1
Troisième Année,
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«Toiaimal cle V
Vous me serez témoins. Actes !. 8.
N. 26. .
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l.;p !.. '
O Vaxücioisse
Paraissant chaque Vendredi
Prix ds l’abornburnt par an Italie . . . . L. 3 Tous les pays de l’Union de pos.te ..... V S Amérique .... . i, 9 On s’abonne.;: Pour i'Intérieur chez MM. les pisteurs et les, libraires de Torre P.elljce. Pour i'Eaiiérieur au Bureau d’Administration. Un numéro séparé,: JO cen,tirnes. Annonces: 25 centimes partirne.. Les envois d’argent s- forit par lettre re- commandée ou par mandats svr le Bureau de Peroso Jrgenlina.
Pour ta Rédacllon adresser ainsi : A la Dirpction du T^om , Pomarello ( Pinorolo) Ilalio. Pour 1 AdmiBistratioii adresser ainsi; A l’Administration du Témoin, Pnmaretto (Pinoroto) Itatie.
i^ommLalr>e.
Eglise Evangélique Vaudotse d’ilalie. —
Du traitement des Pasteurs — Courrier
de l’évangélisatidu à l’usage des lecteurs
vaudois du Témoin. — Correspondance. —
Nouvellesi religieuses et faits divers. —
vue politique,
Eglise Evansëliqne Vàndoise d’Ualie
L’originâ .desi églises.' évangélique:
des Vallées d« Piémont, appelées Vaudoises se perd: dans Pobscuriié des
temps entre le premier âge du dft‘i»<<
tianisme et le commenoemenlidu
siècle, époque à laquelle ces églises
foat leur apparition sur la scène liislorique, ayanil déjà une littérature re:*
ligieuse, une forte organisation prer*
bytérienne et une grande activité'soit'
au dedans, soit au dehors.
Dans les plus andensdoetimenis hjo>
.(OriqueSi relatifs aux vaudois, ceux-ei
déclaraient déjà , sans être démentis,
que de temps immémoriaK' leurs pèreS'
avaient toujours professé la mèmedoO'Irine. JPest incomesiable que depuis
quelque siècles avant la RMiPffiatioB,
les nombreuses églises des Vallées
piae.s avaieiii* l’organisation suivante :*
Les fonctionnaires dn l’Bglise^iaieat
les irntuistres Ou oonduéteurs appelés
Begidors, les anciens appelés Pi^ré,
( Presbgteri) et ■ probablement les diacres, quoiqu’ils nè soient mettlrônaés
que phis tard. .
Chaque "église partfcnHêre était fadimnisirée par an oonseM ou-consistoité.
Les qiiesiions^mvesqtJi iatéresaaient
toute l'église étaient débattues dans
les assemblées des pères âe ftmille.
Toutes ceé églises pamiculières ÎOrmaient nne ^onfédératiott', «rr seul
corps ayant son gouverne ifient {iài*
liOrgane du Synode nommé Cowcili General ; qui .se tenait chaque année ati
mois de septembre, sauf en temps de
persécution où il se. tenait en jiiver,
la neige étant un ’obslaçl^<aux agressions des pers&5ut§urs.i:0ri%eut inférer
d’un article de leur'aneieBoe discipline.,
que probablement i . outre les Barbeai
au pasteurs, les égli.«es envoyaient au.
, synode d’autres représentants. 1æ Syinode d’Angrogne de 15^., tenu selon
les aneiennes: oouiumea;, comptait en
son sein un .bon nombré de laïques et
députés étrangers,: enir’auires Fàrel et,
Saulnier.
