1
M, B. Léger, pasteur
PERRERO
Quaraute-deoxiAuie aimée.
8 Février 1907.
N. 6.
L’ÉCHO DES VALLÉES
F'ARJVKSJSA.PC'T OHA.QUBÏ VIÎIVüïeE^DI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vamloises . Fr. 2,.'iO Italie . Fr 3,00
Etranger.............................................„5
Pins d’un ex. à la même adresse, eliaoim „ 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, .Suisse, par nhon n r m en t
Postal selon V Accord de Vienne . ^ 3,00
On s’ahoniie; An Bureau d’-Ailniini.stiation à l’iniiniinerie Alpine
Torre Pellice ; et chez MM. les Pasteurs.
L’ abonnement ge paye d’avance.
Annonces: S’adresser à l’imprimerie Alpine; voir conditions à
la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tonrn, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
^ Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Ephémérides vaudoises — Les ligues
sociales des acheteurs — Noël au
Zambèze — Lettre de Toulon —
Chronique — Nouvelles et faits divers
— Livres et Revues — Revue politique — Eu feuilleton : La notion de
l’église d’après le N. Testament.
EPHÊMtBIDES VAUDOISES
S
5 Février
Vn édit d’Henry IVm faveur des Vaudois.
Le 13 Avril 1598, H nr)' IV mettait
fin (pour un temps) aux guerres de
religion en émanant l’Edit de Nantes
qui garantissait la liberté religieuse
aux Réformés de ses états. Le marquisat
de Saluces avait été cédé par lui au
duc de Savoie Charles Emmanuel I qui
se hâta dès 1601 d’en extirper les églises Vaudoises. Mais la Vallée de la
Varaita ou de Casteldelfirib, restait à la
France ; et dans cette Vallée, dit Rorengo, “ les Vaudois avaient des assemblées de jour et de nuit ; leur culte
était public et les pauvres catholiques
n’osaient plus se montrer pour aller à
la messe, de crainte de s’entendre crier:
Idolâtres!» Les Vaudois y comptaient
500 familles (vie d’Arthur Prunier par
Charier page 195), aussi ne tardèrent-ils
pas à demander au roi, l’autorisation
formelle d’organiser leur église et de
bâtir un temple ; Henry IV leur répondit le 5 Février 1605 donnant l’autorisation demandée et chargeant Lesdiguières et Arthur Prunier de St-André
de l’exécution de l’édit. Ceux-ci désignèrent Casteldelfino comme résidence
d’un pasteur et emplacement pour un
temple, à la grande joie des Vaudois.
Mais cette joie devait être de courte
durée. Le duo de Savoie protesta aussitôt contre l’établissement officiel du
culte prote.stant si près de son territoire
et appela le pape lui même à la res
cousse. Celui-ci sut si bien faire par le
moyen de son nonce à Paris, que le
roi invita ses deux commissaires susdits
à trancher la difficultés. Le chancelier
royal écrivit à Lesdiguières : “J’escris
à M. le premier président de Grenoble
(Prunier) qui vous dira la peine où
nous sommes icy pour la plainte que
M. le nonce du pape fait au Roy, pour
l’establissement d’un prêche au mande
ment de Chateau Dauphin. Il prétend
que c’est contre le 14e article de l’Edit
de Nantes et contre la promesse que
le Roy en a cy devant faite au feu
Clément VIII. J’ay assez pensé à la
réponse qui se pouvoit faire, mais attendu que la promesse est certaine et
conforme à l’Etiit de Nantes, je me
trouve confus en ceste affaire, et c’-ains
fort que le refus que nous ferons d’ob
o
M
>
<
H
Í5
<
Pi
!D
O
U
H
H
Ah
S
O
U
server les promsses n’offance fort ce
nouveau pape».
Le.sdiguières et Prunier tranchèrent
la difficulté en changeant l’emplacement
du temple qu’ils fixèrent à La Chenal,
plus loin de Saluces que ne l’était
Casteldelfino. Aussi trouvons-nous cette
église Vaudoise comptée dès i6og parmi
les églises du Colloque de l’Embrunois
qui comprenait aussi celles d’Arvieux,
d’Abriès et de Molines.
(Voir Chabrand. Vaudois des Alpes
pages 167 à 171).
Teofilo Gay.
Les ligues sociales des acheteurs
A Milan on a lancé l’idée de constituer une ligue des acheteurs, à l’image
de celles qui existent à l’étranger, qui
se sont répandues avec une surprenante
rapidité, en France, en Allemagne en
Hollande et en Suisse.
L’acheteur uon organi.sé en société,
est une espèce de roi sans couronne,
qui vient, choisit, paie, et disparaît dans
l’accomplisM-miuit de cette fonction. Son
autorité ne peut s’étendre en dehors de
ces limites, tandis que des penseurs
capables croient qu’il doit participer
plus largement à la vie sociale, précisément en sa qualité d’acheteurs.
De cette idée naît la question : Quel
droit a l’acheteur, outre celui de recevoir la marchandise achetée ? et quel
devoir outre celui de la payer ? Le
Carrière de Milan répond à cette demande : « C’est le droit et le devoir
de prétendre que la marchandise soit
de bonne qualité matérielle, et surtout
de bonne qualité sociale, c’est-à-dire
une marchandise produite dans des conditions non préjudiciables à l’hygiène
physique et morale, fabriquée par des
ouvriers non épuisés par l’excès de travail , et rétribués équitablement ; de
contribuer par sa liberté illimitée de
préférence et de choix, à faire disparaître le swiating System, ou la déplorable
organisation du travail fondée sur l’excessif surmenage de l’ouvrier, et sur
le rabais illimité du salaire.
