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Année XV®
?IUK D’AîiON'NlEiVlK'ST PA1Ì AK
Ui .10 . . , . . U.
Tous les île Vîînion (lo^
poste • . p*" . . » Il
Amérique du .Sud . . » é
On s’abomirj:
»Va bureati d’Aduiiuisti’ation :
Ohoz MM. le.s Pastottrs :
Ohft/p M, Ernest Robert f l^lgno.rolj
(it à la Librairio Cliiautore et
VLuscarelli /'Pigiiorol J
N. 15.
Ij'alMiuacnient part dii I- .lanvi<rr
et se p'ipÎB d'avance.
12 Avril 1889
Nmiiiiu'ÒB Hoparês djomaadés av.au
le, tirage 10 cautimea cliauirii
A ti iionrev : ■ coiülmnfl par ponr nne seule foi» 15 Aen- #
timftÉi (îe 2 à »5 fois et 10 c'ûii tiiues pour fl fois p.t an den'lUR. . i • ' V-' :
S'adresser pour la HlidacfJon el' •
L'4ihiiii)istnition à M.' le .‘'au- teur H. liosio — Saint Gern/a'}i- etn.^on fPiijerolo ^ Italie.
Tout cbangoment d* adrosse art
paré 0,2.5 cflutlmes.
LE T
ÉCHO DES- VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
;,jp Aerei Aotrs I, S.
Hommiil i>o
Miision le chirurgien, — EvangéllsàjUori.
— t;orres|)ondance. - Réduction de prix
pour un livre utile. — Nouvelles religieuses.
— (hironique Vaudoise. — Revue !‘olili(]ue.
JKlV CHIÎrtiaCiEV
Traité par les ennemis de rEvangile
'.u.)mine le dernier des malfaiteurs,
Musiun (!si entouré de la plus haute
considération par ses frères dans la
souffrance. Bien cin’étranger, il signe
avrx tout ce qu’il y avait de plus disliiigué parmi les martyrs français,
« les Réglemenis faits sur les galères
de France p.ir les confesseurs qui soiif
IVpnl mmi' 1« v^i’îlA Hp l’F.VîinP’ÜA w
frenl pour la vérité de l’Evangile».
Il fait parlie du comité des sept qui'
s’est constitué pour veiller sur la conduite deleurs coreligionnaires, pour en
courager les faibles, réprimander les
vicieux et. les lâches, soutenir ceux
qui sont pliés sous le poids des souf"ranoes, sol.liciier les secours des Chré
liens réformés de l'Angleterre, de la
Hollande, derAllemagneelde la Suisse,
et les distribuer à ceux qui en avaient
besoin,: «Nous Abel d’Amoin, André
Valette, Elie Maurin, Jean Baptiste
- la aree h\ i\hi>YÌlè. Eimi. îv 15.
Bancillion, Jean Musselon(1i)!PierreC.'H'ri,ère et Pierre Serres, ayant un d.ésir
sincère dé gMrifier le Saint Nomi de
Dieu, d’édifier l’Eglise de Jésus-Chri.<t,
et de contribuer an bien de nos frères
encliaînés, promettons de faire chacun
de son côté tout ce qu’il sera en notre
pouvoir pour la consolation,, pour l’in-,
structionr et ipour le soulagetnenl -de
noire communauté affligée» (2), |
Les attributions spéciales de Mtislon,
dans ce comité, sont bien déterminées.
Avec Bancillion et Pierre Serres, il est
nommé exaipinaleur on contrôleur des
livres de comptes (caisse des secours);
avec lés mêmes il doit veiller ii ce que
les su bventions alleigeril sûremenlçéiix
auxquels elles étaient destinées,;: enfin
avec PieiTe Carrière il est cbargéide la ■
correspondance avec la Suisse et l’Alle
magne (3).
dire, avec sa propre Eglise deS;'
I2t À T ,-1 l.> Oon/V/^l/. /T /\ 4 .
fl
%
(1) C’est ainsi que se signe toujours, ïdu'ston, et il,se signe de son vrai’u'ora:, car
Musion était priniitivemeiii Musseton, lese- t
cond.diminutif de Mussn r Musso, .Musset,’,.
.Musseton.
(2) Bullet. Hist, et Litt., Ann. |l868,.p,.,2ij},;
(3) Muston a correspoEduaùssi,;çéla',yâsa^Sj.
d'.
lit à l’art. 7 du Synode de 1693;.,CLa Coin.r,:
pagnie ayant esté sensiblemeql'.tpqchée ,dé ,
l’estiit pitoyable de nos pauvres’,frères qui;,,
sont injustement tenus dans ¡l^Cgalàres ,ao'..
