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Italie'...................^
Tous lea paya de VUilloa d©
poste , - • . . . » 6
Airi6rìqw© (tu Sud . . » ft
On s‘aboTiiio :
Au bureau d’Admiulâtratiou;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M. Eruest Robert fPignerolj
Gt à la Librairie Chlantove et
MascapeUi /'Pignerol ).
L‘«boQDeiuôat part du !• Janvier
et ae paie d'avauee.
21 Juin 1889
Numéros séparés demandés avant
le tirag*© 10 centitues obacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois,—16 centimes d© 2 à 6 fois et IQ centimes pour 6 fois et au dessus.
S'adresser pour la RedftdJon et
rAdministration à M. le Pasteur H. Bosio — Samà Ûârmafn^
Cluson f'Pinerolo ) Italie.
Tout obangement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
IVwr me ssren tèmoinft. Acths 1,8.. Sîizi'owi la vérité avec la charité. -Eph. iv ,
15.
^ ojnam ai i?e
Assemblées Ecossaises. — Journal de l’expéditiou par Pau) lienaudin. — Correspondance. — S'iuscription. - Nouvelles religieuses. - Chronique Vaudoise'. — Revue
Politique. — Annonces.
ÂSStIViBLtES ÉCOSSAISES
Les journaux religieux anglais contiennent des compte-rendus des trois
Assemblées presbytériennes d’Ecosse.
La première a été celle de l’EgliseUnie, qui porte le nom deSynode. C’est
le Doct. R. S. Dçummond qui a été
appelé à la charge de Président (ou
Modérateur) à la place du docteur
Shoolbred missionnaire.' Le Synode
ne comptait pas moins de 916 membres. Pas de question brûlante à l’ordre du jour. Celles qui ont excité le
plus grand intérêt ont été l’œuvre missiqunatre de l’ëglise, l’augmentation
des petits salaires, le soin de la jeunesse, le remplacement du Dr. Scott
qui a occupé pendant 23 ans la charge
de secrétaire de la Mission intérieure,
la position des diacres et celle du
pouvoir à conférer aux Presbytères de
dissoudre le lien
église et tel de ses membres, de sesj
anciens, ou son pasteur, alors que lat S
présence de ceux-ci est une cause de T
déclin pour la congrégation. Les rêglet I
élaborées à ce sujet par une commission, et qui seront applicables aussi
ànk ^professeurs, ont été approuvées
en bloc et envoyées pour une étude
détaillée aux Presbytères.
La même question est à l’étude aussi
dans les Eglises Libre d’Ecosse et Presbytérienne d’Angleterre.
L’Bglise-Unie compte 182.963 membres et a donné, pendant l’année, en
contributions volontaires, un total de
9.377.000 francs, savoir une moyenne
de plus de 51 francs
d’église.
%
L’Assemblée Libre a
le Doct. Laird de Gupa?
teurejàlii ont pris part
'Les contributions, pour l’année
écclésiastique, montent à près de seize
millions de francs. Le seul fonds pour
l’Entretien du Minist^*? s’est elevé
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à plus de francs 4.250,000 et l’Eglise
Libre d’Ecosse se propose d’arriver à
donner à ses pasteurs un minimum
de salaire s’élevant à francs 5000. —
Un legs considérable fait par feu le
Docteur Cowan, et se montant à francs
750.000, a été partagé entre différentes
œuvres. La plus grosse part (un demi
million) a été donné au fonds des
Emérites.
L’Assemblée a nommé trois délégués
ànolre prochainSynode, elles a chargés
d’apporter à notre église un cadeau
'de fête en témoignage de la part sympathique qu’elle prend à l’heureuse
célébration du deuxième Centenaire de
la Rentrée.
Deux questions ont excité un intérêt
particulier: celle de la nomination
d’un professeur d’exégèse du Nouveau
Toslamenl au Collège d’Edinburgh, et
celles des modifications à apporter à
la confession de foi. Dans la nomination à la chaire vacante, c’est le
parti qu*on appellerait étroit, ou ultra-orthodoxe qui a été battu. Le docteur Dods, pasteur à Glasgow depuis
25 ans, a été élu par 383 voix sur 663
votants,auxbruyaiits applaudissements
des étudiants. Il est connu par différents ouvrages de critique biblique nullement subversive et d’exégése.
