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Quarante-septième année.
22 Septembre 1911
N. 38.
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L ECHO DË8 TALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Yaudoises . • Fr. 2,50 —- Italie .... Fr. 3,00
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Pasteurs.
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concessionnaire. ' ' ■ '
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et pour l’Administration à M. J. CtoïssoN, prof., Torre Peilice*
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commencement de l’année.
Les changements non accotppagnés do. la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, àimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8J.
SOMMAIRE:
Communication — L’hon. Romolo Murri —
Les forçats pour la foi — Le coin des
mères — La superstition — Les Vaudois
— Chronique vaudoise — Nouvelles et faits
divers — Feuilleton: Le trésor de grand
prix — Bibliographie — Nouvelles politiques — Collecte pour l’Eglise d’iris.
COMMUNICATION
Ecole Latine de Pomaret.
Les examens d’admission et de réparation auront lieu dès mardi 3
octobre prochain, à 8 heures. Jeudi 5
octobre les leçons seront reprises régulièrement.
Prière à Messieurs les pasteurs de
porter la, présente communication à
la connaissance des intéressés.
La Direction.
L’hon. ROHOLO MIRRI
’ Cet homme, qui depuis quelques années a attiré l’attentiop publique sur
lui, vient de visiter la Tour et précisément la semaine du Synode. Cela,
naturellement, a fait naître mille soupçons et parmi les autres, celui qu’il
était passé armes et bagages au service
de l’Eglise Vaudoise, imitant l'exemple
de Padre Bartoli et de Mingardi. Il
n’en est rien. Nous pouvons l’affirmer,
non pas en nous basant sur un démenti catégorique qui a paru dans le
Corriere delta Sera, de jeudi dernier,
mais après avoir entendu Thon. Murri
lui-même. Il a, il est vrai, tenu une
conférence, le 6 septembre, au Politeama Marchina, parlant pendant plus
d’une heure avec une grande volubilité sur la question religieuse; il a,
il est vrai encore, rendu un excellent
témoignage à l’Eglise Vaudoise, soit
dans son exorde, soit dans sa péroraison, mais entre une conférence et
un témoignage, il y a un abîme.
La venue de Murri à la Tour ne
_ passera pas inaperçue et laissera des
traces. D’abord, nous avons un homme,
représentant au parlement, qui a à
cœur la question religieuse, à son point
de vue, soit, mais qui n’a pas honte
d’insister sur ce qui est à la base des
nations et de la prospérité des peuples. Ensuite, sa conférence a mis à
nu la vacuité de ceux qui s’attendaient
à trouver en lui un anticlérical, un
mangeur de prêtres, un athée. La découverte a été triste et a laissé de
l’amertume. Est-il possible qu’on milite à l’extrême et qu’on s’occupe encore de ces misères? Triste découverte
pour qui travaille pour le néant!
Enfin, Romolo Murri en venant au
milieu de nous a appris à nous connaître; il a vu un peuple qui diffère
énormément de la grande masse en
fait de religion et d’habitudes, mais
on a appris aussi à le connaître soit
en l’entendant, soit en l’examinant de
près. Notre impression? L’Italie est
vaste et il y a de la place pour tous.
Murri ne possède pas la force d’un
Paul qui était contraint de s’écrier:
Malheur à moi si je n’évangélise. L’Evangile à salut se trouve encore dans
certains brouillards qui attendent une
grande éclaircie d’un soleil radieux,
mais il a du courage, il poursuit un
idéal, il ne fait pas comme tous les
autres, et aussi nous lui souhaitons de
voir toujours de plus près le grand
idéal de la rédemption des masses et
des âmes! G. A. Teon.
Les forçats pour la foi
Après les souffrances physiques et
morales de celui qui fut appelé avec
raison, Vhonnête criminel, je ne puis
passer sous silëFce les*iniquités qui se
commettaient au XVII“' et au XVIII“'
siècle, et qui de nos jours, grâce aux
principes de tolérance qui ont fait leur
chemin, malgré l’obscurantisme qui ne
néglige aucune occasion pour relever
la tête, et aussi, grâce aux réformes
qui ont, été apportées avec le temps,
dans la magistrature, n’existent plus
qu’à l’état de cruel souvenir. M. l’amiral Baudin, nommé préfet maritime
à Toulon en 1846, appartenait au culte
protestant, rattaché à la jeune Eglise
de cette ville, il faisait partie du conseil presbytéral, ainsi que M. de Beurmann, général de Brigade en retraite,
et maire de Toulon. L’amiral Baudin
ayant sous ses ordres toutes les administrations de la marine, d’où dépendaient les bagnes, il lui fut facile de
découvrir au milieu de vieux papiers
qu’on employait dans l’arsenal à faire
des sacs de gargousses(i) des registres
d’écrous du XVIII“' siècle, il y releva
des noms qui inspirent par leur âge
seul, une profonde compassion: Jean
Marteilhe 17 ans, embarqué sur la galère la Palme, à Dunkerque, Pellet
Jacques, 17 ans, Fesquet François, 17
ans, Bousquet André, 16 ans, sur la
Tromphante à Marseille, Bourry François, 15 ans et Mathieu Morel, 15 ans;
il y avait cependant des cowpmsaiions,
car on condamnait aux galères même
des octogénaires, qui vu leur grand
âge il leur était impossible de ramer;
ils gémissaient dans leur cachot jusqu’à ce que la mort vint les délivrer.
