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Année XXXViì.
28 Novembre 1902.
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L ECHO DES VALLEES
CHAQUE> 1^X31
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...,, dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
SOMMAIRE :
Un peu plus de réserve — Vingtième
Conférence libre des Eglises du Val
Pérouse — Avez-vous des conversions —
Mafalda — Une réunion de mendiants
à Rome — Questions morales et sociales — Chronique — ÎTouvelles et
faits divers — Revue Politique Annonces.
Un peu plus de réserve
Il est beau de voir tout un peuple
prendre part avec une affectueuse sympathie au joies comme aux douleurs
de son Souverain, et les manifestations
de loyalisme qu’a provoquées dans toute
r Italie l’heureuse naissance de la princesse Mafalda ne peuvent que réjouir
le cœur de tout italien qui ne sépare
pas l’amour de son roi de, l’amour de
sa patrie.
Mais il y a deux choses que nous
ne pouvons approuver. Le peuple italien, festaiuolo à l’excès, devrait être
plutôt retenu que poussé sur la voie
des fêtes et des vacances. Or, au Ministère de l’Instruction, on croit que
tout évènement qui apporte de la joie
à la maison royale doit être fêté par
des vacances scolaires plus ou moins
prolongées. Les élèves des écoles, petits et grands, le savent si bien que
si le « décret » tarde de quelques heures, on en voit qui manifestent dans
les rues et réclament bruyamment ce
qu’ ils considèrent comme un droit.
Quand nous apprendrons à nous réjouir
avec le Roi en travaillant avec plus
d’entrain, comme aussi à honorer la
mémoire de nos grands hommes en
travaillant comme ils l’ont fait, nous
aurons fait un grand progrès.
L’autre chose qui nous paraît regrettable, c’est la curiosité puérile et, à notre
sens irrespectueuse, que les rédacteurs
et correspondants de la plupart des
journaux montrent à s’enquérir de tous
les plus petits détails pour en remplir
des colonnes avec force ««us-titres. Nous
voudrions un peu plus de réserve, un
peu plus de respect pour le sanctuaire
de la famille, même quand cette famille
est celle du Roi. A cet égard les peuples du Nord nous donnent un exemple
que nous vaudrions voir suivre par nos
concitoyens. Ils ont un sentiment de
respect, de délicatesse, je dirais presque
de pudeur, qui ne leyr permettrait pas
de remplir les colonnes de leurs journaux
de tous ces détails intimes que les
nôtres recherchent avec tant d’aVîdité.
Réjouissons-nous de cœur avec nos
Souverains pour tout évènement heureux que Dieu leur envoie ; prenons
un vif intérêt à tout ce qui regarde la
famille royale, mais que toute manifestation de notre intérêt et de notre
sympathie soit accompagnée de ce respect plein de réserve et de délicatesse
que toute personne bien élevée doit
montrer au seuil du sanctuaire domestique.
XX“" Conférence libre
às Eglises du Val Pérouse
La vingtième conférence libre des
Eglises du Val Pérouse s’est réunie à
Prarustin le i8 cour, à 9 heures et
demie du matin sous la présidence de
M. le pasteur H. Pascal,
La veille au soir, des réunions d’appel s’étaient tenues au Roc avec le
concours de MM. les pasteurs H. Pascal,
D. Peyrot, J. D. Hugon et J. Weitzecker, à St. Barthélemy avec celui de
M. D. Gay pasteur de la paroisse et
de M, C. A. Tron, pasteur de Saint
Germain, et à Rocheplate avec celui
de M. P. Tron instituteur-évangéliste
local et de M. le pasteur J. Marauda.
Partout les salles étaient remplies d’auditeurs attentifs et nous pouvons espérer que les appels chaleureux adressés à la jeunesse principalement, ne
demeureront pas sans effets.
Grâce à l’apparition de la première
neige, la salle de la Grande Ecole de
St. Barthélemy se trouvait elle aussi
remplie d’auditeurs, lorsque le président ouvrit mardi matin la séance de
la conférence. Tous les membres de
celle-ci y étaient au complet, en fait
de pasteurs, et presque au complet en
fait de délégués des Eglises de la circonscription. Nous avions, en outre, le
plaisir de voir parmi nous, comme représentants de la conférence du ValPélis, MM. les pasteurs J. D. Hugon
de Rora et Henri Tron du Villar.
Après le chant du cantique 103, une
prière et la lecture du chapitre IV des
Proverbes, le Président appelle l’attention de l’auditoire sur II Samuel XVIII,
29 et 32 et XIX, 4 ; c’est à dire sur
les paroles prononcées par le roi David
au sujet de la mort d’Absalon. Il présente David comme modèle d’un père
qui se préoccupe du sort de son enfant. Les chagrins que lui a causés
Absalon, la révolution même, à la tête
de laquelle il s’est mis ne l’empêchent
pas de tout faire pour le sauver et,
quand il apprend que, malgré ses recommandations, le jeune homme a péri,
il en éprouve une poignante douleur.
Est-ce ainsi que font les parents parmi
nous ? Ont-ils souci du sort de leurs
enfants, de leur sort spirituel, surtout?
Font-ils tout leur possible pour les
empêcher de périr ? Et quand ils ne
peuvent les en empêcher, en sont-ils
réellement affligés? L’orateur répond
vigoureusement à ces questions, en
montrant l’incurie dans laquelle la plupart des parents vivent, chez nous, à
l’égard du sort spirituel de leurs enfants, lorsqu’ ils ne vont pas jusqu’à
les pousser eux-mêmes au mal, comme
c’est quelquefois le cas. Il termine par
une exhortation pressante à faire en
sorte que les parents n’aient pas à
pleurer sur la mort de leurs enfants,
et surtout pas sur leur mort éternelle.
Il est temps encore pour ceux qui restent de travailler à les sauver, tout
d’abord en priant pour eux et il rappelle la parole de l’évêque de Milan
à 14 mère de St. Augustin. « Un fils
qui j est l’objet de tant de prières ne
peut pas être perdu». Cette émouvante
pr^ication est suivie de deux ferventes
prières de MM. H. Tron et David
Peyrot qui terminent cette première
partie de la séance.
