1
Première Année.
21 Mat *875.
IS. 20. "
O^oixrnal eie 1 Eg’lise
I».
Paraissant chaque Vendredi
ne Vandloîset
roui me serex témoitifi. Actes I. 8.
Suivant la vérité avec la charité.
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•T
On s'abonne: h Piijnerut.au Bureau de i'administra'ion Vairon ViwI.
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tout psTs.
.«io m mal r*e.
Encore de# réunions de réveil. — Saint
Joseph eu Italie. —■ La prédication de l’Evangile. — Bonnes nouvelles I — Nouveltes
religinuees. — Chronique vaudoixeet locale.
— Revue Politique.
ENCORE DES REU!lilO,\S DE RÉVEIL
Nos prévisions se sont de loutpoirit réalisées. Aucun des ministres de la parole qui ont passé
une ou deux, même trois semaines,
en mission au sein de noire Eglise,
n'est rentré chez lui, harassé seulement, ou à moitié malade, mais
tous ont rapporté dans leur cœur
la joyeuse a.ssurance que leur travail n’a pas été vain, ni devant le
Seigneur, ni auprès des hommes.
Tout bien examiné , et par des
raisons de plus d’une espèce, nous
croyons qu’il est préférable de ne
pas entrer dans quelques détails
plus intimes qui nous ont été
communiqués oralement. — Rien
n’est plus délicat que le germe
d’une très petite plante au moment
où il vient de se montrer. En le
découvrant plus qu'il ne le fait luiméme et en voulant trop l’exposer
aux regards, on l'a souvent vu se
flétrir et se dessécher. El d’ailleurs
il est toujours si difficile de discerner avec certitude ce qui est
émotion passagère d'avec le commencemeiil d'une vie nouvelle !
Nous ne perdrons rien à utlendre
un peu de croissance de cette plante
et quelques bon fruits de cet arbre,
avant de publier les bonnes choses
que le Seigneur a faites.
Ce que nous constatons avec joie,
dès aujourd hui, c’est d’abord que ’
cette mission particulière . que
presque tous les pasteurs et quel- I
unes [irofosseiirs de notre Eglise !
viennent d’accomplif, aura été en
grande bénédiction." pour eux-mêmes. En arrosant, ijs ont été arrosés ; et comme c'e^ deux à deux,
qu’ils sont allés de lieu en lieu ,
ils ont eu la meilleure occasion
possible et le raoyien le'plus sûr
pour mettre en commun leurs
idées et leurs expériences, ce qui.
nous en sommes convaincu , aura
été extrêmement profitable , même
aux plus expérimentés.
Nous tromperions-nous en ajoutant que plus d’un se croyait incapable d’aecompjir,tout le travail
qu’il voyaitdevant lui,et qu'il aura
été émerveillé de la fidélité du Seigneur qui le fortifiait selon le be
soin
Ce que partout nos chers frères
auront pu reconnaître, non sans
étonnement, peut-être, c'est l’empressement avec lequel des foules
se pressèrent , de jour, de nuit,
dans les temples ou dans les écoles
pour entendre leur message et
écouler leurs exhortations. Nous
l'avons souvent observé, et c’est,
un des côtés par lesquels l’Eglise
vaudoise manifeste son allachemenl
à l’Evangile; quiconque vient à elle
avec ce divin message est assuré
de trouver partout des auditoires
attentifs et sympathiques. C’est ce
que nos missionnaires viennent de
rencontrer dans toutes les paroisses.