Les synodes^ s?0cëai^îé^&t da torm te»'
intérêts des églises, ils examinaient
et admettaient au saint ministère, par
l’imposition des mains,, les jeunes gens
reconnus aptes à cette œuvre. Ils veillaient à ce que chaque église fût bien
administrée et pourvue d’un ministère
lidéle, et ils envoyaient des missionnaires aux' églises éloignées soit en
Italie, où il y avait des congrégations
vaudoises et des adhérente à leiir doc-;
iritte dans presqiie toutes tes villes jus-"*
qiT’ert Steîle, soit' dans d’âitires contrées
surtout dans te midi de la France, dans
là' Bohême, la Moravie et la Hongrie,
‘ Les conlribuiions fournies par chaque
église sulBsaieutampteraenlpourcouvrir
toutes tes dépenses. Ces conlribuiions
étaient chaque année portées au synode,
ou en faisait le compte et la réparlîtioo'
en présence de ions; une partie était
destinée à l’entretien dès pasteurs, une
aulpè à payer les frais occasionnés par
tes voyages missionnaires et la troisième
était consacrée à secourir lés pauvres.
Alors tes Hegidôrs ( probablement la
Table) retiraient l’argent pour Tappliqtner. à ces diverses assignations.
Les églises éparses en divers pays
enlTeienaieni des relations aussi fréquentes que possible avec les églises
des Vallées qui étaient en quelque sorte
leur centre et d’où, pour l’ordinaire,,
elles liraient leurs pasteurs. D’après
une lettre des églises de Bohême et
de Moravie adressée aux églises des
Vallées l’an 153311 paraît que ces pasteurs continuaient à porter le litre de
barbe$ même dans tes pays étrangers.
U n’est pas inapossible que les églises
vaudoises aient; été en relation avec!
les chrétiens d’Angleterre appelés Lollard.<i; rbistorien Léger tient la chose
comme certaine. Il n’y a nul doute
sur la réalité des relations entre les
églises des Vallées et celles de Moravie
et de .‘Bohème, ^ comme coademiéree
soutenaient des rapports avec les Wii cJefiles, cfi|a rend probables tes relations entre ces derniers et les églises
vaudoises.
11 y, avait parfois des synodes considérables auxquels assistaient des députés des églises évangéliques non seulement de rilalie, mais encore d’autres'
contrées de l’Europe. — Tel fui par
exemple, celui qui se tint peu avant
la Rêformaften au lieu nommé te Lau
dans la vallée du Gliison, auquel n’àssislaienl pas moins de cent quarante
pastem’s.
Avant la persécution générale dt
1'488, organisée par le pape Innocent VIH
tes Eglises vaudoises occupaîehl un vaste
territoire sur les deux versants des
Alpes et dans la plaine du Ftémont;
elles devaient être environ cinq fois
plus nombreuses qu’elles ne fe sont
maintenant. Leur champ .missionnaire
était aussi plus élendù qu’il ne. Test
aujourd’hui. Chaque pasteur, en règle
générale, commençait son ministère par
un voyage d’êvangêlîsaliôn qui durait
au moins ^eux ans.
Après la Réformation les églises vâudôises entrèrent en relation avec les
églises nouvelles surgies de ce grand
2
106
LE TÉMOIN
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■ ._-^/.jXÎWVWWW'<A/l/»JV'u'
IO okj .Aiww wvivnnj ww^/vwvwuwvt.rw'
réveil religieux. lOès l'an 1526, un de
leurs barbes, Martin Gonin, jeune
homme de 26 ans, vaillant champion
de la vérité, (jui avait déjà beaucoup
voyagé et qui fut martyrisé dix ans
plus tard à Grenoble, revenait d’Allemagne où il avait été député pour conférer avec les réformateurs. Elles concoururent elles-mêmes à l’extension et
à raffermissement de l’œuvre de la
Réformation en donnant au public de
langue française la première traduction
en celle langue de la Bible en mtier.
La publication en fut décidée au Synode
d’Angrogne de 1532,
Un savant, Pierre Robert Olivetanus,
fut chargé de la traduction et de la
publication. En 1537 le précieux et
beau volume était imprimé à Neuchâtel
aux frais des églises vaudoises qui
payèrent pour cela quinze cents écus
d’or.
