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M. B. UK«'’BEBBS«-0
Quarante-deuxième .année.
1 Novembre 1907.
N. 44.
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L’ECHO DES VALLEES
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F»JVI«A.I<S<SJVlsnr OHAQUIÎ VOI^îDREλ!
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Pasteurs.
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la quatrième page. ___
S’adressèi ' pour la Rédaction à M. N. Toum, prof., Torre fellice,
et pour l’Administration à II. J. Cdïsson, prof., Torre Pelliee.
Tout changement d’adresse coûte IS centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Les changements non accompagnés dé la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (PhU. IV, 8),
SOMMAIRE :
Aux Unions chrétiennes de Jeunes Gens
Ephémérîdes vaudoises — Le cimetière du village —' Lettre des
“■ Hautes-Alpes — Noblesse oblige —
' Gofrespondance — Chronique —Programme des'i réunions de prière —
Nouvelles et faits divers — Bibliographie — Revue politique.
MX OIIOIS CÎBfiTIEIHES
DE JEUNES GENS
P Chers amis
des Unions Chr. de Jeunes Cens,
ï * Nous voici à la reprise de nos FéuR "pions, à la reprise d’uhé activité uhi‘6p hîste qui, c’est notre profonde conviction,
a sa raison d’être dans nos églises.
Le Congrès national s^ étant réuni,
cette année encore, aux Vallées, votre
Comité, n’a pas cru opportun de convoquer la Conférence de Groupe. En
revanche nous avons eu une réunion
familière avec quelques-uns des prési.dents des Unions du Piémont, au Pomaret, et nous avons décidé, en vous
Anvitant à observer, comme les années
»passées, la semaine de prière proposée
par le Comité international de Genève,
de vous adresser quelques paroles et
{quelques conseils. Certes il ne s’agit
pas de choses nouvelles, vous les avez
entendues maintes fois peut-être, à l’ociCasîon de nos conférences, mais la répétition ne nous paraît pas inutile,
i“ Etude biblique. Nous vous recommandons avant tout de ne pas
oublier de mettre en première ligne,
dans vos séances, la partie religieuse.
Il nous paraît superflu de donner des
programmes détaillés sur un sujet qui
veut la liberté. Que la réunion religieuse
soit courte, variée. Que l’étude biblique
soit, autant que possible, expressément,
préparée par quelqu’un qui en sera
chargé fois par fois, soit qu’il s’agisse de
la lecture suivie d’un livre de la Bible,
ou de morceaux choisis selon un pro1 gramme spécial ; que les prières soient
courtes, très courtes si l’on veut: mieux
vaut une seule demande, mais bien
sentie, que de nombreuses et ennuyeuses
demandesfaites du bout des lèvres.
Que les membres des Unions sentent
que c’est ici le moment de faire des
observations, demander des éclaircissements , exposer des doutes, auxquels les sociétaires qui le peuvent, et
spécialement les pasteurs, seront heureux de répondre.
2® Travaux présentés. Tâchez d’avoir
pour chacune de vos^réunions un nombre sufl&sant de travaux préparés. Il vaut^
mieux devoir en renvoyer faute de temps
que de^ rester inactifs pour ne pas savoir comment occuper la soirée.
Demandez l’aide même de personnes
étrangères à l’Union, pour de petites
conférences, des conversations scientifiques etc. Ne vous imaginez pas que
les travaux unionistes doivent être quelque chose de difficile à préparer. Ce
que chacun a étudié ou lu de bon mérite d’être apporté comme travail unioniste; récits, anecdotes tirés de journaux
et de livres, curiosités scientifiques,
nouvelles de voyages, peuvent trouver
place dans vos séances.
.5® Chant. N’oubliez pas le chant.
Aucune séance unioniste ne devrait manquer de cet élément d’édification et de
récréation. Nos riches et beaux recueils
de cantiques italiens et français sont
là qui attendent des jeunes gens de
bonne volonté pour les goûter et les
faire goûter.
4® Soirées récréatives. Plusieurs sociétés ont l’habitude d’avoir, soit le 17
féjvrier, soit à la fin de la période des
séances d’hiver, une soirée récréative,
avec récitations et chants. Dans le choix
des programmes, ayez toujours présent
votre caractère spécial d’Unions chrétiennes., et que ce qui n’est qu’un épisode dans votre vie unioniste n’ en
vienne pas à occuper la première place.
5® Journaux. Nous ne pouvons que
recommander chaudement .notre journal
« Gioventù », afin que chaque Société
s’en procure plusieurs exemplaires pour
les faire circuler. Lisez-le et envoyezlui des renseignements sur vos travaux.
6® Travail dans les églises. Outre
vos occupations dans les séances hebdomadaires, rappelez-vous que les églises regardent à vous pour avoir une
aide. Ainsi pour la formation de chœurs
pour cultiver le chant dans l’église ;
ainsi pour donner des moniteurs aux
écoles du dimanche.