La question de la confession de foi
passionne les esprits, parce qu’elle
touchp. à la conscience de ceux qui la
doivent signer et qu’elle heurte les
sentiments d’u-ne minorité qui adhère
avec un attachement exagéré, si ce
n’est superstitieux, à la forme qu’ont
donnée à la fbî évangélique les théologiens de 250 ans passés.
Or, comme l’a fait ressortir le principal Brown d'Aberdeen, la confession de
Westminster embrasse trop de points,
parmi lesquels quelques-uns sont manifestement secondaires et, d’un autre
côté, elle donne une place plus proéminente et une forme beaucoup plus
tranchée que le Nouveau Testament,
à certaines doctrines: par exemple à
la prédestination. De là la nécessité
ou de la modifier, ou d’expliquer par
un acte le sens qu’on lui donne. La
proposition tendant à enterrer toute
l’affaire, a été écartée, et la chose remise à une commission influente qui
devra consulter encore les presbytères,
et présenter son rapport l’année pro
chaîne. La même question s’est présentée aussi à l’Assemblée de l’Eglise
Presbytérienne des Etats-ünis'et a été
renvoyée aux églises.
A l'occasion d’un rapport sur une
espèce de Liturgie de famille, un débat
analogue s’est élevé dans l’Assemblée
de l'Eglise Etablie d’Ecosse, dont le
docteur Gloag a été élu modérateur.
Le principal Cunningham ayant demandé que l’on supprimât la confession de foi connue sous te nom de
Symbole des Apôtres, a provoqué une
tempête au sein de l’Assemblée, et a été
presque seul à maintenir son opinion.
Il est à peine nécessaire d’ajouter qu’il
s’agissait ici aussi, non pas des choses
essentielles de la vérité chrétienne,
mais de certains articles qui n’ont pas
d’importance pour le salut.
Les trois grandes églises écossaises
n’onl pas donné moins de trenle-quatre
millions el cenl mille francs; ce qui
est une marque indubitable d’une vie
chrétienne saine el vigoureuse.
JOVKiUL De L’EXPÊDITIO!^
par Paul Beyiiandin
f'Sutie).
Ce fut à la pointe du ¡our que nous
arrivâmes sur le sommet des monia-
3
193
gnes de Pragela (1) ou nous fîmes halte
pour attendre que tout fût arrivé, et
après avoir fait la prière à Dieu, nous
nous acheminâmes, et vînmes, sur le
le midi, à la Traverse, où nous nous
fîmes bailler du pain et. du vin, après
quoi nous passâmes le Cluson et campâmes pour quelques heures au pied
de la montagne du Val S. Martin. •
Ensuite nous décampâmes, et vîmes
quelques drapeaux venant du côté de
Seslnères, et d’abord qu’il nous aperçurent, ils se retirèrent. Nous couchâmes au plus haut village du côté du
Col du Pis (2).
Le lendemain, à cause de la pluie,
nous ne partîmes que sur le tard, et
avant que de venir sur le col, nous
fimes un peu halte pour prier Dieu,
après quoi nous nous séparâmes en
trois détachements, deux pour attaquer
les flancs, et le plus gros la pointe.
Comme nous fûmes sur le haut de
ta montagne, il se leva des nuages
fort obscurs qui furent cause que ceux
qui gardaient le col s’évadèrent sans
que nous les pussions attraper, et ainsi
nous entrâmes dans la Vallée de S. Martin, el vînmes à YAlpe du Pis où, apercevant quelques soldats de ceux qui
gardaientlecol,on leurdonnatachasse,
ep ayant tué deux et quelques paysans.
Ensuite nous allâmes prendre un troupeau de brebis, et la nuit du 26“® août
nous campâmes un petit quart de lieue
au dessus de la Balsiglia (3), où nous
ne trouvâmes personne, et ainsi nous
y arrêtâmes pour quelque heures, et
y tuâmes de ces brebis que nous avions
prises au Pis.
Mais comme nous étions ^occupés les
uns à une chose et les autres à une
autre, on cria: aîiûc armes aux armes;
et la cause en était qu’une trentaine
(1) « Par un Dimanche au matin, dit laBetaiîo» du retour, nous arrivâmes à la montagne (au col) de Côteplane fort fatigués et
affamés ».
(2) Le village de Joussaud ou Giassaut où
ils laissèrent quelques-uns de leurs blessés
pour les faire guérir.
