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Quarante-sixième année.
21 Mai 1910
N. 21.
L ÊCH0 »es vALiees
PARAISSANT C H A Q U E V E N D R E D I
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commencement de l’année. ^ j t
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes^ pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IVt
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SOMMAIRE :
La fin du monde — Lettre de Charles IX au
duc Emmanuel Philibert écrite en septembre 1571 — Un grand Salut — Ephémerides
vaudoises — La révolution du Changsha
— Cantique — Impressions religieuses —
Missions — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers — Cassa Mutua
Cooperativa Italiana per le Pensioni —
Revue politique.
LA FIN DU MONDE
Le 19 Mai, à neuf heures du matin,
la queue de la Comète de Halley devait
détruire notre globe terrestre ! — Cette
date est passée et la terre continue à
tourner autour du soleil. Partout des
foules anxieuses attendaient ce moment solennel, et dans quelles dispositions ? Hélas ! les uns en tremblant
comptaient les heures avec anxiété;
d’autres plus faibles encore se donnaient la mort, et enfin les esclaves du
péché l’attendaient plongés dans les
orgies de la débauche. Les cabarets et
les auberges ont fait, pataît41, de très
bonnes affaires: après les représentations théâtrales on s’adonnait à la
gourmandise et ainsi s’est écoulée la
nuit du 18 Mai !
Nous blâmons les savants qui avec
leurs hypothèses ont jeté l’effroi au
milieu des peuples, mais nous n’en
blâmons pas moins les journaux qui,
dans ce cas, n’ont fait qu’aggraver le
mal par leurs rapports. Exciter la curiosité, surtout dans le but d’instruire,
est une bonne chose, mais la curiosité
malsaine a de tristes conséquences!
Supposons que le 19 Mai eut été
vraiment la fin du monde, qu’en aurait-il été de ces foules ? Hélas ! elles
auraient passé de cette vie à une
autre sans préparation, appelées à
paraître devant un juge qui aurait demandé compte du salut offert et méprisé, du pardon rejeté avec insouciance.
Nous croyons à la fin de ce monde,
et elle viendra c’est certain, mais personne ne pourra nous dire quand? l’essentiel, d’après nous, c’est d’être prêt
à déloger étant en règle avec notre
Dieu et ayant accepté sa grâce. Qu’il
vienne alors quand Dieu l’aura fixé
ce dernier jour de notre existence terrestre et nous irons à sa rencontre
avec joie, car Dieu est un Père qui
attend ses enfants.
Si au moins la frayeur causée par
la Comète pouvait nous enseigner quelque chose!
Lttfre Ht Mes IX ai duc Enaiel Pbiert
écrité en septembre 1571
Mon oncle,
Je m’asseure que la sévérité dont
vous avez usé à l’encontre de ceux
de vos sujets qui sont de la religion,
et ont suivi les miens que l’on prétendait porter les armes contre moy
durant ces derniers trouble, a esté seulement pour le regret et desplaisir
que vous auriez de les voir entreprendre choses que vous estimiez m’estre
desagréables, et non pour offense qu’ils
eussent commise contre vous. En quoy
je ne puis que beaucoup louer votre
droicte intention en mon endroit. Mais
puisque vous avez cognu qu’ayant, de
ma part, despouillé tout mescontentement, j’ai raillé les miens les uns avec
les autres et restablis un chacun en
ce qui lui appartenoit et dont il pouvait avoir esté privé à l’occasion desdits troubles, durant les quels la passion ne permettoit, non plus que la
maladie du patient, juger ce qui estait expédient; maintenant je vous
veux faire une requeste, non point
ordinaire, mais des plus affectionnées,
que vous sauriez avoir de moy. C’est
que, comme pour l’amour de moy,
vous avez traité vodits sujets extraordinairement en ceste cause, vous
veuillez aussi en ma faveur privée et
spéciale recommandation, les recevoir
en vostre bonne grâce, remettre et
restablir es bien qui ont esté â cause
de ce confisquez ; et me donner ce contentement que je puisse faire cognoistre aux miens que je veux non seulement accomplir et observer ce que
sainctement je leur ai juré et promis;
mais que du mesme amour du quel
je les embrasse, je désire aussi faire
quelque chose pour ceux qui à cause
d’eux ont porté quelque affliction chez
mes amis; a ce qu’ils se resentent de
la faveur, grâce et protection que je
leur veux impartir. Ceste requeste est
si juste de soy, et tant pleine d’affection de ma part, que je m’asseure que
volontiers m’en accorderez l’eflfect.
Aussi ne vous en feray-je plus longue
instance.
(Histoire de la Sainte Barthélemy,
par Audin; Paris, 1829, pag. 86).
(Albèri : Storia di Caterina dei Medici; nota XXX*). Vandalino.
