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Quarante-sixième année.
3 Juin 1910
N. 22.
h
L ECHO DES E4LLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonBement par as;
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger.........................................» 5
Plus d’un exemplaire à la môme' adresse, chacun . » 4
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On s’abonne: à Torre Peilice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alphié,
concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M.C.-A. Tron, p&at.,Torre ^Uioei,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux dn
commencement de l’année. j ,= f
Les changements non accompagnés de la somme de 15 ceni,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignei^ de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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►
SOMMAIRE :
Liceo-Ginnasio Valdese — De l’enseignement
du français dans nos écoles élémentaires
— L’ordre de suivre Jésus — Deux grands
événements — Chronique vaudoise — Minerva — Nouvelles politiques — Le Trésor
de Grand Prix
LICEO-GINNASIO VALDESE
Col 15 corrente scade il termine per
la presentazione delle domande per
gli esami di ammissione e di integrazione alle varie classi del Ginnasio e
del Liceo.
Le domande, su carta bollata da
L. 0.60, devono essere presentate al
Preside sottoscritto, corredate dei seguenti documenti :
1° Fede di nascita.
2° Attestato di maturità per l’ammissione al Ginnasio e diploma di
licenza ginnasiale per quella al Liceo.
(Per i candidati nati prima del 1895,
i quali non hanno sostenuto l’esame
di maturità, la quietanza della sopratassa di L. 20).
3* Quietanza della tassa d’esame
(L. 10 per il Ginnasio e L. 40 per il
Liceo).
4“ Eventualmente attestato d’identità personale,
5” Certificato, in carta libera, di
vaccinazione, rivaccinazione o sofferto
vajolo, colla firma del medico autenticata dal Sindaco, e, quando il candidato non appartenga al Comune di
Torre Peilice, colla firma del Sindaco
autenticata dal Prefetto o dal Presidente del tribunale.
Con altro avviso verrà indicato il
giorno in cui incominceranno gli esami.
Torre Peilice (Collegio), l» Giugno 1910.
Il Preside G. Maggiore.
DE L’ENSEIGNEMENT OU FRANÇAIS
DANS NOS ÉCOLES ÉLÉMENTAIRES
A quelque chose malheur est bon.
Qui aurait jamais supposé qu’on pourrait un jour s’alarmer chez nous au
sujet de la langue française, de cette
quantité négligeable pour tant de petits grands hommes, et qu’on en arriverait à réclamer pour elle une place
quasi officielle dans nos programmes?
On nous avait répété, sur tous les tons,
que nous sommes exclusivement Italiens; que le français n’avait droit de
cité que là où l’on voulait bien le tolérer; qu’il était condamné à disparaître, par la force même des choses;
que nous ne devons pas affecter de
nous distinguer de la grande majorité
de nos compatriotes ; que les rétrogrades seuls et autres gens du même acabit osaient encore prendre parti pour
cette langue. Aussi la voyons-nous
perdre pied année après année. Et
nous le regrettions amèrement, quant
à nous, pour une foule de raisons que
nous avons exposées, ici même, il y
a à peine quelques mois.
Mais, rassurons-nous : nos appréhen
sions n’étaient pas complètement justifiées; car le français va nous être
conservé, puisqu’on a l’air d’en avoir
enfin compris toute l’importance pour
une population de frontière comme la
nôtre. Il a suffi d’un projet de loi, déposé à la Chambre, et qu’on va discuter incessamment, pour jeter l’alarme dans nos Vallées. On a vu un
danger quant au choix futur de notre
corps enseignant, et l’on a aussitôt
avisé aux moyens de le conjurer.
Vous saurez que le nouveau projet
Daneo, modifié par Credaro, sur la
nouvelle organisation des écoles élémentaires, enlève aux communes —
(chefs-lieux d’arrondissement et de
province non compris) — à peu près
toute ingérence sur leurs écoles et sur
ceux qui les dirigent. Les maîtres d’école ne seront plus nommés directement par les conseils municipaux,
comme par le passé, mais par le conseil provincial scolaire; et voici, à
peu près, comment on procédera. A
une époque de l’année à fixer par le
nouveau règlement, il sera dressé une
liste de toutes les écoles vacantes dans
la province. On fera également une
liste, par ordre de mérite, de tous les
candidats qui aspirent à occuper une
des susdites places. La commune A,
la plus peuplée parmi celles qui ont
des écoles vacantes, sera ensuite invitée à choisir, la première, son maître d’école, ou sa maîtresse, parmi
tous les candidats classifiés ou plutôt
parmi un nombre de candidats égal
à celui des places vacantes dans la
province, qui ont été classifiés les premiers. La commune B, qui vient immédiatement après, choisit également
son maître d’école parmi un nombre
de candidats égal à celui des places
vacantes. Mettons qu’il y ait 30 places
vacantes et 50 candidats : la commune
A choisit parmi les 30 premiers ; la
commune B parmi les 31 premiers à
l’exclusion de celui qui a déjà été
choisi par la commune A. La commune C parmi les 32 premiers, à l’exclusion des deux candidats élus par
les communes A et B... et ainsi de suite.
Vous voyez donc qu’il y aura de la
marge et que les communes auront
encore une certaine liberté de choix.
Cependant, comme il se pourrait que
parmi les candidats sur lesquels nos
petites communes seront appelées à
porter leur choix il n’y en eût pas un
seul qui fût à même d’enseigner le
français, notre peuple s’en est ému et
a jugé indispensable, comme nous le
disions plus haut, de conjurer, si possible ce danger, le danger d’avoir un
jour à nommer dans une ou plusieurs
de nos communes des maîtres d’école
ne connaissant pas le français.
Cela vous explique les démarches
que nous allons faire auprès du Gouvernement en tant que population
vaudoise ou, si vous voulez, en tant
que population de frontière, car nos
concitoyens catholiques vont être avec
nous.
