1
I Année XII®.
PBlX D'AEONpMENT PAB AN
Italie . . . . . t. 3
Tour les pays do rUnIon de T
posto . . . . » 6
Amórique dii Sud . . . - v 0
On ì3’abomife: :
All bureau d’A^ministratioii;;
Chea JtfUI. loB 'Paaieurfi 5
Càuis M. EnieauEobert (Pignerol) et
à la' Librairio Òbiantore ot
Mascarellì (Pignoro.!),
L’aboiineiiient part du If Janvier
et se paio d’avance.
20 Août 1886
N. 84.
i Numéros déparés dentaudé^. avant
de tirage ÎO centime^'ohaéuû.
IwïWMCia ^ caixtiinea par Itgne
;ppur tuîQ'atiule foisi,—;^5 centtiDos ,de 2 à 5 ^oîs et 10 oen
‘. ¡Uimea ipcnit d- fo^ et au dessus.
S'adreaS8€iii ' poiüi la Rodaciioiii et
rAdministratién à M. lo PasteurB. "BoBÎé'--*^aint Bstihaife■CÎMso» (Pinerolo) Italie. ^
Tout changement d'ad^gse ^est
! payé (ÿjSS ■ ceiltinièài ' Î i i'
ÉCHO DES VALLEES VAUDOISES
li Paraissant chaque Vendredi ’ • <i!
[ Vous me seréa témoins, Acxsa 1,8. Suivant la vérité avee la charité. Eph. iv, 15,
Sommalro.
L’œuvre dea deux Paateurs vaudois dans
lo Canton dos Grisons. — Villes sans cabarets. — Deux voix semblables. — ¡Nouvelle» religieuses. — Chronique vaudoise.
— iievue po¿ííí5Me, — Annonces.
Ij'œnvre des deilX’Pasicnrs Vandnis
dans le Canton des Grisons
Nous sommes heureux de' pouvoir
donner à nos lecteurs des nouvelles
de nos deux frères MM. Ed. Jalla’et
Ad. Comba , pasteurs à Soglio et Poschiavo, dans les vallées italiennes des
Grisons: '■
«SoGLid, écrit M. Jalla, est un joli
village situé à mi-côte sur le versant
méridional d’un des contreforts plus
élevés du Septimer, moritagne qui
fait partie des Alpes Rhétiques et où
prennent leur source deux grands
fleuves, rinn q.ui va se jeter dans la
mer Noire et le Rhin qui coule vers
la mer du Nord, tandis que la Méra,
torrent du Val Bregaglia, est une rivière italienne, affluent de l’Adda. Le
chef lieu de cette paroisse est à 1088
mètres au dessus du niveau de lai mer;
il domine la forêt de châtaigners la
plus étendue de la Suisse et ¡il offre
aux touristes une icurejj d’air assez
recherchée, d’autant plus qu’il se
trouve aux portes de la célèbre Engadine., C’est dire que :1e climat est
fort salubre; aussi u’avons^nous eu,
cette année, que ^trois sépultures pour
dix naissances et un mariage., sur
une population de 350 personnes,
toutes protestantes, I ■ .
Les cultes,, sont ^fréquentés d’une
manière fort réjouissante,;i.vo que.le
nombre des .personnes : présentes, je
dimanche matin;!)'descend rarement
âu dessous de: cent, tandis ¡ qu’il dépasse souvent le chiffre de deux cents.
L’après-midi du dimanche a lieu une
prière liturgique ou bien une école
du dimanche à laquelle assistent
plusieurs adultes. Les hommes fréquentent volontiers les réunionsîidu
soir où l’on traite des'sujets instructifs tels que l’histoire do'ula''Réformation , da question * sociale et les
missions. I'>' i'- Ji;.!
La moralitéjien généràl; est bonne.
