1
Année XII®,
I'HIS D'ABONNBMISST PAH AN
Uali« , . . . . 11. 3
Ti>«k Ifis paya do Vüuion de
po.stiî , . , . » (>
Amèriiiuc tîn Sud , . . » i)
On a'aliomio:
Ail bureau d'Adnihustration :
CUo7, HM. lea Vaateura .
(Jhex M, Krncsf. llobert (Pipfnoroi)
à la Librairio Cliiantoro ni,
Ma'Uiarolli ( l'ignorol ).
I/ahoimomoiit jiart du Jaiivloi'
et ne paie d'avaneo.
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•ssi
N. 33.
Numéros séparés demandés avant
le tirage 10 centimes chacun.
Annonccfi: 20 ceutinies par ligne
pour une seule fois, —16 centimes de ‘2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 lois et ru dessus.
S'ailvesBP.r pour la HccEftcUou ®t
rAdminiRtration à M. le Tas
tenr IL Bosio — Sutnt (fêrnuitit“
- Olusott (Pinerolo)^ Italie.
Tout ch<angemciiÈ d'adresse est
payé 0,25 uentimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Sas:
Cs4
Paraissant chaque Vendredi
Vom md sêrex témoiif.s. Actes 1, 8.
lit vévèlB W6e la charité. Eru. iv, 15,
îS O iTim a î t'o
La roprosonlalioi) laïque des Eglises do
la Mission au Synode. La oampagno
de 1686. — A la Vachère ! — CAronf^üi;
mudoise. — Itecue polüique.
LA RBPBÊSemTIOn laïque
des Eglises de la Mission
an Synode
Cette question est à l’ordre du
jour du prochain Synode ; i] n’est
donc pas hors de propos, vu l'importance qu’elle a, d’y consacrer,
aujourd’hui, quelques lignes.
¥•
★ *
Rappelons tout d’abord le chemin
qu’elle a dû parcourir avant d’arriver à solliciter une décision de
l’assemblée synodale. — Parmi les
propositions diverses adoptées en
1883 se trouve celle qui se lit à
l’art. 25 des Actes: «Le Synode,
désirant resserrer de plus en plus
les liens ecclésiastiques qui unissent les EgUses des Vallées et celles
de la Mission, et prévoyant que
le temps n’est pas éloigné où les
députés de ces dernières églises
pourront être eux aussi accueillis
dans son sein, décide dénommer
une commission chargée d’étudier
la question et d’en référer à la
prochaine assemblée synodale».
— La commission nommée présenta
au .Synode de 1884 un rapport
concluant à l’admission d’une représentation laïque des districts
de la mission dans la proportion
d’un député pour chaque 400 communiants. La commission rappelait
en même temps que l'adoption
d’une pareille mesure impliquait
une modification à la Constitution
et ne pouvait, par conséquent, faire
l’objet d’une délibération que si
elle était réclamée par au moins
trois paroisses. Le Synode se limita
donc à prendre acte du rapport
de la Commission et à exprimer
le vœu que les paroi.sses prissent
l’initiative qui leur revenait. La
question fut examinée et avant la
fin de juin 1885, trois paroisses
demandèrent, entr’autres choses,
2
„270.
une modification à l’art. 16 de
la Constitution afin que, à côté
de la députation des paroisses
figurât désormais une équitable
représentation laïque des districts
de la mission. —Le dernier Synode
a dû, faute de temps, renvoyer
à plus tard sa décision sur la demande des paroisses de Turin,
Prariistin et ;-St. Jean; mais ce
renvoi' ne doit, pas être de ceux
qu'on appelles au'!h calendes grecques.
»
, » *
Comment, en effet, le Synode
pourrait-il, sans se contredire,
renvoyer indéfiniment l’examen
d ’ U n e P r O P O s i t i 0 n q li ’ i 1 a‘ 1U i - ni ê m e
lancée,'en encourageant les paroisses à la présenter dans les fòrmes
constituti'onneiles? Direaiix paroisses;- Déinaiidez une modification,
et lorsqu’elles la demandent, leur
répéter, d’année en année: Nous
n'avons pas lé temps de Texaminer,
— serait une étrange manière de
respebter le droit des paroisses et
d’accroître le prestige du Synoiie.'
