1
Cinquantième année.
9 Oçtobre 1914
N. 41.
I
Ì Í
L ËCHO DES VALLÉES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudolses . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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Pasteurs.
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S’adresser pour la Rédaction à M.C.-A. Taon, past., Torre PcKice,
et pour l’Administration A M. J. Coisson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sant cenz dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 16 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE; Facoltà di Teologia — Dieu
règne — Benjamin de Joux, un Vaudois
de 1700-1703 —Synode Vaudois d’Italie
— Appel à la prière — Una voce dal
Vesuvio — Libreria Claudiana — Courrier Anglo-Américain — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
FACOLTA DI TEOLOGIA
FIRENZE - Palazzo Salviati.
La seduta inaugurale del LX° Anno
Accademico avrà luogo, D. V., il giorno
15 Ottobre. Incaricato della prolusione è
il prof. Ernesto Comba, il quale tratterà
l’argomento: La critica biblica e la preparazione al ministero pastorale.
Si avvertono i Signori Studenti che il
Convitto verrà aperto il 14 Ottobre, e
che nei giorni 16 e 17 si terrà la sessione
autunnale d’esami.
Per il Consiglio :
Ernesto Comba, segretario.
DIEU RÈGNE.
Ps. XCIII, i; XCVI, 10.
Quand tout sourit à l’homme, il se
croit tout-puissant; rien ne l’arrête dans
sa folie orgueilleuse et insensée; quand,
par contre, son soleil est obscurci par les
sombres nuages de la détresse, de l’épreuve, alors il se laisse aller au découragement, à la peur; il est, à la lettre, affolé.
Ce que nous disons est pleinement prouvé
par les faits du jour. Orgueil insolent
d’un côté, découragement de l’autre. Au
milieu de cette inquiétude générale, il est
bon de recourir à l’espérance du chrétien,
qui se résume dans ces mots: Dieu règne.
Avez-vous jamais assisté au déchaînement d’une tempête sur mer ? Le spectacle est grandiose et saisissant. La tempête mugit avec furie en soulevant les
vagues qui ressemblent à autant de montagnes. Seul, au milieu de ce déchaînement terrifiant se trouve le phare qui continue à fonctionner comme si de rien
n’était, éclairant les pauvres vaisseaux
ballottés par la tempête. Tantôt on le
voit, tantôt il disparaît. On dirait que
d’un moment à l’autre il va être englouti,
à son tour, par ces ondes mugissantes qui
s’abattent sur lui, mais il n’en est rien;
le matin on le retrouve à sa place habituelle, éclairé par un soleil resplendissant,
ayant à ses pieds une mer tranquille, ressemblant à un miroir. Tel est notre Dieu
au milieu des tempêtes de ce monde. Il
règne et rien ne pourra lui nuire.
— Nous assistons avec angoisse au déchaînement de la guerre qui, comme un
fléau, frappe presque tous les peuples de
la vieille Europe. Nous assistons au spectacle insolite de plusieurs millions d’hommes, représentant la fleur de la jeunesse
Européenne, qui vont s’entretuer; le canon fait entendre son bruit sourd et lugübre, les ambulances accomplissent
leur œuvre de charité en secourant les
))lessés et les mourants; les faibles se
voient écrasés par les forts comme si la
loi du droit n’existait plus; la faim et la
misère frappent à la porte des mansardes
et des palais; des cris et des pleurs se
font entendre: où en sommes-nous ? Eh 1
voilons-nous la face, le démon de la guerre
accomplit son œuvre néfaste, il paraît
triompher le grand ennemi de l’humanité ! Oui, tout paraît bien sombre, et cependant, plus fort que jamais, nous
crions: Dieu règne. Il l’a montré à travers toute l’bistoire de l’humanité : à Jérusalem comme à Athènes, comme à Rome,
comme à Babylone. Oui,,Dieu règne.
— D’après certaines statistiques, il paraîtrait que seulement dans l’Inde, depuis que ce pays est sous la domination
anglaise, au-delà de 12 millions de créatures auraient été moissonnées par la
peste ou par la famine, fléaux qu’on s’efforce de combattre énergiquement et qui
cependant n’en continuent pas moins à
décimer ces populations fatalistes, qui
semblent accepter la chose comme toute
naturelle. Ne serait-ce pas une preuve
qu’il y a là quelque chose de mystérieux
à laquelle on ne peut pas se soustraire ?
Où est Dieu ? Il est là. Il règne. C’est
bien Lui qui envoie ces secours inconnus
par le passé, qui empêche au fléau de
moissonner un plus grand nombre de victimes; c’est bien lui qui a préparé ces
milliers de messagers apportant la bonne
nouvelle qui console, qui éclaire, qui indique à ces malheureux l’existence d’un
Dieu amour. Oui, Dieu règne.
— Et que dirons-nous de ces bouleversements périodiques qui frappent tantôt
un pays, tantôt un autre, ces tremblements de terre contre lesquels l’homme
ne peut rien et qui engloutissent des centaines de milliers de victimes et les œuvres qui paraissent devoir toujours exister ? Sans doute, nous le constatons franchement, ici l’homme ne peut rien. La
nature, elle seule, régie par ses lois, paraît être souveraine, agissant aveuglement. Et cependant nous avons le courage de dire: Dieu règne. Ne serait-ce pas
la meilleure preuve que l’homme ne peut
rien contre Dieu, qu’il ne peut compter
sur rien, et que par conséquent il doit
chercher plus haut ce qui demeure éternellement ?