Sur la louable initiative du conseiller provincial Chev. Coucourde, une
réunion des intéressés, réunion imposante par le nombre et la qualité des
personnes qui y ont pris part, eut lieu
jeudi 26 mai au Perrier. Les communes vaudoises des trois vallées, les
collèges de la Tour et du Pomaret, le
corps enseignant du Val St-Martin
ainsi que la presse de l’arrondissement
y étaient largement réprésentés. Le
prof. Jahier rapporte sur la nouvelle
loi, qu’il explique et commente en exposant nettement la situation. Suit une
discussion animée — l’assemblée était
présidée par le chev. Coucourde —
'ôû pTïïSteurs orateurs ont souligné la
grande importance de l’enseignement
du français dans toutes nos écoles, et
la nécessité où nous nous trouvons de
le maintenir voire même de l’intensifier, si possible. On invoque en outre,
à l’instar des Valdôtains un subside
du Gouvernement, pour couvrir les
frais de cet enseignement supplémentaire. Je me trompe : l’on constate que
le fait de voir reconnaître officiellement cet enseignement par l’Etat, nous
sera une garantie que le Gouvernement le fera donner à ses frais... ce
qui sera prouvé plus tard.
Avant de se séparer, l’assemblée
nomme une commission de 5 membres chargée de faire toutes les démarches nécessaires auprès du Ministère, par l’entremise des députés Daneo et Soulier et de S, E. le ministre Facta. Sont élus par acclamation,
comme membres de la Commission:
MM.: Chev. Coucourde, Prof. Jahier,
colon. Balmas, Avoc. Peyrot et F.
Fraschia ass. com.
Nous détachons de l’ordre du jour
voté à l’unanimité et que nous publierons intégralement dans le prochain
N°, la période que voici : < Les représentants etc... demandent au Gouvernement que, dans le choix de leurs
maîtres d’école, nos communes soient
autorisées à avoir toujours des maîtres d’école aptes à l’enseignement de
la langue française >.
‘Ne pas oublier, en terminant, de remercier de grand cœur d'abord le
Chev. Coucourde ainsi que l’avoc.
Peyrot, syndic du Perrier, pour leur
accueil empressé et pour les prévenances dont ils nous ont comblés.
J. Coïsson.
L’ORDRE DE SUIVRE JESUS
..., que t'importe î Toi suis-moi.
Jean XXI, 22.
Jésus n’est pas venu ici-bas pour
satisfaire la curiosité des hommes;
quand on lui demande des miracles^
Il ne les accomplit pas ; et quand on
lui pose des questions qui ne font pas
faire à l’homme un pas de plus sur
la route du bien, alors II se tait, ou
bien II ramène ses interlocuteurs sur
le terrain pratique. Un jour ses disciples sur la montagne de l’ascension
lui demandèrent: est-ce à présent que
tu vas rétablir le royaume d’Israël?
et la réponse a été: ce n’est pas à
vous de connaître les temps et les moments...
D’un autre côté quand on lui fait
une demande sérieuse II y répond toujours, comme nous le dit d’une manière remarquable l’histoire du jeune
homme riche.
En disant à Pierre : que t’importe ?
toi suis-moi, Il semble vouloir lui dire î
ne te préoccupe pas de soulever le
voile mystérieux qui cache l’avenir ;,
laisse les questions difficiles, dont la
solution ne t’est pas demandée, et qui
n’est pas de ta compétence; occupetoi à remplir le devoir que Dieu a
placé devant toi: que t’importe? toi
suis-moi.
Le nombre de ceux qui de nos jours,
à l’exemple de Pierre, sont tourmentés par la curiosité, est plus grand quC;
ce que .nous pensons. Les grands problèmes deviennent toute leur religion,
et dans leurs recherches, ils laissent
de côté la seule chose nécessaire.
N'est-ce pas folie que de se consacrer
à des problèmes, dont nous n’aurons
jamais à rendre compte, et négliger
les devoirs les plus élémentaires?
La leçon que Jésus donne à son disciple, et à chacun de nous, appliquons^
la aux mystères que nous rencontrons
partout autour de nous. Nous vivons
au milieu des mystères.
♦ «
Le monde entier que nous admirons,
soit au printemps avec ses fleurs ; soit
l’automne avec ses fruits, et l’hiver
avec ses glaces, comment est-il sorti
des mains de Dieu? De rien. Dieu
a-t-il fait tout ce qui existe? Ou bien
est-ce le résultat d’une transformation
lente qui s’est effectuée à travers des
périodes infinies de temps, que notre
intelligence ne peut saisir? La réponse
serait, que la manière de compter de
Dieu n’est pas la nôtre; Il agit toujours; Il est toujours à l’œuvre dans
ce monde qu’il a créé. Mais voici ce
qu’il dit: que t’importe? laisse aux
savants de sonder ces problèmes: toi
suis-moi. C’est quelque chose de grand
2
que de connaître les mystères de la
création, mais il y a quelque chose
de plus grand encox’e, et c’est d’adorer
humblement le Créateur.
Le problème du mal a loujouri préoccupé l’humanité. D’où vient-il ce
prince des ténèbres? Nous savons que
Dieu a créé l’homme libre, mais en
transgressant la volonté de Dieu, l’homme en vertu de la loi de la solidariété,
a entraîné dans sa chute l’humanité
entière. Cela devrait déjà nous suffire,
mais si nous voulons savoir de plus,
Jésus nous dirait: que t’importe connaître l’origine du mal, ton devoir est
de le fuir, le vaincre, le chasser de
ton cœur. Que dirions-nous du malade
qui se préoccuperait de savoir comment il est devenu malade et refuserait de prendre le remède qui doit lui
apporter la guérison? Il nous semble
quejîfôus le* nommerions un insensé
et avec raison. Ne soyons pas cet insensé! Ou le naufragé qui se demanderait continuellement comment il est
tombé dans l’eau, et refuserait de saisir la corde qui lui est tendue, et qui
doit le sauver?