(3) « Dans une grange, dit la Kalaitow,
qui ne fut pas suffisante pour loger tout
notre monde». Il s’agit apparemment de
l'Orfiar^ au dessus du Coi Dal Mian.
de, soldats venant du Pis et qui apparemment gardaient le col, nous approchèrent, croyant sans doute que
nous étions des leurs; c’esi pourquoi
nou« leur allâmes à la rencontre, et
comme ils se virent ainsi surpris, ils
furent remplis d’étonnement et ne firent point de difficulté de poser les
armes, et cela fait nous les conduisîmes dans la Balsiglia, où après les
avoir exhortés, on les fit mourir comme étant nos ennemis jurés (1).
Cela étant fait nous vînmes camper
î) la Balma pour y passer la nuit,
après avoir tué un sergent qui tomba
entre nos -mains.
Cotrespoubancc
Palôfme, Juin 1889,
Cher Monsieur et Frère,
A l’occasion des prochaines fêtes du
«Bicenlenaire » je m’attendais à voir
annoncée, dans les colonnes de notre
s Officiel», une volée de propositions
arrivant du clocher de chacune de
nos Eglises, et cherchant à se nicher
quelque paît sous l’avant-loit de la
Maison Vaudoi.se! Mon attente jusqu’ici
a été déçue. Je ne saurais, cependant,
justifier tant de réserve par une délicatesse excessive, qui inspirerait à
plusieurs la crainte de sortir de leur
rôle d’administrés et de sembler sesubstituer aux Administrations qui ont
été chargées de préparer et de diriger la célébration qui nous occupe.
Tout le respect que nous éprouvons'
envers les autorités constituées, ne
nous portera jamais à croire que le
vote d’une assemblée ait la vertu de
réunir toutes les bonnes idées sous
le bonnet d’un élu! Et) conséquence,
(!) «Nous les menâmes dans un pré.dii
la Relation, où nous fîmes tenir le conseil
de guerre; il fut ordonné que chaque compagnie en devait prendre un nombre; en
les faisant passer le pont l’on devait leur
couper à tous la tête, afin d’épouvanter notre ennemi, ce qui'fut fait dans un moment,
et leurs têtes et leurs corps furent jetés dan»
la rivière ».
4
iSXÆ
jSUr- “
it
’W:
et en toute humilité, me serait-il permis extra-oiïîciellementd’énoncer quelques idées qui me paraissent opportunes et faciles à réaliser?
Il serait fort désirable que la
nouvelle salle pour nos Assemblées
synodales, outre les avantages nouveaux que l’on exige au point de vue
de la disposition, de l'aeouslique etc.,
offre dans ses décors un éloquent souvenir du passé. Qui ne relirait pas
avec émotion la mémorable date de
1532 qu’une inscription rappellerait
comme celle du Synode de Cbanforans,
qui vota l’impression de la Bible?
Par un choix judicieux des Synodes
qui ont fait époque on pourrait ainsi
arriver jusqu’à nos temps, au 1848
dernière assemblée présidée par un
commissaire royal et au 1855, qui est
notre assemblée conslUuanle. Des tables de marbre pourraient nous conserver les noms connus des anciens
barbés, et d’entre eux, surtout des
courageux confesseurs et martyrs. Les
plus rigoristes parmi nous nè se plaindraient certes pas de cette infraction
aux nuçs parois à la chaux, et jeunes
et vieux Vaudois, et étrangers, en seraient réjouis et édifiés.
2® La manie de notre siècle c’est
de collectionner; tout le monde en est
plus ou moins envahi, mais c’est une
manie qui a une grande utilité surtout si on ne se laisse pas entraîner
aux extravagances; on l’a compris aussi
aux Vallées et pour le Bicentenaire
a l’Histoire Vaudoise» s’efforce de réu-*
nir le plus grand nombre d’anciens
documents, la «Commission du Musée, » les moindres débris d’un glorieux passé. Je voudrais proposer
une autre collection qui a une forte
raison d’actualité. Voilà bientôt quarante ans que notre Eglise a entrepris
l’œuvre que Dieu lui a si visiblement
confiée, d’évangéliser l’Ilalie.