— Mais nous voilà témoins du départ
d’une personne aimée, peut-être même
d’une gloire nationale ou mondiale. Ce
génie qui a enthousiasmé les peuples, qui
a produit des miracles, ce génie qui a déployé une puissance quasi surhumaine,
comme une lampe qui n’a plus d’huile,
commence à faiblir et puis à s’éteindre
totalement. Ici y a-t-il un Dieu, son action, quand au bout de quelques jours ce
corps va devenir la proie des vers ? Oui,
il y a un Dieu, et II règne plus que jamais,
car ce corps va être glorifié, redevenant
à l’image de son Dieu qui l’a créé, avec
une âme immortelle pour glorifier le trois
fois saint éternellement. Oui, Dieu règne,
disons-le bien fort.
S’il en est ainsi, ce dont nous ne pouvons point douter, n’allons pas crier à la
faillite du christianisme, comme on est
trop facilement disposé à le faire; n’allons
point jeter nos armes comme des lâches,
nous rendant à la discrétion de l’ennemi;
non, n’allons pas grossir les rangs déjà
trop nombreux de ces malheureux qui
vivent sans Dieu et sans espérances.
Notre Dieu règne et la meilleure preuve
elle est en nous; nous n’avons qu’à consulter notre expérience et notre vie. Les
preuves se multiplient si nous en appelons au passé, à l’histoire des peuples et surtout à l’histoire d’Israël. N’allons surtout pas nous décourager si tout
ne va pas comme nous le voudrions. Nous
avons comme idéal la paix, nous travaillons et nous prions pour sa réalisation,
mais tout paraît sombrer: conférences,
arbitrages, palais de la paix, dotation,
tout semble une ironie, et cependant il
n’en est rien. Dieu règne, et le Prince de
la paix aura un jour son règne bien établi qui ne sera plus troublé par la guerre
et les bruits de guerre.
Il en est de cela comme du péché; le
péché n’a pas été voulu par Dieu et cependant il existe; sera-t-il détruit ? Certainement, malgré les apparences contraires, il est frappé à mort et il sera
vaincu pour toujours. Dieu règne; affirmons-le hautement et en haut les cœurs.
Maintenant, plus que jamais, nous avons
besoin de dire au monde entier : Mon Dieu
règne. C. A. Tron.
BENJAMIN DE JOUX
un Vaudois de 1700-1703.
M.r le prof. Albert Clôt écrit ce qui suit
au Presbgterian du Sud : « Quand la tempête de la persécution éclata dans les Vallées Vaudoises en 1655 et 1686, un certain nombre de nos aïeux plus courageux
que d’autres partirent des ports Hollandais ou Anglais pour se rendre dans l’Afrique du Sud ou dans les colonies anglaises du nouveau monde. En 1658, une petite colonie de Vaudois avait déjà construit une charmante Eglise à Stony
Brook, près de New-York; d’autres allèrent à New Castle, en Del, en 1660, mais
une nombreuse colonie, guidée par un
pasteur, provenant du Pragela, s’établit
à Monacan Town, Henrico County, en
1698, et 1700. Benjamin de Joux était
pasteur à Fénestrelles, Vallées Vaudoises,
1659-1662, où il eut une discussion en
1659 avec le jésuite Calamert, après laquelle il publia le véritable récit de la dispute; de là, il se rendit à Die, Lyon et
Londres. Nous le trouvons dans cette dernière ville, le 30 mars 1691, parti probablemept de Lyon iminédiatement après
la révocation de l’édit de Nantes. Son
nom figure dans un document signé par
tous les pasteurs réfugiés en Angleterre,
dans lequel ils proclament leur foi. Le
même document porte aussi la signature
de son fils, J. De Joux, junior, chapelain
sur le vaisseau de guerre le Northumberland. Comme le nombre des réfugiés
français et vaudois ne faisait qu’augmenter à Londres, le roi prit la décision d’en
envoyer plusieurs dans ses possessions de
la Virginie, où l’on avait acheté 500.000
acres de terrain à cultiver. La première
expédition partit en 1698 avec le marquis
de la Muce, le pasteur Philippe de Richebourg et deux médecins, Castaing et
La Sosee.
En 1700 une autre expédition était
prête. Les colons devaient s’établir à Monacan Town, sur le James river, où 10.000
acres de terrain furent mises à leur disposition. Benjamin De Joux fut choisi pour
diriger l’expédition et accomplir les fonctions de pasteur évangélique parmi les
Vaudois et les Français.
« La colonie fut exempte d’impôts pendant sept ans et fut organisée en paroisse
prenant le nom de King William parish.
Dans ce but Benjamin De Joux fut consacré par l’évêque de Londres, afin que’il
pût être reconnu par l’Eglise anglicane,
comme membre de son clergé. En juin
du 1700 on lui remit près de 1000 francs,
plus 500 pour son propre compte, et ainsi
outillé, il partit de Londres en s’embarquant sur le vaisseau Peter and Anthony,
commandé par le capitaine Daniel Perreau. Le nom de Benjamin De Joux figure le premier sur la liste des émigrants
qui arrivèrent à James Town, au nombre
de 169 personnes, femmes et enfants
compris; mais d’autres expéditions suivirent bientôt. Parmi les noms Vaudois
figurent ceux de Jourdan, Chabran, Hugon, Bonoris, Clapie, Giraut, Peru, Arnaut. Durant, Soulié, Morel, Buffe, Musset, Chambón, David, Reynaud, Vigne,
Goodin, Flipin, Garnier, Cardon, Barret,
Bondurrand, Perrachon, Pàstour.
