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Cinquante-quatrième année.
24 Mai 1918
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Vallées Vaudoises .......... Pr **?'L^'*
Italie ....................... .• i’o
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jQuc toutes les choses vraies, honnêtes, {ustes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE; Nécrologie — La page du
soldat — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
NÉCROLOGIE.
M.r LOUIS BRESSON.
Nous venons d’apprendre par la presse
le cépart pour l’éternité du pasteur Bressan, en retraite depuis quelques années.
Français d’origine, il avait été appelé à
exercer son ministère à Rotterdam au milieu des protestants Vallons. Il était un
pasteur distingué, exerçant une grande
influence auprès de ses collègues. Il fut
appelé à s’occuper, comme secrétaire, du
Comité Vallon, qui a pour mission d’administrer et d’accroître les fonds destinés
à venir en aide aux Vau dois du Piémont,
surtout au point de vue de l’instruction
et, sans faire du tort à personne, il u été
pendant bien des années l’âme de ce Comité. M.r Bresson était venu avec deux
autres collègues, visiter nos écoles, il y
a quelques années, et s’en était retourné
satisfait.
Nous déposons sur sa tombe, en souvenir de son activité, une fleur de reconnaissance. Que Dieu soit avec sa veuve
et sa famille. C. A.|Tron.
Madame PIETRO GRIGLIO.
h’Era Nnova nous apporte la bien triste
nouvelle du départ de Madame Pietro
Griglio la compagne de notre collègue
depuis peu de temps. M.me Griglio, avant
son mariage, avait été missionnaire active et distinguée au milieu des Italiens
de New-York. Elle secondait maintenant
admirablement son mari danè son travail au milieu des Vaudois de cette ville.
Encore ici, dans ce deuil inattendu et
bien pénible, il ne nous reste qu’à nous
incliner devant la volonté de notre Père
céleste, en demandant pour notre collègue toutes ces consolations que Lui seul
peut accorder.
M.r CHARLES WAGNER.
— Le Protestantisme français vient
de faire , une grande perte en la personne du pasteur Charles Wagner, président de l’Union Nationale des Eglises Réformées de France, mort le 12
mai, à Neuilly, à l’âge de 67 ans. Représentant du protestantisme libéral, il a
exercé une très grande influence par ses
ouvrages, destinés surtout à la jeunesse,
qu’il aimait ardemment. Fortement pensés et admirablement écrits foncièrement chrétiens par le fond et par le but
poursuivi, ses ouvrages resteront comme
un pieux héritage à la jeunesse de nos
pays protestants.
Ses divers volumes de Discours, de
Sermons, ses livres: Jeunesse - Vaillance
- La vie simple, - Sois un homme - L’âme
des choses - L’Évangile et Liberté - L’Ami
- «Ce qu’il faudra toujours etc., sont
autant d’ouvrages qui placent Charles
Wagner parmi nos meilleurs* écrivains
protestants contemporains. G. R. C.
Voici ce qu’écrit la Gazette de Lausanne
sur le pasteur Charles Wagner qui vient
de mourir: «C’était un vaillant, et un indépendant, luttant contre tous les mensonges et toutes les étroitesses. C’était un
enthousiaste, sachant admirablement
parler aux enfants et à la jeunesse. C’était
un poète, découvrant l’âme profonde des
choses et des hommes, ennemi des bassesses, élevant les cœurs bien haut, vers
les sources éternelles de la Beauté et de
la Bonté, de la Justice et du Devoir.
C était un prophète luttant contre les formules vides d’où s’est retiré la vie, pour
pousser à la recherche de la vérité et de
la religion en esprit. C’était un ami fidèle
entre tous et qui, ayant passé lui-même
par l’épreuve, savait communiquer son
invincible espérance.
Et il était tout cela, parce qu’il était
un croyant. Sa foi était enfantine et virile,
humble et courageuse tout ensemble.
Quand il priait, on sentait Dieu tout près.
Il suffit de relire ses nombreux ouvrages,
dont plusieurs ont été traduits et réédités
bfén des fois. {Jeunesse â eu 31 éditions.
Vaillance 21) pouf savoir quels étaient
son idéal et la source de son inspiration
et de sa force...
