1
s
goixante-cinquième année - Anno VII*.
25 Octobre 1^9
N» 42
L ECHO »es VALLEES
PABAISSANT CHAQl^ VENDEEDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an Pour 6 mata
L. 10,— 6,—
• 24,- 12,
. 22,—
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de l’Echo
(Via Arnaud, 31); dans toutes-les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’ABONNEMENT SE PAYE D’AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Pasteur Jules Trou - Torre Pellice
— pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud, N° 31
- Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte ço centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
w Le Noméro: centimes v«.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dîi?nes de louansres. occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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PODR LA VJE INTÉRIEURE
NUITS D'AUTOMNE.
Notre maison est un petit cube entouré
d’arbres fruitiers, de vignes aux feuilles
jaunissantes. Nous y demeurons seuls.
C’est dire que le silience et la paix y régnent, surtout la nuit, lorsque les oiseaux
dorment dans leurs nids et les coqs de la
voisine ne sont pas encore éveillés. Elle
en a des coqs, la voisime ! Huit ou neuf :
ils se réveillent vers deux heures de la
nuit et jusqu’au matin il faut les entendre ! Le plhs gros crie à tue-tête, les jeunes l’imitent à qui mieux mieux de leur
voix rauque, pas encore formée ; plus loin
des confrères répondent...
Chaque fois que lie gros coq me réveille
je pense, presque sans le vouloir, à la parole de Jésus : « Avant que le r oq chante,
tu me renieras trois fois». C’était donc
à cette heure-là de la nuit que Pierre répéta pour la troisième fois son affirma; tion : « Je ne connais point cet homme ».
Ces nuits d’automne sont merveUleuses.
^ Je sors, parfois, dans le jardin et me promène quelque peu parmi les arbres, regardant le ciel, admirant les étoiles les
plus .brillantes : un petit aspri de diamants attire surtout là-haut mon attention. Notre chat noir et ses camarades se
sauvent, à mon approche, avec un frou
frou effrayé, parmi les feuilles sèches qui
commencent à joncher te terrain. La paix
est profonde. A trois heures eUe sera trou ■
blée par les hommes qui pétrissent le pain
pour 1e four électrique d’à côté. Leur
lampe est :souvent aUiimée en même temps
que la mienne et j’entends le bruit de la
machine qui tourne la pâte.
Vers six heures là lumière du jour
inonde la campagne de sa blancheur ; c’est
l’aube. Les pigeons roucoulent, les oiseaux
endormis se réveillent et commencent à
broder, dans l’air pur, leurs harmonieux
gazouillements. Les enfants se lèveront
bientôt, puis ce sera le bruit gai des préparatifs, le déjeuner, te départ pour l’école.
Et la paix transparente de la nuit sera remplacée par l’activité plus ou moins fiévreuse du jour.
» ^ #
Jésus aimait beaucoup de veiller et de
prier pendant la nuit. C'était alors qu’il
se mettait en communion directe avec
Dieu, puisamt auprès du Père la force dont
Il avait besoin pour son œuvre. Les nuits
palestiniennes devaient être remarquablement belles, rien ne devait distraire le
Maître de sa contemplation active. C’est
alors qu’il jouissait vraiment de la paix.
Pendant te jour, c’était différent : la foule
le pressait. Il devait parler, encourager,
consoler, guérir, arracher des âmes aux
forcœ des démons. Pendant le jour c’était
la lutte ; pendant la nuit c’était la paix.
Notre divin Maître était parfois si las, si
fatigué qu’il lui arrivait de s’endormir
dans la barque, parmi les disciples fidèles,
au bruit cadencé des rames glissant sur
l’eau verte du lac de Tibériade.
Les années de la vie active de Jésus ont
été des années de lutte, de travail et de
fatigue. La paix lui était réservée pendant la nuit, alors que les disciples dormaient de leur lourd sommeil réparateur.
Une autre paix merveilleuse attendait Jésus... Mais c’était pour plus tard, pour
après... ; avant ü falliait combattre sans
relâche.
La paix ! La paix vers laquelle chacun de nous soupire, cette sérénité de
l’âme qui nous est indiquée comme i apanage du chrétien, nous l’aurons, oui, mais
plus tard. Pendant cette vie la fatigue et
le travail nous attendent et le tourment
de l’esprit qui n’est pas heureux dans un
monde de misère à mqins que ces misères ne soient soulagées, dans un monde
de péché à moins que ce péché ne soit
effacé pour tous les hommes, dans un
monde de souffrances à moins que ces souffrances ne soient graduellement vaincues
par la victoire sur lies vices, sur l’erreur,
Sur la méchanceté individuelle et collective
dont elles découlent ! Ce genre de paix divine que l’assurance du salut a mis en
nous mûrira, oui, mais plus tard, pendant la nuit, après la mort... Il nous est
impossible d’en jouir en égoïstes ici-bas
au milieu d’une humanité malheureuse et
p^heresse. Nous n’avons aucun droit
d'être plus heureux que les autres... Car
la î)£ux que Dieu nous donne et l’amour
qu’H nous offre et tous les biens dont II
comble notre vie ne sont que des aiguillons qui nous poussent au travail et des
promesses pour l’avenir.