France, à la lecture des lettres/qu’ils ncjiis '
ont écrit, a résolu d'écrire aux Cantons Ey^n-;,
gétiques de la Suisse pour les suppiibr'Irè
2
JIV
'h#
r«
« Les Réglements faits sur les galères » portent la date du 25 février 1699.
Environ un an et demi plus lard, c’està-dire vers le milieu d’octobre 1700,
se produisit le « cas du bonnet » que
Muston va nous raconter lui-même
dans une lettre conservée dans le journal des Galères (Bull. Hist, el Litt.,
Ann. i869,' fV. S70-Slii}.
«Monsieur, puisque vous souhaitez
savoir qui s’est passé ici-dessus au
sujet du bonnet, je vous dirai naïvement, quoique à ma confusion, ce qui
me regarde.
«Leonzième du mois d’octobre(1700),
Mr. le major monta sur la galère, et
se faisant indiquer de banc en banc
les religionnaires, il parla en premier
lieu à Pierre Boyer qu’il endormit par
ses belles paroles, et comme Boyer
ne fit pas grande résistance, étant un
Homme illettré, il le laissa, et fut à
Antoine Mercier, à qui il parla assez
longtemps. Ce frère se défendant toujours par d’assez fortes raisons el opposant la parole de Dieu aux suggestions de Mr. le major, après tous ces
discours, il le fit étendre tout nud sur
le coursier, et le fit frapper environ
15 coups de corde ; de temps en temps,
il lui demandait s’il lèverait le bonnet,
(quand le prêtre célébrait le culte) el
hunîblemenl d'employer leur crédit auprès
du roi de France pour leur délivrance; et
d’écrire aussi à MM. les envoyés d’Angleterre
et de HollandA qui résident en Suisse pour
solliciter cette affaire auprès des Cantons
Evang. Mr. le Modérateur écrira ».
En 1694, te Synode charge les Sieurs Arnaud et Maianot « d’en parler à Milord Galloway et de fiüucertar avec lui touchant les
moyens les plus propres pourleur délivra nce«.
Mais Louis xiv ne lâchait pas sa prnis.
L’art, 7 du Synode dé 1702 contient ce qui
suitr «Star les avis qu’on- a reçus du Sieur
Muston et ses compatriotes qui sont détenus
dans les galères, que la liste que Mr. l’am bassadeur de S. A. R. à la Cour de France a
présentée, pour obtenir leur liberté, n’a pas
eu son effet, à cause de quelques crimes supposés dont on les- accuse ; rassemblée a jugé
a propos de ftire de-nouvelles instances auprès de la dite A. R. Four cet effet on lui
présentera au plus- tôt une requête pour cela,
et pour tHeher d’obtènir la délivrance de ces
personnes.qui souffrent depuis tantde temps. «
Citte requête ne paraît pas avoir eu plus
d’effet que les autres. Eéd.
comme il répondit que non, disant
même avec une ferme résohiiioti : Touchez, touchez; enfin l’officier, voyant
qu’il n’en voulait rien faire, commanda à l’esclave de cesser, disant ;
Je vois qu’il le lèvera. De celte sorte,
il le quitta pour s’en venir à moi.
« En m’abordant, il me parla assez
doucement; je le suppliai très-humblement de ne m’obliger pas à faire
des choses contre ma conscience, que
je me tenais le plus couché que je
pouvois pendant leur service, que de
celte sorte je ne scandalisois personne,
et qu’il m’y laissât. 11 me dit que cela
ne se pouvoit pas, qu’il ne dem.andoit
de moi que de lever simplement le
bonnet. Je lui répliquai qu’Ôn ne demandoil pas davantage aux autres
forçais, et que c’était adhérer et consentir à leur culte; que je ne pouvois
Iq faire. Non, me dit-il, cela ne fait
rien à votre conscience, ni à votre
religion, On ne demande point que
vous croyiez el que vous adhériez en
rien; je vous le défens même, dit-il,
leriez-ivous comme vous voudrez; regar
dez à la bande el où vous voudrez; pi iez
Calvin si vous voulez, mais levez le
bonnet. Je lui dis que nous prions
Dieu seul par Jésus-Christ, que leurs
prières éloient mêlées d’invocations
aux créatures el que c’étoit déshonorer Dieu que de lever le bonnet en
ce temps là. Enfin il me conjuiit'pai’
des paroles très-pressantes cl honnies de ne me faire pas battre, à
quoi je résistai toujours. I! me traita
si doucement pareeque quelques officiers de ma connaissance lui parlèrent
en ma faveur. Enfin., voyant qu’il ne
pouvoit rien gagner , il me du : Eh
bien, allons au coursier; l’esclave était
tout prêt; je me 'déshabillai fort
promptement et 'tenois ma chemise
pour la tirer el me mettre a(i coursier.
