1
f
Soixante-dixième année - Anno XU®.
22 Juin 1934
N® 25
S VALLEES
paraissant chaque vendredi
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie et Colonies italiennes .
Etranger
Plusieurs abonnements à la même adresse
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de \’Echoty\z Wigram, 2)
- Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, à M. le Prof. LoDis Micol - TorrePeUke— pour
l’Administration, au Bureau du Journal, Via Wigram, N“ 2 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresses coûtent 50 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Le numéro: 90 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...^ dignes de louange, occupent vos pensées (Phîlipp. î\'
«)•
M
POÜR liA VIE INTÉRIEURE
Rencontre.
« Le xdche et le pauvre’ se rencontrent ». Proverbes XXII, 2.
Il y eut lurne époque où la ligne de démiarcation entre le riche et le pauivre était
si profonde, que li’un et l’autre s’imaginaient avoir une nature différente : divine celle de l’îun, abjecte céU© de l’autre.
C’était l’époque des patriciens et des plébéiens, des nobles et des roturiers.
Notre époque, avec ses révolutions et, ses
guerres qui oht si profondément modifié
rordre social en donnant à l’intelligence
et à la volonté la suprémiatie sur les privilèges de famille et d’argent ; notre époque, par ses contacts sportifs, économiques, intellectuels, a rapproché les hommes
tes uns des autres, dé sorte qu’aujourd’hui plus que j,amais « lie riche et le pauvre se rencontrent ».
Ils se rencontrent dans les joies fondamentales de la vie. Riches ou pauvres,
deux fiancés éprouve(nt, l’un pour l’autre,
tes mêmes sentiments d’amour. Riche ou
pauvre, une mère se penche avœ la même
safiicitude sur le berceau de son enfaint.
Riche ou pauvre, une famiille où règne
l’harmonie lest le refuge qui nous abrite
alors que la tempête sévit au dehors. Et
te soir d’une journée d’activité intense,
que te pauvre rentre des champs ©t le
riche du bureau (les riches travaillent
aussi bien et plus que les pauvres), ils
éprouvent tous les deux te, même satisfaction intime et paisible que l’on éprouve
lorsqu’on a accomipli son devoir.
Mais te joie est insépiarabie d|e te douteur et là encore le riche et te pa'uvre se
rencontrenit La maladie, qui ignore lés différences de tetitudie, ignore tes différences
soeiaäes. Qu’il fût le fils unique de te veuve
de Naïn ou diu Pharaon d'Egypte, te mort
ne fit pas de distinction, et, les emportant l’un et l’autre, plongea daps l’angoisse
du deuil une pauvre mère et un père piuissant. Qu’il s’agît de Job, «le plus grand
de tous les Orientaux», ou d’un de ces
misérables GalÜéens dlu temps de Jésus,
te lèpre s’attaquant également aux membres de l’un et de Iteutre, les rbngeaît
jusqu’à te mort. Ezéchias le roi et Lazare
te pauvre sont également frappés de matedie et sentent, l’un dans son palais, l’autre dans son bouge, les aiguillons de la
souffrance.
* » *
Frappés l’un et l’autre par te douleur,
le riche et le pauvre se rencontrent dans
te cause, directe ou indirecte, de la douleur : le péché. Le pauvre s’imagine parfois que te riche soit meilleur que lui. Illusion ! n peut être pire : non pas que
son cœur soit plus corrompu, mais il a
plus de possibilités de saitîsfaire ses
passions.
On dit, d’une famille qui a des moyens,
que c’est une « bonne famille ». Ce « bon »
appliqué uniquement à Fargent, est hors
de place. Les bonnes familles se distin«guent des mauvaises non sur une hase
économique, mais sur une base morale.
Et s’ils se rencontrent dans te péché,
le riche et le pauvre se rencontrent aussi
dans l’aspiration à te délivrance du péché.
Nul qui ne soit un dégénéré n’aîme son
péché. Aux yeux de l’Etemél il n’y a que
des miiséraibles qui invoquent son pardon
et en tous cas les plus pauvres sont ceux
qui pensent être les plus riches.
H: % «
Le salaire du iiéohé c’est la mort, et là
encore te riche et le pauvre se rencontrent. ItnpossiMe de manquer au rendezvous. Au cimetière, grandeur et misère
disparaissent dans une impressionnante
égalité.
Notre espérance, c’est que 1e riche et
te pauvre se rencontrent aussi dàns te vie
éternehiei, comme esprits bienheureux.
Qu’il y ait des pauvres .qui secrètement
se réjouissent en pensant qu’ejni vertu de
la loi de compensation ils seront là-ha,ut
riches à la place des riches d^ici-bas qui
là-haut seront pa|uvres, nous le savons.
C’est enfantin, ridicule, méchant. Ça nous
rappelle certains Pères de l’Eglise qui se
frottaient les mains die satisfaction à la
pensée que leurs jouissances Au paradis
seraient ,accrues à la vue de teurs ennemis se tordant idans les flammes die l’enfer.
Non, les différences d’ici-bas ne se perpétueront pas efni éternité même à rôle
inverti.
Si donc le riche et le pauvre se rencontre» dans les réalités fondamentales
de l’existence, cela signifie qu’après tout
l'inégalité humaine n’est pas si grande
qu’on se l’imagine généralement.
Si le riche en airgent, en santé, en
intelligence, en culture, souffre, pêche,
meurt aussi bien que te pauvre, qu’^teüe alors l’humanité, où sont les motifs
de son orgueil, «où donc œt te sujet de
se glorifier ? — Il est exclu ! ».
Tous les hommes se rencontrent et se
confondent dans une commune misère :
« Il n’y a donc point de distinction, s’écrie
l’Apôtre, puisque tous ont péché et sont
privés de te gloire de Dieu».
Une même condamnation les enveloppe ;
ils n’ont qu’une seule et même espérance :
te gr âce de Dieu ! Ale. Ricda.
VARIÉTÉ
LE TESTAIHEMT D’UN MILITAIRE.
Le 16 novembre 1891, un militaire protestant en r&idence à Versailles, le com^
mandant Apfel, officier de te Légion d’honneur, était subitement frappé p»ar te mort,
au moment où il Iteait son journal, assis
dans son ifauteuiL
Quand on ouvrit am testament, daté du
1“ février 1883, on trouva qu’il commençait par ces mots, dont te lecture, faite
au service funèbre, produisit une profonde
impression sur les assistants :
«ViedRez et tenez-vous prêts, car vous
ne savez pas quand le Seigneur doit venir.
« L’Eternel réduit l’homme en poussièrej
et H dit : Fils des hommes, retournez î
«Je rends grâce au Seigneur, de ce
qu’il m’a donné l’assurance du pardon de
mes péchés et de mon adoption en JésusChrist, qui leSt mort pour mies péchés et
ressuscité pour ma justification. Sauvé par
grâce, par 1a foi, par un pur don de Dieu ;
voilà mon lot pour l’éternité.