-\{)rès cela, il faut bien avouer
que l’enthousiasme ii’esi pas le fort
des vaudois , qu’ils ne s’enflam
ment pas aisément, et qu'aux efforts
que l'on fait pour les entraîner ils
opposent une résistance proportionnée. S'ils se donnent, ce sera,
généralement, à bon escient
Combien des conversions réelles
se rattacheront à cette tournée
(l'évangélisation, à ces réunions de
réveil, c’est ce que Dieu seul ponrrait dire. Deux choses penvent
être hardiment affirmées: la première c'est que ces réunions ont
été en bénédiction à plusieurs; la
i seconde c'est qu’elles ne sont que
I le commencement d’un travail sérieux qui, nous en avons la ferme
confiance, sera la source de bénédictions bien plus abondantes et
plus générales. L’expérience que
l’on vient de faire encouragera
puissamment, et la Table à qui
appartiennent l’initiative et la direction^ et les ouvriers qui y sont
! employés,à reprendre cette œuvre
! vers la fin de l’automne pour la
J poursuivre aussi longtemps que
les rigueurs de l'hiver Je permettront. Dans les choses du royaume
: de Dieu, bien plus encore que dans
' celles du monde, c’est à la persévérance que le succès est assuré
{ N. B. En attendant que les délégués
i de la Table accomplissent, dans la paroisse de Pomaret, la mission qui leur
a été confiée,'le pasteur et son aide,
avec le concours do M. le prof. R.
ont tenu îi ce que des réunions eussent
lieu aux jours primitivement fixés, et
ils ont été heureux de les voir partout
très nombreuses.
Nos lecteurs trouveront plus loin une
intéressante communication de notre
frère M. le pasteur d’Angrogne relative
à la mission dont il avait été chargé.
SJUNT JOSEPH E^ IT4LIE
A propos de la déification de
S‘ Joseph qui, dit-on, supplantera
probablement S' Pierre , je me
rappelle une histoire racontée par
une feuille catholique autorisée,
dans le but de stimuler la dévotion pour le reliquaire de ce saint.
Un dévot de St Joseph arrive
aux portes du Ciel, mais sa vie
2
78
LK TÉMOIN
avoit été ai '¿éjfovée
Pierre lui on pecase l'fntr^ 11
eu appelle à son pstron. Joif ph
promet de tout œrawgor, ef ••
présentant lui-même devant le
trône de I>iea, il mensee de ijiittop
le ciel avec sa femme et son fils,
si on ne laisse pas entrer son adorateur. Pour prévenir un déc“embrement de son royaume, Dieu
fait une exception en faveur de
son formidable rival. — Un blasphème pareil explique cotte fervente adoration des saints qui, en
en Italie, excite une profonde compassion, aussi bien qu’une profonde
horreur. J’ai entendu positivement
aflBrmer par un catholique romain
intelligent, que les paysans Napolitains. prient Dieu d’intercéder
auprès de S‘ Janvier, leur divinité populaire. — (Examiner and
Ch ronicÀe).
Ce n'est pas , comme on pourrait le supposer, avec satisfaction
ni avec un malin plaisir, que noiis
avons extrait ce qui précède de la
correspondance d’un Américain
très intelligent et très bienveillant
au Journal des Eglises baptisies
des Etats-Unis.
C'est bien plutôt avec un sentiment de très sincère compassion
en même temps que d’humiliation
profonde Est-il possible que, en
plein 19*^ scècle, les conducteurs
spirituels des peuple.s semblent
n'avoir, en tant de lieux, d’autre
préoccupation que de les détourner,
à tout prix, de la source des eaux
vives, pour les conduire au bourbier de la plus crasse superstition
et des plus absurdes pratiques?
Et dire que la masse de cette
nation italienne, si richement douée,
se débat nonchalamment entre
ces deux extrêmes du fétichisme
religieux ou d’un scepticisme désespérant !
Nous sommes humilié, avonsnous dit, car ces masses ignorantes
ou incrédules sont chair de notre
chair, membres de la même grande
patrie terrestre; or l'honneur' comme la honte sont communs à tous
les membres d’un même corps.
Et d’ailleurs , une redoutable
question se pose devant nous, et
aucun Vaudois n’osera y répondre
affirmativemenC. Avons-nous toujours et partout , par la parole
comme par les écrits, dans la vie
privée, comme dans la vie publi
,que. «ccoq||(ü | i'é^fd d« »0*
èompétfÛQlff calttoliqnes roiuains,
|e dqfioir qie n«u« wpose M>U’e
titr« 4« cÉM^tiam d^igéliq««8?