Les injustices ici-bas nous troublent.
Il devrait nous suffire d’être assurés
que si l’injustice triomphe aujourd’hui,
ia justice aura la victoire demain.
Pourquoi perdre son temps dans des
dî^ussions inutiles? Ce qu’il faut c’est
«rir, comme a agi notré Maître, qui
H^est toujours levé contre les injustices qu’il a rencontrées sur sa propre
route et qui les a flétries avec des
paroles de feu. Il veut que nous fassions comme il a fait, et chaque jour
de notre vie.
La souffrance qui nous l’expliquera?
C’est elle qui nous suit à travers le
voyage de la vie. Il y à un beau côté
de la souffrance, c’est celui qui produit la sympathie, là bonté, la charité,
vertus que l’homme n’aurait peut-être
jamais connues s’il ne souffrait pas.
Si nous voulons savoir de plus, le
Christ nous crie: à quoi bon? Suismoi! imite le bon Samaritain de la
parabole ; verse dans les blessures de
ceux qui souffrent le baume de ta
charité, et de ta sympathie. Apprends
à souffrir comme moi en regardant à
Dieu.
Le plus redoutable de tous les mystères, c’est celui de la mort. Il faut
mourir et voir ceux qu’on aime mourir. La Bible nous dit assez sur ce
sujet pour nous encourager et nous
consoler. Elle nous dit que la mort
est le salaire du péché, et que si le
corps retourne à la poussière, l’esprit
s’envole vers Dieu qui l’a créé. Du
Christ nous apprenons non seulement
à vivre mais aussi à mourir; Il a pardonné à ses ennemis; pourvu aux besoins matériels de celle qui lui avait
donné le jour; si la souffrance a angoissé son âme. Il a, à la fin, incliné
sa tête sur sa poitrine en disant : Père,
je remets mon esprit entre tes mains !
De lui nous apprenons à nous endormir dans le sein de Dieu, avec la certitude que la mort est le commencement d’une nouvelle période de la véritable vie.
(D’un sermon de Pierre Médard).
Deux grands événements
Il nous est impossible de passer sous
silence le Centenaire de la République Argentine et le Jubilé de Vexpédition des Mille.
Le 26 Mai la République Argentine
A célébré son centenaire; c’est un
grand événement. Ce pays qui a été
pendant 300 ans soumis à l’Espagne,
sous le régime de l’absolutisme et de
l’inquisition, qui a donné son or pendant si longtemps aux commerçants
de Cadix et de Séville en redorant des
blasons de quelques grands d’Espagne,
ce pays vit enfin éclore l’aube de la
liberté en 1810, au moment où Napoléon venait de mettre son frère Joseph
sur le trône de Madrid. Quand Ferdinand VII eut reconquis son trône, il
prétendit ramener l’Amérique au devoir, mais les insurgés, sous la conduite de Bolivar, délivrèrent toute
l’Amérique du Sud. C’est une épopée
brillante, peu connue en Europe, mais
dont, là-bas, les créoles sont justement
fiers. Rappelons que Garibaldi n’a pas
hésité d’aller au secours de ces frères.
La Constitution libérale de 1833, encore actuellement en vigueur, a produit ses bons effets. La population n’est
encore que de six millions d’âmês.
Buenos-Ayres compte un million 'et
800.000 habitants, desquels 600.000 Italiens. L’Italie a envoyé dans l’Argentine environ deux millions de ses enfants, formant ainsi le tiers de la
population toute entière. Le gouvernement s’est fait représenter au Cdn-"
tenaire pai’ l’hon. Martini qui a été
reçu avec de grandes ovations. >i;
L’Argentine est un pays d’avenir;‘et
nous sommes heureux de posséder dâ’à
là trois Eglises Vaudoises et un grand
nombre de coreligionnaires. Nous unissons nos vœux à ceux de l’Italie toute
èntière pour la prospérité économique,
morale et spirituelle de la République
Argentine.”
Uexpédition des Mille est un des
plus glorieùx faits de notre indépendance. Daffs une nuit dé printemps,
le 6 Mai i86py Garibaldi partit dé’Qênes avec 1000 volontaires. Ils portaient
la traditionnelle chemise rouge et le
képi de même couleur. C’étaient des
hommes de tout âge. L’un était un ènfant de 11 ans et cet autre un vieillard de 69. Victor Emmanuel et Cavpur
laissaient faire et la petite troupe débarqua à Marsala le 11 Mai, et aussitôt le grand Italien annonça qu’il
prenait pour devise: Italie et Victor
Emmanuel. Le Républicain s’était effacé devant le roi et cela dans l’jntérêt suprême de l’unité d’Italie. Les
troupes Italiennes durent intervenir
et Samaricière fut battu. Quand Victor
Emmanuel et Garibaldi se rencontrèrent sur l’ancien territoire napolitain:
Vive Victor Emmanuel, crièrent les
officiers Garibaldins. Et Garibaldi s’avançant tête nue vers le roi, ajouta
ces mots nouveaux : « roi d’Italie ».
Honorons le grand héros Garibaldi
et n’oublions pas l’expédition des Mille.
Admirons un tel patriotisme!
CHRONIQUE VAUDOISE
Ang;rogne. Chalet Alpin Unioniste.
Aux premiers jours de Juillet, s’il plaît
à Dieu, nous espérons rouvrir notre
châlet alpin pour jeunes filles et femmes besogneuses, au Serre d’Angrogne.
