1
Compte-courant avec la Poste.
Prix d’abonnement par an
Fr. 3
Italie
Etranger
Allemagne, A 11triche-?Iongrie.
Belgique, HrAsil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, par n h o u « e m e n t
postal selon \'Ai'ciivd de
Vienne . . . Fr. 3
On s'abonne:
Au bureau d'Administralion ;
Chez MX. les Pasteurs; et à
l’iinp. Besson à Torre Pelliee.
yabonnemen^ ® duvanee.
22 Juin 1899
AnniIe XXXI V. N. 25.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonoesi 20 centimes par espace
de ligne pour 1 Ibjs — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 0 fois et au dessus.
S’adresser pour la Uédaetiou à M.
N. Tourn, prof., 'J'orne l’dHre et
pour rAdniihistration à M. Jean
Jalla, prof.. Tor?-e iHUcs.
Tout changement d’adresse coûte
lo centimes, snuf ceux du uüiiimencenu'-iit de l’année.
L’BOH
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me seren témoins- Aot. T, 3. Suivant la vérité avec la ohavité. Eph. IV, 15. Que ton vèiîHé vienne. Matt. VI lu
Sommaire :
Communication officielle —Lé jubilé de l’Eglise de Turin — Des visites aux parents
— Asile nocturne Humbert I — Missions
— Chronique — Revue Politique —
Annonces.
COMMUNICATION OFFICIELLE
Messieurs les Présidents des Consistoires sont priés de fa’re parvenir
à la Table, avant le i8 Juillet prochain, les rapports annuels sur la
marche de leurs églises.
Nous rappelons aux Consistoires
da tenir compte, dans la répartition
de leurs dons et contributions, des
besoins généraux de l’Eglise, savoir
des Trois Caisses de Retraite, des Frais
d Administration, de l’Instruction Secondaire et du Liceo de Colonia Valdense,
Le moment est venu de verser le
Solde de la Souscription d’actions de
.9>'âces poîtr le Jubilé Cintiuanténaire de
y Emancipation. Prière d’indiquer disItnctement l'objet auquel les sommes
t’ersées sont affectées (Instruction Secondaire ou Refuge Charles-Albert).
19 Juin 1899.
Pour la Table:
J.-P. PoN.s, Modérateur.
Les examens d’admission en première année du College et de l’Ecole
supérieure auront lieu le lo juillet dès
7 heures du matin.
Les examens d’admission et do
promotion aux autres classes commenceront le 3 juillet à la même
heure.
Terre Pelliee, le 14 juin 1899.
Le Directeur
Alex. Vinay, prof.
Les examens à l’Ecole Latine de
Pomaret auront lieu, D. V., les 26,
27, 28, et 29 du mois courant, de
7 heures à midi. - L’examen d’introduction est fixé pour le 30 à sept
heures.
Les promotions auront Heu le 30
à II h. et tous les amis qui s’inté, ressent à l’instruction y sont cordialement invités.
La Direction.
Le jolilé è l’Eg
m
La Paroisse Evangélique Vaudoise
de Turin vient de célébrer une fête
qui laissera dans le eanir do tous
ses membres un souvenir béni : Le
2
— 194 —
jubilé ciuijiuuitenaire de sa fondation,
il- y a cinquante ans en effet que,
renonçant à son existence autonome
mais sous plusieurs aspects bien précaire, la Communauté protestante de
Turin demandait et obtenait d’être
considérée comme la 16me paroisse
do l’Eglise Vaudoise.
Longtemps avant, l’église cosmo
polite de Turin avait été dirigée par
des pasteurs Vaudois qui, appelés par
les ambassadeurs des puissances protestantes, revêtaient les fonctions de
chapelains de ees légations. C’est grâce
nu loienveillant accueil des ministres
de Brandebourg-Prusse, Hollande et
Angleterre, que les protestants de
'Turin purent avoir, bien avant l’émancipation de 1848, un culte en dehors
des Vallées. Le premier acte de mariage enregistré dans les archives porte
la date de Décembre 1827. Ce mariage fut fait entre sujets suisses à
riiôtel de la Légation de Prusse par
le pasteur J. P. Bonjour. Peu avant
cela, le 27 Août de la même année,
nous trouvons l’acte de baptême d’un
enfant wurtembergeoia dont LL. Mil.