La conférence est alors constituée et
M. C. A. Tron lit le procès-verbal de
la conférence de Turin qui est adopté
après quelques observations, après quoi
M. C. A. Tron assume la présidence
de l’actuelle et présente lui-même un
travail sur le mode de réception des
catéchumènes dans l’Eglise. Le point
de vue de cet intéressant rapport est
le même que celui qui a été développé
dans le rapport de M. le pasteur Giraud,
à la conférence du Val St. Martin, qui
s’est tenue au Perrier le mois dernier.
(Voir VEcho des Vallées N® du 31 Oct.
1902). La conclusion en est qu’il est
avantageux de conserver l’ancien mode
de réception, tout en recourant à toutes
les mesures possibles pour en diminuer
les inconvénients. La présence de MM.
Hugon et H. Tron permet d’avoir l’exposé et la défense de l’autre point de
vue, celui de la simple présentation
des catéchumènes, après leur instruction religieuse‘ et de leur admission
successive à la S.te Cène au fur et à
mesure qu’ils en éprouveront le besoin.
Cela a rendu la discussion des plus
intéressantes et nous sommes heureux
de pouvoir dire qu’elle s’est engagée
et poursuivie dans un très bon esprit,
mais nous avons le regret de devoir
ajouter qu’apparemment du moins la
question n’a pas avancé d’un pas et
que chacun a gardé ses positions. Ce
qui veut dire que les quatre sixièmes,
si ce n’est les cinq sixièmes des membres effectifs de la conférence sont pour
l’ancien mode d’admission plus ou moins
modifié et perfectionné.
Un point, cependant, sur lequel tous
ont paru être d’accord c’est que les
choses ne sont pas dans l’ordre voulu
et qu’il faut tendre à amener nos Egli
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ses a être effèctivemeni, et non pas seulement en principe, dès Eglises de
chrétiens professants et pratiquants,
Peut-être, suffirait-il pour cela qu’il y'
eût plus de fidélité chez tous ; plus de
fidélité encore chez les pasteurs dans
la préparation de leurs catéchumènes,
plus de fidélité chez ceux-ci à maintenir leurs promesses, plus dé fidélité
chez les parents de ceux-ci à veiller
sur leurs enfants et plus de fidélité chez
les consistoire^ pour l’application de la
discipline.
Comme qu’il èn soit, la question va
être étudiée par les différents coiisis
toires, aussitôt que le rapport de la
commission synodale ad hoc leur aura
ete distribué. Demandons au Seigneur
de faire passer sur elles 'lé soufflé'de
son Esprit, afin que cette question
puisse, a notre prochain Syiiode, trouver une solution vraiment satisfaisante.
M. Hugon présente à la conférence
les salutations de celle du Vaï-Pélis et
M, C. A. Tron, au nom de M. Giraud,
qui n’a pas pu venir, celles de la conférence du Val St-Martin.
La conférence se clôt vers j heure,
par le chant du dernier verset du cantique 44, et une prière de M. Hugon.
La prochaine conférence sé réunira
D. V. a Pignerol. Un remerciement
bien senti, en terminant à 'nos' frères
de Prarustin, et eh particulier à leur
cher pasteur et à sa famille, pour l’accueil cordial que nous avons reçu d’eux
et qui nous faisait oublier qu'il neigeait... '
■vili!
1,ru ''
iyeZ'YOus des cdtiversipiis
Il y a quelque temps, raconte Moody,
que je dis à un homme : Comment marche votre Eglise ?
— Oh ! c’est splendide, me répon-,
dit-il.
— Avez-vous beaucoup de conver
. , j 3 V : "
stons ?
— Eh bien ! eh bien ! sur ce point
cela ne va pas d’üne manière aussi satisfaisante. Mais tous nos bancs sont
loués, et nous avons soldé nos dépenses courantes. C’est splendide!
Un jour 'Un villageois entra dans
une superbe église ; ' et comme le concierge lui montrait les beautés de l’édifice, cet homme lui demanda :
— Avez-vous beaùcoup de conyer
sioris ici ? '
— Beaucôup de quoi ?
— De conversions.
— Ah ! ceci n’est pas une clfiapelle
dissidente! '
On pourrait faire cetté même question dans notre pays à bien des pasteurs, des directeurs d’écoles du Di
ÎM: J
•U' '
2
- 2 —
itianche, des chrétiens qui habitent la
tille ou la campagne, et l’on aurait
la même réponse. Ce qu’il y a de plus
fâcheux c’est que l’on s’habitue à cet
état de choses ; on n’a pas vu de conterslons depuis des années autour de
Soi, alors on cesse d’en désirer et même,
d’en attendre. Cependant la vie d’une
église ne dépend-elle pas de là ?
Si cette église cesse de recruter de
houveaux membres, elle se dessèche et
iarit.
Plusieurs causes sont à la base de
Î:e grand mal. La première c’est que
les chrétiens ne travaillent pas pour
leur Maître. On ne leur a pas dit au
lendemain de leur conversion qu’il fallait travailler, qu’ils n’appartenaient à
thrist que pour le servir, et que l’ordre très positif qu’il a donné à tqus
en partant de ce monde est: «Allez
et annoncez l’ï^vangile ».
Mais c’est plus commode de ne rien
faire 1 Après. le combat plus ou moins
long et difficile qui précède l’assurance
du salut, on est lassé. Reprendre la
lutte contre le monde, engager la bataille avec les incrédules, parler, exhorter, se montrer chrétien ostensiblement,
tout cela semble une rude tâche... On
préfère rester chez soi tout tranquillement, savourer le bonheur d’être saqvé,
et ne pas soulever l’opinion et peutêtre des persécutions, en se mettant en
avant pour les bonnes œuvres. Puis,
l’on ne voit pas trop ce que l’on pourrait faire. On a essayé de parler à
quelque membre de sa famille, à quelque ami, et l’on n’a pas réussi. On ge
Console vite en se disant que l’on n’a
pas de dons pour faire davantage, et
que l’on parlera du Seigneur lorsque
l’occasion se présentera d’elle-même..