* Obtenir de la bonne marchandise, la
payer peu et le plus tard possible, voilà
pour l’ordinaire, l’unique préoccupation
de r acheteur : il ne suppose pas au
prix de quels sacrifices, de combien de
privations et de renoncements, le bon
marché est obtenu ; combien d’heures
d’un épuisant travail nocturne, mal payé,
dans des milieux malsains, ont coûté
tant de splendides toilettes, merveilles
d’élégance et de richesse. Nul de nous
ne peut avoir la conscience tranquille,
nous tous sommes peut-être chaque
joiir e;t chaque h' urH' des coopérateurs
inconscients d’une tyrannie, ou d’une
injustice sociale ; le pain qui nous nourrit, l’habillement qui nous couvre, le
lit qui nous repose, peuvent porter,
pour ainsi dire, en soi quelque petite
partie d’humanité, quelque goutte de
sang d’une ouvrière épuisée, d’un ouvrier amaigri
La réponse est crue mais convaincante.
Nous pourrions citer bien des cas
d’épuisement de ce genre, et l’on
pourrait bien rappeler, d’autre part, que
les honnêtes commerçants se trouvent
trop souvent dans l’impossibilité de
soutenir et de combattre la concurrence
qui est basée sur la violation de la
jiKstice, et souvent de la moralité. Eh
bien, l’acheteur, le consommateur peuvent exercer un pouvoir direct, non
indifférent, sur la classe des producteurs
riches; chacun de nous, avec un petit
effort individuel peut mettre en .mouvement une grande force féconde de
bonté et de justice.
Mais à la protection des droits des
ouvriers, a prévenir les abus auxquels
on voudrait les soumettre, à imposer
dans les ouvroirs et ateliers l’observation des lois hygiéniques, la loi ne
pourvoit-elle pas assez ? Certes, mais
le droit écrit a peu de pouvoir contre
l’inflexible tyrannie de la loi économique de la demande et de l’offre. C’est
pourquoi à côté de la prévoyance de
l’Etat pour le secours et l’intégration
de la loi, il faut l’ensemble des énergies et des initiatives individuelles, ce
que représentent précisément les ligues
sociales des acheteurs.
Celui qui consent à en faire partie
s’engage simplement à :
I® Ne jamais faire une commande
sans s’informer si la maison fait travailler toute la nuit ou le dimanche.
2® Eviter toujours de faire les commandes au dernier moment, spécialement aux époques de plus grand travail.
3® Refuser la consigne de la marchandise après 7 h. du soir, ou le
dimanche, pour ne pas être indirectemént responsable d’une prolongation
des heures de travail aux commis, aux
ouvriers et aux apprentis.
4® Payer les factures régulièrement
et sans retard.
En échange de ces engagements les
membres de la ligue demandent aux
fournisseurs la promesse formelle :
1® De ne pas faire travailler, comme régie générale, après 7 ou au plus
après g h. du soir, pas même aux époques de plus grand travail.
2® De ne jamais donner aux ouvrières du travail à faire à la maison.
3® De ne pas faire travailler le jour
du Dimanche.
Le noms des maisons qui observent
ces conditions sont inscrits sur une
liste blanche, que l’on distribue gratuitement au public.
Cette œuvre a beaucoup de succès
à l’étranger — Les maisons de modes
à Paris offrent le 20 ®/q de rabais aux
membres de la Ligue qui font leurs
commandes aux mois de Janvier et de
Février.
Dans quelques états, les ligues sont
devenues tellement puissantes qu’elles
procèdent à des enquêtes sur les conditions des ouvriers dans les diverses
industries, favorisent la constitution de
coopératives de travail et de consommation, et contribuent à faire fabriquer des
types de marchandises moralement et
hygiéniquement excellents, moyennant
la force vive et efficace qu’exerce toujours l’acheteur. D. T.
Noël au Zambèze
On nous communique la lettre suivante :
Séfoula, ce 27 Déc. 1906 (Zambèze).
J’espère tant, chers amis, que la journée d’avant-hier aura été bonne pour
vous, et vous aura porté un peu de
son message d’amour et de paix et que
vous aurez eu aussi un peu de l’harmonie qui règne aux deux. Vous nous
dites que Lageard vous écrivait qu’il
faut ici patience sur patience. C’est bien
vrai, nous le sentons toujours plus.
Notre Noël aussi a été, sinon paisible, plein de douceur et de satisfaction.
La veille, séance de lanterne magique,
qui a attiré une foule immense de grands
et de petits malgré la perspective peu
gaie de s’en retourner, la nuit, dans la
forêt. C’est un puissant moyen d’évangélisation que ces vues et nous comptons donner une nouvelle séance, si
nous pouvons avoir des plaques portant la vie de Jésus ou des scènes d’histoire biblique.
Nous avons dû, le matin de Noël,
faire les bouchers pour dépecer le bœuf
gras, tué à l’aube, et le distribuer à nos
professants, et aux enfants de l’école.
Nous avons ensuite donné nos petits
cadeaux qui ont fait grand plaisir à
chacun. A onze heures a eu lieu le
culte, très simple, qui a été écouté avec
attention et nous a tous édifiés. Nous
avions fait apprendre aux enfants de
l’école le N. 29 du recueil du Reveil
gallois.
Puis, il l’a bien fallu, nous les jeunes
nous sommes divisés en deux camps,
les uns amu.sant les grands, les autres
faisant courir les fillettes avec des œufs
dans des cuillers, etc. Nous avons été
touchés de la bonne grâce qu’ont mis
les évangélistes en tout, gaîment et
sans pousser leurs enfants en avant au
détriment des autres. Les Bouchet ont
donné aux chrétiens l’excellente habi-
2
l’\ ■
■1i
- i
Sife
tude d’apporter chacun un plat de bouillie pour contribuer à la fête des enfants. Ils ont l’air si ravis de donner
quelque chose que nous les encourageons de toutes nos forces à continuer.