P. S. - Les fautes et les manques
d’accents qui sont dans la lettre que
je viens de copier, sont ou originales
ou, ce qui est bien moins probable,
faites par ceux qui ont copié l’original.
Vandalino.
UN GRAND SALUT
Héb. II, 3.
Il y a une grande perdition suivie
d’un état major effrayant, tel que les
meurtres, les suicides, les passions désordonnées, les iniquités les plus criantes, mais il y a aussi un grand salut
préparé dès avant la chute fatale qui
a entraîné toute l’humanité dans le mal.
Ce salut est grand parce que il a été
préparé par Dieu lui-même avec les
soins les plus minutieux. Dans le jardin d’Eden, avant son exil, le couple
malheureux est rassuré par cette belle
et solennelle promesse que la postérité
de la femme écrasera la tête du serpent. Il renouvelle cette promesse aux
patriarches. Il met à part ses serviteurs en appelant un Abraham, un
Isaac, un Jacob, un David, une Ruth,
un grand nombre de prophètes, jusqu’au moment où le plus grand de
tous, Jean Baptiste, peut s’écrier : Voilà
l’agneau de Dieu qui ôte les péchés
du monde.
Il est grand par Celui qui l’a accompli; c’est encore Dieu lui-même.
Dieu le fils. Il quitte les cieux, son
trône et sa gloire, pour venir habiter
sur cette terre, maudite à cause du
péché. Il lutte, et accomplit le salut
par son dévouement, son amour et ses
souffrances, jusqu’au moment où, élevé
sur la croix. Il peut s’écrier : « Tout
est accompli ».
Il est grand par Celui qui nous l’offre et qui dit à tous: acceptez. C’est
encore Dieu, le Saint-Esprit. Quel
beau jour que celui de la Pentecôte!
L’esprit descendant, sous forme de langues de feu, sur les 120 disciples réunis
dans la chambre haute et faisant de
chacun d’eux des vases à salut. Quelle
transformation dans ces hommes jadis
si timides et sans courage ! Quelle puissance dans ce Pierre s’adressant aux
foules et rendant son témoignage!
I. Il est grand par les résultats qu’il
donne. N’est-ce pas un. miracle la transformation d’un geôlier de Philippe ou
d’une Lydie ? Qu’est-ce que cet incendie qui s’allume à Jérusalem et qui
se communique à toute l’Asie Mineure,
à l’Europe et au monde entier sans
que nul, puisse l’éteindre? Qu’est-ce
que CCS peuples qui se réveillent
et qui embrassent le christianisme?
Qu’est-ce que ces réveils qui éclatent
comme la foudre et qui transforment
les individus, les familles, les Eglises
et les nations? Oublions pour un instant les petites divisions mesquines
qui divisent la chrétienté et contemplons ces foules se pressant dans les
cathédrales, la croix symbole de ralliement! Oh! que c’est grand!
IL Ce salut est cependant négligé
malgré sa grandeur. L’indifférence, les
affaires, les préoccupations, la lutte
pour l’existence, la crainte d’être exaucés et de ne plus pouvoir nous appartenir pour vivre dans le monde, tout
cela explique la grande négligence
que nous constatons.
IIL Mais alors comment échapperons-nous ? Au temps de Noé tous pé
rirent sauf celui qui avait cru; au
temps de Lot, Sodome et Gomorrhe furent détruites; Jérusalem fut rasée par
les soldats Romains, les Israélites rebelles tombèrent au désert ; comment
échapperons - nous ? Dernièrement à
Kelitehouen 133 mineurs périrent dans
la mine incendiée; le feu avait détruit toute issue. Comment échapperons-nous ?
IV. Pour nous l’issue est encore possible: acceptons le grand salut, qui
sera la source de notre bonheur actuel, d’une joie que le monde ne connaît pas, mais surtout d’un bonheur
éternel qui attend celui qui a été
fidèle jusqu’à la fin.
Comment échapperons-nous si nous
négligeons un si grand salut ?
EPHEMERIDES VAUDOISES
19 Mai.
Le colonel Fresia.
Cet homme ne fut qu’une vingtaine
de jours parmi les Vaudois, mais ce
fut suffisant pour rendre son nom détesté. C’était en Mai 1794, au lendemain du complot éventé du 10 de ce
mois. Les soldats de la République
Française, arrivés jusqu’ au Villar,
avaient été repoussés par les milices
Vaudoises (commandées par le général
Gaudin) le 14. Gaudin porta son camp
à Bobi, où il avait sous ses ordres,
entre autres officiers Vaudois, le major
Goanta, les capitaines Musset et Plenc
du Villar, Frache de La Tour et Vola
de St-Jean, et les lieutenants Caïrus
et Canton; tandis que le colonel Marauda gardait le Val St-Martin. — Il
paraît que Gaudin fut pris très vite
d’une assez grave indisposition; car
dès le 19 arrivait à La Tour celui qui
devait le remplacer, un colonel Piémontais appelé Fresia. Celui-ci se mit
aussitôt à faire autant de mal que
possible aux Vaudois, sous prétexte
qu’il les soupçonnait de sympathiser
avec la République Française. C’est
ainsi que avant la fin du mois de Mai
il avait déjà fait fusiller son ordonnance David, et mettre aux arrêts le
major Goanta et le colonel Marauda.