7® Travail de propagande. Mais c’est
plus spécialement dans le travail de
propagande que nous voudrions voir'
les Unions à l’œuvre, et il serait très
utile de pouvoir entendre, à» l’occasion
d’une conférence de groupe, quelles
nouvelles initiatives d’action dans ce
sens ont su imaginer les diverses sociétés. Ayez la noble ambition d’être
un peu les pionniers de toute sainte
œuvre de propagande que pasteurs et
autres ouvriers de l’Evangile se sentiront poussés à accomplir. Ainsi, nous
ne faisons que vous indiquer en passant les œuvres d’évangélisation directe,
dans le pays où vous demeurez, la distribution d’opuscules, l’invitation aux
amis à venir à l’Union, les œuvres de
mission en Italie et à l’étranger, l’œuvre parmi les militaires, là où elle est
possible, la lutte contre l’alcoolisme,
contre le bal et contre les veillées de
l’hiver. Que le feu de propagande dont
nous voyons animés tant de jeunes gens
non chrétiens, pour des choses et des
idées qui en sont moins dignes que
celles que nous indiquons, allume vos
coéurs,
8® Visites entre Unions. Pour autant
qu’il est possible, ne négligez pas ce
moyeri de stimulation et de raffermissement mutuels. Visitez les Unions qui
sont les plus rapprochées de vous, et
provoquez des visites de leur part. Vous
verrez-quel profit il y »aura pour vous
à vous trouver avec des amis et compagnons d’œuvre,’’entendre ce qui se
fait par leur moyen et raconter ce que
vous faites vous-mêmes.
‘ 9® Collectes. Enfin, n’oubliez pas les
collectes jet les contributions en faveur
du Comité international' et du Comité
national. Loin d’être pour vous un poids,
qu’elles soient une occasion de vous
sentir solidaires de cette vaste œuvre
unioniste qui se poursuit dans le monde
entier.
Et maintenant recevez notre affectueux salut, chers amis unionistes. La
parole avec laquelle nous reprendrons
notre travail, vous et nous, est celle que
le Comité international disait à notre
Congrès de Torre Pellice :
Va avec cette force que tu as; ne
t’ai-je pas envoyé? (Juges VI, 14).
Pomaret, le 7 Octobre 1907.
Le uomité de Groupe;
Mario Falchi
Giuseppe Banchetti
ViNCENZO MORGLIA
__
EFlÊlÊilBIS YllBÛlSËS
I Novembre.
Rudolph van Ommeren.
C’est le nom d’un ambassadeur que
les Etats généreux des Provinces Unies
de Hollande envoyèrent au duc de Savoie Charles Emmanuel II à l’occasion
de l’affreux massacre des Pâques Piémontaises. L’on sait que Cromwell dès
le 2 Juin de cette terrible année 1655
avait envoyé Morland qui parla courageusement au duc ; le 24 Juillet 4
ambassadeurs suisses arrivaient à Turin
(Hirzel, Bonstetten, Socin et Stockard)
et ce fut avec eux que le duc traita
et rédigea les patentes de grâce du 18
Août.
La Hollande aussi envoya au duc un
ambassadeur le 13 Juillet dans la personne de Rudolph van Ommeren, député de la Gueldre ; mais il ne put pas
arriver jusqu’au duc ; ce qui n’empêche pas qu’il ne fût un des plus énergiques parmi les ambassadeurs envoyés
dans cette douloureuse circonstance et
que son nom ne soit resté dans notre
histoire comme l’un des plus veneres.
Les instructions qu’il reçut des Etats
généreux en partant le 13 Juillet, por
taient qu’il devait avant de se rendre
à Turin assister en Suisse à l’assemblée des Cantons évangéliques pour s’entendre avec eux sur l’action à exercer
en faveur des Vaudois.
D’Ommeren vint donc en Suisse et
pour comble de malheur dut y attendre un mois environ la convocation de
l’assemblée des Cantons évangéliques
qui n’eut lieu que le 15 Août. Il partit
aussitôt après pour Genève ou ses instructions l’obligeaient -à conférer avec
Morland et Downing envoyés de Cromr
well... et tandis qu’il conférait avec eux,
arriva de Turin la nouvelle que les Patentes de Pignerol avaient été signées
le 18 Août.
Que faire ? Les envoyés anglais et
hollandais regrettant vivement que le
traité eût été conclu hâtivement sans
leur participation et partant avec des
conditions trop onéreuses pour les Vaudois, restèrent encore plus de 2 mois
à Genève, s’efforçant d’obtenir que les
Cantons évangéliques s’unissent à eux
pour obtenir du duc des améliorations
aux patentes de grâce.
D’Ommeren fut le porte-voix de cette
noble proposition qu’il communiqua aux
Suisses le 29 Août d’abord et puis encore le 19 Octobre et de nouveau le
i.r Novembre par une lettre qui suffirait à le classer parmi les plus chauds
amis des Vaudois (Léger II, 238, 239).
Malheureusement les Suisses ne purent
pas seconder cette noble initiative et il
ne resta à d’Ommeren et Morland qu’à
aller à Paris recommander lès Vaudois
à Louis XIV qui voulut bien en cette
occurrence agir comme médiateur pour
les persécutés.