Aujourd’hui nous profitons du calme
des vacances qui ont commencé pour
préparer les chambres des hôtes que
nous attendons et que nous irons chercher en wagon au terminus de leur
voyage en canot. Nous savourons en
faisant nos préparatifs le fruit si rare
parmi nous des aimables causeries et
de la communion fraternelle. A vous
de tout notre cœur.
lETTil BI TûüLûl
Toulon, le 31 Janvier 1907.
Mon chtr Directeur,
Les membres de notre Eglise qui se
sont rendus au temple le Dimanche 27
cour., ont eu la surprise d’une cérémonie
bien touchante dans sa simplicité. Après
une éloquente prédication sur ces paroles de Rom. XII, 15: «Soyez dans
la joie avec ceux qui sont dans la joie,
et pleurez avec ceux qui pleurent »,
notre aime pasteur M. Collet indique
un verset de cantique, puis il descend
de chaire, fait approcher une mignonne
fillette âgée d’une dizaine d’années et
la présente a l’assemblée. D’une voix
émue il explique à celle-d la situation
navrante dans laquelle se trouve cette
pauvre enfant ; son père, qui, après
avoir été, il y a quelques années, libéré
du service militaire au Tonkin, n’est
pas rentré en PVance, n’a même plus
donné signe de vie. Quant à sa mère,
M. le pasteur Collet a préféré ne pas
en parler, car il ne faut pas (a-t-il dit)
que la honte de celle-ci rejaillisse sur
cette innocente enfant. Cette petite est
en ce moment auprès de ses grandsparents maternels qui habitent une pauvre mansarde, où la misère, pourrais-je
dire, est dans toute sa splendeur !
J.e grand-père, un pauvre vieillard,
manchot, gisant sur un grabat, tout
perdu de douleurs, est condamné par les
médecins; la grand-mère a tout un
8)
La notion de l’Eglise
d’après le N. Testament
{suite)
4® Les membres de l’Eglise ont part
à toutes les bénédictions spirituelles en Christ.
Ils sont les élus de Dieu, ceux que
Dieu a choisis pour le salut, par la
sanctification de l’Esprit et par la foi
en la vérité.
Ils sont les frères des apôtres et les
bien-aimés du Seigneur.
Ils ont été rachetés par le sang de
Jésus, et ils ont obtenu la rémi.ssion de
leurs péchés. Lorsqu’ils étaient ennemis
de Dieu ils ont été réconciliés avec lui
par la mort de son Fils.
Ils sont morts au péché, et désormais ils vivent à Dieu en Jésus-Christ
le Seigneur. Ils dépouillent le vieil
homme avec ses œuvres, et revêtent
le nouvel homme créé à l’image de
Dieu.
Ils sont nés de Dieu et en leur qualité d enfants de Dieu, ils sont bourgeois des cieux, concitoyens des saints.
Etant passés par une résurrection spirituelle ils sont affectionnés aux choses
qui sont en haut, et se détachent des
choses de la terre qui est devenue pour
eux un pays étranger.
Ils sont appelés «fidèles». Leur foi
en Jésus-Christ fait de continuels pro
côté paralysé et ne peut se livrer à
aucun travail. M. Collet expose le danger qu’il y a pour l’enfant en la laissant dans ce milieu tout contaminé par
la maladie et qu’il se présenterait un
autre danger en la rendant à sa mère.
A cet effet, après s’être concerté avec
les Dames de l’association de bienfaisance, M. Collet a projeté de placer
cette enfant dans un orphelinat protestant, projet qu’il s’agit de mettre à
exécution. Il faut trouver la somme de
quinze francs par mois pour assurer la
pension de cette fillette, jusqu’à ce
qu’elle soit capable de se suffire, et
que la direction de l’orphelinat juge à
propos de la placer. M. Collet s’est
inscrit le premier et fait appel aux bonnes volontés qui voudront se joindre
à lui pour l’aider à assurer l’avenir de
cette enfant. Treize adhésions se sont
produites, il s’en produira probablement
encore, ce qui permettra de confectionner le petit trousseau et d’assurer les
frais du voyage.
Que Dieu prenne sous sa garde la
pupille de notre Eglise.
M. Schlœsing pasteur émérite vient
d’avoir la douleur de perdre sa vénérée
mère, dans la 80.e année de son âge.
Ses dernières paroles ont été celles-ci :
« Laissez-moi partir car c’est pour sa
gloire ». Votre dévoué
D. Bert.
caîfojviiütiîi
La S. d’U. Publique, section de la
Tour, a tenu sous la présidence de M.
Geymet, sa première séance annuelle,
lundi soir 4 c., à S.te Marguerite. Nous
n’étions là qu’une vingtaine — et c’est
même beaucoup si l’on tient compte
de notre apathie désormais proverbiale
— mais les discussions ^touchant les
differents sujets mis à l’ordre du jour
n’en ont pas moins été fort animées.
Voici d’abord M. Louis Jourdan qui
nous lit un tout petit rapport annuel
au sujet du « Bureau de location », d’où
il résulte que, malgré la concurrence
d’un autre bureau du même genre, ce
grès, leur amour les uns pour les autres augmente, et ils sont joyeux dans
l’espérance.
Ils sont à Dieu auquel ils se sont
convertis pour le servir. Dieu demeure
en eux, eux demeurent en Dieu, et ils
sont appelés à vivre sans reproche au
milieu de la race dépravée et perverse
parmi laquelle ils brillent comme des
flambeaux dans le monde, y portant la
parole de vie.
5® Les membres de l’Eglise sont considérés comme des enfants de Dieu, malgré leurs égarements.
