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L’ECHO DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phïl. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Noël — Epliéinérides vaudoises — Lettre
d’Amérique — Menus propos — Une
âme en prison — Chronique — Nouvelles et faits divers — Bibliographie
— Revue politique.
IV O
Luc II, 14.
Il est minuit ; les cloches sonnent
à grande volée ; les foules se pressent
dans les cathédrales comme dans les
églises les plus humbles. Les rues sont
éclairées à jour, d’autres foules s’arrêtent en contemplation devant les richesses amoncelées dans les devantures
des magasins. Il fait bien froid cependant et plusieurs grelottent sous des
habits usés, mais la joie est universelle
quand même. Pourquoi ? Ah ! c’est que
partout on salue le grand jour, Noël,
attendu avec impatience par le riche
aussi bien que par le pauvre.
Noël, c’est la fête des petits enfants
qui célèbrent à leur manière celui qui
leur donne tant de cadeaux qui vont
les occuper pendant bien des mois et
peut-être pendant toute l’annee. Merci,
ô bon Jésus, ton nom nous est familier et bien doux : combien nous t’aimons !
Noël, c’est la fête de la famille, car
dans un tel jour tous tiennent a etre
au foyer, ne reculant pas devant les
fatigues ni même devant les dépenses
énormes parfois. Quel bonheur que de
se retrouver autour du grand feu et
d’échanger quehjues souvenirs, se retremper, reprendre sa place dans ce
cercle si précieux, inoubliable.
Noël, c’est la fête du pauvre, car lui
aussi appartient à la famille de Celui
qui étant riche s’est fait pauvre dans
le but de l’aimer et de l’appeler à lui.
Il y a peu de chose dans cette mansarde désolée, mais cette bougie qui
éclaire, ce maigre feu qui paraît réchauffer, ces galettes qui sont sur la
table, tout cela suffit pour égayer les
petits de .ce monde. Jésus n’a-t il pas
été pauvr^e^ et n’est-il pas là?
Noël, c’est la fête du riche, de celui
qui a de tout en abondance, et qui avec
de l’argent a pu se procurer tout ce
qu’il pouvait souhaiter. Mais quel prix,
quelle valeur aurait tout cela, s il n’y
avait pas le sentiment que Jésus est là
pour jouir avec lui ? Quelle valeur a
un diamant sans la perle de grand prix ?
Noël, c’est la fête de Vaffligé, de celui
qui pleure, dqpiéprisé, de celui qui est
courbé sous le poids des Cdlamuités.
Tout est sombre, tout est douleur, tout
iPSt mystère ? Non, attendez, un rayon
de lumière pénètre dans cette âme qui
paraît brisée, ce rayon la réchauffe, la
relève, la fait revivre. O soleil de justice, sois béni, sans toi que serait la vie ?
Noël, c’est la fête du monde, oui
de ce monde indifférent, moqueur, ennemi de Christ ; malgré lui il s’associe
à la joie générale, envers celui qu’il
repousse et auquel il rend involontairement un témoignage. Jouissez, mondains et indifférents, jouissez bien vite
car après cette vie que vous restera-t-il ?
Noël, c’est la fête de l'Eglise, de cette
Eglise qui a choisi Christ comme son
chef, son médiateur et son roi. Noël
pour elle c’est le grand jour de la joie:
elle donne gloire à celui qui est le roi
de gloire ; elle s’unit au cantique des
anges: « Gloire à Dieu au plus haut des
deux ».
Frères, Noël est là, saluons-le, fêtoasle, ayons notre part dans cette allégresse universelle. Ne laissons pas passer ce jour sans avoir reçu Christ dans
notre maison et dans notre cœur, afin
qu’il répète ce qu’il a dit à Zachée :
« Le salut est entré aujourd’hui dans
cette maison ».
«üïü.pii'iMiiiyiü:
23 Décembre.
Commencement du procès de Gioffredo
Varaglia.