Teofilo Gay.
Le cimetière du village
Le second jour de Novembre est appelé le jour des morts, et quoique nous
n’allions pas au cimetière pour prier
pour nos morts, nous sommes heureux
de profiter de ce jour pour penser à
nos parents et à nos amis qui nous ont
devancés, et qui nous attendent auprès
du Seigneur.
Peut-être, quelques lecteurs de VEcho,
qui ne connaissent pas ce qu’a écrit
Monsieur Philippe Monnier sur le sujet ;
mon vUtage, apprécieront ces quelques
idées sur le cimetière, qu’il a su décrire
si poétiquement. Il entre le soir dans
le cimetière au clair de la lune, un
grillon chante, chante un dernier grillon; je suis au cimetière et j’écoute les
morts,
La paix où ils reposent, peut-être
qu’ils l’ont conquise. Ils ont si bien
aimé la terre. Ils l’ont remuée infiniment. Ils l’ont tournée et retournée. Ils
2
'..a*','
- Ô —
Vont creusée, brisée, hersée. Ils Vont
semée sous la brûlure du ciel, sous le®
aiguilles de la bise, loriguement, patiem*.
ment, ils ont vécu penchés sur elle.
D’année en année, ils se sont courbés,
ils se sont penchés davantage ; et puis,
la bonne terre, la terre ^accueillante et
fidèle, s’est ouverte devant eux. Da
terre les a accueillis dans son giroii,
elle les recouvre de son herbe, elle les
protège contre les hommes. Les pauvres morts sont dans la terre et dans
la paix. Dormez, les morts 1
Les morts qui dorment : c’est pour
qu’ils dorment mieux qu’un grillon
chante. Un grillon leur chante éperdûment .sa petite chanson de grillon. La
lune luit. Jadis je les ai vus dans la
douce lumière. Au sortir de l’Eglise ils
s’arrêtaient un peu. Les deux s’en aL
laient taille enlacée sous les arceaux
des arbres. Ils repassaient leur faux au
milieu du pré vert. Ils étaient tout petits devant le seuil dans une corbeille
d’osier, ou ils étaient tout vieux à côté
du seuil, sur un banc de pierre grise;
ils dodelinaient du chef ; ils étaient inertes au soleil ; et puis ils sont partis.
Tête nue, nous avons suivi leurs corbillards sur Je chemin du cimetière dont
le sable criait. Nous les avons mis dans
la terre. Nous avons vu couler la terre
aux quatre angles de la fosse. Nous les
avons laissés et la nuit est tombée. La
nuit est tombée sur eux, demeurés loin
de leurs maisons, et ils demeurent. Ils
attendent qu’un de nous les rejoigne ;
alors, en se reconnaissant, ils se serreront un peu les uns contre les autres;
ils se serreront un peu comme jadis autour du feu de la cuisine, et ils continueront à dormir.
Tant de morts, il y a tant de morts
sous la terre, tant de morts au cimetière de mon village qu’il n’y a plus
de place pour ces morts. — On dit :
la vie est cruelle, elle chasse les vieux
par les épaules, et elle les pousse dehors. Hélas 1 ce n’est pas seulement la
vie qui est cruelle, et la lutte pour
l’existence, même après l’existence, continue. Hélas 1 ce n’est pas seulement
sur le chemin des marchés qu’on se
bouscule.
Quelqu’un vient, et il déterre les vieux
morts pour mettre à leur place les jeunes. Quelqu’un vient il s’empare d’un
crâne sur le talus, il l’examijie, et l’ayant
examiné, il le rejette loin ; ce crâne
qu’il examinait c’est celui de son père.
Dis-moi, à quoi pensait-il le fils de chez
nous que j’ai vu un matin de printemps
faire ce geste ? Autour de lui bourdonnaient les abeilles, et les tilleuls
étaient en fleur. — Hé! pense-t-on en
des minutes telles ? Le plus grand de
nous pense-t-il ?, Penser, toujours penser. — Voici une tête s’incline sur votre enfance, un regard l’enveloppe, un
sourire la bénit ; on sent contre sa joue
la pulsation d’une tempe, la chaleur
d’un baiser ; on vit sous cette égide ;
on s’applique à mériter cette caresse,
on se blottit contre cette récompense.
Et puis, un 'matin de printemps on ramasse dans une fosse un ossement blanchi, et de toute cette communion, c’est
ce qui reste. Nous pouvons vivre des
moments pareils. Les pauvres morts
sont dans la paix.
La lune luit. Une noix est tombée
d’un noyer sur la route. Le grillon s’est
tu. Et moi aussi je me tairai bientôt.
Les morts qui dorment . , . . .
Quand Dieu aura trouvé que j'ai assez
marché, ou assez flâné sur la route, je
me coucherai dans .la terre de chez
nous, et je m’endormirai en paix dans
les bras tout puissants de mon Sauveur,
cette certitude de paix par la foi
douce. C’est appuyé sur les promessesi
de l’Evangile qu'aux heures tristes on
continue quand même à marcher. ,
(J'ai fait quelques changements dans ces
dernières lignes. Que l’auteur veuille me p
pardonner). D. T.^'
Lettre des Hautes-Alpes
Fressinières, le 26 Octobre 1907, .»