L’amiral releva en outre la condamnation aux galères par M. de Basville,
d’un enfant de douze ans, pour avoir
accompagné son père et sa mère au
(1) Sacs .cylindriques contenant une charge
de poudre à canon.
prêche. On comptait parmi les galériens protestants quelques hommes
d’études profondes et de science. Je
ne vous en citerai qu’un, M. de Ma-.
rolles, conseiller du roi et receveur
des consignations à Ste Ménéhoul, arrêté à la frontière, il se vit condamner aux galères perpétuelles, il en ap-,
pela au parlement de Paris, qui confirma la sentence, on l’enferma au
terrible dépôt de la Tournelle, on lui
mit la chaîne aux pieds. Six mois après
son arrestation, de Marolles partit avec
la chaîne dans la direction de Marseille, les. deux fils du condamné l’embrassèrent en pleurant. Arrivé dans
cette ville avec une fièvre aiguë, il
fut soigné à l’hôpital, puis fut ensuite
enchaîné sur une galère, mais on ne
put janiais le faire ramer, car il était
trop affaibli, on finit par le jeter dans
un cachot ténébreux et où on ne lui
donnait du linge que tous les .trois
mois, .et le médecin major le laissait
quelques fois vingt-quatre heures sans
pain, tout en lui volant les cinq sous
par jour accordés par le roi pour son
entretien. Un jour, le malheureux, tombant de faiblesse, se blessa grièvement
à-lastête, il mit cependant cinq ans
et plus à mourir de ce martyre, pour
sa foi.
Dans la liste de ces malheureux
condamnés que j’ai sous les yeux, de
1684, date des premières condamnations, jusqu’en 1846, époque de la découverte faite par l’amiral Baudin, je
laisse les lecteurs de VEcho, juges,du
nombre de noms qui sont partis en ’
fumée en même temps que la poudre
des canons. Malgré cette lacune, j'ai
encore trouvé dans ce martyrologe
1554 noms, dont 165, libérations. Il y
eût pendant cette période, dix-sept abjurations, et la qualification d’apostat
que je relève sur cette liste, n’appartient pas à l’auteur de cet important
ouvrage, mais bien aux documents
qu’il a pu SC procurer. Il y a donc
tout lieu de croire que les tourments
de toute sorte auxquels étaient exposés ces intéressants forçats, décidèrent
ce petit nombre à abjurer ; ils étaient
plus à plaindre qu’à blâmer. Dans ces
IbM noms, il y en a beaucoup qui
existent dans nos vallées, je veux cependant citer un. Frache du Viyarais,
mais, ne serait-ce pas un ancêtre, de
mon vieil ami le capitaine Frache de
Turin... E chi lo sa!.,. J’ai trouvé
sous la rubrique de Luzerne les noms
suivants qui étaient embarqués sur les
galères, l’invincible, la Hardie et la
Favorite: ce sont les vaudois Robert
Pierre, Muston Jean, Mercier Antoine
et Bouvier David qui ont eu les honneurs des bagnes de Louis XIV. Et
enfin, un nom que je puis donner com
me explication que celle du hasard,
c'est celui de Montasier, qui est l’ana^'
gramme de. Monastier, .qui nous rappelle un éminent historien vaudois.
J’ai trouvé aussi le nom de Cosson
Barthélemy,'^vêtre converti, qui donnait des soins à des forçâts évanouis
après la bqstonnade, en voyant toutes
les atrocités commisses, il se déclara,
protestant; si je rappelle ce nom, c’est
qu’il se rapproche de celui de Cotsson.
D. Bert.
LE COIN DES MERES
L’automne approche A grands pas
et avec l’automne nous voyons partir
les hirondelles causeuses, jaunir le
feuillage de nos .bois, disparaître les
fleurs, taire le doux gazouillement des
oiseaux,,, que de nids vides! que de
ruches désertes! Et dans nos demeures aussi, que de vides ! C’est le moment où la jeunesse,., le cœur plein
d’entrain et d’espérance, se prépare
à quitter la .• maison paternelle pour
chercher sur une terre, peut-être plus
hospitalière, mais surtout plus riche
en ressources, un travail rémunérateur.
