1
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payé ô,^ centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES y ALLE ES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
VousitiKHiji-Ky. liimains, Aet. I,S Suivant la vàrilii nvoe la c}iarit¿. Bpli. IV,-15. Que ton régno vienne. JBftttli. VI, 10
IK » m m n 1 r c a :
Alliance livangéliq.ue : Frog 1-11011110 des
séances. — Noël à Paris. — Corres
pondance de Cosmopolita. — Nouvelles
de Kazungula. — Chronique Vaudoise:
— Revue Politique. — Avis.'
ALLIANCE EVANGELIQUE
à Florence.
PROGRAMME DES SEANCES
Samedi 4 Avuic, 7.30 p.m. Réception des délégués. Discours du D.r
Geynumat.
Dtma.nche 5. Sermons en diverses
langues.
Séance du soir. Rrés, Lord Radstock. Sujet; Le salut immédiat, 7V
Monod (Paris), D'' Gulross (Bristol)
Lundi 6. Séance du malin. Prés.
l’Hon. E. V. Bligh, (iaindres).
L Renaissance et Réf'nriiie, Ph.
Schaff (New- York) — 2 Reiiaissauce
et régénération. Past. Bmtman7i
(Derliti) - 3 La pensée religieuse en
Italie, D‘' Gmpnonat, D'' B. Mariano
(Naples.), .
Séanoe de l'apré-s midi. Prés. Rev.
.liac Douga.ll — 1. Florencé et la
Réformatîon D.‘ John Stoughton
(Londres) — 2. Obstacles à la Ré*
formation religieuse eu Italie au
16.® siècle et de nos jours. Prof. E.
Combe.
Mardi 7. Su,jet: La propagation
de l’Evangile et les meiUeiircs médliodes d’évangélisatioü. Séance du
matin. Prés Past. Batmtann (Berliu)
Rapp, de MM. Rev. W, Park ( Belfast)
Cabi'ora (Madrid); M, Bowen (Constantinople), Kalopo Thakes (Athéne.s).
Séance dé d'après midi. Sujet: L’évangélisation de r Italie. Prés, Comte de Bylaiîdt. Rapp; de MM. D.‘'
Proe/ieL^D,. Borgia (Milan), W. S.
Johnes (Naples) J. Wall et D.'' Taylor
(Rome). A,MeiUe (Florence),-D’iiray,
(Rome).
Séance du soir. Prés. Comte de
St. George. Rapports de MM. IFfirnfer (Messine) Comte Campello (Terni) ,D.'’ Comandi, Jonhstone, Tving et
d’autres.
Merchedî 8. Sujet; Autorité des
Saintes Ecritures. Séance du matin.
1,™ Section (Anglaise), Prés. D.’’
Walden, i La divine autorité îles
SS. Ecritures, Prof. Rcii/'orii (Londres. —■ Les assauts de la soi disante incrédulité, /, W. Lawson,
(Montréal). La parole dé DIeu' source de vie spirituelle. Archid, Richardson (Londres) — 2® Section
■vw
2
’Ä'i. ■■’-■'’V-’'-''i,'r V’;' ^ ’''!)i’ -v'^' • '.'•^V'”-'<''^^
106 —
(Frnnç.), Prés. Past. RecoUn (Paris)
— Christ fondement de l'autorité
des Ecritures, Prof. G. Godet (Neuchâtel) — 2 Diffusion des Ecritures en Allemagne par le moyen des
Vaudois, avant la Rérormaliou. Past.
Baumann (Berlin).
Après-midi. Excursion dans les
environs de Florence.
Séance du soir. Prés. D'^' E Navilie
(Genève) Discours d’évangélisatiouMM. ilfer/io/fer (Bruxelles) S. Berualto (Venise) D'^' Stackpole (Florence)
et d’autres..
Jeudi 9. Sujet: Le Christianisme
et les questions sociales. Séance du
matin, Prés. Comte de Lüttichen,
(Berlin) 1. Pauvreté et richesse au
point de vue dé PEvangile. — Past.
