1
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Quarante-sixième année.
1 Juillet 1910
N. 26.
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MENSUEL
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, S)
SOMMAIRE :
Il faut espérer — Toi, suis-moi 1 L’Eglise
libre du Canton de Vaud — La Conférence
Mondiale des Missions — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers ■— Nouvelles politiques..
IL FAUT ESPÉRER
Tel est l’entête d’un article écrit par
Dora Melegari au Journal de Genève.
Comme il nous a vivement intéressé,
à cause de son contenu, nous voulons
en détacher quelques^,phrases qui seront les bienvenues pour nos lecteurs.
« L’habitude de déplorer les vices et
la corruption des jeunes gens d’aujourd’hui est, en Italie comme ailleurs,
devenue générale; on relève avec tristesse l’égoïsme de leur pensée, la sté^
rilité de leur cœur, et l’on rappelle
volontiers l’époque héroïque et assez
proche, cependant, du Kisorgimento.,
où la jeunesse italienne se montra
prête à tout risquer pour la libération
de la patrie.
« Il est certain que les annales de la
criminalité actuelle sont bien faites
pour inquiéter l’esprit public au sujet
de l’avenir d’une génération qui compte
de si précoces délinquants et se vante
de mettre, les intérêts matériels audessus de tous les autres dans sa conception de la vie et l’élaboration de
ses programmes. « Nous vivons des
parfums d’un vase brisé », a dit Renan.
Et bien qu’il eût aidé à briser ce vase,
il se demandait avec un peu d’anxiété
ce que deviendrait l’homme lorsque,
avec le temps, le parfum dont il se
nourrissait se serait é^^anoui. Evidemment ceux qui croient l’humanité menacée d’un retour à la barbarie ont
quelques bonnes raisons pour cela. Ce
qui se rapporte au bien-être matériel
sera conservé et étendu, puisque ce
bien-être représente l’idéal moderne,
mais le patrimoine intellectuel et
moral pourrait bien subir une éclipse.
Heureusement des feux s’allument d’ici
et delà sur les montagnes; des réactions se manifestent contre les forces
égoïstes et corruptrices, et l’on voit
de généreuses initiatives juvéniles surgir un peu partout dans le monde. L’intolérable arrivisme subit un échec
dans certaines âmes.
« Si d’un côté la mesure est pauvre,
de l’autre elle est assez abondante pour
combler le vide, et parmi ces initiatives il en est une que je voudrais signaler aux lecteurs du Journal de
Genève, car elle mérite d’être encouragée et soutenue par la sympathie
générale.
«Les tremblements de terre de la Calabre, le dernier surtout, si tragique
dans ses conséquences, avaient appelé
l’attention sur cette région de l’Italie
encore arriérée comme civilisation,
et, sauf de trop rares, exceptions, négligée par ceux qui auraient eu le
devoir de s’en occuper. Un groupe de
jeunes gens, recrutés dans l’élite intellectuelle, et dont quelques-uns même
portent des noms très aristocratiques
se sont émus du triste état de cette
province, et ont décidé de consacrer
leurs énergies à son relèvement économique et moral. Dans ce but ils
sont parvenus, après de puissants efforts, à constituer une Associazione
nazionale per gli interessi morali ed
economici del Mezzogiorno d’Italia,
placée sous, la présidencè honoraire
de Pasquale Villari, dQut fait partie
Fogazzaro, et qui est composée des
personnalités les mieux choisies pour
inspirer conâancë en son œuvre éclairée et sage. , ' ,
f «Indépendante de tout parti politique
ou religieux, cette Association a pour
but' 1° défaire surgir et d’aider toutes les initiatives aptes à améliorer
les conditions locales: développement
de l’instruction primaire et populaire,
de l’économie agraire et du crédit au
travail ; 2“ d’intéresser l’opinion publique italienne aux problèmes de la
vie civile et sociale de ces régions et
à la recherche des moyens pour arriver à leur solution graduelle et organique ; 3° de constituer des instituts
ou les forces économiques et l’œuvre
personnelle des citoyens des autres
régions italiennes s’unissent à celles
des régions méridionales pour poui’voir à leurs besoins particuliers; 4"
de pousser l’Etat à la prompte application des lois sur le Midi ».
Que. cette Associazione soit utile
voici un tableau qui répondra à la
demande :
« Sauf ceux qui émigrent en Amérique ou vont habiter l’Italie du Nord,
la population entière vit dans un état
de fatalisme inerte et parasitaire, et
la vie des paysans peut être comparée
à celle des bêtes;
« En entrant dans ces maisons on
éprouve l’impression angoissante de
s’enfoncer dans l’impureté. Les enfants
nus ou couverts d’une chemise noire
de saleté, les cheveux huileux, leur
visage *intelligent souvent couvert de
plaies, grouillent au milieu des chèvres et des cochons sur un tapis d’herbages, de restes de cuisine, de gousses
de figues d’Inde. Sur des grabats où
des poules irritées vont picorer, sont
étendus des malades au regard résigné, auxquels tient compagnie un chien
qui, les yeux à demi clos, écoute le
bourdonnement des mouches occupées
autour de la conserve de tomates couleur de sang, tandis que de l’angle.
où trois pierres forment le foyer, s’élève une fumée âcre et asphyxiante...
« L^état moral de ces populations
est pire encore que leurs misérables
demeures ; leur existence s’écoule vide
et morne, sans même l’espérance d’une
aube lointaine. Le caractère le plus
saillant du peuple calabrais est l’excitabilité intérieure, les émotions superficielles, la difficulté de l’attente, enfin
tous les symptômes des maladies de
la vôlonté. Attendant tout du gouvernement, ils sont incapables même d’un
semblant d’effort! »
Nous applaudissons donc à la noble
initiative et nous sommes heureux,
qu’enfin après tant d’enquêtes, on se
mette sérieusement au travail. L’œuvre que ces jeunes gens se proposent
est immense et demande une grande
abnégation, mais ils ont embrassé une
noble cause et la victoire leur est
assurée. , . -. ; i.....