En réunissant dans leur ordre de
succession les iailiales de tous les mots
d’une pièce de vers qui se trouve à
la lin du volume, on forme exactement
les deux vers suivants:
Les Vaudoifi, peuple évangélique ,
Ont mis ce thrésor en pubüque.
( Sera continué ).
ressources expose le pasteur à des maladies, à la mort même, car cela l’a*
rpène à se priver de choses souvent
fort utiles, indispensables pour un bon
entretien ; ce qui compromet sa santé
et celle des siens. Obligé de se contenter d’une nourriture plus que frugale, d’éviter des dépenses nécessaires,
il s’affaiblit, ses forces s’épuisent prématurément, et il ne peut fournir une
aussi longue carrière. De plus, celte
pénurie est encore cause de déplacements parfois désastreux pour les églises.
Le pasteur obéissant à l’impérieuse nécessité de trouver son pain et celui
des siens, de pourvoir à l’avenir de
ses enfants, quille un champ de travail où il êliiit fort utile, au moment
où il était indispensable à cause du
bien qu’il faisait.
C’est donc un devoir impérieux qui
s’impose à tous, simples lidèies, anciens,
conseils ecclésiastiques, de mettre leurs
conducteurs spirituels, non en possession
de gros revenus {le Ciel nous en pi'éserve ! Il est bon que les pasteurs puissent prêcher contre les tentations de
la richesse ), mais à l’abri de la hideuse et meurtrière misère qui ôte
au ministère sa liberté, sa dignité, et
engendre des maux funestes pour l’E
DU TR4ITEMEnT DES F4$ÎEl]ltS
4 •
Nous lisons dans le ChrutiaHÎsme au i
XIX^ Siècle : .
Le Consisloiie du Vigan à dernièrement, sur la proposition d’un laïque,
décidé de demander raugmenlalion du
traitement des pasteurs, au moiiis ceux
de troisième classe. Il importerait au
plus haut point que ions les Consistbires fissent celle demande si parfaitement motivée, et qu’ils la fissent avec
énergie, avec persévérance, avec ensemble. ‘Oh ne se préoccupe pas assez
(Je celte redoutable question : l’insuffisance bien évidente et choquante ,,
dirons-nous, du tràiiemenl alloué par
l’Etat aux pasteurs de l’Eglise réfofr,
mée. sui.ont usé leurs forces, leurs
santé, souvent leur jeunesse, leur patrirhoipe plus d’une fois, pour faire de
pénibles^ études, et se faire une positjon, — bu üs n’ont pas mémè le pâih
assuré polir eux ei jeuf ^
!'bps çorps ecclésiastiques,
ije se préoccupent pas assez du devoir
de porter remède à une situation si
fâcheuse, d’obvier à de si tristes iii-**
co^yénienÎB dont les conséquences vont
ptps loin qu’oit pense. Le manque de
COIRHIER DÉ L'EV4NGlLlS4T10N
A L’DSAfiE
des ledeors vandois du Témoin
Fonder de nouvelles Eglises en
annonçant partout l’Évangile du
salut, les encourager ensuite à s’organiser afin qu’elles puissent résister à tous leurs ennemis et faire
de nouvellesœonquêles, telle est la
double tâche de l'Evangélisation et
telle est depuis longtemps l’œuvre
de rEglise vaudoise au^ sein de
notre patrie. Les trois derniers
nqméros du Cristiano Evangelico
nous montrent combien les évangélistes vaudois ont toujours été
fidèles à ce double mandat.
Souvent l’occasion plus que^l’ar.
dent désir ’^d ^évangéliser manque
entièi’ement. Un éyaugéiisté trouve
très di^pileuieût! uue réunÎQû de
personnes ' disposées à récouter t
ihfàut donc qb*ii sache annoncer
rÉvangile ‘eh temps et hors de
temps. Pllis 'd’pue fois 1 ■intéi'ieur
d une dii^gàhc.e^.a ^té
eh ■ salle’.cfdVàugdlisaiioh. Celàœst
arrivé dernièrement à lÆ- Cereghini
évangéliste et maître d’école de
Favale qui a pu- causer longuement de religion avec ses compagnons d’omnibus. Avant la fin
de la route tous étaient favorablement prévenus pour l’Évangile.