Le Roi et la Reine de Wurtemberg
devaient être parrain et marraine.
Suivent des noms Yaudois, Prançais,
Anglais, Hongrois, Polonais, Russes
etc ; en somme presque toutes les
nations sont représentées, pJiénomène
rare mais bien réjouissant d’Allianco
évangélique. La petite église Vaudoise
dont les membres étaient jadis répandus sur toute l’Europe et dont les
idées religieuses franchement évangéliques n’avaient pourtant rien d’étroit,
était bien faite pour servir de trait
d’union entre les chrétiens des clif
férentes langues et dénominations évan
gcliques résidant à Turin. Il n’est,
de notre su, qu’une seule église qui
présente la mémo largeur : c’est l’église
des Frères Moraves en Allemagne.
L’acte d’adhésion envoyé à la V.
Table porto les signatures de 103
chefs de familles appartenant à des
nationalités assez diverses. Plusieurs
de ces famillos ont complètement disparu : d’antres ont quitté Turin ; mais
aujourd’hui encore presque toutes les
nations d’Europe sont représentées
dans notre chère paroisse. En 1888
il y avait 180 /amilles Vaudoises, 37
familles Suisses-Françaises, 34 familles
Suisses-Allemandes, dont 16 Engadinoises et Grisoimes, 14 familles Françaises, 38 familles Allemandes, 4 familles Anglaises et 1 famille Hongroise.
Fous renvoyons les lecteurs qui voudraient avoir plus de détails sur la
fondation et riiistoire des premiers
50 ans de la Paroisse, à l’ouvrage
de Monsieur le pasteur E. GiampiccoU
qui va paraître sous peu et sera orné
de gravures. Mais, revenons à la fête.
Guère moins de 800 billets d’invitation
avaient été envoyés, à tous les membres communiants de la paroisse, et
aux pasteurs de l’église sœur dépendant du Comité d’Evangélisation.
La carte d’invitation, imprimée en
vieux gothique, portait une bonne
vignette du temple Vaudois. Le 28
Mai, à l’heure habituelle du culte
principal le temple était bondé d’au•'diteurs. La cérémonie fut présidée
par les deux pasteurs de la paroisse.
Après une prière d’actions, de grâces
et d’humiliation, Mr. Peyrot, prenant
pour texte les paroles: (l^s. 116, 12)
“ Que rendrai-je à l’Eternel ? - Tous
ses bienfaits sont sur moi „ , énuméra
quelques-uns des nombreux bienfaits
dont le Seigneur s’était plu à bénir la
paroisse pendant la première période
de sa vie. L’augmentation numérique
de ses membres, malgré la séparation
d’une fraction de la paroisse, la prospérité do ses différentes œuvres de
bienfaisance, la bonne harmonie qui
n’a cessé de régner dans son sein,
mais surtout les appels les plus pressants et les fidèles promesses du Seigneur stfns cesse présentées aux auditeurs, voilà autant de , motifs de
répéter la parole du Psalmiste. Mais
qu’avons-nous rendu à l’Eternel pour
tant do bienfaits f Si c’est avec reconnaissance, c’est aussi avec humiliation que nous devons regarder au
yiassé! Retournons donc avec Iminlllté
aux pieds do ce Sauveur qui nous
3
1Ü6
a appris à nous appeler du beail nom
de Frères, et qui nous a ouvert les
bras du Père des miséricordes, toujours
prêt à pardonner et à bénir. Monsieur
le pasteur Giampiccoli, partant des
paroles de Jésus à l’église de Laodicée:
« Tu n’es ni froid ni bouillant » ,
regarda à l’avenir et aux conditions
de vie et de progrès de notre église.
Dieu qui a été fidèle par le passé
le sera toujours ; mais il veut que
nous le soyons à notre tour ; pour
cela il nous faut plus d’union en
Christ, plus de zèle dans le témoignage
évangélique, plus d’esprit de sacrifice.
Il termina son allocution avec un
accent ému rappelant le souvenir d’une
humble enfant de la paroisse, qui
s’étant vouée corps et âme aux missions parmi les payens, vient d’être
arrachée d’une manière inattendue à
l’aifection de ses bien aimés.