On ne connaît," ici y ni voleursütli
2
^®78„
ivrogiies; ie 'yill'age ’n’a qu’un hôtel,
mais pas de cabarets ni de b'uvettes;
les’disputes et les' procès y sont fort
rares ' et iry a "déjà quelques années
'gu’on n-a pas eu de naissances illégitimes à ' ehr%isirèr. Il n’y a pas
un sëul pàïïvre'dans la paroisse, mais
l’hàbiïùdeîde déhtter'pour des œuvres,
chrétiennes n’est pis très développée,
"^Les’élèfes te classes élémentaires *
sûjlérièdfes onfideus* heures iîe leçons
bihliqilis ^ar i^maîhe. *Ees deus: der-^
niéres années ont, en outre, pendant
l’hiver, trois "hè'uî%s'i^pàr ééinaiae de
câtéchisme, où nous avons adopté le
mTa'huel de Mr. J. P. Mèille. Si l’on se
rappelle que, lops de notre arrivée,
en dSSô, da iBible-étàit un 'livre
îdcewnu 'd:é''tb'us Ues' edfailts, ! on ne
péftt Iqu’espérer de ■'bons 'fiuils de
l*tféage ■ frdquont qu’ils ont 'dû en! fadre
dèpùi's. 'Le'g*oût'de!la Ifectureœstj'ici,
f&H ddvleïidppé; lïèus avons étébenreux
d’bbféiiirI de da 'société’ des Traitédde
Fl’oréfiftee lïn don généreux de 56 yohimèS?pTOyiefi*acnne!des'neafparoiSSes
Pêfbr niées des' Grisoils italiens^'comme
iPmBUs a'été*'lgréà'ble>aaési!‘d*introl»
dui^e dans ce pays'>èniâfui'é de pins
éPdé''sapitasda'fôle de l’arfarède Ncfêl,
ôù ‘des éfioliefs ! sont ' bharniés dé faire
ehteiïdre, ’dans‘de"temple dorablé de
ipeeiateursitômerieillés, deurs ■ rédtallâdiis"èP'll!UPs chanisï'.
, j;c ^ , , J'!.
: «Nous avonsfajt, êçritMi Ad. Gomba,
notre entrée! à Poscnj^yo -tout tranquillement, ¡en octobre 4885. ; ■
îà i’épOique du dernier; recensement,
la<populalioni protestante de^Poschiayo
étâit*d’enviro.D 650 âmes. Sfl’on ejoulait aux résidants ceux qui sont à l’étranger, en'Baasie, en-Autriehe,’en
Italie -et.’/Surtouten ^Espagne, en
France et en Angleterre, on arriverait
au chiffre de ‘1400.
Pendant sept mois, de mai à novembre, nous n’avons, chaque semaine
que les deux cultes du dimanche; de
décembre à Pâques, nous avons en
plus un culte le mercredi matin. Je
crois n’avoir jamais eu moins de 180
à 200 auditeurs au culte principal,
et à l’époque des fêtes de Noël et de
Pâques, ce chiffre 'est défiassé de
beaucoup.
Malheureusement nos assemblées
sont muettes. Nous avons un orgue
passable , un "chœur qui chante fort
bien... mais rassemblée ne chante
pas. Quand et comment cette habitude a-t-elle été introduite dans cette
vallée? Je ne sais; mais tandis que
l’on chante dans toutes les églises
allemandes du canton, 'ici l’on se
contente d’écouter le chœur. Tel de
mes prédécesseurs a essayé de remettre
en honneur le chant, sans y réussir;
c’est égal, nous essayons à notre tour.
Nous avons ici aussi des personnes
indifférentes qui ne fréquentenljamais
le culte et protestent régulièrement
contre toute'décision relative a l’église ou aux'-écoles.- '
D’Un!autre côté, ceux qui vont à
l’étranger, pour faire fortune, réussissent; généralement bien au < point
de vue matériel, mais apportent fréquemment avec lôurargent des habitudes de'légèreté et d’irréligion. Au
reste, 'même-au point de !vue ' temporel, le travail des-pâtissiers ou cafetiers qui gagnent il est vrai beaucoup
et vite, est'malsain et excessif. Sur
650 protestants dePoscbiavo, l’on ne
compte) pas moins de <50 veuves!
La bienfaisance ne' fait pas défaut.
Les collectes ordinaires'pour les besoins de l’église-produisent de belles
sommes. On se souvient des pauvres
3
qiíij spnf, ep, HetiJr qqiwlii;e; ipais á¡
défaut, PWvj:e§ pî’.otpstaa^, qij, en,
trouve de catholiques et en grand
nombre.
Nous avons une Société de Dames
qui travaille, ^pur les pauvres de la
paroisse et pccasipnneliement pour
les écoles, les protestants disséminés,
les missions etc; En outre, une Société de demoiselles travaille pour les
pauvres sans distinction de culte.
