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Cìnqaante-troÌ8Ìème année.
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27 Juillet 1917
N. 30.
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises Pr. 2,50 — Italie..........Pr. 3,__
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Ou s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MH. les
Pasteurs.
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Poor tontes les annonces, s'adresser à l'Imprimefie Alpine,
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S'adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tboh, past., Torr» Pellie»
et pour l’Administration à H. J. CedasoM, prof., Torre Pellice.
Tout changement d'adresse coûte 19 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Des changements non accompagnés de la somme de tf centimes,
ne seront pas pris en considération.
Qnc tontes les choses vraies, honnêtes, jnstes, pores, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phll. lY, 8).
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SOMMAIRE: Communication officielle —
Un pasteur et la guerre — Evangélisation — Chronique vaudoise.
COMIVIUNICATION OFFICIELLE
COLLÈGE VAUDOIS.
PROGRAMMES DES CONCOURS.
* I. Bourse Campbell Major,
1° Histoire d'Israël -L’époque des Macchabées (en français).
2° Latino - Sallustio - La congiura di Catilina - Sintassi del Congiuntivo.
30 Greco - Lisia^- Orazione contro Eratostene - Uso delle preposizioni .con tre
casi.
40 Matematica - Sistemi di più equazioni
a più incognite di primo grado - Problemi.
5° Histoire Yandaise - Les Vaudois et la
Réforme (en français).
IL Bourse Campbell Minor.
1° Bible - De l’activité apostolique en
Palestine (en français).
2° Latino - Cesare - De Bello Civili III,
capo LXXIII-C - Sintassi del genitivo
e del dativo.
3” Italiano - La Metrica italiana.
40 Storia Naturale - I mammiferi.
5° Histoire Vaudoise - La Glorieuse Rentrée (1689-90) (en français).
III. Bourses Burgess-Kinn.aird.
1° Bible - L’apôtre Pierre: sa vie, son
oeuvre, sa légende (en français).
2° Latino - Virgilio - Eneide Libro XII Prosodia e metrica dell’esametro e del
pentametro.
30 Greco - Anabasi Libro VI dal capo 5°
alla fine - I verbi irregolari.
40 Matematica - Problemi sulla superficie
e volume dei solidi con applicazione
della proprietà pitagorica.
50 Mitologia classica - Gli dei maggiori.
NB. Ces bourses sont pour les étudiante
qui veulent se dédier au ministère évangélique, qui appàrtiennent à l’Eglise Vaudoise,
qui doivent passer encore trois ans au Collège et s’y trouvent depuis un an au moins.
IV. Bourse Gillet-Brez. ,
1° Bible - LeJRoi David (en français).
2° Storia - Il regno di Carlo Alberto e
l’Emancipazione dei Valdesi. p >
3° Latino - Cesare - De Bello Gallico Libro II, c. I-XX - Analisi dell’Ablativo.
40 italiano - I Promessi Sposi - Lettura
e sùntol
50 Matematica - Regola del Tre.
NB Peuvent concourir les élèves vaudois du Collège de Torre Pellice, promus
en quatrième gymnasiale; sans dishnction
de sexe, dont les familles, sont établies en
cet endroit au moins depuis cinq années.
Torre Pellice, le 23 Juillet 1917.
• Poiir la Tâble:
C. A. Thon, président de la Corn• mission des Instituts Secon
daires.
La fête du 15 août pour le ValPélis
aura lieu, Ti„ N., k Rocciamanéoud, sur le
territoire d’Àngrogne. Le culte commencera à 10 heures précises et seca présidé
par le pasteur delà Paroisse, M.îE. Rével, qui serait? reconnaissant aux personnes aimant le chant, si elles voülaient
bien se trouvef dès; dimanche prochain
au Ciabas, à trois heures, pour y exercer
quelques cantiques :à- cbanfèi'|à/la fête
du 15 août. — Qu’on veuille prendre
bonne note de cette invitation.
UN PASTEUR ET LA GUERRE.
« Je vous envoie comme, des brebis
' au milieu des loups ». (Jésus).
J’écris parce que je me sens libre de
ces fardeaux de traditions et d’idées fixes, d’ambitions et de rancunes qui écrasent notre Vieux Monde. J’écris parce
que je crois à la puissance du verbe et à
la possibilité de détruire des préjugés, de
semer des vérités, de répandre la lumière. J’écris parce que j’espère dans
l’avenir. Si je ne jouissais pas de cette
liberté, si je ne croyais pas à ce pouvoir,
si je ne vivais pas dans cette espérance,
je briserais ma plume.