Me voyant résolu, il me dit: Eh bien,
je veux vous épargqer, je vous donne
le fems d’ici, à demain pour y songer.
Il s’en alla d‘e celte sorte aux autres
frères qui lui répondirent selon leur
connoissance, el leur donna de même;
qu’à moi jusqu’au lendemain.
« Il ne manqua pas le lendemain de
venir dans la galère ; ipais uù officier
3
.115-----
le conjura de différ^'encore un jouir.
J’oubliois de dire que le soir du H
oclobrei lorsqu’on eut sonné la prière,
le comité fil une visite de banc en
banc pour tirer raison d’un chacun,
si on voulail lever le bonnet ou non.
Boyer et Mercier eurent la faiblésse
de proinettre, de même que Ghabert
qui dit qu’il fallait céder à la force,
et que n’étant pas résolu de rien souffrir,. il s’élail déjà disposé à cela, disant: Que sert-il que je me fasse meurtrir et puis il faudra que je le lève?
Je résistai toujours et dis au Comité
que je ne le pouvois pas faire absolument Cela se passa de la sorte jusqu’au jéüdi. Pendant quelqués nuits
je né mei^èchaussai (1) pas seulement
pour être debout de bon matin, à
l’arrivée tîê M. le majot.
(A suivre) — h. m.
(I) On donnait alors le nom de chausses
à une espèce de caleçon.
Evangélisation
l’aÎHrme, ie y avril 1
Cher Monsieur et frère.
Je n’ai pas pu réaliser la vision dé
VObservateur qui, du haut de l’Etna,
m’ajoèrcéVàil,, avec d’autres collègues,
sur la roulé de Vitloria,aux approches
dil l“?'rtiars dernier'.' Le devoir m’a
retenu' à Pàlérme où nous avions eu,
nous aussi, quelques jours auparavant
ulie^ espèce dé' fêle.
Si, én effet, Je soir du 14 mars,
vous vous fussiez trouvé .vers 71|2h.
dans la grande artère de notre ville,
qui sé nomme via Macqueda, jpt plus
préciséinent vers la porte Sant’Anlonirio, voiis auriez pu voir, malgré la
pluie ballante, une foule de gens arrêtés devant le palais qui porte le N°
36. L’ancienne grande porte était fermée, mais une brillante lueur qui
s’allongeait sur le marchepied à quelques mètres de là, semblait crier à
tout ce monde: « par ici »! C’était, en
effet, par celle nouvelle porte ouvrant
directement sur la rue, que, après
avoir traversé un petit tambour, on
pénétrait dans le temple évangélique
vaudois, qui ce soir-là avait un 'air
de fête,
Allait-on célébrer l’anniversaire de
notre souverain? C’était bien son jour
de naissance. Voulait-on rappeler que
9 ans auparavant ce même local avait
été solennellement consacré au culte
en esprit et en v’érilé? Certes ces souvenirs étaient présents à bien des cœurs,
mais plus qu’une fête du passé c’en
était une de l’avenir. A côté et âu dessus de la joie pour les bienfaits acquis,
planait dans nos cœurs l’espérance de
nouvelles conquêtes,,de résultats plus
bénis.
Un pas décisif et hardi venait d’être
fait, nous nous menions en communication directe avec le grand public
de la rue. Jusqu’alors il fallait avoir
l’esprit de divination, ou tout au moins
celui d’investigation très exercé, pour
deviner que derrière ces vieux murs
noircis du Palais Cutà s’abritait une
Eglise Evangélique. Qu’il était petit
le nombre de ceux qui bazardaient de
s’avancer au delà de cette ^ande
porte mystérieuse, qui annonçait derrière elle plus facilement des remises,
des entrepôts, qu’un local de culte!
Maintenant, il faudrait être aveugle
pour ne pas reconnaître d’emblée que
le rez-de-chaussée du Palais Cutô est
un lieu d’adoration. Une croix sur
laquelle s’appuie une grande Bible
ouverte, que supporte unfe gracieuse»
console, le tout en marbre blanc, proclame, en langage symbolique, que
ceux qui se rassemblent en ce heu
croient au Christ et au Christ crbcifié
selon l’Evangile. Le passage i Timoth.