Paul reprend les membres de l’Eglise
de Corinthe de ce qu’ils sont divisés
en quatre partis, de ce qu’ils ont des
procès, de ce qu’ils commettent des
actes d’impureté ; de ce qu’ils portent
un même joug avec les infidèles, de ce
qu’ils se conduisent indignement à la
Table du Seigneur ; il leur déclare
qu’une telle conduite est indigne de
ceux qui, comme eux, ont été lavés,
ont été sanctifies, ont été justifiés au
nom du Seigneur Jésus-Christ et par
l’Esprit de Dieu (I Cor. VI, 11) ; il les
invite à faire disparaître le vieux levain
de la malice et de la méchanceté, à se
séparer des infidèles, à se juger euxmemes afin de ne pas être condamnés
avec le monde.
De meme Jacques dans les graves
reproches qu’il fait aux croyants (IV)
lui que nous avons institué, il y a bien
des années, a pu dans le courant de
1906, contribuer pour sa bonne part à
faire connaître notre vallée et aider à
conclure bon nombre de contrats de
location. On regrette cependant que les
propriétaires de villas et d’appartements
qui profitent largement de cette fort
modeste mais très utile' institution, oublient trop souvent de nous donner un
gage tangible, de leur reconnai.ssance, ce
qui nous aiderait à couvrir nos frais
de réclame. Et, au fait, en faveur de
qui les faisons-nous ces sacrifices d’argent? — M. Jourdan est renommétitulaire
du « Bureau » pour l’année en cours.
Nos chemins vicinaux : voilà un autre
sujet de capitale importance figurant
à l’ordre du jour. L’assemblée reconnaît
unanimement la nécessité d’améliorer
les routes de campagne partant du centre et aboutissant aux différents hameaux épars sur les hauteurs. On ébauche des propositions, on échange des
avis touchant l’urgence de tel ou tel
autre tronc, et l’on finit par décider...
de renvoyer à une prochaine séance
toute décision à cet endroit. Il reste
cependant entendu que la Société va
accorder, de préférence, son appui matériel et moral au chemin ou aux chemins dont les aboutissants pourront ,
prouver d’avoir pourvu à l’organisation '
des consorzi, et se déclareront disposés
à s’imposer tous les sacrifices inévitables lonsqu’ on veut atteindre le but
poursui\d. Toutes choses égales d’ailleurs, on donnera encore la préférence
aux « troncs » dont les aboutfssants
seront plus largement représentés dans
la société. Vous savez ; charité bien
ordonnée commence par soi-même.
7. c.
Banquet Mazzoïiis. Nos lecteurs
vaudois résidant hors des Vallées apprendront sans trop de surprise que
le baron Mazzonis, co-propriétaire des
deux grands établissements industriels,
de Pralafera et de Torre Pellice, a été
tout récemment décoré de la croix de
«chevalier du Travail». Vous n’allez
pas imaginer qu’on pouvait manquer
leur parle comme à des personnes dans
lesquelles l’Esprit de Dieu habite —
S’ils s’humilient le Seigneur les élèvera.
Dans ses épîtres à Timothée Paul
nous parle de personnes qui ayant renoncé à la bonne conscience, ont fait
naufrage en ce qui regarde la foi, de
quelques femmes qui se sont détournées
pour suivre Satan, de certains Hyménée
et Alexandre qu’il a livrés à Satan, afin
qu’ils apprennent à ne pas blasphémer.
Ces personnes sont entrées dans l'Eglise
en professant de croire et elles étaient
probablement sincères, aussi faut-il les
traiter comme des fidèles qui sont tombés, les reprendre publiquement, les
marquer, s’éloigner d’eux, les exclure
même temporairement de l’Eglise dans
le but de les dégager des pièges du
diable qui s’est emparé d’eux pour les
soumettre à sa volonté.
Jean nous fait savoir aussi (I Jean
II, ,18, 19) que des antichrists avaient
paru au sein des Eglises ; mais ils en
étaient sortis montrant par leur attitude qu’ils n’avaient jamais eu les dispositions spirituelles des vrais membres
de l’Eglise, mais rien ne le laissait supposer lorsqu’ils y étaient entrés. Leur
départ est un avantage pour l’Eglise
qui est ainsi délivrée de la présence de
ces éléments qui lui étaient étrangers.
Jnde invite les Eglises à combattre
pour la foi qui a été transmise aux
une si belle occasion de lui offrir unj
banquet à la Tour même où la maisoni
Mazzonis a commencé et si bien étayé a
sa grande fortune. Et le banquet a été, C
au dire de ceux qui ont eu l’avantage
d’y assister, tout ce qu’on pouvait désirer de mieux réussi. Non moins de
450 commensaux se pressaient dans
les deux grandes ailes des « tettoie
militari». Les autorités communales,
judiciaires, voire même religieuses des
communes de la Tour et de St-Jean,
la classe des négociants, les employés S
de tout genre y étaient largement représentés, ainsi que les ouvriers des
deux usines. Plusieurs amis de Turin
et les deux frères du nouveau chevalier
avaient tenu à l’accompagner dans sa
«bonne ville». Réception solennelle îl
avec accompagnement de musique à la
gare, vermouth d’honneur offert au il
municipe de la Tour, cortège imposant
vers la salle du banquet, nombreuse
foule massée le long du parcours, tout
a contribué à la bonne réussité de la
fête.
Il nous revient que les discours prononcés au banquet ont généralement
été à la hauteur de la circonstance.
Nous ne pouvons, faute d’espace, les
analyser ici, et nous nous bornerons à
citer le nom des principaux orateurs à
savoir ; MM. le syndic Boër, le prof.
Jahier, D. Chauvie président de la Soc.
ouvrière, Th. Gay pasteur, les curés
de la Tour et de St-Jean, Lantermo,
Ayassot, l’av. Bonino de Turin, les
ouvriers Levra et Pignatelli, Geymet,
et enfin le chev. Mazzonis qui remercie
avec s ffusion pour la démonstration
inoubliable. J’en passe peut-être, et des
meilleurs.