Stocker (Berlin) — 2. Allocution du
Past. Babut. 3. Le Christianisme et
les questions sociales W. Nicholas
(Dij,blin) et C Tiffany (New-York).
Séance de l’aprés midi — P'® Section (Française), Prés. J. P, Pons.
1® l.iO Téiiiuijgnag^c elii'éàion
en mppm-t avec les besoins
«le nos temps. Past, de Loes,
(Lausanne) — 2, ¡Vócessiíé relîg;ietise et sociale «le l’observa»
tion «lu jour «lu Heig^neur, Past.
jFAnf (Genève). -2Section (Anglaise)
Prés. D'' Stoddard, New-York. 1, Le
Cliristianisine, nue foi pour
tous les peuples^ D"' Fraser (Londres) -V 2. Ilapports «le l’Cg-lise
ave<; la Société nio«lcrne Rov.
Stringer Rowe (Leeds).
Séance du soir. Prés, pasteur Payrochc (Lyon). Sujet; L’«»bservation
«lu jour «lu l§eig:neur, allocutions
de MM. W. Meille (Turin), F. Sciarelli (Naples) et autres.
Vendredi, 10, Sujet; missions ù
rétrang;ér et à l'intérieui*. Séance du matin. P® section. Prés. Lord
Kinnaird, -1 missi«»us parmi les
pavons, D'' Murray Mitchell (Nice),
D*' Wahl (Danemark), Past. Senft
, (Eglise Morave), /. Weüzecker —
2® Section, Prés. J. Palón NewYork. 1. Co(»pératiou Chr<;tienne
internationale. Doct. Boardman
(New-York.) 2, Devoirs «les ég;li»
ses (^vang'éli(]ues en face «le la
«inestion «le l’esclavajge, Piof.
Buffet (Genève).
Séance de l’appès midi. P’® Section.
Prés G. Williams (Londres) 1. Lnions Clirétiennes, Prof. Charteris (Edimbourg), past. Tophel (Genève) 2. iléveii «lu sentiment
religfieuK au sein de la jeunesse française. Past. Hollará (Paris) — 2® section. Prés. T. SarasinBïshoff (Bâle)Les écoles «lu Diuiaaclic, rv Walden, (Etats-Unis),
Th. Edwards (Londres).
Séance du soir. Prés. H. Piggoit
(Rome) — 1. L’œuvre parmi les
soldats et les marins, L. Cappellini (Rome), Rev. D. Miller, (Gênes).
Discours d’évangélisation de
MM. G. dppm (Paris), Prof. Taglialatela (Napl|s), et autres.
Samedi 11. Sujet La fol chrétienne et le témoignage chrétien. Séance du matin.Prés. Col. Knobelsdorf (Berlin), — 1 La puissance «le la foi rendue parfaite
parla charité,Prof. Eafen,(Bonn).
— 2 La présence et l’effleacc
du 8aint Esprit dans la vie
elirétiennc, Rev. webb Peploe (Londres, Prof, Barth, (Berne).
Séance de l’après midi La véritahle iiiiit«i de l’Eglise Ohrétiemne. Discours ^de MM. D’' Gerth
.Van Wy/f (Hollande), D'' T. L. Chamberlain (New-York) Past, L. Monod
(Lyon.) et autres.
Séance du soir, Prés. D’’ Prochet.
1. Rapport du Comité Jnternatioiial sur la liberté religieuse. 2. Allocutions d’adieu. MM. D^
Prochet, V. Ravi, S. Siagnüta,^ J.A.
Eager, G. Fisher, N. André Voilier.
Réponses des délégués étrangers.
Dimanche 12 Avril. Sermons en
diverses langues.
N.B. Les séances du matin commencent à 9.30, celles de l’aprés
midi à 3 et celles du soir à 8 b.
Il y aura une réunion de prières
tous les matins à 8 h.