Monsieur le Bédacteur,
Je me fais un plaisir de vous adresser ces lignes pour vous dire qulun
nouveau lien vient de s’ajouter à tous
ceux qui déjà unissaient nos églises des
Alpes françaises à leurs sœurs du Pié-i
mont. Monsieur Pons, nommé à Rosans
depuis peu, vient d’être consacré à Gap.
Or ce nouveau collègue que votre synode a entendu l’an dernier est, comme
vous le savez, originaire des Vallées
italiennes. >
Cette conséciation, qui avait lieu.un
jour de semaine et par un temps maussade et même pluvieux, a réuni, outre
les pasteurs consacrants un grand nombre d’auditeurs parmi lesquels il y avait
des catholiques.
Monsieur de Richemond (de la Société Centrale) chargé de la prédication,
a pris pour texte : J’ai ouvert devant
toi une porte que nul ne peut feriner.
Après nous avoir montré que Christ
est cette porte il nous a dit que cette
porte était la porte du salut, la porte
du travail, la porte de la gloire. Prédication riche en pensées, en expériences,
et dans laquelle notre frère a fait passer quelque chose de son cœur et de
sa foi, et qui nous a profondément -édifiés. Votre "compatriote, après les engagements d’usage, est monté en chaire
pour nous dire en termes émus sa reconnaissance envers le Seigneur et envers tous ceux qui ont participé à sa
conversion ou à sa vocation. Excellente
allocution qui nous a tous touchés et
qui a été suivie de l’exposé de foi du
candidat, et du ministère tel qu’il le
conçoit. Avec une telle piété notre frère
ne peut manquer de faire du bien à
l’Eglise de Rosans. Après un repas pris
en cotnmun à l’hôtel plusieurs d’entre
nous ont exprimé à notre nouveau collègue nos souhaits de bienvenue et nos
vœux que son ministère soit long et
béni au milieu de nous, et le soussigné
a saisi cette occasion naturelle pour lire
et chanter quelques lignes de sa composition. (i)
Merci à nos frères MM. de Richemond et Pons pour le bien que nous
ont fait leurs paroles, et merci à l’Eglise de Gap de sa cordiale hospitalité
et de la marque de sympathie qu’elle
a donnée à notre nouveau frère. Que
le Seigneur bénisse et réveille nos églises des deux côtés des Alpes.
Croyez-moi, cher et honoré Monsieur
votre bien dévoué en Jésus.
J. Seguin.
Noblesse oblige
(Suite)
Chers amis.
Vous vous demandez peut-être pourquoi j’ai choisi ce titre; pour deux raisons que voici : i® attirer l’attention ;
2® causer avec vous de ce qu’il me semble que notre noblesse spirituelle nous
oblige à faire.
Il est donc entendu qu’étant Vauàois,
nous avons à soutenir une réputation
honorable entre toutes : celle dè la droiture et de l’intégrité. Que ce serait beau
si l’Eternel pouvait dire comme dans
Job I, 8 : connais-tu mon serviteur le
peuple Validais ? il n’y en a pas comme
iui sur la terre ! J’ai lu dernièrement
à propos de nos aïeux, qu’il fut un
temps où lorsqu’on disait de quelqu’un :
« il ne veut pas mentir ou tromper son
prochain », tout le monde savait qu’il
s’agissait d’un Vaudois. Où en sommeSnous à présent? Est-ce qu’on peut nous
reconnaître à ce signe-là? Je crains
bien que non ; il n’y a pas longtemps
une .mère vaudoise cherchait à excuser
sa fille qui avait menti à sa maîtresse,
en disant que c’était un petit mensonge !
Quel est le passage de la Sainte Bible
où il est parlé de petit péché ou de petit
mensonge ? On le chercherait en vain
car il n’existe pas. Le Saint-Esprit ne
reconnaît qu’une chose, c’est que nous
sommes pécheurs, tous sans exception,
et que nous ne pouvons être sauvés
que par le précieux sang du Sauveur.
Toutes ces distinctions entre, différentes classes ou sortes de péché, viennent de l’adversaire (Matth. XIII, 24 et
25), mais ne seront jamais admises au
tribunal de Dieu. Réfléchissons à toutes
ces choses, et demandons à Dieu de
nous guider par son Esprit afin que
nous lisions Sa Parole avec profit. Prions,
veillons ; l’ennemi cherche à nous faire
tomber ; prenons toutes les armes de
Dieu, Eph. VI, io-i6, mais surtout
l’Epée qui nous aidera à obtenir la victoire comme cela a été le cas pour notre Sauveur. Matth. IV, 4, 7, T o.
(à suivre).
C011ISP01M1CI
(1) Venilleut nos églises leur faire accueil et
les recevoir — peut-être avec quelques modifications — à titre de chant local.