*
* Ht
J’ai lu les journaux les plus en vue;
j’ai prêté l’oreille aux discours officiels
de nos premiers hommes politiques; j’ai
pris part aux conversations où l’homme
s’épanche avec toute franchise; j’ai entendu les propos de nos tendres enfants;
partout on sent l’abîme de misère où
nous sommes plongés, partout on respire
la haine et le crime.
« Tu vois là-bas, m’a-t-on dit, ces masses grisâtres d’êtres qui montent à l’assaut, nombreuses comme le sable du
désert: ce sont nos ennemis; regarde-les
aussi en avant que tu peux, jusqu’au
fond de leur être: ce sont des’barbares ;
on ne trouve plus en eux aucune trace
de l’image de Dieu; dans leurs rites macabres ils adaptent sur leur visages un
masque monstrueux, un groin; on se
demande s’ils ont une âme. Tu dois invoquer contre eux le « Dieu des armées »,
tu dois les maudire; en vérité il faut les
maudire puisqu’ils ont déplacé les bornes
de notre nation (Deut. xxvii, 17).
« Tu ne peux faire à moins de les détester tous, sans distinction et avec toute
ta volonté, avec toute ton intelligence,
avec tout ton cœur, avec toutes tes forces, avec tout l’aveuglement dont tu es
capable; car ils apportent sans cesse de
nouvelles souffrances à l’amas de souffrances qui nous accablent. Tu dois les
hgïr; si tu es instruit, fouille dans tes
connaissances et dans tes expériences
accours avec de nouveaux motifs de
haine et jette-les dans le fleuve de haine
qui roule partout ses ondes dévorantes.
Ils ont tué tes frères, souvent avec des
procédés qui nous révoltent; ils sont rais
au ban de l’humanité, ce sont des bêtes
fauves et non des hommes ; tue-les 1 En
vérité tu seras miséricordieux en ne leur
faisant aucune miséricorde 1 A la poursuite du souvenir immonde qu’ils auront
laissé, tu lanceras les furies du dégoût
et de l’horreur ! Fils de germanie : heureux qui vous rendra le mal que vous
avez fait; heureux qui saisira vos enfants... (Ps. cxxxvii) ».
J’avais ouvert mon âme à tous les arguments qu’on avait développés devant
moi, à toutes les sommations qu’on m’avait adressées. Ils s’y déversèrent en
tohu-bohu, ils montèrent comme les
flots d’une marée furieuse que soulève
un vent d’orage. J’essayais vainement à
me ressaisir. Mas amis sentirent mes perplexités angoissantes et ils me crurent
'définitivement vaincu, gagné à leur
cause; ils s’en réjouirent, et voulurent
m’en féliciter. Je m’efforçais de paraître
sensible à leur joie, de lUe tranquilliser
en pensant que je m’étais unis à l’écrasante majorité dont j’acceptais le dogme:
la voix du peuple c’est la voix de Dieu.
D’ailleurs, pensais-je, à quoi bon jeter
ma faible voix dans le tumulte de la passion dominante ?
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* *
Mais il me semblait de m’être engagé
dans les profondeurs de l’animalité. Je
ne croyais plus qu’au « Dieu des armées » ;
je sentais s’évanouir dans mon cœur
l’image de « Notre Père » auquel j’avais
la coutume d’adresser mes prières, la
vision de « nos frères » qui sont partout
et que j’avais reconnus même dans ces
êtres dégradés et abjects, dans ces barbares qu’on évitait de nommer pour ne
pas se salir la bouche. Je haïssais ; ainsi
je me mettais dans l’impossibilité de revivre l’invitation toujours actuelle de
Jésus: «Aimez vos ennemis, priez pour
ceux qui vous persécutent». Je maudissais ; comment aurais-je pu redire l’oraison de ma plus tendre enfance, au
pieux son de laquelle je m’endormais:
« Pardonne-noüs nos offenses comme
nous pardonnons à ceux qui nous ont
offensés ? ». Je me faisais violence afin
que ce qui me paraissait mauvais me
parût bon, afin de pouvoir haïr à mort;
mais ma raison et ma conscience n’obéissaieht point à ma volonté et le mauvais
continuait à me paraître tel malgré moi.
