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Quaranie^sixième année.
11 FévHer 1^0
N. 6.
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L ÉCllO DES HUEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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commencement de l’année. j ik t
Les changements non accompagnés de la somme de lo cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
1^
SOMMAIRE :
Causeries politico-soeiaies — Rêves — Ephémérides vaudoises — Hymne pour lu fête
du 17 Février — Nouvelles de l'Amérique
Une ville sans Dieu — Chronique vaudoise — Patronato pei minoreuni condannati condizioualmente — Revue politique.
CAUSERIES^^TICO-SOCIALES
La logique des logiciens
et celle de la réalité.
La logique, disent les logiciens, est
la science des sciences. Ce qui est
certain, c’est que la logique pure est
la plus abstraite de toutes les sciences.
Aussi peut-elle fort bien « faire abstraction » de la réalité, et même l’ignorer, sans cesser d’être la logique.
Elle est même d’autant plus rigoureuse
dans ses déductions et d’autant plus
infaillible qu’elle «abstrait» davantage de l'expérience pour s’élever dans
les régions sereines de la put e théorie.
La réalité, elle, n’est pas faite de
théorie. Elle n'est pas simple comme
les abstractions de la pensée ; elle est
complexe et constituée d’éléments divers dont chacun réclame sa-place et
a-ses exigences. Aussi ne se plie-t-elle
qu’en une cei'taine mesure aux lois
inflexibles de la logique pure et ne
se laisse-t-elle pas facilementenfermer
dans ses forihules. La réalité concrète
a' sa logique à elle, qui est complexe
et suit dés procédés quelque peu différents de ceux de la logique pure qui
est simple. Ici les mêmes prémisses
peuvent conduire à des conclusions,
ou plutôt à des applications très différentes, suivant les temps et les circonstances.
■ Voici un petit dialogue que plus d’un
de mes lecteurs aura entendu, s’il n’en
a pas été lui-même un des interlocuteurs.
Madame. Pour donner à manger à
toute ta famille et faire face à toutes
les autres dépenses courantes, il me
faut en moyenne tant par jour; par
conséquent tu dois me donner tant par
mois.
Monsieur. C’est fort bien compté. Le
mal est que nous ne disposons, tout
compris, que d’une somme bien iniérieure, avec laquelle, outre les dépenses courantes du ménage, il faut encore payer tout ce qu’on appelle les
gros frais. Il faut partir d’une autre
base et r%ler nos dépenses sur nos
entréés.
Madame. Mais si je ne puis pas me
tirer? *
Monsieur....ne répond pas. Il sait
qùê Madame a raison, que ses calculs
lié sont nullement exagérés, qu’ellemêmé travaille d’une aube à l’autre
pour diminuer les frais... Mais il sait
également qu’il ne peut pas dépenser
plus qu’il ne gagne, à moins de se
mettre sur la voie des dettes avec tout
ce qui s’ensuit. Il a beau trouver inattaquable la logique de Madame — c’est
la logique pure — il ne peut échapper à l'autre logique, celle de la réalité.
Il y a beaucoup de logiciens dans
le monde; il faut qu’il y en ait, et
d’une logique aussi rigoureuse que
possible: car il est nécessaire de remonter sans cesse de la pratique à la
théorie, si l’on ne veut pas, perdre de
vue l’idéal....Mais il faut aussi de
scendre constamment de la théorie h
la pratique, pour voir si et dans quelle
mesure le raisonnemeut théorique est
appliquable k la réalité.
La guerre est une abomination, la
source de maux infinis, un reste de
sauvagerie, ou tout au moins de barbarie indigne de l’humanité civilisée.
Là-dessus tout le monde est d’accord.
— Par conséquent, disent les logiciens
de la logique pure, il ne faut pas la
faire; par conséquent, il ne faut pas
se préparer à la faire ; par conséquent
il ne faut pas qu’il y ait des institutions destinées à préparer la guerre;
par conséquent, il ne doit y avoir ni
armée ni marine de guerre ; par conséquent, point de service militaire;
par conséquent il faut refuser de partir quand on est appelé et aller prêcher
la désertion aux soldats sous les armes, etc., etc.
Rien à redire à ces déductions de
la logique des logiciens, si ce n’est
que la réalité telle qu’elle est actuellement a de bien autres exigences, et
malheur aux hommes d'état qui n’en
tiendraient pas compte... ou plutôt,
malheur à la nation dont les destinées
seraient confiées à de tels hommes.
Le régime répuj?licain est idéalement, théoriquement plus parfait que
le régime monarchique constitutionnel.