^ Nous avons dans nos écoles de jour
quatre classes,, plus une espèce de
classe de perfectionnement destinée,
aux élèves qui se préparent à entrer
dans une école supérieure ou à ceux
qui désirent quelqùe chose de plus
que ce que leur offre l’école élénien-,
taire. L’honoraire des récents varie
entre 560 et 125Ò francs; leur condition est déjà bien mèilleure que
celle de la plupart de leurs collègues
du Canton, mais il faudra l’améliorer
encore si'l’on veutqià’^ils se consacrent
entièrement à leur tâche.
Malheureusement les écoles sont
une occasion de luttes constantes
dans cette belle paroisse. La majorité
a obtenu jusqu’ici que nos écoles dépendissent du conseil scolaire paroissial; mais uqe minorité assez inffuente
voudrait les mettre complètement
entre les mains du Conseil Communal,
en' grande majorité catholique, elles
confier aux mains de personnes qui
nous sont étrangères. A quoi la lutte
aboutira-t-elle? C’est ce qu’on ne peut
prévoir.
Peut-être la majorité paroissiale,
poussée à bout, transformera-t-elle
ses écoles en un établissement,privé,
ce qui, après tout, ne serait pas un
mal ».
Vidies san« cabár«ts
L’on réclame chéz flous la présence
dhmplus grhnd nombre de gèiidarrûés^
il vaudrait peut-être raréui'rétiÎàmér
la diminution et même'l'abolition
des cabaretsV ' Nos ancêtrés appelaient
la taverne: i foniainé' de* péché,
Ut, où ipfait ses'tmîMhles.
école du _____________
Car lorsque le'giouton y va,'’il ‘éntrC
debout; mais iWsquhl |en soVt, il*
lui arrive souvent de ne pas pouvoir
se^ soutenir,' il’' a ’ presque ' perdu
l'puïe, la vue, la parole'^'le boh’éëtÎs,
la raison et la niétribire ». Xusbiv
c’est là que se comraélteht beaiucbup'
de péchés, et que commencent sbàVéhf
des' vies cfiminellôs. '
‘Foute populàtiOn.qui saiig’abslenîr
des cabarets, bu les abolir éh'rèeoit'
un grand avantage. Voici quelques,
faits qui le démontrent.
II y a, au sudi l de 11Apglaterre,
avec une population dianviroii 231000^
habitants, plus de mille endroits où,
grâce à l’autorité exercée par les,
propriétaires fonciers, on ne ti’ouve
pas un. seul cabaret. Et dans ces.
endroits, les agents. d.e¡,¡police,' Sonfc
pour ainsi dire; ifluMles,: le :crime;i.y,
étant inconnu, ; ¿o i
A Saltaire, ville de 40i)i0 hâbiiflnts,
au nord de PAnglaterre, il ju’y a¡ que,
deux cabarets patentés: pour la .vente
des boisspns alcooliques , et la icoflsommation sur place y.ipst défendus.
Le résultat de ces mesures, eylrêmes;
a été remarquabk, La population, est
industrieuse; les enfants sont) bien
nourris, bien vêtus, . ét tous fïér
quentant les écoles régujiéjcemenií.
Les maisons sont meublées avec Qo.a/ . . ■ !..
Çn Ecqsse, d y ^jbofl;;tjpiph'’e, de
villages et dg pjatifeg
4
entièrement ;<Je .familles de pêcheurs,
où, durant les trente dernières années, il, ^s’est ffit^iin grapd changemeijt. y,I avait beaucoup
de cabarets\(^ns. ces, communautés
et la „.i^ajeure., partie des hommes
était plus, Jou .moins adonnée à l’ivro-,
gnerie.ilé proyaien,t généralement que
les, jboisspns alcpoliques!.¡étaient indispensables à Vacomùpbssement de
leur travail,. souvent , pénible et . fatigant. Àujourd’huii,'on ne trouve plus!