•J
3
Noël à Taris
M. le R
Il vaudrait la peine de parler avee
quelques détails du mouvement qili,
au dire de certains publi'^istes, se
produit actuellement en France dans
le sens d’une rénovation religieuse
Mais plutôt que de m’étendre dans
des considérations générales, je désire vous entretenir aujourd’hui de
l’une des manifestations les plus
singulières de ce nouvel état des
esprits.
Vos lecteurs ont peut-être entendu parler des représentations d’Oberarnmergan en Bavière. A la suite
d’une terrible épidémie qui décima
la population, les habitants de ce
village firent vœu de donner tous
les 10 ans une représentation des
scènes de la passion de N. S. J. C.
Jouer un mystère c. a. d. une pièce
tirée de l’histoire biblique était à
leurs yeux et selon les idées de l’époque, rendre à Dieu un véritable
culte; et telle est dans cet endroit perdu de la montagne, la simplicité des mœurs et la permanence
des habitudes religieuses, que ce
caractère pieux de la fête décennale
s’est . maintenu jusqu’à nos jours.
Les assistants en reçoivent une profonde impression, et maint étranger
arrivé à Oherammergan avec de
graves préjugés contre ce genre d’exhibition, s’en retourne, dit-on, convaincu, édifié.
Voilà qui va fort bien, direz vous,
mais qu’est-ce que tout ceci a affaire avec le réveil des idées religieuses en France? A quoi voulezvous en venir? — Tout simplement
à ceci; c’est (ju’en l’an de grâce 1890,
à Paris comme à, Oberammergan,
on a donné, devant un public nombreux, choisi et sympathique, la représentation d’un mystère tiré / de
l’histoire biblique. — J'entends d’ici
vos cris d’indignation; Quoi! faire
j(juer sur un théâtre de Paris et par
des comédiens, trop souvent associés
comme acteurs à des pièces de théâtre immorales, les souvenirs sacrés
de la mort de notre Sauveur! —
J’ai hâte de vous rassurer. D’abord
il ne s’agit pas de l’histoire de la
passion, mais de celle de Noël, car
p’est un mystère de la Nativité —
Eli qu’importe? jamais des comédiens...... — Pardon, en second
lieu, les personnages ne sont pas
des comédiens mais. . .. devinez... .
des marionnettes ! Ces horribles petites poupées qui pour amuser les
bébés sa battent suT une petite scène, tandis que caché par le rideau
leur malheureux propriétaire-récite
d’une voix nasillarde les querelles
de ménage de Polichinelle ou les
aventures de S.t Antoine?
Des marionnettes? encore une
fois calmez vous; attendez donc que
je m’explique, oui des marionnettes
mais de marionnettes perfectionnées,
ai'ticLilées, sculptées et peintes par
des artistes, des marionnettes dont
la figure expressive laisse deviner
au spectateur attentif le caractère
de chaque personnage, des marionnettes enfin, dont chacune est une
véritable œuvre d’art.
D’ailleurs ne l’oubliez pas, ce poème de la Nativité, M. Maurice Boucher
l’a composé pour des enfants, ou
plutôt pour un enfant, son filleul,
Jacques Richepin, dont l’éducation
religieuse le préoccupait. Est-ce la
faute de l’auteur si les grandes personnes y ont trouvé du plaisir! et
que pouvait-il faire sinon leur dire;
Ecoutez donc, amis, comme de vrais enfants;
Oubliez pour un soir que vous ôtes savants.
Oublions le nous aussi, et, loin
de nous scandaliser, le joli dialogue
entre le boeuf et l’âne qui, dans
l’étable de Béthléhem, attendent la
venue de Marie et la nuisance du
petit enfant, nous paraîtra ouvrir
d’une manière appropriée ce poëme
sans prétentions. Peut-être même
ces mots de St. Paul nous reviendront-ils à la mémoire « Toute la
création attend avec un ardent désir
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la manifestation des enfants de Dieu».
Après l’étable, les bei'gers, car
c’est à eux et aux petits que s’adi-esse
en premier lieu le message céleste.