Pouvions-nous mieux terminer cette
première partie de la fête qu’en nous
réunissant en esprit autour de cette
tombe creusée dans les sables de
l’Afrique dont le langage éloquent
riûus dit : « En avant ! Pour Christ,
avec lui et par lui !» - Ce fut une
préparation bénie pour le culte de
Sainte Cène qui eut lieu de suite après.
Au sortir de ce culte, le Consistoire
se réunit dans la sacristie pour donner
Une preuve d’affection et de reconUaissaiice à son doyen, Mr. le che'ralier Gustave de Fernex qui déjà
uu 1849 fonctionnait comme sou se<^rotaire. Ce no fut pas sans protestation da la part do cet humble serviteur de l’église que se passa cette
aéréinonie intime !
A cause du mauvais temps la ré'Uiion en plein-air qui avait été con'Toquée pour l’après-midi, dut être
renvoyée au Dimanche suivant.
Do 4 Juin, à 3 heures après midi,
Une nombreuse assemblée se réunis®uit sur la colline de Turin, dans la
uelle Villa Meille pavoisée pour la
^Circonstance et aimablement mise par
®un propriétaire à la disposition de
■U paroisse. Sur le portail d’entrée ou
usait en lettres de feu au milieu de
guirlandes la parole de bienvenue !
“ Salve ! „ - Vers 4 heures la Société
chorale protestante, qui a bien voulu
prêter son concours, commença la cérémonie par le chant de l’hymne au
Créateur de Beethoven, suivi de deux
autres pièces vivement applaudies.
L’assemblée s’étant réunie dans le
bosquet autour d’une table en pierre
qui servait de chaire, ouït ensuite la
lecture des lettres et dépêches des
amis qui présentaient leur adhésion
et leurs vœux pour la fête. L’absence
du pasteur Giampiccoli qui devait
être l’orateur de la circonstance, et
de sa chère femme, retenus à la ’i’our
par un heureux évènement de famille,
fut vivement sentie. Voici maintenant
la liste des adhésions, dont chacune
rappelle un nom cher do bienfaiteurs
ou amis de la Faroisse.
D’abord la F. Table ¡"audoise dont
les colonnes, dispersées en mission
dans le vaste monde, sont dignement
représentées par une lettre affectueuse
de M. J. D. Cougii son trésorier. Ensuite: M. le com. A. Bert (Gênes) fils
du premier p.asteur de la paroisse,
M. A. Bert, qui en 1848 représenta si
dignement l’église vaudoise devant les
autorités et la population turinaise.
Ajoutons que nous avons le bonheur
do compter parmi les nôtres sa digne
fille M.lle B. M. BC MMlle, malade,
envoya une dépêche avec ses vœux
exprimés par Col. I, lÜ-13. Il représentait avec son frère, notre aimable
hôte, la mémoire du regretté pasteur
J. P. Meille dont le ministère béni
laisse une trace ineffaçable à 'rurin.
Nos pensées se transportent avec affection auprès de la vénérable veuve
et de cet autre fils qui fut lui aussi
pasteur de Turin. Une aimable carte
du pasteur H. Appia que tous les
présents avaient connu et aimé nous
rappela qu’ il n’ a pas oublié Turin.
Enfin une carte do la fille du bienfaiteur regretté auquel la paroisse est
en grande partie redévable de son
beau temple (on sait qu’ il fut construit sous la direction du Consistoire
de la Paroisse, par l’initiative' (rt la
4
— lôé
généreuse coopération financière d’un
do ses mcm’bros, M. J. Malan, et du
général Bockwitli), fit revivre au milieu
de nous les deux vénérables amis qui
ont Joué un rôle si grand dans le
dévelo)ipement de la paroisse.
Après lo chant du cantique de Luther
dont les paroles avaient été imprimées
sur des fouilles volante» et la prière,
M. Peyrot lut Eph. 2, 18-22. Il fit
ensuite un rapide résumé de l’histoire
de la formation de l’église évangélique de Turin, rappelant les premiers témoins, dont la chaire avait été
moins commode que ' celle qui orne
actuellement notre belle église, témoin
Oiofi'redo A^'araglia dont la parole éloquente toute pleine d’amour du Christ
et des âmes retentit avec puissance
du haut du bûcher de place Château.
