1
Compte-courant avec la Poste.
Année XXXIV. X. 24.
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On s’abonne: Au bureau d’Administration ■ Chez M>[. les Pasteurs ^ et à j Timp. Besson à Torre Pellice. L’ab_oniiement se paye d’avance.
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S’adresser pour la Rédaction à M.
N. Tonni, prof., Torfe Veilicé et
pour TAdmiiiistratiou à M. Jean
Jalla, prof-. Torre reUice.
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L’BOHO
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serea tiinoins- \iit. 1,3. Suivant la viu'itéavee la cliariti. Kpli. TV, 13. Que tan rógne vienne. Matt. VI 10.
Sommaire ;
Communication — Echos de la semaine —■
En Angleterre — Nouvelles et faits divers
— Evangélisation — Chronique — Bibliographie — Informations — Revue Politique — Annonces.
lUJJ
Les examens d’admission en première année du Collège et de l’Ecole
supérieure auront lieu le lo juillet dès
7 heures du matin.
Les examen.? d’admission et de
promotions aux autres classes commenceront le 3 juillet à la même
heure.
Torre Pellice, le 14 juin 1890.
Le Directeur
Alex. Vina y, prof.
Echos de la semaine
I-undi matin à ii h. un bateau partait de Christiania, salué paites acclamations d’une foule énorme
par les salves des forts qui défendent la capitale de la Norvège,
t-e bateau s’ appelle la títdlu Dotare,
et r homme qui était 1’ objet d’une
démonstration si imposante et si cordiale en même temps, est un jeune
prince italien : c ’ est le duc des
Abruzzes, qui, après avoir fait un
grand voyage autour du monde, après
avoir accomiDÜ avec un plein succès
l’ascension d’une haute montagne de
l’Amérique du Nord qu’ aucun pied
humain n’ avait foulée avant lui, a
voulu pour.suivre courageusement ses
exploits pacifiques par une expédition
dans les mers polaires.
Il e.st beau de voir employer à de
si nobles entreprises la richesse et
tous les moyens que donnent le .rang
et les plus hautes influences. Ceux
qui ont visité la Stella Polare sont
unanimes à admirer les soins minutieux et intelligent.? avec lesquels
l’expédition a été préparée jusques
dans ses plus petits détails ; rien n'a
été négligé pour assurer, humainement parlant, le succès de 1’ entreprise. Ce que nous n’ admirons pas
moins, c’est la sollicitude que le duc
a montrée pour tous ceux qui composent l’expédition. Non seulement il
a pensé à tout ce qui pourrait leur faire
trouver moins longues les journées et
surtout les nuits dans ces froides régions (entre autres choses, il les a largement pourvus de livres), mais il a
voulu pourvoir à leurs familles eq
2
— 186
cas de malheur. Les italiens ont été
assurés auprès d’une compagnie italienne et les suédois ou norvégiens
(pour loooo couronnes chacun) auprès d’une compagnie anglaise. Pour
ces derniers seulement il a dépensé
12.500 couronnes.
Un salut au vaillant prince et un
souhait cordial pour l’heureux succès
de l’entreprise.
N. T.
J’aurais dû vous envoyer cette
correspondance depuis longtemps ,
mais j’en ai été empêché surtout par
mon humeur voyageuse qui ne m’a
pas permis de recueillir mes idées
plus tôt sur ce sujet. J’avais indiqué
dans ma dernière lettre le danger du
litualisme ; depuis lors on a marché
bien vite et il s’est fait beaucoup de
besogne. En effet, si le Protestantisme, piqué au vif, s’est recueilli
d’une manière merveilleuse, le Ritualisme, guidé par l’audace de Lord
Halifax a enfin démasqué ses batteries en affirmant qu’ il n’y a point
eu de Réforme au 16“ siècle et que
par conséquent l’Eglise a le droit de
se diriger par elle-même sans la
surveillance de l’Etat, et en proclamant effrontément que la Messe ,
la Confession, la prière pour les
morts, la régération par les sacrements sont indispensables comme
r expression de l’Eglise Catholique.
Au moins c’est clair. Qu’arrivera-t-il ?
L’avenir est entre les mains de Dieu
qui saura prendre soin de sa cause.
En attendant, le parlement s’est ému
et a voté une loi de blâme contre
les intransigeants ; d’un autre côté
les laïques s’organisent d’une manière formidable,n’ayant pas confiance
dans les Evêques, et les prochaines
élections se préparent au cri de «No
Popery» et «Protestantisme». Well
done, well doue, j’ajoute de grand
cœur. Il n’y a pas le moindre doute
sur l’issue .finale qui sera une grande
victoire pour les enfants de Dieu et
sa cause ; le résultat sera un réveil
puissant de la vie religieuse des
Eglises.