TOI, SUIS-MOI I
Jean XXI, 22
En disant à Simon Pierre ; Que t’importe, toi suis-moi, Jésus veut nous
dire que l’important, ce n’est pas de
connaître et expliquer les mystères
du monde et de l’avenir, mais bien
de le suivre. Lui, qui est le chemin,
la vérité et la vie. Il peut nous arriver parfois de nous écrier avec découragement ; «je ne sais que croire » !
mais nous ne pouvons jamais dire ;
« je ne sais ce que je dois faire ». Car
tout le programme de toute vie chrétienne est exprimé dans cet ordre de
Jésus; Toi, suis-moi!
Suis-moi! Quelle différence entre
Jésus et les autres moralistes! Tandis
que ceux-ci disent à l’homme ; « Va » !
Jésus au contraire, lui dit; Viens! —
Va! disent les moralistes. Vois-tu làhant ce sommet radieux tout étincelant de lumière, qui dresse vers les
deux sa cime glorieuse? ce sommet
on le nomme, vertu, pureté, perfection.
— C’est là qne tu dois tendre. Va donc !
et que rien n’arrête l’ardeur de ton
élan. Va! la route est longue et pénible, sans aucun doute. Il faut d’abord
traverser le désert aride, où tu marcheras solitaire. Il faut ensuite gravir
des pentes escarpées, côtoyer des abîmes profonds, braver mille périls. Va
quand même! va toujours! C’est le
grand but!
C’est là, nul ne le contestera un très
beau langage, mais il y a quelque
chose de mieux. — Viens, dit Jésus,
suis-moi! Je ne te demànde pas de
poursuivre un but chimérique, que
personne n’a jamais atteint. Je ne te
demande pas de gravir les pentes, et
d’escalader pendant que je reste tran
quillement dans la plaine. Non, jé te
demande de faire ce que je fais moi-*
même. Je ne te dis pas : Va ! wats ¡
Viens! süis-moi sur cette route où je
me suis engagé moi-meme.
Un jour Alexandre le Grand s’avançait avec son armée; la glace et la
neige devinrent si épaisses, que l’armée, épuisée de fatigue, et découragée, s’arrêta et refusa d’aller plus loin.
Alexandre, mit pied à terre, il priÇ
une pioche, et se tournant vers ses
soldats, leur dit : Je vais vous montrer
le chemin. — Il se mit alors à frapper , avec force et se fit un chemin
dans la neige et dans la glace. Les
soldats, voyant leur général à l’œuvre, se joignirent à lui, le chemin fut
bientôt dégagé et l’armée reprit sa^
marche interrompue.
Ainsi fait Jésus notre chef bien-aimé.
Il s’élance au milieu des hommes, au
milieu de nps difficultés, il tai^le^ le
chemin, il marche devant nous e,t il
nous dit : Suis-moi ! (P. Médard), .
L’Eylise lllirt du Cauton de Yaud '
Si cette Eglise n’est pas aussi puissante, numériquement, que celle de
Neuchâtel, elle est par contre infiueute
et très vivante. Comme nous avons
eu le privilège d’assister à son dernier
(Synode, tenu à Nyon, nous avons, pu’
nous assurer de visu de ce que noü^’
avançons. Cette Eglise, née comme ses
sœurs de la Suisse Française, au moment où la liberté n’était pas respectée
au point de vue religieux, a exercé
et continue à exercer une influence
J • 1
bénie. Nous sommes heureux de constater que les Eglises nationales sont
aujourd’hui, dans d’excellents termes
avec les Eglises libres et cela surtout, à cause de la foi êvangêligue dk
clergé national.
Le Synode, tenu à Nyon, a inauguré
ses séances dans le Temple national,
mis A la disposition de l’jlgUse libxé,
et nous n’oublierons pas, 4« si/ét
morceau joué par l’orgüe qùb à si
bien disposé au culte et à la célé^
bration de la Sainte-Cène,
C’est M. Favre, le directeur du pénitentier de Lausanne, qui a été appelé à la présidence, et il l’a fait à la
satisfaction de tous. . *
Les élections aux différentes charges,
se font dans ce Synode, d’une manière
simple et fraternelle, par une simple levée de mains. Quel contrastó
avec les nôtres! Et comme nous‘devons nous confesser inférieurs à nos
frères à cet égard!
Les discussions aussi se font avec
calme et dignité. L’Eglise libre s’ocicupe de la marche des Eglises, dé
2
''-•Tritìi .sí-Wh
roBUvre d’évangélisation et des missions.
\Lß question financièi'e qui a été
touéhée, ne présénte> à notre avis aucun danger.
ÇLa soirée réservée aux délégués
êtràngers a été tout un événement pour
là ville de Nyon. Plus de 500 personnes
se pressent dans la vaste salle de la
gymastique, et on y entendit le syndic
de Nyon, le délégué de l’Eglise nationale, M. Morel de Berne, le délégué
de Neuchâtel et des Vallées Vaudoises.
Ces discours intercalés par des chœurs,
des conversations et des rafraîchissements, le tout ensemble a laissé une
impression ineffaçable. Nos frères Suisses savent bien organiser les choses
etlepastejurde Nyon M.Eittmeyer peut
se féliciter d’avoir si bien réussi en
offrant l’hospitalité à ses nombreux
hôtes au nombre de 150 environ.
La Coatae Moable'des Missions
Les premiers échos de cette Conférence mondiale arrivent jusqu’à nous.
Ce que l’on a obtenu est plus qu’un
succès, c’est un triomphe. La ville
d’Edimbourgh a eu le plus grand privilège qu’une ville chrétienne puisse
avoir en offrant l’hospitalité à l’élite
de l’Eglise chrétienne.