Tous ces messieurs, ou à peu près
tous, semblent s’être fait honneur; mais ^
le vrai discours de circonstance fut'^(ÿ
prononcé par M. le prof Jahier qui a 5
parlé au nom du comité du banquet.
Inutile de vous dire que ce discours j
plein de tact, d’à propos, nullement
flagorneur, où il a été surtout question ^
de.s rapports entre le capital et le travail, entre patron et ouvriers, de leurs
devoirs et de leurs droits réciproques,
a enlevé tous les suffrages.
saints, une fois pour toutes, et cela à
l’occasion de certains hommes qui changent la grâce de Dieu en dissolution,
et qui s’étaient glissés dans l’Eglise. Ils
y sont entrés par ruse , se faisant
passer pour ce qu’ils n’étaient pas. Ces
hommes naturels qui n’ont pas l’esprit
sont des tai hes et des souillures dans
les Eglises (II Ph. II, 13). Leur hypocrisie est dévoilée, ils ne pourront pas
subsister dans l’assemblée des saints
qui combat pour garder sa foi. L’Eglise
doit avoir pitié de ceux qui hésitent,
et sauver les autres par la crainte, les
arrachant du feu.
Il se trouve aussi dans les Eglises
dns gens d’un esprit corrompu, et perv'ertis à 1 egard de la loi, qui repoussent tous les averti.ssements ; mais il
faut que leur folie soit dévoilée pour
qu’ils ne fas.sent pas de progrès (II
Tim. III, 8, g).
L'Egli.se doit juger ceux du dedans.
Pour ceux du dehors Dieu les juge.
Otez le méchant du milieu de vous
(I Cor. V, 13).
L’Eglise est une sainte société. Elle
ne doit jamais perdre son caractère distinctif qui est sa seule raison d’être.
Si qnelqu un détruit le temple de
Dieu. Dieu le détruira ; car le temple
de Dieu est saint, et c’est ce que vous
êtes (I Cor. III, 17).
3
Comme gage de sa haute satisfaction
pour l’accueil bienveillant dont il a été
¿^ l’objet, M. Mazzonis a distribué ou fait
distribuer de 4 à 5 mille fr. aux différentes sociétés ouvrières, aux « congrégations civiles de charité » et au
«Refuge Ch. Albert » dont la portion
congrue a été de 400 fr. j. c.
srLe bureau de la Société d’Histoire
Vaudoise se propose de publier, comme
les années passées, un opuscule pour
le 17 février, au prix de 8 centimes
^exemplaire, pourvu qu’ il reçoive un
nombre suffisant de commandes. Le
sujet sera la Réformation aux Vallées.
Les personnes, consistoires, sociétés qui
désirent se procurer ledit opu.scule sont
priés d’adresser leurs commandes le
plus tôt possible, au caissier de la Société,
M. le professeur Maggiore, à Torre Pellice.
Nouvelles et faits divers
Eglise (le Saigon. Nous recevons :
. M. le pasteur Ja/-iWo» à Rom (2 Sèvres)
devant s’embarquer pour la Cochinchine
le 15 Avril prochain serait reconnaissant
à toutes les personnes qui pourraient
lui indiquer les noms de protestants
civils ou inilitaires qui pourront se trouver
à partir de cette date à Saigon, dans
toute la Cochinchine, le Cambodge, le Sud
de l’Annam et du Laos.
Il se fera un plaisir de les visiter dès
son arrivée et de donner de leurs nouvelles' à leurs familles.
Les livres, journaux, traités. Evangiles en français et en Allemand et
lectures de toutes natures pour distribution seront également les bienvenus.
Adresse postale. M. Jarillon à Rom
2 Sèvres. Pour les colis postaux, adresser
à la même adresse par Contré-Vérac.
Nice. Nous apprenons avec regret le
décès, survenu samedi dernier dans cette
ville de Mrs Henry Nu.ssey, membre
de notre Egli.se de Nice depuis sa fondation. Nous publierons la semaine prochaine un article nécrologique sur cette
femme de bien.
— M. Auguste Malan, pasteur de
Nice, émérité par le dernier synode,
ne comptait quitter son église qu’après
Pâques ; mais il 1& quittera dans le
. courant de ce mois, pour des raisons
de santé. Il pense habiter Turin en hiver et passer l’été dans un village audessus da Vevey, pour jouir d’un repos
bien mérité.
— Veut-on savoir comment l’Eglise
catholique se comporte vis-à-vis ■ de
ceux qui ont refusé de souscrire aux collectes pour le denier du Culte, et qui
ont cependant recours au ministère du
prêtre pour enterrements ou mariages ?
Voici ce qu’a décidé l’évêque de Viviers
(Ardèche); Privation de la solennité
dans l’administration des sacrements
du baptême et du mariage ; on refusera
ces honneurs aux familles qui ont affecté
de ne rien donner pour le culte, alors
même qu’elles s’offriraient à payer le
double du tarif. 2° Les frais d’enterrement seroijl doublés et payés d’avance.
3® Les défunts ne seront pas inscrits
au Nécrologe. El l’évêque ajoute ceci :
« Toute famille peut obvier à ces inconvénients en versant l’offrande qu’elle
avait d’abord refusée, et en .s’engageant
à le faire à l’avenir ». Cette offrande
est fixée à o fr. 60 par tête et par an.