L’un manifeste le désir d’acheter
Un Nouveau-Testament et veut
le lire en dépit des prêtres ; l’autre
avoue qu’il n’a jamais rien compris
à la messe et qu’elle ne l'a jamais
édifié ; un troisième est heureux
et reconnaissant de ce qu’il vient
d’entendre, tous se séparent en
emportant dé salutaires impressions.
M” J. P. Pons raconte l’histoire
d’une visite qu’il a faite à la petite
localité d'Andreis. dans la province
d’Udine. Sachant que la population ignorante et superstitieuse,
à l’instigation du curé, lui avait
préparé une réception peu agréable,
M. Pons crut devoir en avertir le
commissaire de police. Celui-ci le>
prie d'e renoncer à son dessein ,
mais il s’aperçut bien vite que
c’était peine perdue. Il se décide
alors à l’accompagner en se faisant
suivre par des gendarmes , qui
cartes n’étaient pas de trop. A
peine M. Pons était-iL>aprivé que
le commissaire le priait de repartir
craignaot.que sa vie ne fût en danger,^Eu effet, une troupe de femmes •
et (i’enfaüls s'armant de boites
pétrole défoncées , de pelles, et
d’autres instruments de: même *
genre, commencèrent à Taire uu..
vacarme très peu harmonieux, mais
par eontre fort étourdissant, d’abord
devant l’auberge et .ensuite devant.
la maison où se. trouvait Ms Pons.
Lsoeulte fut iaierrorape et comme:
le vacarme allait en augmentant,
l’évangéliste vaudois, dut se ré* )
signer à ,partir pour ne pas .être
une Gaose inyolontaire de désordre.
Plusieursi personnes purent cependant faire sa çonnaissanee et-lui
. Pauvres, éùrés , jsi i vous n^vez.
pas d’ahtre^j.argumente pour dé?
fendre votre Eglise , yqtite: :,canae>
|est mauvaise et perdue. Aif SOn
retour, M. Pons adressa une plaint© :
à l’Autorité çompétéhtei en démodant gusti,ce. g’il h0. iU’agis- ■
sait, JT dit-il, que: d’un© injure
pqr01^R®Jje jouj d’attéiute à mes
'^■"'’itSjidè ;s|fiopl© citoyen, Je;par"'’raisVaa lieu d’en demander-.
3
tE TEMOIN
LA/i.iV.W'WV/W'U
réparatioQ. ;MaiS: il-s’agit ici . des
droits sacrés de la conscience,
du libro exercice d'un: culte -reconnu et protégé par les lois.do
l’État, et que dans CO cas rirapunité : augmenterait le mauvais
vouloir et la violence de eoupables,
je demande forinellemeni rapplica
tion des lois pénales ».
Il est urgent de répandre de
bons livres parmi les ouvriers et
¡les agriculteurs, pour combattre
la superstition et la détestable
influence des mauvais livres. M.
Turin a déjà obtenu des résultats
favorables et il continue à parcourir diflerentes localités avec
une voiture biblique, pour autant
que ses autres occupations le lui
permettent. En général il est très
bien accueilli. Ici , il trouve une
maison où. plusieurs personnes sont
réunies pour écouter l’Évangile ;
là, sans qu’il ait besoin d’intervenir, les assistants reprennent
vertement ceux qui traitent la
Bible avec peu de respect; ailleurs,
un pauvre mercier ambulant rend
le meilleur des témoignages au
Saint-Livre et assure^uo sbti curé
voit avec plaisir qu'il le lise.