Les personnes les plus en vue sont
le docteur Gihson, ex-modérateur dé
l’Eglise presbytérienne d’Angleterre,
un homme qui a vieilli dans le champ
dès missions; Cheng-ching-yi, l’élu de
toutes les Eglises de ce pays qui se
sont cotisées pour payer ses frais de
vôÿage; c’est un jeune homme de 30
aps. Son père avait été Converti par
la « Medical Mission >. Le docteur J. R.
Mott, le président de la Conférence,
connu dans le monde entier, présidant
comme nul autre ne'pourraît le faire,
impitoyable envers ceux qui dépassent
les sept minutes. 'L’Evêque des Philippines, le docteur Breset, qui est le
seul auquel on ait accordé le privilège
de dépasser les sept minutes et qui a
pu finir son discours.
Cet homme qui a consacré sa vie
à l’œuvre de l’Evangile dans ces îles,
àurait pu se rendre à Washington
fcommé Evêque, où il avait été appelé,
mais il a décliné cet honneur.
Là seule note discordante dans cette
grande conférence a été apportée par
la S. P. G., société missionnaire de la
haute Eglise anglicane et qui s’est
Opposée à ce que les missions parmi
les catholiques fussent représentées.
Tous les chrétiens ont été profondément attristés par cet esprit d’intolérance et, à notre avis, on aurait pu
se passer du concours de ces ritualistes qui sont plus catholiques que
protestants.
CHRONIQUE VAUDOISE
-B
Angrogne. Dimanche prochain, le
8 Juillet, auront lieu les élections pour
un nouveau pasteur,
i Monsieur le Directeur,
Aoste. Etant persuadé que les nouvelles qui vous arrivent du. champ
dé l’évangélisation, intéressent vos lecteurs, vous voudrez bien permettre à
un membre de la petite Eglise d’Aoste
de vous dire deux mots de cette dernière. Dimanche dernier a eu lieu
l’élection du conseil d’Eglise. L’assemblée était convoquée pour réélire un
ancien et un diacre, mais au moment
de l’élection, M. Jahier pasteur émérite, fit un long discours à l’assemblée
Iql /aisant observer que deux mem
bres du Conseil ne suffisaient pas, qu’il
en fallait au moins quatre pour aider
le pasteur dans son œuvre d’évangé^
lisation.
iPersonne mieux que M. Jahier n’est
à même de reconnaître tout le travail
qui s’est accompli ces dernières années
dans les environs d’Aoste. Plusieurs
localités, en effet, ont été visitées par
notre cher pasteur, toujours infatjga-"
ble. Depuis six ans une trentaine de
personnes, sorties du catholicisme ont
été reçues dans l’Eglise.
M. le pasteur Marauda, toujours modeste a répondu que ce .serait alors
une grosse tête sur un petit corps,
puisque l’Eglise ne compte que 72
communiants, mais qu’il laissait l’assemblée parfaitement libre de décider.
En effet l'assemblée jugea bon de nommer trois anciens èt un diacre. Les
électeurs ont montré beaucoup de tact
et de bon sens, en renommant l’ancien
et le diacre qui s’y trouvaient auparavant.
Toutes les personnes qui connaissent
la petite Eglise d’Aoste, apprécient le
cher diacre Broggi, horloger, rue du
Tillier. Si vous passez dans cette rue,
vous verrez la Parole de Dieu en honneur dans sa vitrine. Simplement, modestement, il remplace au besoin, le
pasteur, comme cela a été le cas dernièrement, pendant la maladie de M.
Marauda. Sans le brave M. Broggi,' par
trois fois, la chapelle serait restée fermée. L’autre réélu est M. Ambroise
Ferrère, le plus ancien évangélique
de St-Pierre, qui a beaucoup souffert
pour sa foi.
Les deux nouveaux sont M. Michela
et M; Nicolas Yuvalta, qui n’ont pas
cessé depuis bientôt six ans d’êtrè de
bras droit du pasteur. Ils l’ont souvent accompagné dans ses courses d’évangélisation qui n’étaient pas faciles
comme on sait. .
Ces deux braves l’ont encouragé,
non seulement par leurs paroles mais
par leur présence dans les endroits où
l’Evangile n’avait jamais pénétré, comme Villeneuve et Gressan, etc.
Notrcvpasteur espère et ndüSîèspérons avec lui, que d’autres portes s’ouvriront encore. Nous demandons au
bon Dieu qu’il ouvi’e les cœurs et que
notre belle vallée d’Aoste voie l’EVangile pénétrer un peu partout. Le Mont
Blanc, journal rédigé par la vaillante
plume de M“® Duc, membre depuis
cinq ans de notre Eglise, lutte courageusement et non sans succès, contre le noir cléricalisme qui couve encore sur notre population.
Je vous demande. Monsieur le directeur, ainsi qu’à tous les lecteurs
de l’Echo, de prier pour l’Eglise de
Aoste et ses environs.
Un évangélique d’Aoste,
8 Nous recevons le journal Le Mont
Blanc du 17 Juin contenant une magistrale réponse au professeur d’histoire du Lycée d’Aoste, qui a osé soutenir que Calvin et Cromwell étaient
pires que Néron et Caligala. Nous félicitons nos frères d’Aoste de leur vigoureuse défense de la vérité historique ignorée ou foulée aux pieds par
nos adversaires.
Breseia. La conférence du Lombardo Veneto envoie comme députés
au Synode MM. E. Menotti, G. Gandini
et le capitaine G. Manzotti.
Felónica Po. M. Buffa écrit à la
Luce que le Dimanche qu’il consacra
à cette ville, au moins 600 personnes
prirent part aux cultes.
Il parait que nous possédons à Felónica Po d’excellents membres et, ce
qui n’est pas à dédaigner, plusieurs
petits propriétaires,
Géneo. La conférence du second
district a élu ses représentants au Synode dans les personnes de MM. Montella, Matthieu 'T., Decker A. et Barbero.