Ne vous formalisez pas si, dans leur
naïfs entretiens, le patois du peuple
de Paris, l’argot altère parfois la pureté de la langue Française: Et!
quelle langue parlaient donc les bergers de Bélbléliem si ce n’est le
patois de leur pays! Que les détails
assez terre à terre de leur métier
ou de leur cuisine ne vous choquent
pas non plus. Us ne connaissent pas
les raffinements de la bienséance
mondaine, mais Dieu ne leur demande autre chose que leur simple
et croyant hommage, L’ange Gabriel leur en donna l’asssurance.
l’élan, de coeur vers Dieu, Et c’est
ce maudit qui maintenant relève la
foi defaillante de ses amis,' et leui'
annonce qiEaprès ce temps d’épreuve Dieu fera l'eparaître le signe de
sa faveur. L’étoile brille en effet de
A.mis, ne larder pas. Allez tels que vous ôtes.
Vous n'avez nul besoin de vos habits de fOtes:
Vous êtes les aimés du Seigueur- Jésus-Christ.
Bienheureux dira-t-ii les pauvres en esprit.
Et tous, les gracieux fiancés Myrtil et Marjolaine, le bon vieux Farigoul, et l’incrédule Barthornieii, devenu â l’approche de Noël un croyant plus fervent môme' que ses
compagnons, s’en iront ensemble rendre leurs hommages au petit roi
né dans une crèche.
Vous vouliez de'la majesté? Eh
bien le 3me tableau, 'intitulé rEloite
des Mages, vous eu offfii a certainerrjent. Elle a disparu rnomeulanément, cette étoile qui, du londs de
l’Orient les'attira jusqu’en Palestine.
Dieu,, pour éprouver leur foi, a permis cette éclipse soudaine. Et les
trois mages - la tradition et la poésie veulent que ce soient des rois se racontent attristés leurs luttes et
leurs douleurs d’autrefois L’un d’eux
venu de Chaldée, a parcouru le regard plein d’anxiélé ces deux qui,si l’on écoule leur langage, juconteut
la gloire du Dieu fort. L’autre dans
l’Inde sa patrie n’a trouvé en réponse aux aspirations de son âme qu’horribles superstitions ou désolantes
doctrines. Le roi nègre enfin, écrasé
par la maledielion patriarchale pesant sur sa race entière, y échappa
en quelque mesure par la prière et
ît les guide vers le but.
nouveau et
Remets toi donc en marciie avec
tes compagnons de route pauvre
paria de riiumanité, l’enfant le sourira malgré la noirceur de ta face
africaine.
.....si quelque chose
Faisait jileurcr Jiisus qui maîtilerjant repose
Sut’ la paille où sa mère heureuse l.’a couehéj
Ce serait la noireeur de rantlque péché
Enfin bergers et mages les voici
tous réunis autour de la crèche apportant à l’enfant endormi, les simples produits de la campagne et
les richesses de l’Orient, adorant
chacun à -sa manière le « Désiré des
nations » prédisant à Marie effrayée
mais soumise l’avenir à la fois sombre et glorieux qui attend son nourrisson, écoutant avec ravissement
le chant des ange.s qui retentit du
haut des cieux.'
Ppni'quoi faut-il hélas! que justement dans ce 4.me et dernier tableau notre plaisir soit gâté? Ecoutez plutôt, cet hymne à la Vierge;
Intercédez pour nous î Quelle iiièrè, a Marie,
Ne peut tout sur le coeur d'un fils?
Attendrissez lé Juge au visage sévère,
Puisque malgré le sang versé sur le Calvaire,
Noire soAui n’est pas certain.........
. . , , .Ouvrez nous le chemin de la vie éternelle
Vous le voyez, bien qu’il ait employé les fictions permises à la poésie. l’auleur n’a pas su prendre la
meme liberté à l’égard des erreurs
du 'catholicisme. Tout n’est pas à'
admirer dans son œuvre. C’est dommage, mais eiifiü ne soyons pas
trop .exigeants- et sachons nous réjouir de ce qu’un sujet religieux
ait préoccupé l’opinion puldique.