L’Évangile s’affermit là où il a
pénétré depuis longtemps. La conférence des églises de la Toscane
noue le prouve avec évidence.
^Sauf quelques rares exceptions ,
tous les rapports sont très satisfaisants,; en particulier les églises
de Florence et de l’île d'Élbe Sont
dans un état prospère. L’on constate une fois de plus que le chant
est un puissant moyen d’édification
et même d’évangélisation,
A Flérénce comme à Naples et
à Rome l’on a au des réunions
spéciales pour le réveil du sentiment réligieux. Le péché, la grâce,
la foi, la sancliflcation , toùé cés
sujets qui sont toujours nouveaux,
ont été traités sùccessiverùent par
plusieurs personnes devant un auditoire qttéiitif et recueillL II n’ést
pas possible que de pareils moyens,
employés avec dévouement et dans
un èfpfit ^de ‘ prière, dernéurenl
sans frai tâT AR.ïiAïüô-’dào'!?:
Correejï^ottîiîiitke
«^Sfi
Nous ayons accepté, wfie, la
lettre de M'B. Malan, car là Rédaction
en publiant rentrelilel auquel M' M, fait
allusmn ayaitpris4iiï dewai^engagement
d’accueillir les réponses, l'ectiflcations
etc. Nous ferons observer saulemenl
deux choses à M" M.'el surtout à nos
lecteurs; la première c’est l’inconvenance de traiter des questions de critique biblique, qui sont bien loin d’êlre
résolues, en présence de personnes qui
n’bnt pas les moyens de vérifiei’ l’exactitude des solutions qu’on leur présente
et qui ne sont pas dans le cas d'en
saisir la portée; la seconde c’est le
danger de présenter d’une manière
incomplète des vérités ibêologiques;
les vérités deviennent fatflement dans
ce ddinainé, des erreurs dahgdretises.
ün général nous ne saurions trop
déplorer la manie qu’ont de faire de
la lliéologie, à tout propos, ceux qui
n’ont pas étudié celle science. Nous
avons souvent été frappés que moins
ûp a étudié la théologie plus on se
drape en théologien.
Nous craignons fort, en présence
de faits semblables que l’édification
proprement dite ne soit pas le principal souci de.beaucoiip de prédicanls.
Nqïïs craignons que ne pouvant édifier,
parcequ’il leur manque l'essentiel, ils
ne lombenl hOrs de leur domaine, qui
devrait être la simple instruction biblique et l’édification, sans esprit de
par|î et sans vues sectaires.
Nous ne tenons du reste pas plus
que M. Malan à ce qu’il ait l’occasion
de se servir encore de notre journal
et nous lui faisons, observer que la
relation, très modérée quant au fond
aussi bien, que pour la forme, que
noiis avons publiée, n’est pas anonyme
puismi’ellê est signée par la Direction
du fémoin laquelle en assume la responsabilité.
A l'hoHorablc Rédaction
ân journai Le Témoin,
Rai’ hasard le N. 23 de voire estimaple journal, nr’esl tombé sous la
matrt, et je fus frappé dé voir dans la
chronique vaudoise soùs là' rubriqué
Torre-PeUice, ewégèse-dàrbysle elbaptiste, nn article assez peu édifiant pour
tout esprit un peu sérieux etsincWe;
c’est ce qui motive la présente, d’autant plus que les personnes en question
sont invitees à rectifier s’il y a exa<^ératio:n ou ¡nexacltiiide. ®
Le soussigné croit être l'un de ces
dem hommes en question dans le dit
article, qui déclare que dans l’école des'
Bonnet ont énoncé ces deux faits incroyables:
1. Que Jésüs-Ghrisl n’a convqriitffer
sonne. ‘
2. Que les derniersmots du premier
verset du cbap. vin * des Rommm,
s qui marchent selon. Tesprit et non
selon ta chair o ne sont pas anihentiques.