La paix de cette nuit d’automne est si
délicieuse ! Mais je ne puis en jouir en
égoïste ; je pense, je prie, je demande à
Dieu et à mes frères que la vraie paix soit
possible non seulement pour une poignée
de chrétiens réellement convertis, mais
pour t<ms les hommes. Serait-ce un rêve ?
Et pourtant Jésus Ta dit : « Allez et prêchez à tous les hommes ». « Afin que tous
les hommes soient sauvés ». E. F. C.
COMPARAISONS.
(2®
Avec votre permission, mes bienveillants lecteurs, nous reprenons nos comparaisons entre le passé d’il y a cinquante
ou soixante ans et le moment actuel, en
ce qui a trait à certains côtes de la vie
religieuse et morale de TFglise et du peuple vaudois. Et, comme dans l’article précédent, nous allons consulter l’Echo des
Vallées de jadis et faire appel à nos
plus lointains souvenirs, pour fonder nos
appréciations.
Nous nous proposons de vous entretenir
aujourd’hui de l’organisation du culte, j’allais dire de la dignité du culte, du respect
que doivent y apporter tous les participants. Or, les plus âgés de nos lecteurs savent, aussi bien que nous, combien les
choses laissaient à désirer sous ce rapport
vers la seconde moitié du siècle passé. Nous
voyons encore distinctement, comme si ce
n’était que d’hier, les hommes et tes jeunes
gens réunis en grand nombre (presque tout
te monde allait au « prêche » en ce tempslà !) sur le préau def église ou sur la petite
place avoisinante même avant Theure de
l’ouverture du temple. Pendant qu’ils causent de chose et d’autre et s’entretiennent
de leurs affaires, voiilà le régent qui passe,
ouvre le temple et suivi de quelques rares
fidèles, hommes, et des femmes, prend
place à son pupitre et commence à lire
la Bible, lecture qu’il va poursuivre jusqu’à l’entrée du pasteur ...qui n’est pas
toujours un modèle de ponctualité. Et
vous croyez que nos hommes, réunis sur
le préau, font seulement -semblant de vouloir entrer à leur tour ? Allons donc ! Ils
ont vu passer le régent, qui va faire son
métier de chantre et de lecteur sans que
leur présence soit le moins du monde nécessaire, aussi ils ne æ dérangent pas.
Vingt minutes plus tard, c’est le pasteur
qui s’amène et s’achemine, en robe et rabat vers le temple. Mais nos gens du préau
vont lui donner le temps de monter en
chaire et d’annoncer le cantique qui précède te sermon ; et ce n’est que lorsqu’ils
jugent que l’assemblée réduite en est arrivée au dernier verset, qu’ils croient de
leur dignité d’entrer enfin à leur tour !
Voilà ce qu’on pouvait voir dans la très
grande majorité de nos paroisses des Vallées. On « allait au prêche », c’est à dire
entendre prêcher un sermon, plus ou
moins impressif, et c’œt tout. A peine le
article’).
sermon fini, au moment où le pasteur
annonce le dernier cantique, le public se
remue du côté des hommes et lûusieurs,
plusieurs d’entre eux, s’en vont respirer
Tair frais, ^avant la fin du culte, avant la
bénédiction finale !
Vous croyez que j’exagère ? Voici ce que
dit à ce propos l’Echo des Vallées de 1870 :
« Nos gens ont Thajbitude invétérée et persistante de s’arrêter par groupes aux portes des temples auæi longtemps que se
poursuit la lecture de la Parole de Dieu...
Nous nous élevons contre cette déplorable
organisation du culte qui frappe de nullité la lecture de la Bible, en la plaçant
au début, au moment où l’assemblée se
forme (c’^t nous qui soulignons) au milieu du hruit et de l’inattention générale... Il y aussi l’habitude, tout aussi enracinée, de quitter l’assemblée sans attendre ,1a fin du service. Elle dérive d’une
fausse conception du culte, pour laquelle
le sermon est tout, et la prière et le chant
commun ne sont rien... ».
Dans une circulaire adressée la même
année aux pasteurs, par M. J. P. MeiÏÏe, au
sujet de la revision de la liturgie, il est
également question de la lecture de la
Bible, ainsi que du chant et des prières :
« Ne conviendrait-il pas de faire au chant
une plus large part ? N’y aurait-il aucune
direction à donner quant au choix des chapitres à lire à chaque culte, en vue surtout de diriger l’attention de l’auditoire,
successivement, sur toutes les portions les
plus importantes des Saintes Ecritures ?
(On voit par là que le choix des chapitres
à lire était fait au hasard, par le régent,
sans entente préalable avec le pasteur).
N’y aurait-ü pas lieu, afin d’échapper aux
inconvénients actuels, de donner à la parole de Dieu la place d’honneur qui lui revient dans une assemblée chrétienne... ? ».
