1
Année Xll®.
PKIX D’ABONNEMENT PAE AN
Itftlie ..... L. 3
Tous les pay-ij île riTulon
po8te ... , » ft
Amérique' du Sud . , » 9
On s'aUoniie:
Au bureau d’Admi^ilatytittoii ; :
Obe« MM. le.s Pasteurs .
Chex M. î&rnoal: Robert lPiKiierb!l} et
à la Librairie Cbiantore et
Maseàrelîi (^Pignerbl
L’abonriemerit part lîii- Ir Janvier
et se paie .cVavaiflce, '
----r., T-hii
N,. 2
8 Janvier 1886
• NïiTinêros sépatés rlmaanriée avant
le tirafre 1(1 centimes ebacun.
j AnnünceH: 20 centimes par lifriie
! pour une seule fois^ —15 centimes do 2 à 5 foi» et IQ centimes pour 9 fois et au dessus.
fi‘adr(isser ])our la Rédaction et
l'Administration â M. le Pasteur H. Bosio —Srthit flsniviittCtitxûn (PÎRerolo) Italie.
Tout übangemenl d'adressé est
l»ayé 0,2^ centimes.
ËCHO DES VALLÉES VAUDOISES
V, ’ 'PàraissfUit chaque Vendredi* '
’ WïW ÌM J/erei if-moins. Acrisa 1 » 6. fifiismuf ve'riie anfg ¿a ebetriie. Ei'ii. ivj^ 15.
-*aC
so
Gàâ
-.■Cl
I 8 janvier: * Los crtndilions do l’Ubion,
— Los articles du Projet d'Union. — La
'[lii! proidiiinp'ides Synodes vaudsiis, —
Cürrespi)ndanee.f,— M. lu Docl. chev. oiH_iu;pji; ,Tii,(^
(Les mauvais élèves, t- Chronique vaudüisa — Reçue politique.
'8 JTaiiviet*
.i'.î.iT.
Les conditions de PUnion
Les ‘ d eii5^ ü r t i tl bs q u e n du s-§y bl i o n s
aujourd’hui, sur les conditions de l’Union de ¡’Eglise vaudoise et de l’Eglise
Libre d’Ît5Î11^,i'eprésenlenl deux points
de yub'.b’èfe différents que’l*on pourrait'qùdlifter;' rud;’de pessitniste et
ràutre d’dpifrtiistèJ' ï*ious né pouvons
partager, qOant à’jiduiâ,' ni les criiintes
exagérées du prenfiiet, ni les ésjté-:
rances ‘d6;rées‘'dû Seüondi Maié''e*est'
au rnoyen'd’une discussion large et fralefhetlç'que soit les avantages, soit
” Îes'''inc%véé*ents réels d,h projet seront rifiis én'plëine Inmiêre. Et nous
espérons qu’en ouvrant ses colonnes
à celte discussion, le rmoi»!pourra
être d’un grand secours aux membres
de nos églises qui ont été appelés,
par une circulaire de la Table adressée
.aux.Consisloires, examiner soigneusernènl les articles du projet d’union
dans leS' assemblées paroissiales,,
; * * ’ ■ ■ !
Les^ articles de ce projet ont été
publiés dans notre feuille, dès le N"
dU‘19 juin dernier: mais comme l’occasion' se présentera spuvent; i dans
les discussions, de s’en référer à
l’uh oü)à rautre:,,et comme les nouveaux abonnés du Témoin ne possèdent pas le ju" 25 de 1885 , nous
■cro|îûns utile de replacer, ,1e- projet,
dans son ensemble, sousi les yeux des
lecteurs. 11 leur sera ainsi-p^facile
de suivre, soit dansile, jourü*,’ soit
dans les assemblée^ de paroisse, la
¡discussion qui en sere./aite et d’arriver à une conviction raisonnée sur
.celte imporlantq question. . . ■ ; ;
2
-vio
les arlicles du Projet dTnion
i I '
1. — Les Comités, dérègucs par
, l’Eglise Vaiidoise et l’Eglise Libre pour
traiter de l’uDion, se sont accordés
pour demander à leurs commettants
la fusion complète des deux églises, en
sorte qu’elles forment, à l’avenir, une
seule ^t mêmq église.