Iris. L’Eglise d’iris sera cette année représentée au Synode par l’ancien Long, originaire de l’Envers Pinache. Ce frère s’arrêtera au milieu
de nous jusqu’au 15 Septembre; U est
accompag;né par sa chère femme. 1
Tour* La commémoration du
grand fait historique, l’expédition des
Mille sous la direction de Garibaldi,
a eu, lieu le Dimanche 19 Juin dans
là salle Marçhina. La fôte patriotique
habilement organisée par l’autorité
municipale a attiré un nombreux public. La conférence a été faite par M.
le prof. D. Jahier, orateur désigné, et
qui en 40 minutes a fait passer de'vaht son auditoire les faits saillants
de cette brillante épopée nationale.
De chaleureux applaudissements ont
salué l’orateur qui a été fort apprécié,
quoique plusieurs n’aient pas eu le
privilège de le suivre complètement
à cause de la grandeur de la salle.
Les enfants des écoles communales
ont avec la «bandamusicale» exécuté
deux chœurs patriotiques, fort goûtés.
Le même jour a eu lieu l’inauguration du drapeau de la Croix rouge
si favorablement connue et appréciée
à la Tour. Honneur aux autorités municipales pour cette fête qui a fait
vibrer la corde patriotique.
S Le Dimanche soir du 19 Juin a
eu Jieu la séance annuelle de la Pm
del Torno dans la salle du Pensionnat.
M. le président J. Martinat, dans un
discours, incisif et dans un rapport très
détaillé, a mis au courant ses auditeurs sur le travail accompli pendant
l’année. Les 14 membres sociétaires
se sont efforcés de visiter les différentes paroisses en recueillant l’obole
offerte pour cette, œuvre si belle et
si utile. Parfois l’obole a été bien maigre et ne répond pas aux sacrifices
qu’on s’est imposé, mais nos amis ne
se sont pas laissé décourager. Les
membres honoraires sont devenus par
trop silencieux et réfractaires au devoir. Les pasteurs ne répondent pas
toujours avec enthousiasme à l’invitation de nos jeunes apôtres, c’est vrai,
mais peut-être y a-t-il un peu de leur
faute, car il faut prendre ses mesures
à temps avec les intéressés et probablement les malentendus disparaîtront.
Le résultat obtenu indique clairement
qu’il n’y a pas lieu au découragement.
MM. Weitzecker, Falchi,. Jalla, Rîvoir et Trôn ont donné quelques conseils utiles.
8 Les examens de Bible viennent
d’avoir lieu dans les écoles centrales;
nous tenons a remercier MM. Weitzecker et Forneron, ainsi que M.mes
Romano et Selli qui ont bien voulu
nous prêter leur concours. Il y a eu
de louables efforts pour faire connaître et apprécier ce livre si précieux.
Les examens de Bible au Collège
ont eu lieu le 22 Juin; nous sommes
héureux de pouvoir dire que MM. les
examinateurs Weitzecker, Trou et Jahier ont été très satisfaits du résultat.
8 La clôture officielle des cours
donnés au Collège s’est terminée par
une course au Theynaud, où professeurs et élèves se sont reposés des fatigues d’une année, en prenant part
à une quantité de jeux, qui ne sont
pas à dédaigner au point de vue de
l’hygiène. Tout le monde est rentré
après avoir beaucoup joui.
8 Le deuxième Dimanche de Juin,
toute la paroisse a été plongée dans
la consternation, en apprenant que
trois enfants venaient de trouver la
mort dans les eaux rougissantes et
bourbeuses du Pélis. Les chers enfants
voulant se rendre à l’Envers, traversèrent hardiment sur deux poutres qui
se trouvaient là provisoirement, mais
hélas! le vertige ou la peur ont précipité ces victimes dans l’abîme des
eauji..
La famille Durand des Bouïssâ perd
une jeune fille, Amélie, âgée de 14
ans et le petit Henri. La famille Giaime
des Pilons perd son enfant Clément
Albert, âgé de 11 ans environ.
Les funérailles eurent lieu le Mardi
suivant, pour les deux enfants Durand
à la Tour, et pour l’enfant Giaime à
St-Jean, son corps ayant été retrouvé
sur le territoire de cette commune.
MM. A. Jahier et Weitzecker présidèrent le culte à la Tour et MM. Tron
et T. Gay à St-Jean, devant un auditoire nombreux et óipu, et avec le
concours des élèves des écoles communales.
Nous remercions tous ceux qui accourui’ent pour sympathiser avec les
familles affligées, et nous demandons
à Dieu qu’il console ceux qui ont été
plongés dans le deuil d’une manière
si soudaine.
8 Le Dimanche 19 Juin un autre
convoi funèbre accompagnait au champ
du repos notre ami David Marauda,
frère du pasteur d’Aoste, lequel a été
arrêté tout à coup dans son activité
et pt'écipité vers la mort à l’âge de
60 ans environ.
Notre frère qui a eu des jours difficiles a cependant toujours été attaché à son Dieu et sa place était tour
jours occupée soit au Temple soit à
la réunion. Nous exprimons à toute
la famille notre, vive sympathie chrétienne dans son épreuve.
SM”®Afarîe Maggiore née Long, fut
enlevée à l’affection des siens après
une longue maladie supportée patiemment. Elle s’en est allée à l’âge de
73 ans, entourée jusqu’au dernier moment par ses chers enfants. Nous exprimons au prof. Maggiore et à sa
famille ainsi qu’à M‘l® Maggiore et aux
parents toute notre sympathie dans
leur deuil.
8 Nous apprenons avec plaisir que
le jeune Charles Maggiore fils du preside de notre Collège a été promu
avec distinction capitaine de marine.