Le rédacteur de \Echo revient sur le
sujet de l’organisation et de Tordre du
culte dans un autre numéro : « ...Il conviendrait de faire au chant une plus
grande part ; le chant de quelques versets
d’un Psaume ou d’un cantique remplacerait très avantageusement la lecture pendant que l’assemblée se forme et se comr
plète. La voix surmonte le bruit (toujours nous qui soulignons) et l’activité
propre de celui qui chante contribue à fixer plus fortement son attention... ». « Il
importe que la Bible soif bien lue ; les lecteurs officiels devraient, dans la plupart
des cas, être priés de renoncer à leur lecture monotone et fatigante. Une lecture
inintelligente est une cause de profonde démoralisation... Il conviendrait donc que la
lecture de la Bible fût placée avant le sermon, dans la bouche du pasteur».
Vous voyez qu’il est toujours question de
« formation de T assemblée », de « bruit »
qui devrait être surmonté par le chant (!),
« d’inattention générale », de désordre, disonsinous, de manque de tenue et de dignité, et tout cela par la faute des pasteurs et des régents aussi bien que par
cele du troupeau. Quels fruits pouvait-on
biçn attendre de cultes célébrés dans ces
conditions, avec ces méthodes et dams cet
esprit ?
Il nous faut donc constater, sans nous
en enorgueillir cependant, que les temps
sont changés en mieux sous ce rapport.
Aujourd’hui, dans toutes nos églises, l’assemblée est formée avant l’entrée du pasteur qui ouvre partout le culte par Tinvocation. Les retardataires... par principe
se font de plus en plus rares. Nos auditoires gardent généralement une tenue
correcte et digne pendant toute la durée
du service, et quelques personnes seulement se hasardent encore à sortir avant
la fin du culte. On chante mieux que par
le passé et un plus grand nombre de can- v
tiques. La lecture de la Bible est à la
place d’honneur, avant le sermon, et écoutée avec recueillement par toute l’assemblée. H y a donc progrès sur toute la ligne,
progrès visible, incontestable, quant au
côté extérieur du culte, et cela aussi a
son prix.
Mais gardons-nous de croire que la
forme est tout. Dieu regarde surtout aux
dispositions que nous apportons. Dieu regarde au cœur. Peutnon dire que nos dispositions, que ¡notre intérieur soient plus
aptes à recevoir et à UOLis assimiler tes
enseignements divins que ne Tont été ceux
de nos devanciers ? Il n’y a que Dieu
pour lire au fond des cœurs. Et du côté
de la fréquentation du culte principal,
y a-t-il également progrès ? Qui oserait
l’affirmer ? J’incline plutôt à croire que
le nombre de ceux qui fréquentent très
irrégulièrement l’église ou ne la fréquentent pas du tout est plutôt en augmentation. Il faudrait aussi comparer les mœurs
de nos contemporains avec celles de nos devanciers et nous demander sérieusement si,
en réalité, nous valons mieux qu’eux. Pouvez-vous Taflîrmer en toute conscience ? Et
si, là aussi, la comparaison n’était pas à notre avantage ? C’est alors qu’il y aurait
heu de nous humilier d’abord, et de faire
ensuite les plus grands eflPorts pour nous
ressaisir et nous amender. Une meilleure
tenue, un plus grand sérieux, une plus
grande solennité dans la célébration de nos
cultes ne sont rien si le cœur et la conscience ne sont pas touchés. j. c.
Il faut une passion contre nos passions.
ViNET.
On ne peut toujours être une étoile au
ciel, mais on ijeut toujours être une lampe
à la maison. Eliot.
Vous n’avez qu’un jour à passer sur la
terre : faites en sorte de le passer en paix.
Lamennais.
La récompense d’aimer, c’est d’aimer encore davantage. W. Monod.
2
CEUX ÛUI FARTENT.
Quand vient l’automne avec ses brouillards et la chute des feuilles, un grand
nombre de nos frères et sœm's laissent
la demeure paternelle pour aller gagner
leur pain à l’étranger ou dans les principales vüles de la patrie.
Je dis grand nombre, et vu que je parle
du point de vue de la montagne, je ne
crois pas exagérer du tout. Depuis quelque temps les journaux locaux et même
les grands journaux étudient le problème
de la dépopulation de la montagne qui devient toujours plus grave. C’est très bon
qu’on s’en occupe, mais les remèdes tardent à venir, et en attendant la popiiliation
s’en va. Heureusement plusieurs reviennent au printemps pour cultiver leurs
champs et aider ceux qui ont passé l’hiver à la maison pour soigner le bétail et
tenir la demeure en ordre.
En ce moment, ceux qui partent sont
en si grand nombre qu’d vaut bien la
peine de leur consacrer une pensée et de
les suivre de quelque manière.
Nous allons le faire en écrivant une
courte série d’articles pour le journal qui,
nous en avons la conviction, parviendra
à tous : l’Echo des Vallées reste un lien
entre le lieu de naissance et la demeure
nouvelle ; chacun aime ce petit journal
qui, aux quatre coins du monde, porte
quelque chcse de chez nous.
A l’adresse de ceux qui partent, nous
étudierons aujourd’hui :
I.
LEURS AVANTAGES.
Quoiqu’il soit triste de devoir s’éloigner
de la maison, il faut reconnaître que dans
les circonstances actuelles c’est pour plusieurs une nécessité qui a ses avantages.
Tout d’abord on s’assure une continuité
de travail qui ne pourrait pas s’obtenir
en restant à la haute montagne pendant
l’hiyer. La jeunesse d’aujourd’hui est plus
exigente que celle du passé, et conséquemment a besoin de plus d’argent, qu’eÜe
cherche à gagner par un travail honnête.