La chose est naturelle il faut que
chacun apprenne à: volçr de ses propres, ailes. La chose est simple, dit-on
encore : on cherche une place, on entre chez le meilleur offrant et tout est
fait. Le croyez-vous i vraiment, vous,
parents, qui peut-être envoyez vos enjfants à la, recherche d’une « bonne
fortune »? Savez-vous bien quels dangers sont souvent ca.chés sous des dehors attrayants? Etre biçn traité, bien
nourri, bien logé, c’est très bien: un
bon salaire c’est mieux encore ; mais,
vous êtes-vous - seulemënt demandé:
. " ‘.I ^
« quelle influence » mon fils, ma fille
subiront-ils dans,, le milieu où ils vont
être placés ? Qui; remplacera pour eux
le père à la ^ main ferme, la mère aimante et attentive, les amis bien choi
sis, tout ce réseau de bqnpes influen
ces qu’on avait jusqu’ici {tendu autour
d’eux pour les diriger dans la voie de
l’honnêteté, de, la bienséance, du devoir, en un mot?;Ah! que.de fois jeunes gens et jeunes filles sont lancés
dans un monde tout nouveau pour eux,
monde rempli de tentations et de dangers, sans même être prévenus, mis
en garde, endoctrinés!... est-ce prudent chères mères d’agir ainsi envers
vos enfants? Aucunement prudent.
C’est pourquoi au moment où tant de
départs se préparent nous voulons vous
dire encore une fois: souvenez-vous
de r*Amie de la jeune fille *. Cette
institution utile entre toutes vous la
connaissez bien: on eu a tant parlé
dans les réunions, dans l,es colonneg|
de notre petit journal. Cela ne coûte
i--.
k',
2
rien, on vous aide, on vous dirige, on
vous donne tous les conseils dont vous
pouvez avoir besoin, on vous entoure
pour vous faire retrouver à l’étranger
un peu de ce que vous avez laissé au
pays. Jeunes filles qui allez quitter une
tefidre mère, une famille aimée, un
pays où vous avez vécu jusqu'ici insouciantes et heureuses, ne cherchez
pas l'indépendance, la liberté : laissezvous conduire ; ne partez pas sans vous
être à l’avance assuré l’appui de quelque « Amie ». Vous en trouverez partout : aux principales gares, dans presque toutes les villes. Vous en serez
plus heureuses vous-mêmes et vous
procurerez une douce sécurité à vos
chères mères qui, dans le silence de
leur chambrette, bien souvent pleurent
et toujours prient pour vous.
Et vous jeunes mères qui avez des
enfants en bas âge, qui devez songer
encore à les élever en attendant que
votre tour vienne de les voir prendre
leur vol, songez à leur avenir dont la
responsabilité retombe sur vous; élevez-les sous le regard de Dieu ; nourrissez-les de principes solides; tenez
cœur et conscience en éveil, afin que
lorsque leur tour tiendra de marcher
seuls dans la vie ils soient forts contre le mal. Et pour vous, mères, qui
sentez votre responsabilité et comprenez combien la tâche est difficile, voici
aussi une porte ouverte, une œuvre
sainte et bonne, « les réunions des
mères ». Il y en aura une dès le mois
d’octobre prochain, qui se réunira D. V.
chaque deux dimanches, à 2 h. 1^2,
dans l’Ecole des Bouïssa et vous y êtes
toutes cordialement invitées.
La bonne Madame J. qui la dirige
vous y donnera des avertissements
utiles, des encouragements, des consolations — car. du fond de son cœur
aimant elle sait tirer un mot utile et
bienfaisant pour chacun. Nous sommes
si persuadés de l’utilité de ces entretiens familiers, que nous voudrions
qu’ils fussent très fréquentés ; que beaucoup de mères vinssent y apporter le
récit de leurs expériences et beaucoup
d’autres encore jeunes y apprendre
mainte leçon qui leur facilitera la tâche d’éducatrices et rendra par là leur
Vie plus agréable.
Venez-y donc, chères sœurs; il y
fait bon dans la vieille école même
s’il pleut ou s’il neige au dehors; on
s’y chauffe à la fiamme de l’amour
fraternel.
LA SUPERSTITION
Les tristes faits de Verbicaro, de
Gioia del Colle, de Lucques et de tant
d’autres localités, indiquent combien
notre peuple est encore esclave des
préjugés et de la superstition. Qu’at-on fait pendant ces dernières cinquante années ? Le gouvernement, de
qui l’on attend tout, a certainement
agi au point de vue des écoles et les
conditions matérielles se sont améliorées, mais les conditions morales ?
C’est ici qu’est le point noir, à tous
égards. S’il est vrai, qu’un prêtre ait
été l’instigateur de ces pauvres masses ' ignorantes, s’il est vrai, comme
l’annonçait le Corriere de Milan, qu’il
allait prêchant que le gouvernement
voulait empoisonner le peuple en faisant répandre une poudre fort dangereuse et apportant la mort, parceque au dernier recensement il y avait
eu un léger accroissement de popu|ationj s’il est vrai, qu’au moment du
danger, comme l’annonce La Tribuna,
le clergé se serait éclipsé, et surtout,
s’il est vrai qu’au fond de tout cela,il y a toujours la question du pouvoir
temporel, c’est à dire la haine contre
l’état de choses actuel, alors nous devons confesser que nous nous trouvons
en présence d’un problème compliqué,
qui ne sera pas de si tôt éclairci.