Et cela fait, il avait l’audace d’aller
un soir passer une heure dans la famille de Marauda à La Tour et d’inviter la fille du colonel (17 ans) à lui
chanter une romance. La jeune fille
(qui le savait auteur de l’arrestation
de son père) éclata en sanglots et lui
tourna le dos (Marauda, Tableau du
Piémont, pages 167 à 171). Il avait
une liste de 33 Vaudois qu’il voulait
faire arrêter, mais il n’en eut pas le
temps. Sa conduite souleva aux Vallées une telle indignation, que le roi,
craignant que les Vaudois poussés A
2
bout ne s’alliassent vraiment aux Français, fit aussitôt libérer le major Goanta
et le domestique de Marauda (David
Pellegrin) et rappela Fresia.
Le 10 Juin, celui-ci avait déjà quitté
les Vallées et son remplaçant, le général Zimmermann, ami des Vaudois,
avait établi son quartier général au
Villar, tandis que Gaudin rétabli était
envoyé au Val St-Martin en attendant
la libération de Marauda qui eut lieu
en Septembre.
Le 19 Mai nous rappelle donc l'arrivée aux Vallées de ce Fresia qui y
a laissé un si mauvais souvenir. Ce
même jour-là, un des officiers Vaudois
qui gardaient la frontière au-dessus
de Bobi, le capitaine Vola, écrivait au
syndic de St-Jean, David Muston, une
lettre que, grâce à l’amabilité des dames Malan-Muston de St-Jean, nous
avons l’avantage de posséder et de pouvoir transcrire ici textuellement:
« Monsieur : Suivant votre chère lètre que vous m’avés fait l’honneur de
m’écrire, vous m’avés fait espérer que
votre communeauté m’aurait fait le
plaisir de faire partir les rénitents de
ma compagnie pour les faire rejoindre
à ma compagnie. Je suis persuadé que
vous avés fait et que vous ferés encore tout votre possible pour cela ; car
s’ils ne viennent pas rejoindre, les
autres s’absenteront infailliijlement
d’ici, car il y a déjà Daniel Danne de
David, Benech Bart“‘ fu B“' et Parander Lorens qui viennent de décamper
ce matin vous les verrés là-bas; je
vous prie de les faires partir tout de
suite. C’est tout à cause du dit Danne
qui est un très mauvais sujet. Et de
plus on me représente que l’on fait
pas venir les autres, comme Garnier
Gostans, Gos Elizée de Paul, Gaydo
Bart“‘ de Jean, que l’on dit être à StJean, Cerus Jean Antoine, Jourdan
Jean, Gos Bart“ de Bart”“ sans conter
les autres qui manque. J’espère que
vous aurez la complaisance d’y donner parti au plus tôt possible. Dans
cette attente j ’ai l’honneur d’être très
• sincèrement. Monsieur, votre très aff"^
serviteur Pierre Volle Cap"®,
Du bessés le 19 May 1794.
P. S. hier nous sommes avancés jusqüa GioUssaran ; mais hier au soir les
français nous ont repoussé; ils avoit
de tous cottés des feux allumés sur
tous les sommets des montagnes, et
jusqu’à Calanger et au Castel et aux
Laus; nous avons fait l’arrière garde
en notre retraite; nous attendons de
nouveaux ordres ».
Pour copie conforme f
Teofilo g a y.
La révolution du Changsha
On a cru que la Chine était domptée
et qu’après l’essai des boxers il n’y
avait plus rien à craindre. Il faut joliment en rabattre et la nouvelle révolution du Changsha est là pour le
prouver. Les Chinois s’efforceront d’imiter les Européens en leur prenant
tout ce qui peut avancer leur civilisation et faire prospérer leur pays, mais
ils resteront les ennemis acharnés de
la race blanche. Ce n’est que lorsque
l’Evangile aura changé les cœurs,
qu’on pourra vivre en paix dans l’empire céleste.
La province de l’Hunau, ayant pour
capitale Changsha, est réputée comme
la plus antieuropéenne, ne pouvant
absolument pas souffrir l’influence
^tran|fèrei Personne ne peut traverser
les rues, pas même les missionnaires,
s’ils ne sont pas accompagnés par des
soldats. Au fond, les soldats sont accordés non pas seulement pour protéger mais pour épier les faits et gestes des étrangers. Le mot d’ordre des
habitants de l’Hunau est celui-ci : nous
acceptons vos dons, mais nous ne vous
voulons pas.