I ■ ; * l'-'
■ ' * *
^Ja¡s, nous dit-on, if faut voir
comment finira la question, plus
urgente dé Tu-nion ^vec Î'Eglis.e
Libre, avant fie prendre aucune
décision sur la représentation
laïque 'des districts. " ‘
A. quoi nous répondons’que ces
deux questions sopt parfaitement
distinctes. Que l'Union aboutisse
on non, c est un acte
justice'd accorder aux
de haute
4000 communiants des églises de la' mission:
U Pe r e P r é s e n tati 0 n P r O P O r t i'd n n e 11 e
au sein de r.Asserohlée .suprpmq.
de leuf Eglise. ,
Sans l’union, il s'agirait de recevoir 10 délégués laïques de plus;
avec l'union , les districts se trouvant accrus de quelques ceutaine.s
de communiants, il s’agirait de
porter le chiffre à 12 ou 13 délégués, voilà tout.
Chaque année pourra apporter
un changement dans le nombre
des communiants ; les districts
eux-mèrnes pourront se dédoubler
dans plus d’un cas ; ■—le principe
reste le même et la variation dans
le chiffre des districts et des membres de l'église , ne touche en rien
les bases d’équité et de sagesse
sur lesquelles est fondé le principe de la représentation laïque
des églises de lamissiou au Synode.
Or c’est ce principe qu’il s'agit
d'introduire dans la Constitution.
L’on ne peut raisonnablement prétendre que 4000 membres qui représentent une somme'considérable de forces vives au sein de
de notre église, continuent à demeurer sous tutelle, exclus de
toute ingérence dans les affaires
générales, delà communauté placés
sous des administrations qu’ils
n'ont pas contribué à nommer,
tenus d’obéir à des lois qu'ils n’ont
pu ni combattre, ni sanctionner.
★ *;
Perpétuer un pareil état de choses
serait, à nos yeux, une faute dont
les conséquences pourraient être
fort graves dans l'avenir.^Le Synode de 1883 a désiré resserrer
les liens qui unissent les églises
des Vallées à celles de la mission.
Quel moyen plus propre à atteindre ce- but que celui qui amènerait les représèntants laïques
3
,.,271,.
de» àgl'ï'ses de ]ia Loml&ardfe , de
la Toscane ou dé la Sicile au sein,
du Synode Vaudois. pour y siégef"
côte à côte avec les'représentants
de Pral ou de Saint Jean? L'églisê
prendrait ainsi eonseience de sort'
unité et de sa forcé’ et puiserait
dan« ce sentiment un nouveau
courage pour accomplir la tâche
que Dieu lui a confiée.
H. -B.
La Campagne de 1686
H;
ATTAQUlî T)B!vXL UISÏ'RNE*
PAR LES TROUPES RUCALES (1)
Le 22 avril, tandis que les troupes
françaises envahissaient le Val Pérouse^
le duc. de Savoie filavancer les forces
piémontaises campées à Bibiane, Fenil
et Garsigliana, pour Iqur faire ¡occuper les meilleures positions entre
Buiquéras et St. Jean. H y avait 4529
combattants,.^ les officiers compris,
commandés par Don Gabriel de Savoie,
oncle du duc.
La première colonne, à droite,,
scms la conduite du général en chef,
était formée dés régiments des gardes
et de Monferral, avec quatre pièces
d’artillerie et plusieurs mousquets à
croc. La seconde,, ayant pour chef
de Rrichanleau, se composait des
deux régiments de. Nice et de la
marine et devait occuper le centre.
A gauche, enfin, vers Angrogne,
le marquis d’Ogliane avait sous ses
ordres les régiments de Savoie, de la
(1) Cet artiole, dfl à la plume do Mr. J. P.