Le grand évènement de l’année a
été la célébration du centenaire de la
C. M. S., la société des missions la
plus puissante et une des mieux organisées. — Il y a tout juste cent
ans, quelques serviteurs de Dieu se
réunirent comme on secret, et après
avoir prié Dieu décidèrent d’attaquer
les forteresses du paganisme. Il y eut
alors de 1’ opposition de la part
des dignitaires de l’Eglise. Quand on
est mort, on n’ aime pas la vie chez
les autres, et ces prélats à cœur étroit
et égoïste ne comprenaient rien à
cet élan du cœur pour le salut des
âmes. Malgré cela le mouvement s’est
accentué, les chrétiens sentirent leur
responsabilité vis-a-vis des payens et
aujourd’hui la gloire de l’Angleterre
n’est 'pas dans le commerce, du reste
très., florissant, dans l’armée bien organisée, dans l’empire si vaste, mais
dans cette armée de soldats de
Christ qui vont à la conquête des
âmes. Cette gloire est si évidente, que
lors du centenaire, les Archevêques
et les Evêques ont voulu y avoir
leur part, peut-être trop facilement
accordée, ce qui a froissé bon nombre des amis les plus fidèles et dévoués de l’œuvre. — N’importe, tout
cela est passager, et le Ch. M. S.
sera toujours le secret de la force
de la vie des Eglises. Enfants, petits
et grands, s’y intéressent, et les résultats obtenus sont la preuve la
plus évidente de la vitalité du protestantisme dans l’Eglise Anglicane.
Quel beau résultat ! Au delà de
250000 membres arrachés aux ténèbres ; un budget de sept millions,
des milliers d’ouvrier Européens et
Indigènes ! Voilà la gloire d’Angleterre, sa puissance et sa force ; voilà
un des secrets de ce qu’elle est.
C. A. TroN.
3
nr
187
louYelles et faits divers
Le jubilé de M. Appia.
Nous lisons dans le Témoignage :
A la Rédemption, à 4 heures, (i) on
célébrait le vingt-einquième anniversaire de M. G. Appia, comme pasteur
de cette église. Fleurs et couronnes
de verdure, nombreuse assemblée,
de paroissiens et d’amis, discours
chaleureux, chants du chœur, chants
de l’assemblée, tout a concouru à
donner un caractère intéressant et
touchant à cette réunion. Les collègues de M. Appia MM. Kuhn et
Lods. ont d’abord pris la parole.
Après eux, M, Bœgner a parlé au
nom de la Société des Missions ;
M, Pons, au nom de l’Eglise des
vallées vaudoises, toujours chères
au souvenir et au cœur de notre
ami; M. Th. Monod a récité une
poésie composée par lui, d’une belle
venue et qui, par un mot heureux,
caractérise bien la personnalité de
M. Appia : « Un volcan soun la neige »
M. S. Berger auquel on est, en
grande partie, redevable du succès
de cette fête, a remis à M. Appia
un album avec reliure artistique et
contenu des plus variés : morceaux
de musique, photographies, dessins,
poésies et innombrables signatures
des amis proches ou éloignés, qui
ont eu à cœur de donner à notre
collègue une marque visible de leur
affectueux souvenir.
M. Appia, très ému, a répondu à
tout ce qui lui avait été dit d’aimable
et de doux au cours de cette séance.
A ces témoignages d’affection et de
reconnaissance, il a répondu en énumérant toutes les raisons qu’il avait
de se reconnaître comme un grand
« débiteur » à l’égard de Dieu et des
hommes.
Notre collègue sait les sentiments
de respectueuse et d’affectueuse sympathie qui sont dans le cœur de tous
{!) dimanclie i juin.
les rédacteurs de ce journal. Qu’il
en reçoive ici l’expression publique
et que les vœux qui lui ont été
présentés avec tant de sincérité, se
réalisent. Que Dieu le conserve longtemps encore à l’affection des siens
et à celle de l’Eglise à laquelle il
a voué un filial attachement.
France. — Le 14 mai, M. Lucien
Charbonnel a fait scs adieux à .ses
paroissiens d’Arvieux en Queyras,
qu’il quitte pour répondre a l’appel
de l’église de S. Laurent du Gros.