2. -r,i£es pisteufs e't, évangélistes
pjoveiiïit de Î’Eglise Libre joiiiront
des tnêmés di^its et privilège^ dont
jouissent lésjpastqüis étalés évangéfistes provenant de l’Eglise Vaudoise.
•f". 3. — Le Synode de l’Eglise Vaudoise
continuera à fonctionner comme Assemblée Générale pour la nomitfStion
des: Adrainistrationa jusqu’à ce que le
moment soit venu de eourornier l’êdiiice ecclésiastique par l’Assemblée
Générale.Hii T i l'il,
' il" LanTable Vaudoîsd oontinuera
à représenter l’Eglise auprès du Gouvernement comme elle l’a repirésentée
jusqu’ici.
5. — L’Eglise hors des Vallées prend
le nom d'Eglise Evangélique iVItalie,
laissant à la première Conférence Générale qui aura lieu après l’unioti,
le chois des ^armoiries qu’elle devra
avoir.
0. — Une fois la fusion des deux
églises proclamée par qui de droit,
les congrégations particulières : de
l’Eglise Libre et de l’Eglise Vaudoise
comprises dans les limites d’un districljtfSlunironl pour foriqer la Conféreiilrde district.
7. — Pour la constitution et la
corivdcatîohdes Conférences de District
et dè‘la Conférence Généralei les
délégués des deux Eglises sont d’accopd aussi de suivre provisoirement
les règles prescrites par le règlement
organique (Organamenlo) actuel de
l’Eglise Vaudoise.
8. — La fusion une fois accomplie,
le dit réglement organique qui sert
de Constitution aux Eglises de la
Mission Vaudoise, sera soumis, après
examen préalable fait par chaque assemblée d’église, à une révision complète de la part des Conférences de
District et de la Conférence Générale.
9. Tandis que f’Ecole :de théo
logie de l’Eglise Vauddise, à Florence,
demeurera l’écolé' de^rEglisef^ il serait^ désirable,’ quand les moyens le
permettraient, de transformer l’école
de théologie de l’Eglise LÎbre,.à Rome,
en école d'instituteurs ^évangélistes,
où seront admis des élèves munis au
moins du brevet inférieur, laissant à
l’Administration le soin d’en désigner
le siège. !. . I
10. — Dans le cas o*ù il n’y serait
pas pourvu àutrement,'‘'lés' délégués
réunis sentent le besoin de la fondation d’une école faisant suite à l’école
élémentaire^ ''
11. — Les candidats an Saint Ministère, dûment munis de la licence
en théologie, seront", avant l’imposition des mains, examinés sur leurs
convictions et sur leurs sentiments
religieux, par les pasteurs de l’Eglise.
12. ^ A l’égard de la Confession
de fo^jes, Comités réunis sent d’accord que les Candidats, en théologie,
avant de recevoir l’im^q^iipq, d®s
mains, .doivent, signer, la' confession
de foi aqluellft^de l’Eglise Vaudoise;
mais qu’il est nécessaire que la preu|iôre Conféreqçe' Générale de l’Eglise
.Unie prenne des, mesures pour la
préparation d’une confession de,foj,
plus courte et plus simple, sur la
.base de la confession de foi actuelle
de l’Eglise Libre, pour servir de norme
à l’Eglise Evangélique d’Italie.
3
.11
•13. — A l’égard des intérêts et des
biens matériels, les Administrations
compétentes s’occuperont, sans retard,
du règlement des affaires, conformément à l’art,
Florence,î5 février ]885.