Püii8, foriiu! l’iiiï de.s ijaragraplic.“) iln ïiolio
opiisciiIÈ publié ;t roeoa.sion du 15 août et dédié
aux familles' Vaudoises.
Groix Manche'cl dé Saluées, aVec üfti
I GScadroR de cavalerie. u
! Plus decentmnlotsétaiewt prêts pour
I transporter les mivnilMnsude gURrre,
j telles que poiidi’ei,' balles, ! môcbô.s',’
i grenades, canons et crocs, ainsi que
: l'es provisions de bowehe, comme
viande et vin.
Première journée, ^ k l’aube diii'
'mardi 23 avril, et non' pas de lutidî
22, comme Pont affirmé'‘ftos hislo; riens, aU signai dès' trois’ coups de
' canon tirés du cMteait de Briquéras,
■les troupes ducalés commenc^ent
ro'llaquo, dirigeant lëuF ft'ont vers'
' le sommet des collines dé St. .lean'
et d'’An‘grogne, oiV les' Vandbis oécit-'
: paient de pelils postes; L’engagertiem'
; eut lieu sur tous lés points â la fois
et malgré les dlécharges fréqu'eillesi
qu’elles d’ûrent' ossuyer, les trois
i colonnes ennemies ayant foroé tous
les reli’ancb'emeni's gagnèrent bien!
vite le haut des collines;’Les quelques
centaines de' Vaudois'. toup en* com-:
i battant' vaillamment, dfirent cédèr au!
nombre et surioiil â‘ l’artillerie de'
Don Gabriel et élever; leur front dé'
résistance, en s6 retirant sur des'
points moins nombreux et de plus
en- plus rapprochés’.'
Arrivé à la Séa, Gabriel fit faire
halte à ses troupes qui avaient marché,
monté et combatUi avec bèâueiip de
vigueur; Réunissant autour de lui
d^'Oglmpié', Briclianteau et Parelle,
il fut résolu de poursuivre leS'Vaudôi.s
qui's’étaient ralliés « en meilleur'
ordre' qu’on ne peut ci'oi'ré », dit nti'
rappoK de leurs ennemis, pour dé! fendre l’endiou qu’on appelle Roncialliaii Le' feu d'arlîllérie « qui
faisait un Irès bon effet, » u’enipêcha
pas « ces obstinés 5>'de vaudois «'d’attendre de pied ferme l’ennemi et
d’escarmoucher' un fort long temps
4
faisant essuyer des perles sérieuses
au régiment de la marine cl à un
escadron de gendarmes, auxquels
les régiments de Savoie et de Saluces
vinrent prêter main forte, pour né
pas les laisser écraser.
Deuxième journée. — Le mercredi
une heure avant le Jour, Gabriel
de Savoie donna l’ordre de prendre
la forte position de la Rouciallia,
afin de conlin,uer sa' marche vers les
hauteurs de la Vachère, où il devait
se joindre aux troupes de Câlinât, le
25. Mais, pendant la nuit, les Vaudois
avaient abandonné ce lieu qu’il n’auraient pu défendre longtemps et s’étaient retirés derrière un retranchement plus élevé.
Que s’est-il passé dans cette douloureuse journée, 1’ une des plus
funestes de l’histoire'de nos ancêtres,
et qui fut comme l’heure du glas
funèbre de tout un peuple? —Fautil croire, d’après une reiaitow tracée
par une main catholique, et publiée
par M. de Rochas, que les Vaudois,
se voyant dans l’impossibilité de tenir
tête à l’armée ducale qui s’avançait
en bataille, aient été les premiers
« à supplier Don Gabriel de demander
leur grâce à S. A. R., leur souverain; »
ou bien devons-nous, avec M. A.
Muslon,. affirmer que ce fut du camp
de Gabriel que partit l’offre de grâce?
