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M. B. Lég®f’ pasteur
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Année XXXIX.
15 Janvier 1904.
N. 3.
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L’ÉCHO DES VALLEES
F»ARAIíSSA3V"r OHAOUBÍ VßIVüR:®»!
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Chance regrettable — Le différend russojaponais — Chronique — Variétés —
Nouvelles et faits divers — Bibliograpliie — Pour le lit William Meille —
Revue Politique — Informations.
ZZiZZZZZS’ZyZZZZFZZZZZZZZ.fZZZ
Chance regrettable
Les journaux annoncent qu’un heureux mortel, à Bre.scia, a gagné d’un
coup la bagatelle de 360.000 francs à
la loterie nationale, avec la très modeste mise de 6 francs.
J’en .serais bien ai.se pour lui, que
l’on dit être un brave homme de ressources médiocres et chargé de famille.
Je souhaiterais même que pareille fortune survînt à un nombre suffisant de
joueurs pour que le gouvernement commençât à se demander sérieusement si
V institution ldi, loterie nationale ne
devrait pas céder la place à quelque
autre source de revenus moins ruineuse.
Mais il faudrait pour cela qu’ on pût
la qualifier de ruineuse pour l’Etat luimême et non pas seulement pour le
pays et pour la population.
Or comme je n’ose espérer qu’il arrivera
jamais que les vincite soient assez nombreuses et assez fortes pour mettre en
doute, aux yeux du gouvernement,
l’utilité de maintenir l’institution, j’éprouve une vive douleur chaque fois
qu’un joueur a la chance imprévue de
réaliser un gain considérable, parce que
le résultat inévitable est d’allumer la
cupidité dans des milliers de cœurs et
de faire affluer plus nombreux que
jamais les joueurs, les pauvres gens
surtout, aux boutiques des receveurs.
Le mal très grave dont cette institution est cause au point de vue économique en poussant des milliers de
familles pauvres à y mettre le meilleur
de leurs maigres ressources, n’est encore rien, comparé à celui qu’elle fait
au point de vue moral en encourageant
la paresse, la cupidité, la superstition,
sans compter l’exploitation éhontée de
ces vices par des gens sans scrupules,
qui ne craignent pas de se servir de
la publicité des journaux même les
plus moraux — relativement — pour
exploiter sans pudeur l’ignorance et la
crédulité des pauvres gens, en leur
promettant de sûrs moyens de faire
fortune.
Non, il n’est pas digne d’un état qui
se préoccupe de l’éducation morale non
moins que de la prospérité matérielle
de ses sujets, de maintenir une pareille
institution, de continuer à lever cet
«impôt de la bêtise et de la paresse».
Une des réformes qui s’imposent avec
le plus d’urgence et dont notre Parlement devrait le plus se préoccuper,
c’est l’abolition de la loterie nationale.
Les hommes honnêtes de tous les partis devraient s’unir pour la réclamer
de toutes leurs forces.
LE DIFFÉREND RÜSSO-JÂPONAIS
et la cause de la Paix
Les nouvelles qui chaque jour occupent des colonnes entières des grands
journaux touchant cette question, [>réoccupent aussi les amis de la Paix. Ils
craignent que la guerre qui, maintenant
est presque impossible entre les grandes puissances européennes, ne veuille
encore exercer ses horribles ravages dans
la malheureuse politique coloniale. Ils
déploient cependant tous leurs efforts
pour qu’ une si grande calamité soit
évitée, et les plus importantes Sociétés
de la Paix des . différentes nations se
sont adres.sées à leurs gouvernements,
respectifs, les suppliant de vouloir faire
tout leur possible pour éviter la guerre
entre la Russie et le Japon. Le « Bureau
International Permanent de la Paix »
siégeant à Berne, a adressé aux ministres
des Affaires Etrangères de l’Angleterre,
de la France, de l’Autriche, de l’Italie, de
l’Allemagne et des Etats-Unis d’Amérique, un mémoire afin d’engager ces
Puissances à offrir à la Russie et au
Japon leurs bons offices pour le réglement amiable de leur différend, en
application du Titre II de la Convention de la Haye du 29 Juillet 1899.
Le but du mémoire est non pas de
donner raison à l’une des parties en
cause dans un conflit naissant, mais de
fournir aux Parlements et au public
une analyses uccincte des actes officiels
et des faits sur lesquels se fonde la
contestation, car le plus souvent l’examen des causes d’un litige suffit à prévenir les malentendus et les faux jugements qui sont l’origine de la plupart
des guerres.
*
* *
La Mandchourie et la Corée sont les
deux contrées qui sont l’objet du présent
conflit. La ^landchourie est située dans
l’Asie orientale; elle est entourée à
l’Est par la Mer Jaune et la Manche
de Tartarie, au Sud par la Chine, à
l’Ouest par la Mongolie et le territoire
du Trans-Baïkal, au Nord par la Sibérie orientale. Sa superficie est évaluée à I million et demi de km. carrés,
avec une population de 15 millions d'habitants. Le pays, d’une nature variée,
est presque partout assez fertile. Le
commerce est considérable avec les
Russes, qui occupèrent le pays, lors
de l’intervention des Puissances en
Chine. Mais ils devaient se retirer six
mois après la signature de la convention de Pékin. Ce temps est échu depuis bien des mois et les Russes n’ont
pas bougé.