« Ma volonté est que ma dépouille mortlefie soit rendue à te terre le plus sim^plement possible ; qu’elle ne soit escortée
par aucun détachement militaire. Que le
pasteur qui présidera à te cérémonie ne
parle pas de moi, mais qu’il place les assistants en prfeenc© de te mort et les
exhorte à faire leur paix avec Dieu...».
‘ J/os offrandes.
La primitive église chrétienne, en s’émaincipant du culte lévitique, ne réclama
phis de dîmes, mais demanda à te conscience et au cœur de chacun de ses membres de subvenir, par dé libres offrandes,
aux besoins des naissantes communaultés.
, Quelques siècles s’étaient à peine écoulés, que l’esprit dé dévouement s’affaiblissait de plus en plus. Saint-Augustin s’en
plaignait, et sans vouloir rétablir te dîme
obligatoire, |il proposait l’exemple à suivre
d’Abraham, qui, avant qu’ele fut imposée
par te loi, la payait volontairement.
Mais, à cause de l’insuffisajnce des contributions volontaires des fidèles, l’Eglise,
s'inspirant autant à la. fiscalité juive que
romaine, rétablit les dîmes, que tous les
chrétiens devaient payer, y compris les
hérétique, et plus tard, en maint pays,
les Réformés ©ux-mêmes.
Non point pour justifier ce retour à te
taxation religieuse, pas plus que pour
I Fapprouver, il faut cependant loyalement
I connaître que ce qui l’a ramenée et ce
! qui' a favorisé les nombreux abus des tarifs ecclésiastiques, si condamnables soient'jto, c’est te tiédeur de te piété, Tàbsten^ Aion sous mille prétextes de veriær de libres offrandes,, l’égoïsme et l’avarice des
fidèle. On ne sentît plus ni le devoir ni
le privilège de concourir spontanément
aux besoins de l’institution à laqueHe*
pourtant, on voulait rester rattaché. La
masse ides croyants fut absorbée beaucoup
plus par des mtérêts particuliers et temporels que par ceux coleotifs de l’étahlisisement du 'règne ide Dieu sur te terre.
La ¡dîme avait inséré le maintien du
culte (dans le budget individuel et familial
en une équitable proportion : sur dix parties du revenu, un© lui était réservée (soit
en nature, soit en monnaie). De n<B jours
te contribution, en faveur des frais d’église
et des œuvres charitabilles, s’est infinxment
écartée de cette proportion; ce n’est ni
1a dixième ni souvent même te centième
partie des entrées régulières que l’on
donne, mais ce sont des miettes qui tombent de nos tables, qui doivent alimenter
les nécessiteux de secours, qu’ils se nomr
ment des Lazare ou des Eglises sans ressources assurées.
Trop vite, hélas ! les Ananias et Saphira
s’accordèrent pour tenter l’Esprit du Seigneur, en voulant paraître généreux lorsqu’ils étaient préoccupés de soigner leurs
petite affaires !
Il serait axm intéressant qu’instructif
si, à côté ide chaque contribution, l’on pouvait inscrire le montant des entrées du
souscripteur. Sans crainte de se tromper,
on verrait avec étonnement, dans trop de
cas, que qui a donné te plus forte somme
n’est pas celui qui a couché un. chiffre
suivi de deux ou trois zéros.
L’on oublie, trop souvent, que l’œil du
Maître ne s’arrête pas à te monnaie qui
tombe, plus ou moins gracieusement, de
notre main, mais qu’il fouille dans notre
budget, où II veut voir ce qui reste, après
que nous l’avons lâchée. La proportion se
fait d’abord pour ce qui regarde notre
bilan avant de procéder, par comparaison,
à ce qui touche nos frères.
Jésus évalua le don de te veuve et déclara que sa pite surpassait en valeur tous
les autres, quoiqu’il ne représentât que
deux à trois centimes.
A ce sujet nous voudrions désabuser
tant de chrétiens oublieiix ou superficiels
qui, en versant une msigipifiante contribution, se hâtent d'ajouter : « Voici ma
pite, je vouidrais donner davantage, vous
tiendrez compte de te: bonne intention».
Ils oublient que le Bon Dieu entend cet
équivoque boniment, Lui qui sait que te
pite de te veuve c’était tauJt ce qu’elle
possédait. Lui qui passe à te pierre de
touche de te vérité mathématique ce :
« pouvoir », et à celle de te libéralité chrétienne : les « intentions » dites bonnes. Si
F« obole » de te veuve a fait perdre, déjà,
tant de ressources aux œuvres chrétiennes, comme on l’a justement remarqué,
c’est te preuve de 1a puissance de l’amour
de l’argent qui transforme le plus noble
exemple de libéralité en un faïtecieux prétexte pour donner le moins possible et cela
de te part d© gens qui se disent disciples
du Christ, qui n’a pas donné quelques
gouttes de son sang pour leur sajut, mais
qui Fa enttdèrement versé.
La Bible nous offre deux exemples d©
sublime désintéressement et de parfaite
générosité, ce sont ceux de deux veuves,
celle de Sarepta et celle de Jérusalem, qui
personnifient la riche^e du cœur dans te
pauvreté des ressources, ce sont ceux auxquels nous devons nous inspirer, au moment de délier les cordons, trop serrés,
,d© notre bourse.
Si l’on voulait se rappeler, vu que nous
sommes ici-bas des économes du Seigneur
et non des propriétaires absolus, de te parole de FApôtre (1 Cor. TV, 7) : « Qu’as-tu
que tu n’aies reçu ? », elle serait écrite
en gros caractères sur notre livre de caisse
et nous obligerait à disposer plus équitablement de notre avoir ©n faisajnt ,au Seigneur et Maître te part qra lui revient.
Il y a des chrétiens que Fon pourrait
comparer à te Mer Morte, qui reçoit des
écoulements d’eaux de divers côtés, mais
de lajquefile ne sortent ni fleuves, ni torrents pour fertiliser te contrée d’alentour.
Tous, au contraire, devraient être, par
analogie, comme les grands lacs d’Amérique qui reço'ivent de «>pieux volumes
d'eau, mais desquels aussi sortent des fleuves aux larges bords qui sont te bénédiction du pays.
Je me souviens d’une saisissante prédication d’oultre-Manche, de laquelle je retins te pensée suivante qui devrait nous
faire réfléchir : « R y a trop d’Achans dans
notre camp, qui tiennent cachés sous leur
tente For, Fargent et les choses précieuses
qui sont dues à Dieu. C’est pourquoi te
conquête du pays, pour le Seigneur, ne
peut se f aire et nous allons à te rencontre de nombreuses défaites».
Pourquoi en serait-il ainsi aussi chez
nous qui professons si hautement de vouloir conquérir notre patrie à te foi du
Christ des Evangiles ?