— Quoiqu’il en soit, une chose est
certaine, à savoir que Gabriel de
Savoie adressa, ce jour-là, aux vaudois
fortement retranché« près de la Fachère, le billet suivant, signé de sa
propre main: « N’hésitez pas à poser
les armes, et soyez certains qu'en
vous en remettant à la clémence, de
S. A. R. il vous sera fait grâce, et
que l’on ne touchera ni à vos personnes, ni à celles de vos femmes
et de vos enfants ». Ce qui n’est pas
moins certain, c’est que devant une
promesse aussi formelle, confirmée
par le duc Victor Amédéc que M. de
Castellamo'nt alla trouver à mi-côte
de la montagne, les Vaudois ouvrirent
leur retranchements à Gabriel et se
portèrent eux-mêmes, sans armes et
sans défiance, au devantde ses troupes.
— Jetant le masque, Gabriel fit
immédiatement saisir et garrotter,
comme des forçats, ces pauvres montagnards trop crédules qui furent
incontinent conduits, par les dragons
et l’infanterie, dans les cachots de
Luserne.
L’ennemi, recourant à la ruse et
à la trahison, s’empara, ainsi, de
ces redoutables Vallées où leurs défenseurs « avaient des postes si avantageux et des retranchements si forts
qu’ils auraient pu y tenir dix ans, »
d’après l’opinion d’un contemporain.
Ce même jour les troupes ducales
allèrent camper à la Vachère et le
lendemain Catinat fut les y joindre
avec son armée.
Le Jeudi 25 de Parelle descendit'
au Pra-du-Tour où se trouvaient les
femmes, les enfants et toutes les
provisions des Vaudois, ainsi que
nombre d’hommes désarmés. Jetons
un voile, sur les outrages et les massacres qui s’y commirent et disons
qu’on fit un détachement pour envoyer
une partie de ce malheureux monde
grossir celui des prisonniers de Luserne.
Le Vendredi 26 — Victor Amédée
partit de Luserne, où il se trouvait
depuis le 23, et, suivant le chemin
qu’avaient fait ses troupes, se rendit
en personne à,.la Vachère (Bal)'pour
voir les campements de ses troupes
et celui de l’armée française, Le soir
..le duc rentra à Luserne et donna
ordre de poursuivre ce qui restait de
5
- 273^
vaudois fugitifs ou groupés sur quelque poini, de la Vallée.
Combats isolés. — Deux posles importants de la Tour résistaient encore:
Ciampr*amâ et les Geymels. Ils combattirent toute une journée et firent
subir de grandes pertes à reiinemi
qui y laissa le commandant de la
milice de Mondovi.
Vers le soir, épuisés et sans munitions, les assaillants de Giampramâ
eurent recours à la même perfidie
qui avait si bien, réussi à la Vachère.
Faisant flotter un mouchoir blanc,
ils déploient un papier qu’ils disent
être ï une lettre du duc qui fait
grâce à tous ses sujets ». Le Podestat
Prat, de Luserne, ayant attesté la
vérité de celte déclaration, les Vandois cessent de tirer, laissent l’ennemi se retirer en paix et vont euxmêmes chercher quelque repos.
Mais bientôt les soldats catholiques
revinrent avec de nouveaux renforts
et s’emparèrent du poste abandonné.
Les défenseurs des Geymets, après
une, vive résistance, se replient vers
le Villar en passant par les Bonnets,
où l’ennemi demeura deux jours sans
oser les attaquer. Ce temps fut employé à de nouvelles tromperies auxquelles plusieurs Vaudois se laissèrent
prendre. Décimés par la surprise ou
la trahison, les vaudois abandonnèrent le Villar et se replièrent sur
Bobi, vers la fin d’Avril.