'D’abord qiiantàû premier fait, c’està-dire que jésùs-Chmt n-â' conmii personne, énoncé par mon compagnW,
je crois que le rapporteur lui attribué
m
ce qu’il n’x, dji. moihs, pas voulu dire,
par le faitj,qn’y l?a mal compris; pour
ma part j^ai cornpris qu’il a tout simplement voulu faire comprendre la différence dé k foi des disciples à l’époque
de la vie de Jésus-Christ sur la terre,
d’avec la foi qui les animait depuis la
descente du Saint Esprit.
Pour ce qui concerne le second fait,
c’est-à-dire r inaulhenticité des derniers
mots du 1' V. du ch. viii des Romains,je :ne crains pas de soutenir que c’est
raoi-rnêrae qui l’ai affirmé, et puisque
I on me reproche de n’avoir pas indiqué les autorités à l’appui de ce fait,
je m’en vais le faire ici.
Les personnes qui entendirenl mon
assertion, sans en excepter ce digne
ancien,^se souviennent que ce fut à la
suite d'une petite digression sur le
premier fait que nous fûmes amenés à
çUer le passage Rom. Yiit. I, et que
je fis observer que les mots « qui marchent selon l’esprit et non selon la
chair » n’étaient probablement pas aullienliques, ou plutôt pas à leur place
à la fin du v. puisque les mêmes
mois se; trouvaient au v. 4® et là certainement à leur place; au v. i*" ils '
sont considérés plutôt comme une condüion, tandisqu’au v. 4 ils sont une
conséquence du salut... — Mais voyons
les autorités qui ornetlent ces mois du
verset premier:
1“ Dans le Ntmo Testamento del N.
C- ,:^6^sione seconda la traduzione
di Giovaûni Diodali , diligenienieute
riveduta ed eméndala daiï’ originale
greco.... ^^ampato in Cambridge ttd
1858, — les mots « qui marchent etc. »
sont omis.
2® Dans la traduction de Hugues 01tramare, Oenêve, même omission.
3® La traduction du Nouveau Testament de 4. Rilliet en fait tout autant;
voilà pour les iradueiions.
Maintenantije renvoie en 4® lieu pour
l’original, à Griesbach qui omet lui aussi
la même phrase.
, Enfin 5" Tichendorf dans le (célèbre; Codex. Sinaüictts ( celle dernière
autorité surtout, me paraît assez concluant ), ne rapporte non plus les mots
en question.
Voilà les autorités sur lesquelles jeme suis basé pour affirmer ce fait, quel’auteur de l’article du num. 23 du
Témoin appelle fait incroyable. Main-'
tenant il m’est peut-être permis de
supposer que l’auteur de rarlicle eu
question, qui doit sans doute être un’
homme de science, connaissait bien
tontes «es autorités en faveur du fait
quefavais énoncé, et qu’ainsi il n’avait
pas' tant occasion de s’alarmer, maisH pourrait se faire que nioins la crainte
de voir introduire aans l’égli.'îe ce qu’il
dit ôire des hérésies, queil’esprit de
parti est le motif qui l’a fait mouvoir.
Quant aux diverses questions de dé-'
tails je ne ferai observer, que deux
choses: L. Il me semble que quandun ancien m’invite et m’ouvre lui-même ■
la porte de^ l’école de son quartier, oir
n’a plus raison de m’accuser de m’y
4
Ì08
LE ïâMOfŸÎ
iiUrodnire à t’insu du eonsisl&ire, d’an*
tant plus que j*a«Tais tenu davantage,
à ce que la réunion eût liemhors de
rêcole. 2. 11 est fait meniion de pi’Oteslalions de la pari de rancien pour
rétablir la vérilé etc..., et de l’invilation que le dit ancien nous aurait faite
de retourner pour continuer la discussion à laquelle nous aurions refusé
d’accepter .... Avec tout le meilleur
voîiloir je ne puis me souvenir de la
moindre protestation de la part de
l’ancien, il est vrai qu’il nous invita
à retourner pour un autre réunion
d’édification, mais de discussion il n’en
fut pas question. Du reste je suis prêt
â y répondre à celte discussion avec
M. l’ancien , et cela en présence de
l’assemblée du quartier qui serait appelée à juger lequel des deux aurait
raison.
