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(jnapante-dflimftme aimâe.
11 JaiiTlei* 1907.
N. 2.
L’ÊCHO DES VALLÉES
OHAQîJ]B VE^JVDKEÎDI
Prix d’ abonnement par an :
Vallées Vauiloises . Fv 2,50 — Italie . . Fr. 3,00
Etranger.........................................„6
Plus d’un gx. à la même adresse, cliacnu . . » 4
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Ou s’ahüune : Au Bureau d’Administratiou à l’Imprimerie Alpine
Torre Pellice ; et chez MM. les Pasteurs.
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la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Toum, prof., Ibrre FOUee,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre PeWee.
Tout changement d’adresse coftte 16 centimes, sauf ceux dn commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables— dignes de louange, occupent vos pensées. (PhU. IV, 8).
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SOMMAIRE :
■ Aux abonnés — Quelques réflexions sur
¡¿tla douleur et la souffrance — Ephé^j... mérides vaudoises — Questions moraies et sociales — Lettre de Genève
— Clironique — Nouvelles et faits
divers — Livres et Revues — Revue
politique.
Aux abonnés
Nous rappelons que Vabonnement postal
^?^t'*pour l’Etrangfir, ainsi que Vabonnement
'simple pour toutes les villes d’Italie, Turin
compris, est de 3 i'r. Prière à ceux
qui, par megarde sans doute, ne nous
i'ïi' ont envoyé que fr. 2,50, de bien vou■’T loir parfaire la petite somme par un
¿'~ nouvel envoi.
S* Nous remercions volontiers les quelH ques pasteurs qui nous ont procuré de
S nouveaux abonnements, en priant ins^ ,i tamment tous les autres de recommander notre feuille à leurs paroissiens.
L’Administrateur.
I; Quelques réflexions
'M" «ur la dottleui- et la souHraiiee
—•—o<>—•—
Les serviteurs de Dieu sous l’ancienne
économie, qui n’avaient pas encore la
parfaite révélation proclamée par Jésus
Christ et ses Apôtres, croyaient et enseignaient que la justice de Dieu se
manifestait régulièrement sur cette terre
par la prospérité temporelle à l’égard
des ju.stes, et par la douleur et la souffrance réservées à l’impie.
Dieu était le roi du peuple d’Israël.
Les transgresseurs de la loi étaient
punis en son nom. Les justes étaient
bénis d’une bénédiction temporelle, eux
et leur famille, et leurs travaux. Si le
peuple était fidèle. Dieu lui donnait
toujours la victoire sur les ennemis,
mais quand il se laissait entraîner à
l’idolâtrie, il était puni en tombant
sous le joug du même peuple païen,
dont il avait accepté les dieux. A peine
quelques saints hommes entrevoyaient
une vie à venir où la justice sera pleinement manifestée dans les corps et
les esprits des ressuscités. Partant de
cette idée »générale, que dès la vie présente, le mal moral produit le malheur, et le bien moral le bonheur, les
amis de Job, venus pour le consoler
dans ses malheurs, l’exhortaient à la
repentance, comme s’il eût été un grand
coupable, pui.sque Dieu avait permis
que tous ses biens, mai.sons, famille,
santé, lui fussent enlevés. Naturellement
Job s’irrite contre ces consolateurs fâcheux, et mait/tien son innocence, et
se laisse emporter par la douleur à
prononcer des paroles dont il se re
pentira plus tard. Dieu le ju-itifie finalement en le comblant de toutes sortes
de biens, des maisons et des terres,
une nombreuse famille, une santé parfaite, ce qui montre que l’auteur de
ce livre partageait l’erreur générale,
sur la justice de Dieu. Asaph, dans le
Psaume 73, voyant la prospérité des
méchants dit : que son pied allait fléchir
et ses pas étaient sur le point de glisser,
jusqu’à ce que, ayant pénétré dans les
sanctuaires de Dieu, il comprit que
cette prospérité extérieure n’était que
pour un temps. Tôt ou tard ils verront que ce n’est pas impunément qu’on
se moque de Dieu, et de .sa justice. Il
comprend, peut-être encore obscurément
ce qui sera affirmé par les Apôtres,
que Dieu s’est réservé un jour dans lequel il rendra à chacun selon son
œuvre.
En effet, sous la Nouvelle Alliance,
qui nous montre le Sauveur haï, persécuté, souffrant et mourant sur la
croix, et ses disciples traités de la
même manière, il n’est plus possible
de croire que la justice de Dieu se
manifeste extérieurement, pendant cette
vie. Quoique Dieu ,se plaise souvent à
bénir ses enfants par la prospérité extérieure et intérieure, dès cette vie, ce
dont ils sont très reconnais.sants, parce
qu’ils sont ainsi attirés toujours plus
près de lui par les cordages de l’amour,
ce après quoi ils .soupirent surtout, c’est
de pouvoir jouir, chaque jour mieux
de sa douce communion, d’être remplis
de la présence du S. Esprit, par lequel
seul ils sont conduits dans les sentiers de la vérité, consolés dt ns toutes
leurs afflictions, et fortifiés contre les
tentations du monde et de la chair.