Charles Wagner, serviteur de l’Evangile et de la vérité a été pour beaucoup
et restera l’un de ceux qui aident à
croire, à espérer et à vivre: « En écoutant
le Maître ». « g
LA PAGE DU SOLDAT.
Armand-Hugon Félix, de La Tour, envoie ses meilleures salutations aux parents et amis; Massel Giovanni fait saluer ses parents et les amis qui sont au
front; le soldat Gaido Michèle salue l’ami
des découragés et remercie chaleureusement; Emilio et Roberto Giordano de
La Tour, saluent, sont bien et remercient; Gardiol Emidio est si heureux de
recevoir le journal, son seul ami, se trouvant isolé, et parle journal revivant dans
ses ’Vallées et dans son Eglise, salue et
remercie; l’aspirant Riccardo Ricca envoie ses meilleures salutations; Pagliano
Giuseppe, quoique non vaudois, reçoit
avec reconnaissance le journal qui lui
parle d’une Eglise qui a été forte, héroïque, persécutée, mais fidèle; Grill
Francesco désire l’arrivée du journal,
fait remercier M.r Amato Jalla et saluer
ses parents; Viglielmo Luigi réclame le
journal qui ne lui arrive plus, fait saluer
ses parents, son pasteur M. Marauda et
M. Amato Jalla; Avondet Lévi écrit une
excellente lettre pleine de reconnaissance, exprimant le désir d’accomplir
fidèlement son devoir et heureux d’avoir pu revoir son ancien pasteur: merci
de grand cœur; le bersagliere Zuccaro
Alessandro de Prarustin, se dit heureux
de recevoir son cher journal, et par son
moyen fait saluer les amis et M. Amato
Jalla; le caporal Isidoro Morè de La
Tour, écrit une bonne lettre que nous
insérons et dont nous le remercions ; Roccione Giovanni a, enfin, reçu le journal
qu’il attendait avec impatience et qui
est son ami, fait saluer et remercie; Armand-Bosc Gustave écrit une excellente
lettre qui nous fait un grand plaisir: il
sè montre tel que nous le désirons avec
un moral élevé et digne vaudois: merci,
nous insérons avec plaisir et, D. V., à
bientôt; Guigard Geoffroy est très reconnaissant pour le journal, fait saluer
le soldat Pontet Jean Pierre et le sergent
Pasquet Barthélemy, qu’il ne sait où
trouver; Pons Giovanni a reçu le journal.
Rose Joseph de La Tour, fait saluer: nous
insérons.
Aux Militaires de la 2^ et 5« Armées.
Chers amis,
Après cinq mois d’absence forcée —
dont trois],mois d’hôpital et deux de convalescence — me voiciïde nouveau à mon
poste, par la grâce de Dieu, et prêt à reprendre joyeusement mon travail d’aumônier. La chose n’est pas facile, car
les anciens fils sont rompus, les unités
sont changées, les adresses ne sont plus
les mêmes, nombre de soldats ont été
appelés tout dernièrement sous les arapeaux. Il n’y a plus, comme auparavant,
des nuclei numerosi, mais des soldats
épars, isolés. Vous comprenez facilement
que pour arriver à quelque chose de pratique et conséquemment d’utile, il y
faut beaucoup de bonne, volonté de part
et d’autre, il y faut le constant concours
de tous les intéressés. Grâce au Comité
de Turin, je suis en possession d’un certain nombre d’adresses, mais cela ne suffit pas, car les moyens de locomotion
sont devenus très précaires et l’on nr
peut pas aller demander à l’aventure les
adre.sses. Quand on se rend dans telle ou
telle localité, il faut y aller à coup sûr.
La chose facile et naturelle à faire consiste dans un appel direct des militaires
intéressés à l’aumônier de son armée
respective. C’est le moyen le plus sûr
pour arriver à un travail efficace. Veuillez donc lire avec une extrême attention
la lettre insérée dans La Luce et L’Echo
par les aumôniers vaudois et suivez à la
lettre leurs sages conseils.
Je profite de l’occasion pour remercier
de tout cœur les nombreuses personnes
qui m’ont entouré de leur précieuse sympathie chrétienne, dans le cours de ma
longue et douloureuse maladie. Je remercie d’une manière spéciale les Autorités militaires, la Table, M.lle Dapples
de Grezzano et une lointaine famille vaudoise du Canada.