Eous ne résumons pas ici l’allocution
pour ne pas anticiper sur l’ouvrage
de M. G-iampiccoli que chacun des
lecteurs pourra se procurer. Disons
seulement que l’orateur cherche à démontrer comme quoi le caraotèro oecuménique de l’Eglise Vaudoise la rendait
particulièrement apte à recevoir dans
son sein les. représentants de diverses
églises do la réforme. « N’avons-nous
pas éprouvé eu mainte occasion, conclut-il, les bienfaits de cette précieuse
Fraternité, lorsque, réunis autour de
la Table du Seigneur, Vaudois de
naissance ou convertis, Allemands,
Sui.sses et Français, riches et pauvres,
nous avons vivement senti que nous
ne loriniona qu’ une seule famille en
Christ ? Ce qu’il nous faut, c’ est de
persévérer daus l’amour sincère et
large qui fait tomber toutes les barrières d’orgueil et d’étroitesse qui séparent les hommes, c’est plus de dévouement, plus de consécration. Serrons donc les rangs sur le fondement
dont parlent les ver.sets que nous avons
lus, fondement dont la pierre angulaire est Jésus Christ».
M. le pasteur liibetti exhorta les
Vaudois do Turin à être de plus fidèles témoins do l’évangiie, qui ne
doit pas seulement être prêché par
les pasteurs, mais par le témoignage
vivant de chaque Chrétien. M. BernaUo
rappela l’heureuse coïncidence de cette
fête avec le Statuto et les motifs do
reconnaissance que nous avons envers
la Maison de Savoie. Enfin notre amphitryon rappela avec émotion ceux
que nous ne voyons plus au milieu de
nous, mais qui sont présents dans
notre mémoire et nos cœurs, il évoqua
les noms des fidèles pasteurs mentionnés plus haut, et des membres du
Consistoire J. Malan et Paul Eobert
qui nous ont précédés dans les demeures éternelles, et termina en présentant ses vœux pour les pasteurs
actuels et pour toute la paroisse. Le
chant do notre beau cantique: « Gloire
à toi Père éternel » termina cotte
partie de la fête.
Le reste de l’après-midi fut passé
des plu.s agréablement sous les verts
ombrages de la • Villa Meille ; les rafraîchissements généreusement offerts
par nos hôtes furent largement goûtés.
A 7 heures chacun rentrait à sa
maison, non certainement sans éprouver
une sincère reconnaissance pour cette
fête de famille qui laisse un agréable
souvenir chez tous ceux qui y ont
assisté.
D. P.
les Isites aux larenis
On se plaint avec raison depuis
longtemps de l’indiscipline des enfants qui ne reconnaissent plus aucune autorité, pas plus celle de leurs
maîtres et maîtresses que de leurs
parents (celle-ci encore moins). Un
souffle d’indépendance et de révolte
a passé sur notre jeune génération
et les conséquences, déjà funestes
actuellement, le seront encore davantage plus tard ; les enfants ont
subi et subissent encore les effets
du relâchement dans les mœurs et
les habitudes de leurs aînés. Non
seulement il y a des enfants moralement abandonnés, c’est-à-dire qui
n’ont que la rue pour école, mais ce
5
— 11*?
qui ne vaut guère mieux, manque
absolu, chez eux, d’une éducation
capable de les redresser et d’en faire
des hommes, au contraire, tout conspire contre eux pour les perdre :
exemples pernicieux au dehors et
dans leurs propres familles. D’un
autre côté il aurait mieux valu pécher
par un excès de sévérité à leur égard
comme au temps où la verge avait
été bienfaisante parfois, quoique un
peu rude ; non pas que nous préconisions les châtiments corporels, mais
peut-être leur absence complète, au
lieu d’être un progrès dans l’éducation, n’est-elle pas plutôt un signe
de faiblesse, les enfants n’étant pas
encore des hommes chez lesquels on
puisse faire appel, en tout temps et
pour tous, aux bons sentiments ?
Nous d’ailleurs, d’accord en cela avec
la Parole de Dieu, nous estimons
qu’ on peut remédier un peu à cet
état de choses.