Avons-nous été la lumière et le sel
iu sej» de notre chère patrie à
mesura qu’elle s’e <t ouverteà nous?
La lumière est bien &ihle lorsqu’elle ne parvient pas à dissiperles ténèbres à deux pas autour
d’elle, et le sel est bien près
d’avoir perdu toute saveur quand
il n’en communique point à ce qui
entre en contact avec lui.
Au reste que le mari de la bien
heureuse mère du Sauveur soit en
train de supplanter S‘ Pierre, c’est
ce qui se voit à plus d’un signe
et c’est aussi ce qui s’explique
très naturellement. Simon Pierre
est un personnage historique sur
lequel la Bible donne trop de détails positifs très gênants pour
ceux qui ont voulu en faire, après
l’Ascension de Jésus Christ , le
prince des Apôtres et le Chef ou
Vice-Roi de l’Eglise. Les tours de
force les mieux combinés et exécutés ne parviennent pas à escamoter les traits bibliques les plus
compromettants pour le système
papal. Par contre, la Bible ne dit
à peu-près rien de lépoux de
Marie; surtout elle ne rapporte
pas une seule de ses paroles. Il
sera donc extrêmement facile d’inventer, ou si l'on veut, de puiser à
celle riche source de la tradition
orale, dont on a la clef, une biographie aussi détaillée et aussi
merveilleuse que l’on voudra.
Puis le jour où un pape infaillible apposera le sceau du pêcheur
â cette légende posthume.la crédulité robuste des masses acceptera,
avec empressement, le dogme nouveau — car ce sera un dogme —
essentiellement parce qu’il sera
quelque chose de nouveau.
U i’rétiicalion «le livangile
La suprême recommandation de
notre Maître fut : • Prêchez l'Evangile ». Nous savons bien ce qu'est
l’Evangile , la bonne nouvelle du
salut par Jésus Christ. Mai.s n'avons nous pas besoin de nous examiner pour voir si notre prédication est en vérité l’annonce de cet
Evangile et l’indicalidn de cette
voie de la repentance et de la ré
missioig jpéehés fv laquelle on
y parvieiilf tCe n’est us que nous
soyoni tintée de |trêcijier < un autre
Evangil« -•, waiê *(MH»ent, n’est-il
pas vrai , nous laissons de côté
fiotre grand misi;^gs.''«Mi^ iaoi m
plus, nous nous contentons d’y
faire une courte allusion en passant- Quê de serreipos u’enteod^ns
nous pas où il n’est question, ni
de péché, ni de pardon! On se presente devant des âmes immortelles
qui marchent vers la mort, qui
n’auront, peut-être, jamais plus
l’occasion d’accepter l’Evangile et
on leur parle de quelque devoir
de la vie mondaine ; on leur raconte quelque fait intéressant de
l’histoire ecclésiastique; on leur
expose quelque erreur de l’Eglise
romaine; on leur fait l’exégèse
de quelque passage difficile de la
Bible, ou l’explication de quelque
doctrine de la Confession de foi;
mais on ne leur dit pas un mot
de leurs propres besoins religieux,
de leur danger imminent, et du
seul moyen d’y échapper. Devraitil en être ainsi? Ce sont là, sans
doute , des choses importantes,
nécessaires, indispensables; il faut
bien les traiter. Mais puisqu’il
n’en est pas une qui n’ait un rapport étroit avec l’Evangile dn salut qui est en Jésus Christ, qu’on .
ne manque jamais de mettre en
évidence ce rapport. Qu’il n’arrive
jamais à personne de parler en
ministre de Jésus Christ, sans faire
sentir à ceux qui écoutent le besoin qu’ils ont, avant tout, de pardon ; sans leur demander d’une manière directe et personnelle: qu’en
esi-ii de vous à cet égard? Etesvous assurés de la vie éternelle?
Ou bien, n’avez vous d’intérêt et
d’espérance que pour cette vie
terrestre ?