E. Bertalot, aumônier
Intendenza 3» Armata - Direz. Sanità
Zona di Guerra.
— Zona di guerra, 15 mai 1918.
Militaires visités par M. Vaumônier D.
Bosio: automobilistes caporal major W.
E, Prochet, soldat Beux Michele; capitaine artill. mont. Luigi Jalla, lieutenant
artill. Gazza Adriano, soldat artill. Arnao Ruben, lieutenant alpins Gay Ernesto,
caporal major sanità Pesatori Mario,
soldât sanità Armand-Pilon Jean, capitaine cavali. Ricca Alberto, soldat artill.
Geme Origene, soldat treno ausiliario
Bonnet Alberto et Ferrerò Giovanni.
— Zona di guerra, 26-4-1918.
Egregio Sig. Tron,
Veniamo, con queste poche righe,
darle nostre notizie che grazie al Signore
sono buonissime. Ieri abbiamo avuto la
gradita visita del nostro cappellano capitano Giovanni Bonnet; siam rimasti
molto contenti d’averlo fra noi qualche
po’, ricordandoci le nostre care Vallate.
Veniamo anche a ringraziarla per l’invio
del caro Echo che riceviamo sempre regolarmente. — Veniamo a pregarla, se
volesse fare inserire sul suo pregiato giornale i nostri più cari saluti alle famiglie,
al Pastore ed alla Chiesa di Pomaretto,
come pure a ringraziare il capitano Bonnet per la sua gradita visita.
Inviandole le nostre piu cordiali salutazioni, suoi dev.mi soldati
Rostan Edoardo e Long Luigi.
— Zona di guerra, li 24-4-1918.
Pregiatissimo Signore,
Il suo caro giornale ì’Echo mi perviene
regolarmente e mi fa molto piacere. Lo
leggo con molta attenzione e mi fa un gran
bene. Porta sempre la pace nel mio povero cuore oppresso. La pregherei di salutare, per mezzo del suo giornale, tutti
i miei amici Pramollini che si trovano
alla fronte, come pure mio caro padre
che è arrivato adesso dall’America, il
quale non ho ancora potuto abbracciare.
Riceva i miei più sinceri saluti e ringraziamenti. Suo umile
Gustavo Reynaud.
— 8-5-1918.
Cher Monsieur,
J’ai le plaisir de vous adresser le présent mandat comme abonnement du
journal l’Echo des Vallées, que j’ai commencé à recevoir au commencement d’avril. Vous dire tout le bien que me fait
la lecture de ce journal, et tout le plaisir
que j’éprouve en apprenant les nouvelles de mes chères Vallées et de mes chers
coreligionnaires qui, comme moi, sont
dans la tranchée, loin de leur famille, est
une chose que j’espère pouvoir faire de
vive voix quand je viendrai aux Vallées
en permission, parce que ces jours-ci je
suis très occupé.
Veuillez agréer. Monsieur, bien que je
n’aie pas le plaisir de vous connaître personnellement, mes chrétiennes et cordiales salutations.
Lieutenant Philippe Pons.
Tenente Mitragliere alpino
REMO GARDIOL
decorato di Medaglia d’argento
M. Cuckla - IO Maggio 1916
deceduto per malattia contratta alla fronte
il 9 Gennaio 1918, a Lodi.
CHRONIQUE VAUDOISE
BARI. La Luce nous donne la pénible
nouvelle d’une intolérance religieuse
exercée contre un ancien de notre Eglise
qui, au moment de la mort, a été entouré
par les prêtres et. la famille étant catholique, elle a usé de son droit en le faisant ensevelir catholiquement. Quelle
triste besogne, que la chasse aux cadavres 1
— Le lieutenant Attilio Jalla, de la
2
Croix Rouge, vient de recevoir un encomio solenne dont nous le félicitons. U
faut bien dire que notre jeune professeur
ne s’épargne pas pour faire apprécier la
Croix Rouge.
LA TOUR. Comme nous l’avons annoncé, c’est M. le modérateur E. Giampiccoli qui a présidé notre culte de Pentecôte. Il nous a donné un sermon fort
apprécié sur ces mots : « Pour l’homme
prudent, le chemin de la vie mène en haut ».