Les éducateurs de la jeunesse négligent peut-être un moyen salutaire,
capable d’attenuer dans une certaine
mesure le mal dont nous parlons,
c’est la visite aux parents.
Elle est nécessaire en tout temps
car le maître en acquiert bien plus
d’autorité sur ses élèves, les parents
savent à qui ils ont affaire et au
besoin ils secondent les efforts du
maître mieux qu’ils ne l’auraient fait
sans cela. Mais la visite est surtout
indispensable si l’enfant a une mauvaise conduite, et il est peu de parents qui ne s’associent d’une manière
quelconque ( ne fût-ce qu’cn donnant
pleine et entière liberté au maître )
à l’éducation de leur enfant. Celui-ci
dans bien des cas, étant surveillé
des deux côtés à la fois, n’est-il pas
mieux placé pour s’amender ?
La visite n’aurait-elle pour effet
que de dissiper un malentendu, une
prévention des familles contre le
maître, aurait sa raison d’être faite.
Bref, autant des visites trop fréquentes pourraient être nuisibles ou
tout au moins mal interprétées, autant
leur absence complète est préjudi
ciable au maître et à l’élève, surtout
à celui-ci.
Il est bien rare d’ailleurs qu’on
soit mal accueilli par les parents ;
les enfants ne sont-ils pas toujours
«la porte ouverte» à des visites
dont ils sont les objets aimés.
Tiré de l’Eglise Libre du 19 mai 1899.
Asile nocturne Humbert I
Le 7 J uin a eu lieu dans le salon
de la Bourse à Turin l’assemblée
générale des amis et des bienfaiteurs
de l’Asile nocturne Humbert I. l.e
fauteuil de la présidence était occupé
par M. le chevalier Paul Meille, fondateur et âme de cette bienfaisante
institution. Plusieurs notables de la
ville assistaient à l’assemblée et le
syndic de Turin s’y fit représenter,
ainsi que le questeur.
Le rapport annuel constate la marche régulière de l’établissement et
l’augmentation du nombre des personnes qui en ont joui; ce nombre
s’est élevé à 4715 et les nuits de
présence à 11810. Le Corn. Agostino
Denis a donné L 1594,74 à l’Asile
et M.® Bozzolini l’a pourvu de 1000
livres de rente. Voilà de bons exemples à suivi'e dans la mesure du
possible, pour venir au secours de
gens qui n’ont ni abri ni nourriture.
E. B.
I S S ï © If il
Bien que la nouvelle ne nous en
soit parvenue que le 25 mai, par
dépêche du 23, c’est le g avril au
soir, peu avant minuit, que mourait
Madame Louis Jalla, d’une pneumonie
foudroyante qui l’avait saisie fortement la veille entravant aussi l’action
du cœur. A cause du climat, l’ensevelissement a dû se faire dès 3 h.
après midi du 10, sans qu'aucun
autre blanc pût y participer.
6
- l{)8
Il y a peu d’années, la superstition
aurait empêché les Zambéziens d’entrer dans la chambre d'un mort, de
toucher même le cercueil ; aussi maint
missionnaire a-t-il dû lui-même tailler
la bière et creuser la fosse de ses
chers défunts. Ces détails navrants
ont du moins été épargnés à M. Jalla
et, dans sa solitude, la sympathie
chrétienne des noirs qui l’entouraient
lui a été un précieux témoignage
de l’œuvre qui s’était faite dans les
cœurs par sa prédication et celle
de réponse qu'il pleure.
M. Jalla parla lui-même sur la
tombe et la force d’En Haut le soutint
et lui permit d’exprimer sa ferme
espérance dans l’immortalité bienheureuse et en un doux revoir au séjour
des élus. Toute la population des
deux villages de Seshéké et Mouni
était présente à la sépulture de
leur mère, comme ils appelaient M.e
Jalla.
M. Coïsson n’arriva que le lendemain et ne put passer que deux jours
à Seshéké. C’est le 17 avril que M.
Jalla écrivait les lignes reçues le 12 c.,
et depuis lors il a dû rester un mois
seul avant l’arrivée de l’expédition
de M. Coillard.