Son successeur, M. Mazauric-Porchère vient d’être consacré par le
synode des Alpes et Jura, à Ferney
( Ain ),
— Le Synode officieux des Eglises
réformées de France s’est ouvert
mardi 6 courant. Il est composé
d’une centaine de membres. M. le
professeur Doumergue a été nommé
modérateur (président), M. Pons y
assiste comme représentant de l'Eglise vaudoise.
Hollande. Le consistoire wallon
de Zwolle a adressé vocation à M,
le pasteur Nicodème Nardi, ancien
pasteur wallon à Leyde, actuellement
en résidence à Genève.
A Venise les cultes sont bien fréquentés le dimanche, la semaine et
au sein des familles, par la grande
majorité des membres de l’église.
Trois nouveaux frères ont été admis
à Pentecôte. I.es membres de la
société de coûture visitent les malades,
secourent les pauvres, s'occupent de
l’arbre de Noël et des enfants de
l’école du dimanche et so rendent
utiles d’autres manières encore. Cette
année ils ont ajouté à leurs autres
œuvres un bazar qui a produit 475 fr.
nets. Une vieille femme qui a atteint
le bel âge de 8g ans vit depuis 15
ans dans une petite ville de la Vénétie où elle est seule évangélique.
Elle ne cache point sa foi, mais elle
4
188 —
en parle avec conviction et avec
modestie toutes les fois qu’elle en
a l’occasion.
Elle est estimée par toute la population et presque chaque jour elle
reçoit la visite de quelque catholique
romain content de passer quelques
instants de bonne conversation avec
la vieille « nonna> (grand maman)
comme on l’appelle.
Cette bonne vieille a exprimé plus
d’une fois le désir d’aller s’établir à
Venise. «Je sais bien, dit-elle, que
je ne pourrais ni voir ni entendre
( elle est aveugle et presque sourde )
mais je me sentirais entourée par
des frères et par des sœurs et cela
me ferait tant de bien». Son mari,
mort dans la foi évangélique, repose
dans le cimetière communal. Selon
la coutume prise du paganisme, les
catholiques romains allument, le jour
de la fête des morts, des cierges sur
la tombe de leurs bien-aimés. Toutes
les tombes avaient des cierges excepté celle du protestant, et quelques
catholiques offrirent de mettre un
cierge sur celle-là aussi.
— Non, non, dit la vieille, mon
mari n’en a pas besoin ; il a dans
le ciel de bien plus belles lumières
que cela.
Le curé lui-même estime notre
sœur et la donne comme exemple à
ses ouailles dans ses prêches. « Si
vous qui êtes de la vraie église, leur
disait-il un jour, observiez votre
religion comme elle observe la sienne
les choses iraient beaucoup mieux »
Ce bon curé, rare dans son espèce,
alla un jour jusqu’à faire demander
à la bonne vieille si une de ses
visites lui serait agréable.
— S’il vient me voir en ami,
répondit - elle, il est le bienvenu ;
mais s’il veut me parler de sa religion, il perd son temps et il vaut
mieux qu’il reste chez lui.
— Quel grand homme que le
pape I disait l'autre jour une femme
dans, la basilique de . S. Pierre à
Rome ; quel génie !
— Je crois bien ! lui répondit une
voisine. Pensez que l’on dit que
c’est le pape qui a écrit tous les
manuscrits qui se trouvent dans la
bibliothèque du Vatican !...
— Pardon Madame, répondit un
moine qui avait entendq, ce n’est
pas le pape qui à écrit tous ces
manuscrits, mais on le dit pour le
faire croire aux protestants....
L’Itcdia Evangdica nous apporte
les nouvelles que voici: Le jour de
Pentecôte i8 nouveaux membres ont
été reçus dans l’Eglise Vaudoise de
Rome, 11 dans celle de Païenne,
5 dans celle de Naples, 3 dans celle
de Venise et un dans celle de Rio
Marina. C’est le sixième que l’on
reçoit dans l’année à l’île d’Elbe et
il s’agit d’une jeune fille d’origine
catholique romaine comme du reste
les 5 autres, qui a rencontré pour
cela beaucoup d’opposition chez ses
parents qui ont fini par se rendre à
ses instances.
Elle faisait partie depuis quelque
temps de l’Union chrétienne de jeunes
filles, et à peine fut-elle admise que
les autres jeunes filles l’entourèrent
et" lui souhaitèrent la bienvenue dans
l’église en l’embrassant. L’Eglise rend
un bon témoignage à son pasteur
M, Rivoir et à Madame pour les
bons soins qu’ils donnent à l’Eglise
et aux écoles.