— Le produit de la collecte affecté aux
Hôpitaux a été de 101 francs et 5 centimes. — Un chœur bien exécuté, sous la
direction de M.lle Violette. Vinay, a
ajouté à la beauté de la fête. — Un merci
cordial au prédicateur et aux choristes.
— Les parents et les élèves de l’Envers
expriment à M.lle Gras toute leur reconnaissance pour le zèle qu’elle a déployé
dans l’accomplissement de sa tâche.
— Nous avons pour quelques jours,
en permission, M. le capitaine de marine
Charles Maggiore.
MARSEILLE. Le 23 avril a été béni,
dans le temple réformé de la rue Guignou,
le mariage de M.r Charles Marie Joseph
Rampai, avec M.lle Suzanne Marie Brunerol-Bastian, de La Tour. — Nous
adressons ^aux époux nos sincères félicitations.
MASSEL. Comme l’annonçait notre
aimable correspondant, dans notre dernier N°, M. le pasteur Ernest Trop est
arrivé d’Amérique après un long voyage,
mais dans de bonnes conditions; notre
jeune collègue vient pour accomplir son
devoir envers la patrie.
NAPLES. Nous avons eu hier une
belle Matinée de Bienfaisance dans notre
grand salon au-dessus du temple. Plus
de 200 personnes étaient présentes. Et si
quelques billets avaient, été donnés gratuitement, ce né furent que de rares exceptions: la grande majorité des présents
avaient payé leur billet d’entrée de l.re
ou de 2.me classe. Les colonies suisse et
anglaise y étaient représentées, surtout
la colonie suisse. Un bon nombre d’amis
non évangéliques étaient aussi présents.
Cette fête de bienfaisance aurait dû
avoir lieu au mois de mars. En effet, elle
avait été fixée pour la sâmedi soir, 16
mars, et les billets avaient déjà été imprimés, mais nous avons dû la renvoyer
pour plusieurs motifs, surtout à cause de
la maladie grave d’une vénérée sœur de
l’Eglise, qui, grâce à Dieu, va mieux
maintenant. Nous ^vons eu depuis la
visite du « Dirigibile » autrichien, et dès
lors il n’y avait plus à penser à avoir
une fête le soir. Voilà pourquoi nous
l’avons fixée pour le dimanche, de 4-7 h.,
et nous n’avons pas à nous plaindre du
changement d’heure, car certainement
nous avons eu beaucoup plus de monde
que si la fête avait eu lieu le soir
Le produit «et, qui n’est pas encore
connu, mais qui dépasse nos prévisions,
sera dévolu à plus d’un objet, sans oublier les Missions du Zambèze, vu que
la Zambesia napolitaine n’a rien pu envoyer cette année. Nos amateurs artistes
ont été assez nombreux, comme le demandaient les nombreux personnages des
deux, comédies qui ont été récitées. Le
départ pour le service militaire des recrues de 1900, nou^ a privés de deux de
nos jeunes acteurs, qui ont été remplacés
par deux étudiants brésiliens de l’Institut Technique de Naples. Un des deux
est protestant et très régulier à nos cultes. Nous avons eu le plaisir d’avoir au
milieu de nous M.r Zaccaro de Brindisi,
bien connu à Torre Pellice, qui est passé
voir sa fille, M.me Mariani, maintenant
établie à Naples avec son mari et sa bellemère. M.me Mariani a très aimablement
voulu nous chanter quelques beaux morceaux, entre un acte et l’autre, accompagnée sur l’harmonium par sa bellesœur. Un monologue en dialecte vénitien, récité comme les Vénitiennes savent
le faire, par une de nos chères profughe,
M.lle Codognato, a exldlaré le public, et
a été vivement applaudi. L’on a aussi
accueilli avec des applaudissements frénétiques, une poésie patriotique de circonstance, de récente composition, intitulée : I due feriti. L’auteur, inconnu au
public, et qui a voulu conserver V incognito, était dans la salle. Cette poésie,
qui vous arrache les larmes, et vous fait
frémir à la fois, a été dite à la perfection
par une demoiselle de notre église, et le
public a montré par ses applaudissements
prolongés que ce N° hors »programme
n’avait pas été le moins goûté.