Il, .3-5, écrit en grosses lètlres sur
un cadre en marbre ’et l’inscription
Chiesa Evangelica concourent à fixer
rallention des passants et leur déclarent ce que nous sommes et où nous
sommes.
Noli e inauguration,ce soir-là, n’avait
donc pas pour but de faire admirer
une nouvelle façade, si attrayante fûlelle dams sa simplicité; mais nous
jetions le filet plus au large. Or, ce
■:î
4
:m6.
qui, ailleurs, pourrait presque passer
•inaperçu, suriout dans nos villes du
Nord, ici à Palerme’, où l’éducation
des masses est si arriérée, cela faisait
époque.
Les autres dénominations ont choisi
leurs quatre locaux à des premiers ou
.seconds étages et nous n’ignorons pae
les !roi.s formidables objections, qui
faisnient déclarer léttiéraire, si ce n’est
insensée, notre réforme;
1" Le ùj’m'/; oui, nous en aurons
davantage, mais le bruit c’est le résultat du mouvement, qui à son tour
est le signe de la vie; qu’on nou.s laisse
la vie avec son bruit, plutôt que le
.silence et l’immobilité du sépulcre
avec la mort!
2° Le désordre ; on a essayé d’en
créer, m.ais notre jeunesse de l’Eglise
et même nos têtes blanches échelonnées
le long du couloir ont réprimé, à leurs
débuis, les tentatives de ce genre.
La police d’ailleurs veille, et je ne
puis que me louer de l’empressement
des autorités à notre égard. Un des
^oipiS successifs à l’ouverture, unebande
de tapageurs, évidemment à gages,
éssayà ses prouesses; un des chefs
s’était vanté à haute voix qu’il voulait
faire; dii lesii dii prutestanli, tanli
cftciwoiii (1) {espèce de sandwich au
foie),; il n’avait pas achevé sa bravade
que lui-même devint cacioU» entre
deux agents tm civil et le resta toute
,là, nuit enH'e les parois de la prison.
,La 3“® objection, la plus grave:
' j’éfoijfwemeni'des Nicodémües, c'est àdire des gens bien disposés pour l’Evangile, mais timides, n’osant pas s’a
veniurer dans un local trop facilement
inspecté et épié par les émis.saires papistes. Si, d’une part, j’admets volontiers que des auditeurs timides ont
pu se transformer en de courageux
témoins et confesseurs du Christ, qu’il
est bon, part oui, de ne pas .exiger,
dès les débuts, ce qu’ils n’anrriient pas
encore la force morale de faire, sera-ce
cependant un grand mal et une forte
pertè, si nous diminuons le nombre
de ces parasites, qui à la dérobée vous
(I) Des têtes des protestants autant de
cadvotti.
donnent une poignée de main et vous
chuchotent à l’oreille «je suis des
vôtres » ; mais à la condition que personne ne le sache et qu’ils n’aient
qu’à bénéficier de l’œuvre, mais pas
à en partager les charges.
La prudence, le Maître nous l’a recommandée; mais sous cette désignation combien de fois se cache la faiblesse et la lâcheté. Paul, l’évangéliste
par excellence n’a pas seulement parlé
dans la chambre haute mais à l’Agora
et à l’Aréopage.
Je vous ai retenu trop longtemps sûr
te,pas de la porte; veuillez donc entrer
avec moi, et, remis de l’ag,|éàble impression que produit' un local, dont
toutes les places sont occupées, vos
yeux se dirigeront naturellement vers
la chaire où se dessine nettement à
tous les regards une figure bien.connue. Le doct. Prochet (car c’est lui) en
tournée d’inaugurations, a bien voulu
commencer par la nôtre. Sa parole
vibrée et convaincue a bientôt conquis son auditoire d’au delà deSOOpersonnes, qui l’écoute avec une attention
soutenue jusqu’au bout et voudrait
en enlendre-encore, puisque deseeiidii
de chaire on le presse de questions!
L’orateur n’a pu qu’être frappé de
l’intérêt avec lequel cette nombreuse
jeunesse ùnivefsitaire et des instituts
supérieurs a suivi son argumentation
et a accueilli ses pressantes exhortations.
Si, par un vote, nous avions pu
retenir le docl. Prochet pour l’entendre encore, pas une voix n’aurait
manqué à ce plébiscite, mais te temps,
ce grand tyran, .s’y opposait; dés le
lenderftain malin, le président devait
se mettre en route pour Vittoria.