Le plus grand nombre des chrétiens
en sont là... Quel triste spectacle de
les voii s’occuper avec tant d’ardeur
de leurs affaires terrestres, et demeurer
si indifférents au salut de ceux qui les
entourent ! Leur pasteur est découragé
de ne trouver parmi eux que langueur
et impuissance de volonté ; il n’est pas
aidé, et s’attriste de voir si peu de
fruit de son travail.
Du reste les sermons, il faut le reconnaître, en produisent peu. Gela, tient
en partie à ce que le langage de la
chaire est trop au-dessus de la portée
des simples.
Les entretiens familiers, les questions
très directes sont nécessaires pour obliger une personne à se rendre compte
de l’état de son âme. Les idées et les
paroles vagues n’ atteignent pas les
consciences. Il faut dire aux gens qu’ils
.sont perdus, et qu’ils iront en enfer
s’ils n’ont reçu un nouveau cœur, autrement tout glisse comme l’eau sur
le marbre. Cette manière incisive qui
sauve par la frayeur, qui arrache une
âme indifférente à son fatal repos, doit
être employée si l’on veut troubler les
gens et les sauver.
Mais quelqu’un dira ; — Nous usons
de tous ces moyens directs, et cependant nos efforts n’ont pas ou presque
pas de résultat.
Vous êtes bienheureux si vous en
souffrez ! Quand on gémit de ne pas
voir de fruit de son travail, on en cherche en soi la cause, et Dieu met alors
son doigt sur la plaie.
Il y a une plaie cachée, une lacune
intime qui stérilise nos meilleures œuvres. Nous le faisons sans foi et sans
espérance. Hier, nous n’avons pas eu
de conversions, comment être sûr d’en
avoir aujourd’hui ? Ce n’est pas seulen^ent l’absence de foi qui nous para
lyse, c’est l’absence de cette puissance
du Saint-Esprit que reçurent les Apôtres le jour de la Pentecôte.
— J’ai assez vécu, a dit Moody, pour
arriver à cette conviction que s’ il
m’était impossible d’avoir la puissance
du Saint-Esprit pour m’aider dans l’œuvre, je préférerais mourir.
Cette puissance, il se mit un jour à
la désirer et à la demander avec instances. Après l’avoir reçue il n’a pas
mieux prêché qu’avant, il n’a annoncé
aucune nouvelle doctrine, mais quand
il a été oint du Saint-Esprit des centaines et des milliers se sont convertis
à sa parole.
Il nous faut dire comme lui qu’il
vaudrait mieux mourir que de ne pas
travailler à gagner des âmes, ou que
de le faire sans la puissance et l’onction de l’Esprit. Nous sommes émus^
à jalousie quand nous voyons des chrétiens qui travaillent avec succès, et
dont la parole communique la grâce à
ceux qui l’entendent. Labourer sans
espérance de recueillir, n’est-ce pas fort
décourageant ? Est-ce que nos villageois prendraient la peine d’affronter
les ardeurs du soleil et la fatigue, s’ils
étaient persuadés que leur semence ne
produirait jamais d’épis ? On comprend
la lassitude et l’inactivité des enfants
de Dieu quand ils ont fait toute leur
vie des œuvres inutiles. .
Qu’ils regardent enfin au ciel où
Jésus intercède. N’est-il pas notre sacrificateur ? Et quel était l’office de ceux
de l’ancienne alliance ? L’Israëlite présentait son offrande, et le sacrificateur
l’agitait devant l’Eternel et en mettait
une partie sur la victime. Cette victime
en brûlant consumait tout, et élevait
l’offrande jusqu’au ciel pour la faire
agréer.
Plaçons notre travail entre les mains
de Christ vivant dans la gloire. Il se
charge des iniquités de toutes nos œuvres ; il place celles-ci sur son sacrifice,
et les fait accepter du Père. Son Esprit ne nous est donné que pour le
travail qui peut être ainsi purifié dans
les deux.
(Eglise Libre, ¿8 Juillet 1882).
MAFALDA
H est quelque peu étrange, pour des
oreilles italiennes, ce nom qu’on a donné
à la, petite princesse qui vient de naître.
Nous aurions préféré, quant à nous,
qu’on lui eût laissé sa forme italienne,
si douce et si harmonieuse: Matilde.
Quoi qu’ il en soit, voici quelques détails sur la première princesse de la
maison de Savoie qui porta ce nom.
Elle était fille d’Amédée III, comte
de Savoie, Ce fut une princesse véritablement héroïque, la Jeanne d’Arc
de la maison de Savoie, comme l’appelle le Journal de Genève.
Elle accompagna son frère Humbert
III dans la guerre des communes italiennes contre l’empereur Frédéric Barbarousse et s’enferma avec lui dana
Milan assiégée par les troupes allemandes. La valeur qu’elle déploya contribua presque autant que l’éloquence
enflammée d’Arnaud de Brescia à fortifier la résistance de la fameuse Ligue
lombarde. Mafalda prenait part aux
combats habjUée en chevalier portant
le heaume et la cuirasse. Dans une
sortie, elle fut faite prisonnière et conduite devant Frédéric Barberousse. L’empereur, que sa beauté avait séduit, ne
lui laissa le choix qu’entre la mort et
le déshonneur. Mafalda répondit : «J’ap
partiens à la maison de Savoie, qui n^a ’
jamais su ce qu’était la lâcheté. Que
la mort soit la bienvenue».
Plein d’admiration, BarberousSè lui
rendit la liberté. Plus tard, quand l’empereur allemand fut obligé de repasser
les Alpes, le chevalier inconnu qui
l’avait faite prisonnière et qui n’était
autre que le futur roi de Portugal Alphonse, demanda sa main et l’obtint.
Mafalda reçut ainsi la couronne de
Portugal et détail curieux, c’est elle
qui posa les fondement de la cathédrale
de Porto, qui six siècles plus tard devait accueillir les restes d’un de ses
descendants les plus illustres, le roi
Charles-Albert.