Naples, 6 mai 1918. G. D. B. '
PERRIER. La semaine d^
douloureuse nouvelle npus' parvdi»^ de
l’hôpital Vittorio Eplá«uaLg^Il de TuimT
Balme Jean de, Paul, des Traverses,
caporal major de la Croix Rouge, après
a\ oir passé quelques semaines auprès de
sa famille pour remettre sa santé, voulut,
malgré son état des plus graves, son congé
étant terminé, se rendre à son poste. Il
fut accueilli dans l’hôpital sus-dit et
après 48 heures de souffrances expira.
Il laisse son père, sa femme et 3 petits
enfants dans le deuil.
IP fut un bon vaudois, un chrétien
consciencieux et pieux qui aimait profondément son église, un soldat qui a
honoré notre nom partout où le devoir
l’a appelé cherchant à accomplir fidèlement sa -tâche.
Tout en regrettant vivement son départ, nous croyons notre devoir de lui
rendre ce témoignage. Nous envoyons à
sa famille notre sympathie, comme nous
désirons l’envoyer à notre frère Pons
Henry, du Bessé, qui vient de perdre
sa femme à Turin dans des conditions
parti culi ère ment don 1 oureuses.
Que Dieu console et garde tous ces orphelins et les soutienne dans leur lourde
épreuve.
On nous écrit encore:
Il 18 Maggio decedeva a Torino, all’ospedale Vittorio Emanuele, il caporal
maggiore Balma Giovanni, di Traverse;
presiedette la sepoltura il pastore sig.
Jahier. — Al servizio funebre assisteva
un numeroso pubblico, fra il quale notavasi il Maggiore-Medico, vari altri ufficiali, parecchie Dame Infermiere, un
rappresentante della Direzione della
Croce Ross'a, il quale disse parole di riippianto per la morte del Balma e rivolse
parole di calda simpatia alla vedova presente. Due Dame Infermiere ed una trentina di soldati accompagnarono il carro
fujjjebre ricoperto della bandiera tricolore, fino al camposanto. Due bellissime
corone di fiori freschi, ricordo gentile degli ufficiali ed infermieri, attestavano
quanto tosse apprezzato il defunto.
PHILADELPHIE. Les journaux nous
apportent la nouvelle que le Franklin
Institutc vient d’accorder la médaille
d’honneur au sénateur Marconi pour ses
découvertes scientifiques bien connues.
C’est le troisième qui a un tel honneur.
Cette distinction honore l’Italie et l’Eglise Vaudoise.
PRARUSTIN. On nous communique
la nouvelle que le géomètre et secrétaire
communal Paolo Rostagno a été promu
lieutenant. Nos félicitations.
des deux victimes de l’horrible guerre.
— Ncius avons,eu hier un beau dimanche et Une fête de Pentecôte bénie. M.r
J. Bonnet nous donna un édifiant sermonî
de circonstance sûr l’œuvre du Paraclète. \
De retour du front, où il remplaça pendant quelques semaines M.r l’aumônier
Bertalot, et permissionnaire, l’imposante
assemblée le revit avec plaisir occuper
a chaire où sa voix n’avait plus été entendue depuis un an et demi.
Un chœur de modestes proportions
mais bien affiatato contribua à la bonne
exécution du chant. À la Sainte-Cène
nous eûmes un nombre réjouissant de
communiants.
M.r Bonnet annonça qu’il aurait fait,
le soir à 8 h. et %, une conférence à la
salle Albarin, sur ce sujet: In mezzo ai
nostri soldati alfronte. À l’heure indiquée,
la grande salle était au complet. L’orateur nous parla tour à tour do la mentalité, du caractère, de la vie que mènent
nos chers soldats au front et dans la zone
do guerre ainsi que de l’œuvre de nos
aumôniers.
Son exposé, enrichi d’une foule d’anecdotes, fut intéressant et captivant à un
haut degré. C’est ce qu’exprimèrent à
la fin les auditeurs par les plus vifs applaudissements.