L’horreur pour la terre grandissait dans
mon âme, tandis que dans mon imaginative se dessinait à couleurs toujours plus
vives la scène sublime que St-Matthieu
nous a conservée (xxv, 35...) et où les
affamés, les malades, les prisonniers, les
barbares (étrangers) sont... Jésus luimême dans la détresse !
Je sondais mon âme longuement en
silence. Je fus saisi d’un trouble profond
et je m’écriais : Malheur à moi ! On m’a
ôté « notre Père qui est aux cieux», on
m’a privé de la communion de « notre
Sauveur», on m’a enlevé «mes frères»,
les représentants authentiques de Jésus,
on m’a fermé la pereqe qui s’ouvrait dans
le ciel. Je n’ai plus à qui m’adresser dans
mes angoisses, je ne peux plus prier, je
ne suis plus chrétien. Malheur à moi I
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Cette parole toutefois ne sera pas la
dernière qui me reste. Cet état d’âme ne
sera qu’un épisode dans ma vie. On parle
depuis longtemps des tâches qui nous
attendent après la guerre. J’obéirai aux
forces divines qui me poussent; je me
lèverai et irai vers mon peuple; mais je
me garderai d’ajouter à ses douleurs de
nouvelles douleurs, à ses haines de nouvelles raisons de haine, car je sens tout
ce qu’il y aurait d’infernal dans une telle
activité. Ma tâche à moi sera d’éprouver
les souffrances et les misères de ma nation, de les capitaliser, et de les mettre
en valeur, de devenir sa voix et de créer
sa conscience en exprimant la mienne.
Ma tâche sera de rappeler à son souvenir
non ce qu’il a de pire, mais ce qu’il a de
meilleur, les motifs d’espérer dans une
humanité supérieure plus juste et plus
aimante. Ma tâche sera de restaurer en
Jésus-Christ l’idéal dévasté, d’établir un
lien fraternel entre les hommes et de
réaliser l’harmonie lumineuse des âmes
avec leur Créateur. ' G. G.
Notre correspondant est un cœur d’or;
nul chrétien ne saura maudire et haïr
un pauvre pécheur, mais par contre il maudira les systèmes, le péché sous quelconque
forme qu’il se présente. 9 |Réd.
ÉVANGÉLISATION.
Les abonnés de l’Echo qui ont bien
voulu lire les lettres que j’ai envoyées
sur l’œuvre qui se poursuit dans le 3.me
district, auront probablement noté mon
silence sur l’église de Rome et sur celle
de Via Manzoni, Florence. Pourquoi ne
rien dire sur ces deux congrégations importantes ? La raison la, voici. J’étais
sans informations directes; maintenant
que les rapports des deux églises ont été
remis entre mes mains, je désire en faire
bénéficier notre feuille vaudoise.
Commençons par Florence, nous finirons par la capitale.
Le progrès qui s’était manifesté l’année passée, à Via Manzoni a continué à
s’accentuer dans les diverses branches
de l’activité de notre congrégation.
Notre auditoire a été compact toute
l’année; il y a eu un maximum d’auditeurs durant une série spéciale de discours de guerre que le pasteur M.r Ernest Comba a prononcé du 17 février au
jour de Pâques. Il n’y a pas eu un culte,
d’octobre à juillet, qui n’ait été encourageant. Le maximum a été de 180, le
minimum de 95, la moyenne de 135. Les
communiants aux cultes de VendrediSaint et de Pâques furent 70, malgré la
pluie qui tombait à torrents.
Notre chapelle, il est vrai, se trouve
dans les nouveaux quartiers de la ville,
où il y a bon nombre de bâtisses nouvelles, mais malheureusement, Via Manzoni est peu fréquentée, et si nous avons
toujours un certain nombre de personnes
étrangères à la congrégation, le fait est
dû aux membres de l’église qui ont fait
un peu de bçnne propagande auprès de
leurs amis.
1300 francs ont été envoyés à la Caisse
centrale et 100 francs pour l’éméritation. La collecte du dimanche matin a
été de 200 francs supérieure à celle de
l’année passée qui avait aussi dépassé
de 200 francs celle de l’année précédente.
Il y a donc augmentation sur toute la
ligne.