La flii prochaine des Synodes vaudois
C’est dommage ! car enfin ils avaient
du bon ; ~ même, les amis étrangers
qui y iÉsistaîent en amateurs, ou en
délégués-,(jtrouvaiefll qu’il valait la
peine de faire un petit voyage pour
les voir. Ce n’est pas à dire qu’ils
n’,eussent ^^ncOrg^^ quelques-uns des
défauts de j;p,U)tef, ieé assemblées dér
libérantes; (PAts iis a’ei^jiet’aient peutêtre eorrigésavecle icoipsiîlis auraient
trouvé le seçrèt dy'^pébli’e moins de
témp.^'^'j'et de mèüre à la rajion les
orateurs souvent stériles dans leur
excessive abondaBcei Maintenant il net
vaut vraiment plus la peine de l’es- ■
sayer,. puisqu’il ne restera plus que
deux ,,.<)u!lout au plus ti'.'ois synodes
vaudois,'Je dernier, de .tous devant
héroïquement se suicider pour remplir une des condilions> de'l’union ou
de la fusion.
L’art, 3 du prpjei d’upion |(|st;;'ponçu
en ces termes: - .■.,j
« Le Synode de l’Eglise va'udoise
continuera à fonctionner comme as-|
semblée générale pour la nomination
des administrations ce que le
moment soit,venu deopiironner l’édi■fice ecclésiastique par une assemblée
générale», Et la récente assemblée
générale, 'de la _« Çbiesa Libéra », dans
sa maladroite impatience, a modifié
cet article en y ajoutant ces mots:
** laquelle doit avoir Heu, sinon imt médiatefr»entj si la chose n’est pas
«possible, au moins dans le terme
< de trois ans ».
C’est donc une chose entendue, non
pas pour nous, mais pour q;uelquesuns de ceux qui veulent ùous faire •
payer beaucoup trop cher l’honneur
de nous unir à eux: dans trois an'ç,
c’en sera fait de rindépendancè'dé
l’Eglise vaudoise, de sbn assembléé
délibérante, de sort adtnihîstràtîon,
même de ses administrations, cafc’ésf
à peine si elle pôürra 'garder éncoré
celle de ses hôpilaux, li’ayahl plus de
synode pour l’élire; au dessus dé
toutes ces vieilleries oh placéra'nnê
large couronne qui couvrira tout* réglera et couvera le tout pour en'ftiire
sortir quelque chose de bien plûs beau',
un édifice nouveau d’un style mbins
montagnard, sous lequel ^viendront
en foule s'abriter tous les peuples de
la péninsule. ' ' ■ ■;
Je sais bien qu’il y a quelques théoriciens qui' tie Sont pas' '•eirnrbUi’î'assfe
pour si peu et qui, n’étant peuti-êtfc
'pas très tendres pour les Choses déjft
vieilles, d’un côté ne donnent pa^ h
l'ari, 3, même modifié, la portée que
j’y^s, et qui de l’autre, ne verseraièiîf'pas beaucoup de larmes sur la
tombe de quelques-unes'de ces vieille.s
choses, qui s’appellent Synode, Table,
Confession de foi et Constitution. —
Quant au sens préciS'dé l’art. 8 j’aflends encore'que l’on me déftïbntre
‘çb'ifirti’ertt le Synode yaudoiS'fôitcliônnera après la formation dé*‘"cette
grande assemblée généralé''dont'il
sera recouvert, ou coürbrtiné si l'on
veut. Et quant à la lendressé pour
ces vieilles insliluiions ' ' de"''notre
Eglise, je n’ai pas la prélerition de
la croire indispensable pour être sauvé,
mais je pense qu’il en faut un peu,
aussi longtemps que l’on s’hohore
4
.12
encore de s’appeler vaudois. C’esl mon
opinion et je ne pense pas qu’aucun
raisonnement me la fasse modifier.
Si je, çroyais qu’il fût permis, dans
les questions religieuses et ecclesiastiques, d’appeler à son secours la
diplomatie et la politique çn cours
dans les choses de ce monde, je me
tranquilliserais facilement par celte
considération que, pour longtemps
encore, les vaudois, même ayant mis
leur cocarde en poche, se trouveront
en grande majorité dans cette future
assemblée, ou conférence générale,
et qu’il n’y sera rien fait sans leur
coopération.
■ Mais il me semble qu’il ne serait
ni chrétien ni même honnête selon le
monde, de conclure une union avec
la moindre arrière-pensée et avec la
certitude que l’iane ou l’autre des
parties la regrettera dès le lendemain.