Quelle est la cause probable de cette
l’évolution ?
Les uns pensent que c’est une conséquence de la superstition à propos
de la Comète de Halley. La société
des traités ayant fait répandre un opuscule sur ce sujet, il paraîtrait que cela
a suffi pour exciter les esprits.
D’autres penchent à croire que la
véritable cause réside dans la récolte
du riz qui a complètement manqué,
produisant une véritable famine dans
le pays.
D’autres enfin sont d’avis que les
progrès de l’Evangile expliquent cette
émeute. En effet si en 1900 on comptait
8600 communiants, aujourd’hui ils sont
au nombre de 23000.
Ce qu’il y a de certain c’eSt que
toutes les propriétés des missionnaires
ont été détruites et qu’il y a de grandes pertes.
Nous voulons espérer que la China
Inland mission n’imitera pas l’exemple de l’Allemagne qui, lors de l’émeute des Boxers, s’empara d’un territoire pour se dédommager des dégâts, car ce serait la ruine de là mission. Le docteur Hell qui est fl’âme
du mouvement missionnaire est à bord
d’un vaisseau attendant patiemment
le moment de retourner à son champ
d’activité.
Nous sympathisons avec les chiAtiens
indigènes qui ne peuvent pas fuir et
qui restent au fort de la lutte méprisés et persécutés par leurs compatriotes.
Une nouvelle émeute aurait eu comme conséquence la mort de quelques
chrétiens. Que l’Eglise se souvienne
de ces frères si éloignés de nous et
qui comptent sur nos prières. ■
(Pour la mélodie voir le Gant. 42 du nouv. Recueil italien).
1. Lorsque les rudes assauts de la tepipête
Feraient sombrer mon âme dans la nuit,
C’est sur ton sein que je pose ma tête
Oh Christ! mon sûr appui 1
2. Lorsque mon âme est triste et raoiiotone,
Car mes péchés ont brisé sa vigueur.
Je dis au Christ qui calme et qui pardonne:
Sois toi seul mon bonheur!
3. Lorsque le spectre affreux de la souffrance
Et de la mort fait frissonner mon cœur.
En Toi, Jésus, je mets mon espérance,
Ohl mon Libérateur!
4. Oui! Tes sanglantes douleurs. Ton agonie
M’ont révélé ton amour souverain ;
Je veux, oh Christ I que seul tu sois ma vie,
Et la mort m’est un gain !
P. L.
(1) La première strophe seule est une imitation du
Cantique 42 du nouveau Recueil italien.
IMPRESSIONS RELIGIEUSES
Quelque temps après la Convention
de Chèxbres de l’année dernière, une
Vaudoise écrivait au Libérateur:
« Les Vaudois avaient alors la coutume de réciter tous ensemble le Symbole des Apôtres à la fin de chaque
service. Je me souviens de m’être trouvée debout à côté de notre aïeule,
suivant des yeux le mouvemént de
ses lèvres et écoutant avec admiration
et respect l’inoubliable : « Je crois en
Dieu ».
« Ce moment solennel entre tous
était pour ma jeune intelligence l’idéal
du bonheur religieux, car j’avais comme l’intuition qu’il fallait être bien
sage pour dire cela à ce grand Dieu
que je ne voyais pas. Alors un ardent
désir s’élevait de mon cœur et je pensais en regardant ma grand’mère :
Moi aussi je dirais: « Je crois... » quand
je serai grande !
« J’avais alors environ six ans et
maintenant j’ai déjà dépassé les quarante, mais je puis dire que ce quelqu’un auquel mon aïeule redisait sa foi,
m’a fait depuis lors la grâce de se révéler à moi de bien des manières et
que c’est de tout mon cœur que je puis
dire aujourd’hui : « Je crois en Dieu !... »
« Mais cela n’a pas été sans luttes,
ni souffrances, non certes. Jésus n’at-il pas dit que le Royaume de Dieu
est forcé et que ce sont les violents
qui le ravissent ?
« Depuis le jour où le faible désir
de croire au Dieu invisible naissait
dans mon cœur, jusqu’à ce jour, les
trois personnes de la Trinité ont daigné se révéler successivement à leur
faible créature et j’ai la confiance que
cette connaissance ira en grandissant
jusque dans l’éternité selon l’expression de St Paul. I Corinthiens XIII, 12.
< Ma foi a été souvent mise à une
rude épreuve, car il m’est arrivé un
jour de douter de l’existence de Dieu,
de celle de l’enfer et de celle du diable.
Pendant quinze jours je souffris intensément de cette pensée : Jésus est-il
vraiment le Fils de Dieu ou seulement
un grand prophète ?
« A une autre époque de ma vie
spirituelle je fus encore criblée par
le doute quant à la personne du StEsprit.