L’école du dimanche compte 70 enfants. La moitié appartient à des familles catholiques. Ils sont aussi réguliers en juin qu’en décembre, à l’approche de la fête de l’arbre de Noël. A Pentecôte nous avons admis 8 catéchumènes.
La solennité du culte de cette belle fête
chrétienne a été augmentée par l’exécution d’un chœur intitulé: La preghiera
del Catecúmeno.
Les dames de la Société de couture
ont de leurs doigts agiles confectionné
201 pièces d’habillement en laine, fruit
de leur générosité et d’une petite vente.
Le Pasteur a été aidé dans son trâvail
avec un dévouement qui ne s’est jamais
démenti, surtout pour la cure d’âmes
par M.r le pasteur émérite Giov. Rochat
qui, de Noël à Pâques, a fait 258 visiter
aux membres de l’église, sans compte;
celles qu’il a faites à sa nombreuse parenté. (Á suivre).
CHRONIOU^UDOISE
ANGROGNE, le 9 juillet 1917.
Notre bien chgr M.r Tron, ,
Voici une mère désolée qui, par le
moyen d’un simple brouillon implore votre secours dans ces tristes circonstances.
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Je suis plongée dans le deuil, je suis au
creuset de l’épretové^et de ^ soiiffrdnce :
mon fils, mon ch#’ Char^-Alhert est
tombé au chara]i|d*honnej8r le 18, Juin,
et je voudrais, P# Ipmo^en de l’Ecm des_
Vallées, faire connàître cette tristé nouvelles au;x amis et connaissances, surtout
à ses nombreux amis éparpillés, même au
ftoat; tous aimaient le sergent Jourdan.
Il si participé à la campagne de la Lybie
JOURDAN CHARLES-ALBERT
sergent mitrailleur
tombé au champ d’honneur
le i8 Juin 1917.
pendant 14 mois, il est revenu sain et
sauf; ensuite au commencement de la
guerre il est revenu de France pour faire
son service; il a été privilégié étant quelque temps à Pignerol; de là il est venu
au Ciamboun où il a été plusieurs mois,
et enfin, on l’a envoyé à Chivasso pour
les études de mitrailleur.
Le 12 novembre 1916 il est parti pour
le front, 6 mois après on lui a accordé
une licenza de 15 jours, passés avec sa
chère mère, ses chères sœurs et beau-frères. Maintenant il nous a tous quittés
pour ne plus nous revoir ici-bas. Oh !
mon pauvre cher enfant 1 j’espère que
Dieu l’aura reçu en grâce, qu’il l’aura
pardonné. Combien j’ai prié pour lui i je
demandais toujours dans mes prières que
cette peine me fût épargnée, mais le bon
Dieu en a jugé autrement; je n’ai pas persévéré assez, la faute est à moi, la punition est pour moi; je dois courber la tête
et dire r « Que ta Volonté soit faite, 0 Dieu
de consolation I Tu m’as humiliée jusqu’en terre ! Oh I je suis désolée I »
Votre dévouée
Veuve Marguerite Jourdan.
— La nouvelle de la mort a été communiquée par la lettre suivante:
4 juillet 1917.
Chère Madame,
J’ai reçu votre lettre ce ntatin et, comprenant votre angoisse, je m’empresse à
vous donner des nouvelles de votre cher
fils. Je ne puis vous tenir cachée plus
longtemps la triste vérité. Albert, qui
pendant de longs mois fut pour nous un
bon compagnon et un sincère ami, est
tombé sur le champ le 18 juin à 7 heures
du soir. Voici comment le fait est arrivé.
Le jour précédent, Il avait pris position
avec ses hommes sur une petite hauteur
à la gauche de notre compagnie, et sachant que l’attaque était imminente,
toute la journée II avait travaillé pour
se construire un refuge où pouvoir se
réparer avec sa section. Le 18 au matin
commença un Bombardement intense des
positions ennemies; l’artillerie autrichienne risposta et malheureusement une
grenade enfonçant la paroi de la baraque
vint y éclater dedans. Tous ceux qui y
avaient cherché un refuge, et Albert était
avec eux, furent foudroyés. Le bombardement continuait furieux et on ne sut
la chose que deux heures plus tard. De
suile notre Commandant se porta Sur
place, avec quelques hommes pour voir
s’il était possible de ieür porter quelques
secours, mais la mort avait été instantanée et sans souffrances.