depabarets. Les délits y sont,presque
incpnnus, tandîsque le bien-être,.,la
moralité et le ;bpnh'eur général de la,
population ont remarquablement aug
A Fossil Park, GOOOihabitants, pas
u,n,îSeul cabaret, pas ;de criminalité;
um seul-sergent dei ville , et pas de
prison.iip !'»ic.V .îV'jcü'îi'-'i; l'i':
A Dvornic, près: idsiBangori/p pays
de'Gallés^'population de 800 individus, les i hommes: osont employés
aux carrières ài¡ardoises, ils gagnent
enl moyenne i vingt-cinq francs par
semaine, il nîy ai ipas de débit de
boissons’ dàhs i le village ni dans
un rayon^'d’unéi lieue. Tous les habitants ; soht tèïtipérants; ils ont
un club où ils se réunissent, où
ils ¡ont'des ¡feux ét des journaux, et
oùiils ont fondé Une caisse d’épargne
dont les ressources ¡s’augmentent de
25000 frsi par an* Le village n’a pas
de 'taxe des pauvres,, il y a quelques
assistés, vieillards ou infirmes, à la
suite d’accidents! aüx: carrières. Le
village, est remai^uable par sa propreté, son aisance^t sa prospérité; il
n’a pas de police, et ses bonnes mœurs
sont proverbiales dans le pays ».
De la tranquillité, du bien-être,
uW 'èOildilité*’honnête, voilé “ qui
remplace avantageusement ces ku*
' berges où l’on va exercer sa vaillantise
à boire du vin et avaler des liqiieurs.
I ^ ;
j Deux voix semblables
Un prédicateur s'était imaginé que
j la puissance de la voix était l’essentiel dans le débit d’un sermon.,
i Aussi, ayant pris un ton solennel il
déclamait, il rugissait., il vociférait,
oubliant qu’ une bonne voix est un
j talent à bien faire valoir, et non
pas à gaspiller inconsidérément.
Une fois habitué à tout ce tapage,
I l’auditoire se bornait à constater que
la voix du prédicateur était puissante,^
mais n’en était pas pliisi affecté que
nous ne le sommes par. Je ¡vacarme
que , font les cloches, l’airain qui
résonne ou la cymbale qui j retentit.
; Notre, déclamateur, avait pourtant
aperçu, un tel dimanchg, upe; pauvre
vieille femme gagnée par l’émotion
¡ qui se manifestait pan deux grosses
larmes qui sillonnaient seà joues, Il
alla, la voir après le service, lui dit
qu’il avait Í remarqué son émotion,
qu’il espérait que spn cœur eût été
touché à salut et qu.’il désirait savoir
quel point particulier de la prédication
l'avait frappée.
« Vous devez ¡savoir, Mr. le prédicateur, lui répondit la pauvre femme,
que notre Brunon vient de mourir
et que la perte d’une .vache — la
seule que nous eussions — est,pour
de pauvre gens comme nous un vrai
désastre. Et nous l’aimions tant! Pen-.
dant sa maladie la pauvre bête souffrait . beaucoup, ,.et elle' beuglait' à
vous fendre le cœur. Dimanche pendant
que vous étiez le plus animé, votre
VQÍX m’a tant rappelé celle de notre
pauvre Brunon que cela m’a arraché
des larmes ».
5
28K
Inutile de dire que le prédicateur
s’en; alla tout morfondu j et il est à
espérer qu’il ne se fasse plus d’illusion
sur les effets de ses déclamations
bruyantes et creuses.
(De l'anglais) E. b.
lïout)eUe0 rcU^mtees
La Maison des Missions a vu, le
' mercredi ^8 juillet, la pose de sa
première pierre, boulevard Arago,
N..-102, Une allocution,de M. le pasteur Appia^a été précédée .d’uUj,cantique, et ,^e la lecture de quelques
passages,’dcjla Bible. jP^uis, M. le Doc-"
teuy, Gustave Monod, maniant la
truelle, a maçonnédans la. pierre
une boîte d’étain qui renfermait le
procès verbal, en latin et en français,
de r.acte accompli par la Société des
Missions. Lorsque M. de Pressenséeut
imploré la bénédiction divine sur les
travaux entrepris, l’assemblée entonna
un chant de cantique avant de se ëépa^ rer. On espère que la Maison pourra
être inaugurée au mois de mai prochain. ,
Ritualisme. — L’assemblée annuelle'
de {'English Church Union, tenue à
Londres en juin dernier, a passable'
ment ému les membres évangéliques
de l’Eglise anglicane. Le président
de cette association ritualiste, Lord
Halifax (que M. Gladstone agrégeait,
à peu près à la même époque, à la
«Commission ecclésiastique»), a constaté les progrès du mouvement anglo-catholique et exprimé de nouveau son désir de voir s’opérer une
réunion entre l’Eglise d’Angleterre et
l’Eglise de Rome. Le D'' Cox a de*
mandé qu’oii accrût le nombre et le
pouvoir des' évêques, attendu que
c’était grâce à ces avantages que l’Italie et la France avaient pu résister
aux attaques -des réformateurs du
continent, tandis que la faiblesse de
l’épiscopat avait livré l’Allemagne à
Martin Luther, Il paraît que des célébrations matinales de la sainte eucharistie ont lieu, à l’intention delà
Chureh Union,-t dans 78 églises de
Londres et 329 de la province. Le
parti ritualiste est un parti fort bien
discipliné, très résolu;,: et il ne peut
plus être considéré, dans l’Eglise
d’Angleterre, comme une quantité
négligeable.