Notre chère directrice Mademoiselle
Marie Costabel veut bien cette année
encore se charger de cette grande
tâche, et s’est assurée déjà l’aide d’une
bonne cuisinière afin de pouvoir se
consacrer davantage à ses chères pensionnaires. Depuis deux ans nous avons
essayé de réduire notre prix de pension journalier autant que possible,
pour faciliter des séjours même de
petite durée aux ouvrières qui n’auraient que peu .de congé. Pour que
nous ne nous endettions pas avec le
prix si minime de 1,25 par jour et la
cherté croissante des vivres même aux
Vallées, il nous faut être àssuré d’un
bon nombre de pensionnaires, et nous
serions reconnaissantes si les demandes de séjour même pour le mois d’Août
étaient faites déjà à la fin de Juin,
soit à l’une des membres du Comité,
soit à Mademoiselle Marie Costabel,
au Valentin, Luserna San Giovanni,
jusqu’au 5 Juillet, depuis cette date
au « Châlet Alpine », Serre d’Angrogna, per Torre Pellice.
S’il se pouvait, nous désirerions que
chaque demande soit appuyée, pour
les nouvelles venues, d’une lettre de
recommandation d’un pasteur ou d’une
personne connue par l’un des membres de la direction. — Notre châlet
est une pension toute modeste aussi
prions-nous nos pensionnaires de ne
l’oublier, ni pour les prétentions qu’elles peuvent émettre pour la nourriture, à laquelle nous veillerons tout
particulièrement pour qu’elle soit bien
préparée, saine et abondante, ni pour
leurs habits et leurs coiffures que nous
les prierons d’avoir aussi simple et en
ordre que possible. — Sans appuyer
nous remarquons que le prix de 1,25
n’est que pour les personnes qui n’ont
pas les moyens de payer de pensions
plus chères, celles-ci se trouvent facilement à Angrogne ou à la Tour.
Tout extra soit de chambre soit de
nourriture change naturellement le
prix, et de ceci la dii'ectrice seule
décide.
Que Dieu bénisse et dirige Lui-même
notre chère petite maison du Serre et
celles qui l’habiteront. Nous profitons
de ces lignes pour remercier très chaleureusement tous les amis de notre
œuvre au près et au loin, et les invitons à nous rendre visite au Serre
d’Angrogne pendant les deux mois et
demi que dure notre saison d’été.
LE COMITÉ
M“® A. de Fernez, 33, Via Campana, Turin
» P. Meille, Paris, France
» W. Meille, 35, Via Principe Totnniaso, Turin
M“® Jeryis, Villa Molard, Torre Pellice
» M. Costabel, cierecXnee, Valentin, Luserna
San Giovanni.
Bobi. M. Gardiol ayant dû aller
prêcher à Villesèche le Dimanche 22
Mai, c’est M. le pasteur émérite Jean
Romano qui l’a remplacé et qui a présidé le culte de Sainte-Cène.
Chieri. M. le sous-lieutenant P.
Ribet vient d’être promu lieutenant
de la gendarmerie et transféré en Lombardie. A l’officier fidèle et scrupuleux dans son devoir, nous envoyons
nos sincères félicitations.
Ediiuburgli. M. le modérateur Léger qui représente l’Eglise Vaudoise
aux grandes assemblées d’Ecosse, a
été chaleureusement accueilli, et a
prononcé le 25 courant dans l’aprèsmidi à l’assemblée de l’Eglise d’Ecosse,
et le soir à l’assemblée de l’Eglise
Libre Unie deux discours qui ont valu
à notre Eglise, dans la personne de
son représentant, des manifestations
d’intérêt et d’approbation. Il devait
parler encore le 27 au « Déjeuner
Continental » de l’assemblée de l’Eglise Libre Unie.
A son retour d’Ecosse M. Léger représentera notre Eglise aussi au Synode général de l’Eglise Réformée de
France qui s’ouvrira le 7 Juin à Dijon.
Brotte. Cette petite Eglise a eu la
joie de recevoir 15 nouveaux membres qui remplacent ainsi les vides
de ceux qui ont émigré en Amérique.
La Tour. Le jour de l’Ascension
les Unions Chrétiennes des Vallées se
donnèrent rendez-vous à l’Envers de
la Tour. Le culte fut présidé par M.
Giampiccoli, et MM. les prof. Jalla et
Falchi s’adressèrent à notre jeunesse
accourue en assez bon nombre. L’après midi fut consacré à des chants,
à des jeux et à des conversations
agréables.
S’il est vraiment impossible de trouver un autre jour pour la fête des
Unions, en dehors de l’Ascension, il nous
semble que dans ce cas, il y aurait tout
à gagner que le rendez-vous eut lieu
sur une haute cime, bien éloignée des
centres; où se trouvent les Temples,
et où par conséquent a lieu un culte.
S La soirée annuelle donnée par la
société la Balziglia, au Pensionnat, a
attiré un nombreux auditoire composé
surtout de jeunes gens très attentifs.
Présidée par M. l’étudiant Henri Pons,
nous entendîmes, outre le procès-verbal et le rapport sur la marche de la
société, quatre travaux tous appréciés
par le public.
Nous tenons à féliciter MM. les étudiants Lévi Tron, Sybille, Martinat et
Cignoni qui tous se distinguèrent par
leurs travaux, lesquels furent vivement
applaudis. Nous regrettons que les
membres honoraires ne sachent pas
mieux encourager nos étudiants et
nous espérons qu’il n’en sera plus ainsi
à l’avenir.
S La soirée annuelle de VEco dello
Studio qui eut lieu dans la même
salle, huit jours après, eut aussi un
bon succès. On entendit avec plaisir
le président A. Geymonat, Emile Tourn,
Cesan, Ernest Ricca et Vola.