Nos félicitations.
S Dimanche dernier nous avons eu
la joie d’assister à l’installation de M.
J. P. Vinay comme ancien de la Ville
et de M. Henri Stallé comme diacre
de Ste-Marguerite.
8 Nous apprenons que V ouvroir
pour jeunes filles reste ouvert tout
l’été. Nous invitons chaudement les
parents à profiter de cette bonne œuvre pour leurs enfants.
8 Les élections administratives de
Dimanche dernier ont donné les résultats que voici: MM. Luquet, Jacq.
Poët, anc. Gaydou, prof. Jahier, J. J,
Rostan, Et. Eynard et Alex. Pasquet,
Ont été élus ou réélus conseillers municipaux. Les 6 premiers élus ont été
portés par les libéraux constitutionnels, le 7® par les partis socialiste et
démocrate, Vu le caractère de notre
journal, nous nous abstenons de tout
commentaire à l’endroit de cette dernière lutte électorale qui a été des
plus mouvementées. Reporter,
Livourne. La conférence Toscane
s’est réunie dans cette ville et le culte
d’ouverture a encore été célébré dans
l’ancienne chapèlle de Piazza Manin.
Les écoles de Livourne et de Rio sont
prospères.
La conférence a élu comme ses députés au Synode: MM. Padelletti et
Peranzoni.
Haplea. La conférence du Midi de
l’Italie a désigné comme ses députés
au prochain Synode: MM. Stanislao
Rocchi, Robert Prochet et l’inspecteur
Domenico Baldocchi. La conférence a
entendu avec plaisir les nouvelles données sur un mouvement évangélique
qui se produit dans une bourgade assez
impoi-tante de l’Italie Méridionale L’archiprêtre ayant refusé l’accès au Temple d’un drapeau non béni, il s’en est
suivi une protestation, et un appel au
pasteuv évangélique. Attendons les
fruits avant de nous prononcer sur
une telle manifestation,
Monsieur et Madame Barthélemy
Pascal, missionnaires au Lessouto, et
leurs enfants ont la douleur d’annoncer
à leurs amis et connaissances qu’il a
plu au Seigneur de rappeler à Lui
JEAN B. PASGAIi
leur fils et frère, décédé à l’âge de
15 ans, à la suite d’un accident survenu à Neuchâtel le 19 juin 191&.
I) rassemblera les agneaux entre ses bras
et les portera Jans son sein. Esaïe XL, IJ.
Massitissi - Strasbourg, juin ÎQIQ.
A’eueliàtel. Nous complétons cette
triste participation à l’aide des infof-
3
R
F.
I
I
lüations que nous a fournies Madame
Pascal elle-même. '
Dimanche 19 juin, à 11 h. 35, trois
collégiens quittaient le port de Neuchâtel, sur un petit bateau à voile
appartenant à Fonde de deux d’entre
eux. C’étaient Jean et Samuel Frick,
de 18 et 16 ans, dont le père, mort
il y a quelques^ années, était pasteur
à Neuchâtel et' Jean Pascal, le fils
unique de M. Barthélemy Pascal, des
Fontaines, missionnaire au Lessouto.
Il aurait achevé sa 15° année le lendemain. Vers midi, arrivés en plein
lac, entre Auvernier et Portalban, ils
eurent l’idée de prendre un bain. Un
habitant de Neuchâtel les a vus se
baignant autour de l’esquif; puis, vers
2 h., revoyant le bateau vide il a cru
que les jeunes gens s’étaient étendus
au fond. Mais â 2 h. Ii2 un loueur de
bateaux trouva l’embarcation allant
à la dérive vers Portalban, avec les
effets des baigneurs !
Que s’est-il passé? On peut supposer que, s’étant éloignés du bâteau
sans prendre la pi'écaution d’abaisser
la voile, la brise l’emporta, et lorsque,
saisis par un moulinet ou un courant
froid, ils voulurent le rejoindre, ils
n’en eurent plus la force.
La veille. Madame Pascal, revenant
du Lessouto après 5 ans d’absence,
débarquait à Southampton. Lundi, elle
était à Paris, se réjouissant de retrouver son garçon, grandi et développé,
après une si longue absence ; .elle se
trouvait chez M. Bianquis quand il
reçut le télégramme apportant la terrible nouvelle! Partie aussitôt pour
Neuchâtel, elle nous écrit de là, mercredi à midi, que malgré les recherches minutieuses faites de jour et de
nuit, on n’avait trouvé aucune trace
des corps, et l’on n’avait plus d’espoir
de les trouver.
Nous ne doutons pas que tous les
lecteurs de notre feuille, et en particulier ceux qui connaissent M. et Ma- ,dame Pascal, ne prennent une vive
part à. ce deuil si grand et si inattendu, au coup terrible reçu par cette
mère à la veille d’un revoir longtemps
rêvé, à celui qui frappera le père,
laissé seul là-bas dans son champ de
mission, quand il recevra la lettre qui
devait lui apporter la bonne nouvelle
du débarquement et du revoir, mais
qui lui apprendra qu’il ne reverra plus
ichbas son fils chéri. Que Dieu soutienne les affligés et que nous sachions
pleurer avec ceux qui pleurent.
l*omai'eL La fête des Promotions
à l’Ecole Latine du Poraaret a eu lieu
vendredi, 24 juin, à 11 h. Le public
était moins nombreux que d’habitude.
Commencerait-on à se désintéresser de
cette institution si utiie, que dis-je,
nécessaire ?
M. le Modérateur Léger présidait la
réunion en sa qualité de Directeur de
l’école. Après la prière et le chant
d’un cantique, M. Léger lut quelques
versets de l’Ecriture, fit un discours de
circonstance bien approprié et donna
la parole au prof. Forneron qui, avqc
son sourire badin, révéla aux intéressés les secrets ... des urnes ! Les résultats des examens qui ne sont plus
des examens, mais sont devenus de
simples « esperiraenti », sont en général satisfaisants. Pas de morts donc,
seulement quelques blessés, mais bien
légèrement, auxquels nous souhaitons
une prompte guérison; plus que cela,
une guérison radicale.