{Témoignage).
parlé le premier, montrant que la loi
sur les associations cultuelles, loin d’attenter à la liberté des catholiques, l’établit au contraire, en faisant aux laïques
la place à laquelle ils ont droit dans
l’égli.se. Il exhorte les libres penseurs
à mieux étudier le christianisme, qu’ils
connai.''Sent mal ou ne connaissent pas
du tout. Un catholique indépendant,
M. Thers. s’élève avec force contre
l’immnraliié du confessionnal et réclame
une réforme profonde de l’Eglise catholique. Enfin un autre orateur fait
entendre la note de la libre-pensée, mais
en rendant un juste hommage à M.
Paul Pa.ssy.
— Le 8 janvier, M. Georges Appia
atteignait sa quatre-vingtième année.
Né à Francfort sur Mein le 8 janvier
1827 il a, depuis lors, fait profiter de
son activité, à la fois dévorante et bénie,
le collège de la Tour, l’Ecole de théologie de Florence, l’œuvre d’évangélisation en Italie, puis l’Eglise luthérienne de Paris, l’œuvre des Missions
etc. etc. Et après tout cela, il est encore
vert, alerte d’esprit ; quoique le corps
ne soit plus aussi prompt ces dernières
années, on peut encore le qualifier,
comme le faisait M. Théodore Monod,
il n’y a pas longtt mps « un volcan sous
la neige». A l’occasion de ce 80.e anniversaire, ses collègues de Paris ont
tenu à se réunir auprès de lui pour
lui souhaiter que Dieu continue à le
bénir et pour le remercier de l’exemple
qu’il a donné. Nous nous joignons de
tout cœur, bien qu’en retard et à distance, à ce témoignage d’affection et
de .sympathie.
— Dans le Chrétien français, M. Alger
fait l’énumération des fils et petitsfils (le pus! eues qui se sont distingués
dans différentes carrières. Citons entre
autres, Lessing, Lin née. Agassiz, Léopold Robert, M.me Necker* Sismondi,
Jenner qui découvrit le vaccin, Young
l'auteur des Nuits, Guizot, Monod etc.
etc. Nous pouvons y ajouter l’ex-président de la République, Casimir Périer,
descendants des pasteurs Jordan ou
Jourdan, du Val Cluson.
Il paraîtrait aussi que M. Clémenceau
descend de Jacques Clémenceau, pasteur docte et influent à Poitiers, où il
fut pendu en effigie en 1621.
— La liante d’âge pour les pasteurs est une théorie qui se trouve
bien souvent en choc contre la pratique. Actuellement en Angleterre, les
hommes les plus remarquables dans les
églises sont, par ex., le Dr. Clifford,
encore jeune à 7g ans, Meyer, Pearse,
pleins de force à 60, Jean Mac Laren,
qui en a 80.
LIVRES ET REVUES^
te'
— Une réunion publique a eu lieu
le 6 décembre (J^ns une salle du Bourgla Reine pour discuter .‘•iir lu crise religieuse en France. M. Paul Passy a
Nous avons sous les yeux le premier
numéro de la nouvelle revue « Il Rinnovamento » dont nous avons annoncé
la fondation et indiqué le programme
d’après le Corriere della Sera. Elle paraît
par livraisons mensuelles d’au moins
cent pages (la i.re en a 128) grand
in 8®, sous la direction de MM. Aiace
Antonio Alfieri, Alessandro Casati et
F. Tommaso Gallarati Scotti. (Adre.sse;
Via Bigli, 15, Milano).
Ce n’est pas une revue destinée au
grand public, la Direction a soin de
nous en prév<>nir. Mais t ii s’adressant
à une classe restreinte de lecteurs, elle
espère que les idées qu’elle se propose
de semer, se répandront par leur moyen
lians un c)i.i?np jilus vaste.
Celte livr.iis.H, re — après les
« paroles d UiLroduutioii » qui indiquent
le but de la Revue — par un article
de M. Fogazzaro : « Per la verità » qui
est en même temps l’annonce officielle
d’une fondation de Lectures scientificoreligieuses organisées par l’illustre écrivain. Vient ensuite, sous le titre ; « Per
una deßnizione délia religione*, un chapitre du i.r volume de The évolution of
religion d’Edward Caird, professeur à
Glasgow, ouvrage dont une édition italienne va paraître chez l’éditeur A. A.
Alfieri' de Milan ; puis « La funzione del
partito socialista dopo il congresso di Roma*,
par Romolo Murri ; « La termodinamica
e la nozione del tempo » du professeur
Antonio Garbasso de Gênes ; enfin des
« chroniques », non moins intéressantes,
de « vie et pensée religieuses » et
d’ «études religieuses»,et des recensions
de livres très soignées.
Dans un milieu aussi ignorant et
aussi indifférent que l’est, généralement
parlant, notre société italienne sur tout
ce qui a trait à la religion, nous ne
pouvons que saluer avec joie la naissance d’une revue ayant pour but l’étude, sérieuse et indépendante, des questions religieuses et la recherche objective de la vérité. Nous souhaitons au
Rinnovamento d’être et de se maintenir
assez indépendant, non seulement de toute
autorité extérieure, mais de tous préjugés et préventions — chose que l’éducation catholique rend particulièrement difficile — pour accueillir avec un
égal empressement, dans sa recherche
de la vérité, les lumières qui peuvent
lui venir des sources les plus diverses ;
car, s’il peut avoir raison de prendre
le catholicisme pour point de départ,
étant donné le public auquel il s’adresse,
il ne serait pas fidèle au drapeau qu’il
arbore s’il n’étudiait avec la même attention l’expression que prennent la
vie et la pensée religieuses dans d’autres systèmes et spécialement dans le
protestantisme.
Revue Politique
ITALIE
La Chambre a repris régulièrement
ses séances et élu M. Marcora comme
président. Il n’a obtenu que 229 voix
sur 353. L’élection du candidat du gouvernement n’a pas été brillante : d’autant
plus que l’opposition ne s’était entendue
sur aucun candidat. Le résultat prouve
que la situation du cabinet Giolitti n’est
pas plus solide qu’il ne faut. La Chambre
était très peu peuplée le jour de l’installation du nouveau président. A peine
180 députés, de Gauche presque tous :
les autres secteurs à peu .près déserts.