L’impie au contraire, maigre sa pro.spérité extérieure ne connaît ni la paix,
ni la joie véritables, ni la douce espérance de la vie éternelle avec 1 ■ Sauveur
et les croyants. Pour le Chrétien, la dou
leur et la souffrance ne sont pas la
manifestation de la colère divine ,
puisqu’il est réconcilié avec son Père
Céleste par sa foi en Christ, mais une
épreiioe de sa foi, ou une correction paternelle. Dieu est amour et ne veut
pas qu’aucun périsse, en sorte que toutes
les douleurs et les souffrances au.xque11es
il soumet l’homme pécheur, sont un
appel à la conver>ion, et pour les
convertis, elles sont un appel à la
sanctification. C’est pour cela que S.
Paul nous dit que toutes choses sont à
)inus, nous servent, cnncowent à n.ofre vrai
bonheur présent et à venir, et s<mt destinées à la gloire de Dieu, et à la manifestation de sa grâce infini u
La souffrance d'Abraiiam, appelé à
sacrifier son fils unique ■ n holocauste,
était une épreuve de .sa foi, épreuve néœssaire pour délivrer le patriarche de
l’obsession qui le tourmentait en voyant
autour de lui les payens sacrifier sans
hésiter leurs enfants à Moloch, tandis qu’il
lui semblait impossible, à lui qui adorait le seul Dieu vivant, de lui sacrifier
son fils.
Dieu le soumit à cette épreuve pour
montrer aux hommes et aux anges
comment, avec le divin secours, l’enfant de Dieu peut obéir et se soumettre
en toutes choses à celui de qui nous
tenons la vie, le mouvement et l’être.
Le patriarche Job fut soumis à une
dure épreuve, pour montrer à tous les
eues intelligents, qu’il ne servait pas
Dieu pour un intérêt temporel et matériel, comme le soutenait l’adversaire,
mais par un amour si sincère et profond qu’il lui arracha, au milieu de
ces cruelles souffrances, ce cri sublime:
« Quand il me tuerait, je ne cesserais
point d’espérer en lui». St Paul fut
épro^’vé par une écharde dans la chair,
pour le maintenir d^ns l’humidité, malgré l’excellence de ses révélations.
L'Eglise eut ses martyrs pour montrer
par cette épreuve, comment par la
puissance de l’Esprit de Christ, ses
disciples sont maintenus fidèles jusqu’à
la mort. Tous furent soutenus par cette
espérance certaine, que si nous souffrons avec lui, nous régnerons aussi
avec lui.
Courage donc ! ô vous tous qui passez
par l’épreuve de la douleur ou de la
souffrance, confiez-vous entièrement dans
le Seigneur Jésus, établi maintenant
roi du ciel et de la terre, dans les bras
duquel vous pouvez vivre en tout temps
par la foi, tellement que rien désormais
ne pourra jamais vous séparer de l’amour que Dieu vous à témoigné en
Jésus-Christ. D' T.
EPHtlËBIDËS VAUraSES
10 Janvier
Fuite cl Alexis Muston.
Le dernier cas connu de persécution
exercée contre un Vaudois est celui
de la condamnation à la prison du
jeune pasteur Alexis Muston, en l’an
1835. Il était né en 1810, à Bobi, de
Georges Muston qui fut pasteur de la
dite paroisse de 1808 à 1842 ; et à 24 ans
il avait fini ses études théologiques et
s’était déjà fait connaître à Paris dans
le monde littéraire. En 1834 il soutenait
à Strasbourg une thèse imprimée sur
l’Origine et la Doctrine des 'Vaudois,
pour obtenir ses grades académiques
et rentrait aux Vallées où il était appelé aussitôt à remplir le poste de pasteur de Rodoret.
La loi Sarde de la censure ne permettait à aucun sujet Piémontais de
publier, où que ce fût, un écrit quel
conque sans l’approbation de la censure.
Il paraît que la thèse de Muston parvint entre les mains de la censure de
Turin ; le fait est qu’un mandat d’arret
pour délit de presse fut lancé contre
le pasteur de Rodoret, aux premiers
jours de 1835.
Charles Albert dut lë signer en conformité des lois ; mais il en fit avertir
secrètement Amédée Bert, le chapelain
des ambassades protestantes à Turin.
Celui-ci partit aussitôt pour avertir
Muston. De Pignerol il envoya une
estafette à Bobi pensant que peut-être
le jeune pasteur pouvait se trouver
pour quelques jours chez son père et
il continua lui-même son voyage jusqu’à Rodoret.
Là, ayant appris que Muston était à
Bobi, il se reposa la nuit du 9 au 10
Janvier et le lendemain matin, en partant de Rodoret, il y vit arriver les
gendarmes envoyés pour arrêter Muston.