Il se pourrait bien, du restejjque
le mouvement anglo-catholique eût
atteint son apogée. En tout cas,^la
réaction contre cet* ëntraînement a
déjà commenbéi" Ainsi que nous l’avons déjà raconté, un futur pair
d’Angleterre,'Lord Robert Montagu,
qui avait passé jadis à l’Eglise l'Omaine, vient de rentrer dans l’église
anglicane et de démasquer les intrigues ourdies au Vatican pour détruire l’indépendance de l’empire britannique.
($em. Relig.)
Prédicateurs de réveil. —MM. Moody
et Sankey ont achevé cette année une
grande tournée d’évangélisation dans
le sud des Etats-Unis, et t l’on dit
qu’ils ont réussi à remuer bien, des
consciences à la NouvelIe-rOrléans et
dans d’autres grandes villes où régnent de tristes habitudes d’oisiveté,
de dissipation et d’amour du lucre.
Le Munhall, d’Indianapolis, a
parcouru, d’autre pari, la côte du
Pacifique, et sa parole a produit de
beaux fruits à San-Franciscoj où l’irréligion est malheureusement très
générale. ■: .'"■i;;; ; ■
6
Deux autres prédicateurs cormusi
sous le nom (íes deux Sams, savoir
le Rév. Sam Jones, ancien avocat (ie
Géorgie^ aujourd’hui pasteur de UEglise méthodifete épiscopale, et M*.
Sam- Smalh, ancien'journaliste et orateur politi'ifie, converti à l’Evangile
par la parole du premier , vont aussi
maintenant de ville en ville porter
la* bonne. n(3uvelle aux pécheurs repentants. Ite ont réuni (Je très vastes,
auditoires à Cincinnati et à Ohicago>
et obtenu, paraiit-ii^ la fermeture d®.
bien, des cabarets.
V
Chi^ont^ite ©auboise
Upurmrk dfi, la Vachère.^ — Fayo,risée
par le tempsqui, après ayoir paru,
un, moment menaçant, s’est rpaintepu,
beau jusqu’à, la fin (Je la Journée de,
lundi 16 aoiût, la; réunion générale
de cette année est une des plus nombreuses que nous ayone vues depuis,
longtemps.
Ce m’est, que vers 10 heures,qw’elle
a pu s’ouvrir par le chant du Ps,., 1%
annoncé par Mr,, le pasteur E. Bonnet
qui présidait. De 10 heures jusqu’à
i heure après midi, un auditoire de
plus de 1;500 personnes n’a pas entendu moins de 10 allocutions entremêlées de chants divers. MM. Bonnet
et D. Peyrot ont édifié l’assemblée
au moyaii de deux „méditations sur
le Ps. 74; MM. H. ¿sio, J. P. Pons
et J. D. Hugon ont rappelé quelquesuns dCs souvenirs historiques dMl y
a deux cents ans; MM. Prochet, Au g.
Malan et Aug,. Meille ont parlé de
l’œuvre d’évangélisation en Italie;
Mr. le past, Appia des Missions et
Mr. le pasteur Micol a clos par une
exhortation à la jeunesse vaudoise,
Impossible de réBumer ici ces différentes allocutions. Notons cependant
quelques fists intéressants.