« Jusqu’à ma vingtième année je ne
savais et ne comprenais rien en fait
de religion individuelle que l’adoration de l’Etre suprême qui a créé toutes choses. Certains Psaumes de David
et quelques-unes des Harmonies poétiques de Lamartine fesaient en ce
temps là mes délices. Mais hélas, je
dus bientôt reconnaître que ce grand
Dieu de l’Univers que j’adorais était
un Dieu pur et saint, si pur qu’il ne
pouvait pas tolérer le mal dans ses
créatures. Dieu se servit alors d’une
amie de l’Armée du Salut pour me
faire comprendre que j’avais besoin
d’un Sauveur. Ce passage de St-Jacques
me poursuivait sans cesse : « Tu crois
qu’il y a un Dieu, tu fais bien, les démons le croient aussi et ils en tremblent. ». Le jour arriva enfin ou mon
cœur fut brisé devant la contemplation
de la Croix de Christ. Mon orgueil, mon
indifférence et ma propre justice durent céder devant la sainteté et l’amour de Celui qui m’avait créée et
ensuite rachetée par son précieux sang.
Toutes les beautés merveilleuses de la
nature et du firmament s’éffacèrent
devant l’amour du Père donnant son
Fils unique pour me sauver, moi créature pécheresse.
« Plus tard. Dieu me donna aussi
de pouvoir croire à la personne du
St-Esprit, demeurant dans le cœur du
croyant. C’est Lui, le divin Consolateur qui, après m’avoir convaincue
de péché et conduite à Jésus; m’a soutenue et fortifiée dans les luttes, les
angoisses et les crises de ma foi. »
Nous voudrions que plusieurs eussent le même courage de confesser
leur foi, et cela, non seulement dans
les Journaux, mais surtout dans les
entretiens particuliers avec le pasteur
qui serait trop heureux de connaître
comment plusieurs de ses paroissiens
ont été conduits au salut éternel. Un
peu plus de confiance donc, c’est ce
que nous demandçns.
MISSIONS
Le jeune Zàmbézien du Doct. de
Prosch. — On sait que le D" de Prosch
avait emmené avec lui du Zambèze
un jeune indigène d’environ 17 ans,
nommé Selishebo, qu’il avait pris comme compagnon de voyage et qu’il aimait comme son propre fils. La mort
inopinée du missionnaire a mis ce
jeune homme dans une situation fort
• critique, puisqu’il se trouvait perdu,
à environ 6.000 kilomètres de son pays
natal, au milieu d’un peuple dont il
ignorait la langue. Grâce aux bons
offices de M. Jeheber, qui a écrit et
télégraphié à son sujet à Gondokoro,
Masindi et Entebbe, Selishebo doit être
maintenant rendu à Entebbe et confié
à des missionnaires anglicans qui le
garderont jusqu’à ce qu’ils aient trouvé
une occasion de le rapatrier.
(Extrait d’une lettre de M. Coïsson).
Maburabu, 10 Avril 1910.
Hier après-midi le roi m’a envoyé
un mot pour me dire qu’au « kotla »
(le « kotla » est la grande cour où le
roi tient ses audiences) le matin même
il avait décidé que les chefs et même
tout le monde pourrait s’asseoir sur
« lipora » (petits sièges en bois) au lieu
de s’asseoir par terre. La nouvelle est
assez intéressante et montre que l’autocratie zambézienne fait place à des
systèmes démocratiques.
Voici la traduction littérale de cette
lettre qui pourra peut-être intéresser
les lecteurs de l'Echo.
Au missionnaire Coïsson
Missionnaire et ami,
J’ai pensé te faire savoir ce qui suit:
c’est qu’aujourd’hui j’ai donné à mes
chefs des sièges pour s’asseoir au « kotla » comme moi afin que tous ceux
qui ont des sièges les apportent au
« kotla » pour s’asseoir et non pas seulement les chefs mais tout le monde.
J’ai pensé t’envoyer cette décision que
j’ai prise ce matin au kotla.
Je te salue beaucoup, etc.
Signé: Lewanika.
Jusqu’ici pas même le premier ministre ne pouvait s’asseoir sur un siège.
Tous sans exception, en paraissant devant le roi, devaient se tenir accroupis et pour s’approcher de lui ramper
sur leurs genoux. Pour le roi c’est
certainement un événement très important et pour la nation aussi. J’ai
raconté la chose à nos garçons qui en
ont été frappés.
J’ai naturellement écrit au roi une
lettre de félicitations pour lui dire
combien nous les missionnaires nous
nous réjouissons de tous ces changements qu’il apporte au vieux système
serotse et qui montrent qu’il aime le
progrès.
Il n’y a pas à dire, Lewanika est un
homme actif et pas banal du tout.