Le sergent Usseglio, très lié avec Albert, alla tout de suite après pour tâcher
de faire quelque chose pour lui, mais désormEÛs tout ^tbit inutile* La nuit survenant il fallut se retirer.
Notre cher compagnon a été enseveli
dans le cimetière du 129° rég. d'infanterie, à côté de ses 'compagnons, et une
croix portant leurs noms s’élève sur leur
tombe. •
Que Dieu vous donne la force et le
courage de supporter cette douloureuse
i^éparatshh. ^ , v J
En me tenàuji à votre entière dispbsiV
tion,,agréez, chère Madame, l’expres^«^_
des glus’ sincères condoléances de |ous*
les amis et compagnons de votre Albert,
et en particulier les miennes et celles de
Usseglio. * * 5'' Í
Votre dévoué Fernand Goss,
Nous nousUoignons à M.r F. Goss
pour demander à Dieu qu’I"l bénisse la
mère si douloureusement affligée, qu’il lai
accorde ses consolations et qu’il l’assure
qu’il n’y a qu’en Christ la vie et l’assurance
du revoir. Direction, c
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Le soldat Bartoli Vittorio remercie
et salue; Melli J. Daniel communique la
nouvelle de la mo'rt de son ami Ernest
Beux, de Pramol, et exprime toute sa
douleur : il ne lui reste que deux vaudois
avec lui, Bounous Oreste, de Ridarei, et
Frache Paul, de St-Jean ; le sergent Jean
Louis Garrou, demande une légère modification d’adresse et salue; Massel Jean
Hector, en première ligne, demande le
journal, qui lui sera envoyé; le soldat
Long Henri reçoit le journal qui lui est
cher, et demande une modification d’adresse; Rostan Paolo envoie ses salutations aux parents, amis et connaissances
de Torre Pollice; Tron Michel, de Rodoret, remercie et salue; Long Ernesto remercie chaleureusement et salue; Bein
Amato, Soulier Auguste et Rostan Stefano
envoient leurs salutations des plaines du
Friuli; Andrion Henri, de Pramol, avec
ses amis Monnet Daniel et Danna Henri,
de La Tour, fait saluer parents et amis ;
Berlin Jean Paul, de La Tour, Breuza
Pierre, des Fontaines, et Bounous Henri,
de St-Germain, assoiffés de nouvelles des
Vallées, réclament le journal, qui leur
sera envoyé; Adolphe Micol demande le
journal, salue et remercie; Puy Elisée a
reçu une seule fois le journal et le réclame; le caporal L. Grill, de Pramol, salue
parents et amis ; Peyronel Jean Louis, de
Pramol, recouvré à l’hôpital de Turin,
salue ses chers enfants, ses parents et
amis, son pasteur et remercie le pasteur
Jahier, M. Amato J.alla, le Comité de
Turin, ses compatriotes Long Eli et
Jean Beux; E. Bounous salue ses compagnons soldats et amis; le sous-lieutenant Jules Rostan, de La Tour, remercie
pour le journal et salue cordialement; le
centurion Michel Beux salue; Long Jean
salue, ses Pramoulins et spécialement ses
frères Héli et Henri ; Jacques Grisette, du
Pomaret, est bien et salue; César Constantin remercie pour le journal et jouit
d’une bonne santé; Long Vito, de Pramol, salue et réclame le journal; Gaido
Michel, salue; Frédéric Gardiol, de Prarustin est bien, salue parents et amis;
Berton Etienne salue; Pons Jean, des
Chenevières, salue et languit passablement; Rivoir David et Blegnat Emile saluent parents et ^mis et remercient;
Bounous Ludovic, fie Pramol, salue parents et amis et remercie; Constantin
Henri remercie et envoie ses salutations
aux Prarustinencs ; Vigna Pietro salue
et demande VAvvisatore, si cela est possible; JosuéPons salue et remercie; Sappé
Adolphe et Jahier Ernest saluent et remercient; Legger Paolo Lami est bien
et salue; Olivetti Giovanni, de La Tour,
salue et demande la suspension du journal; Bertalot Jean jouit d’une bonne
santé, salue la famille et remercie; Griset
Jacques est bien et se fait courage: il salue et remercie. — Le prisonnier de
guerre Menusan Jean salue et demande
des nouvelles.