Les pionniers de l’Evangile ont dû,
en défrichant le terrain, lutter, pas à
pas contre le colosse romain, retremper et fourbir leurs armes. Cette
lutte a donné haissance à une littérature
polémique, qui n’est pas toute condensée dans des traités et des livres,
mais qui fie revêt la forme, souvent,
que, d’un article de journal, qui se
trouve éparse sur des feuilles volantes, dans de petites brochures d’occasion. Encore quelques années et il
sera difficile de retrouver eide réunir
ces écrits dus à différentes plumes;
écrits qui à mon avis formeraient une
oolleclion tout aussi intéressante que
celle des sabres, baïoneltes, fusils et
autres armes charnelles que nos pères
ont été obligés d’employer contre le
constant et implacable ennemi de notre foi.
Quoiqu’il s’agisse d’histoire contemporaine, il me semble que le bureau de la Société d’histoire Vaudoise
devrait s’en occuper et il ne saurait
le faire, qu’avec cette compétence et
cette ardeur qu’il a démontrées en
tant d’occasions,
3° Je me limiterai à une troisième
proposition, car la discrétion sied bien
en tout temps et en toutes choses.
Chaque année, le Comité d’Evangêlisation nous donne dans son rapport
un tableau statistique de l’année écoulée, qui nous fait connaître notre
force mimérique et financière. Ne serait-il pas fort intéressant et instructif
d’avoir pour le Bicenlefiaire urte statistique complète qui résume le travail de ces quarante années d’Evangélisation? On pourrait facilement
ranger sous les chefs suivants les données qui en rêsulleraieiu :
aj Nombre d’âmes qui ont embrassé
l’Evangile, à)*Nombfe d’étrangers qui
se sont rattachés à nos Eglises, c) Total
à ce jour des membres communiants
inscrits, cj Enfants dans nos écoles de
la semaine et du dimanche, d/ Actes
liturgiques, e) Contributions, Ce tableau général nous offrirait de nouvelles raisons pour louer et bénir le
Maître de la moisson, elen même temps
il serait une éloquente réfutation de
ces pessimistes ou malveillants, qui
déclarent infructueuse et désespérée
l’œuvre à laquelle nons nous sommes
voués.
Quoiqu’il advienne des desiderata que
je viens d’exposer, ils demeureront le
gage du vif intérêt qué tout cœur de
5
vaudoia sent pour ie bel anniversaire
que nous allons célébrer.
Bien à vous en Christ
A. Muston.
SiHiscriplioii iraclioiis irrâecs
pour le Eicentenaire de U Glorieuse Renuée
Madame Vorstman de Gouda ( Hollande) par Mr. Ed. Peyrol, frs. 10;
Mr. Edouard Peyrot, Campen, (Hollande) originaire de La Tour, 70;
' EGLISE DE S. GERMAIN.
Quartier des Cheneviêres : J us (et
Jean Fr., ancien, frs 5; Grisel Barihélemi, 5; Conslanlin Jean Pierre, 5;
Genre Jean Pierre, 5; Constantin Pierre,
4,50.
|{ouüeUe0 EeltgteuôC0
L’Evangélisation à l’Exposition de
Paris. Les Comités de l’alliance
Evangélique de Londres et de Paris
et le Comité de la Mission Mac Ail ont
formé une Commission spéciale chargée d’organiser et de diriger Pœiivre
d’évangélisation qui doit se poursuivre à Paris pendant la duree de
l’Exposition universelle. Celte Commission est composée d’une vingtaine
de pasteurs et de laïques distingués
français, et des pasteurs anglais et
américains de Paris.
Deux salies dites «Salles Evangéliques » ont été louées et aménagées
aux deux principales entrées de l’Exposition, Avenue Ram et Place
du 'frocaMro. La première peut contenir environ 350 personnes, elle est
au fond d’un joli edifioe dont Oa façade gris-blanc, coupée par un balcon,
porte l’inscription Salle Evangélique
et au dessous ces mots: Liberté, justice et charité, vérité. On accède a jla
salle par une espèce de vestibule dans
lequel la Société biblique britannique
et étrangère et les Sociétés de traités
religieux de Londres et de Paris ont
des dépôts et où leurs publications
sont vendues et distribuées.
La seconde salle plus modeste d’apparence peut contenir environ 120
personnes, là aussi il y a un dépôt
des Sociétés bibliques. — Des cultes
en français et en anglais et des réunions de prières en diver.ses autres
langues sont tenus dans ces deux salles,
tous les jours et souvent deux fois
par jour.
La Commission espère que ces deux
locaux seront un centre de véritable
alliance évangélique et elle sera heureuse de profiler du concours de tous
ceux de ses amis chétiens qui se rendront à Paris cet été.
Le Dimanche à l'Exposition de Paris.