Nous les pnblierous la semaine prochaine.
* Bédi
Monsieur le Directeur,
Auriez-vous la complaisance d’insérer dans l'Echo des Vallées ces quelques
jremarques suggérées par la lecture de
l’article du prof. Banchetti, contenu dans
le N® 43 de Vitalia Evangélica.
M. B. plaint profondément une pauvre femme qu’il rencontre sur son chemin parce qu’elle doit travailler 10 h.
par jour dans une filature, faire 3 h,
de marche entre aller et revenir de son
travail, et ne gagne que 22 sous 'par
jour.
Le cas est certainement pietoso, mais
je crains et je crois que souvent nous
gaspillons notre sympathie, car plusieurs
parmi les ouvrières aiment cette vielà, signe qu’elle n’est pas si misérable
que nous nous la figurons. J’en juge
par le petit dialogue suivant entre une
dame et sa domestique, à laquelle sa
maîtresse lisait le récit du prof. Banchetti.
La dame : « Voyez quelle différence
entre la vie d’une ouvrière de fabrique
et celle d’une domestique ; ne trouvezvous pas préférable un travail de maison, dans une famille, à celui de fabrique ? Se lever tôt, se coucher tard,
manger mal et pas toujours à sa faim,
sortir quatre fois par jour et par tous
les temps, gagner peu, prendre sur son
sommeil le temps pour raccommoder'
ses vêtements...»
La domestique : « Oh I bien, moi, si on
me prenait encore, j’y retournerais volontiers, on a tout le dimanche libre et
les jours de fête, mais on ne m’y reçoit
plus parce que je suis âgée, je n’y vois
pas assez...»
J’avoue que cette réponse me déçon- certa. Notez que la domestique en quesi)
tion, à cette saison, descend de sa chant* 1
bre et commence son ouvrage de la"*
journée plus souvent après qu’avant p‘à
heures ; elle est aidée dans sa be.sognè 3
par sa maîtresse ; à 2 h. son ouvrage
est fini; elle peut monter dans sa chant-S
bre, y rester jusqu’à 6 h. tranquillement*^
à raccommoder ses hardes, ou bien
libre de sortir pour son propre compté^j
une ou deux fois dans la semaine outre le dimanche après-midi. A 7 h.
demie du soir tout son travail est ter-,
miné, et elle passe le reste de la soirée
avec ses maîtres, tricotant ou lisant,V
car elle aime passionnément la lecture.
Dites-moi, amis lecteurs, une femme
ou fille, qui préfère aller à la fabrique
à une vie si facile, si douce et paisi-J
ble, mérite-t-elle notre compassion P
Ce cas-ci, n’est pas le seul, je pour-^*
rais en citer un autre, mais assez pour
aujourd’hui, je répète; «Ne gaspillons
pas notre sympathie I — Permettez en;
core un mot: Je trouve que le verset
cité par M. B., Ps. XIV, v. 4, 5 n’est
pas applicable à son cas.
g. g. d.
Clîl^O]^ IQlJlÎ
St-Jean. Dimanche dernier la chaire
a été occupée par M. le pasteur David
Revel.
— Hier, Jeudi 31 Octobre, à 9 h. du
matin les dames de la Société des
Amies de la jeune fille ont rouvert leur
Ecole de couture et broderie. Taxe men-.
suelle 2 francs. On s’inscrit à la cure
ou à la Maison Vaudoise de St-Jean._ .
M
Villar Pellice. Le pasteur de Colonia
Valdense au Villar. — Dimanche dernier 27 octobre cette église eut l’avantage d’entendre au culte principal M.
le pasteur Armand-Ugon de Colonia
Valdense. Après le culte notre aimable
frère s’entretînt déjà quelques instants
avec les parents de ses paroissiens de
Colonia. et ensuite pour que tous les
Villarencs qui ont des parents dans
l’Amérique du Sud eussent l’occasion
d’avoir des nouvelles de leurs bien-aimés
ou bien de leur envoyer des nouvelles,
M. Ugon et Mme sont restés au Villar
Lundi et Mardi. Que Dieu bénisse ce
vaillant chrétien plein de foi et de
courage !
J. B. >
"M
«
-J
UNIONS CHRÉTIENNES
Programme de la semaine de prière.
LA VIGILANCE
Restez ici et veillez avec moi.
Matthieu XXVI, 38.
Dimanche 10 novembre. Les pasteurs
' sont invités à s’adresser aux jeunes gens
dans leurs prédications de ce jour, ou
à parler de la situation des jeunes gens,
de leurs besoins, des dangers qu’ils courent, de la sympathie intelligente et profonde qui leur est salutaire. (Luc. VI, 32).
Actions de grâces pour le don de JésusChrist et pour son œuvre, pour les bénédictions accordées aux Unions. — Le Co- '
mité Universel. Les Comités Nationaux.
Lnndi’ 11 novembre. La vigilance dans ,
la direction donnée à la vie toute entière.
(Marc XIII, 37).