S Le huit Mai l’assemblée d’Eglise
réunie à Ste-Marguerite, après avoir
entendu la lecture du rapport sur la
paroisse, a nommé comme ses délégués à la Conférence de District qui
se réunira à Turin le U Juin: MM.
Jacob Fornerou, prof. Coïsson et l’ancien Gaydou.
Dans cette même séance elle nomma l’ancien du quartier de la ville
dans la personne de M. le prof. J. P.
Vinay et le diacre, pour le quartier
de Ste-Marguerite, dans celle de M.
Henri Stallé des Guichards.
§ On nous prie, à propos de nos
déléguées des Missions au Congrès de.
Berlin, d’ajouter le nom de M“® E.
Meynier. Nous le faisons volontiers en
rappelant qu’étant la secrétaire générale, elle est de droit membre du
Congrès.
S Nous voulons, nous aussi, présenter nos félicitations à M“® Peyrot qui
dirige la 3“® élémentaii'e de la Ville et
à M“® Honegger, la fille, du directeur
de Pralafera, qui ont obtenu leur di- r
plômé de langue française. M. le pasteur-évangéliste H. Tron a obtenu le
même titre en Sicile.
ü La réunion de tous nos enfants
des Ecoles du Dimanche au Temple
Neuf le 21 Mai, jour du congrès mondial des Ecoles du Dimanche s’ouvrant
à Washington, nous a procuré le plaisir de voir notre petite armée réunie,
au nombre de 250 environ, avec leurs
moniteurs ef monitrices. Notre petite
armée fait partie de la grande armée
qui compte 25 millions de soldats.
Avec un capitaine tel que Christ, il
y a l’assurance de la victoire.
S Un élève de notre collège M.
Frenchia vient d’être promus officier
de complément et assigné au 58“®,
régiment d’infanterie, qui se trouve
à Vercelli.
© Les examens de français et de
Bible ont eu lieu dans nos écoles de
quartier. Le résultat a été très satisfaisant et honore ces bons Instituteurs qui travaillent pendant six mois
avec grande énergie, récompensée
d’une manière visible.
Ü Nous devons enregistrer ce moisci quatre décès: celui de Pauline
Vuillermoz née Pellegrin (Envers),
enlevée à l’âge de 22 ans, après avoir ,
contracté sa maladie à Marseille, l’air
du pays n’a pas pû la rétablir; de
Meynet Jean âgé de 41 ans (Ville),
laissant une veuve et cinq orphelins,
il a travaillé dur et s’en est allé
suivi des regrets unanimes; de Durand
Louise veuve Besson âgée de 76 ans
(Appiots), partie après de très grandes souffrances qui ont duré 29 mois
et qui ont été supportées avec foi
et résignation. Elle a été entourée,
jusqu’à ses derniers moments, par les
soins assidus de ses quatre filles, la
cinquième se trouvant en Californie;
de Guido Pons, le second fils de notre
collègue M. H. Pons, depuis quelques
mois seulement au milieu de nous.
Le cher petit enfant âgé de 6 ans,
s’en est allé après avoir souffert patiemment pendant un mois.
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3
Nous exprimons à toutes ces familles
frappées par le deuil, notre sympathie
chrétienne, en Dieu uniquement est la
source de la consolation.
S Un seul mariage a été béni dans
le Temple Neuf, celui de M. Jean
Pellegrin avec Lydie Chanforan.
S Madame Saville, amie bien connue
des Vaudois, a fait un séjour a la Tour
avec son fils.
8 Une grande amie de notre œuvre
a visité pour la première fois nos
Vallées, M“® M® Cullagh de Worcester
Mass. Elle emporte un bon souvenir
des Vaudois.
llaneille. Nous tenons à publier
une autre correspondance sur le départ de M“® veuve Peyran, la voici :
Dimanche dernier, à 3 h. de l’aprèsmidi un cortège de peut-être quatre
cents personnes accourues de toutes
les communes de la vallée, accompagnait à sa dernière demeure notre sœur
Madame Jeanne Marie Freyria veuve
Peyran, décédée à Maneille à l’âge
de 88 ans, après une longue et pénible maladie chrétiennement supportée.
Toute sa vie a été une activité bienfaisante et infatigable. Sa bonté inépuisable sous des abords qui touchaient
parfois à une rude franchise, sa foi
vigoureuse, son caractère de femme
vaillante en faisaient une figure typique de vaudoise de la vieille roche
dont l’espèce, hélas! devient de plus
en plus rare au milieu de nous. Le
recueillement et l’émotion contenue de
la foule, qui grémissait notre Temple
de Maneille au service funèbre, disaient à elles seules combien était général et sincère le regret que son
départ laisse dans le cœur de ceux
qui ont eu le privilège de la connaître. Nous ne saurions mieux dire en
guise d’encouragement et de consolation à tous les membres de sa nombreuse famille maintenant plongés
dans le deuil qu’en leur rappelant encore la parole évangélique qui leur a
été présentée dans cette douloureuse
circonstance par leur conducteur :
Bienheüi-eux ceux qui meui-ent au Seigneur,'car ils se reposent de leurs
fatigues et leurs œuvres les suivent.
Les Vaudois de lléi-îndol. M. le
pasteur Chapal qui a pris part récemment à des réunions organisée à Mél'indol (Vaucluse) écrit au Bulletin de
la Mission Intérieure ;
Je ne voudrais pas quitter Mérindol
sans mentionner un court pèlerinage
qup nous avons fait aux ruines du
vieux village dont les habitants furent
jadis exterminés par le cruel baron
d’Opède. En parcourant ces rues envahies par les ronces et où la roche
émerge de toutes parts, devant ces
voûtes qui résistent aux morsures
du temps et qui jadis entendirent la
lecture de la Bible de Kobei't Olivétan,
en présence de ces murs déchiquetés
et croulants, on se sent bien saisi par
une indicible tristesse, car facilement
s’évoquent devant vous les tragédies
dont furent témoins ces lieux.