Ayons garde de nous laisser figer dans
des habitudes de mesquines offrandes ;
élevons le niveau, — je voudrais dire : le
« standard » — de nos libéralités. Pour
cela, je voudrais engager ceux qui de
cœur, et non seulement des lèvres, denumdent à Dieu : « Que ton règne vienne », à
dresser un tableau de leurs entrées et de
leurs sorties; ils s’apercevront que dans
te colonne : « Pour le Seigneur », il y a,
proportionnellement, les centimes, tandis
que dans l’autre : « Pour moi et les miens »,
il y a les lires.
2
il'
L’Echo des Vallées - Vendredi 22 Juin 1934-XII'
Que l'on essaye ide calculer ce que rçndraîent à nos budgets d'église dles oontributions évBiuées à la víngt^ciaquiéme, à la
oinquantièmie du même à la centième partie de nos entr^, ce qui aérait fort loia
de la dîme, mais ce qui serait pllus qiue
auffisanltl pour bannir ke «déficits» et
pour faire face à nos besoins actuels,.de
facorii à pouvoir aflPecter les djoins de l’étranger à Finteinsificatidn et à l'eixteinsiion de
la grande œfcBvre que Dieu noœi a confiée.
Pour cela nous dievons pouvoir ré^ébsr,
en toute vérité, avec le roi David « Je
n’offrirai point à l'ïjtemei, mon Dieu, des
hoillocaustes qui ne me coûtent rien » ; jusque là cessons ide parler de « sacrifices »,
de « renonofflMents », qui n’en sont pas !
Ao Mn.
Un brave homme.
■— Donc, maître Josué, nous sommes
d’acGorid, n’est-ce pas ? Vous prenez le
jeune Daniel comme apprenti ! Il me semble!, qu’après tout ce que je vous ai dit,
que vous ne pouvez ¡plus avoir de doutes ;
c'iest un « grmd brme garçon ! ». Qum ?
Vous faiifces des grimaces ? Vous avez FaSr
tout « droie » ? Trouvez-vous, par hasard,
que les expressions : « c’est un brave garçon », « c’est un brave homme » ne sont
pas de bonnes recommandations pour obtenir une plac© ?
— Ecoute, mon bon Joseph, j’estime
l’honnêteté, et admire les hommes honnêtes, comme il est vrai que je m’appelle
Josué; seulement, vois-tu, le monde n’est
pias seulement composé die! Josué, de Joseph, de Daniel; il y a aussi Jacob! Et
alors...
— Et alors quoi ? ffiaut-d renoncer à être
honnête ? fatot-û renoncer à être un hrave'
homme ?
— Non, non! 'Di me fais dire qe que
je ne pense pas! Je voaJaJs simplement
dire que, puisque l’homêteté ne règne
pas dans le monde, il faiït, tu comprends
bien, il tfaritl«, c’est dair, n’est-ce pi^ il
faut..., commrait diraiis-je, ...il faut...
— Il faut... être mué, comme ceux du
mendie, n’est-oe iras, maître Josué ? Et par
conséquent vous n’m voulez pas de mon
Daniel, parce qu’il est ce qu'on appelle un
hrave garçon, un hrave homme, en terme
HKHidain.., « un sot » ! incapable de voler,
de faire le mal, c’^ bon ! mais capable
de æ laisser voler, de se laisser faire du
mal ! et ceci, ce n’est pas bon ! !
— Hem ! vois4t|u, Joseph ! tu as vraiment la manie de vouloir toujours pousser
les choses jusqu’à une extrémité embarrassante. Il fafut prendire les choses et les
hommes comme ils sont et se régler en
conséquence ] Que dirais-tu, par exemple,
d’un soldat qui voudrait afier à la guerre
revêtu d’une cuirasse, comme cellœ de
nos vieux Eomains ? La. cuirasse servait,
alors ; aujourd’hui tine balle de fusil la
transpercerait facüemient. Il faut choisir
d’autres armes ! Les hommes, en général,
sont mariivais; nous, les honnêtes, nous
devons nous pourvoir de nouveaux mqyens
de défense...
—- C’est-à-dire, renoncer à nos vieux
préceptes moraux, cuirasse embarrassante,
poiu nous servir d’armes modemea.. la
rouerie id’un homme honnête, par exCTapte ! I Par conséquent, vous, Josué, vous
n'ein voulez pas de mon Daniel, parce qu’il
est ce qu'on appelle un brave garçon, c’està-dire un nigaud, car il a gardé la cuirasse des dix commandements de nos pères, parce qu';il ne sait pas faire valoir
son travail pltus qu’il ne vaut réeUement^
parce qu’il..
A cet instanljj une averse menaçante
m'obligea à m’éloïgner ide la haie d’où
j’avais assisté, témoin inaperçui, à ce diar
logue de mes deux amis. Quel a été le sort
de Daniel ? Je suis heureux de le dire !
Maître Josué l’a pris à son service et n'a
qu’à s’en réjouir. Donc, Joseph l'a persuadé, et je regrettais d’avoir pendu la
fin de la discussion, lorsqu’un pacage de
Socrate, rencontré par hasard, rn’a laissé
deviner le raisonnement. Je croîs que Joseph doit avoir parlé ainsi :
— Josué, soyez franc ! Vous êtes un misanthrope, c’est-à-dîn% sëion Socrate, une
personne qui, après avoir pfetce toute sa
confiance dains un homme, aains avoir, d’autre part, ammsne conmissamce 'des hommes, s’apierçoit que cette perle de vertu,
de^ sagesse, de fijdéhté, àt un trompeur.
Et voici que le fait se répète... ; l’illusion
s’®fanouit et vous concluez : moi, je suis
honnête, fidèle, sage, les mires sont des
trompeurs ! Moi, je suis un brave homme,
les autres sont des mauvais sujets. Or,
comme dans ce cas, votre bonté a été comme un sujet de raillerie pour lies autres,
qui s’en ^nt servi pour vous « rouler »,
pour « vous mettre dans le sac », vous affirmez que la bonté est un synonyme de
niaiserie. Quand on dit : « Datniel est un
brave homme, dbnnez-lui cette place »,
vous .haussez les épaules, et dites, pessimiste ; « Bah ! désirez-vous vraiment ruiner cette entreprise ? ».
Et le monde est d’accord avec vous, ce
mondé qui a de l’estime pour un brave
homme, trilement d’estime qu’il n’est pas
même capable die le haïr; au fond il le
méprise, le laisse de côté. Ni aimé, ni haï,
supporté comme une bête inoffensive, Danid ne trouve pals de place ! I
Et pourtant, Josué, vous avez tort !