Trois semaines se sont écoulée.« depuis, et nos cultes ont continué à être
très fréquentés; plusieurs âmes semblent se réveiller d’un long assoupissement et se montrer altérées .de vérité; qu’elleslesoienlbienlôlde pardon
et de justice!
Il ne sera pas sans intérêt pour nos
frères des Vallées de savoir que, si nous
5
117—...
ne prêchons pas le Valdisme, (ils seraient les premiers à s’y opposer ) >nous
ne saurions admettre que l’on fasse
abstraction de l’instrument dont Dieu
a voulu se servir pour l’évangélisation
de noti e patrie et que l’on méconnaisse
à tel point ses voies d’amour dans le
passé comme dans le présent, que d’ignorer l’histoire de l’Kglise Vaudoise
à laquelle nous appartenons. Nous
avons donc, en vue aussi du glorieux
bicenlenaire, donné quatreconférences
historiques sur les vaiidois; pour un
grand nombre elles ont été une véritable révélation; pour plusieurs autres
elles ont dissipé bien des préjugés.
Dieu veuille qu’à tous elles aient inspiré un* vive et inaltérable gratitude
pour ses innombrables bienfaits.
Pendant trop longlemps, nos belles
montagnes n’ont pas répercuté les accents de reconnaissance de cette Eglise
de Palerme, qui paraissait, bêlas! beaucoup trop comme la fille orgueilleuse
et revêche, qui boude sa mère et lui
tourne le dos; mais maintenant, qu’on
le dise bien haut, son cœur bat à
l’unisson avec celui de toute la famille
vaudoise, ainsi que de toute la famille
chrétienne.
, A. Muston.
Correepotibiincc
'il leiiit, JO nvnl l8fH!V
Monsieur le Directeur,
Quoique la souscription ouverte, il
y a quelques semaines, en faveur de
madame veuve Cougn et de ses enfanis,
ait été déclarée close, je vous prie de
bien vouloir insérer encore cette dernière liste de souscripteurs (1).
(1) Madame Anna Planchon, Villar,
fr. 1 ; Mr. II. Bein, régent Torre-Pellice, 5; Mr. B. G. Bibel, instituteur
Pignerol, IO; Mr, H. Pascal, Pasieur
Pignerol 10: Mr. Etienne Guigou scrivano, id. 2; .M"'“ Joséphine Monnet
id., 5; Mr. Henri Long id., 2; Mademoiselle Marguerite Long id., 25;
Mr. Jean Balmas, 2; Mr. Henri Cons
Elle pourrait être passablement
plus longue, si madame Bibet qui a
eu la bonté de s’en occuper, à Pignerol , n’eût été arrêtée dans son
travail par la maladie qui lui enleva
son mari. Elle était alors bien loin
de penser que quelques jours après
■elle serait veuve et ses chers enfants
orphelins comme ceux en faveur desquels elle travaillait!
Comme il est vrai que les voies de
Dieu ne sont pas nos voies! Mais la
pensée que Dieu est toujours, même lorsqu’il frappe, le Dieu d’amour, calmera
la douleur des faiDijIes en deuil el
descendra comme un baume consolateur dans ces cœurs abattus par une
si rude épreuve. ■ ;
La souscription totale est dij francs
12S7,55 et,grâce au généreux poncours
de quelques parents de la famille, on
a pu assurer à celle-ci une rente annuelle de cent francs. L’argent est
placé au nom des enfants.
Madame veuve Cougn et ses. enfanis
tantino, 3; N. N., 5; Un futur, 2;
Mr. Hugo Turck, 10; Mr. F. He'der, 2;
M'”" Marguerite Godino, 1; Mr. Beitalot, ancien 2;^Mr. Malen, 0,25; Mr.
Berton, 3.
Par Mr. M. Coucourde (Prarustin)
Jacques Rostaing, ancien, frs. 2;
Coucourde Michel, instituteur, 5; Gay
Daniel, pasteur, 5; Forneron Paul,
diacre, 1 ; Pasq^uet Louis Philippe (des
Ciabots) 1; Gardiol Lopis Philippe
(Ciambeirè) 0,50; . Robert A,ntoine,
tailleur, S. Second, 2; Gaudin Pani,
feu Jean, (Rocca de! Gay) 0,50;.Gandin
Paul de Paul (Giacolinera) 0,30; Pasquet Paul, ancien (Baravajera) 1;
Forneron Philippe ( Comba') 0,50; Pasquet, François, conseiller (Gay) 0,50;
Tron Pierre régent ( Itocheplate) 1,25;
Gaudin Marthe, instilntrice, 3,
Par Mr. E. Corsani (Livorno).