Les nouvelles de Loatile, du i
avril, accusent une marche normale
dans l’œuvre, bien que la fièvre
interrompît souvent l’activité des missionnaires. Les indigènes souffraient
beaucoup du climat et chaque jour
la capitale enregistrait plusieurs morts.
Dans une lettre, que le Rédacteur
du Journal des missions appelle pittoresque et encourageante, M. A. Jalla,
raconte la nomination à la charge
de premier ministre, ou ngambela,
de Mokamba, gendre du Roi et
chrétien. Le Vendredi Saint, il reçut
le baptême avec cinq autres néophytes.
Trois des élèves de l’école d’évangélistes de Loatile ont commencé à
être occupés activement dans l’oeuvre
pour remplacer les bassoutos qui
partent.
M. Bœgner est rentré à Paris,
d’où il s’est rendu au synode général réforme de Bordeaux, mais il
devra ensuite ménager ses forces
‘pendant quelques mois. D’autre part,
M. Krüger, après avoir lutté longtemps contre une cruelle maladie, a
dû se déclarer vaincu et renoncer
prématurément à sa charge de professeur à la Maison des Missions.
C’est une grande perte pour l’œuvre,
car ses connaissances variées et solides,
la pratique de la vie missionnaire
qu’il a faite au Lessouto et son réel
talent pédagogique en faisaient un
précieux auxiliaire du Directeur.
Les lecteurs du Journal regretteront
ces chroniques, écrites de main de
maître, et tendant à faire connaître
les œuvres les plus diverses des missions dans les cinq continents.
Le de juin contient, entre autres,
une lettre de M. Davit sur madame
Jalla, un récit de M. Louis Jalla sur
un infanticide, l’accueil émouvant
qui fut fait à M. Coillard par ses
anciens paroissiens de Léribé etc. etc.
cîHîloKiQhîi
La Tour. Nous referons:
Tout en vous remerciant pour les
détails que vous avez. bien voulu
donner, dans le dernier N. de l’Echo
sur la séance annuelle de notre Société
de la Faix, je vous prie, M., de
vouloir rectifier quelque données statistiques, afin que le public ne puisse
croire qu’il y a du désordre dans la
marche de la Société. Et bien que
tout n’aille pas précisément sur des
roulettes, le nombre des membres
qui n’est pas en régie est minime,
car il /aut aussi noter qiie la Société,
ayant été constituée en mai 1896,
plusieurs membres comptent l’année
sociétaire du 31 mai au i juin de
l’année suivante. Et les payements
anticipés, hélas ! ne sont guère à la
mode chez nous. Deux seuls doivent
encore la cotisation de 1896. D’un
7
F
— 199
nous n’avons, maintenant, pas d’adresse, l’autre habite Pignerol et il
se pourrait qu’en lisant ces lignes
la mémoire lui rappelât son devoir.
Dix, compris les deux précédents,
bien entendu, doivent payer pour
1897, et 42, y compris les autres
douze, pour 1898. Mais 42 ne font
pas une légion, n’est-ce pas?
Six nouveaux membres sont venus
grossir nos rangs, et ne comptant
plus deux sociétaires morts récemment, nous sommes à présent 200
tout juste. Qui fera le 201 ?
Veuillez agréer. Monsieur, mes cordiales salutations.
Votre dévoué
Emile Eynard.
secrétaire-caissier.
Elections communales. — Les
électeurs communaux se préparent
pour la votation de dimanche. La
partie la plus éclairée de notre corps
électoral s’emploie pour qu’il y ait,
comme les années passées, une entente entre la Campagne et la Ville,
une liste commune dans laquelle les
différents intérêts soient équitablement représentés et qui puisse être
votée par tous les électeurs vaudois
à quelque quartier qu’ils appartiennent. Cette entente, qui a donné
d’excellents résultats dans d’autres
élections, est d’autant plus nécessaire
cette année, qu’il y a eu des tentatives, fort regrettables, d’introduire la
division entre ces deux parties de
la Commune, en persuadant à l’une
d’entre elles que ses, intérêts étaient
menacés par l’autre.