La Corée est une longue presqu’île
séparée de la Mandchourie au Nord
par de hautes montagnes ; mais ce pays
gouverné par un roi despotique est
encore peu connu. Pour assurer son
autonomie la Russie et le Japon, après
la guerre de Chine, conclurent un traité
qui reconnaissait définitivement la souveraineté et l’entière indépendance de la
Corée, s’engageant mutuellement às’ab.stenir de toute ingérence directe dans
h's affaires intérieures de ce pays.
La prolongation de l’occupation de
la Mandchourie par les troupes russes,
qui pourraient bien vouloir aussi s’installer en Corée, a soulevé des appréhensions
chez les Japonais, qui avaient acquis
pour ainsi dire un protectorat sur la
Corée et sur l’île de For m ose en y établissant de bons rapports d’intérêts
commerciaux. En effet le Japon a besoin de la Corée comme débouché pour
réchange des produits et pour le trop
plein de sa population et il croit qu’une
russification progressive du territoire
coréen lui causerait un grave préjudice
qu’il doit prévenir.
La question est donc complexe et se
rapporte à des intérêts militaires et
commerciaux. Le Japon laisserait occuper les provinces mandchoues, si la
Russie de son côté ne lui contestait
pas le protectorat sur la Coree, à titre
d’équilibre des influences dans 1 Extrême Orient. Le gouvernement russe
au contraire voudrait certaines concessions territoriales en Corée et reclamerait pour soi la liberté commerciale entière et absolue en cette contrée.
Voilà le différend !
Pour de telles questions le Czar, qui
prétend aussi être l’empereur de la
Paix, et le gouvernement du Mikado
voudront-ils se faire la guerre ? Nous
ne le croyons pas, mais nous espérons
qu’ils voudront bien appliquer le Titre
II de la Convention de la Haye, du
29 Juillet 1899, ainsi conçu:
« En cas de dissentiment grave ou
de conflit, avant d’en appeler aux armes, les puissances signataires conviennent d’avoir recours, en tant que les
circonstances le permettront, aux bons
offices ou à la médiation d’une ou de
plusieurs puissances amies ».
Ce serait le parti le plus sage et le
plus économique, le plus conforme
aussi aux aspirations de tout le monde ;
mieux encore, l’on devrait laisser les
Mandchous et les Coréens libres de
disposer d’eux-mêmes, comme d’ailleurs
le prétendent les populations des grandes puissances pour elles-mêmes.
E,
CáRo^iQlíF,
Refuge. Nous recevons, encadré de
noir et avec le portrait de M. Meille,
le sixième Rapport du Refuge Roi CharlesAlbert. C’est la Commission des Institutions hospitalières qui le publie, mais
il a été dicté par M. Meille, peu de
temps avant sa mort.
Le déficit de vingt-mille francs qui grevait sur rétablissement au moment où
paraissait le rapport précédent, a entièrement disparu, grâce à la générosité
des amis de la Suisse et surtout de
Genève. Le lit des Eglises d’Italie a été
achevé, et le Ut du Canton de Vaud
porté à plus de 7000 francs. Ce dernier est après le lit Stewart (L. 9180,10)
le plus avancé des lits actuellement en
formation. Leur achèvement, et celui
du lit William Meille, portera à 13 le
nombre des lits entièrement dotés. C’est
un bien beau résultat si nous regardons
en arrière, mais quelle distance encore
à parcourir pour arriver à la dotation
complète des 36 lits que contient actuellement le Refuge. « Qui veut avoir
le plaisir et l’honneur de trouver ou
de fournir la somme nécessaire pour
doter d’un seul coup les vingt-cinq qui
restent ?» — Cette demande que M.
Meille adresse non pas de sa tombe,
mais du séjour des bienheureux, trouvera-t-elle une réponse ?
Dans sa séance du 20 août 1903 la
Commission, « préoccupée du nombre
toujours croissant de malades affectés
de tuberculose qui sont reçus au Refuge
et qui constituent pour les autres malades un danger permanent», a décidé
d’étudier la possibilité de transformer
la maison du Piañas en Pavillon d’isolement pour les tuberculeux. Ce pavillon portera le nom d’Henri Arnaud.
Un seul don, de 15 francs, a été offert jusqu’ici pour cet objet. C’est la
première pierre qui en appelle d’autres,
petites et grandes.
Le nombre des malades présents est
arrivé au maximum de 33. C’est le
chiffre le plus élevé atteint jusqu’ici.
Une atmosphère de paix et de joie
règne dans l’établissement. « Tout le
monde a l’air heureux au Refuge, non
seulement les malades, mais aussi le
personnel, et l’on y entend plus de
bons rires et de chants que de soupirs
et de gémissements. »
Bobi. — Quand on n’a pas souvent
l’avantage de voir des pasteurs du dehors on goûte d’autant plus leur visite.