L’Ecole a eu 21 élèves: 6 en première année, 8 en seconde et 7 en
troisième; 5 nouvelles recrues pour
l’année prochaine et... quelques autres qui vont arriver en automne.
Nous est-il permis d’adresser un
chaleureux appel à nos frères des deux
Vàllées de S.t-Mar,tin et du Cluson en
faveur de l’Ecole Latine?
Ils sont bien loin ces temps, et cela
est arrivé plus d’une fois, où l’on
voyait arriver jusqu’à 25 nouveaux
étudiants. Et alors, on n’admettait pas
encorç les demoiselles!
Messieurs les pasteurs présents, invités à prendre la parole, donnent à
nos élèves des conseils que nous avons
lieu de croire excellents. M. J. J. Ribet rappelle quelques-uns de ses souvenirs en rapport avec l’école. M. Soulier parle de géographie, d’arithmétique et de grammaire à propos de
Matthieu VI, 33. M. Grill insiste sur
les joyaux dont le président avaitparlé
et dont les élèves sont exhortés à orner leur cœur et leur intelligence. M.
Bertalot met notre jeunesse en garde
contre tel danger qu’elle court. Enfin
M. Bonnet donne quelques conseils
pratiques en pai'lalit de vacances, de
courses et de lectures.
Outre nos trois professeurs et les
pasteurs susnommés, nous avons remarqué avec plaisir quelques-uns de
nos braves régents ... paroissiaux où
communaux?
Ne pas oublier les quelques mots de
bienvenue que le Directeur adressa
au professeur M. Attilio Jalla qui, on
aime espérer, restera longtemps parmi nous.
La fête, réjouie encore par deux
beaux chœurs exécutés par les élèves
a été close par la prière et la bénédiction. X. X. X.
Ü M. le prof. H. Forneron a occupé
la chaire de Pomaret le second Dimanche de Juin.
A Porio San Giorgio, le comte
Luigi Salvadori, à l’âge de 94 ans,
s’est endormi avec ses pères. M. l’évangéliste Bertinat de Chieti a eu une
belle occasion pour semer la vérité.
Praïuol. Le pasteur étant absent,
c’est M. le pasteur A. Jahier de la
Tour, qui l’ a remplacé Dimanche
dernier.
Prarnstfin. M. le pasteur Henri
Pons a remplacé M. Gay le Dimanche
19 Juin.
Reggio Calabria. Le 12 Juin notre Comité a pu inaugurer une coquette chapelle en bois dans cette
ville, et plusieurs auditeurs accoururent pour prendre part à cet événement, entre autres, nos frères de Messine et de Palmi.
Saifi<«Gerniain. Sépultures.
1° Griot Charles de Thomas décédé
à S.t-Germain à i’âge de 34 ans. 2“ Balmas Yvonne de Louis, des Martinats
décédée aux Portes à l’âge de 4 mois.
Nous exprimons aux deux familles
en deuil toute notre profonde sympathie chrétienne. G.
Saint'Jean. Dimanche 19 Juin, au
culte, le pasteur a entretenu l’assemblée des protestations soulevées dans
le monde réformé par l’Encyclique de
Pie X sur St-Charles Borromée ; et l’assemblée en signe d’adhésion à ce mouvement de nos coreligionnaires, s’est
levée et: a chanté debout le choral de
Luther.
Ü Les examens’de Bible ont eu lieu
dans toutes nos écoles et la distribution des prix de Bible aux meilleurs
élèves aura lieu, D. V., Dimanche 3
Juillet, à 4 h., au Chabas.
ü Les cultes au Chabas recommencent Dimanche prochain, 3 Juillet, et
continueront jusqu’à Octobre, chaque
Dimanche, à 4 heures.
Si-PIerre. Funérailles évangéliques. Samedi, 4 Juin, eurent lieu à StPierre les funérailles évangéliques de
Madame Constance Battistolo.
Malgré une pluie persistante, un
imposant cortège, a tenu à accompagner la Défunte au cimetière et à
donner à la famille un témoignage de
sympathie et d’estime.
On a constaté dans cette circonstance la largeur de vué et l’esprit de
tolérance de la population accourue et
des chefs aimés et entourés du Socialisme Valdôtain, les trois sentinelles
imprenables; Bochet Eloi, Georgy Valentin et Lâle-Déraoz. Messieurs Cominazzini, Fenoil, Vaudan, Vogliano
et de nombreux compagnons sont venus rendre hommage à la liberté du
culte accompagnés de leurs Dames.
M. le Rév. Pasteur Marauda prononça un discours très touchant ; il
engagea l’assistance à témoigner sa
sympathie à la famille en deuil, et
démontra notre impuissance envers
la Défunte. Son âme appartient à Dieu
a-t-il dit. Aidons-nous, aimons-nous,
secourons-nous pendant la vie, mais
après la mort nous ne pouvons rien
pour nos défunts.
Quelle différence entre ces paroles
et celles du clergé qui plonge les âmes
en purgatoire ou en enfer, à son gré
et convenance.
San Remo. M. le Rév. Ugo Janni
a donné sa dernière conférence de
l’année ebclésiastique, devant un auditoire choisi qui l’a hautement apprécié. Le sujet de la conférence était
celui de la « Trinité ».
Villar. Le Consistoire, d’accord avec
la Commission Exécutive, a fixé le
4“° Dimanche de Juillet pour l’élection d’un nouveau conducteur.
Nouvelles et faits divers
Italie. Le Banco de Naples a reçu
en 1909 la somme de 40 millions, desquels 20 des Etats Unis et 8 de la
République Argentine.