Composé « con amorçB par M. Boucher, récité par le poète lüi-même
et par ses amis., poêles comme lui,
le «Mystère de la Nativité » a été
accueilli avec iiii.e. Ineuveillante sympalhie. Nous ne voulons pas conquérir l’importance de ce fait. Mais
pourtant demandez à ceux qui coti-
5
— 109 —
:î,.
naissent bien Paris, si cette œuvre
eut obtenu le même accueil il y a
•10 ans, et vous venez ce, qu’ils répondront. Si le revirement qui s’opère dans les esprits ne peut être
créateur, il est, en tous cas, un
appel adressé à vous, cinétiens, à
redoubler de zèle’ pour la diffusion
de l’Evangile.
L. Appia.
DE COSMOPOLITA
Extrait d’inie lettre de M. Bouiious.
.... J’ai lu avec i)eaucoup d’intérêt
et de plaisir, dans le Témoin, la lettre de M. J. Parise. Il sei-ait bon que
de temps à autre -d’autres voix que
celles des pasteurs se tissent entendre et que l’on connût la triste condition des Vaudois dans ce pays
pour ce. qui a trait à ta vie religieuse.
Puisque nous parlons de Colonies
et lie Colon.s, je voudrais recommander à M. M. les pasteups que. pour
autant que cela dépend d’eux, ils
ne laissent partir aucun membre
de leurs Eglises, sans leur remettre
uü certilicat, qui servirait d’introduction pour les colons et de garantie pour nous. IVauuée passée, de 10
à 12 ramilles sont ai'rivées des Vallées et se sont établies pai'mi les
groupes qui composent cette église;
mais personne ne s’est présenté à
moi, muni d’un certilicat. J’ai dû les
dénicher ici et là et je n’ai pu
encore faire la connaissance de loufi
J’ai assisté, le 4 Février, à la réouverture du Lycée Evangélique de
Colonia Valdense; chose inouie pour
ce pays ,il y avait à cette céi’érno.nie ■■cinq pasteurs: deux de l’Eglise
Méthodiste, celui de la Colonie Nueva Helvecia et les deux de l’Eglise
Vaudoise. La grande salle des leçons
était remplie de colotjs qui vouluî'ent donner par leur présence, une
preuve de l’intérêt qu’ils portent à
cette nai.ssante institution qui compte
cette-année au moins 45 élèves.
Ces derniers mois ont été la saison des grandes chaleurs et des/orts
travaux, ce qui a naturéllement réagi sur l’œuvre pastorale. Je me suis
occupé de construction et je viens
d’ajouter deux pièces à la cure.
J’aurais besoin d’entreprendre la
liàtis.se d’une école - chapelle pour
mon groupe du Sauce qui s’accroît
de jour en jour. Un colon- m’a offert deux hectares de terrain dans
une position magnifique; mais avec
le terrain, il me faudrait au moins
3000 frs. et où les prendre? Sans
doute les colons nous aideraient,
mais comme là bas ils sont presque
tous locataires, c’e'st fort peu ce qu’ils
possèdent ou ce qu’ils veulent donner.
Nous sommes à la saison des fruits
et nous en avons cette année de très ,
beaux . . . pêches, poires, raisin . . .
(|ui font venii' l’eau à la bouche,
’rieu qu’à les voir. Il y en a déjà en
abondance, surtout à Colonia Valdense.
Nous allons tous bien ainsi que
les Hugon, et pour moi, je sens que
le Seigneur me donne de la force
pour accomplir mon œuvre ... ’
EXTeAITS DE LETTRES DE M. LDUIS JâLU.
à sa îamille
arrivéefi à la Tour le 10 mars 1891
Kuzungula 5 octobre 1800.
Voilà le second dimanche que je
passe à la maison depuis deux mois.