Entendre de temps à autre une voix
étrangère, rompt la monotonie et ne
peut que faire du bien à tout le monde,
berger et troupeau. Aussi est-ce avec
un vrai plaisir que notre paroisse a
2
— a
reçu dimanche dernier la visite du missionnaire M. Coïsson. Quoique le temps,
et les chemins surtout, ne fussent pas
précisément tout ce qu’on pouvait désirer, le temple était bien rempli, et
l’assemblée écouta avec recueillement
une excellente prédication, bien nourrie, et ce qui vaut mieux encore, à la
portée de tous. A deux heures et demie un auditoire un peu moins nombreux se réunissait de nouveau dans
le temple. C’était l’élément jeune qui
prédominait puisqu’outre les 6o catéchumènes il y avait un certain nombre
de membres des deux Unions Chrétiennes et une bonne partie de l’auditoire du matin. M. Coïsson nous parla
alla buona de son voyage et de son
œuvre au Zambèze, des mœurs des
habitants, des difficultés de toute sorte
qu’ y rencontrent les ouvriers du Seigneur, tout cela agrémenté de beaucoup d’incidents personnels et de ces
détails qui font que l’on peut suivre
nos missionnaires dans leur vie de tous
les jours, se réjouir avec eux quand ils
sont dans la joie comme aussi prendre
part aux angoisses de toute sorte qui
abondent dans leur vie de dévouement
quotidien.
Nous eûmes la joie de remettre à
notre frère, avec nos remercîments, une
somme, bien faible sans doute, recueillie après chacun des deux services, tout
en exigeant de lui la promesse d’une
autre visite avant son départ pour
l’Afriquè.
Rora. Lundi, 3 Janvier, vers deux
heures de l’après midi, un terrible malheur avait lieu aux carrières de pierre dites du Fournel, au bord du torrent de la Luserne, sur les confins de
Bagnol. Ihéophile Ribet, jeune homme
de 29 ans, capo squadra ou surveillant
d’un certain nombre d’ouvriers, montait
sur un rocher d’environ u mètres de
hauteur. Il avait commencé son travail, lorsque pour éviter, à ce que l’on
dit, un bloc de pierre qui commençait
a s’ébranler et qu’il voulait jeter en bas,
il fit un pas de côté, et posa mal son
pied. Il glissa et roula de cette hauteur
d’une arête à l’autre du rocher, arrivant au bas avec plusieurs blessures
et le crâne brisé.
Il fut porté à l’Hôpital de Luserne,
où il expira vers 9 h. du soir. Son
père et sa mère accourus vers lui ne
purent plus recueillir que ses gémissements. Honnête, sobre et laborieux, il
était le principal soutien de sa famille.
Son ensevelissement a eu lieu mercredi 8 cour. Un public nombreux, en
grande partie catholique, y a pris part.
Ici, la grande .tribulation : la mort,
les cris, les deuils, là-haut, le repos.
Le passage s’effectue de l’un à l’autre à
condition d’être lavés et blanchis dans
le sang de l’Agneau, d’être en Christ,
une nouvelle créature.
Massel. — Le nombre des électeurs
de cette paroisse a été porté de 104
^ '54. grâce aux dispositions de la nouvelle Constitution.
Le temple bondé d’auditeurs tous
les dimanches, et le nombre vraiment
réjouissant de ceux qui. aux fêtes de
Noël, ont participé à la Cène du Seigneurs prouvent qu’un réveil religieux
se produit dans le sein de la paroisse;
Ceci doit être d’un grand encouragement pour le nouveau conducteur sur
lequel nous implorons les plus précieuses bénédictions du Seigneur.
L’Ecole du Dimanche, organisée à
nouveau ; sera fréquentée par une soi
xantaine d’élèves et dirigée par l’instituteur paroissial Mr. H. Balme.
On n’a pas encore procédé à l’éléction du nouveau consistoire ; On le
fera sans doute sous peu...
Nous espérons que, pour le bien
matériel, moral et spirituel de la paroisse le temple de Janus restera dorénavant fermé, et pour toujours.
Nemo.
Nice. — M. le pasteur P. I.ongo,
de Turin, après avoir donné, dimanche
3 courant, une éloquente prédication
au Temple Vaudois de Nice, y présidait, mardi matin, une émouvante cérémonie. Comme ami du pasteur de
cette communauté et de sa compagne,
qui célébraient ce jour-là leurs noces
d’argent, il adressait à M. et M.me
Malan, à leurs enfants et à la grande
assistance qui les entouraient, une allocution élevée sur le passage de Josué:
Moi et ma maison nous servirons l’Eternel.
Ce culte d’actions de grâces et de
consécration, au cours duquel le ministère fructueux de M. Malan et la
collaboration dévouée de sa compagne,
furent discrètement retracés, a édifié
tous ceux qui y prirent part.
Nous regrettons que le manque d’espace nous empêche de donner un résumé de ce discours que l’on nous dit
avoir été un vrai modèle du genre,
semé de citations et de traits heureux
et inspiré par l’amour des âmes.
Malgré le temps plutôt mauvais, les
auditoires au Temple Evangélique sont
toujours considérables et les deux fêtes de l’Arbre de Noël, dans le T emple et dans la Chapelle, ont eu un
grand succès.