CHRONIQUE VAUDOISE
Bobi. L’assemblée d’Eglise au nombre de 40 électeurs a désigné comme
députés à la Conférence de Turin MM.
David Geymonat de Jean, Paul Geymonat feu David et Etienne Gönnet.
Le député au Synode sera M. David
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Geymonat, comme ayant été désigné
le premier en liste.
-■6 La visite de M. Broux, délégué
de la croix bleue de Genève, et qui
a tenu une conférence dans la grande
école a été fort appréciée.
Florence. Le jour de l’Ascension
la jeunesse évangélique a fait sa promenade traditionnelle. Le culte fut
présidé par M. J. H. Meille.
8 Mardi, 10 cour., dans la grande
salle de notre Faculté de théologie,
M. Campbeli-Wall, pasteur baptiste de
cette ville, a donné une très belle conférence avec projections lumineuses
sur le sujet: « Le Baptême et VArchéologie chrétienne des trois premiers siècles ». g.
Gênes. Une circulaire de la Commission exécutive du 2“° district, nous
fait savoir que l’inauguration du nouveau Temple de Gênes aura lieu, D. V.,
le 5 Juin à 10 heures.
La Conférence de district, s’ouvrira
dans le même local, le mardi 7 Juin
à 9 heures, par un culte présidé par
M. le pasteur P. Longo.
La Tour. Pendant deux Jeudis consécutifs les enfants des Ecoles du Dimanche du Val Pélis se donnèrent
rendez-vous au Temple neuf de La
Tour pour la Fête du Chant. Malheureusement, le temps qui était superbe
l’année dernière, cette année n’a pas
voulu sourire à cette enfance débordante de joie. Ils vinrent en bon nombre cependant, et malgré la certitude
qu’il n’y aurait pas de fête l’après-midi,
ils avaient apportés leur petit goûter,
espérant contre toute espérance. Les
enfants ont donné un bel exemple de
persévérance dans ce cas ci, et nous
devons la souligner.
Jeudi dernier 400 enfants environ étaient massés dans le Temple;
toutes les paroisses étaient représentées sauf Angrogne et Rorà. Les cantiques furent assez bien exécutés par
les différentes écoles et nous entendîmes, outre le discours de M. A. Jahier,
président de l’assemblée, ceux de MM.
T. Gay, B. Gardiol, J. D. Rivoir, prof.
Jalla, C. A. Tron et Weitzecker, ce
dernier terminant par la pilère. Les
discours furent en général d’une brièveté exemplaire et tous avaient pour
but de montrer le privilège du chant
et la nécessité de le cultiver dans nos
Eglises et surtout dans nos Ecoles du
Dimanche.
Somme toute, bonne fête, laissant
un souvenir agréable.
ü Ecole de couture et de broderie.
La Direction se fait un devoir d’avertir le public que ladite école sera ouverte tout l’été et que l’on accepte
les élèves dès l’âge de huit ans.
Elle demande l’appui et l’aide de
tous ceux qui, reconnaissant l’utilité
de cette œuvre pour nos jeunes filles,
voudront bien l’encourager.
Horaire; de 2 à 5 heures, les cinq
premiers jours de la semaine, dans le
local de la Maison Unioniste.
La Direction,
ilnneille. Dimanche, 22 cour., à
3 h. de l’après-midi, malgré la pluie,
un long cortège funèbre d’environ 500
personnes accompagnait au champ du
repos les dépouilles mortelles de Madame Jeanne Freyria veuve Peyran,
décédée dans sa 88"'° année. Madame
Peyran était bien connue dans toute
I la vallée de St-Martin; sa franchise
parfois rude, sa vie laborieuse et bienfaisante la faisaient aimer par tous
ceux qui la connaissaient. Sa longue
vie lui permit de voir grandir ses enfants et arrières petits enfants - environ cent - jusqu’à la cinquième génération. Le service funèbre à la maison
mortuaire, au temple et au cimetière
fut présidé par le pasteur M. J. Bonnet.
Toute notre sympathie chrétienne
est assurée aux nombreuses familles
affligées par le départ de M““® Peyran.
X.
Nouvelles et faits divers
Iles Philippines Nos lecteurs se
souviennent peut-être, dit la Semaine
religieuse, que, lors de la conquête
des Iles Philippines par les Etats-Unis,
il y a quelques années, un évêque du
pays, du nom d’Aglipay, entreprit de
fonder une Eglise catholique nationale,
indépendante de Rome, et prenant la
Bible comme règle de sa foi. Etant
très aimé et respecté, l’évêque, maintenant archevêque Aglipay, a fini par
grouper dans son Eglise de deux à
trois millions d’adhérents.
Il y a quelque temps, un missionnaire baptiste américain, M. E. Lund,
homme très doué qui avait longtemps
travaillé en Espagne, se rendit aux
Philippines pour y prêcher l’Evangile.