Evidemment la confiance réciproquè
n’est pas parfaite; ce qui le prouve
c’est, précisément l’adjonction que
l’assemblée générale de la Ghiesa
Libéra a cru prudent de faire à l’article 3 du projet, de peur que lejcouronnemenl de l’édifice par l’assetpblée
générale de l’Eglise unie ne se fil attendre trop longtemps. — Il y a donc
encore bien du chemin à faire, beaucoup d’explications à recevoir et à
donner, avant qu’une entente cordiale
et.durable puisse s’établir. Il faut en
pari-iqulier, c’est ma profonde con-’
viction, que l’on renonce à imposer
aux vaudois celte double condition
de SC dépouiller de leur nom et de
renoncer k leur synode indépendant,,
ni dans trois ans ni dans un délai
quelconqne.
H faut en outre qu’ou leur laisse
le.,soin de juger de l’opportunité
d’apporter une modification quel-*
conque soit à leur confession de foi,
soit à leur consliluLion.
P. Lantaret.
(!I^otrc0pottbaucc
Monsieur le Directeur,
Qu’il me soit permis de rectifier le
sens que notre honoré frère le Docl,
Lantarel donne aus articles du projet d’union formulé par notre Comité
d’évangélisation et qelvii de l’Eglise
Libre. • *'
Je dois d’abord reconnaître que les
malentendus viennent en grande partie
du malencontreux ierme. de fusion,
que les deux Comités devront bien
se résoudre à mettre de côté s’ils
veulent l’union.- La^fnsion n’est, ii
leurs yeux, qu’une union plus complète et plus intime et notre Comité
ne pouvait que faire bonne mine à
ce sentiment inespéré. Le Comité de
l’Eglisé» Libre devra cependant se
contenter de l’union, s’il considère
que les églises de la mission vaudoise
sont bien unies avec l’Eglise vaudoise,
mais nullement fondues, puisqu’eUes
ne sont pa$ représentées ap Synode,
et qu’elleè se dirigchl d’anrès un
réglement spécial. Monsieur le Modérateur est tout à fait excusable et
excusé, s^il donné un sens qui n’esl
pas le vrai aux articles du projet,
quand ce sens est rendu vraisemblable
par'lé'titré‘de fusion. Mais nous qui
avons eu l’occasion de nous entretenir
avec les auteurs du projet, nous pou-vons et devons expliquer leur sentiment.
L’article deuxième du projet, qui
soulèverait les objections vraiment
très-graves du Modérateur, si elles
n’élaienl pas fondées sur un malentendu, doit s’expliquer par le but
du projet d'union, qui regarde uniquement le progrèsrde l’évangélisation
et la formation de, l’Eglise Evangélique d’Italie. Il faut qu’il soit complété en disant que les pasteurs et
évangélistes provenant de l’Eglise Libre
5
jouiront des mêmes droits et privilèges
que les pasteurs et évangélistes de
l’Eglise vaudoise, dans le champ de
févanaélisation. Les membres du Comité de l’Eglise Libre ont toujours
déclaré qu’il ne s’agissait, en aucune
façon, d’empiéter ou de peser sur
l’Église des'vallée«, mais d’entrer sur
un pied d'égalité dans le champ de
la mission, qui seule les préoccupe.
tNon seulement i! n’est pas quesuon
de pension (ils sont pourvus ou se
pourvoiront autrement), mais il ne
s’agit pas même d’avoir une place
au Synode, d’où il faudra plutôt élimin^çr une partie des évangélistes
ou ministres au service actif de l’Eglise
vaudoise, de peur que le Synode ne
soit surfait par un trop grand nombre
de membres qui n’appliquent pas tous
les réglements qui s’y font.
Il est convenu que la Table vaudoise
continuera à,représenter toute l’Eglise
Evangélique d’Ilalie appi'ès du gouvernement. Ce n’est pas ppd de chose
et c’est^ tpès-^ien pourjtpqâ.