^Malheureusement les moyens de gagner,
tout en restant à la maison, sont très réduits : on aura du pain et les chœes plus
nécessaires à la vie, mais, enfin, pas
d’argent.
Faut-il condamner d’emblée ceux qui
pensent à ne pas perdre leur temps et
passer leur jeunesse sans se préoccuper de
mettre de côté quelque chose pour les
vieux jours ? Oh ! nous savons bien que
plusieurs ne regardent pas si loin, mais
nous voulons être optimistes et tenir
compte surtout de ceux qui émigrent pour
un but sérieux. Et grâce à Dieu, il y en a.
Ils ont travaillé tout l’été et à la maison
il y a de bonnes provisions, mais il y a
des frères et des sœurs plus jeunes, il y a
des gens avancés en âge qui se chargeront
de les consumer. Ils regardent autour
d’eux pour voir ce qu’üs pourraient faire :
la neige s’annonce sur les hautes cimes,
l’hiver est aux portes. S’ils restent chez
eux ils vont être inactifs pendantTa mauvaise saison : au plus, seront-ils occupés à
de rudes et grossières corvées, comme
la coupe des bois ou le transport par
traîneaux.
Et alors ils partent avec un peu d’illusion, naturellement, mais aussi avec de
la .bonne volonté.
L’élément féminin n’a pas de peine ^
se placer ; c’est plus difficile pour- les hommes qui ne soient pas capables de travaux
spécialisés.
Règle générale, tous trouvent quelque
chose à faire ; et comme leur nouveau travail n’est pas si dur que celui auquel ils
sont habitués, ils ont l’impression de se
reposer, ce qui représente encore un avantage appréciable, sans compter une nourriture plus variée et plus substantielle.
Faut-il passer sous silence un élément
de plaisir et de joie qui ne peut manquer
dans les voyages, dans la vision des grandes villes toutœ lumière et mouvement ?
Rappelons-nous que ceux qui partent sont
généralement jeunes et la jeunesse aime
les nouveautés. Or, je pense que c’est un
privilège que de voir Turin, Milan, Flo
rence, Rome, etc., l’Amérique, l'Angleterre.
A moins de voyager les yeux fermés, la
jeuneæe d’aujourd’hui a une idée du
monde que n’avaient pas nos parents, que
nous n’avions pas nous, nés le siècle passé !
Espérons qu’elle voie surtout ce qui est
beau et qu’elle apprenne ce qui est bon,
car si l’on voyageait pour s’enrichir de
vices et de mauvaises habitudes, il vaudrait mieux rester chez soi et ne rien
voir !
Un autre avantage est représenté par
un élément de culture : en voyageant on
se développe, on apprend, on assimile. Nos
gens n’ont peut-être pas beaucoup d’instruction quand ils partent, mais leur esprit est éveillé et ils ne tardent pas à profiter du nouveau milieu dans lequel ils se
trouvent.
Du reste est-ce que, sans parler d’une
culture supérieure, ce n’est pas beau d’apprendre à tenir une maison en ordre parfait et avec goût? Nos jeunes filles qui
veulent devenir de bonnes ménagères,
sans copier littéralement, ce qui serait
impossible dans leurs conditions, ne peuvent que profiter de leur service dans de
bonnes familles. Si la maîtresse de maison
a de l’ordre, de la propreté, si elle règle
tout avec goût et harmonie, la servante
apprendra elle aussi.
Ceux qui peuvent se rendre à rétranr
ger ont encore le privilège d’apprendre
une nouvelle langue qui est un précieux
instrument de travail. En un mot, le contact avec des personnes plus cultivées et
d’une éducation plus fine, développe nos
émigrants.
Et enfin, par le travail hors de la maison on parvient à avoir une certaine dis-»
ponibilîté d’argent qui donne le sentiment
de la propre indépendance. [
Il peut y avoir là un danger, mais nous
voulons ne voir que le beau pour au jour-»
d’hui, et nous savons la noble joie de ceux
qui parviennent à dire à leurs parents ;
Voici le premier argent que nous avons
gagné par notre travail! C’est une fêté
de l’esprit et du cœur, c’est de la poésies
simple et délicate. 1
Il y a bien des enfants dégénères, les
ingrats, mais nous les laiœons dans l’ombre pour n’admirer que ceux qui font leur
devoir en tout et partout.
Plusieurs considèrent comme un grand
privilège de pouvoir aider leurs parents,
et ils sont heureux le jour qu’ils arrivent
à être indépendants financièrement, pour
rendre, en partie au moins, les bienfaits
qu’ils ont reçu des mains de ceux qui
leur ont donné la vie. Leurs bras manqueront à la maison, mais ils ti’oublieront
pas d’envoyer de l’argent pour qu’un vieux
père et une mère fatiguée puissent se
faire aider et se procurer ce qui leur est
nécessaire. Un travail fait dans cet esprit
ne peut qu’être béni et ceux qui sont partis avec ces sentiments ne sont pas loin :
que Dieu soit avec eux. L. M.
{A suivre).
LE SIONISME.