M.r Rostagno qui, ayant enfin reçu
son passeport, va partir incessamment
pour la’Suisse, clôtura cette belle réunion par la prière. La collecte faite à
l’issue en faveur du Comité de Turin,
donna un bon résultat.
— Vendredi dernier, à 9 h. du matin,
un modeste cortège se formait à la gare
pour accompagner au champ du repos
les dépouilles mortelles de Daniel Frachc,
décédé à Turin à l’âge de 80 ans. Le défunt avait xprimé le désir d’être inhumé dans le cimetière de sa paroisse natale. C’était le type du patriote vaudois ’
du bon vieux temps. Il avait pris part
aux guerres de l’Indépendance et il s’était surtout distingué dans les exploits
pour libérer l’Italie méridionale du fléau
des brigands. Bavait obtenu, en prenant
sa retraite, le grade de capitaine dont il
était raisoniiebiament fier.
Les honneurs militaires en* accompagnèrent le cèreu il jusqu’à Porta Nuova.
MM les pasteurs A. Prochet et L. Rostagno prirent part au ser\ice funèbre.
Nous exprimons à M. et M.me Francis
Monney-Fr.ache notre vive sympathie.
ROME. Nous apprenons avec le plus
vif plaisir que le Ministère de l’instruction
publique a accordé à M.lle Amilda Pons
la médaille d’or pour tous les soins qu’elle
a apportés au développement de l’instruction. Nous félicitons de grand cœur
notre chère compatriote et coreligionnaire.
SAINT-JEAN. Après six mois d’une
attente anxieuse, la nouvelle est arrivée,
par le moyen de la Croix Rouge de Genève, que le soldat Paul Bastie, de la
Cariera, de la classe 1881, du 3° alpins,
est mort en Hongrie, le 9 décembre 1917.
Tout jeune encore il s’était rendu à Genève, où il avait su se faire une bonne
clientèle comme coiffeur; là il se maria
en épousant une aimable demoiselle, et
maintenant elle reste, avec plusieurs
amis, pour pleurer celui qui n’est plus.
Lorsque la guerre fut déclarée, il n’hésita pas à quitter sa compagne et sa
bon^e position pour apporter à sa patrie
son bras et son cœur. De juin 1915 à octobre 1917, il fut constamment à son
poste, combattant héroïquement avec
les alpins, au Monte Nero, ayant un
ferme espoir dans la victoire.
À Caporetto, lors de la débâcle, il fui
lui aussi une victime de cette catastrophe et pris comme prisonnier. Humble
héros, il a été rejoindre son frère Frédéric,
de la classe du 1888, tombé au champ
d’honneur le 2 novembre 1916.
Nous exprimons au père et à la mère,
comme à la compagne désolée, toute notre sympathie chrétienne, au nom de la
Commune de St-Jean, lieu de naissance
TURIN. Une bien triste nouvelle nous
a été apportée par les journaux samedi
dernier: la mort du lieutenant Arthur
Jahier, fils du pasteur en retraite M. H.
Jahier. Ce jeune homme, étudiant ingénieur, a trouvé la mort dans l’aviation
et, paraît-il, d’une manière subite. Voilà
le troisième fils que notre collègue donne
à la patrie. Nous ne pouvons que lui
adresser nos plus sincères condoléances,
en demandant à Dieu de le soutenir lui
et sa famille, dans cette nouvelle épreuve.
iMouYeiies politiques.
et des cantonnements de l’ennemi, remplissent un r^e très important avant et
pendaât les grandes offensives.
— j^’offensi.ve sur notre frort ne doR ^
pa$ tarder-non plus. Les grands préparatifs faits par l’Autriche, la pression
de l’Allemagne,sur l’ancienne alliée (qui
est devenue complètement vassale de
l’Allemagne à la suite du nouveau traité
d’alliance), la nécessité d’en finir une
bonne fois à cause de graves difficultés
intérieures politiques, économiques et
alimentaires, voilà autant de raisons
pour croire à l’offensive imminente. Les
opérations de guerre d’ailleurs n’ont rien
d’important. A part une troisième t- ntative de nous reprendre le monte Corno
conquis par les nôtres dans la nuit du 9
au 10 courant, et quelques groupes ennemis repoussés avec pertes à Dosso Alto,
dans la zone de L’AsoIone, il n’y a eu que
les actions d’artillerie et les petites rencontres de patrouilles et de groupes d’infanterie d’assaut.