U est, cpnvénu, aussi que le Synode
continuera à Ifajre les fonctions d’Assemblée générale pour l’élection du
Comité d’Evangélisation,, comme des
autres Comités. Mais n’est-il j pas
juste de donner la perspective d'une
vraie assemblée générale, quand elle
sera possible, c’est-à-dire quand elle
pourra faire ses propres frais ?
Quant au fameux article (e nom
d’Eglise Evangélique d’Ilalie, étant
énoncé au premier article, comme
objet de l’union, il doit dire expressément que l’Eglise vaudoise (jui
comprena toutes Tes églises composées
en majorité de vaudois, n’a nullement
à changer son nom ni aucune autre
chose,, en concourant à former l’Eglise
Evangélique d’Italie.
Pour aujourd’hui je m’en tiens à
cette parlie-là, et ne voyant aucune
objection sérieuse à l’union qui a pour
but l’oeuvre que le Seigneur nous a
confiée: le relèvement de son église
en Italie, je nourris l’espérance trèssûre et tranquille de voir .s’.iplanir
une à une toutes les difficultés, et
vous remercie d’avance, Monsieur le
rédacteur, de l'accueil que vous vou
drez bien faire à ces quelques rapides
lignes de
Voire dévoué en J. C,
P. Geymonaï prof. I
Fiürenrte décembre IBHn.
m
TT
M. le DoclA^jiv. officier*lPifl“jChiesi
. r :î i)l
'Unj homme vaillant est tombé en
Israël! M. le doct. T. Chiesiencore
biekt.portanl, il y a quelques semaines,
malgré ses 80 ans, a succombé à Pise,
apres une maladie d’une dixaine de
jours, le 2 courant. Gomme quelqu’un
l’a dit, notre Eglise perd,
départ du doct. Ghiesi, le p!us;|Vaudois des italiens et le plus italiêii des
vaudois. Notre Comité d’éyangélisalion
est prjyé^des conseils et du travail
consciqjtjyeux d’un de ses membres
les plus,ï(évoués.
3»
* ♦
La vie d’un tel chrétien^ quf a pris
une part active aux débuts de l’œuvre
d’évangélisation dans notre patrie, et
n’a cessé de lui prêter une coopération efficace que le jour où il est
entré dans son^repos, mérite d'être
connue. Quelqu’un de ceux qui ont
eu l’avantage de vivre dans l’intimité
de ce frère regrellé, ne manquera pas
de la retracer pour notre instruction
¡et notre consolation.
...:Pqur le moment, nous nous bornerons à exprimer les sentiments de
la plus vive sympathie à M"f,îChiesi,
en l’assurant que son deujl ,esl partagé dans ces Vallées où sqn, bienaimé père comptait de, nombreux et
vrais amis. '- ,,,
Jê
¥ ¥
Dès aujourd’hui nous pouvons donner quelques détails sur I,es funérailles
faites à notre frère par sa chère ville
de Pise.
Voici ce que nous lisons dans une
lettre privée qu’on a eu la bonté de
nous communiquer: «La sépulture a
été une belle et imposante démonstration de respect, de la part d’une
portion très considérable du peuple
pisan, pour la mémoire de leur con-
6
,U —
citoyen non moins actif que modeste
et dévoué au bien. Je savais que ie
doct. Chiesi était aimé à Pise, mais
je ne me figurais pas qu’il le fût é
ce point. Ce fut aussi une démonsM-atiQA,Jte^ble pour_l’Evangile,
car tdWrWmionde savaTt bien qu il
honpfa|L,iap évap^élioi^ convaincu et
zélé |)owr*propager ‘sa^i. îj^occasion
d’annoncer l’Evan^iW ne pouvait être
meilleure, aussi Mé;' lenpasiteiirlM.