La lutte contre l’alcoolisme et l’immoralité. L’état spirituel des membres des
Unions, leur sanctification et leur consécration. — Afrique.
Mardi 12 novembre. La vigilance dans
Veffort individuel.
%
3
I'^ilitension de notre œuvre sur toute la
^^re, dans les contrées catholiques, les
îÿays faibles, les contrées païennes. —
Unions de villes et de campagne. —
"^njpjis faibles ou isolées. — Amérique.
^ Mercredi 13 novembre. La vigilance
'^ns le travail des Unions. (I Cor. XY, 58).
I ja vie intérieure des Unions. — Les
ftades bibliques. — Les réunions de
,^èrès. — L’intercession personnelle des
s|iiembres. — Le maintien de la vie spiîtuelle dans les grandes Unions. — Asie.
Jeudi 14 novembre. La vigilance dans
es tentations. (Marc XIV, 38).
,iLe service dans les Unions (Comités,
îecrétaires. Membres), etc., dans le trah : 'ail intérieur et extérieur, dans le travail
\ lersonnel et collectif. — Australie.
Vendredi 15 novembre. La vigilance
lans le succès.
Pays et jeunes gens restés en dehors
te l’influence unioniste. Les catégories
péciales de jeunes gens : étudiants, soltats, marins, employés d’hôtel, etc., les
eunes gens des grandes villes. — Europe.
Samedi 16 novembre. La vigilance enretenue par l'action de grâces.
Le témoignage que nous rendons dans
’Union, dans l’Eglise et dans le monde.
— L’amour fraternel. — Les Eglises,
es œuvres diverses pour la jeunesse, —
l’alliance Universelle.
! i « Celui qui nous a appelés est fidèle ».
Nouvelles et faits divers
- L’administrateur de la Société (ie.S
Missions de Paris est heureux de pouvoir annoncer aux amis de cette œuvre, que le déficit du dernier exercice,
clos le 31 mars, est enfin couvert.
, — M. le prof. Ed. Naville, le savant
' -égyptologue, a remarqué que, d’après
'■ certains textes égyptiens, il était d’habitude de placer sous les ‘statues des
dieux des écrits sacrés et d’autres objets. Ce fait se trouve confirmé en Asie
M!u, sous la statue d’Artémis, on a trouvé
ÿ- d’autres dépôts. M. Naville pense que
^'^de même, le Deutéronome a été très
probablement déposé au temps de Sa^^*TÔmon dans les fondations du temple
e% qu’il fut trouvé au temps de Josias.
iC _ En 1905, les Eglises protestantes
f d’Allemagne se sont augmentées de
f^^39 personnes venues du catholicisme;
'“^par contre il y a eu 793 passages du
fc^fotestantisme au papisme.
Pour les prédicateurs. Un clergy||,man posait des questions aux jeunes
élèves de son cours de catéchisme. Il
I parla notamment, d’Eutyche, le jeune
homme qui, en écoutant un prêche de
l^l^apôtre Paul, s’endormit, et, tombant
„^ *par la fenêtre, se tua.
- Quel enseignement peut-on tirer
K de cette histoire ? demanda le pasteur.
Une petite fille répondit :
’’ — Cela apprend aux clergymen qu’ils
ne doivent jamais faire de trop longs
sermons.
iW.
- ii <;
rÿf,; Bulletin de la Société d’Histoire
%tVaudoise. N« 24.
La livraison qui vient de paraître,
offre une grande variété, malgré son
volume relativement petit (loo pages).
On lit d’abord deux documents, extraits
des archives de la Cour des Comptes
et publiés par M. Gabotto. Ils prouvent
P qu’en 1429 et 1431 il y*avait, au Valais,
à Genève, en Savoie et dans la vallée
d’Aoste des dissidents religieux et que la
maison de Savoie et l’Inquisition s’en
tendaient pour les envoyer au supplice
et les dépouiller de leurs biens. Suivent deux documents copies aux archives de Turin par M. le prof. S. Eoa;
le premier contient le récit officiel de
la courte guerre entreprise par Charles
Emmanuel I pour abattre six temples au
Val Pérouse; le deuxième nous donne
un curieux tableau des curés et des pasteurs établis aux Vallées. Ce dernier n a
malheureusement pas de date ; cependant en le comparant avec les données
que l’on possédait déjà, on peut lui assigner la date précise de 1580. En troisième lieu, on trouve une esquisse d'histoire vaudoise tracée par M. Ih. Gay.
Il s’agit d’un travail très utile consistant en un cadre complet, réparti par
régions et par époques, des évènements
intéressant le mouvement vaudois. Ce
fascicule ne comprend encore que ce
qui regarde les Vaudois hors des Vallées actuelles. Ce cadre est forcément
incomplet ; en particulier, les listes de
pasteurs auraient pu être aisément
enrichies. M^is, telle qu’elle est, cette
esquisse est un guide précieux pour tous
ceux qui s’occupent de l’histoire de notre église.