« Si on avait dit à Victor Araédée,
s’est écrié Mr. Prochet, lorsqu’il se
: trouva, le 26 avril 1686, avecCatinat,
: sur la Vachère, que dans deux cents
ans, cette église qu’il croyait anéantir
célébrerait la fête d’aujourd’hui sur
cette même hauteur, il aurait pris
i cela pour un mauvais rêve.
» Par la bonté de Dieu, ce rêve est
une réalité. Quel contraste entre les
temps d’alors et ceux où nous vivons!
En 1686, un duc de Savoie, sous la
j pression de Louis XIV, décrétait la
i ruine de notre église, la persécutait
à outrance, et âLuserne, consentait
i à la mort du pasteur teydet; en 1886,
le 13 mars, le pasteur vaudois de
Rome a eu l’honneur d’être repu par
le Roi“d’Italie, à Rome même, et de
la manière la plus cordiale qu’il soit
possible (Je désirer. A l’expression
des remerciements que je lui offrais
pour la loyauté aveclaquèUe il a conservé les libertés actuelles, Humbert I
a répondu pas ces mots : « Nous ne
sommes qu’ une seule famille».
«Cette église qu’on avait crue, anéantie s’étend aujourd’hui des Alpes à
la ^icile: Devant cette œuvre, je
voudrais que chacun (}es 13.000 mera
bres de l’Eglise Vaudoise sentît le
devoir d’en prendre sa part. Celte
part personne ne peut la faire à noire
place. Je suis heureux de voij ce que
plusieurs ont fait et font pour netfe
œuvre: mais, quand je pense que,
en Suède, 500 ouvriers se sont engagés
à donner annuellement 625 fr. pour
l’évangélisation de notre patrie, je
sens qu’il est de mon devoir de vous
7
'adresser ÜÏ1 appel à vous. Au temps
de la révolution Mnpaise, à'un noble
dépouillé de sesitilres, qui énumérait
l’un après l’autre les aneôtres dont
il était descendu, un ami répondit;
a Assez desmidu-, citoyen, il faut
remonter maintenant ». Nous aussi,
Vaudois, nous devons remonter.
¥
■ ★ *
Les Vaudois ont été appelés le 'peu
pie de l'a Bible, a dit Mr.'Auf. Meille.
Valdo était l’homme de la Bible,
comme l’étaient les Vaudois qui firent
imprimer la Bible d’Olivétan en 1535.
En 1816 une Société biblique fut
fondée aux Vallées, ét dès MSOS la
Société Biblique Britannique songeait
à^noire pays et faisàitdmprimer un
N. Testament italien. Mais il n’y a
guère que 25 ans que cette Société
peut travailler librement en Italie.
Il n’y a guère aujourd’hui que 100
ou 120 mille Bibles dans notre patrie,
c’est-à-dire une Bible pour 300 personnes , tandis qu’il en faudrait une
par famille. L’œuvre s’est développée
ces dernières années puisque, en 1882,
58000 exemplaires de la Bible ou
portions, ont été vendus; tandis que
en 1885 nous gommes arrivés à
95.000 exemplaires.
¥■
Parlant des Missions, M. Appia
communique à l’assemblée une lettre
de M“'® Coillard datée du 28 avril et
annonçant que, depuis le 6 mars
dernier, M. Goillard est parti pour
la capitale des Barotsis, tandis qu’ellemême est restée à Seshéké. Il recommande M. Weitzecker et sa compagne
ainsi ¡que M. Louis Jalla qui va être
consacré comme missionnaire, aux
prières des chrétiens vaudois.
* -k
Vers midi, line collecte faite au
sein de l’assemblée en faveur de l’é
vangélisation a produit -frs. 138,60.
La réunion s’est terminée par le chant
du Te'Deum, après quoi les’hauteurs
de la Vachère se sont couvertes de
groupes joyeux tout occupés à 'prouver
que T’air 'de la montagne aiguise
l’appétit.
Vers 2 heures la fanfare du
Collegio-Convitto de Pignerol entonne,
aux applaudissements des assistants,
l’hymnS /national et celui de Garibaldi. Peu après, la dispersion commence et chacun quitte avec regret
ce lieu historique où l’air est si pur,
le soleil si brillant et la vue si ideile.
Sécmce >4u Corps'des ‘Püsteurs. —
Lefraaddi, 17 courant, le Corps des
Pasteurs s’est réuni à'La Tour dans
la salle de la Bibliolhèque dufCollége.