Celui-ci, tranquillement couché au
presbytère de Bobi, avait été réveillé
la veille à minuit par l’estafette de
Bert et avait pris immédiatement la
fuite par la route du Col de la Croix
vers le Val Queyras en France. Il fut
accompagné depuis la sortie de Bobi,
par un jeune homme qui retournait
d’une veillée, jusqu’à la Ferrière; et
depuis Villeneuve, par Paul Artus,
fameux chasseur de Chamois, qui le
fit recevoir et réchauffer à la cantine
du Pra (heureusement dépourvue de
douaniers) et puis le conduisit par le
Col La Croix jusqu’à Abriès, où il
refusa d’être récompensé pour son service. Il était neuf heures du matin
quand le fugitif entrait à Abriès, au
même moment où les gendarmes arrivaient à Rodoret.
Un récit palpitant de cette fuite fut
publié par Muston à Valence en 1886
sous le titre * Voyage d’Exil à travers
les Alpes pendant la nuit et en hiver».
L’on sait qu’Alexis Muston fut ensuite pasteur à Bourdeaux (Drôme) et
écrivit une magistrale Histoire des
Vaudois.
Le roi Humbert nomma chevalier de
la couronne d’Italie celui que son grandpère Charles Albert avait condamné ;
et Dieu appela dans son repos son
fidèle serviteur en 1888 après plus d’un
demi siècle de ministère béni par la
parole et par la plume.
Teofilo Gay.
QDESTIONS MORALES ET SOCIALES
Un bureau contre les suicides.
Le Corriere délia Sera reçoit de Londres :
Le général Booth, chef de 1’« Armée
du Salut», a ouvert à Lôndres un bu-
2
- ?
reau contre les suicides. L’institution
se propose d’éviter, par les conseils et
par la force des exemples, l’augmentation des suicides. Le bureau sera présidé par deux officiers de 1’«Armée du
Salut », choisis parmi les plus sérieux
et de plus d’expérience. Tous ceux qui
se croient accablés par le malheur au
point de ne pouvoir trouver d’issue que
dans la mort, pourront recourir au bureau pour avoir de sages conseils et
des encouragements. Le bureau, situé
Queen Victoria Street, dans la City, est
ouvert de lo h. du matin à 5 h. du
soir. Le réglement se réduit aux prescriptions suivantes dictées par le général Booth : I. Les confidences faites
aux directeurs du bureau seront reçues
avec une discrétion absolue et sous le
sceau inviolable. 2. Aucune explication
ne sera demandée à ceux qui se présenteront, sur leur vie passée et sur
les circonstances de nature intime. 3.
Rien ne sera écrit sans l’autorisation
expresse des requérants. 4. On ne promet pas de secours financiers.
Cette institution a été provoquée par
la circonstance que le nombre des suicides a augmenté du 200 pour cent
dans la Grande Bretagne pendant les
50 dernières années ; on .calcule qu’en
20 ans il y en a eu plus de 50.000.
Le général Booth a publié un appel où
il démontre que, dans le 90 pour cent
des cas un sage conseil, un encouragement donné à temps suffiraient pour
sauver le malheureux près de succomber au désespoir.
Joséphine Butler.
Une femme de bien, véritable apôtre qui a consacré toute sa vie à une
cause éminemment morale, vient de
mourir.
M.me Joséphine E. Butler était née
en 1828 dans le Northumberland. Elle
était fille de John Grey, philanthrope
et économiste distingué. Elle épousa
le Rév. George Butler et devint mère
de trois fils et une fille. La mort soudaine de cette fille unique, en 1864,
détermina sa vocation. Elle se consacra aux jeunes filles .abandonnées, visitant les hôpitaux, les refuges, les plus
affreux bouges, cherchant partout à relever les filles perdues. Elle fut encouragée et aidée par son mari, qui fut
toute sa vie son fidèle auxiliaire.
En 1869, les docteurs Bell Taylor et
Worth voulant engager sérieusement
la lutte contre la loi sur la réglementation du vice, introduite en Angleterre
en 1864, requirent l’aide de Madame
Butler, déjà connue par l’œuvre de relèvement qu’elle poursuivait en silence.
Elle habitait alors Liverpool. Elle était
depuis longtemps gagnée à la cause
et s’y donna corps et âme. Un comité
fut fondé, une campagne de presse fut
organisée, et comme il fallait secouer
l’indifférence des classes élevées de la
société, M.me Butler, soutenue par son
mari et par quelques amis dévoués, ne
craignit pas de tenir des réunions publiques, affrontant les insultes et les
huées de la populace qui plus d’une
fois menaça de lui faire un mauvais
coup.
Mais au milieu de ces luttes l’idée
avançait, des comités et des sociétés
se formaient de toute part, en Angleterre d’abord, puis sur le continent. En
1874 et 1875, Joséphine Butler voyagea
en France, en Italie, en Suisse, et à
son retour elle jeta les bases de la Fédération abolitionniste.
Il fallut encore des années de lutte
pour amener le Parlement à abolir la
réglementation du vice. Enfin les divers
articles de la loi furent abolis successivement en 1883, 1885, 1886 et 1888.