On a voté quelques lois d’importance
secondaire. M. Giolitti a présenté un
projet de loi pour décharger les communes
de plusieurs dépenses qui grèvent maintenant sur leurs budgets, comme par
exemple l’entretien des locaux destinés
aux preture et aux tribunaux. La discussion d’un projet de loi pour les architectes a mis en lumière le peu de
préparation et d’aptitude du ministre de
l’instruction publique pour la haute charge
qu’il occupe.
Enfin la façon dont le gouvernement
dirige l’exploitation des chemins de fer,
le disservizio ferroviario, pour employer
le terme consacré de la rubrique quotidienne de tous les journaux de la péninsule, a valu à M. Giolitti un bloc de
7 interrogations, auxquelles il a répondu
en bloc. Il a donné des raisons et des
explications sur les caiise.s du dé.sordre
et rinfiiiffisance du service. Mais quant
aux remèdes il n’a trouvé rien de mieux
que de proposer la nomination d’une
commission parlementaire de surveillance.
Nous verrons de quoi il s’agira. Mais
nous doutons fort qu’un nouveau rouage
ajouté à la machine déjà si compliquée
puisse en faciliter la marche régulière;
ETRANGER
Il semble qu’en France on va se mettre
d’accord. Les ouvertures faites par les
évêques ont froissé le gouvernement par
leur ton « comminatoire et brutal ». Il y a
même eu un incident à la tribune entre
les ministres MM. Clemenceau et Briand.
Peu s’en est fallu que ce dernier ne donnât
sa démission. Mais la bourrasque est vite
passée et M. Jaurès a été le grand
sauveteur du ministère. La loi sur la
liberté de réunion a été votée presque
à l’unanimité. Enfin M. Briand a fait
encore un grand pas en avant en adressant aux 36000 syndics des communes
françaises une longue circulaire qui est
une réponse à la déclaration des évêques.
Les maires sont autorisés à conclureavec les curés les contrats de location
gratuite pour 18 ans, sauf quelques réserves spécifiées par le document. Les
droits de la hiérarchie catholique y sont
clairement reconnus. Et c’est là le point
essentiel de la demande de l’épiscopat.
Le roi et la reine d’Angleterre se
sont rendus à Paris, incognito, pour un
bref séjour. Les motifs de ce voyage ne
sont pas politiques, dit-on officiellement.
Le roi a besoin d’un peu de repos, la
reine désirait vivement revoir la France.
Mais il est difficile d’admettre qu’il s’agisse
ici d’un simple voyage de plaisir. Il y a
tant d’endroits où le roi peut se reposer
beaucoup mieux qu’à Paris dans un
tourbillon de courses et de visites. Tenant
à diriger personnellement la politique
étrangère de son royaume, Edouard VII
a eu sans doute un intérêt particulier
qui l’a poussé. Mais il s'est bien gardé
de le publier.
Aux Etats Unis les négociations continuent entre le président M. Roosevelt
et le gouvernement japonais pour se
mettre d’accord avec les autorités californiennes au sujet des japonais exclus
des écoles de 8. Francisco. Des nouvelles
sensationnelles, toutes d’origine américaine, ont fait remplir les journaux ces
derniers jours. D’après certaine presse
l’ambassadeur japonais- aurait envoyé a
Washington une note diplomatique, ayant
tout le caractère d’un véritable ultimatum.
On a parlé de la guerre à bref délai,
on s’est occupé de la défense de S.
Francisco menacée. Les Japonais comptent occuper les îles Havrai pour en
faire une base d’opération contre la confédération nord-américaine. Ils ont déjà
débarqué plusieurs milliers de soldats
travestis en ouvriers. Tout cela n’est que
le produit de l’imagination fertile des
journalistes américains. L’attitude du
Japon a été parfaitement correcte. Les
difficultés viennent de 8. Francisco où
la haine contre l’élément nippon est des
plus tenaces. Mais les autorités de la
ville sont convaincues maintenant qu’il
est nécessaire d’abolir la loi d’exclusion
et l’autorité et l’habileté de M. Roosevelt
trouveront la solution meilleure.
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1907 : Sasette Cairus, Avignon ; Ppns F.ois,
Pral ; Amandine Poët, Traverse ; Cath. Malan,
Rocheplate ; Et. Malan, id ; H. Benech. St. Jean ;
Louise Monnet ; 'Villar Pellice ; Marie Dapples,
Gênes ; Elisée Bosio, Pramol ; Prof. Bosio, Florence ; Godiuo Davide, Prarostino ; Trou, Rocheplate.
Praly ; Jean Pierre Richard, Jonrdans ; François
Grill, Malzat ; Jean Pierre Peyrot, ancien ; Orgères,
Etienne Grill, ancien, Malzat; François Rostah,
ancien. Pommiers ; Grill François, feu Pierre,
Ville ; Guigou Etienne, feu Jean, Guigou ; Rostan
Etienne, feu Antoine, Guigou ; Rostan, syndic,
Ville ; Philippe Garrou, id ; Grill François, id ;
Jules Guigou, Guigon ; Martinat Jacques, Orgères;
J an Bonn-t, pasteur.
A. Rivoir, gérant.
4
A partir du l«»' Janvier 1907 on est prié de s’adresser exclusivement à l’administration de la TIPOGRAFIA ALPINA, V’’ia Arnaud N® 31, pour’
tout ce qui regarde les annonces, remerciements ou communications payantes, à insérer sur L’Ëclio des Vallées.