Et lorsqu’on quitte ces ruines, un
sentiment de reconnaissance monte
des cœurs vers Dieu et l’on se surprend à répéter la parole du cantique :
ns ne sont plus, O Dieul ces sombres jours d’orage!
Au bas de la côte, nous nous arrêtâmes longuement devant une pierre
encastrée dans le mur d’une grange.
Cette pierre sculptée par quelque pieux
Vaudois représente un soleil et des
nuages, une main désigne le soleil.
Au-dessus, on lit ces mots : suy la lumière. Plus bas, une autre main montre les nuages avec cette inscription :
fuy la ténèbre. J’estime que cette
pierre mériterait d’être recueillie par
le musée du protestantisme.
Perrier. Jeudi, le 26 Mai, les délégués des trois Vallées se réunirent
au Perrier, sous la présidence de M.
le chev. off. H. Coucourde pour étudier
la question de la langue française.
Un membre de la Rédaction est chargé
de référer sur ce qui a été fait.
8 De violents orages se sont abattus
sur les Communes de Perriex’, Chabrans, Traverse et Bielaret. Les dé
gats sont visibles et une partie de la
récolte détruite.
Pérouse Argentine. L’incendie
qui a détruit une partie de la fabrique
de M. Gutterman a malheureusement
aussi fait trois victimes, parmi lesquelles un vaudois, Barth. Volât, qui
laisse 3 enfants. Ses funérailles ont
été imposantes. M. le prof. Forneron
a présidé la cérémonie.'
Pomaret. M. David Peyrot de Turin et M. le prof. J. P. Vinay occupèi’ent la chaii’e du Pomai'et le premier le 25 et le second le 29 du même
mois.
Prniy. L’assemblée d’Eglise convoquée Dimanche dernier pour l’élection
d’un pasteur, a élu M. Louis Marauda
de Turin par 50 voix sur 55 votants.
Nous félicitons l’élu et les électeurs
qui, nous le croyons, ne seront pas
déçus dans leur choix.
ICoiue. Noti’e Eglise s’est accrue le
jour de la Pentecôte de 14 membres.
Saint Germain. Mariages. Nous
avons eu dernièx’ement le mariage de
1° Rostaing Jean de la Paroisse de Villesèche avec Martinat Henriette de
Envers-Portes; 2° de Peyronel Henri
Pierre de Saint Germain avec Bounous Emilie de Pramol.
8 Les décès ont été pendant le
dernier mois au nombre de deux.
1“ Chambón Julie née à Marseille et
décédée à l’âge de quatre ans et six
mois; 2° Garrou Antoine décédé à
l’Asile à l’âge de 84 ans.
8 Le 8 mai dernier les membres
élécteurs ont désigné à la presque
unanimité des suffrages comme députés à la Conférence de district MM.
Hùstadt Henri, Balmas Etienne, syndic et Monnet Bai-thélemi, syndic ; et
député au Synode, Combe Henri ancien.
8 Nous venons de recevoir de l’Union de filles de Rio Mai'ina (Elba)
par le moyen de la présidente M.lle
Priscilla Cignoni, francs dix pour notre asile de Saint Germain, avec les
meilleurs vœux de bénédictions pour
cet établissement. Nous disons à ces
chères sœurs de Rio, un merci bien
de cœur de la part de la direction de
l’Asile, en demandant à Dieu de les
bénir abondamment dans leur activité.
P. G.
8 La Fête du Chant pour les Ecoles du Dimanche du Val Cluson, qui
devait avoir lieu à S.t Gennain le 19,
a dû être renvoyée de huit jours, le
mauvais temps n’ayant permis qu’à un
petit nombre d’enfants des écoles de
S.t Germain, Pignerol et Rocheplate
de se trouver au rendez-vous. Jeudi
dernier, malgré le temps menaçant,
plus de 160 enfants, représentant les
Ecoles du Dimanche de S.t Germain,
Pramol et Pignerol, se l’éunissaient
dans le temple avec quelques moniteux's et monitrices et un public pas
trop nombreux. A 10 h. M.r le pasteur
J. J. Ribet commence par la prière,
la lecture de quelques versets et une
courte allocution, laissant ensuite la
présidence à M.r le pasteur Eugène
Revel, membi’e de la Commission du
Chant Sacré, qui à son tour insiste
sur le devoir et le privilège des enfants de cultiver le chant et de ne
pas le négliger surtout dans le culte
public. M.r Pierre Tron, régent de Rocheplate, adresse aussi quelques mots
aux enfants, expi’imant le regret que
ses élèves n’aient pu faire une seconde
fois la course. Le clou de la fête a
été le chant des cantiques préparés
pour l’occasion par nos élèves. Outre
les trois cantiques indiqués par la
Commission du Chant Sacré et chantés par tous les enfants ensemble, les
élèves des trois Ecoles du Dimanche
l’eprésentées nous ont fait entendre séparément quelques cantiques de leur
choix, exécutés avec enti’ain à deux
et même trois voix, nous faisant voir
les progrès que le chant peut faire
parmi notre jeunesse. A midi, le temps
ne pei’mettant pas de se réunir en plein
air, nos élèves se sont dirigés vers les
locaux des écoles pour faire honneur
à leurs provisions et là, pendant une
partie de l’après-midi, les jeux et les
chants se sont alternés jusqu’à l’heure
du départ. Grâce à quelques dons généreux, la Commission du Chant a pu
offrir quelques friandises à tous les
enfants, qui se sont séparés contents
et satisfaits. Ainsi s’est terminée cette
belle fête, qui laissera, nous n’en doutons pas, un agréable souvenir chez
tous les présents.