—■ Nous recevons du Comité de Turin:
Notizie di feriti e malati, egg. Il
soldato Bounous Alessandro, di Luserna
S.. Giovanni, del 3° alpini, si trova ammalato di parotite all’ospedale militare principale di Torino, ove fu visitato dal pastore sig. Augusto Jahier.
—Dal cappellano capitano Bonnet,
19-7-17: il caporale Tron Giovanni, di
Perrero, ed il soldato Pons Filiberto, di
Rodoretto, sono feriti leggermente.
— Caduto sul campo dell’onore: Il
soldato Baud Paolo, di Villar Pellice, è
morto in seguito a ferite.
— Il soldato d’artiglieria Beriocchio
Enrico, di . Villasecca, dalla zona di
guerra A. M., fa salutare gli amici e parenti che si dovano sull’altro fronte.
GENÈVE. Les Vaudois de Genève ont
e#i^eminen| la douleur d’hpprefilré ja
moiT au çhamp d’honneür d’un ^toe%bre de leur colonie, M. LoiMs .^res^r&hé
sUr lé front pour sa patrie.
M.*Ayres, d’une famille' originaire de
Viù, était fils d’une vaudoise, Eléonore
Beux, de' St-Geripain, qui avait tenu à
élever sa famille dans la religion de ses
pères. Louis Ayres avait passé son en
LOUIS AYRES^
originaire de Viù - établi à Genève
tombé au champ d’honneur
en Décembre 1916.
celles-là giif^pous exprimons ici à M,me
^aMa la'^J^lj^sinfeère i««;onnaissance.
^ pout finir M.ïhÏl; Maghit nous â
dopié un petit aperçifide ce qu’était la
|yiè *4 Paris- durant|le ,^ège de 1870.
’ Etrange idée, sémble-t-il, d’abôrd;
mais au contraire très appropriée en ces
moments où la pénurie et la cherté fdes
vivres nous poussent un peu à murmurer
sur ce « mal inévitable ».
• ''Í' A
Lundi dernier nous accompagna
fance à St-Jean, puis avait été élève des
<( Artigianelli » de Turin. Venu à Genève
en 1911, il travaillait depuis longtemps
chez un tailleur qui l’appréciait beaucoup. 11 vivait à Carouge avec ses deux
sœurs qui lui tenaient lieu de famille, et
dont il était très aimé. Il faisait partie
depuis quelques années de la Société de
secours des Vaudois de Genève.
Lorsque l’Italie appela ses fils, Ayres
répondit à l’appel de sa patrie, et partit
au début de la guerre.'
En décembre dernier, il était réfugié
dans un abri, qui fut atteint d’une bombe
autrichienne. Ayres fut tué sur le coup...
En visitant, quelque temps auparavant, le cimetière de Genève, il fut frappé
par ces mots gravés sur une tombe «Au
port après l’orage ». Ces mots lui firent
impression, et il dit qu’il aurait voulu, à
sa mort, que sur sa tombe on'inscrivit
ces belles paroles.
Qui aurait cru alors que quelques mois
après, il entrerait au port céleste, emporté par l’orage formidable qui secoue
depuis si longtemps notre terre !
Oui, Louis Ayres est « au port après
l’orage », et ses amis de Genève conservent de lui un précieux souvenir. E. B.
LA TOUR. Le coin des mères. Dans
l’après-midi du 12 juillet un petit nombre
de « mères » se trouvaient dans l’école
des Bouïssa en réunion extraordinaire
pour se dire « adieu » avant les vacances
d’été. La vénérée M.me Miller avait été
invitée à y prendre part et elle nous a
apporté sa parole si sympathique et persuasive, son sourire, son affabilité qui
font tant de bien : aucune de nous n’oubliera son exhortation à nous armer de
ce courage «indispensable » pour la femme comme épouse, comme mère et même
comme simple ménagère, appelée souvent à une vie toute de sacrifices pour
satisfaire aux besoins de sa maisonnée.
M.me Miller nous a aussi apporté le message affectueux de notre chère M.me Midleton qui vient d’être douloureusement
éprouvée par la mort presque subite de
sa fille bien-aimée, et c’est du fond du
cœur que toutes ensemble nous l’avons
placée sous le regard de Dieu qui seul
peut apporter quelque consolation dans
des moments si terribles.