Votre conclusion est injuste, fautive, et
vous en êtes le coupable ! Parce que vous
avez été trompé par des amis que vous
aviez jugés parfaits, vous affirmez qu’il ne
faut se fier de personne ! Qudte honte, de
votre part ! Pourquoi n’avez-vous pas appris, auparavant, à connaître mieux la
nature bumiaiinie^ roiiis-même ? D’un côté
vous avez mis lés honnêtes,' de l’autre les
trompeurs... Qui vous a donné le droit de
juger ainsi les hommes, vous qui ne connaissez du cœur humain rien, si ce n’e.st
qu’il est une sorte de muscle ? !
Voir tout en noir dans notre prochain
c’est un. moyen dé .sé blanchir, mais un
moyen détestable, Josué, car il porte comme conséquence logique que l’on hausse
les épadltes, que Ton sourit sournoisemient,
lorsqu’on vous dit : Daniel est un brave
tomme! Ce qui voudrait signifier peu:$
être aiusSi que vous vous considérez con$
me le seul juste dans un monde d’«mjiuétes». Daniel', au contraire, je le répété
est un brave homme ; c’est-à-dire qu’il eSt
uu dies ^injustes» de ce monde, et qü'8
ne se considère pas un « juste ». ClM
rbenrc qn« sons traversons,
Sans être prophètes ou fils de propàèteB,
il suffit de suivre les événiements européens pour comprendre que le moment
que traverse l’Europe est exceptionuellèmieiit grave. æ
Cette sensation est partagée par'tous
ceux qui regardent la réalité eiu face, «ana
voiles et sans parti pris.
La vision du monstre dé la guerre déchaîné une fois eaicore en Buropei, est If^*
fet logique de cette compréhension, réaliste du monde actuel et des forces qüî
y sont à l’œuvre.
L'Archevêque de Canterbury, primate
d’Angletieme, doit être atrrivé à cette vision, s’il adresse un pressant appd à tous
les partis anglais afin qu'ils coiHatoreint à
la cause .de la pftix.
«Malgré les pactes sofennefe — écrit-il
— de renoncer à la guerre comme instrur
ment d’une politique nationaliste^ lœ dMigers de guerre sont bien loin d'être
m-inés. Le monde a .besoin du sm^ûnent
de .la sûreté : ce sentiment ne peut aier
de pair avec les armements dans leurs
proportions actuelles. Nions ne pouvons
pas oublier que:, d'après le traité de Versai'IIes, la réduction et la liraitatiotni des
armements furent imposées à l’ASemagne,
dans le but de rendre possible l’avènement d’une ère de limitation générale des
armemients.
« Nous ne saurions approuver le persistant mépris de tous les engagements que
cette déclaration implique.
« Les nations cependant ne peuvent désarmer que si elles se sentent garanties
contre le danger d'une attaque.
Í?
>..
^ « Le principal obstacle à la réal^tion
de la sûreté se trourê dans l’esprit d’un
nationàlisane étroit et égoïste, qui refuse
de payer le prix qui seuil ïx^mettrait de
garantir la sûreté et le redressement économique : ce prix consiste dans l’accep> tation du principe ide l’action collective
des nations qui agissent en tant que membres d'une grande communauté », .
I Je ne pense pas que nous aurons là le
^/dernier appel pour la paix adressé aux
... peuples par les autorités spirituelles du
; monide.
n ne peut y avoir d'autorités spirituelles— c’est à dire chrétiennes — qui ne
_ partent du principe moiral-religieux —
*1 ■' qui est l’essence même du christianisme
— d’après lequel l’humanité est conçue
copinie un seujl corps, solidaire dans toutes ses parties. Oe corps est destiné non
pas à se détruire, mais à collaborer pour
te triomphe d’une humanité supérieuire et
pour atteindre un but très élevé de la vie
en commun.
De ces autorités il ne doit pas s’en trouver une quli soit favorable à la guerre!,
qui est la négation absolue de la conception chrétienne de Lhumianité et des rapports des peuples qui la composent.
Cette conception, du reste, était devenue te patrimoine des révolutionnaires
idéaJlistes du siècle dernier, qui, s’ite furent favorables aux guerres pour la conquête des droits nationaux, surent s’éleveir .au diessus des contingences de leur
période historique, pour présenter aux
pBupfes un idéal humain d'unité et de
solidarité.
« Dieu — écrit iMiazzini — est sans
doute en vous ; mais Dieu eiri; aussi dans
tous les hommies qui peupleint avec vous
cette terre ; Dieu est .dans toutes les générations du passé, du présent et de l’avenir, qui ont amélioré et amélioreront progreissivemient l’idée que l’humanité se fait
de Lui, de sa loï et de nos Devoirs... Il
slagit d’enseigner aux .hommes que si l’humanité est un corps, nous tous, comme
membres de ce corps, nous devons travailler à son développement et raPdre sa vie
plus harmonique et plus puissante... L’Humanité ést une giraudie armée qui part
pour conquérir des terres inconnues... Les
peuples sont les différents corps, les divisions de cette armée. Chacun a ûn poste
qui lui est confié : chacun a une opération particuMère à exécuter ».
Garibàldi — qui avait idégainé Tépée
pour la victoire du Droit — avait en horreur la’ guerre et présidait un Congrès de
la Paix à Genève.
L’ildéal et le principe que le Christianisme .a portés au monde, la vision de nos
grands révolutionnaires, seront-ils toujours
un mirage trompeur ?
Oet homme qui a créé tant de choses,
est-1 vraiment 1e jouet et la victime d'un
triste destin qui lui impose de tuer ?
On serait presque tenté de le croire,
s^il n’y avait pias en nous la certitude que
ce n’esît ni lau. desitin, ni à la fatalité —
mots dépourvus de sens — qu’il faut attribuer la cause ide ce que l’homme ne se
sent pas homme vis-à-vis d’.un autre tomme, et que' l’humanité ne se sent pas « une
même chose ».
La cause est en nous, au dedans de nous :
elle est dans cette bête qui vit à l’intérieur de notre être et que nous n’avons
pas pu tuer encore! Non. Je crie et je
crierai toujours avec te Poète :
« Amate, umume, genti affaticate »,
et :
« T\u sol, O idéal, sei vero » !
(Il Regime Fascista). L’Osservatore.
Xlir CAMP NATIONAL
de lUnim dhrétienne de Jemied Fille?
La Vachère (Ângrogne)
16-25 juillet 1954-XlI.
La taxe d'inserilption est de L. 5 et doit
être einivoyée à M.le Lidia Gay - Via S. Seeondo; 70 - Torino, avant te 10 juillet.
Le prix de la pension est de L. 10 par
jour.
Pour tous renseignements s’adresser à
M.lle Gay.
M. le comm. G. A. TRON
Pasteur et Docteur eu Théologie.
Lundi soirj après quelques semaines de
souffrance vaillamment supportée, M. le
comm. C. A. Tron a répondu à l’aippel du
Maître. Depuis quelque temps ses forces
l’avaient abandonné, et ne pouvant plus
travailler, il était contient de partir pour
la Patrie céleste.