— Après une première réunion d’appel du 6 mai dernier à la salle de
i’aVenlie Rapp, sous là présidence 'de
Mr. le pasteur Befsier, cet honorable
prédicateur a reçu une lettre écrite
par un des auditeurs occasïonels de
celte réunion. Celle lettre commençait
ainsi: « Pourquoi tout le monde ne
va-l il pas entendre ce qui se dit là?»
Elle se terminait par ce.s mots: Que
telle ou telle chose m’arrive, « peu
m’importe, je vOim ai rencontré et je
mourrai en paix».
Le 9 mai a eu lieu dans celte nriême
salle sous la présidence du Rév. Gill,
pasteur épiscopal, une réunion à laquelle avaient été convoqués les exposants anglais et américains: Ces messieurs ont été engagés par divers d’entr’eux (en particulier par M. Hammer
réprésentant de la maison Edison) à
imiter leurs prédécesseurs,, de 1867 et
de 1878 et à s’abstenir té dimanche
de faire aller leurs machines, de vendre leurs produits et de consigner
leur personnel à l’Exposition, Tous
ont déclaré qu’ils étaient prêts ài se
conformer à ce conseil. Un seul à d’âbord hésité disant que cela lui aurait
porté un trop grand préjudice; il a
cependant fini par déclarer qu’il ferait
comme les autres, A l’heure qu’il est,
sur 1¿(X) personnes employées à l’Exposition par des maisons de langue
anglaise, une 20“ seulement sont obii-
6
-196.
gées de travailler le dimanche. —Vraiment l’arbre se reconn.ait toujours à
son fruits.
Le roi Khama et l’eau de vie. —
Kliama, te roi noir et chrétien de
Shoshong ( Mangwato ) l’ami des missionnaires français du Zambèze, a dernièrement adressé au commissaire du
protectorat britannique — sous lequel
il s’est naguère placé — une lettre
dans laquelle il proteste contre l’introduction de l’eau-de-vie dans ses
Etats. Voici un passage de ce document:
«Je crains Lo-Bengonla (le, chef
cruel et pillard des Ma-Tébélé ) moins
que l’alcool. J’ai combattu Lo-Bengoula
et les redoutables guerriers de son
père; je les ai repoussés et ils ne sont
pas reverius. Dieu qui m’a aidé ne me
refusera pas son secours à l’avenir.
Jamais Lo-Bengoula ne m’a causé une
nuit d’insomnie; mais lutter contre
l’alcool c’est lutter contre les démons.
J’ai plus peur pour mon peuple des
boissons des blancs que des sagaies des
Ma-Tébélé : celles-ci transpercent le
corps; celles-là font entrer le diable
dans l'homme et détruisent irrémissiblement le corps et l’âme».
Que répondra l’Europe civilisée à
ce roi nègre? s’écrie le Journal des
Missions de Paris. Répondra-t-elle:
Périssent le peuple de Khama et toute
la race nègre, pourvu que les doigts
rapaces de nos grands cfistillateurs et
de nos grands exportateurs puissent
compter leurs profits sonnants?
Les Japonais aux îles Sandwich. —
Les 7,000 Japonais des îles Saudwich
sont évangélisés par des chrétiens venus d’Amérique, et qui ont la joie
de voir mûrir une abondante moisson. Le consul du Japon et toute sa
famille sont parmi les convertis. L’ivrognei'ie, dit VEglise Chrétienne, a
presqueenlière(nent disparu du milieu
des Japonais dé la capitale de ces îles,
Honolulu.
La princesse Eugénie de Suède, sœur
unique du défunt roi Charles XV et
»
du roi actuel Oscar II, est mortei le
23 avril à l’ège de 59 ans. Chrétienne
fervente, la princesse Eugénie avait
consacré toute sa vie aux œuvres de
bienfaisance et d’évangélisation. De son
vivant elle avait vendu ses joyaux de
famille pour en affecter le produit à
des œuvres pies; par son testament,
elle a laissé à des initilulions, charitables toute sa fortune évaluée à deux
millions de francs.
S. M. la reine d’Angleterre vient de
nommer an poste de pasteur de l’église française huguenote de St. Martin
le Grand (Londres) Mr. J. Massis qui
sera, paraît-il, appelé à élever, dans
la métropole anglaise un temple monumental en mémoire des réfugiés
protestants.
Une Réplique
Un incrédule rencontre un paysan,
qui va au temple, et lui dit:
— Où allez-vous, mon brave homme?