Harmonieux ou non, le nom qu’a
reçu la nouvelle princesse de la maison
de Savoie est donc un des plus glorieux,
partant des plus beaux qui ait jamais
été portés par une femme. Puisse-t-elle
r illustrer à son tour, non par les exploits guerriers, ce que nous ne voudrions jamais souhaiter pour elle, mais
par la noblesse de cœur qui caractérisa
sOri illustre ancêtre et par des œuvres
de paix et d’amour, plus belles et plus
précieuses que les œuvres de guerre.
Une réunion de mendiants à Rome
(De la Feuille Religieuse du Canton de Vaud).
— Avez-vous entendu parler de la
Mission des mendiants ? me demanda
une dame dont j’avais fait la connaissance pendant un séjour que je faisais
à Rome il y a quelques années.
— J’ai souvent vu des mendiants
dans les rues, sur les places et aux
portes, répondis-je ; j’en ai même vu
beaucoup, car ils me semblent faire
une notable partie de la population,
mais je n’ai jamais encore entendu
parler d’une œuvre d’évangélisation
parmi eux.
— Eh bien, me dit ma visiteuse, je
vous conseille de vous rendre mercredi
prochain, après midi, à la Via Lungaretta ; vous y verrez ce que c’est que
la Mission des mendiants et je suis
sûre que cela vous intéressera.
Au dit jour, j’allai donc par le pont
San Bartolomeo et par l’île du Tibre
au Trastevere. C’est le quartier de
Rome situé sur la rive droite du Tibre,
au pied de la colline du Janicule. C’est
un quartier pauvre. On n’y voit que
quelques rares vieux palais. Les rues
en sont très étroites. Les maisons ont
peu d’apparence et sont en général
assez laides. Il n’y a pas là l’animation des grandes artères. Les gens ont
l’air de s’y livrer au dolce far niente.
Les femmes y font leur ménage en
plein air. Les hommes se vantent d’être
les descendants authentiques des vieux
Romains. Ils disent fièrement ; lo ' so
Romano ! (Je suis un Romain!) Cependant la spéculation a aussi pénétré dans
ce quartier : on y démolit de vieilles
masures pour ouvrir de nouvelles rues.
Et bientôt sans doute cette partie de
la Ville éternelle aura perdu son cachet particulier, son air antique. Mais
c’est là qu’est le siège de la Mission
des mendiants.
Je le trouvai sans peine en voyant
devant une petite maison de chétive
apparence toute une troupe de pauVIes gens, mal vêtus. Les femmes en
formaient la majorité ; il y avait aussi
quelques hommes, mais eux surtout
avaient l’air misérables, abrutis. Tout
ce petit monde cau-sait avec animation.
Quelques-uns essayaient en vain d’ou
vrir la porte de la maison. Enfin on
entendit frapper deux heures, la porte
s’ouvrit et ime centaine de personnes
s’y précipitèrent. J’entrai aussi. Je me
trouvai dans une Salle très simple qui
devait avoir été une grange. Les murs
blanchis à la chaux sont d’une nudité
que seuls quelques versets bibliques
qu’on y a peints interrompent. Les
femmes prennent place sur les bancs.
Les hommes se tiennent debout au
fond de la salle, près de la porte.
Après un moment d’attente arriva
une dame anglaise, M.me Wall, précédée d’un domestique qui lui frayait
le passage. C’est la directrice de T’œuvre. Dès que les assistants la virent,
ils se levèrent respectueusement, car
même les pauvres gens tiennent à sauvegarder la politesse italienne.; Sur
une petite estrade il y avait une table
toute simple et un harmonium. C’est
là que M.me Wall prit place. Elle
salua l’assemblée en quelques paroles
cordiales et pria les assistants d’être
bien tranquilles, comme si elle avait
parlé à des enfants, car ses auditeurs
n’étaient guère que de grands enfants.
Il faut leur parler de la manière la
plus simple pour être compris d’eux
et ouvrir leur esprit et leur cœur pour
les chosec spirituelles.
La directrice invite l’assemblée à
chanter ; mais comme personne n’a de
recueil de cantiques et que la plupart
des assistants ne savent pas lire, les
strophes sont d’abord lues ligne après
ligne et répétées en chœur par les auditeurs jusqu’à ce qu’ils les sachent
plus ou moins. C’est seulement après
cet exercice qu’on commence à chanter.
Cela ne va pas tout d’abord très bien,
mais peu à peu la mélodie pénètre
dans les oreilles et le chant devient
très passable. Les cantiques qu’on enseigne ainsi sont très simples et ont
en général un refrain. On voit que les
gens les apprennent avec plaisir.
Cette partie dé la réünion dure environ demi-heure, après quoi la diréctrice fait une prière suivie d’une courte
allocution. « Nous autres, pauvres humains, disait-elle en substance, sommes tous pécheurs et par conséquent
misérables et malheureux, mais si nous
venons à Jésus, l’Ami des pécheurs,
nous deviendrons heureux et riches dès
vraies richesses». Puis vint le chant
du cantique ; 0 pauvre 'e.nf ant prodigue !
reviens, reviens ! ; ,
Les femmes ne restaient' pas sans
rien faire. Les unes tricotaient; d’autres travaillaient au crochet ; les objets
qu’elles confectionnent sont vehdus au
profit "des plus pauvres. La' réunion
ne se passe pas non plus à écouter
seulement. On y fait des questions, èt
puis, comme bon notnbrè d’assistants
sont malades, On y entend aussi bèaucoup tousser. ■ ' " ‘
Avant' qu’ils soient congédiés, les
assistants subissent éncorè un petit
examen. On les invite à' réciter des
passages de la Bible ou des Versets de
cantiques qu’ils ont appris’par' cOè'ùr.
On se dirait' alors dans une école.
Ceux qui ne savent pas bien récitér
provoquent des rires. TeTàssistant souffle a celui 'qui s’arrête“ court. Voilà Un
vieux mendiant qui a su ' récitér ‘sôn
verset sans faute ni accroc.' Quelle joie
éclaire alors sa paüvre'figuré P Après
une prière finale, les ■ assistants sOnt
affectueusement invités à revenir dans
huit jours.