D’habitude le dimanche matin je
vais tenir un ou deux cultes dans
les villages voisins, grâce au cheval;
Jeanmairet, Vers midi je suis de retour et à 4 11. j’ai le culte avec tous,
nos gens de la station. Hier soir je
me sentais trop fatigué pour.m’ab'senter aujourd’hui. Ces temps-ci
Marie fait, elle, l’école du matin afin
que mes liàtisses avancent plus vite
car les pluies approchent. Je travaille jusqu’à midi avec mes garçons
par un soleil de feu. Pendant qu’ils
se reposent je dîne puis je fais l’é-
6
t:v
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M
»:■
1'^.
cole avec les plus avancés. Je leur
flontie chaque jour une leçon biblique, une leçon d’anglais, de lectute et de dictée. Sébéso (une des
fillettes qu’on nous a données à élever), est la plus avancée pour la
dictée. 11 lui est déjà arrivé plus
d’une fois de ne point avoir de faute.
Molikéléla, le chef qui a été placé
ici, en attendant la fondation du
grand villagej vient régulièrement
à l’école et aux cultes et est très
désireux d’apprendre.
J’ai 7 ouvriers en dehors des 2
bergers et de nos 5 filles, de sorte
que les sacs de nourriture se vident
vite. Chaque sac de blé nous revient
à cent francs. J’ai commencé à planter les piliers de ma grande maison;
j’en ai planté 37 en trois jours, c’est
environ la moitié. Ce.s piliers sont
des arbres de 4 m. de long que nous
allons, couper dans la forêt à 2 b.
de wagon d'ici. Nons les plantons
à un peu moins d’un métré dans, le
sol, le reste représente la hauteur
des murs. Avant qu’ils soient en
place ils nous coûtent bien des sueurs et des fatigues.
12 octobre.
Ce matin j’allai, à cheval, tenir un
culte chez Mahaha. Je trouvai une
40'" d’hommes chantant, dansant,
barbottant devant un arbre. C’était
un vacarme épouvantable. Devant
l’arbre sur'un petit autel était un
pot d’eau; je pense qu’ils demaindaient la pluie car les semailles vont
l'.ommencer. Je profitai de l’occasion
pour leur parler du l.r commandement,
26 octobre.
Me voilà seul depuis quelques jours,
Marie est à Séshéké auprès de M'“"
Goy qui a eu un petit garçon.
Ma maison avance. Grâce à Dieu
je me sens aussi fort que dans mes
meilleurs jours à Séshéké.
29 novembre.
Adolphe est auprès de nous depuis 8 jours. Nous partiron.s D, V.
Marie et moi après demain pour la
Vallée par les mêmes canots qui
ont amené Adolphe et pensons être
de retour dans 2 mois environ. En
attendant, Adolphe veillera avec Litia, le fils du roi, sur notre station.
Adolphe a très bonne mine et a
fait des progrès étonnants dans le
Le.ssoulo depuis l’année jjassée. Nous
allons à la Vallée car le roi désire
depuis longtemps nous voir. Ma maison a été couverte en 3 semaines.
Nos salutations aux amis des Vallées.
Gtiroiiiqiie Vuuduise
Torre Pellice - Conférence —
C’est devant un très nombreux auditoire où les (lilïérentes classes de
la société étaient représentées, que
M. le D.*' Jourdan a donné, Mardi,
sa conféi’ence sur les maladies que
l’on peut éviter. Elle se compose de
deux parties: l’une générale, l’autre
spéciale. Dans la première i’ on
montre que bon nombre des maladies qui effrayaient jadis par la
spontanéité de leur apparition et les
ravages qu^^elles exerçaient et que
l’on considérait comme fatales, irrésistibles, sont justement celles que
l’on peut prévenir ou arrêter dans
leur développement. Leur cause réside en effet dans l’existence de myriades d’organismes appelés microbes à cause de leur petitesse infinie
et qui, s’ils se multiplient avec une
i-hpidité eiïrayante dans les milieux
favorables, meurent lorsqu’ on leur
substitue d’autres milieux. Ils semblent en général ne pas s’ entendre
avec l’air et la lumière. De substituer
des milieux sains à des milieux impurs voilà ce que se propose la loi
sanitaire actuelle qui sera toujours
uti titre d’honneur pour l’administration Crispi et qui a déjà rendu
des services inappréciables, comme
le montrent les chiffres suivants (qui
ne tiennent cependant pas compte
des cas à’influenza'.