Lentolo, arrivé à Angrogue dix-huit
mois après le martyre de Varaglia pour
lui succéder comme pasteur du Chabas,
trouva moyen d’obtenir, grâce à des
amis influents de Turin, une copie du
procès fait à son prédécesseur, et l’a
traduite du latin en italien dans le
livre II de son « Hi.-.toria ». Voici ce
que le procès-verbal dit de la première
séance du procès qui eut lieu le 23
Décembre 1558:
«A 23 di Décembre Varaglia fu
presentato dinanzi al Melchiorre Guéri Ilo
primo consigliere della corte e Ferine ;to
di Rivigliano e Francesco dei Re,
regij senatori, et ordinati particolarmente per riconoscer questa causa ;
dai quali gli fu imposto che dovesse
raccontare per ordine quanto havea
fallo in materia di Religione dalla giui ta
sua in Angrogra fino al giorno che fu
preso. Rispose egli così : Io, essendo
venuto in Angrognala vigilia dell’Ascensione, vi ho predicalo per cinque mesi
continui tre: e quattro volto la settimana.
(Dans une autre séance il ajoute qu’il
a prêché sur l’Epître aux Galates et
la première épître de Pierre). A 9 di
Novembre, essendo stato pregato per
îette.Te di M. .Bernardino Guarirà che
volessi anelare infino a Busca per elsputare dell'articolo della Giustificatione,
'le i Meriti e delti' Indulgenze con un
frate Zoccolante chiamato frat'Angelo
Malerba, vi andai e disputai con quel
frate alla presenza del detto M. Bernardino e del Sig. di Montemalo e di
molt’altre persone.
Fu di nuovo ripreso ch’egli fosse
venuto nel paese del Re a predicare
una dottrina dannata dal papa contro
gli editti del Re. Onde rispose : Io non
ho fatto cosa alcuna contro la buona
volontà del Re, informato bene della
verità, non essendo l’intention sua di
perseguitare l’Evangelo. Perciochè tutto
quello che fa contro l’evangelio, lo fa
perchè male informato della verità, ed
è del continuo istigato dal papa a perseguitarlo.
Quanto poi ch’io habbia predicato una
dottrina dannata dal papa, non più
tengo di haver errato che havendo
predicato cosa che il diavolo habbia
dannato.
Ma se alcuno mi potrà convincere
per la parola di Dio ch’io habbia pre^
dicalo* dottrina falsa, allora confesserò
liberamente di bavere errato e contra
Dio e contra gli huomini e che merito ,
non una, ma mille morti »,
Tel est le verbal très sommaire du
premier interrogatoire de Varaglia au
commencement de son procès.
Pour copie conforme
Teofilo Gay.
Colonia-Valdeuse, le 23 Novembre 1905.
Cher Monsieur,
La colonie vaudoise d’Amérique est
en deuil. Dieu a rappelé à lui M.r Jean
Daniel Revel, le 21 courant, après une
longue et douloureuse maladie. C’était
plus qu’un Nathanaël, c’était un Elie,
un prophète en Israël, qui a fait l’œuvre
d’un évangéliste, prêchant le salut en
temps et hors de temps, par sa parole
et par sa conduite, faisant l’œuvre du
Seigneur. Il y a longtemps qu’il était
passé de la mort à la vie, aussi, la
séparation a été pour lui glorieuse et
triomphante. Il était né à Rorà en 1840.
Avant de venir en Amérique, il avait
passé par Marseille, et là où tai^ de
jeunes gens se perdent, il avait subi
lui une influence religieuse, par le moyen
du pasteur M. Monod, qui en a fait
ensuite un des chrétiens les plus vivants
que nous ayons jamais connus. Il a
déployé une activité extraordinaire, pendant plus de 40 ans, au service du
Maître. A M. B. Pons qui l’assistait à
ses derniers moments, il disait encore :
Vous qui êtes jeune, prêchez, prêchez
le .salut. C’était sa préoccupation constante. et avec cela il était d’un caractère
si aimable, humble et simple qu’il s’attirait la sympathie de tous ceux qui
l’approchaient. La charité de Christ le
pressait et le possédait. Si la colonie
a produit les œuvres qu’elle a faites,
et a toujours eu un noyau de chrétiens
vivants et fidèles, nous devons reconnaître que cela est dû en grande partie,
si ce n’est en entier, à M. Revel, et à '
son témoignage. En effet il s’est toujours occupé de culte, d’école du Dimanche, de réunion, de visites aux
malades, etc, autant et plus qu’un pasteur, comme l’a dit M. Bounous sur sa
tombe. Les Dimanches soir et les jeudis,
il dirigeait chez lui une réunion publique,
pour laquelle il avait fait bâtir une
grande salle, à ses propres frais. Il accourait le premier au chevet des malades
et dans la maison du pauvre où il y
avait des besoins. Il avait formé chez
lui une bibliothèque vraiment paroissiale
et il s’était fait l’agent de journaux
religieux, répandant avec abondance
la littérature évangélique. Il était si
humble et simple qu’il n’acceptait jamais
rien, ' pas même des remercîments et
quand les jeunes gens lui offrirent un
cabriolet, il y a peu de temps, il déclarait que c’était beaucoup trop pour
lui, qu’il n’en était pas digne, qu’il
n’avait rien fait pour mériter une telle
attention. Aussi nous n’hésitons pas à
dire qu’il a été en bénédiction à notre
église et que ses œuvres le suivent.