Coniugi Formigli fr. 2; Sig. G. H.
5; Signora G. Stewart 5; Signorina
A, Canale 1,50; Sig. G. Quattrini 5;
Sigg. Cignoni 5; Sig. F, Weber 3;
Sig. G. (iioni 2; Sig. E Corsani 2.
Total (non compris fr. 40 de Uumer)
frs. 1287,55.
6
me chàrgenl d’exprimer leur vive recoiiriaissiince, à tons ceux qui ont bien
voulu leur otfrir, en même lemps
qu’un précieux secours tmuériel, un
léirioignuge assuré de sympalhie chré(ieritie. Elle jU iera èl enseignera h ses
enfants à prier Dieu de bénir abondaramenl üeiix qui onl ainsi pris part
à leur douleur. ,
Merci pour votre aimable bospita
lilé et veuille* agréer, etc.
‘ _ ' ‘ J. Long, Régent.
iîèiiùiiliiDi fie pi'iii paüf Oli'livré ülile
Il s’agit de l’Abrégé de niisloire
des vaudoîS depuis lès temps les
pltiS réciilês jusqu’à'■ (’an 1871, par
J, J. Parander. Lóescher i872.
Celle publication, comme l’observe
la préface, est la seconde édition, revue
augmentée et sourlout corrigée, du
Ùottrl Abrégé publié en 1854, à l’usage. des farnilles et des école;v.
Ecrit avec simplicité, partagé en 54
chapüres d’environ deux pages, imprimé en caractères bien lisibles, ce
petit volume de 136 pages passe en
revue les principaux faits de l’hisloiie
vaüdoiéôil uné ifianièrea^çezComplète.
Il rettionle niôme r’r.ü.wv.
T U
’à Claude de
ér'r.i
lëtii"''c6nimé’ éç|P^è’^ av'anf. Vaîdb'. .Lès
dernières pageè' noirs paHèllt déjà de
l'iévàrigéli^ation de Rome pài' deux pastèu.rs'vaddbis. ‘
te principal, obsiade à la diffusion
de, cè pèllt Abrégé, vient d’êlre enlevé
(iar. la dé’qi.<tlô!V rccenie' de l’ailleur d’en
rédÜiré (fons^dér-ablemenl le prix jns(ju’.'i lé fîtire descendre de fi‘; -1,60 à
l'r. 1 et méine il fr. 0,80 pour les écoles.
Nous aimons à croire que leS familles et les'écoles saisiront celte occasion de se procurer un petit manuel
qui peu! remplacer, dans les familles
peu aisées ei auprès dès enfants, les
ouvrages ptus'étendus eli;. pinschers.
L’àüleur fera un escompte très raisonnable à ceux qui eu prendront au
moins 10 exemplaires à la fois, pour
lesu’evendre
On peut .s’adresser à M. le pasleur
éra. ,1. J. Pararider, Luserne-S. Jean,
aux Libraires de, La Tour ou à MM.
les pasteurs et inslituleurs qui se feroiu san.s doute un plaisir d’aider à
la diffusion de ce petit maTUiel
IlirutïellfB Eclîgttttôiô
Les üniôfis Cliréliennei aux Etatsünis. - Pendant l’année 1888f les
unions chréliennés de jeunes gens,
marquèrent les progrès suivants:' '
11 y avait en 1887,’ 1176 ifeièns. él
en 1888, 1280. ^
Les b'âtimènts'uniquemen't affectés
aux unions sont au nombre de 132
et représentent la somme considérable
d’environ 26 millions de frimes.
Les unions d'étudiants sont au nombre de 273. Trois millè de ces.jéunes
gens se sont engagés commemissionnaïres Les unions'd’employés de chemins de fer sont également en progrès
et s’êtendeni sifr tourle pays; elles
sont bien appréciées des Compagnies,
même de celles qui autrefois leur
étaient complètement fermées.
Liem de culten'M anglicans én Angleterre. — D'après la statistique officielle, rapportée par le Protestant,
i! existait dans l’Angleterre et le pays
de Galles, A là fin de .cel’lè année
24.699 lieux I d® culte mapparlenant
point à l’Eglise,.anglicane. Si pendant
l’apnée 117 lieux de cul|® anciens
avaient été abandonnés, elle dut en
enregistrer 748 de nouveaux,, ce qili
donne une au.gment.af ion de 631.. En
1888 l’augmentation a été de 625.