M. Gay pose én suite la question :
La première croisade contre les Vallées eutelle lieu sous Charles I ou sous Philippe
II ? Tout en reconnaissant que Charles
I de Savoie a lancé une expédition au
Val Luserne, M. Gay adopte la deuxième hypothèse et croit que c’est sous
Philippe II qu’ont dû avoir lieu les épisodes qui se rattachent aux noms de
Sacchet et du Noir de Mondovi. Les
arguments qu’il avance ne nous semblent pas suffire pour nous faire adopter cette manière de voir. La série des
articles se clôt par une étude de M.
Emile Tron, prof, de français à l’Ecole
Commerciale de Bari, sur Les hérétiques
Vallenses 1178-1180. La thèse de l’auteur, très hardie, tend à prouver qu’il
y a eu des Vaudois avant l’époque de
Valdo, lequel, d’ailleurs, n’aurait jamais
existé. Mais il prend la chose de loin,
gemino ab ovo ; aussi, dans la partie de
son étude qui vient de paraître, ne trouvons-nous encore qu’une vague ressemblance dé noms ne portant pas encore
à conséquence. Le sujet est des plus
intéressants et traité de main de maître ; mais l’on doit ajourner tout jugement et toute décision jusqu’à ce que
l’auteur ait achevé son travail et donné
ses conclusions.
Viennent ensuite une mention nécrologique des trois membres que la mort
a ravis à la Société en janvier et février derniers : MM. O. Revel, P. Geymonat et M. Prochet, 'et enfin la liste
des ouvrages reçus.
Le Bulletin se vend 3 francs. S’adresser au Caissier ou à l’Archiviste de la
Société, à la Tour.
Un libro italiano
che si pubblica in undici lingue
Nel prossimo novembre l’editore Ulrico Hoepli in Milano pubblicherà l’interessante relazione del viaggio automobilistico Pechino-Parigi compiuto dal
Principe Scipione Borghese. Il libro,
scritto da Luigi Barzini, si intitola « La
metà del mondo vista da un’automobile*
conterrà 117 illustrazioni originali, 12
tavole, una carta Itinerario, ed escirà
contemporaneamente in undici diverse
traduzioni pubblicate dai più grandi
editori dei singoli paesi. Si pubblicherà
infatti in italiano, inglese, tedesco, francese, spagnolo, olandese, ungherese,
boemo, svedese, danese e norvegese.
U n vero raid editoriale senza precedenti.
Il libro ha avuto una tale accoglienza
da tutti gli editori del mondo pel fatto
ch’esso sarà veramente un volume tutl’affatto originale, non compilato cioè
sui telegrammi, necessariamente concisi
che il Barzini inviava al giornale, ma
vi si raccoglie dettagliatamente, di giorno
in giorno, gli episodi più caratteristici
e non ancora conosciuti, i quali conferiscono al racconto un’attrattiva avvincente e nuovissima.
Le peripezie del viaggio, gli incidenti
della corsa, la varietà dei costumi e dei
paesaggi, la accoglienza dei vari popoli,
tutto il complesso insomma delle vedute
naturali é delle emozioni provate, il
Barzini, fino osservatore, narra con una
vivacità di stile che avvince, con una
sì copiosa varietà di particolari da destare l’interessamento di tutti. Le illustrazioni, prese dal vero, danno all’opera
maggior risalto e vivificano mirabilmente
gli episodi del viaggio, senza di che
alcuni di essi sembrerebbero inverosimili. Un libro da regalo per tutti, come
pochi sono finora esciti, affascinante ed
istruttivo ad un tempo.
L’Editore Hoepli ne fa una edizione
assai elegante, il cui prezzo però sarà
accessibile a tutti.
0uVrages reçus
Abel Aleáis. Figures et Récits de
Carthage chrétienne. Etudes sur le
christianisme africain aux II et III siècles.
Vol. in-i2 de XII-258 pages. Illustrations hors texte. Paris, Libr._ Fischbacher, 1908.
Le Compte-rendu du Synode, rédigé ayec beaucoup de soin par le Bureau, vient de paraître. Il est divisé
en 4 parties; I. Membri del Sinodo —
II. Resoconto — III. Atti del Sinodo
— IV. Appendice: Discorso di Delegati ed Amici esteri di Chiese sorelle
- - Risposta della Presidenza — Réglement des Bourses Gillet-Brez.
Revue Politique
L’extrémité méridionale de la Calabre
vient d’être dévastée par un tremblement de terre presque aussi fort que
celui qui il y a deux ans avait désolé
ce malheureux pays. Dans toute la province de Reggio, mais surtout sur le
versant de la mer Ionienne, une forte
secousse suivie de plusieurs autres a détruit complètement Ferruzzano, bourg de
2000 habitants, ruiné en partie, et fortement endommagé les villages de Brancaleone, Sant’ Bario Ionico, Gerace, Bova
superiore, Sant’Eufemia, Aspromonte,
Sinopoli et d’autres encore. Les victimes
humaines sont très nombreuses, pas moins
de 3 ‘ OU 400 morts et autant de blessés.