:^vec M Tipn disparait une ■ des personnalités les plus connues de l’Eglise
Vauidote. ■
Né à MJassel, te 9 septembre 1850, d’une
famille qui avait des moyens, il put faire
ides études : d’abord à l’ibole Latine, puis
au Collège de La Tour, à la Faculté de
Théologie ide Florenasi, ensuite. Consacré
p?isteüT en 1875, il desservit jxendant une
année la piaroisse alpestre de Eodoret, •
d’où il fut appelé par une élection unanime, à la paroisse de Perrier-Maneille,
dont il fut le conducteur de 1876 à 1879.
Invilté à travailler dans notre champ
d’évangélisation, il exerça son ministère
à Turin, à partir de 1880, où il fut rin,îtiateur de la fraction italienne de la communauté vaudoise de cette riUe.
En 1894, (ayant traversé l’océan, il fonda
la colonie de Valdese (Etats-Unis) avec une
trentaine de familtes. Revenu en Italie,
il fut pasteur à Saint-Germain, à Florence, et ensuiite à La Tour, de 1905 à
1920, lannée de sa retraite.
M. C. A. Tron a été d’une activité débordante et a laissé de nombreuses traces.
Pasteur idans différentes paroisses, aux
Vallées, dans notre champ d’évangélisation, en Amérique; délégué de l’Eglise à
l’étranger, vingt^cinq fois ; vice-modérateur et directeur de l’Echo des VaMées
irandànt huit ans ; directeur aussi de Le
VafUdois et de La Sentinella Valdese ; fondateur d’écoles et d’institutions ; membre
de diffénentes Àdiministrations dê rEglise
pendant 35 ans ; bienfaiteur qui, en souvenir de son. fijls, a versé une somme considérable pour le nouveau Pavillon de l’Hôpital de La Tour.
Le plus grand' monument qu’il hous
reste de lui, c’eSt l’Asiîe des Vieilfards deSaint-Germain, qu’il fonda en l’an 1894,
et qu il agranidit et améliora à différentes
reprises.
Depuis sa retraite il passait une partie
de son temps à l’Asie et c’est à cette
œuvre qu’il s'iœt particulièrement intéressé et pour laquelle il a travaillé jusqu’à ces diemières semaines.
Il îi’y a pas longterops qu’il nous detmandait de communiquer de faire adresser la correspondance concernant l’Asile
à M. ,te commi D. Jahier, vice-président
de la Direction.
Quoique déjà affaibli, et malgré son âge
avancé, on peut dire qu’il est tombé sur
la brèche.
Homme du monde (dans la meileUre
acception du terme) au caractère jovial,
il comptait de nombreux amis qui en pleurent aujourd’hui la .perte.
Miais ses œuvres te suivent.
Nous nous associons au deuil de M.me
Tron et de tous les parents, et leur exprimons notre sympathie émue.
Les funérailles.
iMlercredi, à 16 heures, a feu la levée
du corps ; la bière est transportée au pied
de la chaire du temple de La Tour, où le
défunt a prêché l’Evangile de la grâce
et de la résurrection.
La foule accourue est énorme : parents,
autorités, collègues, amis, connaissances ;
particulièrement notés tes vieillardB de
l’Asifie de SainûGermiaiin qui ont tetau à
exprimer, par leur présence, leur profonde
gratitude eUvers celui qui leur a donné,
au déclin de leur vie, une maison agréable
et une famile compatissiante. Et à côté
des vieillards, Un groupe d'enfants de
l’Asile de La Tour, avec des bouquets de
fleurs': te dédin dlu jour et l’aurore, unis
dans un même témoignage.
i
i
i
3
L’Echo des Vallées - Vendredi 22 Juin
Ceux-ci étaiemit rangés à Teinixée de
l’église, au mommt où passait le ceîrcueil.
Le service funèbre ^ poésidé par .le
pasteur M. Jui^ Ihion, qui Ht quelques
passages de l’Bvangite ide rétemeflle ‘espérance, et rappelle la foi et la patience-,
du défunt. Il exprime à M.nie Tfon la sympathie de la parodsse de La Tour,-qui à
joui de son ministère pendant de-longues
aimées.
Il relève le gratnid’ travail qui fut accompli par M. Tron, à la gjoire de Dieu^ soit
dans rintérêt de l’Ete'Hse, soit dans l’intérêt de la patrie, qu’en bon citoyen il
aimait d’un grand amour.
Au milieu; d'une activité multiforme, il
resta le pasteur par excellence, servant
Dieu dans les hommes.
M. R. iMMan-, membre, de |la Tablei, siurintendant du District des ViaHées, au nom
du IModérateur exprime la reconnaissance
de l’Administration et de l’Eglise Vaudois©'
entière, rappelant que OMI C. A. Tron a
été le pasteur le pjlius populairei, soit aux
Valées, soit dans notre champ jd’évangélisation, soit à l’étranger, où il comptait,
de nombreux amiis. Il donne un aperçu
général de toute l’activité du défun,t.
Le comm. iM. David Jahier, au nom de
la Direction de l’Âsile de Saint-Germain!,
fait le tableau du citoyen modèle, diu pasteur actif, et surtout du fondateur de la
belle et bienfaisainte institution. Le motto
de M. Tron pourrait être résumé en ces
mots : Fai et Charité. Cé sont ces deux
vertus qui le poussèrent à créer l’Asile
"OÙ tant de vieillards, dont la vue l'avait
si souvent touchév ont trouvé un gîte et
une famille.
M, Henri Tron, junior, au nom de la
paroisse ide Saint-Germain, où M. C. A.
Tron a été pasteur pendant 16 ans, exprime la reconnaissance de cette paroisse envers celui qui fut actif, bon et généreux.
M. A Simeoni, au nom de l’Egüæ' de*
Turin, bénit le souvenir du défpint.
iM. B. Gardiol, pasteur netraité, parle
au nomi des anciens compagnons d’étude.
■Le podestat, cQlonel_^ De Carolis, salue
,1e bienfaiteur, qui n’a pas pensé seulement à dpnner le pain matériel, mais 1©
pain moral et religieux, soit aux petits,
soit aux grands. Il met en relief les qualités du ifâtriote et du cijtadin.
M. P. Chauvie termine par une fervente prièpe, et l’assemblée chante ensuite : Oh ! beati m nel cielo...
Le long cortège se dirige vers le cimetière : M. Jules Troni remercie le pubHc
et termine par la bénédiction.
REVUE DE LA PRESSE.
La participation de la Société Biblique
à la « Festa del Libro », à Rome, a fait
esclanidre dans les milieux du Vatican, et
L’Osservatore Romano publie un long article intitulé : « Truffe « all’americana »
sventate », lequel ne mérite pas d'être
analysé.
« » *
Sur la même question, La Tribuna a
publié des affirmatiènis que le doct. Henri
Pons rectifie pajr une lettre, parue’ dans
le numéro du 17 juin du même journal et
suivie d’un long commentaire, digne lui
aussi de la Cité du Vatican. Le titre en
est significatif : « Passaggi a UveUo » !
Fails d’anlan.
Dans une ville de la Tchéco-Slovaquie
une femme, Christiane Barth, a fidèlement
servi 60 ans dans la même famiUa Elle
avait 19 ans quand elle y entra, elle en
a maintenant 791 mais malgré son âge,
ele est encore très active. Elle a pris part
à toutes les joies et à toutes les douleurs
de ses maitres; elle a veillé auprès des
mourants, elle a passé de longues nuits
auprès d’un berceam
Elle pourrait bien se retirer et jouir
d’un peu de repce, mais ©He préfère continuer à se rendre utile.
Le cas doit être bien rare aujourd’hui
«t mérite d’être signalé.
(Thé ChUdren’s Newspaper).
Alliance Unlyerselleiour l'Amitié Internationale
par les Eoiises
La Gommission cecnméniqne de jeunesse,
ce qu’elle est et ce qu’elle reut.
1. Historiqm et actkàtés passées.
La idédaration I de la Conférence . de
Stockholm (paragraphe 12) aldreœait un
appel spécial à la jeunesse. Dès sa première sessdon (30 août 1925) lie Comité de
continuation nommait une Commission
chargé© d’aSBuner la coopération avec la
jeunesse. De son côté, le Comité intérnatuonal de l’AlJliance Universelle pour l’amitié internationale par les Eglises, d^ sa
session de PIrague (août 1928), chargeait
^ Commission exécutive de confier à quelques-uns de ses membres le soin d’organ,iser ides conférences spéciales pour la
jeunesse. R en résulta la constitution de
deux Commissions de jeunesse qui, d’un
commun ¡accord, dans leur réunion .tenue
à Lüneray (iSeine Inférieure - France),
■ en avrü 1983, décidèrent de fusionner.
Cette fusion ayant ultérieuremeint été
sanctionnée par les organisations-mères,
la Commission actuell©, présidée par l’Bvêqu© de Ripon, compreiid 11 membres et
22 membres correspondanits, représentent
les Eglises les plus diverses et les grands
mouvements de jeunesse..
Les activités des deux Commissions,
avant leur fusion, comme depuis lon^ ont
consisté principaiemenit dans Forgianisation de Semaines d'études internationales
et de rencontres resbreintes de jemesse,
sur les problèmes économiques èt sociaux,
pacifiques et, intemajtíónauX.
Quelques volumes ont été également
publiés.
La Commission ne possède pas d’organe
spécial ; lelie donne de ses nouvelles dans
Les Eglises à l’œuvre,' jouimal commun
des organisations dont elle dépend, ou
dans le Service cëcOméniqm de presse et
d’information.
La Commission correspond avec des leaders de jeunesse chrétienne du monde
entier, dont elle a l’aidresse de plusieurs
centetees.
2. But de la Commission.
La Commission a pour but : - *
1° De s'assurer que te groupements de
jeunesse chrétienne existants (dépendants
o|u non d’une Eglise particulière) étudimt
te questions sociales et intemationate.
2° De faire pénétrer l’idéal dlu Conseil
CBCuménique et die l'Alliance Universelle
dans toute la jeunesse.
3® De porter les besoins de la jeunesse
à la connaissance du Conseil œcuménique
et du Comité directeur de l’AlHance
Universelle.
Elle est à la disposition de tous te groupes de jeunes quels qu’ills soient, dans la
mesure du possible, pour leur fournir :
a) de la littérature, ,des faits, des chiffres, de la bibliographie sur te questions
sociales, économiques ou intéressant la
paix ;
b) pour leur faire connaître te suggestions ou résolutions déjà adoptées par les
organisations dont ©11© dépend, te mouvements de jeunesse chirétienne et les
autres mouvements chrétiens internationaux, sam tel ou tel sujet déterminé.
Vacances inlernafionales.
La Conimission œcuménique de jeunesse
organise pendant l’été des vacances internationate rai Angleterre et en FraaSce.
L’IteHe ne sera pas étrangère à cette
bell© initiative.: lie rendéz-vous esst fixé à
S. BartolomeQ (S. Secondo dS Pinerolo).
Prix de la pension ; L. 10 par jour.
S’adresser, i*our tous renseignements, à
l'av. Cesare Gay - presso A. C. D. G. - Via
Cento Stelie, 78 - Finenze; et pendant la
seconde moitié de juillet et 1© mois d’août,
directement à la Casa EJstiva - S. Baitolomeo (S. ^ondo di Pinerolo).
L’Avvocato ^TEFAIID PEÏROT
ora residente in TORRE PELLICE,
riceve ivi (Via Roma, 9) ogni giorno
feriale dalle òrè 1t> itile ore 12.
OPERA BALNEARIA G. P. MEILLE
BORGIO VEHEZZI.
- La partenza dulia Squadra Ragazzi
è fteate per giovedì 5 luglio, a$e ore 6
(M teattino : trovarsi alla stazione di Ltosema Som Giovamà n<m più tardi delle
ore 5 1/4, dovendo fare la richiesta ferrovtena presenti i bambini.
CHRONÌOUE VAUDOISE.
COMUNE DI TORRE PELLICE.
mio CIVILE daini al 17 Giugno 1934-XII
Nascite N® 1 — Decessi N® 0
-1
LA TOUR. La semaine dernière a été
c^®>ré, au temple, le mariage de M. Remi
Comfba, de SaintiJean, avec 'M.He Anny
Rwour, de La Tour. Que Dieu bénisse ce
riotuveau foyer.
— Dieu a rappelé d’une manière subite
deux membres de notre famille paroissiaile : ¡Mme Susanne Roland, dé l'Envers,
et M. Hmri Bé'tin, des Bouïssa.
Les avertissemeints dû Seigneur ne manquait pas pour nous rappeler de nous tenir prêts,' n© siâehant le jour ni l’hieuir©
où Dieû (nous appeillera.
Que Dieu console te familles en deuil
. ' * ' 3. i.
—- Le Collège. - Elèves admis à la
G^mse:'Armmkit Fiorentina, BertaJot
G^roana, Chihle Aldo, Gomba Mirélla, Gay
^ico, Geymonat Daniele, Giraud' AJessandlro. Gril Ldiaina, Minette Laura<, Oudïy Renato, Paschetto Edgardo, Rivoira
Maria,- Tron Mario, Vignolo Felicita, Zabbau Zeno.
"'plèves promus à la IB Gymnase:
:%reü Letizia, Bein Lilia, Bérteflot Aldo,
eWaimo Giuseppe, Gavagnero Tomasina,
Gfermoihat Mario, Gianlano EraiHo, Jouve
ÀHce, Malien Matrino, Péyrot GiuHette,
^attrini Franco, Ravioi Albina, Ravoir
^miccio, Rosten Fedérieoi, Tbeiller Ate
sa
indrina, Viajü Rasa, Vignolo Maria, Ze
laschi Leonardo.
Elèves promus à la IIB Gymnase ; AnsaJ|dî dga, Armand-HugOn Ermanno, Bar• hieri Alfonsino, Bein Matilde, Corti Linneo, De Risky Salvatore, Eynard Florina,
Frassino Rèmo, Gambi Augusto, Majan
Delio, Natte Giuseppe, Paltrinderi Adriano,
Peracchione Maria, Peyrot Giovanni, 'Peyrot Renato, Sapmarco Mario, Verona Nicoletta, Zabban Wlalter.
■— Les ArtigianeUi 'Vaudois de Turin
ont visité notre •ville dimanche pasiæ,
donnant dans l’après-midi, au Théâtre
Trento, uue représentation, à laquelle a
assisté im puhiie très nombreux, composé
surtout des enfants des écoles du dimaaiiche du Val PêliS. Chaiqùe numéro du programme a été vdvéroie(nt applaudi : l’erfiilairante peti.t© comédie, récitée avec beaucoup de verve et d’entrain, l’amusant monologue dlu Caporal, dît avec brio et natureli, les chœurs bien dirigés pat M. le
doct. C. Pons, et surtout les exercices de
gymnastiquei, qui mibntrèrent ulne agilité
et une précision peu communio.
Notre public vaudois eut ainsi unie irapr^ion directe très "vive de l'œuvre providentielle qui se poursuit dans cet institi si bienfaisant, qui, par une éducation
profondément chrétienne, forme non seulement de bons travailleurs et d'habiles
artisaus, mais des caractères et des consciences. Et te expressions très daines
d’approbation génénaOe ont dit au directeur, M. P. Canobbb, à Mme et à Mlle
Canobbio, ses vaillantes coOlaboratrices,
avec quelle reconnaissatnibe adnriration leur
œuvre est suivie.
MASSEL. D’urgenlties réparations au
temple et à quidques écoles s’impcmit.
Les moyens dont nous disposons sont
insuffisants à en couvrir les frais. Comptent sur leur générosité, nous lançons un
appel à nos anus MasseKns et OOn
Masselins.
Tout don sera repu avec reconnaissance
par le soüSsíé^. Pour le Consistoire:
Albert Ricoa.
VILLESÈCHE. Le dimianc.bft 3 juin la
chaire d© notre temple a été occupée par
M l'évangéliste en^reteaite Gu|teyo .Bert,
et le dimanche 3.0 juin par le pasteur émérite M Barthâi^y Soul|er.^ N<jus les T®"
méTfeibns pour leur àgrédble visit© et ptMor
leurs bons messages. " '
— l^manche 10 juin ont eu Heu te
obsèques, de note© tiér© PeyronA Jean
Pierre fçu Herrè, décédé au, Peyrouneou,
à l'âge dp 74 ans. L« service funèbre a
été présidé par le pasteur émérite M. Barthélemy Soulier, et le long cort^je de pa- ,
rents et d'amis qui ont accompagné la dépouille mortelle de notre frère au champ
. du repos a été un bon témoignage à sa '
raémoira A tons ceux que ce départ laisse
dans le deuil, notre sympathie chrétienne
est assurée.
— Nous -venons de recevoir, de la part
des membres de notre paroisse résidant
à ¡Marseillie, la beHe.somme de L. 500. Touchés par ce témoignage d’attachiement et
d'affoîtion'paur leur égHse d’origine, nous
leur exprimons toute notre reconnaissance.
GEOMETRA
PAOLO ROSTAGNO
VIA WI6RAM. N. 6 - PIANO I“
= TORRE PELLICE —
Tutti i lavori tecnici relativi alla professione
Agisce da Intermediario per la compravendita
di stabili di qualunque natura
ed accetta le relative commissioni
Denunzie di successione
fatte con criterio razionale
OSPEDALE EVANGELICO ,
TORINO - Vìa Berfhollet, 36 - TORINO
CURE cd OPERAZIONI per
qualsiasi MALATTIA degli OCCHI
Prof. Dott. CAPPELLARO GIUSEPPE
Docteur ANTONIO BONISCONTRO
Médecin-Chirurgien
Licencié à I’lnstitat Dentaire de rOnherslté de Genève
— Extractions sans douleur —
Prothèse et soins modernes
PINEROLO - Casa Albinolo - Via Palestro, 3
Tous les jours, y compris le dimanchè,
excepté le lundi et le mardi — 9-12 et 14-18..
La Levatrice A. CHAUVIE
avvisa la sua Spettabile Clientela, di
aver traslocato in Via Roma, A/® 2.
Signora evangelica offre pensione. —
Scrivere ; Signora RlCCOBALDl - Via Dante
Alighieri, 3 - Genova-Pegli. '
A LOUER Villa Gagnapan, près Hôtei
Villa Olanda, 12 minutes Station Torre
Penice; 10 Hts,, eau potabje, électricité,
garage. — S’adresser : PEYROT - Villa
Moravia.
Aeqoistate dd libro iiopoitaote ed ioteieiiante:
Enrico Mcynier
STORIA DEI PAPI
(Pagg. 340 in 8s)
li. 14
V. Sommani
QUfIRb/iNbO ATTORNO
(Raccolta di Poesie)
li. 5
Varvelli Beniamino
DODICI CANTI PER LA 6I0YENT0’
V
composti su poesie di G. B. Niccolini
e su passi dell’Apocalisse
li. 5,50
Si spediscono franco di porto mandando
vaglia alla
LIBRERIA EDITRICE CLAUDIANA
TORRE PELLICE (Torino)
.'ii
4
4
L*Éch<> des Vallées - Vfpdredi 22 Juin 1934-XII
' RICCO ASSORTIMENTO STOFFE
SflNVIANO CAMPIONI A RICHIESTA
Sartoria BALMA & ZUCCARO
Via San Francesco da Paola, 46 - TORINO
( ■'»Irrana N:
TAGLIÒ E CONFEZIONI ACCURATI
PREZZI MODICI
TARIFFA INSERZIONI
li Commerciali: L. 0.50 la linea - Mortuari, Comunicati, (Ringraziamenti, L. I la
linea - Avvisi Economici, L. 0,95 per parola per una volta - L. 0,90 per due - L 0.15
per tre - Minimo L. 9. » r- . , »
----------------(n più — Pagamento anticipato,__________________________________________
wn/or/odi/alule..
*.A. rf?AT^I.U aSSANCA
DISTILI.
M i L» A M ©
FERNET-BRANCA
ORARIO FERROVIA TORREPELLICE-PINEROLO-TORINO
Torre Pellice p.
Luserna S, G. »
Bricherasio »
Piiierolo »
Airasca >
Toriito (f,
Torino p.