Qui ne connaît, à l’heure qu’il est, ce
mouvement qui se dessine dans le monde
entier? Partout où il y a un Juif, cette
parole fait naître de grandes espérances,
et la pensée se tourne du côté de Jérusalem. Le Sionisme, en effet, se propose
de redonner la Palestine au peuple élu
de Dieu, et de faire de Jérusalem la capitale
de ce royaume reconstitué. Pour atteindre
ce but, les Juifs ont créé une vaste association dont les membres se trouvent dispersés dans le monde entier. Un Congrès
annuel se réunit régulièrement en Suisse,
et c’est là qu’on décide ce qu’il y a à faire
pour la réuæite du mouvement. L'argent
afflue, car il est .bien connu que si les Juifs
ne sont que 12 millions environ, ils sont
les grands banquiers des principales capitales. Aussi à l’heure qu’il est, grâce au
Sionisme, la Palestine peut déjà compter
150.000 Juifs sur 700.000 Arabes qui Occupent le pays.
Le Sionisme a pu acheter, à un prix très
élevé, de vastes étendues de terrain, où
Ton a établi des colonies très florissantes,
surtout à Hébron et dans les alentours de
Jérusalem. Le pays, jadis stérile, presque
abandonné par les Arabes, est complètement transformé et le commerce est très
actif. A Jérusalem^ le Sionisme a bâti une
Université, où enseignent des professeurs
célèbres,' et où les élèves accourent d’Europe, d’Afrique et même d’Amérique.
Evidemment tout ce mouvement de marche en avant, de prise de possession, a ouvert les yeux aux Arabes. Il y eut un temps
où ils ne pensaient qu’à vendre au plus
haut prix possible leurs terres, afin de
s’enrichir, ne se préoccupant nullement de
ce qui pourrait arriver. Maintenant le fanatisme se réveille en voyant le danger
qu’il faut coûte que coûte éviter. N’oublions pas que Jérusalem est pour les Musulmans une ville sainte, puisque c’est là
que Mahomet a pris son vol pour s’en aller
vers AUah ; aussi veulent-ils rester les
maîtres de la contrée. Nous ne pouvons
expliquer autrement les massacres qui ont
eu lieu dans ce pays si tranquille. Ce sont
deux races, deux religions qui se trouvent
face à face. Qui. vaincra ? Ajoutons que les
chrétiens aussi prétendent avoir des droits
sur les lieui saints, où Jésus a accompli
son ministère de rédemption, en le scellant
par sa mort expiatoire.
Selon noiis, la Palestine devrait être un
pays neutre, sous h protection des nations ;
mais nous croyons aussi fermement que le
peuplé qui a été dépossédé il y a 2000 ans,
a ,1e droit de rentrer dans les foyers des
aïeux. Il y a, pour nous chrétiens, une question de foi et d’espérance, la réalisation
des prophéties ; le retour des Juifs ixüur
reconnaître en Christ le Sauveur du
monde. Alors viendra la fin, quand Christ
retournera au milieu de son peuple
racheté. C. A. Tron.
; > €i@^ U. C. J. G.
Le novembre 1929, à 9 h., aura lieu
à Pignerol, au temple vaudois, le Convegno annuel des Unions Chrétienne de
Jeunes Gens appartenant au Groupe Piémont; l’ordre du jour est le suivant;
Culte d’inauguration ; Rapport annuel ;
Rapports sur le programme d'action pratique pour l’année prochaine ; Rapport
sur l’organisation unioniste ; Propositions ;
Elections.
MM. les Pasteurs et les Représentants
des Unions du Groupe y sont convoqués.
Chaque Union a le droit d’envoyer trois
délégués (y compris le Président).
Tous les Unionistes de Groupe y sont
cordialement invités.
Un dîner sera servi, à midi, aux membres
du Convegno (prix: 7 à 8 lires). Prière
à toutes les Unions de faire inscrire leurs
délégués avant mardi 29 octobre.
Le Comité de Groupe.
K CcmvegsfO » des U. C. D. G.
«s»
Le novembre 1929, à 9 h., aura
lieu à Pignerol, dans les locaux attenant à l’Eglise Vaudoise, le Convegno annuel des U. C. D. G. appartenant au
Groupe Piémont.
Toutes les jeunes filles, unionistes ou
non, sont chaleureusement invitées.
Chaque Union recevra le programme de
la journée unioniste.
oooooooo oo oooo oooooooo
CHRONIQUE VAUDOISE.
GÊNES. Durant l’été les Eghses de Gênes et de Sampierdarena ont été desservie par M. Th. Balma, candidat en théologie, que nous tenons à remercier, en l’assurant que nous garderons le précieux
souvenir de son court stage au milieu de
nous.
— Le dimanche 13, M. le prof. Rivoire
nous donna un excellent sermon sur ces
paroles de Jean-Baptiste : « Il faut qu’il
croisse et que je diminue ». 11 fit ses adieux
à l’Eglise qu’il a servi durant 18 ans.
M. Alimonda le remercia au nom de la
Congrégation, qui était accourue nombreuse au temple. Le même jour M. D.
Bosio, notre nouveau conducteur, était présenté à la paroisse. Nous lui donnons la
bienvenue, et demandons à Dieu de bém'r]
son travail.