S La Caisse d’Epargne de Milan a
pu donner environ 6 millions pour les
différentes œuvres de bienfaisance,
desquels un million pour les maisons
ouvrières et un million pour les asiles
d’enfance. ...
S Le port de Gênes occupe la 5“°
place en Europe pour son commerce.
Il viept après Londres, Anvers, Rotterdam et Hambourg.
Amérique. La plus riche Eglise
du monde. — Trinity Church, Eglise
épiscopale située dans la partie la
plus ancienne de New-York, est une
des plus vieilles de l’Amérique. La
Corporation fut constituée en 1697;
en 1705, la reine Anne lui fit don d’un
vaste terrain qui se trouve aujourd’hui
en plein quartier des affaires, couvert
d’immenses immeubles, genre « écorche ciel ». L’Eglise possède en conséquence un revenu annuel de francs
3.875.000. Elle fait toutefois bon usage
'de cet argent. Elle a créé dans son
voisinage huit «chapelles», la plupart de grandes Eglises, et compte en
tout 7300 communiants, et dans ses
Ecoles du Dimanche 3000 élèves. Elle
entretient de nombreuses œuvres de
toute sorte, et un hôpital. Elle contribue pour fr. 200.000, aux frais d’autres Eglises; elle paye â la ville fr.
635.000 de taxes; l’entretien de ses
immeubles lui coûte 600 à 700 mille
francs par an. Ses prêts à d’autres
Eglises, sans intérêt, s’élèvent à près
de deux millions de francs. Sa richesse n’empêche pas la libéralité, car
les contributions volontaires des paroissieus se chiffrent par fr. 400.000.
Espagne. Les efforts enthousiastes
de la jeunesse évangélique, pour étendre le mouvement en faveur de la
liberté des cultes, commencent à inquiéter sérieusement le parti clérical.
La Gazette du Sud, de Gàenade,. a
ouvert le feu en signalant avec-force
injures la « suspecte propagande protestante ». De telles attaques ne peuvent qu’encourager nos frères espagnols, qui viennent de tenir à Madrid,
au centre républicain de Puente dè
Vallacas, un nouveau meeting présidé
par D. Francisco Oviedo, et qui a eu
autant de succès que les précédents.
Nouvelles politiques
La discussion du projet de loi sur
l’instruction élémentaire et l’école populaire a commencé Mardi dernier à
la Chambre des députés. De nombreux
orateurs sont inscrits pour et contre.
Une forte opposition se manifeste dans
les milieux cléricaux mais nous espérons que la loi sera acceptée, et que
l’Etat pourra lutter d’une manière efficace contre l’analphabétisme qui est
une plaie douloureuse pour notre pays.
La Chambre a approuvé le budget
du ministère des postes et télégraphes,
et voté l’exercice; provisoire poun-les
budgets qui ne pourront pas être^yc^
tés dans le courant du mois, ôtf à
aussi approuvé un crédit deidix millions pour la construction de ballons
dirigibles militaires.
Le comte de Turin vient de débarquer à Naples, de retour d’une longue
expédition de chasse dans l’Afrique
centrale et méridionale. La campagne
a duré 20 mois, et a été des plus intéressantes.
Les paysans de la province de Mantoue ont délibéré une grève générale.
C’est un nouvel épisode de la lutte
des ligues socialistes contre les organisations de propriétaires. M. Ferri è^
parti pour Gonzaga, mais il paraît qu’Îl
n’a pas remporté son succès habituel,
étant devenu suspect même à ses fidèles électeurs.
France. M. Briand, vient de remporter un nouveau succès politique et
oratoire. Il a exposé son programme
dans un magnifique discours où il a
touché toutes les questions du jour.
Il a accentué ses déclarations libérales
en vue de satisfaire la majorité républicaine qui l’a vivement applaudi.
L’ordre du jour de confiance dans Té
gouvernement est approuvé par i403
vmix contre 110. Le roi Ferdinand de
Bulgarie étant actuellement à Paris
en visite officielle, a voulu assister S
la séance de la Chambre pour ^ avoir
le plaisir d’entendre, en la personne
de M. Briand un des meilleurs orateurs
de France.
Espagne. Les mesures libérales du
gouvernement espagnol en faveur de
la liberté de conscience, continuent
à produire une vive agitation dans le
pays. Après les deux messages de prq-i
testation de l’épiscopat, ce* sont Tes
dames de la noblesse qui ont vouflû
protester au nom de 200000 femmes
espagnoles. Pour répondre à FagitHtIon
cléricale les éléments républicains et
radicaux organisent des ■ démonstrations. On s’attend à une prochaine
rupture des rapports diplomatiques
entre l’Espagne et le Vatican. , j ^
Grèce. L’affaire crétoise entre dans
une période de calme maintenant que
les puissances protectrices sont infêrvenues, pour maintenir le statu quo.
On se borne à envoyer des navires
supplémentaires, renonçant à l’envol
d’un corps d’occupation. Toutefois-Fopinion publique en Turquie est -toujours très montée contre la Grèce. Le
boycottage prend une grande extension contre tout ce qui est grec. On
ferme de force les magasins tenus par
des Grecs, qui sont persécutés et vexés
de toutes manières, les autorités, s’étant déclarées incapables de maintenir
l’ordre.
Portugal. A la suite des crises parlementaires, le roi Manuel a signé le
décret de dissolution de la Chambre
des députés. Les nouvelles élections
sont fixées au 28 août.
République Argentine. Un attentat
anarchiste a été commis à BuenosAyres pendant une représentation théâtrale. Une bombe lancée dans lé parterre a blessé sérieusement un bon
nombre de spectateurs. La Chambre
a immédiatement voté des lois très
sévères contre les anarchistes qui seront tous expulsés de la République.
_____________________________E. L.
PENSÉE.
Dieu est une sagesse vivante, animée, une sagesse qui inspire et qui
éprouve l’amour.