1»ES PETITES ANNONCES
Par ligne ou espace de ligne
eu caractères ordinaires:
Pour la première fois.................15 centimes
De la 2® à la 5® fois (oonséc.) . 10 „
Pour 6 fois et pliis . „ 5 »
Pour 6 mois on nu an prix à forfait
C0MMÜ1IC1TIO1S
S’adresser
lllûlCIS
à l’IMPRlMERIK ALPINE
Coneessioniiaire de la 4® page
Envoyer les annonces dans la journée du Mercredi au plus tard
pour qu’elles paraissent dans le numéro de la même semaine..
DES GRANDES ANNONCES
Pour un an..............L. 2,00 la ligne
„ 6 mois . . . . „ 1,25 „
« 3..................... 0,70
„ 4 numéros . . . 0,30
LABORATORIO DI MARMI E PIETRE
□’OGNI GENERE
Di
nORQLI/1 VINCENZO
TORINO -15 e 17, via PL Quinto, 15 e 17 - TORINO
Ih
<
m
co
0
CQ
P *
t—' w
>
1—I
Q
H
-«1
H
Q
O
£i
o
w
u
D." D. RIVOIR
MÉDECIN DENTISTE
REÇOIT TOUS LES JOURS
dans l’après midi d’une heure à quatre
DENTS ET RATELIERS ARTIFICIELS
AVOCATS PROCUREURS
fxl
Oh
tu
%
O
PQ
b
b
<
Q
N
N
H
Pi
Pi
m
m
m
4P
^1
©
w
fil
o
H
PINEROIA) - Il Piazza S. Donato 11 - PlNEROLO
CHAQUE MERCREDI À TORRE PELLIGE
CHAQUE VENDREDI À PEROSA ARGENTINA
AMERICAN DENTIST
î
Dr. JOHN BIAVA, 2 Quintino Sella, Milano.
Diplomato in Italia, Srizzera e New York
Denti senza placche. Otturazioni. Corone ;
in oro. Dentiere. Estrazione senza dolore.
cl. o
CU' o
co pi
co g §
■' p 5.
fu
D
et» ^
co D
17Î p
O
a
<1
CD
H 2.
et. g
= ■ &
h-K
Q5^ Od
i-l
£ir. o
» i
cr 1
cF gl
-S'.
Pi
fi. ^
o
CD
t/»
n
p
Sii
CD
CD 11.
>
co
H
CD
CC CD
T P
Tutti gli stampati per le scuole, il primo libro di
lettura francese, il catechismo evangelico, ecc., si tro
vano presso la
flFOSRlìIl ItPÎIâ
1#
O
(O
O C5
o
S3
C CD
CO Hj
— P3 P
» p _
O p
^ p
t-O
p
cr
tr
P'
— ^
o g:
Q c
- SU.
o
Q.
CO
n
ÇL CO
^ U1
^ 9
Ul
et)
3 g
o
W
í?í
P3 fl>
n
f: t ___
^ œ rR
o z
te
co
o
Q
g ^
fU' o
^ co
B g’
Pi p
O co
P- P
P pi
a
co
>
H
O
o
a
>
o\
CL
ct>
iti CD P
Torre Pellice — Imp. Alpine
Società Bancaria Italiana
Società Anonima col Capitale Sociale L. 50.000.000 versato
5Sisi>ic i^ooiivi^ii s Ikiriv'A.lVO
Genova, 1 orino, Como, Pinerolo, Alessandria, Cuneo, Chieri, Nizza Monferrato, Novi Ligure e Venezia
La AGENZIA DI PlNEROLO
Rappresentante della Banca d’Italia, del Banco di Napoli e del Banco di Sicilia
con Servizio di Tesoreria Militare
RICEVE Denaro ad interesse in conto corrente ed a scadenza fissa ;
» Depositi di titoli e valori in custodia semplice e amministrati ;
RILASCIA Assegni (cheques) pagabili in Italia e all’estero, Lettere-circolari di credito per
tutti i paesi ;
ACQUISTA Valute metalliche, divise. Biglietti Banca esteri ;
S INCARICA della compra e della vendita di Titoli di Stato, Fondiari, di Enti provinciali,
comunali, ecc. di Società Ferroviarie, Industriali, ecc. sia del Regfno, sia
dell’ estero ;
» dell esazione, di Cedole, Titoli estratti, al portatore o nominativi, eftetti cam
biari, ecc., pagabili in Italia e all’Estero ;
* servizio di Cassa per conto di Industriali, Commercianti, Società indu
striali, Enti diversi, ecc. ;
> della trasmissione di fondi per posta o telegrafo ;
SCONTA Effetti cambiari pagabili in Italia e all’Estero, e TVarrants;
p ^ ^ ^ Grediti in conto corrente e accreditamenti all’interno e all’estero per importazioni ;
F A Sovvenzioni e riporti su Titoli di Stato o Valori pubblici e merci ;
S I 0 CjC U P A in generale di qualsiasi operazione di Banca.
Si mette a conoscenza del pubblico che l’Agenzia di Pinerolo ha provveduto recenterneiite ad un nuovo impianto di cassette chiuse di sicurezza in locale appositamente costruito; dette cassette vengono cedute in abbuonamento al prezzo annuo di:
h' piccole (altezza cm. 12 X 25 di larghezza, profondità cm. 50).
L. 30 per Cassette grandi (altezza cm. 26 X 25 di larghezza, profondità cm. 50).
AVVERTENZE:
Si concedono pnre abbonamenti trimestrali e semestrali. - Agli utenti cassette chiuse vengono pagati gratuitamente i “ coupons „ e titoli estratti, esigibili a Torino.
L’impianto può essere visitato in tutti i giorni feriali dalle 9 alle 12 e dalle 14 alle 17.
'ì
CO
o
ì