La cause était gagnée pour l’Angleterre. La lutte continue dans les autres pays de l’Europe, où l’exemple de
M.me Butler a fait surgir partout des
sociétés et fédérations abolitionnistes,
qui ont tenu déjà divers Congrès.
Joséphine Butler a montré, dit le
Journal de Genève, ce que peut une
femme de grand cœur.
« Nous nous souvenons l’avoir vue
une seule fois ; c’était à la conférence
de Genève, en Septembre 1S99. Elle
parut sur l’estrade de la salle de la
Réformation. L’âge et la faiblesse de
la santé ne lui permettaient plus de
prendre la parole, mais elle parut, aux
acclamations de la foule, se leva et
salua. Nous n’oublierons jamais cette
noble figure toute de dignité et de douceur, animée d’une vie intense et d’une
conviction profonde dirigées par une
ferme volonté ».
BE 6ISt¥E
On nous écrit :
La Société des Vaudois de Genève
a été particulièrement éprouvée ces dernières années. Elle a perdu successivement son vice-président, M. Michel
Gardiol, de Prarustin, son trésorier, M.
Jean D. Long, de Pramol, et son exsecrétaire M. Jean P. Gardiol. Puis tout
récemment un autre deuil bien plus
cruel est venu la frapper : son ancien
et dévoué président, M. Henry GayBertin a été emporté, en moins d’une
semaine de maladie, -le 22 Décembre
igo6. Il nous semble bon de dire quelques mots d’un bon et vrai vieux Vaudois, attaché à son pays et à sofPhistoire comme l’était M. Gay, qui de
plus a occupé une position et joué un
rôle considérables, faisant ainsi honneur à son pays à l’étranger.
M. Gay était en effet aussi connu
des Genevois que des Vaudois, à raison de ses fonctions de professeur pendant près de 30 ans dans le plus grand
institut d’éducation de Genève, l’institut où ont fait leurs études le Khédivé
d’Egypte et bon nombre de jeunes princes étrangers.
Pour ce qui concerne les Vaudois, il
suffit de dire que M. Gay a été pendant plus de vingt ans le président de
la Société des Vaudois de Genève,
c’est à dire le doyen et le chef Je la
colonie vaudoise de Genève. Ce n’est
que tout dernièrement, que sentant ses
forces faiblir, il avait refusé toute réélection à cette charge, et fut remplacé
à la présidence par M. Emile Benech.
Pendant de longues années il s’est
dévoué de toutes ses forces à ses fonctions n’épargnant aucune fatigue, aucun
travail pour la Société qu’il chérissait.
Il avait toujours un conseil, une recommandation surtout pour les jeunes
qui savaient de trouver en lui plus
qu’un protecteur, un véritable ami.
M. Gay a toujours été l’organisateur
des fêtes de Prangins, et il n’a jamais
manqué de présider avec son savoirfaire habituel à cette fête que les Vaudois de Genève célèbrent chaque année, en se réunissant autour du monument qui commémore le départ de leurs
ancêtres pour rentrer dans leur patrie.
Avec quelle joie, et quelle émotion il
évoquait dans ces circonstances quel
ques pages de notre glorieuse Histoire
qu’il connaissait si bien!
Il y aurait beaucoup à écrire pour
relater toute l’activité de M. Gra.y, et
tout le bien qu’il n’a cessé de faire
autour de lui. Il est parti, mais ses
œuvres le suivent, et nous qui restons,
nous déposons sur sa tombe une flt ur,
la fleur de la reconnaissance et de l’amitié.
C h iR O ]V I Q li fi
Décès. Mardi à 2 heures a eu lieu
la sépulture de M.me Marie Costabel,
femme de l’ex-ancien Philippe Costabel,
des Copiers de Ville. Nous exprimons
'notre sympathie à sa famille.
Saint Jean En peu de jours cinq
enfants ont été enlevés à l’arrivée du
froid intense de l’hiver. Le matin de
Noël entr’autres, eut lieu l’ensevelissement d’une catéchumène de 17 ans,
reçue à Pâques, Rosine Tourn, enlevée
en 24 heures par une méningite. —
Peu de jours avant c’était une élève
de notre école des Vignes (ii ans) qui
le Dimanche encore assistait à son école
du Dimanche, et le Mardi quittait cette
terre. — Que Dieu veuille consoler
toutes ces familles affligées !
Béunion de fin d'année. Lundi 31 Décembre à 8 heures du soir une belle
assemblée se tenait dans la salle Albarin de notre Maison Vaudoise pour
terminer l’année par des cantiques, des
prières et la méditation de la parole
de Dieu, et nous avons remarqué que
l’assistance au culte du jour de l’an
quelques heures plus tard, loin d’en
souffrir, semble au contraire y avoir
gagné.