— Par conséquent, dii'ont encore les
logiciens de la logique pure, il faut
s’empresser de remercier Monsieur le
Roi de ses services, à moins qu’on ne
veuille le prier d’accepter provisoirement la charge de président de la
république, en attendant qn’on ait le
temps d’en nommer un autre. Peu importe que cette... réforme soit désirée ou non par le peuple (je dis par
le peuple et non par un parti, et j’ai
expliqué dans un précédent article ce
qu’il faut entendre par ce mot), qu’elle
soit opportune ou non, et qu’elle puisse
ou non se faire sans troubles, versement de sang, guerre civile, réaction
et tout ce qui peut s’en>uivre... Peu
impurlt* en un mot ce qui viendra
après. Quand on a pour soi la logique,
la logique pure, on ne se laisse pas
arrêter par des considérations d’ordre
pratique.
Il y a des injustices dans la société.
Par conséquent il faut renverser l’ordre Social de fond en comble et le
remplacer par celui dont on nous donne
le plan tout fait et qui assurera, on
nous l’affirme, le plus grand bonheur
de la meilleure humanité possible. Ceci,
à vrai dire, n’est plus de la logique
pure, c’est plutôt du pur dogmatisme;
mais qu’importe. On affirnae avec d’autant plus d’assurance qu’on est plus
éloigné de pouvoir la démontrer, l’incomparable supériorité du système
que Pou rêve.
La logique des logiciens aboutissant
au dogmatisme des dogmaticiens. Si
cette méthode a ses inconvénients, elle
est du moins commode, parce qu’on
peut ainsi se dispenser de tenir compte
de la réalité et ne pas s’embarrasser
de ses exigences. Les gens d’opposition
qui n’ont qu’à faii’e de la critique
« aisée » et n’ont de responsabilité que
pour eux-mêmes la suivent volontiers.
Il ne peut en être de même pour ceux
qui étant « au pouvoir » et ayant la
responsabilité de tout un peuple et
peut-être de plus d’un, ont le devoir
de penser à tout et de prévoir toutes
les conséquences, « logiques » ou seulement réelles, de leurs actes. Les autres ont le rôle facile ; le leur est au
contraire tout hérissé de difficpltés. (1)
C’est ce qu’il ne faut pas oublier si
l’on veut être équitable dans la critique et dans l’opposition.
; , N. Toukn.
RÊVES
Quand l’Eternel ramena les captifs de Sion, nous étions comme
ceux qui font un rêve.
Psaume 126.
Il y a sans doute de l’enthousiasme
du visionnaire, dans ces cantiques que
les exilés entonnaient sur les rives du
fleuve de Babylone. Plus leur position
présente était triste, et plus l’avenir
qu’ils se représentaient était radieux.
Pendant qu’ils arrosaient de leurs larmes la chétive semence, qu’ils confiaient au sol durci d’une terre étrangère, leurs cœurs se remplissaient
d’une joie profonde qui était la conséquence de la certitude qu’un jour
(1) C’est sans doute pour cela que les partis
d'opposition extrême s'opposent à ce que leurs
affiliés entrent dan.s le gouvernement quand
ils y sont invités — et lorsque quelqu'un d'enire eux se décide à y entrer, il fait vite l’expérience que si la critique est aisée à l'opposition, l’art d’être homme d’état est difficile.
Aussi « ne f it-il pas mieux que les autres»
et ne tarde-t-il pas à s’attirer les critiques
amères de ses anciens amis, qui ne se feront
même pas scrupule de le flétrir du. titre de
bourgeois!
devait se lever bientôt où les souffrances seraient terminées, et qu’ils
s’en retourneraient à Jérusalem, accompagnés, à leur départ par ce cri
de surprise des payens: l’Eternel a
fait pour eux de grandes choses! Ils
jouissaient, en contemplant dans leurs
rêves, cette journée; et ainsi leur bouche était remplie de joie, et leur langue de chants d’allégresse.
Croyez-vous peut-être, que ça aurait
été beaucoup mieux pour les Israélites,
s’ils ne s’étaient pas nourris de rêves ;
s’ils s’étaient résignés à leur sort, en
se réconciliant avec les chaînes de
Babylone? Leurs maîtres peut-être en
auraient été heureux,' mais cette résignation fataliste aurait été la ruine
de ces exilés. Ce qui les tenait debout,
pendant la captivité, c’était le regard
qu’ils élevaient vers Jéhova. Ils ne
devaient pas s’accommoder au présent,
mais regarder à l’avenir pendant que
leurs lèvres murmurèrent :
Si je t’oublie, ô Jérusalem, que ma
droite s'oublie. Le prisonnier qui ne
rêve plus la liberté, est perdu. L'enthousiasme visionnaire des Israélites a été
leur salut. Dieu a déposé dans leurs
cœurs la douce espérance pour les
fortifier et les maintenir, de la même
manière que se sent fortifié le voj^ageur, qui, en traversant le désert rêve
la source fraîche et l’ombre des palmiers. C’est pour cela que Dieu leur
envoya des prophètes sur les bords
de l'Euphrate pour combattre le découragement en leur décrivant pn
glorieux avenir.