E. B.
lomspondanGe d’icossG
Eilimljoiirg-, 1 juin 1899.
Cher Eedadeur^
Les assemblées annuelles sont closes.
Edimbourg a été rempli pendant quelques semaines par des messieurs en
noir et des dames élégamment mises,
venus de tous les coins du pays.
Il ne s’est rien passé, dans les synodes des Eglises Libre et Etablie,
qui puisse intéresser vos lecteui’s italiens, sauf le grand pas en avant fait
5
— 189 —
par l’Eglise Libre vers l’union avec
les Presbytériens Unis. Cette discussion occupa presque tout un jour,
et la motion favorable à l’union fut
votée par 5ti5 voix contre 38.
Le Principal Rainy, au milieu de
l’enthousiasme général, déclara que
l’Union so ferait, malgré tous les obstacles. La Commission spéciale pour ce
sujet eut son mandat confirmé pour
poursuivre les négociations, et faire
voter l’union par les églises. On pense
pouvoir définitivement conclure l’Union
en 1901.
Le modérateur du synode de l’Eglise
Etablie était le doct. Pagan, de Botliwell,
et de celui de l’Eglise Libre, le docteur James Steward, de l’Institut missionnaire de Lovedale, dans l’Afrique
Méridionale.
Los deux Eglises avaient des résultats encourageants à enregistrer,
surtout pour la libéralité chrétienne.
La collecte pour le Fonds de Soutien
de l’Eglise Libre a dépassé 2.50,000
francs. Le nombre des membres d’églises a augmenté, mais celui des
élèves des écoles du dimanche est eu
diminution, ainsi que celui des candidats au St. Ministère.
Les relations entre l’Eglise et l’Etat
ont été considérées sous des points
de vue bien différents dans les deux
assemblées. L’Eglise Etablie demande
au gouvernement de prendre partout
des mesures pour sa défense. L’Eglise
Libre a, une fois de plus, ' exprimé le
désir de voir cesser ces relations et
que l’Eglise de Christ soit enfin libre
de toute entrave gouvernemontalo.
Présentement, la question n’ est pas
brûlante en Ecosse ; elle n’est qu’une
question politique mais elle peut surgir
de nouveau à F occasion de nouvelles
Elections Générales.
Une large place a été faite aux
œuvres de mission iutérieurc et étrangère. C’est un bon signe ; car l’église
qui ne pense qu’ à elle-même en négligeant les masses qui l’entourent et
les millions de païens n’a que l’apparence de vivre. L’Eglise Etablie aussi,
qui est bien en arrière de ses sœurs
à cet égard, se met graduellement sur
cette voie.
Le député de votre Eglise, M. J.
P. Pons, modérateur, adressa aux deux
assemblées sa parole fervente, entraînante sur votre œim’e d’évangélisation
en Italie.
Le .synode de l’Eglise Libre entendit
aussi le Docteur Ilobertsoii, pasteur à
Venise, et décida de se charger de sou
œuvre.
De nobles discours dos Modérateurs
formèrent la clôture des deux assemblées en résumant la besogne que
chacune avait pu faire.
Votre dévoué
R. M.
diîîIoXiQiiii
— Société de !a Paix. — Dimanche à i heures a eu lieu au Collège
l’Assemblée générale annuelle de la
Société de la Paix. Le président, M.
l’avocat Giretti, a donné un compterendu intéressant du travail accompli
par la Société pendant l’année écoulée,
année mémorable surtout par la visite
des délégués du Congrès de Turin.
Le secrétaire-caissier M. Emile Eyuard
a présenté le rapport financier. Le
président lit une lettre circulaire du
Bureau international, demandant le
concours pécuniaire des sociétés pacifiques pour un pavillon de la Paix
à la grande exposition de 1900 à
Paris. On vote une contribution do
50 francs., que le Conseil de direction
aura la faculté d’augmenter si les fonds
de la société le permettent. MM. On.
Revel et Em. Eynard sont confirmés
comme membres du Conseil de direction, et l’on nomme M. El. Costabel
à la place de M. Pittavino, démissionnaire.