Nécrologie. Dimanche dernier un cortège de plusieurs centaines de personnes assistait aux funérailles d'Henry
Benech au Fond de St. Jean (à la maison du défunt) et puis au cimetière. Ce
cher frère nous a été ravi par une maladie qui depuis quelque temps déjà
l’avait obligé à rentrer dans un repos
relatif. Qui ne l’a connu dans notre
vallée, industriel actif et intelligent,
plus d’une fois député à notre S)mode,
pendant 15 ans conseiller et assesseur
de sa commune, membre du Comité de
l’Asile des Vieillards, et de la Commission du Centenaire du Temple de
S. Jean, conseiller et arbitre estimé et
recherché de mainte famille ? Il vient
d’être enlevé à l’âge de 41 ans à sa
chère famille et à ses nombreux amis
et laisse un grand vide parmi nous.
J.a manifestalion de sympathie faite à
sa famille par la population Dimanche
dernier était vraiment imposante. Dieu
veuille accorder à sa veuve, à ses deux
fils, à ses sœurs, et à tous ceux qui
le pleurent, ses consolations qui sont
les seules véritables !
La Commission des Institutions hospitalières a publié le neuvième Rapport du Refuge Charles Albert.
L’année qui vient de se clore a été caractérisée par l’affluence des dons d’un
côté, et de l’autre par l’affluence des
demandes d’admission.
C’est toujours la ville de Genève qui
occupe la première place par l’abondance et la générosité des souscriptions,
dans lesquelles elle figure pour la belle
somme de 21760 fr. sur un total de
55779762.
Les lits Edouard Barde et du Canton
de Vaud ont été achevés au cours de
l’exercice et deux nouveaux lits ont
été fondés et entièrement dotés, sous
les noms de M.me Pauline HoneggerMalan et un groupe de garçons de l'Ecole
du Dimanche de l’Athénée à Genève, portant ainsi à 18 le nombre des lits en
tièrement dotés. Le Lit Adolphe Pellegrini a aussi sa dotation à peu près
complète puisqu’il ne manque que 43
fr., et le lit « Mon âme bénis VEternel »
a atteint la somme de 9380 fr. Trois
autres sont en voie de formation, plug
le lavillon Arnaud, dont le fonds s’est
accru de 329 fr. 60.
64 malades ont été soignés ^u Refuge
au cours de l’année, avec un total de
12932 journées de présence. Le nombre des demandes d’admission augmente
sans cesse, et quoique la Commission
ait porté le nombre des lits à 46, transformant en dortoir même la chapelle,
beaucoup de malades n’ont pu être acceptés faute de place.
Aussi la Commission a t-elle formé
le projet d'un bâtiment nouveau, dont
le plan a été dessiné par l’architecte
Charbonnet, et qui se composera de
trois pavillons, à bâtir successivement
à mesure que les moyens lui en seront
fournis.
Une source a été achetée et amenée
dans rétablissement, auquel elle fournit de l’eau en abondance pour tous
les besoins « pré.sents et futurs ».
Sœur Emilie Bertinat a été appelée
à remplacer sœur Elisabeth Breiter,
obligée de retourner en Suisse pour
cause de santé. Avec sœur Madeleine
Tourn, c’est la seconde diaconesse vaudoise qui consacre ses soins au Refuge.
M. le pasteur Teofilo Gay et Madame
sont partis pour la Suisse où sera fêté,
le 12 courant, l’entrée de la vénérable
grand-mère de M.me Gay dans sa
centième année. Que Dieu la conserve
longtemps encore à l’affection des siens.
La consécration de M. Théodore
Fuhrmann comme missionnaire aura
lieu à Turin jeudi prochain, 17 janvier,
a 8 h. i[4 du soir dans le temple vaudois. Le service sera présidé par M.
Boegner, directeur de la Maison des
Missions.
Un correspondant de Mancille à la
feuille cléricale l’Eco del Chisone, répondant à un correspondant de la Lanterna
Pinerolese, se déclare d’accord avec lui
pour condamner tout ce qui tend à
rallumer les haines religieuses, et voudrait que tous les bons, de part et d’autre, s’unissent pour « désapprouver, condamner et empêcher toutes les odieuses
partialités à base de différences religieuses ». — Fort bien raisonné, quoique certe prediche da certi pulpiti nous
parai.ssent quelque peu suspectes à
nous Vaudois. Mais pour donner l’exemple, il se garde bien de glaner dans
son chiirap. ou il n’aurait pas été difficile de récolter des gerbes d’épis,
il lance tous les traits de son indignation contre certain orateur qui, le 15
août, au Crô la Guerro, aurait crié à
tue tête {a. squarciagola) et avec insistance ; H faut lutter contre les catholiques.... il faut lutter.... il faut lutter!...
Je n ai pas assisté à cette réunion,
mais je connais assez les sentiments
dont s’inspirent ceux qui parlent à de
telles assemblées pour être sûr que ledit correspondant, s’il était présent, n’a
pas compris la portée des paroles qui
lui ont paru une excitation à la haine,
et s’il était absent.... il a mal entendu.