Un nouvel exploit de notre marine
accompli, dans des conditions particulièrement difficiles, mérite d’être signalé.
Un navire a pénétré dan ; le port de Pola
et ..orpillé un des plus grands cuirassés
autrichiensdu type Viribus Unitis dont
la marine autrichienne ne possét ait que
quatre unités. Les hardis marins sont
restés prisonniers après avoir rejoint leur
but : entrer dans un port de guerre formidablement défendu à travers d’innombrables obstacles et barrages, sous
la lumière des projecteurs et le feu intense de l’artillerie est une entreprise qui
constitue un acte de haute valeur militaire.
— Pour la seconde fois depuis le début
de la guerre, l’intrigue allemande tâche
de provoquer des troubles en Irlande,
profitant cette fois du mécontentement
causé par la loi de la conscriptioh. De
nombreuses arrestations ont été opérées
à Dublin et dans toute l’Irlande: les
principaux chefs du parti sinn-fenier sont
maintenant sous les verrous. La promptitude à agir du gouvernement arrêtera
probablement au début le mouvement
révolutionnaire. E. L.
PETITE POSTE.
Borrello: M. Bert; reçu, merci, prochainement.
S. Remo: M. U. Janni; arrivé en retard.
Ogden: J. Combe; encore rien arrivé.
Moneti: Planchon; nous vérifierons.
Valdese : J olin Garrou ; Did you receive my
post card? I wait an answer.
Ab. pay^ et non anittancés.
Bertalot, Cardiff solde 1918
Geymonat Paolo, Pinerolo » »
Pour P « Echo » des Soldats.
Aspirante Riccardo Ricca L. io,—
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
Le FamigliePASQVET, MARCHINA,
MAGGI ed i numerosi parenti, profondamente afflitti, partecipano la dipartenza
del loro caro fratello, cognato, zio, nipote
La nouvelle grande offensive sur le
front occidental'est annoncée comme imminente. La violence croissante de la
canonnade sur les deux rives de l’Avre
laisse supposer que c’est en direction
d’Amiens que s’opérera la poussée principale, mais le front d’attaque sera bien
plus vaste, et les forces poussées en avant
bien plus considérables que dans l’offensive de la fin de mars. Toutes les meilleures troupes de l’Allemagne sont en ligne: entre la mer et l’Oise se massent
cent quarante divisions réparties en
cinq armées. A l’arrière les Allemands
ont groupé cinquante-huit divisions destinées à alimenter la ruée sur le point où
se déclenchera la nouvelle attaque.
C’est une masse de 1.700.000 hommes
qui va se lancer en avant, mais les alliés
sont prêts à soutenir le choc formidable,
ayant réservé leurs forces pour le moment décisif de la grande lutte.
Les alliés oni maintenant une grande
supériorité aerienne. Les combats de l’air
ont pris les proportions de véritables batailles: chaque jour les appareils ennemis
abattus se comptent par dizaines, et
Français et Anglais rivalisent cl’audac;
et do valeur. Les aviateurs italiens ont
aussi montré, sur le front français, qu’ils
sont digne,I de leurs alliés. Les bombardement des voies de communications
e cugino
decedalo Mercoledì sera, dopo lunga e
dolorosa malattia, nell’ancor verde età di
45 anni.
La sepoltura avrà luogo oggi. Venerdì,
affeore 14, partendo dall’OspedaleValdese.
Per espre.sso desiderio del Defunto, non
.si mandano partecipazioni personali e si
-prega di non inviare fiori.
La Famìglia FRACHE-MONNEY, ed
i congiunti tiitti, esprimono la loro viva
riconoscenza alle gentili persone che vollero ieri, a Luserna S. Giovanni, accompagnare all’ultima sua dimora terrena la
salma del loro compianto
Capitano a riposo.
Uno speciale ringraziamento ai Pastori
di Luserna S. Giovanni e di Toriné, sigg.
Rostagno e Prochet, ed ai due valorosi
Veterani delle Patrie Battaglie che con la
loro presenza vollero onorare il loro vecchio compagno d’armi.
Torino, 18 Maggio 1918.
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