Les électeurs vaudois ne se laisseront pas prendre à ces pièges. Sachant que leur intérêt orai est d’être
tous unis, ils feront plutôt le sacrifice de quelques opinions particulières
pour combiner une liste digne de
réunir les suffrages de tous les Vaudois, qu’ils soient de la Campagne
ou de la Ville.
Il y aura, dans ce'but, une réunion
préparatoire à l’école de Sainte Margueiite demain soir, vendredi, à 8 h.
Nous engageons vivement les électeurs vaudois ( car c’est pour eux
que la réunion est convoquée) à s’y
trouver en grand nombre, et si,
comme nous n’en doutons pas, ils
y apportent des dispositions conciliantes, l’entente n’aura pas de peine
à se faire.
Saint-Geinimiii. — Dimanche dernier l’assemblée paroissiale a procédé
à l’élection d’un pasteur en remplacement de M. C. A. Tron, démissionnaire depuis le mois de septembre.
170 électeurs ont pris part à la votation.
M. C. A. Tron a obtenu 157 voix
et a été proclamé, pour la troisième
fois, pasteur de la paroisse de Saint
Germain.
Revue Politique
Nous regrettons vivement de ne pas pouvoir
encore annoncer à nos lecteurs qu’on a enfin
réuasi à mettre iiii terme à l'obstnrctioii de
l'Extrême Gauche, il. Cambray-Diguy avait,
à cet effet, déposé un projet modifiant le réglement de la Chambre, projet qui n’ a pu
être discuté à la séance de dimanche, vu que
l’assemblée n’était pas en nombre. Il y a donc
aussi de la faute de la majorité. Les modifications du règlement sont à l’ordre du jour de
la séance d’aujourd’hui, mardi, et nous souhaitons bien sincèrement qu’elle.s obtiennent
la sanction de la Chambre. Après une longue
discussion, M. Pelloux pose la question de
confiance sur l’article îer, te.xte ministériel,
de,s mesure,« politiques, statuant que l’autorité
peut interdire, pour des raisons d'ordre public,
les réunions politiques. L’article est adopté à
une bonne majorité. Ce n’ est pat trop tôt.
On se denuiude avec anxiété si la péninsule
des Ballsaiia ne va pas être le théâtre d'une
nouvelle guerre. Le désaccord qui existe depuis
si longtemps entre la Porte ottomane et la
Serbie s’est accentué de plus en plus. Vendredi dernier, nu corps de troupes régulières
turques a pénétré sur le territoire serbe. Les
Serbes de leur côté ont franchi la frontière
ottomane. Ces violations de territoire sont; du
reste, un peu d l’ordre du jour dans ees parages, et il ii'est pas toujours facile d’en vérifier
le.s re.spon3abilités directes. Ce qui ne fait
pa.s de doute, c’est que des combats sérieux
ont été engagés, et que les Turcs ont subi
à ras,saut d’un blockhaus serbe une perte do
plusieurs bomme..s. Et dire que les deux pais-
8
— 200
sanoea, qne lions hésitons eiicore à qualifier
(le belligérantes, ont leurs représentants à la
eoiifèrcnce de la Haye! Ne noua étoimmis donc
pins si la réunion pacifique ne sortira pas les
résultats qu’on en attendait, si la (question du
désarineuient ne sera même plus posée, et si
le projet d'arbitrage lui-même rencontre tant
de difficultés.
Les crises de Cabinet sont toujours laborieuses en France, et la dernière ne fait pas
exception à la règle. Après maints essais
infructueux de M. Poincarré, le Président a
chargé M. Waldeck-Rousseau de*la formation
du nouveau ministère qui sera vraiscmblableiiieiit constitué à l’heure où ces lignes paraîtront.
Le général italien Giletta, originaire du
comté niçois et ayant ae.tuellement des propriétés dans les environs de Nice, a été pa.sser
dernièrement qnehines semaines de congé dans
ses terres. Au cours d’une excursion, la police
qni l’avait .signalé et qui le surveillait de
près, le fit arrêter comme espion, tout simplement parce que notre général avait sur lui
(piehiues cartes de rétat-major français, un
instrument i)oür me.snrer les altitudes et des
notes de touristes fort peu compromettantes.