Les ruinisires de Christ, s’ils
sont dignes de porter ce nom,
ont une mission suprême: Sauver
les âmes! C'est pour cela que
Jésus est venu sur la terre; c'est
pour cela qu’il nous donne la
charge d’evangéliser toutes les
nations. Dans l’accomplissement de
celte œuvre, nous ne pouvons
trouver de meilleur exemple que
(,’elui de S‘ Paul. Or voici quel
était son mode d’évangéliser: • Je
n'ai pas jugé que je dusse savoir
autre chose parmi vous que Jésus
Christ, et Jésus Christ crucifié • .
3
L.fl TâMOIN
Ët à cet «aeoipl« qm «« ««pt
oôflstaiBiHient GO«far(»é« iou« oeitx
qai oui été tp plus bénis dans leur
travail. G‘p8t pour çiter un
o^emplp le çt»prRie,ei \çi pqjsspiice
de la prédicatiioo 4p oe§ ¡iiiiés .évpP'
gpUstes amérieaips qui acqoropljp*
sept« PU ce moiiaenU une missioti
si repiar4ua.ble dans la Grande,
Bretagne. Pourquoi tout prédicateur ehnétien n’en ferait-il pas
autant? et ne marcherait-il pas
sur leurs traces? Ce n’pst qu’à ce
pris que ce réveil, après lequel
nous soupirons et qui a vivifié
tant d'antres Eglises , vivifiera
aussi la nôtre.
Bonnes nouvelles!
Les réunions qui ont eu lieu
dernièrement dans le val S. Martin,
m’ont laissé une si bonne impression que je voudrais, si possible,
la faire partager aux lecteurs du
Témoin. On est si heureux de
pouvoir donner de bonnes nouvelles
surtout à ceux qui out dû souvent
en lire de mauvaises. Nous savons
de bonne source que les réunions
ont été très fréquentées aussi à
Périer-Maneille, mais nous devons
nous limiter à parler de celles de
Villesèche, Massel, Rodoret, Prali
et Pramol auxquelles nous avons eu
le bonheur de prendre part.
La fréquentatiou des lieux de
culte le dimanche n’est pas à elle
seule une preuve incontestable du
progrès de la vie religieuse. Mais
lorsqu’on voit des populations entières quitter les travaux les plus
urgents pour se rendre dans les
temples et dans les autres lieux
de culte, et cela pendant trois
jours de suite, on n’ose pas non
plus affirmer que l’Eglise Vaiidoise
soit morte et qu’elle ne bouge plus...
On craignait de n’avoir pas de
monde à cause des travaux de la
campagne qui pressaient;on parlait
de tenir les réunions dans les
écoles seulement pour ne pas se
trouver rnri nantes in gurgite
vasto dans le temple. M^is nous
avons été agréablement surpris en
voyant les temples joliment garnis
d’auditeurs et nous avons eu la
joie d'entendre un pasteur nous
dire; 11 n’y manque pas, que je
sache, un seul chef de famille. Et
c’était samedi. Dans les écoles des
haMie^ax toutos Les places furent
bien vi4e Qceupéesî à pcin.e un
garçon eut-lî^ selon Djiisage, pitrcaur.ti tfion
cbapeita à 1« mai« M srià«Hd$«s
1m rues; A la fu'ière I À la prièrel
Oh apporta de nouveaux bancs, les
auditeurs s’assirent sur les fenêtres,
sur les tables à écrire, sur le seuil
de la pqrWi <aû iis pufanlot plusieurs restèrent debout faute de
plftce.
L’attention a toujours été 8ou>
tenue, quoique dans la plupart des
cas les réunions aient duré deux
bonnes heures et que nous eq
ayons eu 6 oû 7 dans cbuque paroisse. 11 fallait voir avec quelle
effusion ces chers amis exprimaient
leur reconnaissance en serrant la
main à ceux qui leur apportaient
le message évangélique.
Les enfants et la jeunesse n'ont
pas été oubliés . ils ont eu leur
réunion spéciale et leurs parents,
placés pour celte fois derrière eux,
ont voulu entendre aussi l’appel
.adressé aux enfants et aux adultes.