La méditation du jour a été, comme
d’hâbitude, très intéressante. Et c’est
ici le moment de dire à notre chère M.me
Jalla nos remerciements bien sincères,
qu’elle ne veut pas entendre, mais que
nous tenons pourtant à lui exprimer
pour toute la peine qu!elle se donne afin
de faire de nos petites réunions de véritables oasis où l’on puise des secours, des
consolations et des instructions précieuses. Sa parole facile, son sens pratique, son cœur aimant, joints à une profonde connaissance du sentiment maternel ont sûrement concouru, avec l’aide
de Dieu, à semer quelques douces satisfactions sur la route de mainte mère découragée, et c’est surtout au nom de
mes au champ du repos la dépouille mortelle de Etienne Monnet, de Serre-Malan,
d’Angrogne, lequel revenant en permission dü'front, est tombé malade, et est
décédé à l’hôpital, après quelques jours
seulement de souffrances.
Société Pédagogique Vaudoise. Le
Comité de la Société Pédagogique Vaudoise, en présence des temps exceptionnels que nous traversons, a cru bon de
renvoyer à une autre date la convocation
de la 44.me Conférence qui aurait dû
avoir lieu à Pignerol cer premier jeudi du
mois d’août.
Torrepellice, 23-7-1917.
Le Comité.
RORA. Dimanche, 29 juillet, aura
lieu à Rora une petite vente en faveur
de l’Eglise de cette paroisse. Par le beau
temps, personne nemanquera de faire une
belle promenade jusqu’à Rora et porter
sa contribution à cette bonne œuvre.
PRAMOL. Tombé au champ d’honneur.
La liste des victimes de la guerre continue et, cette semaine aussi, nous sommes appelés à inscrire le nom d’un autre
alpin, celui de Costabel Jean Jacques
(Henri), qui est tombé le 28 juin dernier
à l’âge, de 35 ans, et qui laisse après lui —
outre sa vieille mère •— sa femme et
quatre enfants en bas âge.
La nouvelle nous est communiquée
par r « Ufficio Notizie» de Pignerol et
confirmée par notre Comité de Turin.
Nous ne pouvons que courber la tête
en silence et invoquer la protection du
Seigneur sur ces deux veuves et sur les
orphelins.
— Sont venus en congé les artilleurs
Balmas Henri et Bounous Oreste feu
François; les fusiliers Bounous Ernest,
Plavan Henri de Jean David et Adolphe
Jahier, ainsi que le soldat de «sussistenza » Long Auguste (Louis), auxquels
nous envoyons nos meilleurs vœux.
Ph. g.
SAINT-JEAN. Dimanche dernier le
modérateur de la V. Table Vaudoise, M.r
Ernesto Giampiccoli, a occupé la chaire
en prenant pour texte de son homélie les
paroles d’Esaïe xl, 31. Les paroles d’encouragement à l’adresse de ceux qui passent par de pénibles épreuves ont été au
cœur de tout l’auditoire qui en exprime
au bien-aimé orateur sa vive reconnaissance, et lui souhaite que ces mêmes paroles si consolantes retombent en son
cœur si durement éprouvé lui aussi.
— Refuge Roi Charles-Albert: Souscription pour lit Majoi: JEAN RIBET —
16me Liste;
Mme Albertine Buffa « in
memoriam » de son mari L.
M. Ernesto Giampiccoli
Mlle C. Coïsson, Appiots
Av. Jean Gay et famille,
Pérosa Argentina
M. Charles Vitale, Gênes
L. , 25,» 100,-: » 10,» 10,» 25,—
» 25,—
L. 195,—
Listes précédentes it 6.780,—■
Total L. 6.975,
— Refuge Roi Charles-Albert : Souscription pour WW. et L. MEULE — 30“« Liste :
M. Ernesto Giampiccoli L. 100,—
M. D. Bertinat, instituteur
(Mourçious) »________5,—
L. 105,
Listes précédentes » 15.370,35
Total L. 15.475,35
Foui I’ « Eebo des ShJdsts
M. le Missionn. Pascal du Lessouto L. 68,50
Union Chrétienne de Jeunes Pilles,
Pomaret » 10,—
M. et M.e Rostan (Armaria) LaTour « 3,—
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
TORIRE PELÜCE.
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da rimettere.