1
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Alleinaj^^ne, Antfit'lie-Hontîrîe.
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Vienne . . . P'r. 3
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Chez MM. les Pasteurs; et à
. l’imp. Besson à Torre Pellicc.
L’abonnement se paye d’avanee.
27 Avril 18DS)
Année XXXIV. N. 17.
Nümèfôi sèpavfts demandfts avant
le tirage. 10 ceniimee chaeun.
Aniinricffi: 20 ceutimes par espnee
lie ligne pour 1 fois — 1» tientimes de 2 à S fois et 10 ceu*
times pour 6 fois et au dessus.
S’adresser pour la Rédaction à M.
N. Tourn, prof., 7'orre Vellice et
pour rAdmiiiistratlon à M. Jean
Jalla, prof., Toyre IWine.
I Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du corn«
meuceineiit de l’année.
L’BOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous iniî serflz tiiïioins. A,:t. i, il- Suivant la vérité avec la ûhavité. Epli. iV, 15- Que ton réiîne vienne. Matt. VI 10.
Soimnaii*e :
Echos (le la REiiiaine Une jolie fête —
Noli(;e autohiogiiii)hii|iie — ('hvoiiiqne
Vandoise — Nouvelles et laits divers —
lu'ormatifins — Revue, Polititiue — Souscriptions — Annonces.
Echos dB la semaine
Dois-je l’avouer? ce fut d’abord avec
uii plaisir mal dissimulé que je lus
dans les journaux la nouvelle que
les joueurs de la loterie nationale
avaient réussi, par de nombreuses et
grosses viiu'ite a tirer en une .semaine
deux millions des caisses de l’Etat.
Ce n’est pas la bonne chance de ces
benjamins de la fortune qui causait
ma satisfaction, car il est rare que
les hommes sachent employer d’une
manière utile et sage l’argent acquis
à si peu de frais, surtout si ces hommes sont des joueurs. Mais je souhaitais en moi-même que notre ti'ès
digne gouvernement eût beaucoup
de surprises de ce genre. Peut-être
alors se demanderait-il s’il ne vaudrait pas mieux renoncer à une institution qui, à la vérité présente
l’avantage, qu’ on ne saurait jamais
payer trop cher, d'enrichir le trésor
de plusieurs dizaines de millions par
an, mais qui a l'inconvénient d’être
parfaitement immorale, puisqu ’ elle
entretient et favorise ouvertement
quelques-uns des vices qui contribuent le plus sûrement à la ruine
morale et matérielle d’un peuple.
Hélas ! j’ai dû bien vite me convaincre que ce n’ était pas le gouv'ernement qui y perdait. Dès que
l'heureuse nouvelle s’est répandue, tous
les pauvres gens qui ont pu se procurer quelque.s sous ont voulu profiter
de r occasion pour faire fortune à
leur tour, et les botteghini ont été à
la lettre pris d’assaut. A Gênes, où
il y avait eu les grosses vinrite, la
foule des joueurs était telle que pour
modérer son impatience et maintenir
l’ordre on a dû requérir non seulement tous les agents de police et
les carabiniers disponibles, mais même
les douaniers. Qui en a le plus profité (après le gouvernement, bien
entendu) ce sont les filous, qui ont
fait en cette occasion d’excellentes
affaires.
La proiwida institution nationale
ne court donc aucun danger. Le gouvernement continuera à la maintenir
et s’efforcera de la faire rendre le
plus possible, c’est-à-dire qu’ il fera
tout ce qui dépend de lui pour que
le nombre des joueurs aille toujours
en augmentant. Et c’ est ainsi que
2
— 130 —
l’on fait l’éducation du peuple. Oh !
quand viendra-t-il le jour où une
voix puissante et indignée s’élèvera
d’un bout à l’autre de l’Italie pour
flétrir une telle institution et le système de gouvernement qui la maintient !