Le gouvernement, pour l’honneur
de la patrie et pour la dignité de tout
ün peuple doit agir promptement, sévèrement et justement. On doit laisser
de côté tous les égards et frapper
juste où il faut, si nous voulons enrayer le mal.
Mais l’Eglise ? cette Eglise qui se
dit la mère de tant de millions de
créatures, qui se dit le berceau de la
vérité, continuant l’œuvre de son chef,
l’Eglise ne sent-elle pas toute sa responsabilité ? Peut-elle tolérer plus
longtemps la ruine morale et matérielle de tout un pays ? Ah ! braves
Calabrais, vous n’êtes pas les grands
coupables ! Ces malheureux, ils se trouvent dans les rangs de ceux qui doivent vous instruire ou vous protéger.
L’Evêque est accouru, il a vu, il a
constaté ; c’est le premier pas, mais
nous en attendons d’autres. Si cela
n’était pas nous devrions crier bien
haut à la trahison, à la faillite complète d’une Eglise qui, malgré ses erreurs, sait que Christ est amour et
lumière.
Pour être chrétien, il faut savoir
aimer et éclairer. X.
LES VAUDOIS
(UN TÉMOIGNAGE)
Les Vaudois sont les protestants
italiens qui ont résisté à la papauté,
s’étant attachés à l’Evangile, bien
avant la Réformation. Ils ont été justement nommés « l’Israël des Alpes »,
le « Peuple de la Bible car, semblables aux 7000 du temps d’Elie, ils n’ont
point fléchi les genoux devant Baal.
Les Vaudois sont établis dans les
Alpes Cottiennes où les montagnes
leur ont offert un sûr asile au temps
des persécutions. C’est là près de la
France et de la Suisse qu’ils ont établi leur quartier général d’où ils partent pour évangéliser l’Italie.
Il y a environ un demi siècle, plusieurs centaines d’entre eux, reserrés
comme ils l’étaient dans leurs vallées,
émigrèrent vers l’Amérique du Sud
et s’établirent dans la République Argentine et dans l’Uruguay. Plus tard
d’autres colonies se formèrent aux
Etats-Unis, à Monnet, Missouri et à
Valdese dans la Caroline du Nord.
Ces populations ont toujours été fidèles à la foi en Christ et ont été
déclarées par les prêtres romains « les
hérétiques les plus dangeureux parce
qu’ils sont les plus anciens ».
Pour leur attachement à l’Evangile,
ils ont été l’objet de maintes et cruelles persécutions, ils ont passé par l’exil
et la mort et ont souffert plus que
tout autre peuple pour la cause de
la vérité, car l’église romaine à toujours persécuté avec l’épée et le feu
ceux qui refusaient d’accepter ses erreurs.
Les Vaudois ont été aussi un peuple missionnaire, et même leurs doctrines étaient répandues avant Luther,
non seulement dant toute l’Italie, mais
dans biens des centres en Europe.
Depuis que le Vatican n’a plus le
pouvoir de les mettre à mort et en
prison et depuis que le royaume d'Ita
lie a un gouvernement libre *et responsable, ils jouissent eux-aussi de
toutes les libertés et n’oht pas manqué
de porter l’Evangile à leurs compatriotes. Ils considèrent l’évangélisation
de leur patrie comme leur mission,
vu que des millions d’italiens ne veulent plus savoir du papisme et que
l’Evangile seul est la puissance de
Dieu et la sagesse de Dieu pour le
salut de tout pécheur.
Avant 1848, lorsqu’une leur était pas
permis de sortir de leurs vallées, les
Vaudois n’avaient que 15 paroisses
dans les Alpes et à peu près le même
nombre de pasteurs. A présent, ils ont
environ 200 églises et stations missionnaires répandues sur toute la péninsule et dans les îles; ils onnOO pasteurs et un nombre à peu près égal
d’autres ouvriers, évangélistes, instituteurs et colporteurs, qui portent la
Parole de vie et qui sont des facteurs
importants dans d’autres branches
d’activité, telle que l’instruction, la
bienfaisance, etc.
L’évangélisation et la conversion
de l’Italie hâtera la venue du règne
de Dieu sur la terre, aussi devons-nous
aux Vaudois notre sympathie, nos prières et nos dons.
(Herald and Presbyter of Cincinnati).
CHRONIQUE VAUDOISE
Bordighera. M. A. B. Tron, pendant si longtemps pasteur à Bordighera
et directeur de l’Asile de Vallecrosia,
vient de donner sa démission. Le Comité est à la recherche d’un remplaçant, qu’il ne tardera pas à trouver.
Cette œuvre initiée par M“® Boyce est
d’une grande utilité et nous faisons
des vœux sincères pour qu’elle puisse
continuer à prospérer.
Envers Piiiaehe. M. J. Coucourde,
frère du syndic Michel Coucourde,
vient d’être rappelé par le Maître.
Eprouvé l’année dernière par la perte
d’un de ses fils, la blessure n’a pu se
cicatriser. Ses obsèques ont été présidées par M. le prof. H. Forneron.