Suit un entretien sur les moyens à
employer pour intéresser davantage la
population au but de la Société et
étendre la propagande pacifique. On
conseille les conférences, les articles
6
190 —
dans les journaux, surtout les journaux quotidiens, et les pétitionnements
ou souscriptions publiques d’adhésion
aux principes professés par la Société,
pétitionnements qui se font sur une
vaste échelle en Angleterre et dans
les pays Scandinaves et qui y obtiennent des centaines de milliers de signatures. On voudrait aussi qu’ il y
eût dos personnes spécialement chargées de percevoir les contributions des
sociétaires, car dans cette société comme
dans beaucoup d’autres chez nous, les
membres ne pèchent pas par excès
d’exactitude. Il y en a plusieurs qui
doivent encore leur contribution de
1896 et 97. Quant à ceux qui n’ont
pas encore payé celle de 1898, ils sont
légion.
La société compte 196 membres
inscrits.
Elections communales — C’est le
25 courant que les électeurs de nos
différentes communes seront appelés
à remplir un des devoirs les plus importants de notre vie civile et administrative.
Il serait superflu d’insister sur l’inportance de ces élections surtout dans
les circonstances présentes. Il ne s’agit
plus, comme par le passé, de nommer
un cinquième des conseiller; c’est la
moitié du conseil qu’il faut renouveler.
Et il n’y aura une autre élection que
dans trois ans. En outre plusieurs
communes vivent encore sous l’ancien
régime en ce qui regarde la nomination
du syndic ; elles n’ont pas encore fait
usage du droit que la loi leur a accordé de l’élire elles-mêmes, par le
moyen du conseil qui les représente.
Elles ont encore celui qu’elles ont
reçu d'en haut il y a bientôt quatre
ans; et l’on sait dans quelles conditions plusieurs de ces nominations ont
été faites, et quelle part y ont eue
les intrigues de quelques personnages
influents désireux de s’assurer partout
un appui pour arriver ■ à leurs fins
ambitieuses. Un des premiers actes
du nouveau conseil sera l’élection du
phef de la commune ; au corps électoral
de lui donner une indication qui puisse
le guider dans le choix.
Hous n’avons, pour aujourd’hui du
moins, qu’un seul conseil à donner
aux électeurs, c’est de n’accorder leur
vote qu’à des hommes d’une honnêteté
et d’une intégrité éprouvées. Il arrive
trop souvent qu’o'n se laisse séduire
par l’apparence et qu’on appelle aux
charges publiques les plus importantes
des hommes moralement peu dignes
de confiance, parce qu’ils passent pour
habiles dans les affaires. Cela ne devrait pas être.
Nous souhhitons à tous nos corps
électoraux le bonheur de trouver des
candidats qui soient avant tout des
hommes de caractère et d’une droiture éprouvée, et le courage de ne
nommer que de tels hommes, lors
même qu’ils devraient pour cela laisser
tomber ceux qui passent pour les plus
habiles.
Une nouv^e Reme. — Elle a pour
titre La Revue Maurice. Elle
paraît à Genève, chez Reymond et
C ie Editeurs, le 15 et le 30 de chaque mois. Prix du numéro, 0,25 cent,
abonnement, 6 fr par an, 3 fr. par
semestre.
La Revue Maurice est un
journal populaire qui s’adresse à
toutes les classes de la société. Elle
se propose «de toucher aux questions
agricole, industrielle et sociale, de
présenter la morale et la religion
dans leurs grandes lignes immuables;
d’intéres.ser l’imagination, de développer le raisonnement, de former
le jugement de ses lecteurs.... Enfin,
et surtout, elle cherchera à jeter les
jalons d'un rapprochement, d’une
confraternité entre les humbles et
les grands, à tracer un sillon où
elle sèmera les graines destinées à
lever en moissons saines et nourrissantes. »
Le programme est assurément fort
7
1»
- 191
attrayant, et le premier numéro, que
nous avons sous les yeux, montre
bien que les fondateurs ne veulent
pas nous faire de vaines promesses.
Il y a de petites nouvelles, de la
biographie, de la morale pratique,
de la poésie, de la musique, des
articles qui touchent à l’industrie, à
l’histoire naturelle, à la mode etc.,
le tout écrit dans un langage simple
et populaire qui n’a rien de la lourde
pédanterie de l’école. En un mot, ce
numéro, et par la bonté et la variété
des articles, et par les noms dont
ils sont signés (H. Etienne, C. Wagner, Virgile Rossel, G. Secretan etc.)
et, ajoutons-le, par la beauté des
nombreuses illustrations, nous fait
présager un heureux succès pour la
Bevile Maurice. Nous le lui souhaitons.
N. T.
Cuore ed azione a benefizio
delle Industrie e del Commercio.
Riflessioni e proposte di Vincenzo
Palmili, direttore del giornale « La
Lega ». Milano, stab. L. Favero e C.,
1899. — Prezzo I lira.