La ville de Chicago po.s.sède 41 temples lulbériens. La ville de Minneapolis
en a 28 sur 146; les mélhodisle.s et
les presbytériens en onl 21 chaeiin;
les bapiisles en ont 18, les congrégationaiisies 18, les épiscopaux 13 et
les catholiques 12.
7
ai9--
Un congrès univrrsd chs Ecoles du
Dimanche aura lieM- celle année à Londres du 4' '’an, 6 jnillel. Tons les pays,
dil le Témoignage, onl envoyé .leur
adhésion. On parle en Amérique, de
Créiei' un ou deux naviçes pour que
les délég,ués puissenl faire plus économiquement la double iraversée.
Lu Revue Chrétienne conlienl, enir’an 1res, dans ses livraisons de mars
et d’avril les articles suivants: E. de
Pressensé: Sources et forme de l’enseigfiemenl de S. Paul; R. Allier: M.Chartes Secréliin; A. Gary: La sigrtiatiire du concordai; Roller: Lettres d’Orienl; Rochedii-u el Bylandt: L’origine,
des églises wallonnes et leur rôle à
noire époque; E. Naville: La théorie
des germes d’espèces; John Viénoi: Le
proies,tanlisme et le pédagogie; Jean
4/o#iod:Un pionnier de l’Evangile ; M”®
deWitt née Guizot: Louise de Coligny;
E CoraôtiLelire d’Ila.l'ie sur les difficnllés de la Mission Vandoise; Lächeret,: Lettre de Hollande; X X: Lettres de Sui-sse et d’Allemagne.
^riiroitique ®íiubpÍ0c
Le ‘Bulletin 'h) de la Société
d’Histoire Vaudoise vieni de paraître
à La Torn'f Imprimerie Alpin i)en56
pages in 8°. En voici le sommaire;
La Société : Assemblée générale —
Rapport du Bureau — Membres de la
Société — Situation hnancièré.
Histoire et Liiié?'(ïiîtfe: Journal de
l’Expédition des Vaiidoii ( Reynauditi).
LeSiLacunes du Npiiv, Test’ Vaiidoie
de Zurich.
Rihliographip : Une revue d’un travtiil du docl. Foersler de Bonn, où ce
savant .combat l’opinian dn docteur
Mont et. qui assigne A la Nobla Leyczon
la date du 15'"“ siècle. Le docteur F,.,
admet comme parfaitement aulheriT
tique le vers du msc. de Genève: Ben
a mil ,e cent, a» et promet de. d.émooIrèr prochainerncnf qiie ce màmiscrït
contient incorUestablemenl le texte le
plus ancien.
Bi^linihèqxie et archives : 137 è
287 des- ouvrages donnés à la Société,
ou acquis par elle, ,
\IXécroiogié:‘ Le-doct;. Alb. Revel
La silualion financière de ta Société
e.sl bonnepuisqu’elle a, au 31 décembre
1888, un ericais.‘>é de L. 1022,67. Nous
verrions volontiers une partie de celle
.somme placée à intérêt; comme aussi
nous exprimons le vœu que le tableau
des sorties ne soit pas à l’avenir.un
simple compte de caisse, mais dobtid
un apefçu des dépenses groupées, d’nne
manière logique Une indication sommaire comme celle-ci: à M. X. sa
note de frais: ne dil rien, au risque
d’induire te public en erreijK
Errata-Corrige. — Quelques.erreurs
d’impression ont un peu estropié quelques noms pi'opres, dans noire dernier N,“: Au lieu de ïDouphiné» c’est
Dauphiné qu’il faut lire dans le .1*"
article. Au lieu de Miss'Tell, c’est Üfts.s
Sell qui a louché l’harmonium à Vittoria. Dans la liste de sigualures de
la circulaire wuriembergeoisc, il faut
WreQneyrasim lieu de AcyroselTfliLtiott»
au lieu dciFallmon.
IKctiue ))oll it que
JÊtntie. — La mon du Négus d’Abyssinie, la dissolution de son arinée el l’anarchie qui règne dans ce
vaste territoire préoccupent i’opiniou
publique.- Le moment ne seraiti^il pas
bien choisi pour élendi'C nos posses-,
s ions africaines en occupant i’A-smara
et Kéren? ,
D’nn autre côlé,r le lourd déficit qui¡.
pèse sur nos finances, el les dépenses;-}
énormes que celte campagne occasionnerait à notre budget ne no.us coaiseillenl-elles pqs de ne point tenjer di;
nouvelles entreprises? .Une.dénia,nde
a été^adressée a ce sujet anfiésidenl
du Mi.nisièi e par le aenaleur,'Pareuzo.