Je remercie l’honorable rédaction du
Témoin de m’avoir ofEerl l’occasion de
répondre aux aoousàtipns irqiistes por- '
tées contre moi. Je déclaré lonlefois
que je ne suis pas du tout d’avis de
continuer à répondre une autre fois
des accusations de ce genre, surtout
lorsqu’il s’agit d’écrits anonymes comme
celui qui a motivé celte lettre, quand
moi j’ai l’honneur de me signer
Votre obligé
Barthèlkmy Malan_ Evangéliste.
itouoeUea teUgicu@c0
et faits divers
Bèunions religieuses à Florence. —
Du il au 15 juin, ont en lieu, à Florence, dans la chapelle du ^alaks Salviali, appai'lenant a l’Eglise Vamtoise,
et grâces, croTOns-noiis,! à l’initiative
de le professeur E. Gomba, des
réunions A'appel, aux quelles ont pris
part, nôn seulement des pa.x(enrs et
ministres, de dénominations dhfei'ses,
résidant à Florence, mais d’autres eh coi'é venus de dilférenlesiocalitéstde la
Toscane, et même de iVli|an et de Turin,
Les sujets. tiaités dans ces réunions
ont été ceux dont on peut dire qu’ils
constituent lë foiidénient inéblaàtlable
(et sans le quel lmit fondement manqtïc ) de la foi et de la vie cbrélienae,;
le péché, la grâce, la foi, le Emrü
et les fruits qui doivent en résmer.
Rien de nouveau n’a été dit,; mats la
vérilé fte i!Evhnglte y à reçu une rtou^
yelle et puissante conftrmalimi. Dn fait
ioitéressanl h relever, d’est que malgré
la cliaieiiir vraiment tropicale des jours
où ces rènnionsi. ont eu lieu, h citapelle n’a pas désenvpK d’audit em^s extrêmement atieiMifs et apHariénanl â
toutes les détioiiiinuiions évangéliques
de la ville; circoB.'itaiK^ qui donne à
ci'Oire que le besoin de ces lénutons
était senti, et fait espérer que i* rêsiiKai en aura été l>éni pour beaucoup
d'âNies. Esprit 1 .souffle sur nous et siw
nos Ejdises, nous en avons atmi grand
besoin!
ÜM CMtIttn tkw-vtpp.
Ce que font les canons et les autres
engins de giieri^e, nous ne le savons
que trop, et c’èsl un spectacle fout
autre que récréant à contempler. Pauvre
humanilé! quelle en soit là encore,
après 49 siècles de Christianisme!
Mais, grâces en soient rendues à
Dieu! ce que la charité de Christ,
s’emparant des cœurs, est capable, de
faire, à son tour, en vue de remédier
aux maux de la guerre, est vraiment
sublime !
En veut-on une nouvelle preuve,
ajouiée à tant d’Sïili es? Que l’on considère ce qu’un mérnbre de la Société
des Amis {Quackers) anêlàjs comm^
la plupart dé ses corréligiomiires/ mqis
portant un nom très-coiumijn au pii|ièu
de nous. M. James Long, a'élé capable
de faire en faveur des pauvres chréliens
de Biilgarie, si alfreusemenl, (iialtrailés
par ces bordes sanguinaires qui s’appellent les Bachy-bozucks.
Dans l’espace d’un an , ce chrétien
infatigable, avec lu coopération toute
volontaire de six charpenliers alsaciens
et de deux ingénieurs bulgares, et
avec jes bois d’une forêt qui lui a été
concédée à cet eifel, a pu rebâtir ,
dans ce pays désolé, 4,769 majsonsi;
venir en aide â pins de 600 l'aiiiilles;
relever 22 école.s. De pins , 2,569 familles de 4 à 5 personnes chacune
ont reçu des vêlements, et 9,367 cnltivateiirs du blé, pour ensemencer leurs
champs dévastés.