N. T.
Une jolie fête
Il pleuvait Mercredi dernier, oh !
il pleuvait..., nous a-t-on dit, comme
le jour où M. Bonnet fut installé, il
y a vingt-cinq ans, pasteur à Angrogne, De toutes les cimes, depuis
r Infernet à Rocciamaneod, c’ était
une seule averse.... symbole de bénédiction ! Et l’auditoire qui se pressait, vers les 10 h. a, m. de ce jour,
dans le temple de St. Laurent, avait
tout l’air d’en être persuadé, tant
les visages étaient souriants comme
pour une grande fête. A droite et à
gauche, les membres de la paroisse ;
au centre, le chœur de la jeunesse ;
d’un côté et de 1’ autre de la chaire,
les enfants des écoles avec leurs drapeaux. Et courant de tous les côtés,
pour que tout procède avec ordre,
le cher pasteur du Serre, qui avec
« son’ aide semblable à lui», a été
l'âme et la cheville ouvrière de cette
démonstration affectueuse.
Point d’invitations officielles, car
il s’ agissait d’une fête de famille ;
ceux qui s’en sentaient membres,
étaient les bienvenus.
A lo h. i\2,le Consistoire se rend
à la Cure et dit à M. Bonnet, aussi
surpris que confus : « Tant de fois
vous nous avez dit ; Allons au temple ; venez-y vous aujourd’ hui ! »
Quand il arrive, tout le monde se
lève, et plus d’une paupière se mouille,
car il y a, dans cet accueil silencieux
autant de simple éloquence que de
vraie solennité. Les vieilles voûtes du
beau temple de 1555, retentissent d’un
chant plus vigoureux et entraînant
qu’elles n' ont T habitude d’en en
tendre ; on sent que M. Bertalot n’a
pas eu de^peine à dresser « sa cappella ». Puis, une prière de M. Balmas,
la lecture du Psaume XVIII : une
allocution très vivante et où sont
ménagés avec beaucoup de tact les
sentiments de modestie de celui qui
est l’objet de la fête ; enfin la présentation des souvenirs, consistant
en un fauteuil bien capitonné, pour
M. Bonnet ; un tête-à-tête à café
pour lui et sa chère compagne, une
façon de pergamena, et un beau
bouquet de la part des Unions des
jeunes filles. Après un autre chœur,
un des anciens dit en quelques mots,
fort bien touchés, ce que M. Bonnet
a fait pour .Angrogne depuis le 19
Avril 1874; il passe en revue les diverses bâtisses, l’œuvre pastorale,
accomplie avec autant de régularité
que de fidélité. Puis, tout à coup, à
droite de M. Bonnet, on voit sc
dresser la bonne figure d’un de ses
compagnons de consécration, M. Auguste Malan de Nice, qui a anticipé
son voyage aux Vallées pour être
lui aussi de la fête. Il a risque dans
le temps d’être pasteur d’Angrogne,
mais il félicite M. Bonnet, il félicite
la paroisse et se félicite lui-même,
de n’avoir pu répondre à cet appel,
car il n’ était pas l’homme taillé
pour une tâche semblable, surtout
dans les circonstances au milieu
desquelles son ami a dû l’entreprendre. Il se. réjouit des succès
qu’il a obtenu, et lui souhaite, à
l’occasion de ses noces d’argent avec
cette église, une abondante moisson
d’âmes converties et sanctifiées.
M. W. Meille apporte à M. Bonnet
les souhaits affectueux d’un autre
de ses collègues de consécration,
M. Auguste Meille; ceux du Consistoire et de la Paroisse de S. Jean,
qui, ayant passé par une crise semblable à celle qui travailla ën 1872-73
l’Eglise d’Angrogne, et d’autre part
ayant eu la joie de fêter aussi, il n’y
a pas longtemps, le 25"^® anniversaire du ministère de M. Ant. Gay,
est plus à même que toute autre de
3
iSi
comprendre la joie de sa sœur et
dé s’y associer. Il apporte enfin les
salutations cordiales de tous les pasteurs du Val Pélis, qui ont toujours
trouvé en M. Bonnet un « conservateur de bon aloi » et un exemple
des plus édifiants. M. Bonnet ne peut
répondre à tout cela que par un
« merci » ! venant du fond du cœur. Il
craint d’oublier bien du monde dans
l’expression de sa reconnaissance; il
craint surtout que l'on n’ ait exagéré
ses mérites. Il a cherché à mettre
en pratique la devise qui lui a été
suggérée par le vénéré J. P. Meille,
à son passage à Turin: « De la
douceur ferme et de la fermeté
douce ». A tout le reste Dieu a
suppléé par Sa grâce.
Il est midi et demi: on se rend
dans la grande école: une centaine
de convives y prennent place et font
honneur au dîner d’un menu aussi
abondant que le prix en est modique.
Après la lecture de lettres aifectueuses de MM. J. D. Coïsson, prof.,
D. Peyrot, J. P. Micol et Aug. Meille,
pasteurs, on toaste à la santé de la prolongation du ministère de M. Bonnet
à Angrogne, que l'on voudrait voir
se continuer pour 25 ans encore, si
le règlement, dont il est lui en grande
partie coupable, ne prescrivait une
limite d'âge et de service incompatible avec ce souhait. En tous cas
on boit à ce qu’aucune loi Synodale
ne peut défendre, aux noces d'or
de M. Bonnet, si non avec sa paroisse, du moins avec sa chère femme !
Puis un charmant discours en angrognin, apportant une note nouvelle
au concert : le souvenir et les vœux
de tous les pauvres et les malades
à qui M. Bonnet a fait du bien en
cachette. Un autre, en italien très
élégant, de 1' étudiant Chauvie, rappelant ce que le pasteur d’Angrogne
fait pour la jeunesse présente, par
ses exhortations, et pour celle absente, par sa correspondance. Enfin
le Pra-du-Tour veut apporter lui
aussi son tribut de reconnaissance
par la bouche de M. Bertinat, et
c’est avec des pârôles vibrantes d’émotion que le héros de la fête vient
la clore, laissant à chacun la vive et
chaleureuse imp'ression qu’ elle « lui
a fait du bien »■
Nous nous en réjouissions bien sincèrement avec lui tandis que^ sous le
coup de nouvelles averses, nous reprenions le chemin de notre maison:
nous ne doutons pas que tout le
public vaudois ne partage notre
sentiment, et ne s'unisse à nos souhaits.
W. M.
ïotiGG autobiographique
VI.
Nous sommes arrivés tout-à-fait à
Vhistùire moderne, et nous passerons
rapidement sur les dix années qui
nous restent à parcourir.
Après le départ de M. Bosio pour
Florence (fin de septembre 1889) M. :
Henri Meille prit la direction du
journal et la garda jusqu'à la fin de.
1895, sauf un intervalle d’une année
(novembre 1893 à octobre 1894) pendant laquelle il fut remplacé par M,
le pasteur E. Bonnet. Quant à l'administration, elle fut confiée d’abord.,
à M. J. P. Pons pendant quelques
mois, puis à M. Elisée Costabel, et
enfin, à partir de 1894, à M. le prof.
Jalla, Avec le dernier numéro de
1889, le Témoin prit congé de son
ancien imprimeur, M. J. Chiantore,
et se transporta à la Tour à l’Imprimerie Alpina.
Quant à son programme il n’ a
pas sensiblement changé avec la nouvelle direction, sauf qu’il est redevenu
plus exclusivement religieux, et se
propose non seulement d'instruire et
d’édifier, mais d’être une prédication.
« Il voudrait dit son directeur (n. du
2 janv. 1890), être avant tout un
moyen d'édijkaümi pour les familles
qui le reçoivent, et remplacer, pour
les membres de ces familles qui ne.
4
peuvent se rendre au culte, la prédication du dimanche ». Il déclare
ensuite qu’ il voudrait être « un Um,
ou plutôt un canal vivant, unissant
nos paroisses des Vallées et celles
d’outre mer les unes aux autres » —
qu’ il voudrait être « une arme de
jüûUs courtoises » où se débattraient
toutes les questions ayant trait à la
prospérité de notre Eglise ; — qu' il
voudrait être « le messager auprès des
Vaudois de ce qui se fait dans le
monde entier pour l'avancement du
règne de Dieu.... ; devenir toujours
plus une feuille d’Evangélisation et
de Missions...»
« Il voudrait concourir non seulement au bien-être spirituel et moral
de notre population, mais aussi à son
bien-être matériel ; c’est pourquoi il
croit pouvoir promettre quelques articles... Mais halte-là ! et ne nous
engageons pas à ce dont nous ne
sommes pas parfaitement sûrs ; du
reste pourquoi étaler tous nos trésors
à la fois ; ne vaut-il pas mieux garder
quelque perle que nous tirerons de
notte ' caissette, au grand étonnement
de nos lecteurs, quand ils croiront que
nous n’avons plus rien ? »
Il était prudent de ne pas s’engager, car les perles de ce genre n’ont
pas abondé. Il y a eu une série
d’articles d'hygiène tirés d’une conférence du docteur Jourdan ; c’est à
peu près tout ce que nous nous rappelons d’avoir lu en dehors des sujets
strictement religieux. Il y a beaucoup
d’articles d’édification ; l’Evangélisation et les Missions y occupent une
place importante, les nouvelles religieuses aussi ; par contre la partie
historique, qui avait une large place
dans les périodes précédentes y est
plutôt restreinte. La plupart des collabofateurs que le journal avait auparavant lui sont restés fidèles, et il
ne manque pas de variété.... Mais
tout cela est dans le souvenir de la
plupart de nos lecteurs, et il est
inutile que nous nous y arrêtions.
Il nous reste à mentionner un dernier changement survenu à la fin
de i8q5. M. Meille l’annonçait en
disant (n, du 7 nov.) que le petit
journal «changerait de directeur, mais
non pas de direction ». Il ajoute cependant que, « sans perdre son cachet franchement religieux, le Téiiioin
donnerait plus d’importance, à 1’ avenir, aux intérêts 'matériels des
Vallées, aux questions d’hygiène, d'agriculture, d'industrie, en mettant une
partie de ses colonnes à la disposi-,
tion rie la nouvelle Société d’ UtH'dé
publique». I.e nouveau directeur était
M. le professeur Jean Jalla.
Nous ne rappelons, des trois années qui suivirent, qu’ un seul fait.
Le dernier numéro de i8g6 s’ouvrait
par cet
Avis important
«Avec l’année 1897, notre petit
€ journal va reprendre « le nom d’/ti.:/*o
« des Vallées Vaudoises, sous lequel il
« a été créé en 1848 et qui avait été
«rejeté en sous-titre depuis 1875».
Ce fut une surprise pour tous, excepté pour le directeur qui en avait
ainsi décidé, mais nous n’avons pas
su qu’on se soit plaint du changement. On aurait pu relever deux
inexactitudes historiques dans cet
uûis. Le journal avait été appelé à
sa naissance VEcho des Vallées, et le
nom à'Echo des Vallées Vaudoises n’avait été introduit comme sous-titre du
Témoin qu’en 1878 ; de 1875 à 1877
il s’était appelé Le Témoin, journal
de l’Eglise évangélique vaudoise. Mais
il serait oiseux d’insister. Quant à
nous nous voudrions qu’il n’eût jamais
changé de nom et qu’ il se fût toujours appelé VEcho des Vallées comme
en 1848. La plupart des journaux
étrangers qui font échange avec le .
nôtre ne l’appellent jamais autrement;
•beaucoup de Vaudois en font de
même... et si un nouveau directeur
un beau jour rétablissait purement
et simplement ce nom sous- lequel il
est né il y a un demi-siècle, ce n’est
pas nous qui nous en plaindrions,
La chose, du reste a une importance très secondaire. Ce qui importe
5
— Î33
c’est que la chère petite feuille s’efforce de devenir de plus en plus
digne de sa mission et que la population vaudoise, comprenant toujôurs
mieux son utilité, la soutienne toujours davantag'e de son intérêt et
de sa sympathie. Que peuvent un
rédacteur et quelques rares’ collaborateurs s’ils se sentent seuls à la
tâche? Qu’ils se sentent soutenus,
encouragés et aidés par tous ceux
qui aiment notre journal, et l’Echo
répondra toujours mieux à son but,
qui est de concourir pour sa petite
part au bien spirituel, moral, intellectuel et matériel de la population
vaudoise.
IhFonique iaudoisG
AngTOgne. — Les lecteurs attendent des nouvelles de leur Echo ; il
faut donc en envoyer lors même que
cliacuné d’elles n’aurait pas l’importance d’un évènement. 11 est dans
chacune de nos paroisses bien des
choses qui intéresseraient et qui édifieraient si elles étaient placées sous
les yeux des lecteurs.
Les cinq unions cliréticnnes de
Pradutonr, Serre, Cacet-IlivoirGS, S.
Laurent et des Jourdans forment
ensomblol’ Union chrAienne d’Anyyogne^
bien que les grandes distances et les
communications difficiles on hiver conseillent d’avoir cinq centres au lieu
d’un seulement. L’on obtient ainsi
plus de régularité et plus de travail.
Les membres do ces différentes unions
so font réciproquetnent visite de temps
à autres et l’on ne célèbre pas d’anniversa,ire d’une union sans y inviter
les autres quatre qui font toujours
honneur à l’invitation reçue, sauf de
graves empêchements. Les locaux
restreints ne permettent pas dans
bien des cas d’étendre les invitations
au de lii des limites du Vallon d’Angrogne, chose que l'on ferait volontiers
si cela était possible. ].jes cinq unions
de jeunes gens, ainsi que les deux de
jeunes filles vont do l’avant, si ce n’est
toujours au point de vue numérique,
à celui de l’activité et de la stabilité.
Elles ont joliment travaillé aussi cet
hiver et cela a paru dans ie programme
assez riche, parfois très riche qui a
été déroulé lors do l’anniversaire de
chacune. Toutes l’ont eu successivement et partout des foules se pressaient
pour entendre les récitations et les
chants, tellement qu’un grand nombre
de personnes ont dû rester dehors au
froid. Nous jouissons en voyant la
jeunesse s’occuper de bonnes choses,
de choses instructives édifiantes et
intéressantes et particulièrement en
l’entendant elianter les beaux cantiques
nouvellement introduits dans le recueil
adopté par le synode.
L’autre Dimaucho un public nombreux se pressait à S. Laurent pour
prendre part aux promotions des élèves
de l’école grande et de celle de filles.
De bonnes choses furent dites par
.diverses personnes aux grands et aux
petits diins ie but de rendre l’instructiou encore plus profitable. Les examens
avaient été satisfaisants, ainsi qu’à
Pradutonr où les promotions avaient
eu lieu aussi, et bon nombre d’élèves
reçurent des prix et des encouragements. Nous avons aussi entendu de
beaux chants dans les deux endroits,
et de belles récitations, dialogues,
poésies etc. Le temps étant beau, les
élèves des deux écoles centrales jouirent à souhait de la promenade qu’ils
firent le lendemain avec ceux qui les
instruisent.
Nous avons eu Dimanche dernier
la oisite -pastorale ordinaire présidée
par IM. le pasteur E. Léger secrétaire
de la table, assisté par M. J. D. Oougn
membre laïque. L’assemblée était assez
nombreuse et tout a procédé comme
d’habitude sans donner lien à aucun
incident. La prédication a été appréciée
et nous avons la conviction que chacun
a joui des bonnes choses qui nous
ont été dites.
E. B.
6
134
IouygIIgs Gt faits divars
Geniîve. — L’Eglise libre de Genève
a célébré la semaine passée le cinquantième anniversaire de sa fondation
ou, pins proprcinent, de la fusion de
F Eglise de la rélisserie (ancienne
Eglise du Eourg--de-Eonr) avec la congrégation de l’Oratoire (fondée par la
Société évangélique). Il y a eu dimanche matin des cultes d’actions de
grâces dans les différentes paroisses.
Dimanche soir une grande réunion a
en lien à l’Oratoire sous la présidence
do M. le pasteur Brocher, qui a retracé
à grands traits l’histoire de l’Eglise
libre. An moment de le fusion, on 1849,
l’opposition contre les dissidents était
déjà moins violente, et en 1861 l’Alliance évangélique put réunir autour
de la table sainte dos chrétiens des
différentes dénominations; il y eut des
œuvres communes, en particulier un
essai d’évangélisation populaire sur la
rive droite, on pasteurs libres et nationaux travaillaient ensemble. Mais
les deux éléments auxquels F Eglise
libre devait son origine ne furent
jamais complètement unis, et en 1883
l’Eglise de la Bélisscrie se sépara de
nouveau.
L’Eglise libre compte 710 membres.
Elle a cinq lieux do culte qui tons
ont leur école du dimanche bien fréquentée. L’Eglise nationale a subi Finiîuence du réveil évangélique, des groupements se sont formés dans son sein
et rendent moins urgente, aux yeux
de plusieurs, In nécessité de la séparation. M. Brocher salue avec sjunpathie la fondation de l’Association
chrétienne évangélique, qui déclare
vouloir préparer l’Eglise de l’avenir
et se propose de se dissoudre lorsque
la séparation d’avec F Etat sera prononcée. Le budget de l’Eglise libre est
d’environ 30.000 francs.
Lundi soir à la grande Salle de la
Eéformation une a(ja}W fraternelle réunissait les membres de l’Eglise et un
grand nombre d’amis invités. De nom
breux orateurs y ont pris la parole,
parmi lesquels M. G. Pons de Gênes,
qui a apporté, au nom de la Table
vaudoise, une chaleureuse parole d’encouragement à F Eglise libre.