Revue Politique
A la Chambre, l’Extrême Gauche poursuit,
fivec succès malheureusement, sa campag-ne
d’obatrnotionisme ; MM. Ferri, Colaianni et Morgari sont passés maîtres dans l’art d’assommer
leur prochain par des discours interminables,
voire même par la lecture d’articles de journaux.
La patience de l’assemblée est ainsi mise à
une rude épreuve, et il ne faut pas trop s’étonner si un beau jour la présidence va prendre
des mesures que tout le monde regrettera et
tout particulièrement messieurs les radicaux.
Le moyen de faire de la bonne besogne avec
un pareil système ! La discussion du projet des
mesures politiques en est tonjours' au premier
article ; l’examen du budget de la guerre soulève une moins vive opposition, mais il ii’avanee pas comme on le souhaiterait.
Le ministère à présenté le projet de la loi
pour l'exercice provisoire pendant six mois et
uous aurons par conséquent, très prochainement un vote politique de la plus grande importance. Si la loi est votée nous devron.s cette
nouvelle irrégularité administrative et politique à l’Extrême. Ganche, la vraie responsiible
des iucouvéuients qui en résulteront.
Les libéraux de bon aloi n'ont pas lieu de
se réjouir du résultat des élections administratives de dimanche dernier à Milan, Turin
et Gênes. A Milan et à Turin les radicauxsocialistes, fortement organisés, ont triomphé
presque sur toute la ligne en administrant aux
libéraux apathiques une de ces raclées qu’iis
n’oublieront pas de si tôt. A Gênes c’est la
liste cléricale qui a réuni la majorité des suffrages. Si au moins la leçon servait à quoique
chose !
En France, les choses ne vont guère mieux
que chez nous. La rentrée de M. Zola, la
liberté provisoire du colonel Picquart, la prochaine arrivée de Dreyfus sont, il est vrai,
tout autant de faits réjouissants. L’imposante
manifestation dont M. Loubet a été 1' objet
dimanche dernier aux courses de Longchamps,
où il a été acclamé sans discontinuer par une
foule nombreuse, semblait vouloir rassurer les
amis de la république et du Gouvernement.
Mais voilà que ce dernier est accusé à la
Chambre d’avoir provoqué des désordres par
les mesures de police exceptionnelles qu’ il avait
prises. Sur ce, l’assemblée repousse par 321
voix contre 173 un ordre du jour de confiance
dans le Gouvernement. Le Ministère est donc
tombé. Mauvais symptôme, sourtout dans un
moment on il semble que tous les bous patriotes auraient dû se grouper autour du Cabinet qui avait enfin voulu le triomphe de
la justice. Après cela il n’est plus permis de
s'étonner de rien: noua apprendrions demain
que M. Picquart a été nouvellement écroué
et que Dreyfus a été déclaré coupable par
le conseil de guerre de Eennes, que nous n’en
serions pas surpris outre mesure.
h
Nous recevons du percepteur de la Tour '•
Col 18 corr. scade la terza rata per il
pagamento delle Imposte Dirette e Fuocatico
c Camera di Commercio. Come pure col .30
Giugno scade il tempo utile tollerato dall’Esattore per il pagamento delTintiera imposta
annuale senza multa.
Spirato tale termine il contribuente sarà
passibile di multa sulle tre rate scadute
Agriculture
Plusieurs agriculteurs de la vallée
ont entrepris cette année de petits
essais de culture avec des engrais
chimiques fourni par la Société vaudoise d’Utilité publique, et j’espère
qu’ ils auront lieu d’être satisfaits,
comme le sont déjà ceux de Bobi
qui ont fait l’essai sur les prés.
8
192 —
Ces engrais peuvent se répandre
après le premier ou le second foin
et sont d’un effet immédiat, ainsi
que en rechaussant les mais et les
ceps. Ceux qui désirent de ces engrais et des renseignements peuvent
s’adresser à M. Geymet de Pralafera
qui tient un dépôt à la Tour auprès
de son frère à la Ciapera, sur le
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che è il Giornale il meglio informato
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Coloro che si abbonano alla Gazzetta
del ropolo direttamente al suo ufficio
d'umminiatrazione in Torino, o con vaglia o con
cartolina-vaglia, hanno diritto :
1. Alla Gazzetta del Popolo della Boinciiica,
settimanale, illustrata ;
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Gazzetta del Popolo si è assicurata la primizia di uu
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Inoltre diamo ai lettori la lieta notìzia che la
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