Mais ce n’est pas tout encore. Voici
qu’ on apporte une grande corbeille
pleine de miches de pain. Chaque as-
3
listant en reçoit un bon morceau qu’il
porte avec bonheur, car il aura ainsi
^elque . chose à manger. Le Seigneur
Jésus ne se bornait pas à enseigner
Jes multitudes, il s’intéressait à leurs
^b^^oins matériels et les nourrissait
l|l guérissait aussi les malades, et, à
son exemple, la. Mission des mendiants
«son jour des malades», où un mé!vient écouter leurs tristes récits,
les examine et leur donne dés remèdes
I. gratuits. ,On ne peut que se réjouir
,%ëc actions de grâces de ce qu’une
K œuvre pareille s’accomplit ainsi sans
bruit, mais fidèlement, au milieu de
^l^tte partie de là population romaine
‘ à- laquélle ne pensent guère la plupart
ÎMé* ceux qui visitent la ville de Rome.,
œuvre n’eût-elle que de très pe*
Pîtits,résultats et souvent peut-être plus,
iqlide ^déceptions que d’encouragements,
elle aurait droit à notre respect et à
notre intérêt, car on peut dire d’elle :
:cé’' qui est fait en faveur de ces petits
pS^^fàit à Celui qui appelle les petits
iüfe'frères.
■ ' ________________——-----
PESTIONS MORALES ET SOCIALES
sV.'..
Repos du Dimanche.
il y a eu récemment à Bienne la
réunion annuelle des délégués des Co' mités suisses pour l’observation du Dimanche. Le rapport du Comité Central
^présenté par le secrétaire M. Deluz a
■^bhristaté des progrès visibles de la cause
repos du Dimanche non seulement
./Suisse, mais aussi dans , les pays
j^^sins; En France, en Italie, en Belitjgique les gouvernements sentent le
besoin d’une législation sur le repos
•' -des. ouvriers et employés ; en Allemagne, en Autriche, on demande que la
¿loi restreigne davantage les heures d’ou■jjl^^ture des magasins le Dimanche.
- . i|in Suisse l’œuvre du Comité a ob^^ei|u , des succès importants. Après qua' tre' années de démarches persévérantes
auprès du département fédéral de l’In/ dùstrie, et du Conseil Fédéral il a réussi
J^ipipprimer l’impression .des, jqvjynaux
tetRimanche ; il a obtenu que le Ravail
du' samedi après'midi dans les fabriques
cesse à s heures, tout travaux de net^yage compris. La poste ne fera plus,
âip! Dimanche, la distribution à domicile
'•des imprimés envoyés en grande quan-,
‘^lâtés par les maisons de commerce et;
facilement être reconnus j
i,,<j^ôgime non pressants. Des facteurs qui j
avaient 7 ,heures de travail le Dimanfqhe matin ont vu ce travail diminué
de moitié. On demande de divers côtés
que., les ^guichets postaux soient fermés
le Dimanche après midi... Enfin la Di.w|;|pn, des chémins de fer a , décidé
arntérciire, le_ Dimanche, tout train de
plaisir à prix Védùits, pour'que le nomhrèîides dimanches de repos auquel les
employés ont droit de par la loi ne
soit 'pas diminué.
Il me souvient, à prayos de repos
jdt;,,Pimanche, d’avoir entendu iloj a
^ .quelques années, un officier de poste
Utaljpn,. faire ce calcul bien simple, mais
UU^i bien éloquent: Il y a 28 ans que
■ jefS)Uis.,employé et je n’ai , jamais eu un
seuL pimanche à moi. En divisant
28 par 7, c’est donc 4 ans de repos
auqüéf j’aurais-eu clroit et dont j’ai été
privé. * IL serait à souhaiter quê Cette
ârithmétique-là fût comprise par ceux
^ qui il incombe de faire les lois et
par cettx qui ont pour tâche de les
faire observer. Faisons du moins, cha
cun pour sa part, tout ce qui dépend
de nous pour la faire comprendre.
(gravures et écrits immoraux.
,-...Le Bolktüm délia Lega per- la Moi alità
jj/ièèûV«, dans son -numéro de Novembre,’ publie la lettre 'suivante ;
« On sait qu’une 'circulaire de l’hon.
mini.stre Galimberti défend aux bureaux
de poste du royaume de faire parvenir
à leur adresse les cartes - postales avec
des figures contraires à la décence.
Celui qui écrit ces lignes, se trouvant en
villégiature dans un pays de montagne,
reçut d’un inconnu deux cartes postales
indécentes : il les envoya à la Direction
des postes de Turin, réclamant contre
la distribution dé ■ cartes qui auraient
dû être retenues. Après quelque temps
,iLreçM.. une^réppnse,, paç.. p.qu.ell§ ...on
renvoyait les deux' cartes, reconnaissant
qu’elles étaient vraiment (la non
poter andare per U rnani 'di tutti, mais
qu’elles n’étaient pas séquestrables au
sens postal, vu .que, pour éviter que
les divers bureaux de poste eussent
des critères différents pour juger de
l’obscénité ou non d’une carte, on avait
réservé à l’autorité judiciaire dè donner
aux bureaux de poste l’ordre de séquestre. - '
■«. Avant de recevoir une telle.-réponfee,
le soussig'né reçut une troisième carte
du même type et* de la même provenance, qui lui fut également consig'née
par le même bureau ; et il envoya aussi
celle-ci à la .Directki.n .« des-Postes de
Turin, en renouvelant-.sa réclamation.
Cette fois la carte ne fut pas renvoyée
par la Direction, laquelle répondit que
pour se . conforrner au désir de celui
qui écrit, exprimé à réitérées fois, il
avait donné, l’ordre au .bgfieau postal
de ce village de pe pas donner cours
aux cartes postales du genre de celle
en question, à lui adressées ; il aver..tissait e.n même temps que si l’on avait
désiré la même disposition pour d’autres bureaux, il aurait fallu en faire
également la demande........»
On 'voit par là — et nous le savions
depuis longtemps — qu'il est plus
facile de faire de bonnes lois que de
les' faifé oBsêrvérTsûfïbuî dans un pays
comme le nôtre • ou-la grande majorité,
même de ceux qui- sont au pouvmir,
ne se préoccupent guère de ces questions «.purement morales».