— Notre G. G. V. a repris son activité!
avec beaucoup d’entrain. Parmi les sujets|
qui occupèrent nos séances mentionnons :1
Le patriotisme et le christianisme de Ga-1
briele Rossetti, i)ar Th. Bahna ; la loi sur |
lœ cultes admis, par Victor Pons ; la poé»;
sie et la philosophie de Leopardi. Nous!
avons bien commencé, il nous faut continuer avec le même zèle.
A la séance Jdu 8 c., M. V. Pons offrit,
à M. Balma un petit cadeau au nom de
l’Association en signe de reconnaissance ;
à la séance suivante c'est M. Rivoire, qui I
va nous quitter, que l’on salua, en même f
temps que l’on souhaitait le bienvenue à
M. Bœio.
LA TOUR. Vendredi dernier, dans le |
temple, a été .béni le mariage de M. Paschetto Paul feu Jean avec M.Ue Char- J
bonnier Amélie de Rodolphe. Nos meilleurs ■§
vœux aux heureux époux.
— La Direction du Patronage Scolaire |
s’est réunie, vendredi dernier, avec les
maîtresses d’écoles, pour examiner les
nombreuses demandes des écoliers qioi désirent avoir les livres et les cahiers gratuitement ; toutes furent acceptées.
Le Président annonça que M. Michel
Robert a donné 100 lires pour le Patro- B:
nage. Il proposa de l’iinsicrire parmi les j
membres fondateurs.
La Direction examina et approuva le ^
budjet pour l’année 1930 qui est de
L. 3.290,22, et à la suite d’une demande |
elle accorde un subside de 10(0 lires à la
Colonia Alpina de Piamprà.
Grâce à la propagande des collectrices,
M. Hes Elba Longo et Emma Jourdan, le
nombre des membres va augmentant. On
souhaite que toutes les personnes de
La Tour qui en ont les moyens aident cette
Institution, pour qu’eUe puisse, à son
tour, être utile à l’école.
MILAN. Dans notre temple de Via Fabbri a eu lieu, jeudi 17 c., la bénédiction
du mariage de M.,lle Louise Vidossich avec
M. le doct. Italo Mathieu. De nombreux
amis assistaient à la cérémonie qui fut
rehaussée par l’exécution de quelques
morceaux de musique par la sœur de
l’é]x)use et par les demoiselles Tourn.
Le pasteur officiant, M. R. Jahier, prononça une brève allocution qui lui avait
été inspirée par la noble mission qu’accomplit ïépoux, au Sanatorium Agnelii,
de Pra Catinat, en faveur de tant de ma-....
lades. L’époux aura dès maintenant une
aide semblable à lui. Nous les suivrons
dans leur travail et demandons à Dieu
de les bénir dans leur œuvre.
Nous tenons à dire aux chers époux nos
meilleurs souhaits, et toutes nos félicit.;itions aux familles Mathieu et Vidossich.
— Le dimanche 13 c., M. le Modérateur
présentait à la Congrégation de San Giovanni in Conca le nouveau conducteur,
M. Louis Rostagno. Le dimanche suivant,
l’église de Via Fabbri donnait la bienvenue
à son nouveau pasteur, M. F. Peyronel,
présenté par le surintendant M. Meynier.
— A l’Asile Evangélique, s’est endormie
paisiblement madame la marquise Bettind
Casanova. Le Corriere della Sera parle en
des termes très élogieux de cette «noble
dame, très connue dans le champ des institutions de bienfaisance et jjatriotiques milanaises ». A Pallanza, où elle était née,
anglaise par sa mère, elle se fit remarquer, dès sa jeunesse, par son cœur charitable. Elle y fonda un orphelinat, dirigé
par une dame vaudoise, et dans lequel bien
des orphelines vaudoises furent élevées.
Durant la guerre elle vint à Milan et se
donna complètement à l’œuvre d’assistance des soldats. On la trouvait toujours partout où les plus grands besoins se faisaient sentir. On lui doit, entre autre, la création de l’Institut italo-’
britannique irour .la propagande de l’idéal
poursuivi par les allife ; le poste du « Ristoro, di Musocco» pour les soldats, ainsi
que l’Asile de la Rue Sondrio, pour les
profughi, surtout les jeunes filles, après
Caporetto. Le Gouvernement anglais lu[
avait décerné le titre de « Dame de l’empire britannique ».
3
A
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FRA910L. Tout dernièrement le message de rEvaîigile nous était délivré, du
haut de la chaire, par M. Oreste Peyronel,
candidat en théologie, que nous remercions encore cordialement et auquel nous
renouvelons nos meilleurs vœux pour son
année d’études à l’étranger, en Ecosse.
— Samedi dernier un nombreux groupe
de parents et amis accompagnait au temple M. Süvio Bctlmas et M.le Delphine PlOr
van pour la bénédiction de leur mariage.
Nos meilleurs souhaits à l’heureux couple
et aux parents.
— Dernièrement aussi on accompagnait
au champ du repos les dépouilles mortelles de l'un de nos vieillards, âgé de 90 ans.
Long Jean François, des Maisons Neuves
des Clots. * e. g.