Ci'ispi, tnut en reconnaissant que l’occasion pour occuper l’AlmaranCt Keccn
ne pp-urrail être pins propice* a dé
claré que le Jfinisière ne prendrait
auciioe décision avant d’avoir profondément: mûri la quesfion.
8
120
En tout cas, l’on annonce comme
chose décidée que les grandes manœuvres n’auronl pas lieu, pour celle
année, el que le Gouvernement pourra
faire ainsi des économies pour 6000000
de frs.
Espérons que ces millions n’iront
pas se fondre en Afrique.
j)’après les déclarations fa ¡les au Sénat
par les Min. du Trésor el des Finances,
le produit des douanes tend sensiblement â augmenter, el l’on n’aura peutêtre pas besoin de recourir à de nouveaux et forts inmôts. Toutefois, il
parait que l’e.spoir a’arriver é un modus
viymdi avec la France n’a pas de
grandes chances de succès.
L’hon. Domenico Berli vient d’être
nommé par le roi secrétaire de l’Orditte Mauriziano, en remplacement du
défunt Cesare Cori'enti,!
Un autre lionoi'able, le sociali.sle
Costa a été condamné par le Tribunal
Goréëclionnel de Rome, à 3 ans de
prison et à 100 fi's, d’amende pour
rébellion armée contre la force publique. Cela ne l’empêche pas d’être
applaudi et fêlé par ses amis.
Un nouveau Comice pour la paix s’est
réuni dernièrement à Florence; ils se
suivent et se ressemblent.
Plus de 800 émigrés sont arrivés à
Gènes, provenant de Costarica, (Chili)
tous dans un état à faire compassion.
frtMnve. — La séance de la Chambre (A c.) a"été on ne peut plus orar
geuse.
La demande d’autorisation à procéder contre le gén Donianger a été
votée par 355 membres contre 263.^
. ,tJn mandat d’arrêt aurait été lancé,
déià, contre le général, ainsi que contre
Rocheforl et Uillon, deux de ses principaux complices.
Quelque journal ooit savoir que le
Grtuv. Belge a notifié à Boulanger l’ordré de passér au pln.s vite la frontière; il se pourrait, d’aulré part,
(ju’il fût déclaré déserteur s’il ne .se
hflle pas de revenir en France; el s'il
revient, malheur à lui!
Le Sénat a été érigé en Haute Cour
' de justice pour juger le général.
Le procès intenté à la Ligue dite des
Patriotes n’a pas abouti à grand’cbose.
Les 7 prévenus, accusés de provocation
à la guerre, ont été absous, mais
parceque la Société n'était pas légalement reconnue, ils devront payer
100 francs d’amende chacun, outre les
frais du procès.
Depuis quelques jours, les ouvriers
employés au port de Marseille sont
en grève.
Le vénérable el fameux chimiste
Chevreul est mort à Paris, âgé de
103 ans.
Les archevêques de Pari.s, Lyon el
Bordeaux ont été promus cardinaux.
Hnliantie. — Le Conseil d’Etat,
vu la maladie prolongée du roi, a été
chargé de la régence. ^
Howmanie. — La crise ministérielle dure depuis longtemps. Le prince
Charles a désigné comme son successeur h; prince Ferdinand de Hohenzollern, et pourrait bien lui remettre
le pouvoir sous peu.
L’expulsion de 83, russes et les tendances anti-russes de la principauté
sont considérées par la Russie comme
une provocation trop évidente pour
que, l’occasion s’y prêtant, elle ne
pense pas fi en tirer vengeance, et
(]ui sait ce qui pourrait en sortir?
Afri^we. — Le successeur du Negus,
désigné par celui-ci, est son neveu,
le degiac Mangascià, âgé, à peu près,
de 30 ans, el considéré comme une
pei'sonne assez intelligente et aimable.
Ernin-Pascin et Stanley, d’après les
dernière.« nouvelles, se dirigent vers
te Zanzibar accompagnés d’une escorte
évaluée à quelques milliei's d’hommes.
M.'"' veuve Ribetti remercie cordialement les nombreux amis qui lui
ont témoigné leur fraternelle sympathie
â l’occasion de la mort de son cher
mari; elle les prie d’agréer ses excuses
si elle n’a pas pu les avertir tous nu
temps voulu, et si elle n’est pas à
même de répondre à leiirs lettres el
caries de visite qui ont été un haurne
pour son cœur ulcéré.
■ Eunest HüüEnT , (Jeraji/.
Pignerol, Irnp. Chianlore-Mascarelli.