Dans une entrevue fraternelle qu’il
eut avec M. Aglipay, il aborda des
questions tenant au fond le plus intime de la vie spirituelle et lui proposa de prier avec lui. Cette proposition fut acceptée. Les deux serviteurs
de Dieu sont dès lors devenus de bons
amis, et M. Aglipay a ouvert à M.
Lund toutes les églises de son ressort,
engageant ses adeptes à suivre ses
prédications. Il a même loué à ses
frais, dans diverses îles de l’archipel,
des salles de théâtre pour permettre
à l’évangéliste américain de s’y faire
entendre et d’y annoncer le salut par
Jésus-Christ. Il a également commandé
50.000 Evangiles imprimés dans les
divers dialectes de T’île, afin de les
distribuer à ses adhérents.
Dans ces conditions-là, le catholicisme national des Philippins ne manquera pas de se rapprocher progressivement du christianisme évangélique. Dans une réunion d’alliance
évangélique tenue en mai 1905 aux
Philippines, un prédicateur méthodiste
a déjà prononcé cette parole: «Le
mouvement aglipéen a beaucoup de
bon; les diverses dénominations doivent lui faire bon accueil, et il est
possible de coopérer avec lui en toute
sympathie ».
Cassa Mulua Cooperativa italiana per le Pension!
Bi’eve riassunto delle proposte presentate dal Consiglio di Amministrazione della Cassa all’Assemblea Generale dei Delegati del 24 Aprile u. s.
e da questa approvate.
1° Riduzione del massimo della
pensione da L. 200 a L. 100 per quota,
questa decisione fu un bene, perchè
questo massimo potrà essere distribuito per molti anni, col risparmio
fatto sui primi soci pensionati, i bambini che per legge di natura dovranno
sopravivere ai primi pensionati, essi
saranno favoriti dai capitali abbandonati dai soci premorti.
2° Diritto ai soci di optare per la
liquidazione di tutto il capitale versato al termine di 20 anni con tutti
i benefizii d’interesse composto e di
mutualità, in altre parole, allo scadere del ventennio, in luogo di percepire la pensione, ciascun socio potrà ottenere in una sol volta tutto il
capitale aumentato in suo favore, capitale che è l’equivalente esatto del
diritto acquisito di pensione.
3° Facoltà d’ogni socio di domandare la liquidazione del capitale accumulato fino ad oggi, con tutti i be
nefizii di interesse composto di mutualità, i quali risulteranno da un inventario patrimoniale al 31 Dicembre
1910. Tali somme liquidate saranno
riportate a conto individuale di ciascun socio, nelle nuove sezioni autonome, per la Costituzione di Capitali
differiti che la Cassa organizza, e saranno ripartite con tutti i benefizii
accumulati fra gli aventi diritto alla
scadenza dei periodi di associazioni.
4° Facoltà di recedere col diritto
di rimborso alle quote versate a tutto
il 31 Dicembre 1910 ma anche degli
interessi del 3 0[0.
5° Con una tariffa proporzionata
alle varie età, la Cassa Rimborsi restituirà agli eredi del socio defunto il
doppio delle quote versate.
*
* *
Tutto questo non è per ora che
il Deliberato dell’Assemblea dei Delegati, poiché tutte queste modifiche
devono ancora essei’e discusse dal Consiglio Superiore della Presidenza, poi
dal Consiglio di Stato, ed infine approvate si 0 no dal Ministero, con suo
decreto, e solo da allora, queste andranno in vigore, ed i soci che intendessero recedere a norma dell’art. 4
delle proposte, avranno da tale data,
tempo tre mesi a notificare per mezzo
di Usciere, al Presidente della Cassa,
il loro volere di recedere ed essere
rimborsati. Per i minorenni in ogni
caso; salvo un Decreto del Tribunale
autorizzante il rimborso, le somme
verranno a norma di legge versate su
libretti postali, vincolati fino alla maggior età dei soci.
Comme on le voit par ce qui précède, il n’y a pas à s’alarmer, et tous
les intérêts des membres sont amplement garantis. N. de la R.
Reyue politique
s. M. le roi vient de signer deux
décrets d’amnistie, évidemment dans
le but de solenniser par un acte de
clémence le cinquantenaire de la libération de la Sicile. Bénéficieront de
l’amnistie ceux qui ont commis des
délits politiques et de presse, ceux qui
ont contrevenus aux dispositions du
Code de commerce, et enfin les déserteurs des armées de terre et de mer
et de la maiûne marchande.
La Chambre a voté les budgets de
l’Agriculture et de la Guerre. Une longue discussion s’est engagée à propos
de la Cassa Mutua delle Pensioni de
Turin, qui depuis quelque temps occupe si vivement toute l’opinion publique de notre pays. Le conseil d’administration de la société a délibéré
dernièrement de diminuer encore le
maximum des pensions, et d’apporter
d’autres modifications au statut social.