. Quand l’Eternel ramènera les captifs de Sion nous serons comme ceux
qui font un rêve. Quand la misère de
nos grandes villes aura disparu ; quand
les hommes n’iront plus mendiant leur
pain dans les rues, et que les femmes
ne devront plus porter des poids, qui
dépassent leurs forces; quand, avec
l’aide de Dieu, la douleur aura disparu, alors notre bouche sera remplie
de cris de joie, et notre langue de
chants d’allégresse, et l’on dira sur
toutes les plages de la grande mer:
l’Eternel a fait pour eux de grandes^
choses! Ceux qui sèment avec larmes
moissonneront, avec chants d’allégresse. Maintenant l’angoisse et la tristesse les suivent encore partout, mais
dans ces cœurs mûris par la souffrance se développent les nouvelles
énergies qui formeront le caractère
. de l’Israël de l’avenir. La semence
qu’ils portent dans leur sein, est la
*oble semence de la foi dans le secours qui s’approche.
L'homme sceptique de nos jours
criera: fanatisme visionnaire 1 Eh bien
soit ! mais qui est-ce qui ne sente pas,
que sans cette foi en un avenir meil-
2
^ •'
ü
leur, les individus comme les peuples
marcheraient à leur décadence et à
leur ruine? C’est fort probable que
la réalité ne corresponde pas toujours
h nos rêves; le retour d’Israël à Jéru|alem ne s’est pas effectué avec des
chants d’allégresse et des cris de joie,
copime l’espérait celui qui écrivit le
psàume 126. Le véritable progrès est
toujours inférieur, et de beaucoup, à
notre attente; mais c’est également
vrai que sans de grandes espérances
l’on ne relève pas les sanctuaires démolis, et l’on ne répare pas les brèches.
(Gotteshilfe). P. Gibaüd.
ephemerides vauooises
, ---------—
4 Février.
Incendie de Rora.
Rora qui nous rappelle tant de victoires des armes Vaudoises, nous rappelle aussi une victoire d’un de nos
ennemis, le comte de Trinità ; la seule
qu’il ait pu remporter sur les Vaudois. Comme elle nous est racontée
par lui-même dans ses lettres, et par
Lentolo dans son Historia nous sommes parfaitement renseignés là-dessus.
Trinità retournant aux Vallées avec
son armée après l’échec des négociations de paix faites à Vercelli en Janvier 1564, arrivait à Bibiana le 30
Janvier, et espérant pouvoir commencer la campagne par une victoire facile, envoya de suite pendant 5 jours
consécutifs un détachement de soldats
avec la mission de s’emparer de Rora.
Mais ses hommes trouvèrent le village
fortifié et gardé par 100 Dauphinois,
qui les obligèrent chaque fois à se
retirer.
Alors,, le 4 Février il se décida à
faire un ^rand coup. H divisa son armée en 3 corps, dont il envoya l’un
à Rora, fort de 300hommes, commandés
par les capitaines Sebastiano Vjrgilio
di Cercenasca, Biasino délia Trinità,
Forzano di Scalenghe et le. comte Guillaume de Luserne ; tandis qu’il envoyait les autres sous les ordres de
Mgr de Cavour et de Cesare di Scarnaficio au Chabas et sur la route du
Villar pour y feindre une attaque qui
empêchât les Vaudois d’Angrogne et
du Villar de voler au secours de leurs
frères de Rora.
Ceux ci soutinrent tout le jour, l’attaque et auraient de nouveau repoussés leurs assaillants, si vers le soir ils
n’avniéht pas vu tomber sur eux aussi
les deux autres corps ennemis accourus du Chabas et du Villar, de
sorte qu'ils avaient contre eux Tarmée
entière de Trinità.
Ils jugèrent plus prudent d’évacuer
Rora et se frayèrent un chemin par
la montagne pour descendre sur Villar
et Bobi, dans la nuit, avec les vieillards, femmes et enfants qu’ils purent
emmener. Dès que les Vaudois du
Villar s’aperçurent de leur descente
sur la montagne, ils accoururent à
leur rencontre et les reçurent chez
eux à bras ouverts.
Pendant ce temps, les soldats de Trihità pénétraient dans le village évacué, y tuaient 12 malheureux qui n’avaient pu fuir, et mettaient le feu aux
habitations.
C’est là la victoire que Trinità se
hâta d’annoncer le soir même au duc
par une lettre publiée par le « Bull,
de la Soc. d’Hist, Vaud. », 1904, pages^
12 et 13, qu’il est intéressant de lire
en regard du récit que Lentolo nous
a laissé du même évènement, dans sou
Historia, pages 202 et 203.
ÉÉMÉ
Gilles (I, 242) raconte aussi cette
journée mémorable et attribue la fuite
des gens de Rora à l’arrivée de la
compagnie volante qui tint en respect
les assaillants jusqu’à ce que les Va.udois eussent pu s’évader. — Il ajoute
que ce furent les chants de louange
de ces évadés pendant leur descente
nocturne qui avertit de leur approche
leurs frères du Villar. Leurs cantiques n’étaient-ils pas de plus vrais
chants de triomphe que les cris de
joie féroce des soldats qui brûlajent
leurs maisons ? Teofilo Gay.
Du beau Dixsept, voici la fête !
Chantons, chantons avec bonheur; '
En ce jour la joie est honnête,
Vaudois, donnons gloire au Seigneur I
Nos grands aïeux, peuple de braves.
Gémissaient sous de lourds fardeaux}
Mais Dieu a brisé leurs entraves.
Et nous fit voir des jours plus beaux.
Amis, honorons la mémoire
- Du magnanime Charl’-Albert ;
C’est ce bon roi qui eut la gloire
De rompre nos chaînes de fer.
Surtout à Dieu, dont la Sagesse
Conduit le cœur même des rois.
Dans ce jour de sainte allégresse.
Doit monter l’hymne des Vaudois.
Jean Jacqces Ribetti, Pasteur.
PS. Cet hymne peut être chanté sur 1a mélodie du cantique 150 de notre recueil.
NOUVELLES DE L’AMERIQUE
Colonia-Valdehse, le 26 Décembre j909.
Honoré directeur de « l’Echo » ,
A l’occasion de Noël et Nouvel-an,
et quoique ce soit ici répoquç^ des
gros travaux,-.on prépare et on, ».préparé dans maints endroits de gràpdes
fêtes. A Tarariras, paroisse de M. B..1
A. Pons, et sous les soins du pasteur,
de sa dame et d'une Gommissiofl de
demoiselles, il y aura un belT « arbi'e
de Noël ». Les parents et amis ont apporté un concours généreux et empressé pour la réalisation d’une si
attrayante fête.
Le 30 Novembre on célébrait à « La
Estanzuela », champ nouvellement colonisé, une fête des enfants, très bien
réussie. Il s’agissait de réunir les élèves des Ecoles du Dimanche de Tarariras, Riachuelo et Estanzuela, divers
groupes de la vaste paroisse de M. B.
A. Pons, et, afin de rendre possible et
facile cette réunion générale, on avait
choisi un lieu central dans un bois
épais et très ombrageux, proche de la
Estancia. L’assemblée a été très nombreuse et la fête s’est écoulée dans
un ordre, un enthousiasme et une joie
admirables.
Il y avait aussi des familles venues
depuis la ville de Colonia. M. Célestin
Rébufat a pris quelques photographies
de cette nombreuse assemblée. Tout
le monde a emporté de cette journée,
dédiée à l’enfance, un bien doux souvenir. Le temps magnifique a beaucoup contribué à ce beau résultat digne des efforts de ceux qui ont travaillé à préparer cette jolie fête.
Quelques jours auparavant c’était
« l’Union Chrétienne de Jeunes Gens »
(de Tarariras) qui offrait une belle
soirée à tout le voisinage. Il y a eu
bon nombre de dialogues en espagnol,
en français, en patois, de belles poésies, des chants admirablement exécutés, des discours, etc. La séance a
été ouverte par la lecture de la Bible,
la prière et une courte explication
mà
mi
biblique, ce qui a imprimé à cet acte
un caractère grave, bien en harmonie
avec le but de la Société. Le tout a
été magnifiquement réussi, ce qui parle
hautement en l’honneur de ces membres, tous, sans exception, de rudes
travailleurs qui n’ont pas joui des privilèges d’une vaste préparation intélèctuelle, mais qui cependant, par leur
persévérance et leur fermeté, font plus
que beaucoup d’autres qui jouissent
de plus d’avantages; à part ça ils
s’instruisent en commun et ils s’efforcent d’instruire et de réjouir le public
par la célébration de soirées comme
celle qui nous occupe et qui ne leur
donnent pas peu de travail. Bravo !
pour ces vaillants jeunes gens. Une
chose que nous voulons relever c’est
que plus de la moitié de l’auditoire
n’était pas protestant, et que des négociants catholiques romains, (au moins
de naissance) ont bien aidé matériellement à garnir le local, un grand
galpón prêté par le Président de la
Société M, David Malan. Les Unions
sbeurs de Cosmopolita et Estanzuela
avaient envoyé des représentants à
cette soirée, lesquels apportèrent de
chaleureuses salutations et vives félicitations aux compagnons si actifs
et pleins d’entrain et de vie.
SÎ8
A La Paz, paroisse de M. Ugon, les
monitrices de l’Ecole du Dimanche
que dirige depuis nombre d’années
M. Henri Revel, ont offert, comme cela
a été fait plusieurs autres années déjà,
un superbe « Arbre de Noël » àveC
tous les agréments d’une intéressante
soirée littéraire-musicale. Quoique le
temps menaça pluie, le temple s’est
rempli de monde. Tous les habitants de
La Paz et des environs, petits et grands,
y ont assisté et se sont bien réjouis.
Le pasteur M. Ugon a commencé par
la prière, le régent M. J. P, Gönnet
a lu un chapitre de la Bible et plusieurs enfants ont récité de belles
poésies, et tous ont admirablement
chanté de précieux cantiques : tout cela
leur a'attiré de forts applaudissements,
— Le Samedi matin, jour de Noël,
il y a eu au temple du Centre, culte
et célébration de la Sainte Cène. Nombreuse assemblée.
— Mlle Marie Ugon a terminé ses
études de Médecine : c’est la première
doctoresse protestante au Sud-Amérique. On va lui offrir un banquet à
Montevideo et Mme Ugon a été à la
Capitale afin de se joindre à sa fille
pour ces légitimes réjouissances. ^
— Les sauterelles commencent à
éclore en assez grande abondance dans
ce département; dans ceux du Nord
il y a plusieurs jours qu’elles sont à
l’œuvre. Aux colonies Vaudoise, Suisse,
Cosmopolita, Artilleros on travaille
fort pour organiser une lutte des plus
efficaces pour exterminer le plus possible ce terrible ennemi si dévastateur.
Le Gouvernement prend aussi de rigoureuses mesures à cet égard et a
promulgué des décrets sévères quant
à l’obligation de tout individu de prendre part active dans cette lutte d’extermination. La végétation en général
est belle, les arbres bien prospères,
les pâturages assez herbeux, les vignespromettent une abondante récolte ;
ce serait dommage que l’homme ne
fasse pas tout son possible pour pi éserver tant de biens d’une dévastation complète.
« H*
Les moissons cette année sont partout bien en retard en comparaison
■M
des années antérieures. Cela est dû
sans doute au temps froid qu’il'y a
eu en Octobre, Novembre et au commencement de Décembre. Mais il y
aura en général bonne récolte de lin,
blé, avoine et foin; et le tout a un
prix admirable. Après quelques jours
d’une chaleur excessive, d’autant plus
sensible qu’elle nous arrivait comme
par assaut, nous avons eu d’abondantes
et précieuses pluies, mais aussi un
froid tellement intense qu’on a dû recourir aux pardessus et habits d’hiver.
Malgré cette température si variable
il n’y a pas de maladies, du moins à la
campagne, ce qui est un assez grand
bien.
"Ü !|t
Un évènement important pour toutes
les familles vaudoises de l’Amérique
du Sud c’est le recueil de cantiques
en espagnol récemment arrivé. En
le voyant tout le monde a eu la même
exclamation : « Que c’est bien fait » !
Oui, il est magnifiquement bien fait:
beau papier, impression très claire et
lisible, forte reliure, format bien commode. C'est un beau triomphe de la
maison Bride! de Lausanne. On ne
trouve presque pas de fautes dans tout
ce recueil qui n’est pas petit. La commission qui a si activement travaillé,
avec tant de dévouement, à préparer
ce recueil a bien de quoi être contente et fière du résultat obtenu: et
il y a motif aussi de lui être profondément reconnaissant pour l’initiative
et l’exécution de cette œuvre. Nous
ne voulons pas oublier ici le concours"
si généreux et si efficace de M. Naïf
Tourn pour l’impression de l’ouvrage ;
à lui aussi de chauds remerciements.
Ce recueil fait honneur aux vaudois,
c’est le plus beau en langue espagnole
qu’il y ait au Sud-Amérique. Dommà^è'
seulement, oui grand dommage, qu’on
n’ait pas eu le courage d’en tirer au
moins 5.G00 exemplaires, si ce n’est
8 ou 10.000, au lieu de 3.000. Ils seront trop vite écoulés et il n’y en aura
pas pour tous.
❖
Les examens au Lycée auront lieu
très tard cette année parce que la
Commission déléguée par l’Université
de Montevideo pour les présider, commencera par les autres Instituts habilités de campagne, à l’inverse des
années précédentes. M.
UNE VILLE SANS DIEU
Jusqu’ici l’on avait toujours affirmé
qu’un peuple ne pouvait se passer de
religion, et qu’en fait aucun voyageur
n’avait jamais découvert une peuplade
quelconque dépourvue de toute foi et
ne rendant aucun culte à la divinité.
Or il paraît, d’après un journal amér
ricain, la Libre Presse, que dans une
cité du Nouveau Monde l’on a extirpé
l’idée religieuse.
« La ville de Libéral, dans le Nouveau-Mexique, qui existe depuis 1880,
appartient au parti athée. On n’y célèbre ni dimanche, ni autres fêtes religieuses. Quiconque ferait preuve d’attachement au christianisme serait inévitablement maltraité. Au milieu d’un
local délabré, on instruit la jeunesse
dans la haine de Dieu et la licence.
Nulle part ailleurs vous ne trouvez
jeunes filles et jeunes garçons plus
indisciplinés, moins policés. Les enfants n’ont pas le moindre respect pour
leurs parents et ne vivent avec eux
que le temps qui leur convient. Ils
ne connaissent ni retenue, ni moralité.
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Au dessus de la maison communale
se lit l’inscription suivante: Local réservé à la Libre Pensée. Depuis la
fondation de Libéral, la ville est divisée par des querelles ayant fait souvent couler le sang. Le local en question n’est au fond qu’un cabaret de
bôs étage. Les immoralités les plus
grossières sont à l’ordre du jour.
Quelles sont les conditions écono
miques de la Cité? Au début, de nombreux capitalistes y avaient associé
leurs efforts; la plupart ont perdu leur
urgent : le mensonge, la tromperie régnent dans les affaires, l’idée du droit
est absente. Nous assistons au naufrage
d’une entreprise inaugurée en grande
pompe. Voilà où mène la devise: Ni
Dieu, Ni Maître ». (Paix et Liberté).
L’expérience est intéressante et vaut
la peine d’être signalée!
CHRONIQUE VAUDOISE
Angi*ogii<>. 31 Janvier 1910.
Mercredi soir, 26, c., M. le profes
seur Falchi a donné, dans le temple
du Serre d’Angrogne, une conférence
sur l’alcoolisme.
Un très nombreux auditoire, composé surtout de jeunes gens et d’élèves de nos écoles communales, a écouté
avec un évident intérêt, pendant une
heure et demie, la parole chaude de
conviction de M. Falchi, qui a illustré
ses observations par de nombreux tableaux.
Nous remercions sincèrement le conférencier et nous demandons au Sei
gneur de vouloir bénir les efforts qu’il
fait, et qui se fout partout, pour arrêter ce fléau de l’alcoolisme ; et que
tpus.ceuX'qui ont suivi M. F, ayep,
une si profonde attention, particulièrement cette jeunesse bien aimée qui
est notre espérance pour l’avenir de
notre Eglise et de tout notre peuple,
en aient été salutairement frappés.
A. Balmas.
Floreiiee Visite d’un missionnaire.
M. le missionnaire Adolphe Jalla,
accompagné par M. le capitaine Bertrand, a donné, dimanche passé, 30
janvier, dans VAula Magna de la Faculté vaudoise de théologie une conférence sur le Zambèze, illustrée par
de nombreuses projections lumineuses.
Le vaillant, et pourtant si modeste,
pionnier des Ba Rotsé a eu un accueil
enthousiaste. En effet pas moins de
trois cents personnes étaient accourues malgré le mauvais temps et la
boue!
Les vues choisies, souvent artistiquement coloriées, récentes en partie,
intéressèrent le public évangélique et
cela pendant près d’une heure et demie,
tandis que la parole de l’orateur, simple et sans ornements factices nous
fit vivre et palpiter de cette vie si
pleine de périls et de souflfiances,
partant si agréable à Dieu.
M. Ad. Jalla parla peu de son œuvre, couronnée toutefois de succès
continuels.
Son entremise courageuse auprès du
peuple, qui évita jadis une guerre, ou
mieux une razzia, dont le récit émut
les auditeurs en est une preuve éclatante.
Le cap, Bertrand, qui l’accompagne
dans toute sa tournée en Italie, a
adressé à l’assemblée un appel vibrant
en faveur de la mission eu Afrique,
que mieux que personne il connaît
et sait apprécier.
La réunion était présidée par M. le
prof. Jean Luzzi. U)
*
* *
M. Jalla, qui a été reçu à son arrivée à Florence par la Zambézia (qui
compte trente-deux membres, et on a
plusieurs promesses de nouvelles admissions) a eu. Lundi soir, au Circolo
Svizzero une causerie, illustrée aussi
par quelques projections lumineuses.
— Mercredi 2 Février c’est à la Pî^o
Coltura qu’a eu lieu une autre conférence avec d’autres projections, plus
belles encore. Elle était annoncée:
Venti anni nell’Alto Zambesi.
*
MM. Jalla et Bertrand qui ont reçu
jusqu’ici de nombreux témoignages
de sympathie (le * CôrrieredellàSera»
a consacré une chronique flatteuse à
leur conférence à VUniversità Popolare de Milan) se rendront à Siène,
Rome et Naples. A Naples ils auront
un entretien avec la Société d’Anthropologie. Greg. Bancuetti.
I.a Tour. Le 17 Février. La fête,
vaudoise de ce jour sera célébrée dans
la paroisse comme suit:
A 10 heures - Fête pour les enfants
dans le Temple avec récitations, chants
et allocutions.
A 12 heures - Agape fraternelle à
l’Hôtel du Parc, au prix de 2 francs
pour les femmes et 2,25 pour les hommes. Prière de s’adresser aux membres de la Commission nommée par
le Consistoire, MM.: D. Poët, Ville;
Charles Frache, Ravadera ; Barthélemy
Jourdan, Taillaret; Louis Jouve et
l’hôtelier M. Michelin, qui recevront
les signatures. La liste sera close dès
le mardi matin du 15 Février. ^
A heures 19 - soirée récréative dans
l’Ecole de S.te Marguerite. Prix d’entrée 0,25. La collecte ira au bénéfice
des deux Unions chrétiennes de la Tour.
l’tti-ii* M. et M“® G. Appia invitent
les Vaudois présents à Paris à se réunir chez lui à l’occasion du 17 Fé^
vrier, le Dimanche soir, 20 Février,
à 8 h, li4, 119 Rue Notre Dame des
Champs. Les lecteurs de l’Echo qui
auraient des parents ou amis à Paris
sont invités à le leur faire savoir.
Itora. Le- 31 Janvier un convoi funèbre, des plus imposants, accompagnait la dépouille mortelle d’une femme
chrétienne estimée et aimée de tous
ceux qui l’ont connue: Afarie Canton
(Magna let). Quel bien n’a-t-elle pas
fait autour d’elle ? Courageuse et calme
dans l’épreuve, toujours souffrante,
elle savait consoler ceux qui souffraient. Quel exemple de fidélité ! Malgré son âge (72 ans) et ses infirmités,
chaque Dimanche elle était à sa place
à l’Eglise et souvent aux réunions du
soir. — C’est la 4“* mère de famille
qui a dû répondre à l’appel du Maître dans le courant de Janvier.
Que Dieu soutienne et console les
familles en deuil. B.
Saiiil-.lean. La semaine dernière
ce n’est plus un enfant, ce sont deux
vieillards, qui nous ont été enlevés:
Catherine Griot, de 75 ans, reçue à
l’Asile des Vieillards depuis bien des
années; et Jean Daniel Gag, dit Gayot,
de 75 ans, le conducteur bien connu
du char funèbre.
Beaucoup de monde à son enterrement, Mardi dernier, et une belle manifestation de sympathie à sa veuve
et à ses deux fils.
S Dimanche prochain, 13 courant,
M. Oscai' Cocorda répétera sa coufé
(1) l collecte laite dans la salle a produit
frs. 92,80.
iéffce sur les Comètes (déjà donnée à
La Tour) à 7 h. Ii2, à la Maison Vaudoise de St-Jean.
; S Jeudi 17; Février, la fête de l’Emancipation sera célébrée suivant le
programme què voici ;
: .10 h. Ii2 - Fête des écoliers au
Temple. : .
Midi - Dîner commémoratif à la
Maison Vaudoise (s’inscrire chez M.
Canton, à 2 fr. 50).
8 h. - -Soirée; donnée par l’Union
ChrétiënûO des jeunes gens à la Maison Vaudoise (Billets chez M. Canton).
S -Mercredi dernier, àr8 h. du aoir,
à la Maison Vaudoise de St-Jean, souà
les auspices del’Uoion Chrétienne de
jeuiieS gens, Mv Te PPQf. Falchi a répété sa conférence sur la vie de JésusChrist, illustrée par des tableaux,
qu’il a donnée déjà à la Tour et ailleurs; L’auditoire fort nombreux a été
vivement intéressé et le conférencier
a été* très remercié pour cette édifiante soirée. ' ' ~
PATRONATO PEl iyiINORENNI r
condannati condizionalicnénte
La louable initiative du procureur
du roi de Fignerol a eu un plein succès. Les membres du comité promoteur, réunis à Pignerol sous la présidence dû procurer du roi, ont eu l’agréàbie surprise d’apprendre que 477
membres ont souscrit en s’engageant
à payer la somme de 2 francs pendant
3 ans; 182 autres se prêtent à donner
leur concours. Pour notre part'nous
remercions vivement le procureur du
roi, de la noble initiative vraiment
sociale, et le statut qui sera soumis
aux membres dira comme tout a été
scrupûTeüsement préparé.
^Îiès mandements de ParrondiSsemeût
ont ctpnné les i-ésultats suivants:
MeiB&res contr.- MeoiBresvmoBt.
Ville etlfeBd.ilePignerol 239 . 70
HatileiiieBl de Briquéras 2 — .
Id.i Cavour . 30 20
Id; Cumiana , 18 2
Idr Fénestrelles 29 10
Id. None . . 13 1
Td.* Pérouse Ar. 21 3
Id. Perrier 6 39
Idi La Tour . 58 26
Id. Vigono . . 61 11
l’otal 477 182
Revue polhique
À la reprise des travaux parlemen- ’
taires M. Sonnino peut se présenter
au Parlement le cœur plus léger. Une
des grosses difficultés, la question des
conventions maritimes, paraît s’arranger d’une manière satisfaisante, grâce
à l’activité de M. Bettoio, ministre de
la Marine. Sans entrer dans les détails
nous dirons que les deux sociétés qui
avaient concouru et gagné aux enchères du mois d’octobre, la maison
Peirce et Parodi et le Lloyd Sabaudo
rénohcent à leurs droits acquis et demandent la restitution de leur caution.
Par contre le ministre en présentant
au Parlement la nouvelle loi sur les
services maritimes subventionnés par
l’Etat, s’engage par compromis à accorder la concession à une société
nouvellement fondée, composée de plusieurs sociétés de navigation déjà existantes, y compris, naturellement les
sus-nommées. L’état réalisera une éconOmiè de plusieurs millions, sans compter d’autres avantages qui rendent ces
nouvelles conventions bien préférables
aux anciennes.
' M. Maury, nommé, il ÿ à peu de
jours seulement, sous secrétaire d’état
aux postes et télégraphes, vient de
donner sa démission. Plusieurs journaux l’ont attaqué violemment pour
des affaires privées; voulant avoir
pleine liberté d’action pour porter
plainte contre ses accusateurs, il quitte
le gouvernement. Il faut dire pourtant
que la presse en général lui est favorable; il a dépensé une grande fortune poür faire honneur à ses engagements, et même ses adversaires politiques défendent l’honorabilité dû
député et dû citoyen.
Notre nouvel ambassadeur à Paris,
M. le marquis de S. Giuliano a été
reçu par le président de la République auquel il a présenté, ses lettres
de créance. L’entrevue a été très cordiale. M. Fallières a exprimé en particulier sa reconnaissance envers l’I-:
talie pour les nombreuses épreuves de
sympathie reçues à l’occasion des inondations récentes. Malheureusement le
péril, n'est pas encore complètement
conjuré. Il y a eu de nouveau queL
ques jours de pluies et la Seine; recommémce: à monter. On signale aussi
des dangers d’inondation à Besançon
où le Doubs: est en crue et en Savoie.
En Belgique aûssi on a les mêmes
appréhensious;
Autriche-Hongrie. La crise hongroise
est déclarée. Le nouveau ministère,
présidé par Mi Kuen Hedevary a eu
à: la Chambre des députés l’accueil
qu’oii prévoyait. Le président n’a pas
même pu lire le'message royal: l’as^
semblée a.v’otê .'un ordre du jour de
méfiance, au milieu d’un vacarme effroyable. L’Empereur n’a pas voulu
accepter la démission du Cabinet, mais
il a signé-Pacte' de dissolution de la
Chambre des députés. Les grandes
luttes - des nàtiônàïistes, dont l’empire
est bigarré Cbntinûént sans relâche.
En Bohême, én Stÿrie et ailleurs les
diètes locales né peuvent fonctionner
à éause de Idbstructionùisme des minorités.
Orient. La paix des Balkans a courü
de nouveaux dangers. Du côté de la
Bulgarie ce n’étaitqu’une fausse alerte.
Pbûr le moment lés Bulgares n’en veulent pas aux Turcs. Ce n’est pas de
même pour les Grecs qui aspirent toujours à réunir des Crétois au royaume
hellénique. Nous avons déjà parlé de
la constituante hellénique qui devra
rétablir un état de choses normal en
Grèce. Or les Crétois auraient l’intention' d’y envoyer leurs députés, et à
Athènes on serait fort embarrassé de
les renvoyer sans provoquer une révolution. Mais la 'Turquie a déclaré
qu’elle aurait considéré la chose comme
un casus belli. La Grèce a répondu
par des déclarations pacifiques: la
convocation de l’assemblée sera renvoyée à l’automne et d’ici là les choses s’arrangeront. Enfin les quatre
puissances protectrices de Crète ont
résolu d’envoyer une note collective
au Gouvernement crétois pour l’en
gager à renoncer à toute velléité de
ce genre, sous peine d’üne nouvelle
intervention. La Crète est trop petite,
et la Grèce aussi, pour prétendre de
violer impunément le traité de Berlin I
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1910: David Hugon, (Envers) La Tour - J.
Morel, (Rounc) Rora - G. Bert, Champ-de-Praï
- Peter Tron, Valdese - Stephen Perrou, Id.
- G. Petrai, Sienne (salut.) - Capitaine Malan,
La Tour - A. Martinat, Connelly Springs »
Daniel Tron, Id. - A. B. Tron, Bordighera •
Alb. Meynier, S -Germain - J n Grill (Combeerose) Riclaret - Doct. Rostaii, Perrier - J. P.
Michelin, Clos (reçu le tout, merci).- Veuve
Jeanne Peyran, Maneille - Ab. Ribet, (Faureiigs) Cliabrans - J. Travers, anc., La Tour.
C.-A. Tron, Directeur-responsethiÇ»-.,
4
ARMÉE DU SALUT - TORRE RELUCE
o
I.EGA AiiíTIAIXOOIJ<iiT/l - Torre Pelllce
Le Commissaire W. OLIPHAINT-SCHOCH,
Chef de l’ARMÉE DU SALUT pour l’Italie et la Suisse, accompagné par le Brigadier JEANIIOKOD et un groupe d’OfSciers,
présidera Dimanche 13 Février, les réunions suivantes:
A 10.30 h, du matin dans la Salle de Via Gafibaldi, 6
» 3 î du soir > » > des Fassiots
>8 > » » » la Chapelle Baptiste - Via Angrogna
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