Mais si la lutte contre l’immoralité ;
est peut-être plus difficile chez nous :
qu’ailleurs parce' .qg’au.x., .ob$tàçles.. qui
viennent de l’indifférence et de Tapa- ;
thie de la’ masse s’ajoutent ceux qui;
viennent du formalisme bureaucratique,
il est d’autant plus nécessaire que chacun redouble d’efforts. La Lega per la
Moralità puhbUca de Turin a entrepris
une noble œuvre : mais pour réussir
il faut qu’elle soit soutenue dé la sympathiè et de la coopération de tous ceux
qui sentent le danger de cet envahissement croissant de l’immoralité qui
nous enveloppe de toute part.
Sur le point spécial qui forme le
sujet de cet article, il y aurait beaucoup à faire aussi dans nos petites
villes et villages où il n’est pas rare
de voir des vitrines garnies de Cartes
postales qui pêchent contre la décence.
Les négociants les exposent-ils avec
intention, ou ne se donnent-ils pas la
peine de les contLôîeri exjjo.‘îant' tbut
ce qu’ils reçoivent ? Noùs prions ceux
qui lisent notre journal d’y prendre
garde. Dans les milliers de cartes différentes qui leur sont envoyées, il y a
du choix. Qu’ils renvoient invariablement toutes Celles qui ne sont pas par
faitement correctes. La vente m- dù
mimera pas.pour cela et ifs ne méri;
terout pas }e reproche de taire de.leurs
magasins .des centres de propagation
d’immoralité.
Cffîjoy iQhh
La Tour. — Conférences.
Conmie nous l’avons annoncé, M. le
professeur Falchi a donné jeudi dernier
(20 courant) une conférence populaire
sur les volcans. Après avoir énuméré les
très nombreux phénomènes volcaniques,
éruptions, tremblements de terre etc.,
qui se sont produits au cours de l’année
il a donné un aperçu de la distributioij
géographique des volcans, de leur forme,
des diverses manifestations de l’activité
volcanique (volcans proprement dits, soufrières, sources thermales, geysers etc.),
des phénomènes qui accompagnent les
grandes éruptions. Ensuite il a examiné
les diverses hypothèses par lesquelles on'
a cherché, à diverses époques, à expliquer l’ existence de ces terribles agents
souterrains, qui manifestent leur puissance d’une manière souvent si redoutable. Il a conclu en disant que toute
hypothèses est une explication provisoire
et qu’ il faut bien se garder de prendre
pour infaillibles les affirmations que des
demi-sayants...,. ou des ignorants nous
domienf comme le Rentier mot de la
science. — Ce n’ est que quand Dieu à
parlé que nous avons la vérité absolue.
Malgré le froid et la neige, la vaste
école de Sainte Marguerite était rcniplie.
M. le professeur Jahier commencera
veiulicdi 28 courant une série de quatre
conférences sur la célèbre formule de
Cavour: Libera. Chiesa in libero Stato. Le
sujet, toujours actuel, 1’ e.s.t plus encore
ces temps-ci où la question de la. sé|)a•ratión de 1’ Eglise et de l’Etat est huilante en France comme elle ne 1’ a pas
été depuis longtemps.
Ajoutons que la formule de Çavour a
formé le sujet de la thèse que M. Jahier
a brillamment soutenue le 17 courant à
r Université de Turin pour l’obtention
du Diplôme de docteur en jurisprudence.
Les sujets des quatre conférences seront:
la genèse de la formule — sa signification
— Y application qui en a été faite — et
Y-application qu’il, faut en faire.
. Elles auront lieu a« Collège, le vendredi
à 8 heures du soir. ■
NoüY€lles et faits divers
Angleterre. L’ Eglise Mothodiste
Wesleyenne et, avec elle le protestantisme du monde entier ont fait une
grande perte dans le départ soudain
de Hugh Price Hugues. Il fut saisi én
sortant d’une conférence donnée par
Sabatier sur Saint François d’Assise et
on le transporta mort à sa .maison.
Hugh Price Hugues n’avait que 55 ans.
Son père était un chrétien vivant et
sa mère d’origine juivm. Dans sa jeunesse il était- plutôt délicat et on ne s’attendait pas à ce qu’il pourrait vivre.. A
12 ans il entendit quelques prédicateurs
méthodistes qui produisirent sur. lui !Une
grande impression et c’est à ce moment
'qü’ tl fit remonter sfi conversion-. A 14
ans il commença à prêcher lui-même et
SP fit bientôt remarquer par son zèle.
Il suivit pendant quatre ans le collège
à Richmond après quoi il fut placé
comme pasteur d’abord à Douvres et
ensuite à Brighton, Jottenham, Dulwich et Londres. Son éloquence partout attirait des foules et il fut placé
à la tête du Méthodiste Times en 1884.
Cependant ce qui le caractérisa davantage ce fut la nouvelle impulsión qu’ il
donna à la marche du méthodisme'qui
était en partie ptaralysé. Ce fut uñe
révolution, presque une résurrection et
malgré de sourdes oppositions, il réussit à réveiller son Eglise qui devint
plus que jamais prospère.
La mission qu’ il fonda dans le Westend de Londres est fin des plus beaux
joyaux de son ministère. Avec son ami, le Dr. Leum, bien connu par sèS voyages qui rivalisent avec ceux de Cook,'
il établit une espèce de convention annuelle qui se réunissait en Suisse et
qui comprenait les représentants odes
différentes Eglises d’Angleterre. On y
parlait beaucoup de la réunion de toutes
lès forces du protestantisme. ‘ 6 ’ est à
loi aussi qu’on doit en partie le fonds
du centenaire composé d’un million de
guinées, 25 millions et plus. N’oublions
pas de mentionner qu’il fut Y âme de la
grande fédération des Eglises libres
indépendantes de l’Etat, fédération qui
a chaque - année son congrès et qui
compte tm-demi million de membres.
Orateur, organisateur, journaliste, tel fut
l’hdmmè qui s’ en est allé avec le regret
le plus sincère de tous ceux qui l’ont
connu de près. Puisse l’Eglise Méthodiste trouver beâüooup d’hommes zélés
marchant sur les traces de ce témoin
de Christ.