Pas la moindre distraction, pas le
plus petit signe d’impatience —
même parmi les enfants qui ont
été capables d’entendre trois à
quatre longs discours.sans compter
les prières et les chants aux quels
ils ont pris part de tout leur cœur
et de tous leurs poumons. Qu’il
serait à désirer que tous les pasteurs pussent dire , comme un de
leurs collègues de la montagne,
que fous les enfants de la paroisse
fréquentent l’école du dimanche
et que les parents rappellent ce
devoir à ceux qui auraient des j
tendances à l’oublier ! j
En sortant d’une réunion, dans
laquelle nous avions beaucoup insisté sur notre état de péché, une
bonne vieille femme s’approcha
pour nous dire: « Il semble que
• vous habitiez parmi nous depuis
• longtemps puisque vous nous avez
» dit tout ce que nous sommes >.
Elle oubliait, peut être, la bonne
femme que le cœur humain est
le même partout. J'ai tant joui !
dans ces réunions que je remercie j
cordialement la Table de m’avoir ^
invité à y prendre part.
J’ai la profonde conviction que
la Parole du Seigneur semée dans
tant de cœurs, ne retournera pas à
lui sans effet. Dieu veuilLe faire i
lever cette semence quand il le '
79
jugera bon et souffler sur lesàme#
de son Saint Esprit qui seul pet^f
opérer ou iéféil J,’é|gll8eî ’
Aoutielke
-- M. Peai'sall Soiilh
évangélise rAllemaKee. Il a reçu h
Berlin, où il a eu des assembiéee 'de
5' à 6000 personnes dan« la plus
grande église-de la ville, l’église de
la garnison, très boD accueil dans
toutes les classes de )a sociélé et jusque
dans la famille impériale. Dans une
réunion $e sont reoeonti'és plusieurs
officiers généraux et M. (te Bismarit
lui-rnéme.
Le professeur Bcck de Tubingue en
Wûrtemberg, dont l’epseignemeat évangélique jouit d’une grande autorité,
s’esl prononcé en faveur du nouveau
mouvement religieux.
iPrt9n00. — O'aprés le Progrès
religieux, l’Eglise luthérienne d’Alsace
comprend 38 eonsisloires, 218 pasteurs,
et 210000 âmes de population.
Les réunions annuelles des Sociétés
religieuses protestantes, qui viennent
d’avoir lieu à Paris, ont manifesté une
certaine vie. La plupart des Sociétés,
après avoir ieié des cris de détresse
ont vu leurs déficits comblés ou amoindris; mais ce risufiat n’a été obtenu
qu’à force de sollicitations et de collectes laborieuses et dispendieuses. —
On se plaint en France , comme chez
nous, que les membres des églises ne
sachent pas encore donner; ainsi la
société au Sou protestant qui devrait
récolter 460,000 fiancs n’en a récolté
que 20,000.
Quelques membres de notre Eglise
ont assisté à ces Assemblées, cnlr’autres M’’ Aug. Malan de Messine, qui a
profilé de celte occasion pour faire
connaître aux protestants français ce
qui se fait pour l'Evangélisation de
rllalie et pour collecter en faveur de
celte œuvre.
dirontquc ^Aubotoe
et locale
Un des correspondants de VEglise
Libre rend compte, dans ce journal,
d’une réunion fort intéressante présidée
par M. le pasteur Apnia dans le temple
de la Rédemption à Paris, le dimanche
25 avril. M. Auguste Malan, pasteur à
Messine, a donné sur l’évangélisation
de rilalie et spécialement sur celle de
la Sicile, dans laquelle il est tout pailicniiéremenl engagé, des détails dont
se sont réjouis ceux qui ont eu le privilège d’assister à celte réunion et qui
ont éveillé leur chrétienne synipaihie
en l'avenr de celle œuvre si pleine d’a-
4
80
LE TÉMOIN
venir..., — Aujourd’hui, l’Eglise des
Vallées vaudoises,; est-il diL, emploie
iOi ouvriers dans la péninsule;.^mais
elle a besoin non seulement de seienlip
soutenue par la sympathie et les prières
de ses fre^res, mais aussi par leur concours effectit Une delle de 70.000 francs
pèse sur nos frères vaudois dont les
ressources sont limitées. Si l’on ne vient
pas à leui’s secours, ils se verront avec
douleur obligés de supprimer quelques
Bosles. Noos espérons que l’appel dç
I. Malan sera entendu an milieu de
nous.