Nous envoyons à la famille nos sincères condoléances.
Florence. L’adresse du Foyer de
cette ville est 2, Via Faenza. Que les
jeunes filles en prennent bonne note.
EaTonr. M. le pasteur PaoloLongo,
de Nice, a prêché dimanche dernier
à la Tour sur ces paroles: « Quel est
celui-ci qui même pardonne les péchés ? » Cette prédication claire, bien
nourrie, faite avec foi, fut écoutée avec
recueillement par la nombreuse assemblée.
ü Nous annonçons deux décès: celui de Madeleine Janavel née Berlin,
de la Rocchetta, morte à l’âge de 75
ans et celui de Anne Buffa née Simond, morte aùx Appiots à l’âge de
85 ans. Ces deux sœurs ont été fidèles
dans leur témoignage chrétien et nous
exprimons aux parents notre vive sympathie chrétienne.
Q Mardi soir, dans l’Aula Magna,
notre jeunesse a donné une représentation sur le sujet: La Breccia di
Porta Pia. Comme il s’agissait d’un
sujet historique et d’actualité, la curiosité a été d’autant plus excitée en
suivant les différents acteurs et en les
saluant par des applaudissements mérités. Nous n’aimons pas le théâtre
pour le théâtre, mais comme il s’agit
d’aider la caisse des Unions et de donner une occupation à nos jeunes gens
qui pourraient gaspiller leur temps
bien autrement, nous leur conseillons,
avec la prudence, de se perfectionner
toujours plus dans tout ce qu’il y a
de bien. Soirée nombreuse et réussie.
Ü Mercredi soir, dans l’Aula Magna,
le 20 septembre, M. le pasteur C. A.
Tron tint une conférence sur la Rome
payenne, pajpale et Italienne. Les deux
premiers points furent touchés très
brièvement, tandis que le S““ fut présenté sous différents aspects, en le considérant au point de vue politique, social et religieux.
S 'L’exposition artistique des dessins de feu Georges Appia s’est close
lundi dernier, ayant eu un plein succès. La recette est en faveur des missions. Le journal ayant inséré trois
articles sur ce sujet nous n’ajouterons
rien, en exprimant, toutefois, notre réconnaissance à la famille, qui a procuré aux Vaudois le privilège d’admirer l’art d’un des leurs qui a honoré
son Eglise et son peuple.
S Conférence sur les missions. —
Mardi prochain, 26 cour., à 8 1(2 h.
du soir, dans l’Aula Magna, du Collège, M. le missionnaire Louis Jalla
donnera une conférence sur l’œuvré
missionnaire, illustrée environ de 150
projections lumineuses. Les prix d’entrée sont de frs. 0,50 et 0,25. Tout le
monde y est cordialement invité.
Alonell Mo. Nous recevons une lettre touchante de notre frère vaudois
M. J. D. Barolin, de Monett, qui a collecté la somme de frs. 98,40 pour nos
frères d’iris. Nous le remercions vivement, ainsi que tous les sojiscripteurs.
Ils ont donné un exemple d’amour fraternel que nous tenons à signaler. Nous •
voudrions que les liens du sang n’eussent jamais à se relâcher où que ce
soit que les Vaudois se trouvent.
La colonie de Monett prospèjce ; l’année a été assez bonne et ce sont surtout les fraises qui sont, dorénavant
une ressource pour nos colons.
l*ig;n<erol. Un Foyer provisoire de
ru. Ch. de J. F. s’ouvrira à Pignerol
le 14 octobre. Pour informations s’adresser de suite à M““ Berton, Borgo
S. Michèle, Pinerolo.
Pramol. La chaire de Pramol a
été occupée, le 17 septembre, par M.
le pasteur-évangéliste David Bosio à
qui nous exprimons nos vifs remercîments.
S Dimanche dernier, un long convoi d’amis et de connaissances, venus
de près et de loin, accompagnait la
dépouille mortelle de Célestine Combe
au cimetière de la Ruà.
Fille unique, l’idole de sa famille,
et lorsque l’avenir lui souriait, elle
s’est endormie dans les bras de son
Sauveur, aux Tournin, à l’âge de 18
ans, après une longue maladie supportée avec une résignation vraiment
admirable.
Puissent les consolations du Seigneur
descendre dans le cœur de ses parents;
et puisse le nouvel appel de Dieu être
salutaire pour tous ceux à qui il a été
adressé en cette circonstance si triste
et si touchante.
8 Notre église vient d’être éprouvée
encore une fois, par la mort, à l’âge
de 67 ans et après une longue maladie, de Jacques Long des Plenc. En
moins d’un an, la famille Long a perdu
trois de ses membres, notre frère ayant
déjà perdu sa compagne en octobre
dernierv et un de ses fils ayant perdu
aussi, au mois de mai, sa femme, jeune
encore.
Nous exprimons notre sympathie
chrétienne aux fils et aux filles du
3
#■
défunt, à son frère instituteur à StGermain, à ses sœurs et'à tous ses
parents.