Je lui conseillerais donc de persévérer
dans r intention manifestée dans la
[>hrase que j’ai citée de son article,
[uiT..qu’i ID e--t boiuie, mais pour réussir
plus sû.ement, de s’attacher plutôt à
mettre en vue ce qui est fait, de part
et d’autre, pour rapprocher les esprits
et les cœurs — cela encouragera à faire
davantage — que ce qui tend à les
3
^ _____________________________________________
■'le,- ■
•friter les uns contre les autres ; et s’il
L’est permis d’ajouter encore un second
¡conseil: comme les exemples contraires
pe manquent pas, qu’il exhorte les bons
.de son côté — et qu’il en donne luimême l’exemple — à s’appliquer à rechercher avant tout dans leur propre
camp les faits à condamner ; bien entendu qu’à cette condition je lui reconnais le droit d’exiger que les Vauî'dois fassent de même de leur côté.
* Le chroniqueur.
Nouvelles et faits divers
Li: On annonce la prochaine appa
rition, à Milan, d’une nouvelle Revue
qui sera intulée II Rinnovamento — il
est regrettable que les lois permettent
qu’un périodique prenne exactement le
’’ "'même nom qu’un autre déjà existant
qui se propose d’être 1’ « espressione
i nooissima in Italia d’un largo movimento
■ di pensiero e di coscienza intorno al problema religioso, come a problema centrale
i della vita individuale e sociale». Le prei" mier numéro contiendra un article de
Fogazzaro qui sera comme un programme
d’action. L’illustre romancier annoncera
l’organisation de conférences {Letture)
V de caractère scientifico-religieux, pour
lesquelles il a constitué un fonds et
un comité directeur. Les citations que
le Corriere della Sera donne d’avance
de cet article nous donnent une idée
très favorable de l’esprit qui animera
la nouvelle revue, et du sérieux de la
propagande entreprise par l’auteur du
Santo.
— Une ciiculaire du Ministre des
Affaires Etrangères recommande aux
■ représentants du gouvernement au dehors d’étudier le problème du mouvement des étrangers vers l’Italie en rapport avec les pays où ils résident, et
de fournir à la Société pour le mouvement des étrangers les indications et
conseils aptes à rendre son oeuvre plus
efficace.
— M. le pasteur Emile Marchand
s’est éteint le 7 Décembre, après une
courte maladie, à Aspres-sur Buëch,
dans les Hautes Alpes à l’âge de 67
ans. Il était le petit fils du pasteur
André Blanc par sa fille Héloïse, qui
, avait épousé M. Marchand, du Forez
en Champsaur, avec lequel elle avait
émigré en Suisse. Au terme de ses
études théologiques, s’étant laisse aller
‘ à combattre une lourde faute, il avait
dû subir un refus lorsqu’il avait demandé la consécration au corps des
pasteurs vaudois. Il passa alors dans
les Hautes-Alpes, son pays d’origine
où il a fourni uue carrière honorée et
bénie. Appelé en 1866 à occuper le
poste d’Aspres, très dur à cause du
climat et de la dispersion de ses lieux
de culte, il servit cette église pendant
37 ans et lorsque, il y a 3 ans, à bout
de forces il dut remettre ses fonctions
à M. Marchand, son neveu, c’est au
milieu de ses paroissiens qu’il prit sa
retraite. Déclinant tous les appels, que
lui ont valy,son intelligence, sa culture,
sa distinction, il a consacré sa vie a la
plus humble des paroisses. Il aimait
ardemment ses Alpes, dit la Vie Nouvelle,
leur sol, leur archéologie, leur histoire
et il ne désirait rien de plue. A son
arrivée, le seul logement qui s’offrait
au j‘une pasteur et à sa compagne
était une p< tite aile de bâtiment en
voûte, sur marne désolée, près d'un
des temples. Pa^jiemment, M. Marchand
réussit à transformer ce désert en un
oasis. Noyé dans la verdure, encadré
de buis imposants, recouvert d’un lierre
prodigieux, le presbytère di Villard est
aujourd’hui, grâce à la seule ténacité
d’Emile Marchand, le plus pittoresque
et le plus modestement confortable qui
soit.
M. Marchand a été pendant 22 ans
le président du Consistoire d’Orpierre,
dont la juridiction s’étendait jusqu’à la
frontière des Alpes ; comme tel aussi,
il a rendu aux églises les plus déshéritées les plus grands services : conflits
apaisés, postes sans cesse pourvus, constructions etc. Il disposait d’une autorité
réelle, de talent administratifs remarquables, d’un caractère prudent et équi table.
Son convoi, en traversant les ruelles
d’Aspres, s’est grossi de toute la population catholique du bourg, vraiment
émue de respect et de regret. Dieu
veuille soutenir dans sa grande douleur
sa veuve, qui a été pendant 40 ans son
aide dévouée, et qui avait prolongé
par des soins infinis ses forces depuis
longtemps usées !
M. Marchand laisse dans nos Vallées
de nombreux parênts et quelques anciens condisciples, qui gardent de lui
le meilleur souvenir.