San Remo. Le Pensiero de San
Remo nous apporte la docte réponse
du Rév. Ugo Janni à la Conférence
Podi'ecca, l’éponse qui a dû être l'éimprimée pour les nombreux lecteurs
qui la demandèrent.
8 M. Janni a donné à son tour deux
Conféi’ences qui attii’èi'ent dans notre
Temple un nombreux auditoire, l’élite
de la société intellectuelle.
Tnrin. Le Rapport annuel après
avoir rappelé les morts mentionne ce
qui s’est fait dans la paroisse qui a
eu le pi’ivilège de se procurer de nouvelles orgues et d’organiser deux soirées musicales ; deux Conférences ont
été données et les Ecoles du Dimanche continuent à prbgi’esser. 12 catéchumènes ont été reçus le Dimanche
des Rameaux.
Le déficit de l’Hôpital a été comblé
et un généreux donateur a mis à la
disposition de l’administration une
somme pour créer deux places destinées aux institutrices évangéliques.
Les nombreuses œuvres de l’Eglise
continuent à prospérer. La pai’oisse
compte 112 électeui's et 700 membres;
on a collecté pendant les 18 mois contemplés par le rapport la somme de
fr. 70.339,09. Nous nous réjouissons
avec' l’Eglise de Turin d’un si beau
résultat.
Venise. Une correspondance à la
Luce nous fait savoir qu’à Pentecôte
cxnç nouveaux membres fui-ent reçus
dans l’Eglise.
Villar. M. le pàsteur Henri Pons
a remplacé M. H. Tron Dimanche dernier le 29 Mai.
8 Le 12 Mai s’est célébré le mariage de M. Camille Rocchietta avec
M“® Elisa Longo, notre institutrice au
Villar et sœur de M. le prof. Longo.
Nos félicitations.
8 Dimanche le 5 coui-ant, dans l’après-midi, une vingtaine d’élèves de
l’école du Teynaud, si le Seigneur le
veut ,en leur donnant la santé et un
temps favorable, feront une ascension
sur le sommet de Casteluz, au pied
du Vandalin. A trois heures. Dieu le
perniettant, le régent fera un discours
sur le sujet suivant: La Bibbia dalVund,ecimo al ventesimo secolo. — La
poésie: Il merciaiolo valdese, qui se
rapporte à une partie du discours, sera
récitée par deux élèves désignées par
le sort et enfin quelques chants.
Les personnes qui voudront bien s’y
l’endre seront en parfaite liberté, toutefois, toujours dans de bonnes dispositioi;is, tendant au but de nous réjouir
dansHe Seigneur de la grande liberté
qu’il nous accorde. Le régent.
Villesèehc. C’est Dimanche derniex', 29 Mai, qu’eut lieu dans le Temple des Clos la Fête du Chant pour les
enfants de cette paroisse et des deux
paroisses voisines de Pomaret et de
Perrier-Maneille. La fête — car c’en
fut une — réussit admirablement bien.
Les enfants venus pour chanter étaient
au nombre de 225, c’est-à-dix’e environ
75 pour chaque Eglise. Habilement dirigés par leux’s Instituteurs respectifs,
les élèves de chacune des trois Ecoles
du Dimanche chantéx’ent d’une façon
très satisfaisante les cantiques français
et italiens qui avaient été choisis par
la Commission du Chant sacré, et en
outx’e deux Cantiques de libre choix.
Il n’y eut que trois courtes allocations,
tout juste ce qu’il y fallait pour rompre la monotonie : celle de M. le past.
J. Bonnet qui présidait, en sa qualité
de Membre de la Commission du Chant,
celle du soussigné, et celle de M. le
régent J. Massel. Aussi la patience
des enfants ne fut-elle pas trop mise
à l’épreuve. On commença vers trois
heux’es et demie, et avant cinq heures
ils faisaient déjà honneur à la petite
plaque de chocolat et au morceau de
pain qui leur furent généreusement
offerts par la Commission. Tout le
xnonde regrette l’absence de M. le past.
B. Léger, absence bien motivée du
reste, puisque notre Modérateur est
en voyage, à l’étranger, dans l’intérêt
de l’Eglise Vaudoise.
Bart. Soulier.
Minerva
Sommario del N. 23.
La stampa cinese - La morte e la vita *
L’Alsazia-Lorena e l’autonomia - Lucrezia e
Virginia - La perfetta salute - Il partito repubblicano-democratico in Francia - La telefonia
automatica - Un tribunale sbrigativo - L’avvenire di Monaco - La vita del linguaggio.
Nouvelles politiques
Le 50“® anniversaire de l’entrée de
Garibaldi à Paierme a été fêté solen- ■
nellement le 27 mai dernier.
En présence du roi et de la x’eine
et d’un grand nombre de garibaldiens
qui participèrent à l’expédition des
Mille, on a inauguré un monument
commémoratif. Les souverains ont visité ensuite Messine et Reggio : avant
de se rendre en Sicile ils avaient fait
une courte visite à la Sardaigne. Partout ils ont été chaleureusement accueillis.
La prise de Paierme a aussi été
commémorée à la Chambre des dé- '
putés par M. Colajanni et d’autres.
La discussion des conventions maritimes provisoires a occupé la Chambx’e
pendant trois jours. Nombreux les orateurs qui ont parlé en faveur de la
max’ine libre: tous invoquent avec
insistence une prochaine solution dé-'
finitive de cette question si impox’tante.
M. Luzzatti défend le px’ojet et pose
la question de confiance. A l’appel
nominal on vote par 317 voix contre
35 le passage à la discussion des ar- '
ticles : cette discussion s’achève rapidement, et l’ensemble du projet obtient
au scrutin secx-et, une tx’ès forte ma^.. .
jorité.- ■};
L’exnpereur d’Autriche a visité Se-r,
ravejo, capitale de la Bosnie. Pendant
son voyage à tx'avers le pays il a été
pax'tout acclaxxxé par la foule. Les
journaux autrichiens se réjouissent
des marques d’attachexnent données
au souverain par ces provinces nou- ,
vellement annexées.