Dernières luttes. ~ Ainsi que l’écrivait Mme la duchesse de Savoie, les
Vaudois qui s’étaient retirés à Bobi
étaient décidés « à tout hasarder en
désespérés » et il s’agissait « de
purger les Vallées et de. ne pas y
lajsser un seul habitant ». Dans ce
but, le A Mai, Gabriel de Savoie fit
marcher toutes ses troupes contre les
Vaudois retranchés sur les hauteurs
de Subíase. Cette première attaque
fut repoussée, quelques officiers et
plusieurs soldats de Gabriel y laissèrent la vie. On eut, de même,
raison de quelques nouveaux assauts, lorsque, le DS Mai, les troupes
conduites par le marquis de Parellc
à travers le col Julian, vinrent surprendre, par derrière, les valeureux défenseurs de Bobi. Pris entre
deux feux, les Vaudois se dispersèrent
sur les hauteurs de la Sarcena et de
Garin. — On leur envoya des émissaires qui leur offrirent la liberté
s’ils voulaient se rendre. Plusieurs
de ces malheureux donnèrent dans
le piège et furent jetés en prison.
Des actes d’une barbarie sans nom
furent commis sur des hommes, des
femmes et même des enfants! Les
moins malheureux furent ceux que
l’on précipUa du haut des montagnes,
comme les vingt-deux personnes que
l’on jeta, des hauteurs de Bariound
et,de Garneireugna, dans les ravins
du Cruel. ,Suspendues aux arêtes dès
rochers, ayant les chairs en lambeaux,
telle de ces victimes respirait encore
après quelques jours. Daniel Mondan,
ancien de Rora, après avoir vu massacrer toute sa nombreuse famille,
fut contraint de porter sur ses épaules
les têtes de ses deux fils jusqu’à Luserne, où il fut lui-même pendu à
un gibet.
Le 17 Mai les troupes ducales se
remirent en marche pour donner la
chasse aux barbets et « purger entièrement toutes ces montagnes d’hérétiques ». 11 restait quelques cent
hommes du Villar et de Bobi retranchés sur les hauteurs les plus inaccessibles.
lintr’anlres, une troupe de comhallanls luttait encore sur la montagne de Ffflwdflètn. Le dernier espoir
6
2T4.
reposait sur leurs nobles efforts. Mais,
ces héros, après avoir repoussé victorieusement pliisieui's attaques, tombèrent dans le piège que leur tendait
le gouverneur de La Roche. Leur
ayant promis la liberté si, conformément à l’édit du 28 Mai, ils déposaient les armes, à peine eurent-ils
ouverts leurs retranchements, que cet
indigne magistrat arracha de leurs
mains le billet qu’il leur avait écrit
et les fit jeter en prison.
Pendant que les derniers défenseurs
des Vallées étaient cruellement massacrés ou lâchement trahis, sous les
yeux de leur prince, celui-ci envoyait
ses soldats « faucher les herbes,
couper les blés et abattre les maisons »
du peuple fidèle et loyal qu’if venait
d’exterminer.
L’armée piémontaise commençait
d’abandonner cette terre sanglante et
des Savoyards accouraient pour s’emparer de nos Vallées dévastées, où
régnaient la plus triste des solitudes
et une dévastation de mort. En apparence l’Eglise Vaudoise avait vécu!
A la Vachère!
Tous les chemins mènent à la Vachère comme tous les chemins mènent
à Rome, pourvu que l’on sache prendre'
la bonne direction. Dans le but d’épargner des fatigues inutiles, nous
indiquerons a ceux qui «e les sauraient
pas les meilieiirs chemins à suivre
pour atteindre le beau plateau sur
lequel, Dieu voulant, aura lieu la
réunion du T6 Août.
Depuis la Tour, les personnes à
pied peuvent arriver tout droit sur
St'. Laurent, monter aux Albarins,
aux Marquais, aux Seiloureile, et
suivre Via nuova, ju.squ’ii Colaron,
c’est-à-dire à deux pas du plateau de
la Vachère. L’on peut aussi passer
par le Serre, Bonneniiil, les Rivoires,
l’Albarea et Cotaron; seulement l’on
aura la partie plus pénible du sentier
en dernier lieu, tandis que par les
Albarins et les Marquets on fait par
la fraîcheur le mauvais bout, et une
fois qu’on a gagné Via nuova il n’y
a plus de montée rapide.