En 1888 il y eut en Italie 443,193
7
— ni - ^ ' '■■> ■
cas de maladies d’infection; il n’y
en eut plus que 298,521 en 1889,
et 269,248 en 1890. En 1888,98,861
personnes succombéi'ent à ces maladies; tandis qu’en 1«89, bien que
le chiffre des naissances ait dépassé
celui des décès de 381,129, le nombre des morts se réduisit à 77,539.
Maintenant si l’on fixe à fr. 1097 ce
que coûte en moyenne à la Société
un Français ou un Italien avant
qu’il puisse commencer à travailler
et à rendre ce que, pour ainsi dire,
il a emprunté, il résulte que la diminution de la mortalité repré.senlerait une économie de fr. 23,400,234.
Si l’on tient compte aussi des frais
de maladie, cette économie monterait à fr. 35,832,534. — Les quelques
sacrifices que nous serions appelés
à faire pour maintenir et développer
une institution qui donne des résultats si satisfaisants, nous devons
les faire sans regret, volontiers.
Dans la seconde partie, le Conférencier pa.sse en revue les princi ■
pales parmi les maladies que l’on
peut éviter, la pulmonüe,\s dipfhérie, la fièvre typhoïde, la tuberculose,
en indiquant à mesure les causes
d’iniéction elles meilleures méthodes
à suivre pour les prévenir ou les
paralyser. Nous aurons à revenir là
dessus, si M. .lourdan veut bien
nous laisser ces notes, car il s’agit
de la vie de nos populations.
En terminant, le conférencier recommande aux autorités de faire
tout ce qui dépend d’elles pour réduire au minimum les dangers aux
quels est exposée la santé publique
(suppression de toute fontaine dont
l’eau n’est pas pure, rigoureuse surveillance exercée I sur les marchés,
abolition du marché du Dimanche,
straqe des chiens qui errent dans
les rues et sur les places). Il ne se
dissimule pas toutefois que les difficultés principales proviennent de
l’inertie de nos populations dont les
habitudes de malprbpreté sont quelque chose de phénoménal. Il faut
lire,' pour s’en convaincre, la page
consacrée à la toilette d’un mort,
page que nous espérons reproduire
à la lettre, dans l’espoir de faiçe
une bonne œuvre à l’égard de notre
peuple. Tout à la fin de sa conférence, M. Jourdan revient sur notre'
nouvelle loi sanitaire que le célèbre
Willoughby qualifie « comme un
rnonumenl de législation complète
et scientifique dignes des enfants de
ces ancêtres dont la jurisprudence
fut le fondement le la loi civile et
qui est encore étudiée par les juristes de tous les pays ».
Mais, ajoute M. Jourdan, nous connaissons dès notre enfance un manuel hygiénique plus ancien que
celui-là, et qui n’a jamais ôté surpassé; c’est la loi de Moïse. C’est à
elle que le peuple d’Israël doit
d’être ce qu’il est, après avoir traversé des vicissitudes qui n’auraiefit
pas manqué d'en détruire un autre.
A quoi est due aussi la grande diminution des épidémies du moyen
âge? N’est ce pas à la révolution
par laquelle les paysans s’afi'tanchirent du joug des seigneurs qui
Içs faisaient vivre comme des brûles
parmi les brutes. Ces malheureux
cherchaient l’aisance et ils trouvèrent la santé. Qu’on n’ait pas à dire
de nous que pour négliger l’aisance
(dans des vues d’économie sor’dide)
nous avons trouvé la maladie et la
mort! — Est-il be.soin d’ajouter que
la conférence de M. Jourdan a été
malgré de légers coups de bistouri,
distribués librement à droite et à
gauche, fort appréciée vivement
applaudie et que nous en attendons
des fruits bons et permanents?