« Les colons eurent plusieurs difficultés
quand en 1701 la colonie fut visitée par
le colonel Raudolpîi et plusieurs autres
messieurs, ils trouvèrent qu’elle avait
fait peu ou point de progrès, ce qui les
poussa à récriminer. De Joux promit de
faire de son mieux pour exciter son peuple
à travailler. En 1702, en effet, on récolta
déjà du raisin et plus tard, le gouverneur
de la Virginie, Nicholson, rendit le meilleur témoignage au pasteur De Joux, qui
avait déployé une grande activité, mais
déplore que les premiers colons aient gaspillé l’argent reçu en n’aidant pas leurs
frères qui vinrent les rejoindre plus tard.
Des plaintes sont formulées contre Sailly
et De Muce, lesquels sont obligés de Rembourser de l’argent et construire un prèsJjytère pour De Joux, Ceux-ci rèpofidçtit
%.
2
r. J
vivement en demandant que De Joüx
retire ses plaintes, mais on ignore quelle
a été la fin de e|tte triste dispute
En 1704, De Jqux mourut, comme cela
est prouvé par Une délibération du Heiin rieô Cdufity* qiiî désigna un homme pour
gérer les immeubles de De doux avec des
• garanties. Il résulterait de là que De
doux mourut soudainement, n’ayant pas
laissé de testament, possédant de grandes propriétés, en laissant des enfants en
faveur desquels la propriété devait être
administrée. Telles sont les traces que
nous avons de ce pasteur qui quitta ses
. Vallées y étant poussé par la persécution.
• Quelle influence a-t-il eu, quel zèle a-t-il
déployé pendant ces trois années de son
' ministère dans le nouveau monde ? C’est
ce que nous ignorons.. Dans tous les cas
' nous sommes heureux de savoir qu’il a
été le premier pasteur Vaudois en Amérique, représentant notre peuple aux
Etats-Unis, et qu’il a contribué avec son
troupeau au développement et à la liberté
de cette grande république ».
SYNODE VAUDOIS D’ITALIE.
Cette assemblée, qui a eu lieu au commencement de septembre à la Tour-Pel-.!
lice, a été contrariée, soit par le mauvais
temps, qui a retenu chez eux une partie:
des habitués des séances publiques, soit;
aussi par la guerre européenne, qui a dérangé le voyage de quelques-uns des dé-;
légués des Eglises-sœurs. Elle se coinpo-,
sait de 142 députés, pasteurs et laïques,
et a nommé pour son président M. le prof.
Ernest Comba, de Florence.
Le Synode a été ouvert par un service
religieux. M. Albert Prochet, pasteur à
Turin, y a prêché un édifiant sermon sur
ce texte: « Nous croyons, c’est pourquoi
nous parlons » (2 Cor. IV, 13), et a en. suite procédé à la consécration de plusieurs candidats au saint-ministère.
Le lendemain matim le Synode a envoyé un télégramme respectueux à S. M.
le roi d’Italie. Puis il a discuté le rapport
de gestion de la Table vaudoise (son Conseil synodal) et réglé à ce propos de nombreux détails d’administration ecclésiastique. Dans une séance à huis clos, il a
examiné diverses questions personnelles«
Appelé à se prononcer sur la question de
savoir si l’on devait, dans l’enseignement
religieux scolaire, user d’un manuel à
côté de la Bible, il a décidé, à l’unanimité
des iVoix, de laisser sur ce point une certaine liberté aux pasteurs.
Des récriminations se sont produites,
au sein du Synode, à l’occasion d’une circulaire intitulée: « À propos des prochaines élections politiques », brochure qui
avait été signée par un certain nombre de
pasteurs, d’anciens et de diacres et que
d’autres serviteurs de l’Eglise désapprouvaient. L’incident a été clos par l’adoption de l’ordre du jour que voici: « L’E*
glise vaudoise poursuivant un but moral
et réligieux, par tradition et par principes, se désintéresse des compétitions des
partis politiques: mais au nom de la liberté de pensée et de conscience pour laquelle ses enfants sont morts par milliers,
elle laisse à ses adhérents comme citoyens, qu’ils soient pasteurs, professeurs,
régents ou agriculteurs, le droit de suivre
les partis politiques qui répouderit le
mieux aux besoins de leur cœur ou aux
tendances de leur esprit, tout en les invitant à ne jamais oublier les devoirs de
charité, de prudence, de justice et d’équité ».
Le Synode a consacré une partie de ses
séances du mercredi et du jeudi à l’examen du rapport de son Comité d’Evan
1, La marche de chacune des Sta
tions a été discutée de près. A propos du
journal La Luce, MM. les pasteurs D.
PeyrotJ E. Giâmpiceoli et P. CalvinO orit
tenu à recommander à son dicreteùr, M.
le pasteur Celli, de ne pas prendre viélemment parti pour ou contre les diverses
nations belligérantes, l’Eglise Vaudoise.
devant chercher à rester en bonne^ harmonie avec les chrétiens évangéliques de
tout pays. Il paraît que ce journal avait
fort mal parlé de l’Allemagne, et qu’il
avait même comparé l’empereur Guillaume au brigand calabrais qui implore la
madone avant d’immoler sa victime. Làdessus, le Reichsbote s’était indigné de
trouver un pareil jugement sous la plume
de protestants italiens dont les délégués
reçoivent en Allemagne une hospitalité
bienveillante et des secours généreux, et
avait fait comprendre aux Vaudois qu’il
attendait d’eux des explications lénifiantes. Cet incident et d’autres circonstances
ont fait penser au Synode que la guerre
pourrait bien menacer la situation financière de l’Eglise vaudoise. M. B. Revel a
réclamé des économies et émis l’idée que
la suppression des écoles s’imposerait,
idée qui a été fortement combattue par
MM. D. Gaydou, Fasulo, Calvino, etc. De
son côté, M. le prof. A. Jalla a soptenu
que la crise devait pousser les protestants
des Vallées à faire eux-mêmes de plus
grands sacrifices pour l’évangélisation de
l’Italie. Ajoutons que M. Celli s’e^t excusé de sffn mieux de son incartade et que
après le Synode, il a été transféré de Rome à Vérone, ce qui, dit l’Echo des Vallées
fera passer en d’autres mains la rédaction
de La Luce et le déchargera ainsi d’une
pesante responsabilité.