♦ •
V A R I 'I' Î?
Durant la semaine de Noël, l’hôtel
central des postes de Londres a reçu
plus de 26.000.000 de lettres venant
uniquement de province ou de la ville.
Une grande partie de cette correspondance a dû passer la nuit en plein air,
les bureaux étant insuffisants. Sir Treloar Alderman de la Cité, a envoyé
ses vœux à ses amis par une annonce
dans le Times et la mention ; « Pas de
cartes. » Les employés de la poste ont
tout à gagner à encourager cette nouvelle mode.
C’est dans ce même esprit que s’est
constitué à Genève un Comité contre l’envoi abusif descurtes de visite. Chaque adhérent verse 2 francs, la somme réunie
sert à compléter les abonnements à La
Famille, qui sont fournis, à 2 fr. au lieu
de 5 fr., aux employés des postes, chemins de fer, tramways, police etc. En
1903, il y a eu 568 abonnés dans ces
conditions.
— Trois manières de prier. Le Christian
Life publie l’anecdote suivante au sujet
des prières formalistes :
Pendant une tempête, trois marins
firent appel au secours divin, chacun
a sa manière. L’un, Ecossais, prononça
aussitôt une prière d’abondance; l’autre,
Irlandais, récita des prières à la Vierge
et aux saints ; le troisième, un Anglican,
se mit à parcourir tout le navire à la
recherche d’un Frayer Book, qu’il n’avait pas encore trouvé quand la tempête fut apaisée.
Nouielles et faits divers
On a retrouvé, sur le Mont des Oliviers, l’épitaphe d’une diaconesse, portant
le nom de Sophie. Dans l’inscription
figurent deux qualificatifs curieux : «servante et fiancée du Christ » et « seconde
Phœbé ». Puisse le mouvement qui se
propage actuellement dans nos églises
en faveur des droits de la femme chrétienne leur procurer plusieurs Phœbé
et Sophie.
Le vote reconnu aux femmes a
été voté le 25 octobre à Naples, et 40
électrices sur une centaine qui pourraient l’être ont pris part, le 13 décembre
à l’élection du nouveau conseil d’Eglise.
La même décision a été prise le 13
décembre par l’Assemblée de l’Eglise
vaudoise de Milan et plusieurs dames
pensent à s’en prévaloir.
On peut se faire une idée de l’activité
de la femme chrétienne en parcourant le
4.6 Rapport de la section milanaise des
Amies de la Jeune Fille, qui s’occupent soit de placer, soit d’accueillir
et guider les personnes qui se lancent
dans les grandes villes avec l’inexpérience et l’ignorance de la jeunesse
rurale, et qu’attend souvent la ruine et
le déshonneur.
La .Section a reçu 716 demandes de
familles et 595 de personnes désirant
un placement et a pu en satisfaire 301;
Ces chiffres représentent une correspondance qui est loin d’être une sinécure :
les missives écrites sont au nombre de
1957 et celles reçues de 1686. Des personnes placées 430 étaient italiennes
70 allemandes, 53 suisses, 20 françaises,
19 autrichiennes, 3 anglaises. 225 ont
été placées a Milan, 71 dans le reste
de l’Italie, 3 à l’Etranger.
L’œuvre de la gare, en 3 ans a aidé
1718 jeunes filles appartenant à 17 nationalités. Des 624 de cette année, 253
étaient Suissesses, 168 allemandes, 92
italiennes, 35 autrichiennes 32 anglaises,
16 russes, 13 françaises, 5 hollandaises,
5 américaines, 3 belges, i bulgare, i
chinoise. Cette dernière, jeune bonne
qui avait accompagné une famille en
Europe, souffrait tellement de nostalgie
qu’elle dut être rapatriée. Sur tout le
parcours de Zurich à Shanghaï, elle
put être accueillie et protégée par des
«Amies». Ne connaissant d’autre langue
que le chinois, elle tenait en mains le
livret rouge de 1’ «Union » et voyageait
avec une confiance enfantine. On peut
en dire autant de cette allemande qui,
a r âge de 18 ans, se voyait lancée
toute seule jusqu’à Ceÿlan.
L’œuvre de la Section, soutenue en
grande partie par des dons, accuse un
déficit de 108 francs. La présidente active
et dévouée de cette œuvre excellente
est Madame Lisa Nœrbel.
C est hier, 14 c., qu’a dû être débattue à Lavino la cause contre l’évêque
ûc Termoli qui, se fondant sur d’anciens
droits féodaux, entend empêcher la
construction d’un temple vaudois à S.
Giacomo degli Schiav’oiii. Nous avons
la confiance que, à l’aurore du XX.e
siecle, des juges italiens ne donneront
pas gain de cause à un prélat moyenageux. En attendant d’avoir 1’ église,
l’évangéliste Henri Jahier de Pramol,
ancien eleve de notre College, a ouvert
une école élém. supérieure et une école
serale ; toutes deux sont bien fréquentées.
A Faleriia, la construction de la
chapelle va être achevée. M. Mathieu
a reçu de plusieurs autres localités de
Calabre la demande d ’ aller prêcher
l’Evangile.
C’est aussi en vue d’assurer la construction d’un temple que M. J. P. Pons
Modérateur, vient de se rendre à S.
Remo, où la congrégation, dirigée par :
M. Janni, se développe d’une façon trè^
encourageante.
Le Journal de Genève raconte Ion-- '
guement la fête de l’arbre de Noël
à l’Eglise évangélique italienne, célébrée"'.^
le 27 décembre, avec l’intervention du |
comm. Basso, consul d’Italie qui' a
prononcé une chaude allocution sur ces
paroles «Aimez-vous les uns les autres» >
Cette église dirigée par M. Carmagnqla, Î
a vu se grouper dans ce jour 120 enfants. \
L’Evangélisation des Italiens se pour- |
suit aussi activement parmi les ouvriers
résidant dans le canton de Vaud. Le
9-e rapport de cette œuvre, dirigée par
M. Edouard Tourn, n’ est pas sans
accuser quelque progrès, mais il constate
que, depuis les faits sanglants de Milan,
en 1898, la tâche est entravée par l’active
propagande révolutionnaire et anarchiste qui est faite parmi nos émigrés.
Une série de conférences, tenues par
M. le pasteur Taglialatela, de Rome,
ont réuni des auditoires de 500 personnes. Ces débats étaient contradictoires, et le meilleur des orateurs sociaw
listes de Lausanne a été amené à
reconnaître que ses idées sur le protestantisme s’étaient bien modifiées.
A Lausanne, six catéchumènes ont
été admis; 1 ecole compte 42 élèves.
Des cultes réguliers ' ont aussi lieu à
Chexbres, Vevey, Montreux et Retiens.
Nos lecteurs connaissent de nom, au
moins, l’œuvre d’évangélisation de|
Pons, dans les Charentes (France),
fondée en 1895 après la conversion ducure Bonhomme qui après avoir com-T|
piété ses etudes, est retourné dans sa ;
paroisse en qualité de pasteur. Actuellement des conférences religieuses se
tiennent dans 34 localités aux environs
de Pons. 16 sont organisées en cultes
réguliers, avec 5 pasteurs et un évangéliste. Electeurs nouveaux depuis 1898,
132, prosélytes effectifs 1262; population protestante nouvelle estimée à 2.000.
Ce pays maintenant catholique, était
en grande majorité protestant au XVI.e
siècle, et ne fait donc que revenir à la
foi qui a été violemment étouffée par
la Révocation de l’Edit de Nantes.
Parmi les centres de colonisation que
le gouvernement se propose de créer
ou d’agrandir en Algérie on trouve le
nom de Guiard, où sont groupés des
colons protestants, en particulier venus
de Freissinière. Les nouveaux colons,
en se dirigeant préférablement de ce
cote, fortifieraient l’eglise qui y existe
déjà, et s’assureraient toute sorte d’avantages religieux, moraux et intellectuels.
M. Pierre Curie, qui vient de partager
le prix Nobel avec sa femme, pour la
découverte du radium, est protestant et
originaire de Montbéliard. Le gouvernement vient de voter un crédit de
18.000 francs pour lui permettre de
créer à Paris une nouvelle chaire d’enseignement scientifique.
On estime qu’il y aura en Angleterre
le 6 mars, pour le centenaire de la Société
Biblique, 40.000 sermons sur la Bible.
L’imprimerie qui, avec celle de l’Université de Cambridge, possède le monopole d’imprimer les Bibles en Angleterre, c’est celle d’Oxford. Cette imprimerie, la plus ancienne du monde, date de
3
— 3 —
1478. Le monopole, établi en 1632,
avait pour but d’éviter les changements
de texte. Le soin qu’on y apporte est
tel que chaque édition nouvelle est
relue par 20 correcteurs, qui reçoivent
une guinée (26 fr. 25) pour chaque
faute découverte. Cette imprimerie est
aussi la plus riche en caractères deslangues étrangères, quelques-unes desquelles ont un alphabet très compliqué,
ainsi le syriatique demande 10 signes
différents pour former une seule lettre.
A côté de cette œuvre de lumière,
l’œuvre des ténèbres ! Sur les 9.000
eongrégcmistes qui viennent de quitter la
France, 6.100 se sont établis en Angleterre, apportant environ 112.500.000
francs, les pauvres ! Ils représentent 58
ordres différents. Les jésuites y comptent
7 écoles, 29 résidences missionnaires
et 2 établissements supérieurs. Au lieu
de 299 communautés établies en 1870,
il y en avait 990 en mars dernier, et
le nombre s’en est encore accru depuis.
L’ Espagne est rongée par 155.000
prêtres, moines et nonnes, dont les
revenus annuels s’élèvent à 773 millions
de pesetas, sans compter les legs et
héritages. L’Etat leur verse 50 millions
soit 4 millions de plus que le chiffre
fixé par le concordat.
Le 6 c., le Pape a promulgué le
décret qui approuve 1’ héroïcité des
vertus de la vénérable Jeanne d’Arc.
C’est un acheminement au décret qui
la placera parmi les saints, dans 4 ou
1 5 ans, si la France catholique graisse
suffisamment la main qui doit signer
ces promotions dans l’armée des deux.
Et dire que Jeanne a été condamnée,
suivant les formes légales de l’Inquisition, avec r assistance d’un évêque,
^ comme hérétique, sorcière et convaincue
de vauderie. Où est donc l’infaillibilité ?
Jean Jalla : Histoire des Vaudois
des Alpes et de leurs colonies. ïorre
Pellice. Imprimerie A. Besson 1904. (i)
M. Jalla, qui nous avait déjà donné,
il y a. un an, un abrégé d’histoire vaudoise, rédigé en langue italienne, a
r remis son ouvrage sur le métier et en
a tiré un volume de 352 pages, orné
de 64 gravures, et imprimé avec beaucoup de soin par la typographie de
M. A. Besson.
^ Si le plan de ces deux ouvrages est
à peu près le même, soit pour le fond
soit pour l’ordre suivi par l’auteur, il
ne faut cependant pas croire que le
dernier soit une simple traduction du
livre précédent; car M. Jalla a considérablement agrandi son cadre, si bien
qu’ il a fini par composer une œuvre
en grande partie originale, qui est fort
supérieure à celle dont elle dérive.
Tout le monde connaît l’érudition
i. vaste et sûre de notre jeune professeur
d’histoire au Lycée de La * Tour, qui
est maintenant sans contredit, avec M.
Comba, celui qui a le mieux étudié les
vicissitudes plusieurs fois séculaires, par
lesquelles les Vaudois eurent à passer
depuis leur origine jusqu’à nos jours.
Il était donc tout spécialement taillé
pour mener à bonne fin la besogne
qu’il avait entreprise.
En effet il a su tracer un tableau
aussL-brillant que complet, qui n’a ab' solument rien à envier à ceux que nous
(1) Les gravures hors texte ont été imprimées
à la Typographie Alpina.
possédions jusqu’ ici, surtout si nous
considérons les difficultés de la tâche
qu’ il s’ est imposée : car il s’ agissait
d’écrire un livre qui, tout en tenant
compte des recherches nombreuses et
variées, qui ont été faites au sujet des
Vaudois, soit chez nous, soit à l’étranger,
sût conserver ce caractère simple et
agréable, qui pût le mettre à la portée
de tout le monde.
En parcourant ces pages, où la gravité
de l’historien est animée par le pensée
du croyant, qui veut tirer du passé
glorieux de son peuple un guide pour
r avenir qui lui est réserv^é, l’on ne
sait si l’on doit admirer davantage le
choix judicieux des faits, puisés aux
meilleures sources, ou la connaissance
aussi rare que précise des lieux divers,
où se déroulèrent les événements, qui
revivent en quelque sorte sous nos yeux;
et je crois qu’il n’est pas très facile de
trouver une si parfaite adaptation de
la géographie à l’histoire de nos Vallées.
C’est à peine si l’on rencontre par-ci
par-là quelques légères inexactitudes,
telles que celle où 1’ auteur attribue à
Amédée de Luserne la capture du trop
fameux Castrocaro, ou celle où il semble
d’abord vouloir limiter la grande guerre
à laquelle le traité de Ryswick mit un
terme, à une lutte entre la France et
l’Espagne. — Quant à la forme, elle
est vraiment digne d’un sujet si grandiose dans sa simplicité : car il s’agit
après tout d’une des plus belles pages,
qui aient été tracées en lettres de sang
dans le grand livre de l’histoire de la
liberté de conscience : et l’on ne doit
y remarquer que quelques tournures
qui rappellent un peu trop la langue
italienne, dont l’influence toujours croissante menace de faire sombrer la belle
langue française de nos ancêtres.
L’art d’agrément est fort bien représenté par les nombreuses gravures,
toujours bien choisies, quoique parfois
un peu ternes, qui servent à imprimer
dans la mémoire du lecteur soit les
différents paysages, soit la physionomie
des héros, à qui le peuple vaudois doit
en grande partie son existence.
En résumé il ne me reste qu’à louer
sans réserves le beau livre de M. Jalla
et à faire des vœux pour qu’il occupe
désormais la place d’honneur dans la
bibliothèque de tous ceux qui, Vaudois
ou non, désirent connaître quelle a été
dans les temps passés la persévérance
et la foi de l’Israël des Alpes.
P. R.
POUR LE LIT WILLIAM MEILLE
Listes précédentes L. 10500,20
Alex. Genre, syndic, Bouvil
Avv. Giov. Enr. Poët
Avvocatessa Lidia Poët
M.lle Ida Bert (i dollar)
Jean et Marianne Pastre
Par l’entremise de M. Weitzecker:
Rev. Dr. Miller, Gênes
M. Jean Ribet, lieutenant
M.lle Alice Bell
M. et M.me Paolo Longo
Soc. de couture de l’Egl. It„ Turin
M.me Alarthe Voile
M. lle A. Malanot
N. N. en souvenir de AI. Meille
M. me Amélie Fenouil
N. N.
Reçu par MJle Barde de Genève :
Bâle : par le Volkshote et par et
par M. Sarrasin 500
Chaux de Fonds : par M. Borel
Girard 160
Neuchâtel: par MM. G, Godet et
H. Dubois 140
2
25
to
5
3
25
5
1.25
10
25
3
2
5
I
,2,50
M. et M.me de Planta de Fernex 50
N. X. R. 25
M. Giulio Revel (Alpignano) 5
» Grandjean (Berne) 20
Anonyme (Lausanne) 20
Total L. 11.544,95
Voici la liste des dons recueillis à
Marseille par M.me Bourde, et dont le
total a paru déjà dans la liste du i.r
janvier.
M.me V.ve Bourde 5
> Turin I
» Fornero 5
» Micol 2
» Anonyme i
Suzanne Gaillan 2
IMichel libraire i
Judith 2
Rostan i
Jacques Grand i
Jean Negrin i
Jean Pierre Vigne i
Micol J. Pierre 5
Bertalot 2
M.me Edouard Malan 2
Soulier I
Delasseux i
Lonet 3
Demouche i
M. Malan père 5
Forneron aîné 2
Forneron Laurent i
M.me Long 2
» Royer i
» Godin I
Krrata. Dans la liste précédente ;N. dn l.r
janvier), an lien de Panl l’astre, l're Paul Bastie,
Nazerots. M.lle M. Eevel, Londres : mettre le
chift'ro 2 à la colonne des livres. — Dans la liste
dn décembre au lieu de Albert de Fenet, lire
Albert d» l'emex.
Revue Politique
¿A
Une réunion extra-parlementaire des
représêïitants au Parlement de la HauteItalie, et notamment du Piémont, se
tiendra sous peu à Turin. La plupart
des députés de notre région y ont adliéré
vu le' programme plutôt vaste et intéressant des discussions qui auront lieu à
la suite d’un rapport du député Villa et
destiné à servir de point de départ.
L’ordre du jour comprendra, entre autres
importantes questions, celle de grouper
les différentes fractions du parii libéral
constitutionnel et l’autre, de capitale
importance, d’aviser aux meilleurs moyens
de venir efficacement en aide aux populations du Midi. Quelles que soient les
décisions qui seront prises, si tant est
qu’ on décide réellement quelque chose,
le fait que des députés n’ ayant aucun
intérêt immédiat à la prospérité du Midi,
vont s’intéresser à cette brûlante question
méridionale, toujours à résoudre, est déjà
d’un bon augure. La réunion de Turin
va au moins prouver à nos frères du
Sud qu’ ils ne nous jugent pas équitablement lorsqu’ils nous accusent d’égoïsme
et de mépris à leur égard, bien plus,
lorsqu’ils se posent en victimes des soidisant exploiteurs du Nord. Xotre agriculture est en souffrance, nous n’ avons
presque pas d’industrie, pas de commerce
presque pas de chemins de fer, disent ils,
et cela parce que vous les privilégiés,
vous avez tout monopolisé et que le
Gouvernement qui nous a tout pris, ne
nous a rien donné en retour». Voilà, à
quelques termes près, l’antienne que les
journaux du Midi chantent depuis trop
longtemps à leurs lecteurs, sans se demander si la différence entre les conditions
économiques du Xord et du Sud, ne
devrait pas être recherchée surtout dans
la différence d’éducation, de traditions,
d’aplitudes et d’amour au travail, d’esprit
d’initiative. Si la réunion de Turin va,
non seulement mettre en relief ces différentes causes d'infériorité, mais trouver
quelque moyen efficace de relever le moral
de ces pauvres populations en affirmant
hautement le devoir, bien entendu, de
la solidarité entre toutes les fractions de
la patrie, elle aurait déjà sa raison d’être.
MM. Rouvier et Luzzatti deux amis
de vieille date, se sont rencontrés dernièrement à Xice. Le différend russojaponais, la conversion future de notre
5 et la question de la Cuneo-Xizza,
auraient été, d’après les officieux, les
sujets principaux de Tentretien. Xous
ignorons les vues que les deux éminents
hommes d’état se sont échangées à propos
des deux premières questions ; quant à
la troisième, il a été décidé que le Gouvernement italien permettra le percement
d’un tunnel sous le mont Graziano, ainsi
que l’exercice de la ligne Breuil-Vintimille
à la compagnie française Paris-LyonMéditerranée. C’est un pas important qui
va hâter la construction d’une ligne profitant également aux deux pays limitrophes
Le procès Ferri-Bettolo est à bon port.
Au cours des dernières séances les avocats
de la partie civile, MM. Fortis, Bonacci
et Vecchini, ont prononcé leurs harangues
et le public ministère son réquisitoire.
Suivrait les plaidoiries des avocats de la
défense, après quoi nous aurons enfin la
sentence, attendue avec anxiété. .
— M. Waldeck-Rousseau est bien
malade. Après avoir diagnostiqué un
cancer à l’estomac, les médecins ont fini
j)ar lui trouver un calcul biliaire au foie,
ce qui ne vaut guère mieux. Une grave
opération s’impose et M. Waldeck se
prépare à la subir.