— Les associations cultuelles françaises légalement constituées au 11 décembre étaient au nombre de 1060, dont
78 israélites, 80 catholiques et 902 protestantes. Les pensions ou allocations
fixées par la loi étaient accordées à
38.300 prêtres, pasteurs ou rabbins. Ce
sont 16.278 pensions viagères, 13 031
allocations d’une durée de huit ans et
8.991 d’une durée de quatre ans. Mais
la plupart n’auront sans doute pas cours,
vu le refus du pape d’accepter la loi
et la date du 18 décembre, 29 archevêchés et évêchés, séminaires, soit en
tout 83 établissements avaient été évacués en vertu de la loi de Séparation.
LIVRES ET REVUES
Nina, par Runa, traduit du suédois
avec l’autorisation de l’auteur. Jeheber,
Genève. Prix : 3 fr.
C’est l’histoire simple et touchante,
d’une jeune fille demeurée orpheline de
mère en bas âge, et élevée par son père,
un musicien de talent, enclin à la boisson. A la mort du père, qui a succombé
des tristes suites de sa fatale passion,
la jeu ie orpheline est recueillie dans le
château de son grand père maternel où
une nouvelle existence va commencer
pour elle. La société que Nina a fréquentée jusqu’ici n’a pas précisément contribué à former son caractère, ni à éveiller en son cœur des sentiments religieux;
aussi tout en demeurant foncièrement
honnête et pure, se moque-t-elle volontiers de Dieu, de sa parole, et de la religion en général.
La rencontre d’un jeune pasteur, de
mœurs austères, tout pénétré de l’amour
des âmes et qui, sans oser le lui avouer,
s’épnmd de ses charmes, va avoir, malgré elle, une grande influence sur sa destinée. La jeune évaporée devient peu à
peu sérieuse, finit, après une lutte intérieure de plusieurs années, par se donner entièrement à Dieu, et consacrer ses
forces, ainsi que la grande fortune que
lui a léguée son grand père, au soulagement des malheureux. x.
B ¡rt. Poius. Geografla hiMica délia
Palestiua. Con illusiiazioni. Piima parte;
Il paese e i suoi abitanti. Firenze, Tipografia e Libreria Claudiana, 1907.
Prezzo L. 1. (Vol. grand in-8° de 98
pages.
Minerva.
Sommario del N. 5.
Rivista delle Riviste : Il vangelo della
ricchezza — Il traffico dei liquori in
Norvegia — Ferdinando Brunetière —
Americani, Californiani e Giapponesi
— Shakespeare uomo d’affari - Usi
natalizi — Scienza e invenzioni : La
telefotografia - Un apparecchio per permettere ai ciechi di scrivere ai non
ciechi. - I ciechi e il massaggio —
L’ufficio dei microrganismi nel terreno
— L’arbitro della produzione di diamanti nel Sud-Africa — La riforma
dell’insegnamento al Congresso di Mons
— Un precursore del movimento pacifista : L’abate di Saint-Pierre. — Questioni del giorno — Spigolature — Fra
libri vecchi e nuovi — Rassegna settimanale della stampa.
Revue Politique
On peut bien dire que le grand événement de la semaine c’est la conférence
que le Duc des Abruzzes a tenue à Rome
1 ndi dernier snr son récent voyage d’exploration au Rouvvenzori.
Un public choisi, les Souverains, la
famille royale toutes les autorités et les
notabilités civiles et militaires, écoutèrent
avec intérêt le récit sobre et serré du
jeune et courageux explorateur, qui avec
une rare modestie raconte les incidents
du voyage, décrit les difficultés vaincues,
et expose les principaux résultats scientifiques de l’expédition. Après 45 jours
de voyage, et après avoir parcouru neuf
mille kilomètres, il arrive au pied du
massif du Rouvvenzori. Ici commence la
partie la plus difficile et la plus périlleuse.
Le pays est malsain et désert ; les pluies
torrentielles, les brouillards ralentissent
la marche et la rendent souvent impossible. Mais rien n’arrête les intrépides
explorateurs, et peu de jours après notre
drapeau flottait joyeusement sur la Pointe
Marguerite à 5000 m. d’altitude !
Le duc, secondé par ses vaillants compagnons, a pu explorer tout le massif du
Rouvvenzori, faire l’ascension des principales cimes, que le pied de l’homme
n’avait jamais touchées, et établir d’une
manière définitive la géographie et la
géologie de cette partie du monde encore
inconnue. Les nombreuses vues photographiques prises au cours du voyage
ont servi à illustrer la conférence par de
magnifiques projections lumineuses.
Les applaudissements et les félicitations n’ont pas manqué, La Société de
Géographie, sous les auspices de laquelle
la conférence a été donnée, a décerne
au duc une grande médaille d’or, récompense qui ne pouvait être plus méritée. Et la semaine prochaine à la
Société de Géographie de Londres le
Duc donnera en anglais une nouvelle
conférence sur le même sujet. Le succès
ne sera certainement pas moindre, et
nous ne pouvons que nous réjouir de la
réussite de cette entreprise, que bien
d’antres avaient tentée, inutilement, et
qui a réussi grâce au courage, a l’énergie
et surtout à l’habileté èt aux rares qualités
d’organisateur que le jeune prince possède.