Mn Tour. — Le Gouvernement a
voulu reconnaître les services rendus,
dans l'épidémie qui a sévi pendant le
dernier hiver dans les rangs de la
classe ouvrière, par M. le chevalier
syndic Arnoulel, le prieur Don Petiiti
et le lieutenani Robert, en nommant
les deux premiers chevaliers de l’Ordre
de Saint Maurice eiLazzare, et le iroisième chevalier de la Couronne d’Italie.
Fratfuot. — La Visite 'pastorale a
eu lieu le 9 mai en présence d’une
assemblée nombreuse et atlenlive. La
délégation de la Table a pu conslaler
au’il /a progrès dans la fréquentation
U culte principal et que quelques personnes devenues invisibles ont repris
le chemin du temple. Le service de
l’après midi est bien fréquenté par les
entrants, mais un peu négligé par les
grandes personnes.
On se souvient généralement dvi jour
du repos, mais plus en vue du repos
lui meme qu’en vue de la sanctification
du jour du Seigneur. Les conversations
roulent, môme ce jour là, plus souvent
sur des sujets matériels que sur des
sujets religieux. Une pelile minorité
des catéchumènes continue à s’occuper
de choses religieuses apiès la réceplion. Par contre il existe généialemenl
de bonnes relations entre les familles,
on démontre de la sympathie pour les
pauvres et pour les malades, les procès
sont rares et le juge conciliateur a
heureuse.Tient peu a faire.
Nous avons éprouvé un vrai plaisir
en voyant le syndic prendie la parole
pour déclarer qu’il ne donne et ne
donnera pas de permission pour organiser des danses. Un bravo sincère an
syndic de Pramol et à Ions les syndics
Ïui ont à cœur la moralité cl le bien
tre spirituel des populations qu’ils
administrent.
La Bible est certainement lue par ci
par là dans la pai’oisse, mais il est à
craindre qu’elle ne le soit pas assez et
ne constitue pas la nourriture ordinaire
et quotidienne des familles. Les collectes sont en progrès dans quelques
quartiers et en baisse dans d’antres où
la population est plus en contact avec
les catholiques et dissipe rargenl de
différentes manières.
Un bon témoignage est rendu au
pasteur qui travaille selon les forces
que Dieu lui conserve, aux anciens qui
aident le pasteur, an régent (pii est
assidu à ses leçons et à la maîtresse
d'école qui fait de son mieux. Les on
funts quiltenl Jes écoles beaucoup plus
vile qu’il ne faudrait. Les insUtnleurs
font généralement leur devoir , mais
ils Ae âdnt pas assez secondés dans les
farriîHes où Pon prend quelquefois parti
pour l’enfant contre le régent. Ces parents là ne sauraient croire quel mal
immense ils font à leufs propres enfants.
Iftcoue poltttque
iMatte. — La correspondance de
Rome à la Gazzetla di Pinerolo nous
engage à faire de la politique rétroactive. Nous en extrayons ce qui suit;
iLa régénération civile d’un peuple
ne sera jamais assurée si la régénération de la conscience ne l’accompagne.
«Quelques députés du centre droit,
convaincus de celle vérité n’ont pas
donné à la suite de la discussion sur
la question ecclésiastique, un vole favorable au ministère , inquiets tiu’ils
étaient des incertitudes, des hésitations, des conce.ssioiis, des condescendances , et du laisse-aller à l’égard
d’une puissance, qui p.ir la loi des
garanties, jouit dans l’Elal d’une position privilégiée en vertu de laquelle
elle peut nuire sans souffrir elle-même.