Kn tout autre circonstance, et... en tout autre
pays, l’inuocÊiice de M. Giletta serait ans.sitôt
reconnue, vu qu’ il est invraisemblable qu’ un
espion travaille ainsi an grand jour, sans
précBution.s d’aucune sorte ; il est non moins
invraisemblable que le Gouvernement ait recours à un général pour ces sortes de besognes.
Mais en pleine nffaire, les prétendus espions
n’ont pas beau jeu en France, et M. Giletta
eu particulier doit être médiocrement rassuré,
vu que c’est la seconde fois dans l’espace de
dix ans qn’on l’arrête sous prétexte d’espionnage
sur les frontières de la France.
La question du Transvaal va, dit-on, avoir
enfin une solution' également satisfaisante pour
l’Angleterre et le Transvaal, grâce aux démarches (le (quelques puissances auprès du
président Krüger pour l'engager à mettre
un peu d’eau dans .son vin.
_______________________________}■
Abonnements payés.
M. Louis Gardiol, 1899.
Hôtel Pension Bel-Air
VILLA OLANDA
(il 8 minutes de la Gare)
TORRE PELLICE (Vallées Yaudosses] Italie
Po.sîtiou unique — Vue splendide
— 'Bains .I.[ydrothéra])iques '— Eau d(3
source — Beau jardin ombragé —
Grand parc avec bosqucît de sapins.
Arrangements pour familles.
Prix modéré^ Prop.’'” BLEYNAT
LEGGETE
ogni mattina la GAZZETTA DEL POPOLO
che è il Giornale il meglio informato
e iì più antico del Piemonte
Il suo serv’z'o ielegrafìco è il più completo
Coloro che si abbonano alla Gazzetta
del Popolo direttamente al suo ufflcio
d’anuiiinistrajcione in Torino, o con vaglia o con
cartolina-vaglia, hanno diritto :
1. Alla Gazzetta del Popolo della Domenica,
settimanale, illustrata;
2. Alla Cronaca Agricola, colle lezioni della
Scuola Agraria dell’Università di Torino ;
Ji. AI Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Finanziarle, colla Tabc’lfa bimensile dei COl'Si dei piincipali
valori e titoli quotati alle Borse più importanti
d’fìiiropa.
Oltre r interessante romanzo Amori infelici di
Penato De Pont-Jest, in corso di pubblicazione, la
Gazzetta del Popolo si è assicurata la primizia di iiu
nuovo racconto, che Villustre Anton Giulio Barrili
sta scrivendo appositamente per Tautorevole è tanto
diifaso giornale torinese.
Inoltre diamo ai lettori la lieta notizia che la
Gazzetta ilH Popolo ha Ottenuto dalla simpatica e
popolare scrittrice Matilde Serao la facoltà di pubblicare un suo romanzo, che sta ultimando e ohe
avrà a suo tempo l’onore della riproduzione in autorevoli giornali francesi.
Coloro che prenderanno l’abbonamento direttamente airAinrainistrazìone della Gazzetta del Popolo
in Torino riceveranno gratuitamente i numeri doppi,
colle corrispondenze dei comuni di tutte le provincic
piemoilteHi, la Cronaca Agricola, le E.strazioiil
Finanziarie e la Gazzetta del Popolo della Domenica (letteraria-iilustrataì. L’abbonamento per le
quattro pubblicazioni riunite costa L. 1,60 al mese,
L. 4,80 per tre mesi, L. 9,Gl) per sei mesi, L, 19,20
per un anno.
Agli abbonati che ne faranno richiesta sarà spedita in dono la raccolta dei numeri speciali pubblicatisi per il Cinquantenario dello Statuto, compresi
il Canzoniere Pntrioitico e la Scoria Statistica dei Collegi
Piemontesi,
Madame Emma Ribetti pout recevoir,
pendant l’été, deux ou trois dames, en
pension, au Clot de. Pomaret. — Air
pur, fraîciieur, belle vue.
Turin, via Saluzzo, 2.
Pension du Fort
T©EE1 FllLLÎ^l
A 10 minutes de la gare — Vue
splendide — Cuisine soignée — Dîners sur commande — Prix modérés
— On parle anglais.
J. GÖNNET, propriétaire.
J. J ALLA, c/draiit-admiimtrateur.
La Tour — Imprimerie Besson,