URUGUAY. Le numéro du 1,5 septembre de Mensajero Valdense, l’organe de
rEghse Vaudoise de l’Amérique du Sud,
est tout entier consacré au souvenir de
M. le pasteur Armand Ugon, dont la carrière a été rappelée en termes elogieux
par la grande presse uruguayenne et de
BuenotSrAyres. Les funérailles, auxquelles
ont pris part les représentants des Eglises
sœurs et une foule de plus de 3.000 personnes, venues de toutes nos colonies de
l’Uruguay, ont été un éloquent témoignage
de la grande estime dont M. Ugon jouissait auprès de nos colons qui voulurent,
par leur présence, donner une preuve de
leur reconnaissance pour le bien qu’ite
avaient reçu de lui. Les condoléances envoyées à la famile par les Autorités civiles et politiques ont dit dans quelle
grande considération M. Ugon était tenu
dans les hautœ sphères publiques.
L’activité de M. Ugon y est examinée
souB ses différents aspects ; pastorale, sociale, intellectuelle. De pieux souvenirs y
sont rappelés, des « imprœsions » consignées, des appréciations reproduites, qui
toutes concourent à révéler l’âme de
l’homme auquel Dieu a accordé la grâce
de travailer jusqu’au terme de son pèlerinage. Le dernier sermon prêché par
M. Ugon avait pour texte : « Elle a fait
ce qu’elle a pu». En regardant à la vie
du serviteur que Dieu a rappelé, nous
pouvons répéter à son égard ce même
témoignage.
Pour honorer la mémoire de 1’« homme
supérieur », deux députés ont proposé à la
Chambre de nommer le Lycée de Colonia
iValdense, fondé par M. Ugon, .et où il a enseigné durant de longues années, « Liceo
Daniel Armand Ugon ». La ville de Colonia
— où une mission évangélique vaudoise travaille, et à l’œuvre de laquelle M. Ugon s’intéressait vivement — désire lui élever un
monument. L’Eglise, de son côté, veut lui en
ériger un, mais d’un autre genre. Durant
les derniers jours de sa maladie, à la famille qui l’entourait avec tant de tendresse, il disait sa profonde reconnaissance
et son bonheur de se voir l’objet de soins
si dévoués et affectueux ; mais il exprimait son amer, regret de savoir qu’il y a
bien des vieillards, malades ou infirmes,
qui manquent du strict nécessaire. Le Consistoire de Colonia Valdense a décidé de
prendre l'initiative de bâtir à Colonia un
Asile pour les iiersonnes âgées et sans famille, qui portera le nom de « Maison de
Miséricorde». Excelente manière, en vérité, d’honorer le souvenir du pasteur
M. Ugon.
•4; n--»
M. le capitaine Stephens, dans le but
de faire connaître nos Vallées à ses concitoyens anglais, organise chaque année une
tournée dans nos paroisses. Il en est à sa
quatrième. La revue The Life of Faith
contient un très sympathique article dans
lequel un des touristes raconte ce qu’il a
vu l’été dernier et dit ses impressions.
On jugera du ton do tout l’article par ces
quelques * phrases : « Une fois de plus
l’amitié la plus cordiale s’est renforcée entre les Vaudois et nous. Partout on nous
a fait un accueil des plus chauds. Nous
avons eu la chance de visiter les prisons
du vieux château des Comtes de Luserne,
et en pensant au passé des persécutions,
nous avons éprouvé une forte émotion ».
L’auteur parle des visites faites à Rodoret « petit village perché sur un ro
cher», le «vülage plus difficilement accessible », et à Praiî « la plus haute
paroisse des VaUées» et mentionne l’affectueuse réception reçue pair les pasteurs
^Rivoire et Fuhrmann. En parlant du> service de Sainte-Cène dans le temple de
La Tour, avec les coupes individuelles,
après avoir décrit la manière dont il se
célèbre, il souligne la simplicité de la
forme, ce qui n’ôte rien de la solennité
de l’acte. H remarque que le français cède
naturellement de plus en plus la place à
l’italien comme langue du culte. Il a constaté aussi qu’« aux Vallées, comrôe partout ailleurs, le besoin d’un réveil se fait
sentir ». Et il conclut par ces mots : « En
quittant les Vallées nous avons demandé
à Dieu de vouloir répandre sur ce peuple
son Esprit pour qu’ü en forme la vie et
qu’il fasse de tout Vaudois une flamme
de feu qui s’étende dans toute l’Italie».
Qo-o-oo 000000000000-0-000.0.
La Semaine Politique.
ITALIE. Les réponses de l’Italie, de la
France et du Japon à l’invitation britannique de participer à la Conférence navale
ont été remises à Londres. «Le Gouvernement, dit la note italienne, désireux
comme toujours de collaborer à toute action ayant pour but d’écarter tous dommages ou périls provoqués par des armements excœsifs et dans l’œpoir que l’initiatâve britannique pourra avoir comme
résultat un progrès réèl dans la solution
du problème générai du désarmement, est
heureux d’accepter l’invitation à participer à la Conférence»,
La polémique se poursuit serrée dans
la presse. Une voix autorisée française dit,
contre la thèse angloraméricaine, qu’il ne
doit même pas être question de mettre
sur le tapis la discussion relative à l’abolition du sous-marin. « Tentons de supprimer tous les engins de mort : mais ne
nous prêtons pas aux combinaisoi^ qui
assureraient la maîtrise absolue des mers
aux seules puissances assez riches pour en
dominer la surface ».