•France. M. Sabatier est fêté en Angleterre. Dans une entrevue qu’ il eut
avec r éditeur du' Christian World il
râContè comment après'-ayoir fait imprimer son ,livre sur St-.. François, il en
envoÿd deux ex&m plaires au VatÍGí4i,
un pour le cardinaLRâhSpOlla et Tautrè
pour le pape. Le cardiitai «royant-'-que
lé livre était dû à la {flumei'd’-U'U orthodoxe, s’empressa- de lé ' iprésenter à
Léon XIII qui envoya : à - T auteur sa
bénédiction. Quand on; découvrit' Terreur, il y eut de la mauvaise humeur
au Vatican, mais c’était trop tard. Sabatiër croit qüe le mouvement religieux
qui se produit en Italie dans le clergé
est plus profond que cefui qui existe
en France, li parait que M.r Beurrier,
d’après lui, aurait un peu- trop forcé la
main, surtout auprès des hauts: dignitaires qui étaient favorables au najou,’vement. : . r,. . ,
-Russie. Serait-ce yrai ? Constantin
Petrovitclî Pobyedonostseff, le chef procureur du Saint S'ynode Russe, serait
à la veille de se retirer. Dieu le veuille.
Né à Moscou, il y a 75 ans, il se distingua comme juriste et fut choisi ¡par
A'îeXâ’n’drë H pUûf’^être Tô"*^fece^p^^
de son fils, Alexandre IlQ sqr lequel
il exerçà’fine influénce^ 'ÙUioîÛè et pernicieuse. Elu par Alexandre chef procureur du Saint Synode il exerce depuis 20 ans une autorité qui a soulevé
partout,, en, Russie et -au dehors une
.haine profonde. C’est uii hojrñ^e en•nemi jde. la liberté qui va retracer .son
idéal au moyen âge. C’eât'un aséetè
avec un esprit; cjè moine. D’ après lut,
tous , ceux qui sont en dehors du giron
de Torthodpxie‘Sont perdus et les stundistes sont du nombteh il se Croit responsable de ces pertes ■ et croit que
Dieu en demandera compte. Le farouche
chef procureur a cependant qiièlque
chose de bon, il a encouragé avec toutes
ses forces l’étude de la Bible qu’ il recommande ardemment. On croit que le
4
m
procureur va se retirer à la fin de
l’année et nous lui souhaitons une heureuse retraite en demandant à Dieu
qu’ il lui accorde un successeur avec
des vues plus larges et |une plus grande
charité.
C. A. Tron.
— Toutes les années, en France, à
l’occasion de la fête des morts, les
jeunes gens protestants d’un grand
nombre d’Eglises se rendent dans les
cimetières où ils distribuent force brochures. Les facteurs eux-mêmes n’hésitent pas à prêter leur concours à ces
cèuvres d’évangélisation. Nous en avons
vü un bon nombre tenir des réunions
soit sur le cimetière, soit dans les salles
à proximité du champ du repos.
A Montpellier, à Paris, à Marseille
et ailleurs, la distribution des traités
s’est faite abondante et les colporteurs
ont été bientôt dépouillés de tous les
traités et dè tous les évangiles qu’ils
avaient apportés.
On vient de traduire en français la
Vie intense du président Rooswelt, qui y
examine sous leurs diverses faces les
idées de guerre et de patrie. Il répudie la thèse de de Maistre et de Moltke
sur la nécessité de la guerre, mais il
répudié aussi la thèse de la paix quand
même. Le président américain répudie
non moins énergiquement la thèse des
nationalistes étroits. Il veut asseoir sur
un patriotisme éclairé l’idée de fraternité
des nations, et il se réjouit des progrès
qu a fait faire à la thèse de l’arbitrage
international la récente Conférence de
de la Haye.
Découvertes archéologiques en
Palestine. — Le Dr Sellin, professeur
de théologie à la Faculté protestante
de Vienne, e^t récemment revenu d’un
voyage scientifique qu’ il avait entrepris
en Terre-Sainte avec le concours de
l’Accademie des Sciences. Après avoir
découvert les mirrailles de l’ancienne
forteresse cananéenne de Thaanach, dont
il est question dans le cantique de Débora
(Juges V, 19), il croit avoir retrouvé,
en pratiquant des fouilles dans la plaine
de Jizréel, les murs et la porte d’un
château construit par Salomon. Il a
egalement mis au jour, dans un lieu de
sépulture d'enfants Israélites, un rocher
façonné en autel. Enfin, il a découvert
une mine si riche de restes pré-israélites qu’on pourra maintenant se faire
une idée précise de l’état de civilisation
des Cananéens. Ces renseignements ne
pourront naturellement être admis comme authentiques que lorsqu’ils auront
pu être vérifiés par les experts.
Revue Politique
Dimanche, au Quirinal, on a dressé
l’acte civil pour la naissance de la princesse Mafalda, Marie. Elisabeth, Anna,
Bomaine. M, Saracco, président du Sénat
et M. Giolitti ont rempli, pour la circonstance les fonctions d’officier d’état civil le
premier, de notaire de la couronne le second, et les colliers de l’Annoncia de MM.
Biancheri et Zanardelli les ont assistés
en qualité de témoins. Plusieurs ministres
et sous-secrétaires d’états, les haut fonctionnaires civils et militaires, le préfet
et le syndic de Rome étaient présents
à la cérémonie. Le Roi a donné à cette
occasion 100 mille fr. à l’hospice des
enfants abandonnés et 100 mille pour
les malades indigents. Il a pareillement
signe un decret accordant 1’ amnistie pour
certaines condamnations à des peines
pécunaires d’importance toute relative.
L’amnistie ne contemple aucune condamnation pour délits communs.
M. Zanardelli vient de soumettre au
roi la nomination de sept nouveaux sénateurs dont quatre ex-députés. Dans le
courant du printemps prochain, 15 nouvelles recrues viendraient achever de combler les 12 places vides que les morts
de r année en cours ont laissées au Sénat.