— A l’église, monsieur.
— El qu’allez-vous y faire?
— J’y vais adorer Dieu.
— Dites-moi. Votre Dieu est-il grand
■qu petit ?
-— Il est grand et petit à la fois.
— Gomment cela peut-il être?
— Mon Dieu est si grand que les
cieux, même les cieux des deux ne
le peuvent contenir. Et d’un autre
côle, il est si petit qu’il peut habiter
en mon cœur.
Cette simple réplique d’un paysan
eut plus d’effet sur l’esprit de l’incrédule que n’en avait produit la lecture d’un volume de savantes dissertalions.
Soyons toujours prêts à répondre
pour notre défense avec douceui' et
respect à tous ceux qui nous demanderont raison de l’espérance que nous
avons ( I. FIER, Ht., 15 )
É'. B.
7
197
dtro
nique
2Iîaub
O10C
Avec le 17 courant, ont cotiimencé
au Collège et à l’Ecole Supérieure les
examens annuels. Ceux de l’Ecole de
Théologie ont commencé le 18 et ceux
de l'Ecole Latine sont fixés pour le
24 et suivants.
La Famille de Lausanne commence
avec son N. du 13 juin une série d’articles sur La Glorieuse Rentrée'des
Vaudois du Piémont dans leurs Vallées, 1689.
Les églises Mennonites de la Hollande
ont voulu prendre, part à la célébration du Bicentenaire de la Rentrée en
faisant parvenir à la Table 2150francs.
Les Mennoniles n’arrivent pas aujourd’hui au chiffre de 140 communautés.
Elles remontent à la Réformalion et
peut-être au delà. Elles n’admellent
que le baptême des adultes et ne prêtent pas de serment. Leurs martyrs
ont été très nombreux.
L’acte généreux accompli par le Roi
Humbert I, au moyen du don envoyé
aux Vaudois à l’occasion du Bicentenaire, fait le tour de la presse protestante étrangère, accompagné d’extraits de la lettre du Ministre Visone.
Mr. le pasteui' Micol nous écrit de
Marseille le 18 juin :
« Me voilà depuis 8 jours éloigné de
mon champ de travail ordinaire. Le
voyage jusqu’ici a été excellent. J’ai
vu en passant les amis de Toulon.
Noire frère Mr. Bert m’a procuré le
privilège et le plaisir de passer quel
3ues bons moments avec les pasteurs
e la Ville, ep les invitant chez lui.
Ils s’intéressent de cœur à notre petite colonie et à notre Eglise. Mr. Pagès
probablement sera aux Vallées, à l’occasion de nos fêtes, comme délégué
de son Eglise et de notre colonie.
Jeudi soir j’étais déjà au milieu du
grand brouhaha de Marseille. Cela aussi
a son bon côté pour faire oublier,
momentanément du moins, tant de
petits soucis inutiles.
Nous avons eu hier au soir une nombreuse réunion au temple de la Rue
Grignan. J’ai été agréablement surpris
d’y trouver une véritable assemblée de
vaudois. Sur 300 personnes présentes,
il devait bien s’en trouver 230 des
Vallées.
Nous aurons encore cette semaine
auelques réunions un peu plus privées.
olre comité Vaudois a pris déjà l’initiative pour la célébration du bicentenaire à Marseille. Je tiens dans
les mains une espèce de médaille, en
forme d’étoile, avec les armoiries vaudoises et l’inscription: Bicentenaire
de la Glorieuse Rentrée.
Chaque Vaudois qui prendra part à
la fêle sera muni de cette devise. J’aime
bien ces choses, comme moyen de développer l’union et le patriotisme religieux. Le Comité Vaudois fait également une œuvre excellente, en intéressant notre population de Marseille
à l’infirmerie protestante, pour lui
venir en aide. Dans ma visite de dimanche j’y ai trouvé H lits sur 16,
occupés par des malades Vaudois,
femmes ou enfants.
Que Dieu bénisse l’Eglise Réformée
de Marseille, avec ses œuvres de bienfaisance, pour le soulagement des pauvres, malades et non malades!»
IKeüue )>oltttq|UC
Mtaiie. — La Chambre, tout en
discutant dans ses séances du matin
le projet de Réforme pénitentiaire, a
continué l’examen des Budgets.