Il paraît que les brillantes promesses
faites aux membres seront bien loin
de se réaliser. Le fait est qu’après un
débat très mouvementé, la Chambre
a voté qu’une enquête approfondie soit
faite sur le fonctionnement de la Caisse
par une commission que le ministre
d’agriculture vient de nommer.
A propos du budget de la guerre le
bouillant M. Chiesa a parlé de la navigation aérienne militaire et plus longuement encore sur la propagande
cléricale qui s’exerce dans l’armée.
L’orateur cite plusieurs cas d’officiers
ayant pris part à des manifestations
plutôt superstitieuses que religieuses,
il déplore que les cercles cléricaux
soient fréquentés par un si grand nom
bre de soldats. Il déplore que le général Magniteli!, commandant le corps
d’armée de Rome soit favorable à ces
clubs récréatifs, dirigés par des moines.
Le général incriminé se défend aisément en lisant le texte complet de sa
circulaire dans laquelle, au contraire,
il déplore ce fait et il exhorte ses officiers à améliorer dans les casernes
les salles de réunion pour les soldats
et sous-officiers pour que ceux-ci
n’aient pas besoin d’aller chercher
ailleurs des endroits où ils puissent
s’amuser et s’instruire. Le ministre de
la guerre, M. Spingardi, parle dans le
même sens.
Ce 25 Mai la République Argentine
célèbre le centième anniversaire de
son existence. En ISlONapoléon venait
de mettre son frère Joseph sur le trône
de Madrid. Les colonies de l’Amérique
du Sud ne voulurent pas accepter la
domination de l’usurpateur, et le viceroi Cisneros dut, sous la pression du
peuple, convoquer une assemblée représentative qui le 25 Mai dota la Colonie de sa première organisation autonome, sans qu’une goutte de sang
fut versée. Ce mouvement d’indépçpdance se propagea dans toute l’Amérique latine. Après de longues années
de guerre l’Espagne perdit toutes ses
colonies constituées en Républiques
indépendantes.
La République Argentine a commémoré son centenaire par de grandes
fêtes nationales, auxquelles toutes lés
grandes nations du monde ont envoyé
des représentants. De nombreux navires de guerre ont mouillé dans la
rade de Buenos-Ayres. L’Italie est représentée par M. Ferdinando Martini
qui a reçu un accueil enthousiaste par
les milliers d’Italiens qui l’acclamaient
au débarcadère.
A Rome, dans la grande salle du
Capitole, le centenaire de l’indépendance argentine a été commémoré solennellement à la présence du roi par
M. Enrico Ferri. Ce n’est pas banal
qu’un député socialiste s’adresse directement à la majesté du roi, mais
M. Ferri s’en est très bien tiré. Son
voyage dans l’Argentine lui a montré
qü’au-delà de l’océan les Italiens sont
un peuple plein d’expension vitale et
d’activité productrice, il a reconnu
que l’Italie a une mission nationale
et civilisatrice et il a voulu saluer
dans la république américaine une
branche fiorissante de la famille latine.
D’autres discours ont été prononcés;
par M. Nathan, syndic de Rome qui
a présenté au représentant de l’Argentine et futur Président, M. SaenzPena, une reproduction en bronze de
la louve symbolique de Rome ; par M.
Fusinato président de l’institut colonial, organisateur de la fête. Le ministre de la Rép. Argentine répond en
langue espagnole: il remercie le roi
et la nation italienfie qu’il représente
pour l’hommage rendu à son pays par
cette manifestation inoubliable de sympathie fraternelle. E. L.
Santa Cecilia.
Rivista mensuale di musica sacra e iiturgica.
Sommario di Maggio.
Decreti della S. C. dei Riti in materia di
canto liturgico. — Musica sacra antica e moderna del Dr. C. Weinmann. — Concorso regionale di Biella. — Notiziario. — Cronaca. —
Bibliografia.
Musica - Coronare : Comunione per organo
0 armonio. — Bolzoni - A Dio, coro a tre voci
virili. * ______________
Ab. payés et non quittancés.
1910: M. P. Grill, Poraaret.
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
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È aperto il Concorso al posto di Maestra della Scuola rurale mista
classificata del Rocco. — Domande e documenti prescritti entro il 15 Agosto
p. V. — L’eletta dovrà assumere il servizio col principiare del venturo anno
scolastico, alle condizioni legali vigenti, e avrà il vantaggio deH'alloggio
gratuito, composto di due piccole stanze sovrastanti alla Scuola.
Parimenti è aperto il Concorso al posto di Maestra della Scuola facoltativa
mista di San Bartolomeo, provvisoriamente per l’anno scolastico 1910-1911.
— Stipendio lire 800. — Domande e documenti alle scadenze di cui sopra.
Prarostino, 25 Maggio 1910.
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