Prochet ne manqiia‘-Î*il pas ttiei.iJè
faire, dans upfe'iïpprovisation chjrfm*
relise.et vi'saaiie»;. . l'ialcm
tmiH ’)• •
.•'/UP
En atteii4'aiît de pouvoir donner des
détails biographiques sur ia vie et
l’actiiiiié'chréiienne de M. le docteur
Chiesi‘, pon^‘s'ommes heureux de pouvoif ^ÿt'unter, au journal U TUefono,
les ïnieressanles nouvelrapportent au départ et à'Wsl'puillure
de notre vénéré frère. Ces détails sont
d’autant plus précieux que la source
d’où ifs émanent est peu auspecle de
partialité, ^ioici un peu de mots, ce
qiie ;Dous:i avons lu dans la feuille
livoûmâise: .... ,
tin autre homme de la vieille roche
vient de disparnître. M. le chev. officier Tito Cniesi ,'secréiaife'de notre
chambre de commerce, vient de mourir, regretté par sa fille unique et les
amis qui ont toujours aimé en lui
l’homme au caractère inlègre'tîf'ians)
reprocliO, : noi'»»
Le docteur Chiesi était né 'à' Pise
en 1805 et, quoique il fût ociogéniaire,.
il avait l’air jeune dans sa démarche
toujours svelte, dans son franc parler
et la manière dont il s’acquittait de
ses devoirs. Sa vie n’a été qu’un long
et continue! exemple de vertus pures
et d’une conduite sans tache. Genlilhomrae honnête et scrupuleux, ilj
n’a connu que l’accomplissement del
ses devoirs; employé diligent, boni
et précieux citoyen, père de famiilel
affectueux,^ M. 'Chiesi a su, chose
qui est'loujours plus rare, se c.aptiver
l’estime et la confiance de toute sa
ville natale..... Aussi la ville toute
entière partage-t-elle avec Chiesi
et les amis de sa famille la douleur
de ce deuil.....
Aujourd’hui <4), â 2 h., ont eu
lieu les funérailles du docteur Chiesi.
La cérémonie funèbre a revêtu un
caractère particulier de.solennité par
la présence de différentes sociétés et
de nombréiix représentants de plusieurs associations, ainsi que par le
con’cours des citoyens de toutes les
cla'Sses du peuple...... *
Les cordons étaient tenus par M. le
péof. Paul Geyraonat, M. Robert Baroçcio, représentant de la Chambre
de Commerce, M. le prof. F. Buonamici, recteur de l’Université, M. le
Syndic chev. L. Peverada, M. le chev.
M. Proebet, président de la Commission d’Evangélisation en Italie, et
M,- le chev. PieriPrésident du Conseil des notaires. Une foule très nombreuse d’amis, d’avocats, de notaires,
de procureurs, et de représentants
des di/feri^i^'Cpmités, (lisez Eglises
Evangéii’qWèsY/'ïmxah le cercueil. On
y rematiWkn aussi' lea''éébies 'évangéliques ct' les ksWéi^l^ÊâtiH di carüà de la ville . les gfifanti' Hés écoles
du soir de la CffArnbi^'de Comméi’ce,
avec leurs drapeaux, la Socictà deijli
Insegnanli, et rinstilul Vittorino da
Fëlire et Pieire Thouar, la Société
ouvrière La Cosii'iMîiOiîffié/'celle dès
imprimeurs, la ‘ 'Fratellama militaire, et les repréfeenfants du Comice
agraire etc. *
Le corps a été enseveli dans le
carré réservé aux ' holi-caihotiques.
Des paroles alîecUièiisés et sincères
ont été prononcés sur la tombe, nous
dit le Telefofio, par M. le pastèur
Rîbtelti, le notaire Samminiatelli, et
M. le chev.'Mütteo Prochet.
■T. P. Pons.
, 11 y a deux ceuts ans
5 Janvier i686. — Dans une
ïfépêfche à Louis XIV, le marquis d’Arpy
rend compte d’une audience particulière qu’il a obtenue du Duc de Savoie.
Le Duc s’excuse d’être lent « sur
l’envie qu’il a de connaître et de faire
7
„15 —
les choses par lui-même ». Il a, du
reste, annoncé l’intention où il est
de révoquer les concessions octroyées
aux Vaiidois par ses prédécesseurs.,
de faire raser leurs temples et de
gagner les ministres en leur ofi'rant,
pour se convertir, le double de la
subsistance qu’ils ont dans leur religion. Si ces mesures ne réussissent
pas il emploiera contre eux la force
et se servira, au besoin, des troupes
du Roi.
On a déjà pris des mesures pour
fortifier les garnisons des Vallées et
pour faire approcher des troupes.
Les ollicierB ont,, reçu l’ordre de se
rendre à leurs corps. Si les difficultés
sont grandes,, le Duc se mettra luimême à la tête de ses troupes « pour
soumettre ces gens-là
■*» + ■ ■ * . *
Les mauvais élèves
Ils ont le même maître pour les instruire, lés mêmes livres sont entre leurs
mains, ils étudient les mêmes leçons
et cependant ils, ne font aucun pi*0grâ$,
landisque leurs compagnons développent leur intelligence et s'enrichissent
de connaissances utiles. Peut-être
vous diront-ils, plus tard, avec satisfaction, qu’ils' ont fréquenté tant
d’années l’école et que Vinsliluteur
qu’ils avaient était des mieux doués
et des plus instruits, mais ce témoignage qu’ils se rendent ne fait que
prouver qu’ils ont été de mauvais
élèves puisqu’ils'sont ignorants malgré les lavanlages qui leur étaient
offerts et dont ils n’ont pas profité.
Si du moins ils étaient rares ces
élèves, mais il n’y a probablement pas
d’école qui n’en soit fournie. Ils s’en
trouve jusque dans les établissements
d’instmclion Secondaire, si bien qu’on
peut voir, dans telle universilé,des gens
qui ne se? proposent d’embrasser aucune des carrières ordinaires pour se
tendre utiles dans ce monde, mais qui
ont choisi la profession d’étudiant et
qui l’exercent toute leur vie; leur plan
est d’étudier toujours sans jamais parvenir ; ce qui devrait être le moyen
devient ainsi pour eux le but.
Ce que nous observons dans les
écoles où il s’agit d’acquérir des
connaissances utiles pour cette_ vie
seulement, nous l’observons, hélas!
plus souvent encore là où il s’agit
de la connaissance de la sóríté,' bien
autremënt utile et indispensable que
la science humaine. Un chrétien est
toujours un disciple, c’est-à-dire
quelqu’un qni apprend: mais qu’ils
sont nombreux les mauvais élèves
dans l’église! L’apôtre Paul se plaint
déjà de trouver, de soh temps, des
personnes « qui apprennent toujours
et qui ne peuvent jamais /parvenir à
la connaisswnee de la vérité'» et, de
nos jours, il n’y a pas d^église qui ne
renferme de tels éléments, -r Tons
ont le même Maître pour les diriger,
et quel Maître! C’est JésusiChiiist; tous
ont le même livre entre les mains
et quel livre! c’est la parole de Dieu;
tous ont les mêmes leçons jà apprendre: leçons d’humilité , de confiance, de pureté et de charité ; en
un mot, tous sont à l’école de la
vérité et cependant combien m’y en
a4-it pas qui, après desfaunées, m’ont
fait encore aucun progrès; ils ne
sont pas perxfenus à la connaissance
de la vérité et ils le prouvent ¡par
leur vie, car connaître^ la vérité,
c’est la recevoir dans le cœur , c’est
lui obéir, c’est la pratiquer. ¡
ill nous importe à touSj chers lecteurs, de savoir si nous sommes de
bons, ou bien de mauvais élèves, car
le temps pour nous instruire est limité; voilà une année de plus d’écoulée pendant laquelle nous avons
été à l’école de Jésus-Christ ; avonsnous fait des progrès? « Eomninezvous vous-mêmes », nous dit,Saint
Paul, car c’est par un examen, que
nous pouvons constater si c’est en
vain ou non que nous avons été les
disciples du; Sauveur. Quebqne soit
notre cas, disonsmous qu’il nous faut
avancer; il faut que de raondev à
notre conduite, puisse connaître toiH
jours mieux que nous avons été et
que nous sommés avec, Jésus. C’est
notre ¡Maître qui déclare, en parlant
de ses enseignements; « Vous êtei
bienhemeuí¡C:,$i vous savez c^s phose^^
8
16.
ooui'vu que vous les pratiquiez
Soyons donc de bons élèves!
J. M.
<!Tktimiquc ®iïuhot0c
Conférence à PigneroL Mr. J. D.
Turin pasteur-évangéliste à Gênes a
prévenu les pasteurs des Vallées, par
lettre circulaire, que la Conférence
annuelle du District Pietnonle-Liguria
est convoquée à Pignerol pour le 19
courant, a 10 heures du matin. Pignerol a été choisi afin que les pasleurs des Vallées puissent prendre
part à la discussion _qui aura pour
siiiotiie projet d’union avec l’Eglise
Linrei lia n’ont du reste an sein de
la ¡conférence que la voix propositive.
¡¡•■Nous espérons que, non seulement
les pasteurs, mais bon nombre d’autres linenibres de l’église profiteront
¡de ¡celte invitation. I
):l Lè 2-3'mars prochain, aurai lieu,
¡à Florencev-' la Conférence ;Générale
des Eglises de la Mission Vaudoise.
i Le ibagage ¡des passagers de i’Abissinisji .--i- Une lettre récente d’ùn
émigrant de Pinache confirme que
le bagage des naufragés de VAbissinia
n’a pas été tout perdu. Un navire
français en aurait sauvé la plus grande
partie*. .i
politique
Mtniie. — Après la votation sur
'la'Iôi de la péréquation, le parti qui
afait été‘battu, les méridionaux et,
dans leur nombre, ceux de ia pentarchie ont donné essor ¡à leur mauvaise humeur en donnant à la nation
' le-spectacle scandaleux d’homme^ déi.pourvus d’éducation. Le ministre des
affaires étrangères a été tout particulièrement' le point de mire de leurs
attaques inqualifiables. L’ex-ambassadeur d’Italie à Vienne, s’il était
moins vaillant et moins dévoué à sa
patrie, aurait en bien des motifs de
se dire; Pourquoi suis-je venu dans
cette galère f
C’est dans ces mauvaises dispositions que la Chambre des députés s’est
ajournée jusqu’au 20 janvier.
Le district électoral de Pavie vient
de nommerdépulé le fameux Sbarbaro,
c’est un soufflet à l’adresse de la
Chambre, du ministère et sürtout des
tribunaux romains qui ont été d’une
rigueur, peut-être excessive,'envers
le fougueux publiciste.
Sbarbaro a été mis en liberté; l’on
assure qu’il est parti, non pour Pavie
où divers motifs lui déconseillent de
se rendre, mais pou¥ San Remo. —
Tajani, ministre dê' la justice se propose de demander à la Chambre, dès
qu’elle sera réunie, le dioit de poursuivre et de juger à nouveau le professeur Sbarbaro, qu’il considère edbme coupable de plusieurs délits de
presse.
JUaMunn. — Le Sullan .de Constantinople a protesté dans une circulaire aux grandes puissances contre
l’occupation de MassAua de la part de
ritaiie. Mais il paraît que la Sublime
Porte en sera pour son encre.i U est
mênjë ’question de roccupaltbh de'
SUakiin. L’Ângléterre n’èst pas sur un
lit’de,roses en Egypte.
i.. .
tPranve, — Le congrès, c^est-àdire, la réunion du Sénat et de la
Chambre des députés a réélu président
de la République Jules Grévy pour un
second septennal. Biisson qui était le
second candidat sérieux n'a eu que
68 voix, contre plus de 4-00 conférées
à Grévy. > '
¡La Chambre des députés, avant de
se séparer, a accordé, à une très
faible rnaiorilé, les crédits demandés
pour le Tonquin. >
La France a réussi à faire accepter
soQ protectorat par tout le Madagascar. ■ C’est là; moins une victoire
remportée par la France que;par les
jésuites, au détrimenl de la France
libérale.
Ernest Rohert, Gérant et Administrateur
Pignerol, Imprim. Chiantoré'el Mascarelli.