Arménie. — Lé docteur Paul
Itobrbacb, qui, envoyé par un Comité
allemand, a visité deux fois l’Arménie,
a parlé dans une conférence à Neuchâtel de son second voyage, accompli
l’été et l’automne derniers. Partout il
n’a trouvé que villages en ruines et
populations en proie à la misère la
plus noire. Il évalue a 250,000 les
victimes, directes ou indirectes, des
massacres de 1895 et 1896. “ Il explique fort clairement (lisons-nous dans
V Eglise Libre) comment le gouvernement turc — une fois assuré de l’appui
de l’Allemagne, qui a encouru en cette
affaire la plus grande responsabilité
— a été amené à organiser ces tueries
pour mettre un terme aux aspirations
et aux réclamations des Arméniens,
et comment il doit reconnaître aujourd’hui, un pou tard, il est vrai, qn’ il
a ainsi ruiné pour des générations
quelques-unes de ses plus florissantes
provinces et tari une des plus importantes sources do ses revenus
Angleterre.
On sait qu’ en
Angleterre les journaux ne se publient
pas le dimanche. On commence à déroger à cette règle. Deux journaux
du dimanche ont paru et se sont
vendus l’un à 700,000 exemplaires et
l’autre à 500,000. Ce succès ne décourage point les partisans du jour
de repos. L’évêque de Wakefield a
fait entendre à Exeter Hall une protestation énergique et le Conseil des
Eglises libres invite les fidèles à ne
pas soutenir , lesdits journaux et à
favoriser les agences qui persisteront
à respecter le dimanche.
Une Eglise souterraine. On lit
dans le Protestant : Une église unique
an monde est la chapelle des mineurs
du charbonnage de Menydd, près de
Swansea, dans le pays de Galles. Cette
7
13S —
chapelle est dans la mine, tout au
fond du puits. Une seule lampe de
sûreté, suspendue au-dessus de la
chaire, en constitue tout réclairage.
Point de pasteur. C’est, en général,
le doyen des ouvriers mineurs qui est
chargé de célébrer le service. La
cavité où il officie n’a pas d’autre
emploi et ne sert que pour le culte,
niais voilà 50 ans qu’il se célébré
avec une parfaite régularité.
Le Piccolo Messagffere annonce dans
son dernier numéro qu’i! cesse d’être
l’organe officiel do l’Eglise libre et
d’être soutenu par les fonds de cette
Eglise. Il sera continué par « un noyau
d’ouvriers de l’Eglise » qui le publieront « à leurs risques et périls et sous
leur propre responsabilité ». Il déclare
qu’il s’intéressera «à tout le champ
d’évangélisation italien, avec sympathie
et intérêt fraternel envers tous ». Il
paraît une fois par mois, et l’abonnement coûte 2 francs pour l’Italie et
3 fr, pour l’étranger.
Le jeudi saint, T)on Miraglia, que
les catholiques libéraux et dissidents
de Plaisance ont élu évêque, dans son
église, dite Onttfino di San Paolo, a
fait communier les fidèles non seulement avec le pain, mais aussi avec la
coupe, que l’Eglise catholique, comme
on sait, réserve aux seuls prêtres.
Le tirage au sort des conscrits de 1879 aura
lieu à 9 k des jours iiidicpiés ci-des.sons pour
les mandemeuts suivants:
Le 5 mai S. Second, 10 la Tour, 12 S. Jean,
13 Briquéras, 15 Térouse, 19 Pender ià 10 h. fiV),
22 Pignerol.
— La députation proviueialft a approirvé la
répartition, parmi les commiuiea de la province, de la somme à verser pour concourir au
maintien des liospiees pour i’eiifancB abiindoimée."
Elle a décidé, on principe, que la province
8ft charge des frais d ’ enregistrement des
contrats pour la inanuteut.ion à forfait des
routes iutercommunaìes,
Eeviie Politique
Nous avons quitté, dans notre dernière
Kevue, les 8ouvernms à Sassari où la population les a accueillis avec le même enthousiasme que partout ailleurs. De là ils se sont
rendus au golfe “ degli Araiici ,, où le Roi a
passé en revue les escadres italienne et anglaise. L’amiral anglais Eawson a offert un
Lunch à LL. MIL, aux ministres et aux
officiers supérienrs à hord du „ Majestio
Des toasts marqués au coin dé la plus parfaite cordialité, de vraies déclarations d’amour
réciproque, ont été échangés entre M. Rawsoii
et notre Ro'i. Le soir du même jour échange
de politesses et dîner de gala à hord du
„ 8avoiii „ .