Il comptait 28 membres.
Quatre candidats au St. 'Ministère ,
MM. Giov. Luzzi, Paul Lantaret,
Henri Rivoire et Alexis 'Balmas > ont
été examinés , »quant à deurs con'victions religieuses, sur les ¡sujets »ciaprès: L’inspiration des Ecritures,
l’expiation, la conversion et la vocation au S. Ministère. Tous ont été
admis et devront prêcher leur sermon
d’épreuve, le mardi, '24' couixint,^ deux
à Pomarel et deux à La Tour, »à ¡10
heures du matin.
Les Commissions d’examen 'oht été
nommées, vers» le soir, comme suit:
Pour'la Tiiàfe et le Conseil de'Théologie: MM.'K Gardiôl, 'D. Gay sen.
Elisée Costabel et’SpiritO' Maggiore.
Pôur la 'Co’mmission d'Evangélisation: MM. TI. fron, G. Quattrini,
J. Forneron Inst. 'et'J. J. 'Màlan Inst.
Pour la Commission des Hôpitaux :
MM. Et. Bonnet, J. Ribetti, Michel
FraChe anc. et ’Félix'Muston,
8
„284-.
■ ^ SOUSCRIPTION
pour le Temple d'Arvieux. ,
De Mr. W. Meille pasleur . ^ fr, 40
Le complément de celte collecte,
savoir fr. 22, a été envoyé par mandat
postal à M. le past. Liotard.
-l'; •
l&eüue ^oitttque
s. M. le roi Humbert est parti de
Mon^a pour Turin, de là il s’est rendu
à Courmayeur auprès de la reine et du
prince royal, en passant par Cuorgné,
par Pont, Cérésole, et Valsavaranche.
Partout il a reçu des démonstrations
de respect et d’affection.
Les ministres se rendent à Rome
où Déprétis doit être arrivé, ainsi
que Robilant pour un conseil des
ministres.
Cependant Genala, ministre des
travaux publics,s’arrêtera encore quelques joûrs à Gôsqhenen pour des
questions concernant la ligne du
Gothard.
Le choléra semble vouloir s’établir
en permanence dans plusieurs provinces d’Italie. Il diminue cependant
partout d’intensité d’après lès nouvelles reçues à Rome au ministère de
l’intérieur.
Le procès des millions à Ancône
arrive à sa fin et il en est bien temps.
L'on a inauguré avec beaucoup de
solennité le monumenï de Lamarmora
à Biella en présence du duc d’Aoste
et du duc de Gênes. Trompeo a prononcé à celle occasion un discours
fort applaudi.
AUemagne, L’Empereur d’Allemagne est rentré dans son palais
d’été à Potsdam. Bismarck doit avoir
une conférence avec le ministre de
Russie Mr. de Giers.
Angtetërre. L’Irlande est loin
d’être pacifiée. Le ministère tory espère y parvenir moyennant quelques
concessions; mais Parnell, qui menace
de passer au catholicisme, et son
parti exigent qu’on leur accorde un
parlement spécial qui se réunirait à
Dublin. Les agitations continuent à
Belfast. Gladstone doit se rendre poUr
quelques jours sur le'continent afin
de trouver un peu de repos.
aisnoivoe
LBS VIVDOIS BN 4686
Il reste un certain nombre d’exemplaires de la brochure publiée à l’occasion delà réunion du 16 août et dédiée
aux families Vaudoises. Cet opuscule
de 70 pages, revêtu d’ühe jolie doublure en couleur et des armoiries
vaudoises, contient le récit des douloureux événements de 1686^ et il
trouvé sa place toute' indiquée' au
sein dé ¿haque famille.
On 'peut avoir ces livrés au pri?i de
25 centimes en s’adièessant à'MM. ié's
pasteurs^ des Vallées. A domicile, par
la' poste , un exemplaire coûte 30
centimes, à l’intérieur, et 35 centimes
à l’étranger. En gros 22 francs le cent,
et par la poste 23 francs. ’ '
-------__________________' i:ri.
TORRE PEl^LlbB''
Albei’go et Pension Pasquet
Chambres à un franc; pension comprise, fr. par jour. Apparteménl
meublé pour famille.'¡r- ■ I i' ' ■
Ernest Robert , Gérant
Pignerol, Imprim. Chiantore et Mascareii