Le résultat de la discussion a été un
avertissement au gouvernement, à l’église et à l’étranger, au sujet des vrais
sentiments du Parlement et de la nation.
«Sans approuver les solutions radicales, ni la persécution, ni l’ingérence
indue et tyrannique, il suffît à l’Italie
de n’êire jamais soupçonnée de tendre
secièlement à se réconcHier avec le
Vatican et de vouloir soutenir contre
l’Emope prolcstanle les principes de
['Encyclique et du Syllabus.
«Ainsi le voulaient l’honneur et la
sûreté de la nation italienne, les intérêts de la liberté et du progrès, les
manifestations de l’opinion publique ».
Les Vénitiens ont fait nu prince impérial d’Allentagne et à la princesse
impériale une splendide ovation spontanée et en ont informé par un télégramme le prince de Bismark. — Le
'prince impérial, celle fois encore, a
pu dire qu’il a trouvé en Italie une
vraie sympathie dans toutes les classes
de la société. Il a parlé de la ferme
intention de l’empereur de rendre sa
visite à Victor-Emmanuel et de venir,
le premier empereur d’.Mleuiagne, en
ami de l’Italie.
Les journaux rjiii étaient à la guerre,
il y a quelques jours, sont tous à la
paix. Ils avaient donné trop d’importance aux dépcclies échangées entre
le chancelier de l’empire d’.Allemagne
et la Belgique, et à un article du Times qui y voyait une chicane d’allemand.
On fait honneur de ces dispositions
pacifiques au czar de Russie et à .«a
récente entrevue avec l'Empei’eiir d’Allemagne.
— Le corps législatif a
repris ses séances; mais les questions
traitée n’offrent pas] un grand intérêt.
Le pepe a envoyé à Madrid le nonce
Simeonî. Alphonse XII est donc soutenu
par Rome qui espéré l’amener à une
politique selon son éœiir, '
La Grèce est memacée d’une révolution. Le roi s’oppose à la révision
libérale de la constitution. Le peuple
la demande à grands cris.
On dit que le roi va abdiquer et se
dispose à s’établir en Crimée.
L’Empereur du Brésil don Pedro,
dans son discours du trône a soutenu
vigoureusement la politique anti-cléricale de son ministère.
SOUSCRIPTION
POUR UN MONUMENT A LA MÉMOIRE
nu DOCT CHARLES .MAL.iN
N. N, par M. B. Pons .
Fr. 5
RecH^cation. Le.s francs 19 de Mad.
Wright sont de.slinés au Pra del Tonio et
non pas an MoiuitnetU du Dort. Malan. La
souscription est close avec un total de
fr. 508 50.
SOUSCRIPTION
POUR LA BATISSE DE PRA-DEL-TORNO
Nous remercions de cœur les'^amis
qui ont bien voulu collecter pour la
construction de la chapelle de Pra-delTorno et nous remettre les listes suivantes ;
Barlliélemi Giaime de Milan Fr. 2 —
N. N. par M. B. Pons de
Livourne...................» 5 —
Some English friends à
Naples par Miss L. Stewart » 14 —
Eglise évangélique Vaiidoise
de Naples par M. J. Pons
évangéliste..............» 100 70
Cliev. André Gaydou de Livourne .......................» 10 —
Mad. .lenny Gaydou id. . » 4 —
Rachel Gaydou id. ... » 2 —
Amélie Gaydou id. ... » 2 —
Marie Gaydou id. ...» 1 —
Marguerite Gaydou id. . . » 1 —
Total . Fr. 139 70*
Si l’excellenl exemple de la famille
Gaydou cl de l’Eglise de Naples avait
de nombreux imitateurs, nous aurions
bientôt de quoi construire notre bâtisse ; mais il n’y a en caisse guère
plus que le quart de la somme nécessaire Les travaux ne peuvent commencer que lor.squ’il y aura au moins
ce qu’il faut pour arriver jusqu’au
toit et le placer.
EfiXKST Robert, Gérant H Administrateur.
I’igni’nil, Irnpr. Chiaiilorf* et Masi’arelli.