Le même hoiumé, en 1871, au plus
fort de la guerre entre la France et
l’Allemagne, avait construit à Belfort
tout un quartier ou cité ouvrière, pour
y abriter les Alsaciens fugitifs, et pennani la terrible inondation de 1875,
il avait parcoiirn, le plus souvent à
pied, nialiide, l’immense théâtre de la
dévastation, pour veiller à ce que les
aumônes et les secours dont il était
le dispensateur , fussent’distribués le
plus convenablement et le plus éqni>^
lablemeiil possible.
Le journal auquel nous empruntons
ces détails , évalue à sept millions
francs les sommes qu’eu son nom et
eh relui de ses amis il a répandues
en France, à l’occasion du double fléau
qui l’a successivement frappée.
N’avions-nons pas raison de dire 'qn<e
si les 'résultats de la guerre sont affreux, les fruitsdeja charitéchi'élienoe
sont vraiment sublimes !
Hcou0 {»olittque. i
MêtsHe, — Les députés et les sénateurs ont presque tous quitte Rohfo.
Dans les dernières séances du Sénat ,
il y a eu de nouvelles interrogations
■au sujet des, mises à la retraite et des
promotions «ians l’armée, Meszàcapo,
sûr dé sa majorité, a répondu avec dé
sinvoiture qu’il «ne répondrait pas pt
qu’il comptait tenir à l’avenir la môme
ligne de conduite. Le ministère a proüié, ■
assure-t-on, des prerhiers jours ; des
vacances du Parlement pour tendre au
municjpe de Florencé r obéré à cause
de ses prodigalités, une ruain secourable; il lui aurait accordé , à titre
d’emprunt, ou autrement, la sommé'
de cinq millions; mais ce n’est là qu’ub
commencement. Il fallait bien récompenser enfin les services rendué par
Peruzzi et les députés toscans.
D’àprès quelques journaux notre collège serait appelé bientôt à de nouvelles élections en suite de la promotion du lieutenant-colonel Qeymel au
grade de colonél.
JFranee. — La demande de dissolution de la Chambre des députés,
présentée au Sénat par le ministère a
donné ^ lieu à une discussion moins
violente et plus digne qu’à la Chambre.
Victor Hugo et Jules Simon ont fait
entendre des discours qui crpl rappelé
les beaux temps de la tribune française. La raison et le talent se sont
trouvés dans les rangs opposés à ceux
du ininistéie, mais celui-ci avait pour
lui le parti pris et la coalition des
monarchiques et des clériciuix, et la■
dissolution a été accordée,par 150 voi»
contre 130. Toutefois la tranquillité
n’a pas élé troublée et les députés sa
sont séparés au cri de « Vive la république».
♦ 1.'
Cuerre a'Ortent. — Les Monténégrins ont subi une série de défaites.
Les Turcs sé. trouvent à peu de distance de Ceiligne la capitale du Monténégro.
En Asie lès troupes turques ont livré
des cofubals où elles ont eu l’avantage;
ejles ont aussi subi des déTailes. Kars
ei Erzerotim résistent ençore,
En Ëu|’ope les Russes ont enfin commenc'é,,.^i;^ de Galalz„, le passage du
Dànube ; jls se sont ayançés dans l’intéji ieur, otU «urprís les Turcs peu norpbreux, sur ce ^¡oinl et se sont entparés
après, un combat avantageux, de la
ville de Matchin. — ils continuent à
passer fo Bëuv« pt. una bafoÀUe ne tardera pas à être fivrôe.
Ehhest ItQigsAt, Sérant et Administrateurf
PigQorôt, impr, Chiautore et Mascarelli: