1
6-courant avec la Poste
abonnementPAR AN
Stri
'*Hger
Fr.
‘agne, AutricIiB-Hongrie,
n-gique, Brésil, Danemark,
■SJSypla, Hollande, Suède,
»û.
*886 , etc,, en s'abonnant
Îa poste . , Fr,
..s'abonne ;
ti'Admmigtratioo;
J, * MM. les Pasteurs ; et à
Alpina à Torre Pellice.
^ abonnement part du 1. Janvier
et 86 paye d'avance.________
Année XXII, N. 17*
Avril 1896.
Numéros séparés demandés avanl
le tirage, 10 centimes ebaenn
Annonce»: 20 centimes par ligne
pour une seule fois - IS centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessue
S’adresser pour la Bédactlon et
pour t'Administration à M.
Joan Jalla, prof,,roryc Pellice,
LE TEMOIN
gj.
;4*5!ïVoe serai lémoine. Aot. 1,8. Suivant ia vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Xaltii. VI, tO
tVili) DES VALLÉES VAUBOISES
Paraissant chaque Jeudi
s O su ai H I r e I
^ucQmuiiicaticm olfloielle — OuvraÉçe manT[uô _ Nécrologie — Bvatigélisatioo
— Missions — Bibliographie -- So
riu n.,1
ciété Vaudoise d’Utüité Piifcligue
Revue Politique — Souscriptions Avis.
COMIVlUNICATION OFFICIELLE
p'HtÈRES
en faveur des Chrétiens
l’Asie Mineure (Arméniens),
;vpersécutés pour la cause de l'Evangile
I^es persécutions et les souffrances
iiorp dont sont victimes depuis
- longs mois plusieurs milliers
IJ --*0- ,----
J'^Ofants de Dieu, dans l’AsieMineure,
Ôfïp, - ’ -
j'^Cprovoqué un profond mouvement
sympathie au sein des Eglises
''angéliques du Monde entier, A la
des massacres qui ont ensan
Afin de soulager de si grandes
misères, les enfants de Dieu ont
envoyé, et envoient encore, des secours en argent, s’efforçant de préserver de la famine les populations
chrétiennes qui ont échappé au fer
et au l'eu. Une liste de souscription,
à cet effet, est ouverte chez nous,
dans íes co|onne8 ,dii TémQin, .^Müs
ce qui n’est pas .moins,urgent, c’éàt
d’intercéder auprès de Dieu, par de
ferventes prières, et de i demander
que le bras meurtrier des persécuteurs soit arrêté, les affligés consolés
et les timides fortifiés et que les
œuvres missionnaires ne soient pas
détruites.
p^fité de vastes territoires et dans
j?®quels une trentaine de pasteurs
uiiB ireniume ue |jaoicuia
J digènes ont subi le martyre plutôt
tUe (Î0 renier la foi, des provinces
■flores ont ete plongées clans le cieun
dénùrnent Je plus absolu; les
s’y trouvent voient,
vie menacée par
jotir, leur
hordes barbares des Kourdes et
J uuraes narna
Musulmans.
Dans ce but, le Comité Central
de l’Alliance Evangélique inyife les
chrétiens, de tous les pays, à tenir
des services particuliers de prières,
pendant la semaine qui commencera
le 26 courant. '
Désirant que les chrétiens de^nps
Vallées .s’associent ù tous leurs frères dans cet acte de foi,¡nous prions
MM. les pasteurs il’ayoir Dimanche ,
prochain et, si possible,les jours
suivants, des réunions spéciales de
prière en faveur des persécutés de
r Asie > Mineure, sans oublier les
Stundistes de la Russie, lesquels
Tout chaogemeat d'adre««« CQÛ.te
15 centimes» sauf ceux du cornmeiicerÀent dé Tannée.
M-VR
Si «• .
§ ,3
'M B. Z M
• '.V. O (JQ.
U VTTK
tV’ ï.V
2
130
soulfreiit eux aussi joui'iiellemeuL
])Our le nom du Seigneur JésusGhi'isL.
La Tour, le 21 Avril Î896
Pour la Table Vaudoise
J.-P. Pons, Mod.
OIVMGK lAMaUE
(Kphésiens K, 10).
«Créés en Jésus Christ pour les
bonnes œuvres ». Oli ! que de gens
il y a parmi les rhrétieiis de profession qui ne comprennent pas
cela, qui ne semblent pas même
s’en douter. Leur religion est toute
intéressée; ils désirent être sauvés,
aller au ciel, o’est là le but dernier
de leurs elï'orts spirituels, c’e.st là,
pensent-ils, le seul but de l’œuvre
de Dieu en leur faveur. Je ne voudrais pas décourager une seule âme
sincère; le besoin et le désir du
salut sont déjà des fruits de l’œuvre
du Saint-Esprit dans le cœur. Dieu
lui-même veut cerlaiiiemenl notre
salut et y travaille. C’est tout d’abord par ])itié et pour nous arracher
à la |)erdition qu’il est intervenu
dans l’évolution fatale du jiéché pour
y introduire par Jésus Clnisl le
principe d’une vie vraiment nouvelle. Mais sei’ait-co là tout? Quand
un homme qui se noyait a été tiré
de l’eau est-ce pour se croiser désormais les bras et se contenter de
jouir de l’existence qui lui a été
rendue? N’est-ce pas pour reprendre avec d’autant plus d’ardeur et
d’eflicacité ses travaux dans la famille et dans la société? Lorsque
l’on grellé un arbre et qu’on cherche ainsi à le régénérer, est-ce seulement pour lui conserver la vie,
pour le sauver de la destruction (|ue
méritent les arbres stériles? Non,
évidemment pas; c’est pour qu’il
donne des fruits. Cher lecteur, vous
jouissez de votre salut et reconnaissez que le vrai bonheur est dans
une communion intime et constante
avec Dieu. Je vous en félicite; c
le Seigneur lui-même qui vous J’
a fait entrer. Mais est-celà tout?
but est-il atteint? N’avez-vous étfi
sauvés (|ue pour jouir de votre sa-;'
lut? Non, vous êtes seulement roD",
dus à voire de.slinaliou pi-imiliv6i
celle dont le péché vous avait d^“
tournés en vous a.sservissant à ua
joug étranger, et cette destinaliaii
c’est de glorifier Dieu, de l’ainaet’r
de faire sa volonté; ou encore, poUt"
serrer de plus prés la parole d®
l’apôtre aux Epbésiens, si vous été®
l’ouvrage de Dieu, c’est pour servif
à quelque chose. Pourquoi fabi'i'
que-t-on un fusil? ^Pour pouvob’
tirer. Un fusil très élégant, ayaDj
belle apparence, mais avec lequel i j
serait impossible de tirer un sed*,
coup, serait moins utile que les u)®'
tériaux bruts qui ont servi à le f®'
briquer; tout au [)lus pourrait-^
servir . à montrer comment il
faut pas faire, à illustrer par d®
exemple les erreurs et les mal|V
dresses qu’un ouvrier doit éviter
dans la fabrication d’un fusil. Voaf
avouerez que c’est là un maigf®résultalde tout le travail qu’on y!
consacré. 11 y a peu de choses qlf
causent plus de chagrin, do décefl'
lion, à un ouvrier, à un artiste, qif®
de constater qu’il a fait uii-duvriiÎ,
manqué, que toute sa peine,
conséquent, a été perdue. Pour p®®
que vous ayez compris quelqU®
chose à l’Evangile, pour peu qà|
vous sachiez apprécier l’amour ^
votre Père céleste, vous ne voudi’®|
pas (n’esl-il pas vrai?) lui caus®f
une déception semblable. Vous di":
voudrez pas que le travail de
que son œuvre créatrice et tous
soins qu’il a piis de votre vie 0%
tutelle, vous ne voudrez surto®
pas que son œuvre rédemptri®®^
que son don inellable, que le
crilice infini qu’il vous a fait daf^
.son amour, que la venue, la' ''^®
les soutï'rauces et la mort de Jé®®'
Cbri.sl demeurent stériles en vo^*
personne f Vous ne voudrez pas d';
3
•-V ' ^ Ç'-J ■
- 131
crise morale unique dans l’iiisI toire de l’humanilé, (¡ue ce prorli»■ lieux enfaïUemeiit d’une création
nouvelle aboutisse, en ce qui nous
Concerne, à un piteux avortement.
avec S. Paul, vous confessez
"tre l’ouvrage de Dieu, vous voulez
noue être un ouvrage qui remplisse
destination, et qui fasse honneur
n son auteur par les services qu’il
fend.
4 H. A.
NÉCROLOGIE
Dans l’après-miiti du 3 c. jour de
"ondredi Saint, une nombreuse as^onnblée se pressait dans le temple
P Périer et aurait été, sans doute,
beaucoup plus noml)ieuse sans le
^'nauvais temps et les routes cou'^ortes (|e neige.
. Il s’agissait de rendre les derniers
‘ioniieurs terrestres à la dépouille
Î'orlelle de la bonne M.me Poët de
^faverse, mère à notre apprécié et
n<on connu Conseiller Provincial.
Décédée à Pignerol après 2 1|2
'^ois de sûulirances, elle avait ma^il'eslé le désir de reposer dans le
¡^oux et historique cimetière de S.
®*artin, à côté de son cher époux.
I Bien connue et estimée dans toute
.y Vallée, mère tendrement alTec'otinée et tendrement aimée, moIjaste, charitable et hospitalière,
^'^dée d’une foi enfantine et sereine,
P'^isant jusqu’è la fui sa force et ses
insolations dans la Parole de son
**!®u et Sauveur, nous avons la douce,
®^Péranee de la rencontrer au
‘®*n de la grande assemblée des
ièhelés de Christ. Ce sont les pasiprs de Pignerol et du Périer qui
1^*1 présidé au service de funérailles.
' h exprimons encore ici à sa
^:^^iiiibreuse famille et A tous ses pa' et amis que son départ a plongés
t iifis l’angoisse et la tristesse, l’ex
pr ession de notre cordiale et fraternelle sympathie, leur souhaitant de
cœur à tous une mort aussi sereine
et triomphante que la sienne.
Un ami.
ÉVANGÉLISATION
Comme preuve de l’union des
Evangéliques en Italie, malgré les
différences de dénominations, on
nous cite l’exemple de la petite
égli.se méthodiste épiscopale de Pegli, formée presqu’entiérement de
Vaudois, heureux et reconnaissanis
de pouvoir s’édifier sans devoir aller
jusqu’à Sampierdarena ou à Gênes,
ce qu’ils ne pourraient pas toujours
faire.
-•i—5._
^ r
Edimbourg. L’œuvre d’Evangéli•sation parmi les italiens d’Edimbourg, dirigée par M.me Ford et
d’auties amis, et conliée aux candidats vaudois qui se succèdent dans
cëtte ville, semble aveir sérieusement inquiété l’église romaine. Erïj
effet, deux prêtres italiens sont arrivés là-haut en mis,sion. Ils se sont
elforcés de réunir dans leur église
tous leurs compatriotes et leur ont
adressé des paroles qui ont terrifié
leurs auditeurs, la plupart ignorants
et superstitieux. Les conséquences
n'ont pas tardé à se manifester,
r.e culte et l’école du Dimanche
évangéliques ont été abandonnés,
et les pauvres Italiens se demandent avec terreur si le diable demeure che le pasteur, ou si c’est
plutôt chez M.me Ford. Les amis
de la vérité vont redoubler d’elïort.s
pour ne pas laisser retomber ces
âmes sous le pouvoir du Prince du
mensonge et des ténèbres.
Free Church Monthly.
4
— 132
MISSIONS
Nous sommes heureux d’annoncer
à nos lecteurs que la Société de
Paris a pu constater, avec une profonde gratitude envers Dieu, qumle
dot son exercice sans déficit, ni
pour l’œuvre générale, ni pour le
Zambèze.
Par lettres du 27 Mars, reçues le
d9 Avril, nous apprenons que MM.
Coillard et Jalla allaient atteindre
dans 3 jours Mafekeng et dire adieu
au vagón après 3^/a mois de cette
viv nomade si pénible, surtout dans
des régions désertes. Ils n’auront
problablement pas pû s’embarquer
au Cap avant le 20. .Avril..
La conférence du Lessouto, qui
s’est tenue à Morija la 3® semaine
de Mars, a pu résumer par les chiffres suivants le travail de l’année
écoulée: 571 baptêmes d’adultes
sortis du paganisme; 109 confirmations; ce qui porte le nombre de.s
communiants à 9476. Les catéchumènes sont 4408, desquels 982 inscrits cette année. Les écoles comptent 7190 écoliers . Les collectes
s’élèvent à 47,678 francs or pour
l’œuvre du Lessouto, et 1127 francs
or pour le Zambèze.
Madagascar. — L’Eglise protestante Yrançatse de Tananarive a élé
inaugurée le 1" Mar.s; MM. Lauga
etKrüger ont été fort bien accn'eitlis.
Le résident général était là. D’ailleurs, M. Laroche a accueilli, dès leur
arrivée, MM. Krüger et Laùga avec
une grande bienveillance. M a témoigné la satisfaction que lui cause
la présence dans I’Emyrne de cos
dévoués enfants de là France, qui,
par patriotisme, ont décidé d’élablir
au plus tôt un culte français à Tananarive, pour affirmer leur existence et leurs droits en tant que
proléstants français. Il leur a facilité
la cho.se en leur procurant — avec
l’aide de la reine qui y a pris le
plus vif intérêt — un local très con*
venable. C’est une école, en formel
de chapelle, annexe de la grandé^
église d’Ambalomakanga, l’une d’#|
quatre églises balles en souverlii'1
des martyrs de la foi chrétienne à;'
Madagascar.
Corée. — Les missIon.s évangéli-;-:
ques dans ce pays ne datent que 0..
dix ans et voici quels en sont le.s résultats: 42 églises, 20 annexes, 528,
communiants, 567 catéchumènes,
9 Ecoles du Dimanche avec 455 é*
léves. Six des pasteurs sont indH
gènes. Les contributions du dernief
exercice ont dépassé 5000 francs..:
La plus ancienne église, organisée
en 1887, compte 156 membres. Voilà
qui prouve bien en faveur de la
puissance de l’Evangile.
Fr.ee Church Monthly,
BIBLIOGRAPHIE
H. Appia. ¡1 rispetlo della donnai
una protesta contro la pornografia’
ed il vizio pubblico. Turin. Gharlèsjl
Clausen, éditeur. — Nous avons;
parcouru avec un vif intérêt ces 31v
pages foutes vibrantes d’une sain0,’
indignation contre l’injustice sèciale,;
qui rend possible à l’homme dê.,/
garder une place honorable dans
société, tout en rendant, pour ajnsl|
dire, impossible à une lemme tom^^^
■|)ée de se relever jamais. Lui. 'dT
mat'éhe le front haut; elle, elle est;,
marquée à 'tout jamais du sceau dà
l’infamie. ,-i
L’auLéur observe en commençant
que dans les pays prolestanl,! les fertl"|
mes jouissent d’une beaucoup plài®f
grande liberté que dans les payscatbôA
tique: preuve que dans ces derniéf*,
manque une de ces vertus qui sont léS ;
fleurs les plus belles et délicates d%
toute vraie civilisation, le respect ff'
la femme. Dés lors, oliserve spiri^?'
tuellement M. Appia, ce ne sont
les jeunes filles qui, dans cès paji,.
là, auraient besoin d’être aocoiù'.
pagnées et ’ surveillées, mais If^,.
jeunes gens.
5
- 13!?
Tout eu recoimaissant l’améliora|K»ti considérable apportée à la situation de la femme par le cbristiaUisme, tel qu’il a.été compris jusTl ici, l’auleur ne peut que s’élever
•contre les abus que_ [a .législation
chrétienne laisse subsister de nos
jours. La femme, en effet, est au
pouvoir de sou mari; ce pouvoir est
One domination légale instituée et
consacrée par la lui en faveur de
Celui qui l’exerce; de fait, elle n’est
•lu’une forme dérivée du droit de
Propriété.
Et quelle injustice criante que
^interdiction, de par la loi, de la
'^'Ccherche de la paternité. «Homme»,
oit la loi, « tu peux librement abuser de l’ignorance, de la faiblesse,
j,'0 la crédulité, de la pauvreté de la
lemme. Tu peux abandonner , ton
cafant à la misère et au vice; tu
jias aucune responsabilité. Amuse'uj en paix; jamais tes victimes ne
^’élèveront contre toi ». Et tout de
®uite après nous li.sons dans le même
code : La recherche de la maiernüé
admise; c’est-à-dire que pour la
’^mme est délit ce qui ne l'est pas
P’our rhommé !
Mais pourquoi la loi ne consacrel'elle pas le principe du respect pour
‘'t femme? N’est ce pas pareeque ce
ccspect est encore plus étranger aux
CQceurs, à la liltératuie, à l’art, à la
Conversation? Ici M, Appia ne sauçait se trouver ,à court d’arguments;
Ç^r où sont de nos jours (nous parOtis de littérature française et ila'•ofine), les œuvres d’imagination en
jPêrne temps attrayantes et pures?
,^énne les auteurs les plius réservés
trouvent-ils pas moyen d’introPire dans leurs livres quelque page
cpillée pour plaire à un certain
(lie, pour aider à la vente? Et que
^Jt'dns-nous de ces écrivains qui
Corrompus, éprouvent un besoin
M’ésistible de corrompre ou au moins
(propager le dogme (pi’il est irn
. --lé de rester piir, que même
jC résister aux sens c’est agir en
*^®6nsé?On ne peut en dire autrement
de la çonversaticn. Il est de fait
que, dans les pays de race latine, les
entretiens entre hommes, surtout
s’ils sont jeunes, roulent le plus souvent sur des sujets qui teudeni à
détruire en qux .tout respect pour la
femme et à flétrir les plus nobles
sentiments dont est capable la nature humaine.
Dans la seconde partie de sa brochure, M. Appia aborde le sujet de
la réglementaliou des mauvaises
mœurs. Cette surveillance de la débauche par la police à été abolie én
Italie; mais ce qui n’est pas aboli,
loin de là, c’est la débauche ellemême, plaie mortelle de notre beau
pays. Ici nous voudrions reproduire
la belle page où M. Appia prend à
partie uii de ces jeunes misérables
qui osent demander « comment ils
pourraient bien respecter dés femmes qui lie se respectent pas eltesmêrnesB. —Mais, cher Monsieur, «lui
répond-il, «c’est comme si vous
disiez, lorsque quelqu’un est tombé
dans la boue: Comment puis-je ne
pas le fouler aux pieds? Vous jugeriez vil l’qcte d© piétiner sur quelqu’un qui serait ©tendu Hans la; ho'ue,
au lieu deTaider à se reieyèri Éli !
bien, il se rend coupable d'ùhe bàssesse égale celui qui abuse de l’ignorance, de la faiblesse et .^d,e la
pauvreté de la femme pour satisfaire . ses ¡passions.,. Vous .avez,
une mère, üue femmç, des sçéurs,
des filles. Pouvez-vous supporterun
seul instant, la pensée qu’elles soient
tombées dans un© pareille abjection.
Eh! bien,ces malheureuses créatures
.sont filles, sœurs, mères, peut-être
femmes de quelqu’un ; mais ¡ëllés
sont sans ressources,, sans çléréu?eur,
et vous profiteriez, de leur condition
désespérée? Et vous vous mettriez
au nombre de ceux qui, dans peu
d’années, auront réduit à l’état d’une
triste ruine cet adjpjirabie édifice de
Dieu qui se norhmé , une femme
jeune et belle, et ,qui raurontjénvoyée mourir sur un lit d’h’6j)îl^'*i’
— Non, mille lois non! Vous irai-
6
- l94
lerez plulôl la l'emme com)m|)ue,
lombée, foriime uix; malade ayant
liesoiii d’un trailernenl moral; vous
lui enseignerez à se respecter ellemême en lui montrant (|ue vous la
respectez comme malgré elle, et que
vous ne prenez ammn plaisir à son
abaissement ». . |
Voici mainlenant les conseils qu’en
terminant RI. Appia adresse à ses
lecteurs: j
Ne vous limitez pas à vous abs- !
tenir des mauvaises mœurs; mais
protestez ouvertement contre l’abais- |
sement des idées, de la littérature
et de la conversation que nous avons
signalé.
Refusez-vous de vous faire complices de la pornographie et de la
lellératUre obscène, en n’achetant et
en ne lisant pas ces produits malsains d’imaginalions corrompues.
Eloignez de vos conversations toute
parole malboMnête, toute grossière
plaisanterie.
Cultivez qn vous la Heur délicate
de radmiralioU pour tout ce »¡ui est
beau, de rénlhousiasme pour tout !
ce qui est vrai.
Ayez recours à la .seule puissance
qui piiis.se vous affraiicliir de tout
joug honteux, à la grâce de Dieu
eu J. (I. « Marchez p>ar l’Esprit et
vous n’accomplirez pas les désirs de
la chair ».
Tel est le ré.sumé liieii im|>arfait
de la conféience de M. Appia. Il
marche sui‘ une voie où nous aimerions voir beaucoup de pasteurs
le suivre. Mettre conragensement le
doigt sur les plaies du temps; parler aux hommes le langage de leur
Sué; faire appel aux sentimenls
reux qui subsistent encore dans
leur nature, les obligeant à avoir honte
d’eux-mêmes devant eux-mêmes,
leur indiquer enlin la seule puissânce
libératrice, telle nous semble être
la voie royale à suivre. Qui parle
ainsi aura tou joui s des auditeurs
attentifs et èt il en captivera toujours
quelques-uns pour Jésus Christ.
H. M.
Société Vandoise d'Utilité Publique I
Elle va sou petit train, sans faire’ ÿ
beaucoup de bruit, voit tous les ’
jours augmenter le nombre de ses
membres et gagne loujours plus' la
sympalîiie du public. ,(e ne doute
pas qu'elle prouvera aux pe-ssimisles^
et à tous ceux qui l'ont sourdement
combattue dés sa fondation, qu’on
sait faire mieux que des projets,
des règlements et des discussions
plus ou moins passionnées, ce
que d’aucuns se sont un peu trop , ,,
hâtés de mettre en doute. Mais,/:^'
glissons: il ne m’appartient pas •
d’entrelenii' les lecteurs'du Témoin ,
de la Société en général.
C’est de la section de la Tour, la
[irernière qui ait été régulièrement
constituée que je me propose de
dire quelques rnols à nos amis. Oh! .
n’ayez crainte, je ne vous inlligeral.
pas un compte-rendu détaillé de ,
nos séances, qui n’offrirait rien de,j^.'
particulièrement intéressant. Quand f
je vous aurai dit que notre Section'^::
compte au delà de 70 membres,s
qu’on ,s’est" réuni au moins quatre
fois, qu’on a iliscnlé le projet de ;
Statut article après article et qu'on
a examiné diltérentes propositions,
dont une, au moins, a été approii- i,]
vée, j’aurai tout dit, si l’on veut.
Mais, comme il est à présumer que ,
quelques petits détails ne seront
pas pour vous déplaire, je mentiou-^^i
nerai en particulier le bureau d'informations et de placement, nouvellement institué par les soins, dç,gi
noli'e Section. On s’e.st représenté |
les difflcnltés que l■ellCOnlr'eut sou-.ÿil
vent uos jeunes filles, qui désirent^,
.se placer comme domestiques dû .:;;
bonnes d’enfants, à trouver uné.iV
place convenable, faute de connaîtréi^
les personnes qui seraient à même -,
de les engager et qui, à leur tour*.i:;
ne savent trop à qui s’adresser potH’-,avoir des personnes de service re-jlil
commandables sous tous les rap''’^
7
- 135
l'ot'lâ. On a fait les mêmes remar>|iies à [’égard des nourrices. Et
[tour les jeiities garçons (|ui sont
obligés de s’expatrier pour gagner
leur pain, n’y aurail-il rien à faire?
011 pouvait en .soustraire au moins
„'juelipies-uns aux hôtels et aux calés du Midi en leur aidant à se
placer plus avantageusement! Si,
^'l'âce à noti’e modeste hureau, nos
jeunes filles ijui partent pour le
Midi de la France ou pour une de
uos grandes villes d’Italie, sans recommandations, sans aucune place
on vue, et qui tombent parfois très
uial, pouvaient être placées dans
de bonnes et honnêtes familles, en
qui leurs parents pussent avoir la
plus parfaite confiance?
Mais il fallait pour cela un bureau
d’informations, gratuit, bien entendu;
et nous nous flattons, eu t’instituant,
de ne combler rien moins qii’uiie
gt'ande lacune. On nous objectera,
f>eul-êlre, que telle jeune fille ii’eii
Voudra jias de iioiie bureau, que
têlle dame se méfiera de nos iiiforfnafioiis. C’est possible, élaut donné
'e caractère taiit soit peu méflànt
de notre petit peuple. Mais qu’im,porte; Ce buieau sera là pour ceux
qui ont quelque confiance en nous
CL que nous lâcherons de ne pas
b'oinper. On ne peut pas nous de*nander davantage.
Le Bureau est formé comme suit:
Be M.me B, Goss qui a bien voulu
*6 charger de recevoir les demandes
qui fournira les premières infor•Viations; de M.me Caroline Bosio,
de M.lles G. Sefli et Elisa Costabel
qui s’occuperont de fa correspondance. C’est donc à M.me B. Goss
"êgociant à la Tour, que devroiit
d abord s’adresser toutes les pér’^Otuies qui désirent profiler de iiob'e Bureau.
.de voudrais ajouter un mot, toiiJ;bant un autre petit projet (jui, nous
I ^»ipérons, sera bietUôt aussi un fait
^*^comp]i. Je veux parler du jury de
'^^Hçilialion, à l’usage îles membres
de notre société et de toutes les
personnes de la commune ijui y
voudi'aient avoir recours. 1,6 jury de
conciliation s’occupera naturellement
de mettre la paix entre voisins et
de régler les dilférends qui devraient,
sans cela, être soumis aux tribunaux
ou aux juges de paix. La Section de
la Tour serait tout lieureusede voir
instiluer des jurys analogues dans
loules les autres sections. Que de
frais et d’ennuis u’évilerail-ou pas!
Pauvres juges et procureurs, « si
MOUS nous dontiioris tous le mot de
devenir sages! »
j. c.
Keviie
La polili([ue africaine continue
malheureusernenl à absorber toute
notre attention et aussi à dévorer
nos ressources. L’espoir d'une paix
prochaine s’e.st évanoui, Le négus a
même retenu comme otage le major Salsa, nuire messager, t|u’il jelâchera, dit-il, dés que Baldissera
lui aura reiivoyé ses lellresl Les
négociations sont donc lout»à-fait
rompues et les lioslililés voqt être
poursuivies aussi vigoureusement
que la saison le permettra. Baldissera procède avec beaucoup de lenteur, à cause de la difficulté des
Iransporls et du manque d’eau. li a
établi son quartier général à AdiCaié. Les télégrammes annoncent
que les condilioiis d’Adigrat sont satisfaisantes et qu’on a pu y introduire des médicaments, ce qui .nous
porte à croire que le fort n'est pas
étroitement bloqué, On espèce que
le général |)ouna le délivrer.'; Nous
doutons ce[»endaut qu’il puisse bientôt reprendre vigoui'eusement l’offensjve. L’armée du négu-s est rentrée dans ses foyers,,mais il y a les
troupes des ras Sebalh, Maugascià
et Alula, calculées à plus de 15,000
hommes et, celle.s de Makonneti qui
s’élèvent, à 30,000. A ces forces réunies Baldissera ne pourrait opposer
8
iiîfî
que 25,000 hommes environ ; de sorte
que ravanta^e du nombre est lou
ioui’K du côté des ennemis; eelui de
In ¡loslílon aussi s! c‘Bst nous qui
Hltaquons. HettreLtseitient to géuérd
Lialdissel’a eël ailsSi qrudent qu’étiergiqüe et ne prend ra inas de résolution téméraire comme son prédécesseur. I^es Abyssins sont maintenant aussi bien armés que les
Européens, et avec la connaissance
'qu’ils ont des liens ils auront toujours l'avaiiLage s’ils sont atta(|ués
dans leurs positions par des t'oroes
inférieures.
IjU Croix Rouge russe avait décidé d’envoyer un détachement en
Abyssinie’!et demandait à passer par
Massaouah. Mais comme c’élait l’élément mililaire <pi¡ dominait dans
cette exjiédilion, le Gouveniemenl,
non seulement ne crut pas devoii'
accorder celte aiitorisalion, mais il
lit des rernonlranoes au Gouvernement russe. Celui-ci a heur’eusement
l'ait droit à nos réclamations et orilotniié au détachement de rebrousser
chernin.
21 courant a eu lieu à Rome
et dans les principales villes d’Italie
la souscription pour l’emprunt voté
récemment par les Chambres pour
faire 'face aux dé|)enses d’Afrique.
Il ne s’agissait que d'une première
souscriplion de 60 millions. Elle a
été couvértô 20 dois, ce qui prouve
une fois de plus que ce <|ui manque
en Italie ce n’est pas tanCTargent
que la confiance.
lies Ariglo-Ëgyplietis oirl déjà eu
(|üélques rencontres avec les avantpostes des Derviches. Ceux-ci ont
été mis en fuite, mais celte campagne aussi sera probablement beaucoup plus difficile qu’on ne le croyait
tout d’ahùrd. Les Derviches rassemblent une nombreuse armée et ne
sont ni si ma! armés ni si mal organisés-qu’on' pourrait le penser. Qui
sait quelle.-- siirprise.s rAfi'iijue réserve encore à nos armées civilimirices !
SOUSCRIPTION
EN FAVEUR DE L'ÉGLISE OE GROTTE
Eglise (le Pignctol, [Hodnit
de 2 collectes
td. jd. id. X.
Queli|ües jeunes lilies de
l’école de V, Üliva, la TuUr
Joseph Berlon, Perlé, liohi
'î'j
19,75
0.25;
' s
%
\
Suiiscription j
en faveur des victimes d ’ Arménie
E. E., la Tour ^ .
Cenre, Bouvil 2 "
J. 1‘. Micul 3
JK.'V'XS
Lu 37® conférence de.s Eglises dU
Val PéÜs aura lieu, D, V., jeudi 1®
30 c., à 9 lieures, à Angrogne.
Elle s’occupera de « LA FAMILLE
CHRÉTIENNE», sujet du travail;
que présentera M. W. Meille. I..es ^
membres des Conférences du Val ,
S. Marlin et du Val Pérouse y sont;
cordialement invités.
Des réunions auront lieu, la veillé,!;",
dans les principaux centres de léj':
paroisse sur I Samuel III, 11-14 éfq
Il TimoÜiée III, 14-15.
A. Ba-Lmas.
Abonnements pa.vés :
.Arriéré; B. Bounoü.s, S. Germain.
Pour 1896; M.mes Am. Robert, S. Ger*;
main; Balmas. Carpi. — M- Catellani, Pa'-.i
(loue.
UNION FRANCO-RUSSE
Rapports directs entre le Producteur et le Coiisoiumateur.
Un des meilleurs horlogers de Besaiiçoi'
et ami chrétien offre directement à' n(>9;
lecteurs de.'s iiiOiiIrcsde tous modèles, soif';
mitai, soit argent ou or, à clef ou, à re^;
montoit, à des prix réels de buii inarcUrij
et avec toutes garanties possibles, soL
factures. Nous co(i8eillou.s à ceux .de
lecteurs qui auraient quelques achats' e,,
effectuer de ne les faire qu’après avoir dS’*;.^
mandé et consulté le Catalogue détaillé
leur enverra/'ranc-p MarcEMERY fabricaCVjl
d’Horlogerie, à BESANÇON (Doubs) FranÇ^.
J. P. Macan, Gérant
Torre Pellioe ^ Imprimerie'AlpiR*f