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Année XIIF.
PltlX D*AB0KNE5IENT PAR AN
Italic......................L. ii
Tous los pays do I’Union do
post«
Amoriquo do .
On 8'abojino:
An hiu’caii irAdiiuiUatraiion ;
Cliox 3iM. low PiiHtoiir.s .
Uhox .M. Krncsst Koboi't (Pigriierol) et
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l/abonnement part cUi If Janvier ;
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S. 17.
29 Av^riMSÿ
NnméTOR eéparéa demandcB avant
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S'adresser pour la Kildaciion et
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ttmr H. Boaio — Saint (jermninVlitsou (Pinerolo) Italie.
I Tout cliaiigemoüt iPadresSB est
I’ payé 0,25 centimefe.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Emhk me serez tñnoins. Actwh 1 , H.
î^^oiinïiaii'e
Nos devoirs envers les Missions. — Mr.
Andró Fournier. — Faire la paix. — Variétés. - .Vijiivrlli's Icligicuses. — Chraiiiqii«
raudohe. — /íernc potUique. — /Innonres.
la veriffi aw f/> rhin-il.,'. Kni. iv, 15.
DEVOIRS ENVERS LES .HISSIONS
( SnitiV et fin )
Que ton rofTiie vienne.
Ma TT. VI 10.
Qu’un riche donne, et donne
largement, quoi de plus juste!
Peut-être ira-t-on jusqu’à le louer
et à l’admirer. Mais pour le grand
nombre qui est bien éloigné d’être riche, cette louange, semblet-il , ne peut tirer à con.séquence.
Oh! si seulement j’étais riche! diton souvent, pour s’excuser à ses
propres yeux et aux yeux d’autrui,
de donner si peu , ou même de
ne rien consacrer au service du
Seigneur. — Comment ne rougistu pas de lire le récit de la veuve
qui mettait au tronc , non de son
superflu, mais de son nécessaire?
Quand le cœur est rempli de l'a
mour de Dieu, et du prochain,
de zèle pour la cause du règne de
Christ sur la terre, de pareilles
excuses ne sauraient être présentées.
Oh ! toi qui dis n’avoir rien
pour le Seigneur, et qui peut-être
répètes jour après jour l’oraison
dominicale, penses - tu tromper
Dieu? Pourquoi redire encore
« que ton règne vienne » si tu ne
penses pas à tes devoirs envers
les missions?
¥•
* -k
N’oublie pas, n’oublions pas que
nous ne sommes, que nos missionnaires ne sont autre chose que
des semeurs; que notre travail n'a
pas en lui-même de puissance efficace; Si «Paul plante et Apollos
arrose », à Dieu seul il appartient
de faire germer la semence et de
lui donner l’accroissement. Ainsi
quoique nous soyons ouvriers
avec Dieu , I! n’en reste pas moins
le maître, et lorsque nous avons
accompli tout ce qu’il acommandé,
2
„,l30
nous devons sentir que notre travail n’est, sans sa bénédiction,
qu’une poussière stérile, et nous
par conséquent devons lui demander avec ferveur qu'il agisse luimême avec puissance sur les âmes
de tant de païens. La moisson se
prépare sûrement, réjouissante et
glorieuse, lorsque les chrétiens
s’unissent dans la prière et. dans
Va lutte pour le salut des âmes.
La fidélité des hommes de Dieu
peut transformer en jardins les
plus tristes déserts. « Le désert et
le lieu aride se réjouiront et la
solitude sera dans l’allégresse »
Mettez-vous dans l’esprit que la
prière est une des choses capitales de chaque jour. Quelles que
soient les affaires dont vous vous
occupez, faites votre affaire de
la prière, disait une personne
pieuse; et St. Jacques; « la prière
du juste faite avec zèle, a une
grande efficacité ». — Nous avons
peut-être jusqu’ici persévéré dans
la prière, afin que Dieu ouvrît
une porte pour la Parole, en sorte
que nos missionnaires eussent la
joie d’annoncer le mystère de
Christ aux païens (Coloss iv. 3).
Et maintenant que cette porte
leur est largement ouverte dans
divers endroits fermés jusqu’ici,
prions afin que la parole du Seigneur se répande et soit glorifiée
au milieu de ces innombrables
peuplades, comme elle doit l'être
dans nos pays qui aiment à s'appeler du beau nom de Chrétien,
(n. Thess. III.) Que ce mot: « Priez
sans cesse 1• qui effarouche tant
de gens, fasse désormais notre
sûreté; qu’en lui nous trouvions
tout notre bonheur. Penser à Dieu
et à nos semblables, ce n’est
point assez pour nous, il faut
que notre âme se répande devant
Lui pour eux. Une nation, dit
Ryle , ne devient pas plus pauvre
parce qu’elle perd une année sur
sept en gardant le sabbat. Jamais
un chrétien ne trouvera non plus
qu’il a perdu quelque chose dan.s
le cours d’une longue vie , pour
avoir persévéré dans la prière et
demandé au Seigneur, devant qui
une âme vaut plus qu’un monde,
de sauver des millions de créatures qui se perdent, — .Sacrifiei’
une partie de ses biens est assurément quelque chose, c’est
un devoir et un privilège, les «.Lettres à un yawdois » .sont lâ pour
le prouver ; mais ce n’est pas le
tout, La prière doit précéder et
suivre nos dons. C’est du salut
ou de’la perdition des âmes qu’il
s’agit; devant la souveraine importance des choses de l’éternité
tout le reste devient petit. Travaillons donc tandis qu'il est jour,
car si nous avons été reçus en
grâce, notre seul désir sera d’amener d’autres au pied de la Croix.
— Lorsque Jésus eut brisé les
chaînes de ténèbres qui liaient le
démoniaque de Gadara, il lui
donna l’ordre de proclamer sa
délivrance en rendant gloire â
Dieu (Luc VIII. 39). Lecteur! tes
chaînes ont-elles été brisées?...
« Va, et fais la même chose »
afin que Jésus puisse dire de toi,
ce qu’il dit un jour de Marie de
.Béthanie: « Elle a fait ce qu’elle
a pu ». P.
3
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■ ^^WV■
„131.
Mr. mn rouRiNieu
Sa vie ne fui pas longue, — il
nous quitta à 51 ans, — mais elle
fui bien remplie. Travailler était pour
lui la véritable jouissance; être empêché de le faire par une santé que
les hivürs de la Russie avaient mortellement atteinte, était pour lui la
souffrance la plus vive, la plus difiicile A supporter. Obligé par le rude
climat de St. Pétersbourg de quitter
l’Eglise Française de cette ville, dont
il avait été, pendant quelques années,
le pasteur bien-aimé, il consacra son
activité à la prédication de l’Evangile
en Savoie; ne se proposant pas seulenient de pourvoir ans besoins religieux des prole.stants disséminés dans
cette région, mais aussi et surtout
d’y former des groupes évangéliques
vivants et solides, qui devin.ssent
des lumières au sein de ce peuple
profondémenlfcalholique.
De prêcher lui étant devenu impossible il dut, et (ce fut, je pense, un
des sacrifices les plus douloureux que
Dieu crut bon de lui imposer),|renoncer à ses fonctions do pasteur de
Chambéry après avoir relevé l’église
de cette ville de ses ruines et avoir
acquis au ministère évangélique le
respect et l’estime d’une population
jusque là très hostile. Mais Dieu ne
, lui ôtait une œuvre qu’il chérissait,
que pour lui en confier une autre
plus importante. Depuis longtemps
on sentait le besoin, à .\ix-leS‘Bains,
d’un établissement protestant pouvant
recevoir des pasteurs, des instituteurs
et institutrices, des personnes peu
moyennées et même pauvres ayant
besoin des eaux salutaires de cette
localité. Les bons hôtels lèur étaient,
inaccessibles : les petites auberges
étaient trop mauvaises et enêôre trop
chères pour eux; et quant à l’hospice
catholique, on ne pouvait songer à
les y envoyer.
Il fallail'donc un Asile Evangélique
leui' offrant, contrfj une faible rétribution, de bonnes chambres, un
traitement fortifiant et la gratuité
des eaux. Il y avait bien à leur disposition, mie petite villa ouverte par
Mr, Fournier, lorsqu’il était,, encore
pasieiir à Chambéry; mais elle devenait toutes les années plus insuffisante, cl puis c’était quelque chose
de trop pèlit, de trop humble. Celte
lacune n’exisie plus maintenant.
Au haut du parc d’Aix s’élève,
aujourd’hui, un grandiose édifice,
où des centaines de malades protestants et catholiques ( entre autres 25
vaudoiselvaudoi.'^es) ont été recueillis,
et d’où ils sont .sortis, les uns guéris,
les autres, au moins, soulagés, tous
reconnaissants et édifiés. Telle est
l’œuvre que Dieu mit au cœur de
l’ami qui nous a quitté, d’accomplir
et qu’il acheva,grâce à la collaboration
de nombreux chrétiens ayant en lui
une confiance illimitée. Ce qu’il se
proposa, en l’enlreprenant, cé fut,
sans doute do soulager des souffrances
physiques, qui n’auraieril pu trouver,
ailleurs, aucune amélioration réelle
et permanente; mais la place et les
dimensions qu'il donna a la chapelle,
qui occupe toute l’aile droite du bâtiment, prouvent assez qu’il entendait créer un nouveau poste d’évangélisation dans celle Savoie dont il
ne pouvait a.ssez admirer les beautés
naturelles, et dont le peuple, assis
dans les ténèbres de l’ignorance et
de la superstition, était pour lui un
4
-135
sujet de préoccupations si sérieuses
et si vives.
L’Asile achevé, il en devint le direcleiir et mil au service des inalalies
sa parole loiijours instructive et édifiante, son cœur si patient, si bienveillant et si disposé à compatir à
toute infirmité physique ou spirituelle.
La saison d’iiiver se passait, d’habitude, à Nice dans une activité d’un
autre çrenre. Condamné par sa maladie à ne plus prêcher, il donnait
des cours aux élèves évangélistes de
Ste. Philomène, et faisait servir sa
plume à la defense de plus d’une
cause, entre autres à la suppression
des jeux de Monaco. L'Eglise Libre
eut on lui un collaborateur apprécié.
Son style concis, clair, élégant servait
à merveille un esprit délié, largo,
généreux, souverainement désireux
d’améliorer notre pauvre humanité,
de bander quelqu'une de ses plaies.
El puis ce qu’il no pouvait pas faire
il rêvait de le faire. Ceux qui le connurent d’un peu près savent, qu'oubliant con-stammenl son état de faiblesse, il songeait à recommencer la
prédicalfbn, h se remettre à la tête
d’une église, à contiibiier à une
presse politique pénétrée de l'esprit de l’Evangile. En l’entendant
vous dire cela d’une voix toujours
voilée et parfois réduite à un souffle,
on se sentait saisi, à la fois, d’une
grande admiration pour celte âme
triomphant d’un corps usé et abattu
par le mal, et d'un douloureux pressentiment. Un de ses rêves ce fut,
sans doute, la fondation au bord de
la mer d’un asile pour les convalescents. Dieu lui permit de le voir
réalisé. C’est dans la Villa Bellevue,
à ilyères, qu’il avait ouverte, depuis
quelques moi.s seulement, â ses ma
lades, que .son âme a quitté la terre.
Désormais il respire librement l’air
du ciel et ses yeux, déjà menacés de
cécité, contemplent les choses invisibles qu’il avait crues et saisies par
la foi. Ce que sa famille perd en lui
nous ne saurions le dire. Ce sont des
blessures que Dieu seul peut adoucir.
Qu’il veuille le faire... Il le fera. C’est
le vœu, c’est l’espoir assuré des Vaudois qui ont trouvé dans l’Asile d’Aix
du bien pour leur corps et pour leur
âme, et en Mi'. Fournier un ami
comme on en trouve rarement ici
bas. H. Mëille.
Faire la paix
l! est arrivé plus d’une fois qu’allant apporter les consolations de l’Evangile, les serviteurs de Dieu ont
été édifiés eux-mêmes et puissamment
encouragés par leurs m.alades. En
voici un exemple.
Un homme est couché sur son lit
de mort par suite d’un accident. Le
pasteur est appelé et s’approchant de
lui il lui dit:
— Mon ami, vous allez mourir, et
je vous exhorte à faire sans retard
votre paix avec Dieu.
— Faire ma paix avec Dieu? répartit le mourant un peu étonné,
Mais Jésus-Christ lui-même l’a faite
il y a 18 siècles en mourant pour
moi sur le Calvaire. C’est sur son
œ.uvre parfaite que repose l’assurance
de mon salut. Je crois en lui, et mon
âme est en paix.
« Etant justifiés par la foi, nous avons
la paix avec Dieu par Jésus-Christî.
E. n.
5
Le 9ö® annivermire de VEmpereur
d'Allemagne. — Le q\ial.re-vingtdixième anniversaire de I’ empereur
d’Allemagne a ,élé célébré avec mi
enthousiasme général. Le vieux monarque jouit parmi ses sujets d’une
grande popularité. L’hisloire, sans
doute, donnera moins d’éclat à son
nom qu’à celui de l’habile homme
d’Etat qui a contribué si largement
à la renaissance de l’Allemagne; mais
elle saura gré au vieil empereur d’avoir su reconnaître et utiliser cet
incomparable et brillant auxiliaire
sans être jamais jaloux de l’étendue
de sa renommée. Elle dira que Guillaume I'"' a été l’un des princes les
plus re.speclés, les plus aimés, qui
soient jamais montés sur le trône de
Prusse, et elle ne laissera pas d’attribuer la rare capacité de travail,
l’étonnante jeunesse spirituelle de cet
homme de quatre-vingt-dix ans à
la vie sobre et rude qu’il a coutume
de mener. La bénédiction divine repose manifestement sur cette auguste
famille des Hohenzollern. Nous ignorons quelles seront les qualités du
prince impérial, si jamais il arrive
au pouvoir; mais nous avons entendu
de son fils, le prince Wilhelm, des
choses très flatteuses et qui sont de
bon augure pour son futur gouvernement. L’influence de son épouse,
paraît-il, une princesse du SchleswigHolstein, a été décisive sur son caractère qu’on dit assez léger de nature. Le fait est que, sous la pression de son entourage et à la suite
des deux procès subis par Monsieur
Stocker, l’empereur avait résolu la
révocation de ce dernier comme
prédicateur de la cour, quand une
lettre aussi digne que ferme signée
de la main de l'son petit-fils arrêta
l’exécution du verdict. — La même
personne de qui nous tenons cette
confidence, et qui l’avait puisée à
des sources très directes, nous racontait que la jeune épouse du prince
Wilhelm n’admettait pas qu’en temps
de manœuvres le déjeuner de son
mari fût apprêté par d’autres que
par elle, et qu’elle était levée à trois ou
quatre heures du matin pour le faire.
Que mes lecteurs me pardonnent cette
digression et, pour en finir avec la
famille impériale, ajoutons que', en
signe de reconnaissance envers Dieu,
l’empereur a consacré une somme de
200,000 marcks en vue de l’érection
d’unenouvelleéglisedans la métropole,
( Chr. Ev. )
La loi contre la polygamie a été
adoptée à une immense majorité par
la Chambre des représentants à Washington.
Entre autres dispositions, elle supprime le suffrage des femmes dans le
territoire d'Utah ; elle déclare la polygamie un crime punissable d’une
peine infamante, elle retire aux po-\
lygames le droit de vote; elle prononce la dissolution des corporations
connues sons le nom de Eglise des
saints des derniers Jours et de Compagnie perpélvelle d'émigration et leur
liquidation par les Tribunaux. Il y a
lieu d’espérer que ces mesures radicales délivreront le sol des Etats-Unis
de la peste du mormonisme.
liouoeUcô reUi)tcu6C6
La religion de Manzoni. — Sur ce
sujet, Mr. Paul Long pasteur vaudois
6
134
il Milan, écrit ce qui suit au Chrétiett EvàHgélique:
Tout le monde sait que Manzoni
à été un fervent catholique, grâce
surtout à ses relations avec le célèbre
chanoine Luigi Tosi, prélat éclairé,
grand ami des littérateurs Parini,
Grossi, Porta, Tòrti et inspirateur
des Hymnes sacrés du poète romancier; mais ce que peut-être tout le
monde ne sait pas ou ne veut pas
savoir , e^est que Manzoni n’a jamais
été pajtiste dans le sens moderne du
mot. Lorsque, â l’âge de vingt-cinq
ans, Manzoni, sortant de l’incrédulité,
se convertît au calholicisme, ta seule
forme du christianisme qui lui fut
alôi's présentée, nous croyons qu’il
le fit poussé pdr son giand amour
pour la vérité et par le désir de posséder au moyen de la religion les
réalités Supérieures que l’âine ne peut
se refuser, et que Ta raison ne peut
lui donner. La foi, s’étant emparée
de lui, pénétra toute sa personne
intellectuelle et morale, domina toute
sa vie et en régla les moindres actions.
Mais ta papauté se présentant comme
le plus'grand obstacle â la liberté
de l’Italie,' comment Manzoni sut-il
se conduire entre la papauté, qui
doiïiinait son esprit religieux, et l’unité dé l’Italie, qui dominait son esprit
politique? Ici encore, son amour de
la vérité et la vigueur logique de son
esprit lui tracèrent la routé à suivre.
Il connaissait l’histoire des papes et
il ne niait pas qué là politique de
Rome ne fût üti dès plus grands malheurs de l’Eglise. Rosmini, son in.séparable ami, le reconnaissait aussi :
tJe peux me tromper, écrit-ii dans
un ouvrage inédit, mais je crois que
lorsque ta religion iul dépouillée, en
France, de toute splendeur extérieure,
quand elle n’eul plus d’autre force
que celle de Jésus-Christ, elle put
parler avec plus d’autorité et fut
mieux écoulée ». Bonghi se souvient
d’avoir souvent entendu le poète déplorer le pouvoir temporel des papes;
d’autres rappellent comment il aimait
à répéter la célèbre strophe du Dante
qui condamne le.'; deux pouvoirs; à
Léon Taine qui lui parlait des intérêts
catholiques qui s’opposaient à l’unité
italienne, il répondit: «Monsieur,
vous l'avalez l'Eglise au rang' d’une
école utilitaire; à un poète français
qui soutenait que Rome ne pouvait
pas appartenir à l’Italie, mais que
Avignon pouvait bien appartenir à la
P’rance, il répliqua: «Mais les Italiens sont pourtant nés quelque part»,
et enfin nous l’avons vu, sénateur
du nouveau royaume, âgé de quatrevingts ans, aller à Turin tout exprès
pour y voler le royaume d’Italie avec
Rome capitale. C’est ainsi qu’il réunissait dans sa grande âme la religion
et la patrie, qu’il appelait ¿leux grandes vérités, en ajouta t: «Chacune
de ces vérités peut d .ployer toutes
ses forces, se servir de tous ses moyens de défense, sans jamais insulter
l’autre ».
Ce Manzoni religieux et ami de la
liberté, que beaucoup ne veulent pas
connaître parce qu’il avait assis sa
foi sur l’Ecriture, appartient-il au
papisme ou bien à l’Eglise chrétienne?
«Celui qui n’est pas contre nous est
pour nous».
Conciliation? — Les journaux ont
beaucoup parlé de conciliation entre
le Pape et l’Italie, Il paraîtrait que
Léon XIII avait beaucoup compté sur
le secours de l'hérétique Bismark
pour obtenir la restitution de ce
7
.135
) ■■ I ■ ■ ' i , 1 ,-;'l , M ■ ■ ! ,•
pouvoir temporel ^ cher et si amèrement regretté. Dans ce but il _ n’a
pas, reculé devant J'humiliatioin de
,se faij-e l’agent éleciorai du Chancelier
Allemand. Mais çprnrne l’écrit d’Allemagne un correspondant de journaux:
Il «En Allemagne, en Irlande, en
Amérique,,, c’est un lait que le pouvoir temporel du pape appartient à
l’histoire ancienne, et si Léon xui
a pensé un instant, que son habile
allié de Berlin allait lui aider reconquérir les Etats de l’Eglise, il en
sera pour ses il|usions et ses chimères. Le chancelier est arrivé à
son but. Il ne sert jamais les autres
que dans lu mesure où ils pourront le
servir. '11 a ce' qu’il voulait; le pape
n’en peut pas encore dire autant ».
L’état de sa santé a porté M. Cougn
1 une occupation moins fa
' ‘ ' 'iWt
^aubotsc
PoMÀRET. — Nos lecteurs apprendront avec plaisir quej après une
, indisposition qui s’esl prolongée pendant plusieurs mois, leDoct. Lanlarel
modérateur a pu, la semaine passée,
se rendre à La Tour et prendi e part à
une séance de là Commission des Hôpitaux après avoir présidé celle de
la Table.
Saint Jean. -- De retour des Clos
où ils, avaient présidé une réunion
nombreuse', MM. Franzon, et Vernier
ont visité Saint-Jean où de.s réunions
au centre, au Ciabas èl dans les écoles de quartier avaient été organisées.
, Le corps enseignant de nos écoles
élémentaires a perdu un de ses représentants les plu.s capables, par la
démission offerte, il y a quelque
j,emps^, par M. l’isliluteur paroissial
Reyrriondet-Tlougn.
à chercher
..II,
tigante.
Dramol. — Cette paroisse a été
visitée dernièr,emenl par deux pasleurs étrangers MM. Vernier et Fransen. Ils y ont présidé pendant cinq
jours plusieurs réunions d’appel très
bien suivies qui ont été en bénédiction à beaucoup de personnes.
J. M.
Le Périer, chef-lieu du Val SainC
Martin, vient d’être privé de son
syndic, dernièrement confirmé,'monsieiir Pn. Gim. , décédé dans sa' 61'’
année.
Un nombreux cortège, composé
des Autorités delà Vallée, de parents
et d'amis du défunt, accompagnait,
mercredi malin, sa dépouille mortelle
au cimetière.
Le service sur la tombe , présidé
par Mr. le pasteur Roslan, fut'écbuté
avec un visible recueillement par les
4 ou 500 pè'rsonnes 'presentes.
Mr. Gril n'e laisse’’ pas d’enfants.
Noire syrriphatié chrétienne à sa chère
compagne. J. P.
îRèiimè lïôlitt’ijuc
" La Chambre des députés a pris
connaissance d’une pétition portant
ii) 000 signatures et demandant la
révision du procès Ci'priani et, la
délivrance de ce galérien, devenu
célèbre en suite de son‘ éléClion, 4
fois annullée , comme député de quelques collèges politiques de laRonîàgna.
Màlgré les discours mloquent'S' des
honorables Fortis et Costa de l’ex-
8
trême Gauche, l’ordre du jour proposé par la Junte électorale et approuvé par le Ministre Zanardelli, a
été adopté à grande majorilé.
Le député Fazio a présenté le 26 c.
son projet de loi demandant le vote
administratif pour tous les électeurs
politiques.
Le monument que Venise s’apprête
à inaugurer en l’honneur de Victor
Emmanuel représente le coursier du
Père de la Pairie, foulant aux pieds
la tiare et la clef, insignes du pouvoir temporel des papes.
VOsservatore Romano ne peut cacher
la joie qu’il ressent à annoncer que
clef et tiare vont disparaître en suite
d’un ordre venu « da alto ». Si l’ordre
est réel, nos compliments peu llaileurs à qui s’est abaisst; jusqu’à les
donner.
Le Conseil National Suisse vient de
voter, sans discussion et à l’unanimité, un fort subside en faveur du
Simplon.
Un incident, de petite importance
en soi, a suiB pour troubler les bons
rapports existant entre la France et
l’Allemaigne; le commissaire français,
de surveillance, Schnaebele, accusé
de menées politiques en Alsace et
Lorraine, a été arrêté par les autorités allemandes. Se trouvait-il sur
territoire allemand ou français, voilà
la grave qiieslion qui, depuis bien
des jours, fait les frais de nombreux
articles et d’innombrables dépêches
/ur tous les journaux du continent.
L’employé français aurait été, diton, attiré dans un guet-apens par
le Commissaire Allemand. On espère
néanmoins dans une solution pacifique du déplorable incident.
Il semble presque prouvé que la
lettre attribuée par le « Times » à
Parnell, et dont parle notre dernière revue politique, est apocryphe.
Tant mieux pour l’accusé et tant pis
pour les accusateurs.
S’il faut prêter foi aux dépêches de
provenance Russe, 53 officiers nihilistes impliqués dans le dernier attentat contre le Czar auraient été
arrêtés dans une maison privée. Le
major qui les avait convoqués se serait empoisonné avec une solution de
strichnine, au moment de l’arrestation.
Avis important
La prochaine Conférence libre du
Val-Pélis aura lieu D. v. au Villar le
mardi s mai dès neuf heures du malin.
Il y sera question de VEtude de la
Parole de Dieu au sein de nos assemblées.
La veille de ce jour auront lieu des
réunions dans les principaux centres
de la paroisse.
Nos frères du Val S. Martin, du Val
Pérouse, de Turin et de Pignerol sont
cordialement invités à se joindre à
leurs amis du Val-Pélis pour s’occuper
avec nous de ce qui concerne l'avancement du règne de Dieu.
E. Bonnet.
Ævis
Photographies du Consistoire de Léribé
(avec Mr. Weitzecker) et du personnel
de cette station; se vendent au profit
de l’œuvre des Missions chez monsieur
Dav- Peyrot au Serre ou chez monsieur
l'étudiant Pascal , président de la
Société Pra del Torno à Torre-Pellice.
Prix; 40 centimes pièce. On accepte
des timbres-poste.
Ermest Robert , Gérant
Pignerol, trap. Chiantore et MascareMi.