Le Gouvernement italien ayant invité
le Gouvernement français à avoir une
échange de vues préliminaires au sujet
des questions qu’aura à traiter la Conférence navale, les conversations entre
Rome et Paris ont commencé et se poursuivent à Paris.
Le Fogldo d’Ordini publie les noms
des orateurs dœignés à parler dans les 92
chefs-lieux de province ,1e 27 c. S. E. Acerbo
parlera à Turin.
— 1.500 mineurs de Spoleto sont venus
à Rome où ils ont été passés en revue
par le Diwe.
Le nouveau Président de la République
du PEROU a prêté serment devant le
Congrès. Il restera en fonction jusqu'en
1935. Il a déclaré dans un discours que
son programme consisterait à continuer à
développer les voies de communications, à
faciliter 1 entrée des émigrants dans le
pays, à améliorer la situation des Indiens,
enfin, à rechercher par les moyegs
pacifiques la solution des controverses
internationales.
Les élections politiques en AUSTRALIE
ont donné le pouvoir aü parti travaiUiste.
Un journal angil(ais remarque : « Comme
ici en Angleterre, la mauvaise situation du
commerce et la dépression industrielle en
Australie ont poussé les électeurs à chercher un changement ».
Le MINISTRE PRUSSIEN de l’Intérieur
a déclaré que les efforts tentés au Parlement et ailleurs pour obtenir l'annulation
de l’interdiction de l’association « Casque
d’acier » n’auraient aucun succès. Il a
ajouté que toutes les organisations menaçant par leur action de devenir dangereuses pour la politique intérieure et extérieure de TAÜemagne auraient le même
sort.
La victoire de Nadir lUian sur Abiboulah, l’usurpateur du trône de TAPGANISTAN, semble devoir donner à ce pays
un peu de repos. Les relations avec Tex
térieur ont commencé à se rétablir. L’exroi a envoyé de Rome une dépêche de félicitations à son onde Nadir Khan et a
déclaré ne pas aspirer a remonter sur le
trône.
Le Conseil Suprême du CANADA a décidé que les femmes pourraient être élues
au Sénat ; il a consulté Londres sur un
point douteux de la constitution du Dominion, avant que la décision devienne loi.
Un nouveau combat s’est engagé entre
les troupes russes et chinoises.
^ Le conflit intérieur continue à rendre la situation en CHINE plus sérieuse
pour le Gouvernement de Nankin. Le général chrétien Feng s’est emparé d’un important point stratégique. On s’attend à
une très prochaine rencontre entre les
troupes nationalistes et les révolutionnaires. Une garnison nationaliste s’est mutinée.
L’immigration juive a repris cette année comme l’indiquent les chiffres suivants : du 1'*' janvier au 30 juin 1929,1.825
juifs sont entrés en PALESTINE et 781
seulement en sont sortis.
Dans sa réunion pour la préparation du
programme législatif de la prochaine session parlementaire, le Conseil des Ministres BRITANNIQUE a approuvé un projet de loi tendant à élargir le système
existant des pensions pour les veuves. Les
veuves bénéflciaires de la loi sont 5.280.000
en Angleterre et 180i000 en Ecosse ; elles
reçoivent actuelement 10 shillings (62
francs) par semaine.
— Le Gouvernement britannique a fait
connaître aux délégués de la Fédération
des mineurs son projet en ce qui concerne
les charbonnages ; 1° réduction de la journée, dâns les mines, de huit heures à sept
heures et demie ; 2° pas de réduction de
salaires.
Le Président de la République du PORTUGAL fait une visite officielle à l’Espagne. Il se rendra à Madrid, Séville et Barcelone. Son Ministre des Affaires étrangères l’accompagne.
Le MINIERE DE L’AIR ANGLAIS
communique que, au cours de l’année 1929,
plus de 6.0(K) vols ont été effectués ; il a
été transporté 124.278 passagers.
Les dernières informations qui parviennent de la ROUMANIE semblent assurer
que la crise miiUstérielb sera évitée. On
affirmait qu’ü y avait dissension profonde et intraitable entre le chef du Gouvernement M. Maniu et la Reine à propos
de l’élection d’un nouveau membre dans le
Conseil de la Régence, élection que la
Reine eût désiré pour elle, et un journal
prétendait avpir eu avec elle une entrevue
au cours de laquelle elle se serait exprimée dans des termes d’ouverte opposition
au Gouvernement. Or le Ministre de la
maison royale, dans un communiqué, affirme que la Reine n’a jamais eu avec qui
que ce soit une entrevue de ce genre. On
affirmait aussi que les agrariens, qui forment le 40 0/0 du bloc ministériel, menaçaient d’abandonner le Gouvernement pour
des raisons de politique intérieure, tandis
qu’ils ont donné l’assurance de leur fidélité à M. Maniu qui dispose ainsi du
80 0/0 des sièges du Parlement.
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chiederle, unitamente a copia del Regolamento, al Rettore del Convitto in Torre Pellice.
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