Prarustin, M. le pasteur E. Bertalot a présidé le culte principal et
une réunion d’évangélisation dans l'après midi le dimanche 11 courant. Nos
bons rémercîments pour ces cultes qui
ont été fort appréciés.
Rorà. Le conseil communal a nommé M““ Rivoir, ci-devant à Pramol,
comme maîtresse d’école. i
Si-Germain. M. Ârnaldo Comba a
occupé la chaire de St-Germain le 10
septembre; dimanche dernier ça été
le tour de M. Rinaldo Malan, pasteur
au Caire d’Egypte.
S Reçu pour Vasile des vieillards
par M. Calvino, de la part d’un ami,
frs. 10; A. B., frs. 10.
Si-Jean. On nous annonce que M.
Henri Tron, pasteur émérite, à dater
du 1' octobre, remplacera M. le pasteur T. Gay qui se trouve actuellement
à l’étranger. M. le pasteur Daniel Gay
qui l’a remplacé jusqu’ici, pendant ces
derniers mois, a travaillé comme un
jeune homme, en laissant auprès de
tous le meilleur souvenir.
8 Dimanche dernier, M. D. Peyrot
de Turin, a présidé le culte principal.
Turin. M. J. Gardiol étant démissionnaire, c’est M. Henri Decker qui
a été appelé par l’administration à assumer la direction de l’Institut des
Artigianelli Vaudois.
Villar. M. A. Tron, qui avait occupé
provisoirement le poste de régent. Vient
d’être’ confirmé dans cette charge par
le conseil communal.
Nouvelles et faits divers
Angleterre. L’Eglise Anglicane
vient de perdre deux de ses évêques,
le Dr Paget d’Oxford et le Dr Wordsworth de Salisbury. Tous deux appartenaient à l’école des Highchui'chman, c’est à dire à la tendance des
formes et des cérémonies dans le culte.
C’étaient deux honjmes érudits qui ont
exercé une grande infiuence dans leur
diocèse et au sein de l’anglicanisme;
on croit même que c’est à l’évêque de
Salisbury, qu’on doit la réponse au
pape Léon XIII, qui avait cherché
l’union de l’Eglise Anglicane avec
Rome. L’évêque de Salisbury était un
travailleur infatigable et n’aimait pas
l’Eglise de Rome, tout en adoptant des
formes en usage dans cette Eglise ;
ses sympathies étaient pour l’Eglise
vieille catholique, et en 1872, il assista
au congrès des vieux catholiques en
encourageant par sa présence ce mouvement. La fraction évangélique anglicane représentée par la church association vient de s’adresser au premier ministre, Asquith, réclamant des
évêques franchement évangéliques, et
ce serait un devoir qu’il en fût ainsi,
car le Sud d’Angleterre n’a pas un
seul évêque qui appartienne à cette
école. ■
8 En octobre il y aura un congrès
à Edimbourg pour traiter des questions
sociales qui affectent la vie religieuse
des Eglises et des individus ; un bon
nombre de députés au parlement ont
promis leur concours.
8 Une des colonnes des non conformistes vient de succomber à l’âge de
81 ans ; le docteur Guiness Rogers
était congrégationaliste et son influence
fut grande au point de vue moral et
politique.
BIBLIOGRAPHIE
Minerva
Sommario del N. 87.
Rivista delle Riviste: Lo spiritismo - L’esercito turco e gli Stati balcanici - La risurrezione della Polonia - I pescicani nella realtà
e nella leggenda - L’ufficio della morale - L’alimentazione economica - L’Impero britannico e
la federazione del mondo - Una scrittrice austriaca: E. von Handel-Mazzetti - Pace mondiale - Cronache scientifiche — Questioni del
giorno: L’incidente della « San Giorgio » Altri gravi guai... sistematici — Rassegna settimanale della stampa : Il caro-viveri negli
Stati Uniti - Il traffico dei capelli cinesi - La
crociata per « la città senza mosche ».
(55) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÈTÈ DES LIVRES RELIGIEUX
Eisa la laissa partir. Elle aurait bien voulu
étouffer ses remords, se persuader qu’après
tout c’était un accident très réparable et que
puisque Lucie était coutumière du fait, autant valait la laisser accuser. On-la dédommagerait d’une manière ou d’une autre.
Deux jours se passèrent ainsi, jours de regrets et de tristesse. Le troisième jour, Marguerite dit en riant à sa cousine ;
— Tu peux être tranquille maintenant; j’ai
entendu papa, furieux, appelant Lucie une
bonne a rien, une menteuse, et lui ordonner
de quitter la maison dans les vingt-quatre
l^ures. Ne prends pas cet air tragique. Lucie
est habituée à ces scènes-là; trois ou quatre
fois par an, papa la met à la porte ; elle ne se
montre pas de quelques heures, puis elle reprend son service comme si de rien n’était.
Allons, courage, tout ira bien..
Laissée seule Eisa répéta ces mots : «Tout
ira bien ». Non, elle trouvait, au contraire,
que tout allait mal, et se sentait plus malheureuse que jamais. En feuilletant sa Bible d’une
main distraite, elle tomba sur ce passage : Si
nous confessons nos péchés. Il est fidèle et
juste pour nous les pardonner.
Elle s’arrêta soudain. Les mots étaient écrits
comme en lettres de feu, et elle comprit tout
à coup l’étendue de sa faute, et la nécessité
.d’une confession sincère, si elle voulait obtenir un pardon plein et entier.
Bien que la soirée fût déjà avancée, elle se
mit à la recherche de sa cousine ; celle-ci.fut
très surprise de cette visite tardive, plus surprise encore quand, au milieu de ses larmes,
Eisa la mit au courant de son chagrin.
— Pourquoi te mettre dans un pareil état,
cousine ? La chose n’en vaut vraiment pas la
peine; Lucie a déjà oublié la semonce qu’elle
a reçue ; nous n’avons peut-être pas agi avec
une droiture parfaite, mais ça n’a pas d’importance. C’est un petit péché.
— Je ne crois pas qu’il y ait de petit péché, Rita, car la Bible dit expressément que
nous ne devons pas mentir; et si je n’ai pas
menti des lèvres, j’ai menti par ma conduite.
Veux-tu venir avec moi avec ton père ? Je
n’aurais de repos que lorsque je me serai
confessée.
— Je croyais que les protestants blâmaient
la confession.
— Non pas quand nous avouons nos fautes
à ceux que nous avons offensés. Je me suis
déjà humiliée devant Dieu, et je sens qu’il m’a
pardonnée; il me reste à me confesser à ton
père et à Lucie.
— Ma chère enfant, dit le colonel avec bonté
quand la pauvre petite eu déchargé son cœur,
l’accident en lui-même n’aurait rien été, si ce
globe n’eût été un cadeau de la mère de Marguerite. C’est pour cela que j’y tenais. N’en
parlons plus ; tu as atténué ta faute autant que
possible. Je comprend que ce qui t’afflige le
plus maintenant, c’est d’avoir offensé ton Père
céleste, mais tu sais mieux que moi quelle est
sa miséricorde.
Père, hasarda Marguerite, vous n’avez pas
encore prononcé notre sentence.
— Je vous condamne l’une et l’autre à aller
vite vous coucher et à dormir jusqu’à demain
matin.
Les deux jeunes filles l’embrassèrent tendrement; mais avant de gagner sa chambre,
Eisa se mit à la recherche de Lucie pour lui
exprimer ses regrets pour l’avoir laissée grondée à sa place. La femme de chambre fut très
surprise de cette démarche, remercia avec
toute la volubilité italienne, lui embrassa les
mains et la déclara la plus belle et la plus
aimable des demoiselles. Eisa, honteuse de toutes ces protestations, courut à la chambre de
sa vieille bonne.
— Nanette, s’écria-t-elle, je voudrais que
vous me grondiez 1 J’ai été si sotte, et tout le
monde est si bon pour moi 1 Si quelqu’un me
faisait des teproches, jé serais moins honteuse
de moi-même.
Chapitre XVI - La parabole.
Le mois d’octobre fut particulièrement beau
cette anjoée-là. M. et M“® Clarence résolurent
d’en profiter pour faire ûin petit séjour d’exploration à Rome et ils proposèrent à leurs
voisins Brindini d’être de la partie.
— M“® Brindini dont la santé s’était améliorée, obtint le consentiment de. son docteur,
et les châteaux en Espagne allaient leur train.
La maison de ville du professeur pouvait tous
les hébergera et, pour les repas, la vieille
Joséphine, dirigée par M“” Clarence et aidée
par »les y «unes filles, suffirait à la besogne.
Nous n’entreprendons pas de raconter tout
ce que nos amis virent et visitèrent pendant
cette semaine. Un Bœdeeker serait plus fidèle
que nous ; mais Eisa pendant plusieurs mois,
ne tarit pas de ces récits enthousiastes, pour
la plus grande édification de M“® Mactavish.
(A suivre).
IVouvelles politiques
La question de l’occupation de la
Tripolitaine est celle qui actuellement
passionne le plus l’opinion publique.
Tous nos grands journaux sont d’accord pour, réclamer du gouvernêment
une action décisive. Maintenant que
toute la Méditerranée va être sous la
domination ou le protectorat des grandes puissances, il ne reste pour l’Italie
que la côte de la Tripolitaine où elle
puisse faire valoir quelques droits reconnus par la France et l’Angleterre
dès l’année 1902 par un protocole qui
jusqu’à présept n’a eu aucun résultat
tangible. Au contraire les intérêts italiens ont souffert continuellement de
l’hostilité et des vexations des'autorités turques à Tripoli, qui craignaient
toujours de voir arrivée une expédition armée au drapeau italien. On discuté aussi beaucbùp sur le mode d’occupation : T)rise de possession pure et
siihple ou bien protectorat au goùvernèment mixte d’accord avec la Turquie. C’est ce que l’on fera peut-être,
niais pour le moment le gouvernement
se tient sous la réserve, déplorant le
grand bruit fait par la presse et la
fâcheuse repercusión que cette grande
pufelicité pourrait avoir sur. le cours
des événements.
L’Etna est en éruption depuis quelques jours. Un nouveau'cratère s’est
ouvert dans les flancs de'la montagne
à 1800 mètres d’altitude d’où il coule
un torrent de lave menaçant les villages des alentours. Les secousses sismii^ues continuent sans cesse et une
pluie de cendres’ couvre les rues de
Catane. Plusieurs vignobles et de magnifiques forêts ont été ravagées. La
coulée de lave Continue ses ravages.
Les travaux entrepris pour renflouer
le croiseur San Giorgio ont été, finalement, couronnés de succès et le navire a été remorqué à Naples dans le
bassin de radoub pour les réparations
nécessaires. Un autre accident est arrivé à notre flotte. Au cours d’une
manœuvre navale dans le golfe degli
Aranci en Sardaigne, le contre-torpilÎeur Pontiere s’est échoué sur un
écueil, au Cap Ceraso, et il a été littéralement coupé en deux. Quelques
heures après un coup de mer le coulait complètement.
La cherté des vivres est un sujet
de préoccupation non seulement dans
notre pays mais dans tout le monde
civilisé. En Belgique, en France et
ailleurs on tient des meetings pour
protester contre un état de choses qui
devient intolérable pour les petites
bourses et pour les grandes. En Autriche les protestations ont pris un caractère si grave qu’une révolution a
presque éclaté. De violentes bagarres
dans les rues, arrestations des énergumènes les plus ardents, quelques
morts et blessés, proclaraatioù dé Ilétat
de siégé dans la ville, voilà la chronique de la journée de dimanche à
Vienne.
Espagne. La situation est de nouveau grave dans le nord. A la suite
de grèves qui ont éclaté dans les districts de Bilbao et le bassin minier
d’Oviedo, il y a eu des émeutes, les
communications des chemins de fer et
tramways ont été interrompues7‘bn a
commis dés attentats à la dyhàmite
pour faire sauter des ponté et des'édiflces publics. Dans certaines villes le
mouvement a pris un caractère républicain séparatiste et même anarchiste.
Le gouvernement a décidé de suspendre les garanties constitutionnelles et
établir l’état de siège dans tout le royaume.
Russie. Le président du conseil des
ministres, M. Stolypine est tombé victime d’un attentat anarchiste. Au cours
d’un spectacle de gala au théâtre de
Kief, où assistaient le tsar et la tsarine, un avocat appartenant à une organisation révolutionnaire à tiré deux
coups de révolver sur le ministre. Les
premièrés nouvelles étaient rassurantes, mais la péritonite s’étant déclarée,
M. Stolypine a succombé. On n’a pas
oublié l’énergie implacable du premier
ministre vis à vis des éléments de désordre, qu’il avait réussi à dompter
apr^ une lutte sans trêve ni merci.
La République du Portugal a été
reconnue par TItalie, l’Angleterre l’Allemagne, l’Autriche et TEspagne-' c’est
à dire par toute l’Europe occidentale.
La France Tavait déjà reconnue depuis longtèihps. ' ' 4ÎÎ2. L.
- ......' - ■ ■ ^
COLLECTE POUR L’ÉGÜSE D’IRÏS&tine)
y ' 9"» LISTE.’ ' V
Report frs. 1483,40
Colonie du Missouri (TJ. S. A.):
Jn Pierre Planchon, Villar Pélis . Doll. 1,Daniel Davit » » » 0,50
Henri Malan, Luserne St Jean . » 0,50
Jacques Bertalot, Pramol . » •• 0,50
Mlle M. Pontet, Uruguay hJ. F. Planchon (Francespl), Missouri » 0,50
H. Long, St Germain . » 1,Henri Avondet, Envers Porte » 0,50
B. Coïsson, Angrogne . » 0,50
M. Bertot, » . . .» » 0,50
Etienne Balmas, St Germain » 0,50
Barth. Bounous, » » 0,50
J. J. Reynaud, Pramol (Peumian) 0^
Paul Reynaud, » » » 0,50
J. D. Barolin, Villar Pélis . > 1,Fréd. Bounous, Pramol (Peumian) » 0,50
Henri Bounous, » » » 0,50
Barth. Bounous, , » » » 0,50
Jean Caïrus, Villar Pélis » Kr
Louis Monnet, Angrogne . • » 0,50
J. P. S. Planchon, Uruguay )> 2,Marie Bounous-Lantaret » 2,—
John Mourglia, Rorà . 5> 0,50
Emile Combe, Angrogne > 1,D. P. Gourdin, Uruguay » 0,50
DI Lantaret, » » 1, Doll. 19,50
Fr. 98,40
Jacques Long, pasteur » 20,GardiolSusanne, Prarustin (Costal. » 1,Rivoir Laurent, ancien, Prarustin » L
Total frs. 1603,80
C.-A. Tron, Directeur^responsahle.
AVIS
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