Airasca >
Pinerolo .
Bricherasio »
Luserna S. G. •
Torre Pellice a.
(1)
5,24
5,47
6,31
(3)
0,25
1,03
1,22
6,- J 7,15 } 12,38 16,58 18,20
6,04 } 7,19 f 12,42 17,02 18,24
6,15 Í 7,33 } 12,52 17,15 18,41
6,36 7,— 7,53 10,45 13,14 17,38 19,04
6,50 7,26 8,05 11,06 13,33 18,01 19,20
7,20 8,10 8,30 11,47 14,07 18,42 19,51
5,01 6,36 7,56 11,36 13,20 17,27 18,25
5,46 7,22 8,26 12,14 14,02 18,02 19,08
6,07 7,48 8,41 12,36 14,23 18,18 19,28
8,06 9,04 12,53 14,40 18,40
y 8,17 9,14 13,04 14,51 18,51 ^
8,21 9,18 13,08 14,55 18,55
(0
19.48
19,53
20,07
20,25
20.49
21.27
19,06
19,32
19,46
20,13
20,24
20.28
(%)
21,03
21,08
21,20
21.39
22,02
22.40
20,10
20,44
21.
TorreP. p.
S. Margh. »
Chabriols »
Villar P. »
Via Fourca »
BobbioP. a.
OBAiaO AUTOMOBILE TORRE-BOBBIO PELLICE
(*)
15,05
8,30
8,35
8,42
8,49
8,55
9,
15,10
15,17
15,24
15,29
15,35
19,05
19,10
19,17
19,24
19,29
19,35
BobbioP.p.
ViaFourca »
VillarP. »
Chabriols »
S. Margh. »
Torre P. a.
(*) AI Venerdì e Festivi.
6,30
6,35
6,41
6,48
6,56
7,
(♦)
11,55
12,
12,06
12,13
12,20
12,25
17,35
17,40
17,46
17,58
18,—
18,05
ORARIO FERROVIA ELETTRICA PINEROLO-PEROSA ARGENTINA
Pinerolo p.
Ponte Lemina ffac.) »
Abbadia >
Riaglietto-Fiugera(/ac)>
S. Martino »
Porte ,
Maianaggio (fac.)
S. Germano >
Villar Porosa »
Dubbione >
Pinasca >
S. Sebastiano »
Perosa Argentina a.
Porosa Argentina p.
S. Sebastiano »
Pinasca >
Dubbione >
Villar Perosa >
S. Germano • >
Maianaggio (fac.) >
Porte >
S. Martino ‘ >
RiagIietto-Fiugera(7ac>
Abbadia >
Ponte Lemina (fac.) >
Pinerolo a.
(I)
6,19 7,52 10,45 12,33 14,25 16,40
6,27 7,59 10,52 12,40 14,32 16,48
6,30 8,02 10,55 12,43 14,35 16,51
6,35 8,05 10,58 12,46 14,39 16,55
6,41 8,08 11,01 12,49 14,42 16,57
6,44 8,11 11,04 12,52 14,45 17,—
— 8,16 11,07 12,56 14,49 17,03
6,52 8,19 11,10 13,- 14,52 17,06
7,02 8,26 11,17 13,07 15,- 17,13
7,09 8,33 11,24 13,14 15,08 17,20
7,12 8,35 11,27 13,17 15,11 17,23
— — 11,34 13,24 15,19 17,28
7,22 8,45 11,40 13,27 15,25 17,31
(I)
6,45 7,35 8,55 12,05 13,45 16,20
6,48 7,38 — 12,08 13,49 16,23
6,53 7,43 9,02 12,13 13,55 16,28
6,56 7,40 9,05 12,16 13,58 16,31
7,02 7,53 9,15 12,23 14,05 16,45
7,12 8,— 9,22 12,30 14,12 16,53
7,15 8,03 9,25 12,33 14,30 16,56
7,19 8,10 9,28 12,39 14,33 17,—
7,22 8,13 9,31 12,42 14,36 17,03
7,25 8,16 9,33 12,45 14,39 17,06
7,28 8,19 9,36 12,48 14,42 17,10
7,31 8,22 9,39 12,51 14,45 17,13
7,37 8,30 9,45 12,58 14,52 17,20
18,25
18,32
18,35
18,38
18,41
18,44
18,51
18,58
19,05
19,08
19,16
17,56
18,06
18,09
18,16
18,24
18,31
18,34
18,37
18,40
18,43
18,50
(2)
19,50
19,57
20,
20.03
20,06
20,09
20,12
20,15
20,22
20,29
20,32
20.37
20,40
(2)
19,35
19.38
19,43
19,46
19,53
20,
20.03
20,08
20,11
20,14
20,17
20,20
20,25
(I) Sabato (Mercato a Pinerolo) — (2) Festivo.
ORARIO AUTOMOBILE PEROSA-PERREEO.
Perosa Àrgentiiid
Pomaretto
Chiotti-Riclaretto
Trossieri-Faetto
Perrero
9
9,08
9,23
9,27
9,30
13,35
13,43
13,58
14,02
14,05
19,30
19,38
19,53
19,57
20,
PerrerO
TrossieH-PaetfO
Chiòttl-Riclaretto
Pomaretto
Perosa
P
6,
6,03
6,07
6,22
6,30
11,25
11,28
11,32
11,47
11,55
17,15
17,18
17,22
17.37
17,45
MISTURA LAMPUGNANI
(RICOSTITUENTE DIGESTIVA)
Qnesto recchio preparato a base di estratti di'erbe aromatiche
amare ¿son dose piccolissima di ferro, è da quasi mezzo secolo il
preferito, per la sua pronta e reaiTte efficacia, in tutte le forme di
e^urimento, da qualunque causa prodotti. Inappetenza, cattiva
digestione, postumi di febbre malarica, convalescenza, sviluppo,
menopausa, gravidanze, ccc.
Ottimo per le persone anziane, che se non ringiovanisce, procura
loro un senso di benessere che rende meno pesante gli inconvenienti tutti, deir età matura.
Trovasi in tntte le farmacie a 1.13. al flacone (prezzo ribassato).
L'ECO DELLA STAMPA
Ufficio di ritagli da giornali e riviste, fondato nel 1901 (C. P. E. Milano N. 77394)..
— Direttore : Umberto Frugiuéle — Via
Giuseppe Compagnoni, 28 - Milano (4/36)
- Telefono N. 53-^35. — Corrispondenze :
Casella Postale 918 - Telegrammi : Eco
Stampa. — Corrispondenti in tutte le
principali città del mondo.
Chiedete il Catalogo Generale alla
Libreria Editrice CLADDiANA
TORRE PELLICE (Torino)
Julet Ti-ofi, directeur-reSDonsvibl«
Torre Petiìce - Imprimerie Alpine
BR0D0ÁCARNE
rissiiiìojPjm^cccclIcntc
senza
«nomi