Les montures engagées sut la routé
d’Angrogne pourront prendre à droite
dès lés Bruyères (peu après lés .louves)
monter aux Gonins, aux Malans, au
Martel, aux Portes d’Angrogne ef
suivre Via nuova par La Sea, La Giava,
i’Jsoard et La Maria jusqu’à Cbtaron.
Tout le monde fera bien de partir
de bonne heure pour.ne point avoir
le soleil' aux épaules pendant.' lès
montées un peu rudes, pour avoir
le temps dé se reposer un moment
avant la réunioTi, qui commencera à
9 l]2 heures, voire même pour manger
quelque chose au besoin. En préparant
les provisions que chacun se dwe
bien que l’air de la Vachère aiguise
passablement l’appétit.
Que chacun veuille bien apporter
son Recueil de psaumes et de cantiques,
et acheter ew arrivant la brochure
intitulée- « Les Vaudois en f686, sou. venirs d'il y a deux cents «ns» pour
avoir sous les yeux les cbanls qui y
I sont imprimés et qui seront ciianlés
pendant la réunion.
L’assemblée aura tout à gagner en se
I tenant bien réunie, d’abord parce que
la di.spersion est une clioso fâcheuse, et ensuite parce que les personnes
éloignées ne pourraient pas entemii'e
les discours avec l’air qui emporte
les paroles, à la montagne plus
: qu’a il leurs.
E. Bonnet.
7
-275,
ifflirontquç ®awboÌ0c
Réunions des Fontaines.
«Favorisées par une belle el splendide journée, les paroisses du Val
Saint-Marlin se donnèrent, dimanche
dernier, rendez-vous au col des Fontaines. A deux heures et demie , plus
de mille personnes se trouvaient
groupées cl recueillies autour de plusieurs frères qui se trouvaient là dans
le but de célébrer le second centenaire de l’exil ainsi que d’entendre
quelques nouvelles du champ de
l’évangélisation. — La réunion présidée par le doyen des pasteurs présents, M' üay de Pral, s’ouvrit par
le chant du cantique 104 el par une
prière adressée à Dieu par M ' le pasteur Micol. Après la lecture du
Ps. 80 el quelques réflexions s’ y
rattachant, M'' le pasleur Rostan du
Perrier indiqua à l’importante assemblée, aussi brièvement que possible,
les causes qui avaient poussé les Vaudois à l’exil. Il fut suivi iminédiatcinenl
par le pasteur Tron de Massel qui
à grands traits rciraça les lavages
causés par le trop célèbre Câlinât
spécialemcnr dans les Vallées de Pérouse el de Sainl-Martiii. M le pasteui'
Pons de Rodoret lit revivre les 80
héros Vawdois, qui quoique dénués
de tout, surent par leur bravoure et
par leur loi arracher à l’ennemi le
décret de leur exil volontaire ainsi
que celui de leurs frères. Morisieui’
le pasleur Micol enfin parla de l’exil
proprement dit, de celte marche à
travers les montagnes et les neiges
tracée par les cadavre.s Vaudois, et
de l’affectueux et louchant accueil des
Genevois. Celle première partie fut
close par une prière du pasleur évan
gélisle de Turin Mr A. Trop suivie du
chant du cantique 105.
La seconde partie fut toute entière
consacrée à l’Evangélisation. M'' le
pasleur évangéliste Ribelli se trouvant an milieu de nous, avec sa
verve habituelle nous dit ce qui se
passait à Pise et les luttes qu’il dut
soutenir pendant le dernier carême,
à l’occasion des réponses données
publiquement au padre Aposiino da
Fellre; la vie de cet ouvrier a été
en danger, mais il a été soutenu
visiblement par Dieu qui le récompensa en lui accordant comme résultat
de ses faligucs l’inscription de 14
nouveaux catéchumènes. Monsieur le
pasleur évangéliste Quattrini de Livourne, en langue italienne, nous
parla de ta Sai’daigne, décolle vasie
lie faisant partie de rancieri Piémont,
qu’il a visitée pour la troisième fois
en annonçant l’Evangile à des centaines et à des milliers d’auditeurs
alfamés delà Parole à Tempio, AIgheri,
Iglesias et à Pile de la Madeleine.