À propos de celui du Trésor, le
ministre Gioiitli a affirmé que l’état
de nos finances tend à s’améliorerd’une
manière assez sensible; et le ministre
Seismit-Doda, discutant ce même^ujet
en Sénat, a donné la bonne nouvelle
que, grâce à diverses heureuses circonstances, la différence eulre les entrées et les sonies, que l’on prévoyait
de 37.000,000 frs. ne sera probablement que de 12 à 13, et qu’il sera
peut-être possible de résoudre la crise
8
..„198
actuelle sans recourir à de nouveaux
impôts.
La Commission centrale du Budget
est cependant un peu moins optimiste.
La séance du 17 consacrée à l’examen du bilan de la guerre, a été surtout intéressante; il s’agissait de discutfer nos affaires d'Afrique. L’hon,
Baccarini, avec 27 autres collègues,
avait présenté un ordre du jour impliquant que la Chambre considérait
les 8.000,000 frs. dont le Ministère
s’était d’abord contenté, comme parfaitement suffisants, et ne pourrait permettre aucune ultérieure extension
colonialesansson autorisation spéciale.
La première partie de l’ordre du jour
a été repoussée à grande majorité, et
la deuxième, au sujet de laquelle Crispi
avait posé la question de Cabinet, l’a
été également, par 185 voix contre 66.
L’ordre du jour Baecelli signifiant
pleine confiance dans le Gouvernement
a obtenu l’adhésion du grand nombre
des députés.
La réponse du Président du Ministère est toujours la rriême; nous
n’aurions pas dû aller à Massaua, mais
puisque nous y sommes il faut y rester et savoir en retirer tous les avantages possibles.
Le congrès monarchique-libéral, annoncé depuis longtemps, s’est ouvert
à Rome, le 15 c. sous la présidence
de l’hoD. R. Bonghi.
Le même jour, la famille royale
inaugurait à Naples les, travaux de
sventramènlo. Les orateurs, le syndic
A.more et le Sénateur Giacomelli, le
l®*' surtout, lorsqu’il a comparé le patriotisme et l’héroïsme du souverain
actuel avec la nonchalance et la lâcheté des ex-rois de Naples, ont été
vivement applaudis.
Lés principalesriies delà vÜleétaient
brillamment ornées, et ont été illuminées, ensuite le Roi et la Reine ont
été partout acclamés avec ^enthousiasme. L’archevêque a pris part à la
cérémonie, en grande tenue. La famille royale est retournée h Rome le
matin du 18 c.
ShfiMe. — Les rapports politiques
avec rAllemagne .sont très tendus en
suite de l’an estalion et de ^expulsion
d’un agent de la police Allemande.
La république helvétique, forte de
ses droits et de sa neutralité, vis-à-vis
des grandes puissances, ne se laisse
pas effrayer. En attendant, le Gouvernement fortifie ses frontières du
côté de l’Allemagne et la ligne du
Golhard.
Pâ/’ance — Les ouvriers français
et italiens en sont de nouveau venus
aux mains près de Joinville. Les deux
Ministères ont dû s’en occuper.
AvêtrieHe. — L’arrestation du directeur et des rédacteurs de VIndipendente de Trieste, journal libéral,
ajoülée â d’autres faits, a mis en émoi
la population et risque de réveiller
le parti des irrédentistes italiens.
A. nnoir o-es
COMUNE 1)1 PRÂMOLLO
Avviso di Concorso.
È aperto il concorso ai posto di
maestra a questa scuola elementare
femminile di 3* classe rurale corrisposta collo stipendio legale, oltre ,l’alloggio.
Le domande documentate a senso
deirarlicòlo MI del Regolamento 16
febbraio 1888, dovranno essere dirette
al Sindaco sottoscritto non più tardi
del 20 luglio prossimo,
j PramoUo, ¿6 Maggio 1889.
IL SINDACO JAHIER.
COMUNE DI S. GERMANO CHISONE
Avviso di Concorso. ,
È aperto il concorso al pósto di
maestra a questa scuola elementare
femminile di 3* classe rurale, cui va
annesso lo stipendio legale, oltre t’alloggio.
Le domande, documentate a senso
dell’art. 147 del Regolamento 16 febbraio 1888, dovranno essere dirette
al Sindaco sottoscritto, non più tardi
del 20 luglio prossimo.
So» Germano, 26 maggio i880.
IL SINDACO ROSTAN.
ROBEpT . tìei'avt.
Pigtierol, Imp. Ghiantore-Mascarelli.
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