La France entière a été attristée
par une nouvelle catastrophe dans sa
marine de guerre. Le sous-marin Pluviôse a été abordé et coulé par un
paquebot, à peu de distance du port
de Calais. Les efforts tentés pour relever le sous-max’in sont restés vains.
L’équipage entier (composé de 3 officiers et 23 marins) a certainement péri.-L’Allemagne pleure la mort du célèbre bactériologue professeur Robert .
Koch. Né en 1843 il avait fait ses études de médecine à Gottingue. Nomxixé
professeur à Berlin et directeur de
l’institut d’hygiène il fit plusieurs découvertes importantes: il tx’ouva le
bacille de la tuberculose, celui du choléra, il étudia dans la campagne romaine la diffusion de la malaria, et
en Afrique la terrible maladie du sommeil.
Afrique du Sud. L’Union sud-africaine est un état nouvellement constitué qui compx’end le Transvaal, la
Colonie du Cap, le Natal et l’Orange.
Le premier cabinet a été composé sous
la présidence du général Botha, le
chef de l’armée des boers pendant la
guerx-e de dix ans passés. Le ministx'e
a prêté au roi d’Angleterre le serment
de fidélité. Toute l’Afi'ique méridionale
est pacifiée et les fêtes d’aujoux'd’hui
représentent une victoire magnifique
pour l’impéx’ialisme anglais. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1910: Jean Jeaime - Pracastel.
I ’on CHERCHE pour le Refuge
^ R&t Charles-Albert, un infirmier»
homme robuste de 25 à 45 ans.
S’adresser au prof. Ribet à La Tour.
4
(«) le
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
^ Les frères, cUs-tu ? les connais-tu ? vontils te parler ?
^— Est-il possible, répondit Marguerite stupéfaite, que tu ne saches pas qu’ils ne doivent
jamais prononcer un mot ?
— Pas même dans leurs heures de récréation ? “
— Le silence le plus absolu est la règle de
l’ordre ; les voici qui approchent, mettons-nous
de côté pour les laisser passer.
Dix hommes défllêrerit devant eux; ils se
suivaient à vingt pas de distance, afin de ne
pas être tentés d’échanger un mot. Eisa les
regardait passer d’abord avec étonnement, ensuite avec consternation; ils avaient presque
tous l’air triste, morne, désespéré; leurs yeux
fixés sur la terre n’osaient se relever pour
admirer les œuvres magnifiques de leur Père
céleste. Qui étaient-ils, ces malheureux î des
hommes dans lesquels on avait réussi à tuer
les plus nobles aspirations, les aflfeetions les
plus légitimes. L’écrin restait, mais le diamant
qu’il contenait avait été brisé, pulvérisé.
Le regard d’Eisa s’arrêta sur le dernier de
la bande; c’était un vrai squelette; il pouvait
à peine se traîner, il respirait difficilement et
la transpiration perlait sur son front. Il offrait
l’emblème de la souffrance physique et du désespoir moral. Eisa le regardait disparaître
avec un sentiment de pitié infinie.
— Ainsi, petite cousine, tu admires notre
beau couvent de Saint-Benoît? dit tout à coup
Marguerite.
La petite fille cacha sa figure dans ses mains ;
le son de la cloche avait perdu tout son charme
et sa poésie; il lui semblait qu’elle répétait
sans cesse: hélasI hélasI hélas!
— Oh ! dit-elle en sanglotant ; ne me ramène
jamais ici ; je ne veux plus revoir le couvent,
ni ces pauvres... pauvres frère.s, ni entendre
cette cloche. Jamais, jamais! Si seulement je
pouvais oublier tout cela.
Marguerite ne répondit pas. Eisa, craignant
de l’avoir vexée par ses larmes, s’efforcait de
surmonter son émotion, quand un bras caressant fut passé autour de son cou, et une voix
émue et un peu tremblante lui murmura à
l’oreille :
— Tu plains donc ces pauvres prisonniers,
Eisa ? Eh bien ! moi aussi. Tante Cécile prétend que c’est mal de les plaindre, car nous
devrions envier leur vie d’abnégation et de
•sainteté. Dépêchons-nous, nous serons en retard.
Marguerite se remit en marche, et si Eisa
avait compté sur elle, ou, à son défaut, sur
Bruce pour leur communiquer ses impressions,
elle fut bien déçue; à toutes ses tentatives de
conversation, sou frère ne répondait que par
un hochement de tête et un mutisme absolu.
Il n’ouvrit les lèvres qu’au moment d’entrer
dans sa chambre pour faire sa toilette pour
le dîner.
— C’est inutile, j’y renonce; j’ai retenu ma
langue pendant une heure et c’est tout ce que
je puis faire, moi qui m’étais promis de ne
pas dire un mot pendant vingt-quatre heures.
Et dire qu’il y a des gens condamnés au silence pendant toute leur vie 1
Cette diatribe soulagea Bruce, qui reprit,
extérieurement du moins, sa sérénité.
En montant ce soir-là pour se coucher, Marguerite entendit chanter dans la tourelle que
M“8 Mactavish appelait son salon. Elle se glissa
sans bruit jusqu’à la porte et put saisir le's
paroles du cantique:
Quand il faudrait marcher dans la nuit sombre,
Quand de la mort je traverserais Tombre,
Je n'en aurais ni terreur, ni détresse,
Car tu te tiens auprès de moi sans cesse;
Même au travers de là vallée obscure,
C’est ta houlette, ô Dieul qui me rassure.
(A suivre).
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