M. le pasleur évangéliste G. A. Tron
dirigea enfin notre attention sniTœiivre poursuivie dans IcCanavésan, dans
la vallée.d’Aoste, spécialement à Viereng el à Turin. — La ¡ouimée ne
pouvait élrc plus belle et bénie,
l’auditoire ne pouvait être plus réjouissant et encouiageant. Nous ne
pouvons que remercier nos ami.s de
leur visite au milieu de nous el demander au Seigneui' de'bénir ce qui
a été dit el fait en son nom à l’occasion de ce second centenaire de
l’exil de nos pères, que les Vaudois
du Val Saint-Martin éloignés el ne
pouvant se joindre à leurs frères du
Val Luseinc ont lenu à rappeler. —
8
......¿76
Rora.
Un de nos trois députés (iv® Collège de Turin), Monsieur le Comra.
J. Peyrot, nous n fait, dimanche
dernier, une surprise aussi agréable
qu’inattendue. Il est monté à Rora
accompagné de MM. J. Vola av,, Roland pasteur, et P. Gay nouveau secrétaire de la Commune. Depuis que
les électeurs de Rora votent pour les
députés au Parlement, ils n’avaient
jamais eu l’honneur de voir un de
ceux-ci monter jusques chez eux. —
L’accueil qui lui a été fait, sans être
brillant, a été cordial.
Une telle visite ne peut qu’accroître
l’attachement des électeurs de cette
petite Commune à leur nouveau dé
Erratum Corrioe.. ~ ft’est monsieur
David Peyrot qui est l’auteur du chapitre
intitulé: Les Vaudois (Moîdifs à la résistance, dans la broclmre mise en vente
dès le 16 août à la Vaehère.
Ecume |>oltttque
Êtntie. — Le roi est à la chasse
dans la Vallée d’Aoste; la reine et
le prince de Naples l’allendent à
Courmayeur.
Déprétis sera de relour à Slradella
vers le 15 août, et le 30 il y aura
à Rome un conseil des ministres qui
s’occupera de la question du li'ailé
de navigation avec la France, et
souriotut de la continuation, de^l’alliance avec l’Autriche et l’Allemagne, sous la forme nouvelle que
cette alliance doit avoir prise dans
l’entrevue de Gastein.
Le choléra continue à sévir dans
les provinces de Lecce, de Bari, et
surtout à Barletta, dans celle dé
Padoue, de Vérone, de Vicence, de
Trevise et de Còni. 11 a fait des apparitions dans fplusieurs autres localités.
Les inculpés pour crime de haute
trahison et particulièrement pour
délit de vente de secrets concernant
la marine, ont été acquittés.
Le procès dit des millions con:
tinue à Ancône au milieu d’une
quantité de scandales.
Prnnee. — A Marseille il y a eu
une levée de boucliers des pêcheurs
français contre les pêcheurs italiens;
mais le ministère a donné tort aux
pêcheurs français.
¡t'tamie. Il y a, depuis quelques
jours, des émeutes entre les protestants et les catholiques à Belfast. Le
nombre des blessés s’élève au chiffre
de 150, et celui des morts à une
quinzaine.
AUetnaunv et, Atëteiehe. —
L’Empereur d’Allemagne et celui
d’Autriche ont eu une entrevue, le
prince de Bismark et Kalnoky ont
eu ensuite un entretien.
/VIN O IN Oli:
Bibliothèque Pastorale.
La rentrée générale des livres de
la Bibliothèque Pastorale aura lieu,
D. V. le mercredi 18 courant, de 2
à 5 heures du soir. Messieurs les
lecteurs sont par conséquent invités
à ne point laisser passer celte date
sans rendre tous les volumes qu’ils
ont entre les mains.
La Tour, le ^ août 1886.
J. Alex. Vinay.
Bibliothécaire.
Eunest Robert , Gérant
Pignerol, Irnprim. Chiantore et Mascarelli