C’est à Ferruzzano que la catastrophe
a été le plus affreuse. Le pays a été
presque tout entier englouti dans un
gouffre profond une soixantaine de mètres. Le plateau rocheux sur lequel le
village était bâti, s’est fendu dans toute
sa longueur et les maisons ont precipité
les unes sur les autres. On a déjà retiré des décombres plus de 100 morts,
presque toujours des cadavres informes.
Mais il en reste un grand nombre dont
le corps ne sera jamais retrouvé.
Les pluies torrentielles non seulement
retardent les secours mais encore aggravent la situation des malheureuses victimes. Les habitants, complètement terrorisés, refusent de rentrer dans leurs
habitations, et en attendant que les
baraquements aient été ccâutruits, ils se
trouvent exposés à toutes lès intempéries.
Des comités de secours ont été ^-promptement organisés pour pourvoir aux premières nécessités de ces malheureux qui
sont dénués de tout. Le ministre des
finances, M. Lacava, se trouvait précisément en Calabre, pour assister à l’inauguration des nouveaux villages de
Pavelloni Piemonte et Martirano, -détruits
en 1905 et reconstruits grâce à l’initiative des comités de secours lombards
et piémontais. Il a visité les lieux du
désastre et pris les dispositions pour
assurer les secours les plus urgents, mais
l’accueil qu’il a reçu n’a pas été partout
des plus flatteurs. On reproche au gouvernement de n’avoir presque rien fait
pour la Calabre, de n’âvoir pas même
distribué d’une manière équitable les
secours, qui ont afflué de toutes parts
après la grande catastrophe de 1905,
dont les ruines sont bien loin d’avoir été
réparées. Il faut espérer que cette fois
le gouvernement saura mieux contrôler
l’emploie des sommes recueillies. Le roi
a déjà donné 100.000 francs, la reine
Marguerite 20.000, des souscriptions s’ouvrent partout et les chiffres des contributions montent rapidement. Espérons
que cet argent aille vraiment aux victimes et qu’il soit distribué promptement
et d’une manière intelligente, pour soulager dans la mesure du possible les
malheureux Calabrais sans pain et sans
toit.
Encore de mauvaises nouvelles. Les
pluies violentes et continuelles on gonflé les
fleuves et les torrents qui on causé de tous
côtés des inondations et des dégâts énormes, surtout dans la Yénétie et en Lombardie. Les campagnes autour de Pavie,
de Lodi, de Plaisance ne sont plus qu’un
grand lac d’eau trouble et menaçante :
c’est le Po qui a débordé. A Plaisance
toute la partie basse de la ville a été
envahie par l’eau pendant la nuit. Les
habitants ont dû se sauver aux étages
supérieurs et sur les toits. Plusieurs centaines de familles sont ainsi bloquées.
Les soldats, là et ailleurs, avec un dévouement admirable, se* multiplient pour
porter des secours aux inondés. A Cologna Yeneta et Lonigo, petite ville près
de Yicence, un simple torrent à ravagé
les campagnes et menacé sérieusement la
ville. Padoue est aussi inondée en partie.
Heureusement que les victimes humaines
ne sont pas nombreuses, deux ou trois
en tout; mais les dommages matériels
sont énormes, et le mauvais temps continue. E- L,
PENSÉE
Les sciences ont deux extrémités qui
se touchent, La première est la pure
ignorance naturelle où se trouvent tous
les hommes en naissant. L’autre extrémité est celle où arrivent les grandes
âmes qui, ayant pau-couru tout ce que
les hommes peuvent savoir, trouvent
qu’ils ne savent rien et se rencontrent
dans cette même ignorance d’où ils
étaient partis. Mais c’est une ignorance savante qui se connaît.
Ceux d’entre eux qui sont sortis de
l’ignorance naturelle et n’ont pu arriver
à l’autre ont quelque teinture de cette
science, mais insuffisante, et font les
entendus. Ceux-là troublent le monde
et jugent mal de tout.
Pascal.
A. Rrvom gérant.
4
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51PV;
4 —
A partir du 1®» Janvier 1907 on est prié de s’adresser exclusivement à l’administration de la TIPOGRAFÍA ALPINA, Via Arnaud N® 31,
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biari, ecc., pagabili in Italia e all’Estero ; ..
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Leggendo le statistiche nécrologique
dei varí Stati e facendo un confrot^to
fra i decessi nelle diverse stagioni, si
constata che l’inverno è il più fatale ai
vecchi, ai fanciulli, ed in generale ài
più deboli organismi. Oltre a ciò, tenendo calcolo dell’indole delle malattie,
che uccidono il maggior numero degli
esseri predetti, le stesse statistiche ^1
ammaestrano che la Bronchite è quella
malattia, che tiene il camjDo nella anzidetta stagione invernale.
Eppure, si può, molto agevolmente,
tener lontano simile flagello pufchè àl
primo colpo di tosse, al primo cenno
di un catarro bronchiale, si faccia uso
della Pozione antisettica ’ del
Dottor G. Bandiera. Questo efficace ri*
medio si vende in Palermo, presso Ta
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-4
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