Le jeudi après-midi le Synode a examiné le rapport de la Commission des Institutions hospitalières, qui s’inquiète,
elle aussi, de la situation financière^, puis
le rapport sur l’Ecole de Théologie, dont
l’un des professeurs, M. G. Rostagno, a
été déchargé pour un an dè l’en'seignenient de l’histoire ecclésiastique à Florence, afin qu’il puisse secourir, pehdant
ce laps de temps, l’importante Eglise de
la place Cavour à Rome, et aller lui donner deux prédications par mois, en continuant, du reste, à résider à Florênce. M.
Piovanelli a émis l’idée du transfert de
la Faculté elle-même de Florence à Rome,
mais M. Giampiccoli a répondu que cette
question était loin d’être mûre.
Au cours du vendredi, le Synode a encore entendu un rapport sur une nouvelle
liturgie. Il a décidé d’ajouter aux conditions réclamées par lès réglements, pour
l’admission à l’électorat ecclésiastique,
celle de la fréquentation du culte. Il a accueilli avec faveur l’idée qu’un dimanche
par an, une prédication soit consacrée,
dans les divers temples de l’Eglise, à l’œuvre de l’Ecole de Théologie. Il a confié à
la Table vaudoise le soin de nommer une
Commission chargée d’examiner à fond la
question des finances et des collectes de
l’Eglise. Il a aussi finalement voté un ordre du jour exprimant à ses amis de l’étranger les sentiments de l’Eglise d’Italie en présence de la lutte fratricide qui
ensanglante l’Europe. Avant de clore ses
travaux, l’assemblée a composé de la manière suivante ses deux principales Commissions permanentes: Table Vaudoise:
MM. B. Léger, pasteur, modérateur; C.
A. Tron, pasteur, vice-modérateur; Ph.
Grill, pasteur, secrétaire; C. Decker et D.
Jahler, assesseurs. — Comité d’Evangélisation: MM. les pasteurs E. Giampiccoli,
président; G. Tron, G.-D. Buiïa, G. Fasulo, E. Meynier, F. Rostan et M. V. Perazzi, laïque.
En dehors des travaux parlementaires
du Synode, nous devons signalei: encore
les à-côtés que voici. La Société d’Histoire Vaudoise s’est réunie le lundi soir
sous la présidence de M. le prof. Jahier,
qui a signalé, dans son rapport, le travail
de notre concitoyen, M. Lucien Cramer,
sur « la Glorieuse Rentrée », travail inséré
dans un récent bulletin de la Société; au
cours de l’assemblée, M. le pasteur David
Peyrot a présenté, en français, un intéressant travail intitulé : « Les Relations
entre les Vaudois et les Moraves au temps
de Zinzendorf », et M. l’ancien pasteur J.D. A. Hugon, en italien, un autre travail
sur la « Chapelle de Rorà ». — Le jeudi
soir, le Synode a entendu les délégués de
diverses Eglises-sœurs: le Rev. docteur
Miller, qui représentait les Eglises presbytériennes d’Ecosse et (en l’absence du
doct. Dykes Shaw) l’Alliance presbytérienne universelle; M. le missionnaire Lageard, représentant la Société des Missions de Paris, et M. Ravazzini, représentant l’Eglise méthodiste épiscopale d’Italie. — Enfin, le vendredi matin, un ser-’
vice de Cène, qui fut présidé par M. Paul
Calvino, assisté de M. C.-A. Tron, a encore réuni dans un sentiment de fraternité chrétienne la plupart des membres
du Synode et de nombreux fidèles de la
Tour et des Vallées.
*
« ♦
Quoique nous ayons publié au grand
complet ce qui a été fait à notre dernier
Synode, nous tenons à reproduire de la
Semaine Religieuse l’excellent article
écrit sur ee sifjet et dû à une plume vaudoise, il n’y a pas de doute.
APPEL A LA PRIERE
du Président des Etats-Unis.
Le président des Etats-Unis a publié le
8 septembre la proclamation suivante,
qu’il avait rédigée lui-même de sa propre
main :
« Considérant que de grandes nations
ont pris les armes les unes contre les autres et que la guerre amène sur les champs
de bataille des millions d’hommes auxquels la politique des gouvernants n’a pas
réussi à épargner un tel sacrifice;
« Considérant que, dans cette occurrence comme dans toutes les autres, c’est
notre privilège et notre devoir de ehercher conseil et secours auprès du Dieu
tout-puissant, en nous humiliant devant
Lui et en Lui confessant nos fautes et notre impuissance à remédier à la situation
actuelle ;
« Considérant que e’est le désir et le
vœu particuliers du peuple des EtatsUnis de servir la cause de la paix dans la
prière, le recueillement et la bienveillance
envers tous;
« En vertu de ces considérants, moi
soussigné, Woodrow Wilson, président
des Etats-Unis d’Amérique, je fixe le dimanehe 4 octobre prochain pour être un
jour de prière et de supplication, et j’invite toutes les personnes craignant Dieu
à se rendre ce jour-là dans leurs lieux de
eulte respectifs pour invoquer dans un
même esprit le Dieu tout-puissant, afin
que, dominant les desseins des hommes,
redressant les choses qu’ils sont impuissants à diriger ou à modifier, prenant pitié
des nations maintenant engagées dans les
tourments de la lutte, leur montrant,dans
sa miséricorde et sa bonté, une issue aux
conflits existants, alors que les hommes
n’en discernent point. Il daigne accorder
de nouveau à ses enfants une paix réparatrice et rétablir, une fois de plus, cette
coneorde entre les hommes et les nations
sans laquelle il ne peut y avoir ni bonheur, ni amitié véritable, ni fruit bienfaisant du labeur et des pensées des hommes en ce monde. Qu’elles demandent
aussi à Dieu de bien vouloir nous pardonner nos péchési notre ignorance de sa
sainte volonté, notre méchanceté et nos
multiples erreurs, et nous conduire, par
le chemin de l’obéissance, à une vision
claire des choses et à des pensées et à des
déterminations qui nous purifient et nous
rendent sages.
« En foi de quoi, j’ai apposé ci-dessous
ma signature et le sceau des Etats-Unis.
« Donné en la ville de Washington le 8"
jour de septembre de l’an de grâce 1914,
139® année de l’Indépendance des EtatsUnis d’Amérique. Woodrow Wilson.
Par ordre du Président: William JenNiNGs — Bryan, secrétaire d’Etat.
N’est-il pas remarquable que celui des
chefs d’Etat qui, dans la crise actuelle,
tient à ses subordonnés le langage le plus
religieux soit le président d’une république où les Eglises sont complètement indépendantes de l’Etat, et que le seul qui
invite son peuple à s’humilier de ses péchés collectifs se trouve être le chef d’une
des rares nations qui sont absolument
irresponsables des conflits qui viennent
d’éclater ?
*
♦ ♦
Aux paroles de la Semaine Religieuse,
nous ajouterons qu’un pays en grande
majorité protestant peut plus facilement
s’unir en prière, comme c’est le cas aux
Etats-Unis. En France, où l’Eglise officielle n’existe pas, on avait aussi demandé
au gouvernement d’établir un jour de
prière, mais Viviani a répondu courtoisement que la liberté était laissée à tous les
cultes.
0 solitaria nube, ne l’intenso
splendore de la sera settembrina,
errante sovra Capri, ne ì’ immenso
sereno, bianca
come it pensiero d’una mente stanca;
seguitando cosi di cieto in cielo
la solinga tua fuga a destra e a manca,
se il buon destino
conducesse l’arioso tuo cammino ^
sovra una stretta valle a piè de l’Alpe,
a te porte de Titalo giaraino...
Ti fermerai 1
...è ta valle del Pellice. Vedrai
infuriar tra i sassi fonde bianche
del fiume: in esse ti rispecchierai l
E pur, queU’onde
bianctie, scorrenti sotto verdi fronde
furono un di Unte di sangue. Orrore
d’un passato funesto 1... Quelle sponde,
« ...dimenticammo,
dicono al viandante,... e perdonammo / »,
Solenni, i monti, tra le nevi eccelse
rispondono a le rive: « Perchè amammo t »,
Ammirerai
1 villaggi risplender sotto i rai,
le case tra i giardini, i verdi prati,
i campi, i boschi,... il tempio ove pregai,
ove la gente
fEterno inneggia in una fede ardente
ed ama, forte d’uno stesso amore,
in una stessa speme !... La silente
placida sera
attenderai. Al par d’una chimera
il sol, morendo, lascierà una luce
di fuoco, e abbraccierà la valle intera I
...Melodiose
note che salgon su da le spumose
onde, volanti a le montagne accese,
ne le regioni eccelse luminose
si fonderanno,
e tutti i cuori a Dio s’innalzeranno l
Sublime sinfonia de fora ardente !
Le nevi stesse, aliar, fiammeggieranno /
...Tu scenderai,
vaga, da’ cieli. Lieve, poserai
sovra il « superbo e triste » Vandalino,
e nel mio nome, forte griderai
al sol morente,
alfonda furiosa del torrente,
a le case, a’ giardini, a’ boschi, al tempio,
al popol che la stessa fede ardente
ha mantenuto:
« Sacra terra di Valdo, io ti saluto / ».
1
Napoli, settembre 1914.
Nelly Buffa«
3
"" 'A
LIBRERIA CLAUDIANA
LETTEBE DI NATALE (en italien).
Le soussigné se fait un plaisir d’annoncer au public chrétien d’Italie, que les
Leiiere di Natale p. v. pour la Jeunesse et
celles pour les Adultes sont à la disposition
des personnes qui voudront bien les demander aux adresses ci-dessous.
Les Leltere di Natale ont pour but d’apporter des souhaits chrétiens à l’occasion
des fêtes de Noël, sous la forme d’opuscules imprimés de huit pages in-4°, largement illustrées, que l’on peut distribuer
gratuitement, en particulier aux personnes qui n’ont point d’amis pour les réjouir pendant les fêtes de Noël. Ces personnes isolées ou privées d’amis peuvent
être des: enfants pauvres, orphelins ou
malades; adultes dans les hôpitaux, ou
bien dans de misérables habitations, les
prisons, les refuges, les asiles, des vieillards, des ouvriers sans travail ou sans famille, de même que ceux qui appartienI nent aux classes sociales qui n’ont jamais
le bienfait d’un culte évangélique public
ou particulier, tels que les cochers, les employés des postes, des voies ferrées, etc.
L’amour chrétien est inventif, et lorsque le chrétien peut disposer d’un moyen
de faire plaisir à son prochain sans joie
et privé des consolations de l’Evangile, il
saura trouver l’occasion de le distribuer,
ne fût-ce que des Lettres contenant des
souhaits fraternels.
Quiconque désire obtenir une provision
gratuite de Lettere di Natale, est prié de
les demander à Miss J. P. Radclifï - Dunkery, Oaklade Road - Tunbridge Wells
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Qui préfère les payer, à raison de 3 frs.
les cent exempl., veuille bien s’adresser à
M.r Edouard Jalla, pasteur - 51, Via Serragli - Florence.
COURRIER ANGLO-AMÉRICAIN.
À Washington est décédée la femme
du Président des Etats-Unis, M.me Wilson. Elle a été, écrit le Congregationalist
de Boston, l’exemple de la femme américaine; elle a gagné l’afíection de tous
ceux qui ont eu à faire avec elle. Elle aimait l’ordre dans la maison; elle s’est
consacrée à sa famille, en élevant ses trois
filles d’une manière admirable. Elle s’occupa des œuvres sociales, en trouvant
encore du temps pour cultiver les beaux
arts. Dans ses derniers jours de maladie
elle se préoccupa de ce qui lui tenait beaucoup à cœur, l’amélioration des maisons,
par trop misérables, de Washington. Le
président des Etats-Unis, D.r Wilson, a
perdu sa vaillante compagne, qui a noblement achevé sa tâche.
— Le président Wilson, dit-on, a offert ses services comme médiateur entre
l’Allemagne et les autres nations en
guerre, mais il paraît qu’on n’est pas encore prêts à faire la paix que, cependant,
nous souhaitons de tout notre cœur.
— Le docteur Kelmann d’Edimbourg,
collègue du docteur Whyte, est parti pour
la guerre en qualité de chapelain.
— Le docteur Makenzie, pasteur presbytérien d’Angleterre, après un ministère
de quelques années à Liverpool, en traversant la Belgique, a été une des victimes de la guerre.
— L’Eglise presbytérienne du Canadá
a 314.832 membres, c’est à dire un gain
de 13.000 membres. Cette Eglise a collecté pour ses différents besoins la somme
d’environ 30 millions. Près de 300.000
enfants fréquentent les écoles du dimanche. 11 y a, en outre, 60.000 amis de la
Bible qui suivent les classes où elle est
enseignée. N’oublions pas que les communiants de l’Eglise presbytérienne des
Etats-Unis s’élèvent à 1.464.000, collectant pour leurs œuvres la somme fabuleuse de 135 millions.
CHRONIOUEVAUDOISE
FOGGIA. M.r le prof. Davit, après un
séjour d’un an à Portoferraio, vient d’être transféré à Foggia, comme professeur
de langue française.
LA TOUR. M.r le pasteur Louis Micol
a prêché son premier sermon, à la Tour,
dimanche dernier, sur les paroles d’Esaïe:
« Me voici, envoie-moi ». Nous souhaitons
à notre jeune collègue une cordiale bienvenue.
— Sachant que le 4 octobre avait été
choisi par les Etats-Unis comme dimanche consacré à la prière en faveur de la
paix, nous n’avons pas manqué, au culte
de l’après-midi, de nous unir à nos frères
d’outre mer.
— Les examens à refaire viennent d’être repris soit au Lycée soit au Gymnase
soit à l’Ecole Normale.
— M.me Schalk, bien connue pour le
zèle qu’elle déploie en faveur des amies
de la jeune fille, des Unions et des Foyers,
vient de passer huit jours à La Tour, où
elle s’est occupée du Foyer que, encore
une fois, nous recommandons de toutes
nos forces.
— Malgré la guerre et les difficultés
que l’on peut rencontrer en chemin, lundi
dernier six demoiselles, cinq desquelles
de notre paroisse, M.lles Gönnet, Maggiore, Romano, Revel et Covarei, se dirigèrent du côté de l’Angleterre; nous
leur souhaitons un bon voyage et, le plus
tôt possible, un excellent retour.
— Riapertura delle Scuole Medie. —
L’inaugurazione solenne del nuovo anno
scolastico, nei nostri istituti d’istruzione
secondaria, Liceo-Ginnasio e Scuola Normale Promiscua, avrà luogo il 19 ottobre corr. alle ore 15, nell’au/a magna.
Terrà il discorso inaugurale il prof. Attilio
dalla, trattando l’argomento: Patria.
Le lezioni incominceranno regolarmente
nei due Istituti il 20 ottobre, alle ore 8.
Il Preside Davide Jahier.
Il Direttore Giovanni Maggiore.,
PARIS. Une lettre de faire part nous
apporte la nouvelle du départ de M. Léon
Meynier, décédé à Paris le 19 septembre,
à l’âge de 71 ans. M.r Léon Meynier, employé pendant longtemps à Paris, dans
une banque, s’était fait une position aisée, et était revenu à la Tour pendant ces
dernières années. Nous le voyions avec
plaisir suivre les cultes d’une manière régulière et s’intéresser à tout ce qui touchait à son église et à son peuple. Frappé
l’année dernière par une paralysie, il fut
rappelé à Paris par sa fille, et c’est dans
sa maison qu’il termina ses jours. Nous
avons encore eu le plaisir de voir M.r Meynier en mal dernier, et il a été vivement
touché de cette attention. Nous exprimons à ses parents de la Tour, de Rivoli
et de Paris, notre sincère sympathie dans
le deuil qui vient de les frapper.
PIAZZA ARMERINA. M.r le prof.
Emanuel Griset, qui a été pendant deux
ans au Pomaret, à l’Ecole Latine, ayant
présenté sa démission à la Table, vient
d’être envoyé par le Ministre de l’Instruction publique à Piazza Armerina, en
Sicile.
ROSARIO TALA. Une lettre que nous
recevons de notre ami M.r Théophile Rostan, nous donne un triste tableau de ce
qui arrive actuellement à l’Argentine. La
saison a été des plus mauvaises et les
pluies, par trop abondantes, ont empêché
les semailles, plusieurs acres demeurant
incultes. Notre frère, cependant, est bien
loin de se laisser décourager et nous l’en
félicitons, car c’est le seul moyen de surmonter les difficultés.
SAINT-ANSELMO (Californie). Tout
dernièrement a eu lieu dans le séminaire
théologique de Saint-Anselmo, l’installation du docteur William Henri Oxtobg
comme professeur d’exégèse pour l’ancien Testament. La réception officielle a
été des plus brillantes. Le doct. Oxtoby,
lorsqu’il était pasteur à Philadelphie, a
visité nos Vallées et est devenu un de nos
plus fidèles amis. Nous faisons bien des
vœux pour que Dieu le bénisse abondamment dans ce nouveau champ d’activité
qu’il vient de choisir.
SAINT-GERMAIN. À la liste des prédicateurs qui ont occupé la chaire pendant l’été, il faut ajouter les noms de MM.
Arias de Milan et L. Marauda de Pignerol. De son côté le pasteur de St-Germain
a présidé les cultes à Pral, à Angrogne, à
Pramol et au Sengle près de la Vachère,
en plein air.
— Le rapport imprimé du Consistoire
à la Paroisse vient d’être distribué aux
familles. Il contient un tableau complet
où, à côté du nom du chef de famille se
trouvent indiqués le nombre des membres de la famille, celui des communiants,
des électeurs, des absents et, enfin, le
montant de la souscription annuelle. La
récapitulation de ce tableau nous apprend que 321 familles se rattachent aux
9 quartiers de la paroisse ; que ces familles comprennent 1447 membres, dont
1008 sont communiants (de droit, sinon
de fait) et 213 électeurs. Le rapport recommande avec raison aux fidèles de
mettre de côté peu à peu et régulièrement l’offrande qu’ils font à Dieu pour le
service de l’Eglise.
SAINT-SECOND. Nous apprenons
que dimanche dernier s’est éteint à StSecond M.r P. Fornéron, régent-évangéliste en retraite. Né à Rocheplate et
ayant embrassé la carrière d’instituteur,
il se consacra spécialement au service de
notre Comité d’Evangélisation. Il a
exercé son activité à Guidizzolo, à Gènes,
à Suse et surtout à Coazze. Notre frère a
travaillé avec zèle et fidèlement, ne s’épargnant pas, soit comme instituteur
soit comme évangéliste. Nous l’avons vu
de très près soit à Gènes, soit à Coazze,
et toujours il nous a fait une excellente
impression. Très consciencieux, il a tenu
à rendre un bon témoignage à son Eglise
et à sa foi. Nous adressons à la veuve et
aux orphelins nos plus sincères condoléances.
Nouvelles et faits divers.
Wasington et une Bible.
Un jour, il y a bien longtemps, aux
Etats-Unis, deux messieurs entrèrent
dans une maison d’humble apparence et
demandèrent à manger. La maîtresse de
maison leur donna de bon cœur le peu
qu’elle avait. Tout en mangeant, les
étrangers remarquèrent un jeune garçon
qui avait l’air triste. « Que te manque-t-il?
Que voudrais-tu avoir ? », lui demandèrent-ils. Il répondit; « Une Bible ». Il désirait la Bible, mais il était trop pauvre
pour l’acheter. Les Bibles étaient chères,
alors. Sa mère lui dit: « Allons, ne te fais
pas de souci. La semaine prochaine, je te
mènerai voir le général Washington ». —
« Mais j’aime bien mieux avoir une Bible
que de voir le général Washington 1 », répondit le jeune garçon. Un des deux messieurs parut fort apprécier cette réponse
et dit: « J’espère que tu aimeras toujours
la Bible autant que cela ».
Le lendemain, l’enfant recevait une
belle Bible, et sur la première page il lisait ces mots: « De la part de George Wa
shington». C’est à George Washington
que, sans le savoir, il avait parlé la veille»
{L’Effort).
IVouyelles politiques
La bataille dans le nord-ouest de la
France continue avec acharnement, c’est
plutôt une série ininterrompue de batailles qui recommencent sur une front de
plus de 500 kilomètres. Les Allemands
gardent leurs positions fortifiées d’où les
Français n’ont pu les déloger. Les Français ont repoussé toutes les attaques, et
bon nombre de localités ont été alternativement prises par les uns et les autres,
toujours avec d’énormes pertes d’hommes.
En Belgique, les Allemands ont pu
rompre la première ligne des fortifications d’Anvers et ils annoncent la capitulation de la ville comme prochaine.
Toute la Belgique serait ainsi dans les
mains de l’ennemi, sans que les AngloFrançais aient réussi à la délivrer. On
croit que presque toute l’armée belge
est enfermée dans la ville.
Dans le quartier oriental on continue
à annoncer des victoires de tous côtés.
Une grande bataille a eu lieu à Augùstow
sur le Niemen, près de la frontière-de la
Prusse orientale. Allemands et Russes
s’attribuent la victoire de ce combat qui
a duré plusieurs jours. On ne saura que
plus tard le nom du vainqueur.
Les Autrichiens continuent à annoncer des victoires. Ils reconnaissent pourtant qu’ils ont dû, dans quelques localités, se retirer devant les forces supérieures des armées russes et avouent qu’une
armée ennemie a pénétré en Hongrie.
Essad pacha est retourné en Albanie,
il est entré à Durazzo avec une petite armée de 8000 hommes, et il occupe tranquillement le palais royal. Pour le moment il est donc le véritable souverain,
et il a reçu les hommages du sénat et des
autorités locales.