X
Omission. — Nous avons, tout ce
qu’il y a de plus involontairement
omis, que l’Ecole du Dimanche de
Turin a i-emis à Mons. J. Weilzecker, pour Léribé, la somme de
fr. 350, et nous profitons de celte
occasion pour dire combien notre
missionnaire a à cœur que^ son
retour ne fasse en rien diminuer
■•■J "SS
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mi
l’intérêt d'e nos églises pour le Lesson lo et i|iie l’œuvre dans la station
§t dans les annexes de Lérilié
puisse être maintenue dans l’état où
il l’a laissée, et nnème étendue.
Ringraziamento.
I figli Bartolomeo,Pietro,Giorgio, Costanza
e Paolina Pons (Fassiotti di Torre Pellico)
profondamente commossi per le innumerevoti testimoniatiKe: di cristiano affetto ricevute durante la malattia come pure dopo
il decesso dell'arnatissima loro madre
MARTA POSS, nata LOKG
ringraziano sentitamente i vicini e gii amici j
tutti che in si luttuosa circostanza concorsero a lenire il loro dolore.
Ile VII e PoiUiifiie
Italie — La position du ministère s’est beaucoup fotUíiéc ces dei'niers temps. Il semble pouvoir
compter désormais sur une bonne
majorité.
Menelik, negii.s de l’Abyssinie et
du Shoa, ne veut pas accepter le
proleclnrat de l’Italie, Antonelli et
le.s autres résidents Uaîiens étabris
.sur. suti Lei'ritoire sont retournés à
Massana. Notre Gouvernement semble n’êlre' pas disposé à tenter de
ruineuses , revendications de nos
droits. Plusieurs banques et maisons
commerciales de Livouiuie ont suspendu leurs paiements. La Compagnie de navigation Lavare!lo de Gênes vient de se déclarer en faillUe,
- Un attebtat a'été
commis contre les ministres Bulgares Stambuloir et DeltctielT. Le premier à éébappé; le second est tombé
mort. Le ministère actnel soutenait
vaillamment l’indépendance' de ,1a
Bulgarie con Ire. le.s attaques du,parti
Russopbile, c ,
' — Lord Granville^
un des chefs du parlidibéral est mort
le} 31 Février:.
Imioi« Aii^laiMoüi: — A Gorkabas les indigène.'f ont attaqué les
troupes du général Quinton. On
craint pour sa vie et pour celle de
ses officiers et employés.
Kiai« Liiii» — 1,’Influenza fait
rage a Cbicago. Le nombre des décès est 300 par jour.
ABONNEMENTS PAYES
Cinquième liste des abonnés au Témoin
qui ont pa;/é pour i89l,
Suisse
M. Croff — Ad. Gautier — Kd. Tourii —
Marie Grill —. J.b Parquet.— Nic., l>|ardi,
paat.
Franee
M.riie Veuve Cliérc — H. E. Long —
M.me Nnssey — Pierre Buffa (reatier) —
U:d Bert — Aug. Malan, past. — Et. Peyrot (Bordeaux) — D. Plaiichon — J. D.
Maurin, past.
Grande Bretagne
Br. .lolinstone — Rev. J. N. Worsfold ~
Mr. .lacksoji —G. B- Peeholl— M.rs GUly
— Av. Gh. Guthrie — M.rs Fürst — Rev.
R. Mackenzie.
PETITE GAZETTE
— Le 1, la rente italienne a été quotée
L. 95,50.
U y aura eu Avril des foires, le 1 à Bagnolo-, le Ö à Airasca et à Torre Pellioe ;
le 13 à Lnserna S. Giovanni et F'erosa; le
16 à Sanpeyre; le 18 à Fene.strelle; le 2-5
à SaîUzzo; le 27 à Pinerolo.
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bienveillance du public qu’ils s'e,frorceront ,j{.
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îorre Pedice — Împrimeriè .Alpina