C’ est aujourd’ hui 26 c. que les deux
branches du Parlement ont enfin tenu
leur première séance, et on peut dès
maintenant affirmer que parmi les projets
de lois que le Gouvernement va soumettre
incessamment à 1’ assemblée figureront
la diminution de l’impôt sur le sel, le
projet sur le divorce et celui, de la
municipalisation des services publics, d’initiative du ministre de l’Intérieur. Ce
dernier projet sera décrété et probablement accepté dans le courant de la semaine même. — L’ordre du jour du
Sénat porte en tête “ les projets de
chemin de fer complémentairesUne
bonne occasion pour mettre aussitôt sur
le tapis la question brûlante de la CuneoNice que le Gouvernement devra forcément prendre en considération vu la
manifestation populaire imposante qui a
eu lieu dimanche dernier à Turin, et vu
que la députation piémontaise menace de
se détacher de la majorité si on continue
à amuser le Piémont par des atermoiements et des promesses vagues. Le ministère va donc être mis en demeure de
se prononcer entre M. Biancheri qui,
au nom des intérêts de la Ligurie occidentale combat la construction de la
Vievola-Confine, et le Piémont qui la
réclame au nom de ses propres intérêts
et malgré 1’ opinion contraire de l’Etat
Major qui voudrait laisser croire que la
construction de la nouvelle ligne favoriserait le cas échéant une invasion française en Italie !
— Le puissant industriel, l’inventeur
du fam*feux canon qui porte son nom,
M. Krupp, vient de mourir d’une attaque
d’apoplexie à Essen. Son établissement
colossal a rendu des services immenses
non seulement à l’Allemagne, mais au
monde entier par le renouvellement et
l’amélioration des méthodes touchant l’industrie du fer et de 1’ acier. Les fabriques Krupp ont fourni non seulement
des disaines de milliers de canons, des
millions d’obus, à toutes les armées de
l’Europe, mais encore des millions de
rails et des milliers de locomotives aux
chemins de fer et à l’industrie privée.
L’île de Capri, qu’il affectionnait, perd
en lui son plus grand bienfaiteur. On
sait en effet qu’il y fit construire presque
entièrement à ses frais la jolie route qui
porte son nom.
— La dernière guerre du Venezuela
ayant causé de fortes pertes à plusieurs
citoyens anglais qui résident là-bas, le
gouvernement de Londres réclame le
payement d’une forte indemnité et des
garanties de plus de sûreté à 1’ avenir.
Si dans la quinzaine il n’ est pas fait
droit à sa requête, il rappellera son représentant et interrompra les relations
diplomatiques.
— En Colombie la guerre civile est
enfin terminée. Un traité garantissant
la liberté de tous les prisonniers politiques qui se soumettront à 1’ amnistie a
été signé par les révolutionnaires et le
gouvernement. Ce dernier a pareillement
exigé que, dans un délai de 20 jours,
toutes les munitions des révoltés lui
soient livrées,
j. c.
it k Vaudois de Marseille
du 26 septembre au 25 octobre.
Baptêmes. Louise Grill, Henri Barai,
Emile Combe, Emilie Arnaud. — Mariages. Laurent Collomb et Marguerite
Musset, Hippolyte Rivoire et Eugénie
Lieutaud, Henri Pons et Amélie Barret,
Alexandre Barai et Rachel Balmas, Albert Bouchard et Marie Legger, Ulysse
Rosset et Jeanne Micol. — Décès. Isoline
Fabrègué, 40 ans, épouse Morin ; Jean
Roland, 30 ans ; Alcide Paget, 38 ans ;
Jeanne Baridon, épouse Tronche, 26 ans
Horaire du chemin de fer
TURIN-PIGNEROL-LA TOUR
Horaire du tramway
DE PIGNËROL A LA PÉROUSE.
PENSEE
Jamais le raisonnement seul ne conduira à la foi. Il y faut autre chose,
il y faut une activité de l’âme.
E. BERSIER.
L’Ami de la Jeunesse,
Le premier N<> de la nouvelle année
vient de paraître dans sa gaie couverture blanche.
En voici le sommaire :
Eruption du Vésuve — Pour être
heureux — Les guêpes — Le plus
vieil arbre connu — Etre belle est
quelque chose, être bonne est encore
mieux — Trop cher 1 — Impressions
d’Orient — Bon coeur — Samuel enfant — Echos de la Bible — Assistance d’autrefois — Poésie, V. Hugo
— Pestalozzi — Expérience de Foucault — Pensée — Pour la paix —
Le Stromboli — Pour panser une plaie
— Anecdote — Cartes de Noël animées — Rébus — Recette — Epilogue — Cochon de mer — Le chagrin
— Pour le Dimanche — Aux chercheurs — Aux malades — Menus avis.
A ce riche programme, répartis sur
28 grandes pages, il faut ajouter non
moins de douze jolies vignettes.
Le prix du N» est de 40 cent. Le
prix de l’abonnement est de 5 francs
pour la France et de 5,25 pour les
autres pays. S’adresser à M. Bonzon i
Rue de la Tour d’Auvergne 50, Park '
IX.e. I
La Tour 5.10 Lus. 8. Jean 5.17 Bubiane 5.27 Briquéras 5.37 Chapelle Morero 5.42 S. Second 5.49 Pignerol 6. 7 Turin 7.30 8.30 8.39 8.49 9. 1 9. 6 9.13 9.31 10,55 12.15 12.24 12.34 12.44 12.49 12.56 13.16 14.35 19. 7 19.15 19.26 19.40 19.45 19.52 20 12 21.12
Turin 5.35 9.15 16. 19.40
Pignerol 7. 5 10.45 17.31 21.11
S. Second 7.16 10.56 17.42 21.22
Chapelle Morero 7.23 11. 3 17.49 21.29
Briquéras 7.30 11.10 17.57 21.38
Bubiane 7.39 11.19 18. 7 21.48
Lus. S. Jean 7.49 11.29 18.18 21.59
La Tour 7.56 11.36 18.25 22. 6
Pignerol 7. 3 10.50 14.40 18.45
St. Germain 7.52 11.26 15.29 19.21
Pérouse 8.41 12. 16.18 19.55
Pérouse 6.53 12.38 14.40 18.26
S. Germain 7.28 13.27 15.30 19. 1
Pignerol 8. 5 14.15 16.18 19.56
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