Mme Necker de Saussure.
:r c:
4
(16) UE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MAKGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
« La sombre vallée de la mort, voilà justement ce dont j’ai peur », murmura Rita, tout
en cherchant à saisir d'autres paroles; mais
le son qui parvint à son oreille ne fut pas le
bienvenu. Elle connaissait le pas de celle qui
approchait et qui, sortant de i’ombre, lui dit
sévèrement:
— Tu sais, Marguerite, que c’est un péché
pour toi d’écouter ces chants. Si tu ne veux
pas aggraver ta faute, va-t en.
Saisie par ta soudaineté et ta dureté de cet
ordre, elle obéit sans faire d’objection; mais
elle ne fut pas plus tôt dans sa chambre que
sa colère éclata: elle frappait du pied et ses
yeux lançaient des éclairs.
— Tante Cécile, je crois que je vous déteste! Ne pourriez-vous pas me laisser en paix
pendant le peu de temps qui me reste ?
Mais son ressentiment se fondit en larmes;
elle s'agenouilla devant son lit, et répétait au
milieu de ses sanglots :
Je suis si malheureuse! si malheureuse !
et personne qui puisse m’aider, personne!
Le lendemain, quand le chant des cantiques
arriva jusqu’à Rita, elle n’osa pas s’aventurer
dans le corridor; elle resta dans sa chambre.
Elle entendit Eisa descendre de la tourelle et
rentrer chez elle; leurs appartements se touchaient. Quelques minutes après tout était silencieux.
« Peut-elle être déjà couchée ? » pensa Marguerite. La réponse ne se fit pas attendre :
Eisa se mit à chanter:
Jésus m’aime, je le sais:
C’est la Bible qui le dit.
Les petits lui appartiennent,
Ils sont faibles, — il est fort.
Rita n’avait pas perdu un mot. Poussée par
une impulsion irrésistible, elle ouvrit doucement sa porte, jeta un regard inquiet dans le
corridor, et, sans prendre le temps de frapper,
elle entra dans la chambre de sa cousine.
Eisa, dans l’obscurité, était assise sur une
chaise basse près de la fenêtre ; elle fut toute
surprise de cette visite inattendue. Rita*était
encore pour elle une énigme sous beaucoup
de rapports ; elle l’aimait tout en ayant peur
d’elle. Mais dans ce moment, le visage de Marguerite avait une telle expression d’angoisse
et de douleur, qu’Elsa se sentit saisie d’une
tendre compassion ; elle laissa sa cousine s’asseoir sur le parquet à côté d’elle, et poser sa
tête sur ses genoux ; elle s'enhardit même
jusqu’à caresser l’opulente chevelure de Rita.
Elle avait le front brûlant.
— Eisa, es-tu heureuse ? Dis-moi la vérité,
dit brusquement Marguerite.
Quoique surprise ide cette question inatr
tendue, la jeune fille répondit sans hésiter;
— Je crois que je puis dire que je suis
heureuse; pas toujours à la surface, parce que
les contrariétés, les difficultés me surprennent
parfois, mais rien ne peut altérer le bonheur
que j’ai au fond du cœur, car j’appartiens à
mon Sauveur et rien ne pourrait me séparer
de lui.
— Eh bien, moi, je suis tout le contraire
de toi; à la surface, je suis gaye, joyeuse ; je
ris, je danse, mais au fond du cœur, je suis
triste à en mourir et malheureuse comme les
pierres. Oh ! si je pouvais jamais trouver le
bonheur, le vrai bonheur! mais il n’est pas
pour mol, et je ne connaîtrai jamais que l’angoisse et les Jarmes.
— Chère Rita, il y a du bonheur en réserve
pour toi aussi. Ne te souviens-tu pas de Ces
belles paroles: Venez à moi, vous tous qui
êtes travaillés et chargés, et Je vous donnerai
le repos ?
— Jamais je ne les ai entendues. Qui les a
dites ? Quel est ce « moi » ?
— Elles sont dans la Bible, et c’est Jésus
qui les a prononcées.
— Oh ! la Bible ! il ne faut pas me parler
de ce livre; c’est un mauvais livre que nous
ne devons pas lire. Tante Cécile dirait que je
suis coupable de t’avoir questionnée et écoutée.
J’avais oublié que tu étais « évangélique ». Ne
m’en dis pas davantage, car je serais obligée
de m’en aller, et je, n’en ai pas envie. Cela
me repose la tête et le cœur d’être près dè
toi, quoique tu sois une hérétique.
Et Rita reprit sa position auprès de sa cousine, dont la main caressante passait et relias-’
sait sur la tête de la pauvre désolée.
— Rita, reprit Eisa après un instant'de
silence durant lequel elle avait demandé à’
Dieu de lui enseigner ce qu’élle devait dire,
je ne te dirai qu’une chose: la Bible ne peut
pas être un mauvais livre, puisque c’est la
parole de Dieu. Demande-le à ton confesseur
et, si c’est la parole de Dieu, alors...
Rita lui mit la main sur la bouche.
— Chut, dit-elle, j’ai cru entendre marcher
dans le corridor.
Les deux jeunes filles restèrent un moment
immobiles. Tout était silencieux. Marguerite,
rassurée, se releva, embrassa Eisa et lui dit
tout bas :
— Couche-toi, cousine; j’ai été égoïste en
te retenant si tard. Bonsoir, dors bieh.
Chapitre VI - Dans le grand Chêne.
Le lendemain matin, de bonne heure, Marguerite se rendit chez le père Ambroise. Elle
le trouva dans son jardin, au milieu de ses
fleurs; elle était habituée à l’aider dans ses
petits travaux et le distrayait par son incessant babil. Il ne fut pas long à s’apercevoir
qu’elle était beaucoup plus silencieuse que
d’ordinaire. (à suivre).
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