La fuite d’un sous-marin construit
dans un chantier de la Spezia pour le
compte de la Russie et gardé sous séquestre en hommage à la neutralité, voilà la
nouvelle sensationnelle du jour. Après 48
heures d’anxiété et d’incertitude on a appris que le navire était en Corse et que
la France le rendra à l’Italie. Il paraît
qu’il s’agit d’un coup de tête d’un exalté,
un ex-officier de marine employé au chantier de construction, qui voulait à tout
prix pousser l’Italie à combattre à côté
des puissances de la Triple Entente. '
E. L.
Direzlooe superiore delle Poste e del Telegrafi di Torieò.
Nel pubblico interesse prego vivamente
la cortesia della S. V. Ill.ma df volere far
pubblicare nel pregiato giornale da Lei
diretto, ehe dal 1° corrente mese sono
stati provvisoriamente chiusi gli uffici
italiani postali stabiliti in Turchia.
La corrispondenza, i pacchi ed i vaglia,
diretti in Turchia, saranno d’ora innanzi
trasmessi e tratti sugli uffici postali ottomani. Il Direttore Superiore.
G.-Â. Tboh. Directeur-retÿoniabk.
Le 5 courant, à 3 heures de l’après-midi
Madant EMMÏ COCOROi-HUMBERT
jeune épouse et mère, était ravie à l'affection de sa famille.
Le mari GUIDO, la fillette CARMEN,
les familles COCORDA et HUMBERT,
ont la grande douleur d’en faire part
aux nombreux parents et amis.
Luserne Saint Jean, ^ Octobre 1914.
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Capitale depositato L. 181.000.000 su 212.000 libretti - Fondo di riserva L. 26.600.000.
SEDI E SUCCURSALI FUORI TORINO; Acqui - Agliè - Almese - Alpignano
- Aosta - Avigliana - Barge - Bene Vagienna - Bricherasio - Busca - Bussoleno - Caluso
- Canelli - Carignano - Carmagnola - Casale Monferrato - Caselle Torinese - Castellamonte - Castelnuovo d’Asti - Cavallermaggiore - Cavour - Chàtillon - Cherasco - Chieri
- Chivasso - Cigliano - Ciriè - Cocconato - Corio - Crescentino - Cumiana - Cuorgné Dogliani - Dronero - Gassino - Gattinara - Ghemme - Giaveno - Ivrea - La Morra - Lanzo
Torinese - Leynì - Livorno Piemonte - Mede - Mirabello Monferrato - Mombercelli Moncalieri - Montechiaro d’Asti - Montiglio - Moretta - Nizza Monferrato - Orbassano
- Oulx - Ovada - Paesana - Perosa Argentina - Piossasco - Poirino - Pont Canavese Pont Saint-Martin - Racconigi - Revello - Rivarolo Canavese - Rivoli - Romagnano Sesia
- R. Giorgio Canavese - Santhia - Settimo Torinese - Sommariva Bosco - Strambino Susa - '1 ORRE PRLLICE - Trino - Valperga - Venaria Reale - Venasca - Verrès Verzuolo- Vignale - Vigone - Villafranca Piemonte - Villanova d'Asti - Volpiano.
Sede Succursale di Torre Fellice, Piazza Cavour, 7 - Casa Aruoletto.
L’Ufficio è aperto nei giorni di Mercoledì - Venerdì - Sabato e Domenica.
»,
8.
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI:
Apertura di libretti noininativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3 netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti a Risparmio Ordinario con RAPPREbENTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornabero
di L. 100, sui quab viene corrisposto l’interesse del 3,50 netto da imposta.
Apertura di bbretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito frut
4.
tiferò di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l'interesse del 3 netto da imposta.
a.
O
Apertura di libretti nominativi, con deposito di somme non inferiori alle L. 5000,
vincolati almeno per un anno, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50
netto da imposta.
Deposito di titoli in amministrazione : La Cassa accettad ai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’importo sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTÌB AI
titolari di libretti di piccolo risparmio sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
7. In tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che presso tutte le
Succursali fuori Torino, si rilasciano a richiesta, invece del denaro, degb chèques
girabili, pagabili presso qualunque Sede dell’ Istituto e presso altre Casse di
Risparmio d’Italia.
». Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. TaU cassette vengono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
di risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L. 3.
LA CASSA INFINE FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l’invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
Il Presidente II Direttore Generale
C. FERRERÒ DI CAMBIANO Franco Franchi
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Al CAPELLI BIANCHI ED ALLA BARBA IL COLORE PRIMITIVO
E un preparato speciale indicato per ridonare alla barba ed ai capelli
bianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza
senza macchiare nè la biancheria, ne la pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un’acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e della barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessìbili, morbidi ed arrestandone la
caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna
e fa sparire la forfora. — Una sola bottiglia
basta per conseguire un effetto sorprendente.
ATT ES-T ATTO
Signori MIGONE <S C. — Milano
Finalmente ho potuto trovare una preparazione che
mi ridonasse ai capelli ed alla barba il colore primitivo,
la freschezza e la bellezza della gioventù senza avere il
minimo disturbo nell’applicazione.
Una sola bottiglia della vostra Anticanizie mi bastò ed ora non ho un solo pelo bianco.
Sono pienamente convinto che questa vostra specialità non e una tintura, ma un’acqua che
non macchia nè la biancheria, nè la pelle ed agisce sulla cute e sul bulbi dei peli facendo
scomparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici del capelli, tanto che ora eia!
non cadono più, mentre corsi il pericolo di diventare calvo. PEIRANI ENRICO
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