— Laissons de côté, pour le moment
les agitations, les polémiques et les plaintes des differentes classes sociales, surtout des employés de l’Etat, qui désirant
augmenter leurs appointements, s’organisent « pour les prochaines batailles de
la civilisation et du progrès». Le sujet
n’est pas nouveau. Voici les élèves des
écoles secondaires montrer qu’ils sont
merveilleusement organisés pour la lutte
contrp les lois scolaires, pas assez libérales à leur gré. Et c’est le ministre de
l’instruction publique en personne qu’ils
ont mis en état d’accusation aTec un
violent réquisitoire. Pourvu qu’on ne
voie un ministre d’Etat prendre au sérieux de pareilles inepties !
— Les horreurs des terroristes révolutionnaires ne semblent pas vouloir cesser
en Russie. Le préfet de St Pétersbourg,
baron von der Launitz, a été assassiné à
coups de révolver par un jeune homme
qui se trouvait à côté de lui pendant
l’inauguration d’une clinique privée. L’assassin s’est immédiatement tué et jusqu’à
ce moment on n’a pu découvrir ni son
nom ni son origine. Les crimes et les
attentats qui se succèdent, semblent croître avec l’accroissement graduel du régime de répression. Une réforme radicale
est indispensable, mais quand viendrat-elle ?
L’horizon n’est pas encore clair du
côté de la Serbie, où le roi et la dynastie
des Karageorgevitch ne se sentent pas
bien solides snr un trône qui a été trop
récemment taché de sang. Les bruits de
crise imminente, de conspiration, d’offre
du trône de Serbie, projetée par les mécontents, à un duc anglais sont probablement grossis et exagérés, mais les
démentis officiels de Belgrade son peutêtre par trop optimistes.
— Au Maroc la campagne contre El
Raisuli est entrée dans la phase active.
Le canon a grondé, une fusilla^® bien
nourrie quoique inoffensive contre Zinat a
obligé le rebelle de quitter sa forteresse
pour se retirer sur la montagne. Sa tête
est mise à prix, on dit même que son
beau frère l’a livré, mais la nouvelle
n’est pas confirmée. D’ailleurs ses partisans sont bien réduits puisqu’il n’a
avec lui que quelques dizaines d’hommes.
— Le Schah de Perse Mouzaffer-EdDine vient de mourir à l’âge de 53 ans,
après 10 années de règne. Son dernier
acte, le plus important de tous, c’est la
constitution qu’il a récemment octroyée
à son pays. La Perse aura désormais
une- assemblée législative de 200 membres, et un sénat de 60 membres élus
une moitié par la nation, l’autre moitié
par le gouvernement.
E. L.
" . ; pour le Collège
Report frs. 2763',85
M. Louis Durand, Johannesburgh 10
» Héli Gauthier » 10
Total frs. 2783,85
Ab. payés et non quittancés.
1907 : Mad. Perron, Pomaret ; Ant. Bertalot,
Abbadia ; Auguste Loug, Torino ; Sous-Préfet,
Pinerolo ; P. Rivoire, Palermo ; J • Constantin,
secrét., Prarostino ; Tenente Constantin, Brindisi ;
V.ve Mary Rostan, Albertine Lantaret, Pomaret;
Eug. Revel, past., Pramol; Robert Mackenzie,
Alloa (1906-07); H. Pascal, past., Pinerolo ; V.ve
Annette Monnet, id. ; M.me Gander, id. ; H. Rostan, id.; V.ve Pasquet, id.; V.ve M. Gay, San
Secondo ; Bart. Balmas, Pramol (1906) ; Pavarin,
Alexandra; Pierre Barolin, Villar; B. A. Pons,
Colonia Vald (4 ab.); Veuve Janavel, Villar;
Poët Pierre, anc.. Torre Pellice ; Gaydou David,
id.; dalla David, id.; Fontana D.l, id.; Bouïssa
Joseph, Villar Pellice; Marie Geaime, Torre Pellice; Giacomo Bongo, Siena; P. Forneron, Coazze;
F.co Rostan, Genova ; Lieutenant Ribet, Savona;
Thom. Ribet, anc., Pomaret; Giacomo Davyt,
Torino; Enrico Gay, Pra; Bureau de poste Besigheim ; Devaranne, pasteur. Berlin ; Lorenz, past.
Magdebourg ; Villlaret, past., Stuttgart ; Directeur Brands, Charlottembourg ; David Hugon,
Envers ; Adolfo Comba, Genova ; Mathilde MalanBerrer, Torino ; A. Mnston, Roma ; Bosio, past.,
Rora; D.de Pellegrini, Torino; Paolina Pellegrini, id.; Ing. Decker, id.; A. Varese, Portoferraio ; B.meo Vinçon, S. Germano Bounous
Luigi, id.
A. Rivoir, gérant.
m
17212636
4
A partir du 1«' Janvier 1907 on est prié de s’adresser exclusivement à l’administration de la TIPOGRAFÍA ALPINA, Via Arnaud N® 31
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