— Le 12 c. 2.200 soldats anglais, avec
1.000 indigènes, ont attaqué à Jidballis
5.000 derviches. Prises entre deux feux,
les troupes du Mullah ont dû battre en
retraite, poursuivies par la cavalerie anglaise, en laissant un millier de morts
et plusieurs blessés sur le champ de
bataille. Les anglais n’ont eu que 41
morts et 9 blessés.
M. Goluchowski a déclaré dernièrement
à la Délégation autrichienne que la triplioe demeure la base de la politique
étrangère austro-hongroise, vu qu’elle a
si bien réussi jusqu’ ici. A propos des
réformes pour la Macédoine, il affirme
que, dans deux ans, les fonctionnaires
russes et autrichiens chargés de contrôle,
seront retirés, mais que la surveillance
sur les services financiers et le rapatriement des exilés continuera. Quant à la
réforme de la gendarmerie qui a donné,
grâce aux Italiens, de si bons résultats
à Candie, M. Goluchowski ne doute pas
que le général De Giorgis ne remporte
les mêmes succès en Macédoine. Il ajoute
que les délégués des différents états dépendront du général italien. Voilà une
affirmation qui va nous mettre à l’aise
nous qui craignions un peu de voir dans
notre général de division un supérieur
qui aurait en quelque sorte dépendu de
ses inférieurs.
— Les nouvelles d’Extrême Orient
sont de plus en plus contradictoires, et
il serait imprudent de se prononcer pour
ou contre la probabilité de la guerre.
Malheureusement on s’y prépare des
deux côtés, même après les nouvelles
concessions de la Russie, que le Japon
juge encore insuffisantes. S’il est vrai
cependant que le czar aurait à plusieurs
reprises, manifesté des intentions pacifiques, s’il est vrai que les souverains
absolus peuvent s’imposer, fût-ce même
à tout un peuple, il reste un brin d’es-
4
— 4 —
poir que la diplomatie parvienne encore
à éviter l’etfusion du sang.
j. c.
MINERVA
L’Ami de la Jeunesse
Sommaire du N. de décembre 1903.
Le temps perdu — Le centenaire
d’une pendule — Méditation de Drelincourt sur la naissance de Jésus —
Noël en Serbie — La veillée des bergers — Histoire d’un candidat — Fêtes d’autrefois — Voix évangélique —
Bethléhem — Coccinella des blés —
L’étoile de Bethléhem — Le gel des
rivières, par Flammarion — L’amiral
Coligny — L’ivoire — Sonnet — Grain
de poussière — Confiance et patience
— L’air liquide.
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pensiero e della coltura contemporanea.
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Estero L. 12,50.
INFORMATIONS
Le 31 décembre, ont été signées les
nominations des juges de paix, dont
les noms suivant : MM. David Bert à
Riclaret, Emmanuel ïron à la Pérouse, Dagotto à Campillon. — M. Henri
Lantelme est nommé vice-juge de paix
à S. Germain.
Abonnements payés.
1903: A. C. G., Milano; Becker,
Metz ; Ansermin, Aosta.
1903-1904 ; E. Revel, Ivrea; Helbing,
Como ; Tron Pisa.
1904 : Lageard, Bertet, Env. Pinache ; Muston, Gênes ; Rivoir S. Jean ;
D. Siinond, Angrogne ; De-GiorgisRivoire, Turin; D. Godino, Prarustin;
Conti, Laveno ; Gaydou, Poët, Jalla,
Eontana, Ayassot, Chabriols ; Tron,
Arnaud, Villar Pellice ; Caïrus, Avignon ; Pavarin, Salvageot, Alejandra ;
Long, Iris ; Guigou, Entre-Rios; B. A.
Pons, De Benedetti, Buenos-Aires ;
Hugon, Envers ; Uff. postale, BeniSouef ; Marauda, Bouïsse ; Grill, Praly ;
Micol, Villesèche ; Massel, Riclaret ;
Micol, Massel; Fenouil St. Jean; Peyrot
St. Jean ; Bosio, Florence ; Bosio, Pramol ; Costabel M., Torre Pellice ; Mas
sel, Bobbio Pellice ; G. Buffa, Villarl
Pellice ; Prof. O. Revel, Torre Pellice^
M. Peyrot, Perrero; Dott. Rostan, id.*
Pons Em., id. ; Leidheuser, Torino^
Ass. C. d. giov., id. ; Jalla, Modena jj
Avv. Poet, Pinerolo ; Ribet, Pomaretto;i
G. Pons, Como ; Pons, Garsinera ; Rei
vel. Biella ; Jouvenal, Torino ; Bérard,^
Torre Pellice ; Long, Inv. Pinasca j.j
Turino, Genova ; Peyrot, S. Jean ; P,
Costabel, Torre Peilice ; Soulier. San
Germano Chisose; M. Meille, Torre
Pellice ; Meille, Florence ; Chiesi-Alinari, id. ; Rivoire, Tunbridge Wells'l
Angleterre ; Doct. A. Bellia, Torre
Pellice, Jean Richard, ferblantier, id.
M.me Pellegrin, aux Monnets ; Malan^
Muston, St. Jean ; Bertinat, instituteu
Angrogne ; Rostan, syndic, Pral.
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2 exemplaires; 60 cent, ou 1,25 pour
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