Les Houverains ont profité du voisinage de
t'aprera pour y visiter le twahean de Garihaldi. La famille du héros était là presque
au complet pour les recevoir; et M.ine Teresita
Canzio-Garihaldi n’a pas voulu niauquer l’occasiüJi de dire nu mot au Roi eu faveur des
condamnés par les tribunaux militaires. Le
Roi lui a sagement répondu que l'amuistie
viendra eu sou temps. LL. MM. sont de
retour à Rome depuis lundi.
M. Fortis, ministre de T agriculture, a convoqué pour le 2ü c. les députés sardes, dans
le but de s’entendre avec eux touchant quelques dispositions urgentes à Tégard de la
Sardaigne. C’est un premier fruit du voyage,
et Dieu veuille qn’ou en voie bientôt d’autres !
Lundi dernier à eu lieu à Venise liiiangnrntion de l expositioii intemaLion.ale de beauxarts à la présence du duc de Gênes, de M.
Bacoelli, de plusieurs membres du Darlemeut
et de toutes les autorités. Beaux discours
d’occasion de MM. le syndic Grimant et
Bacc.elli. L’exposition est bien réussie et excite l’admiration enthousiaste do tous les
visiteurs. Une discussion trè.s animée a eu
lieu deriiièrement au Sénat à propos de la
convention franco-anglaise et du soi-disant
hinferland de la Tripolitaine. Nos lecteurs
u’ignoreiit .sans doute pas que les droits que
l’Italie aurait pu éventiiellsmeut faire valoir
sur cette, partie de l’Afrique, sont maintciiaiit
lésés par ladite convention, puisque la sphère
d’influcuee frau^jaise comprendra une bonne
partie de la Tripolitaine. C’est ce qn’oii a
dit à M. Caiievaro en lui reprochant amèrement de n'avoir pas su parer le coup. Le
ministre s’nst défoudu comme il a pu, c’est
à dire a.sscz mal, et il n’est pas nécessaire
d'être prophète pour prédire sa clmte prochaine ; le Parlement ue lui pardonnera pas
les humiliations dont nous avons été l’objet
grâce à son manque de prudence et à son
incapacité trop olairomeut prouvée. Il irétait
pas à la hauteur de la tâche.
TjCs dernières dépo.sitiiiiis à propos de 1’«/fuire. publiées par le Pùjaro, continuent à être
absolument favorables à Dreyfus ; celle du jour-
8
- 136 —
naliate anglais St-roiig entre autre, qui dit
qn’Esterhazy a (léchiri: être 1’ auieur du borderau. On s'en doutait.
On signale de noiivcnnx troubles en Algérie,
provoqués par le fougueux directeur de la
Libre Parole, M. Drninont. Les antisémites ont
naturellement reçu à bras ouverts le déienseur
de Max Eégis et ont profité de l'occiisiou pour
renouveler les désordres qu'on a eu à déplorer
à l'occasion de l'arrivée de Koehei'ort, il y a
quelques mois.
j. c.
iiaiiteiiaii'c
pour la dotation du Refugíe
(Lit Dr. Voile.)
ij.e liste
Iteport [corrigé)
Paroisse de Priimol (1) . . . . „
N. N. Une demi action de l'Exposition (Turin).......................
Société ouvrière-agricole (Prarustin) „
Commune de Lusenie S. .Jean. . „
Alexandre Genre (Bovile) . . . „
■Henry Peyrot-Eynard (Turin) . . ,,
Total . . . L.
L. 1126 —
51,2.b
50 —
10 —
lOÜ —
5 —
20 —
1362,25
(1) Les quartiers de Peumiaii, des Beux, des
Tüurnim, des Plenc, de la Bnà et du Clôt ont,
envoyé en outre 80 Mg. de pommes de terre.
Pour les pauvres Arméniens
Ijiste précédente . . . L. 7, 50
M.lle M.ne Perrou.....■„ 5 —
Total . . . L. 12,50
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