Il n’a pas seulement prêché régulièrement à Colonia-Valdense, il l’a aussi
fait à Cosmopolita, et dans les autres
groupes, partout où il se trouvait ou
si on l’appelait.
Il trouvait encore du temps pour
écrire dans les journaux, surtout dàns
r« Union», à laquelle il s’est beaucoup
intéressé. — On pourrait penser en
lisant ces lignes — qui paraîtront peutêtre à quelqu’un trop louangeuses, mais
qui sont loin d’exprimer la réalité, car
l’œuvre qu’a faite M. Revel ne peut
se dire en entier — qu’il s’agit d’un
homme instruit et doué de beaucoup
de capacités. Il n’en est rien. M. Revel
était un simple agriculteur qui n’avait
fréquenté que les écoles primaires. S’il
était arrivé à un tel degré de perfection,
c’est qu’il avait beaucoup travaillé et
lu, et que Dieu s’est plu à agir puissamment en lui, parce que M. Revel
se plaçait dans les conditions requises
pour que Dieu pût agir. Il était même
arrivé à lire l’anglais.
Son ensevelissement a été une manifestation évidente de l’estime qu’on
avait pour lui. On a compté jusqu’à
140 voitures dans le convoi funèbre.
Toutes les familles de Colonia Valdense
y étaient représentées, et en outre un
grand nombre de Cosmopolita, Artilleros, Tarariras, Rosario, la Colonie
Suisse, etc. Il y avait beaucoup de
catholiques, et tous ont pleuré avec
nous. C’est que pour M. Revel lî h’y
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avait pas de barrière de confessions ni de
religion. Le mot charité s’expliquait en
lui. Le service à la maison a été fait
par MM. E. ^Pons et B. A. Pons et au
cimetière ont parlé M.rs Bounous, Jourdan et Nin. On a chanté le cant. igg,
qu’il avait demandé ; « Nous allons tout
joyeux aux pays de la vie, au pays du
bonheur, au royaume d’amour». M. Ugon
était absent, ayant été faire une visite
aux Vaudois de la Colonie Iris, dans
la République Argentine. Quelques jours
avant de mourir, M.r Revel chargea
M. Nin de transmettre son dernier
message sur sa tombe. C’était celui-ci :
« Dites à mes amis et connaissances
et à tous que j’ai prié pour eux à mes
derniers moments pour que Dieu les
bénisse, et que je désire les revoir tous
au ciel ».
Quelle vie et quel exemple nous
laisse à tous cè .serviteur de Dieu. Ce
n’est pas pour le louer que j’ai écrit
ces lignes, c’est pour rendre justice à
son activité et remercier Dieu qui nous
l’avait donné, tout en lui demandant
que Lui-même veuille se susciter dans
nos églises des fidèles comme M. Revel,
dont on puisse dire qu’ils ont combattu
le bon combat et qu’ils ont gardé la foi.
Recevez mes salutations distinguées
L. Jourdan.
La vraie amabilité.
Si vous, voulez être vraiment aimable envers une personne rendez-lui le
service dont elle a besoin, puis oubliez
le bien que vous lui avez fait. S’il vous
vient la tentation de vous vanter de
votre amabilité, demandez-vous si vous
avez été aimable à votre manière, au
lieu de l’être, de la manière que cette
personne aurait désiré. Ce n’est pas la
vraie amabilité, celle qui fait du bien
pour se complaire à elle-même. Ce fut
une vraie amabilité celle du bon Samaritain, qui rendit au blessé un service
immédiat, efficace et désintéressé. Une
bienveillance inactive, qui rend un secours tardif, et sans les égards dus à
la personne qui est dans le besoin, n’est
pas la vraie amabilité recommandée par
le Seigneur.
*
Les navrantes scènes de carnage qui
continuent encore en Russie, proviennent des longs siècles de tyrannie et
de mauvais gouvernement dont a souffert le peuple, et dont il veut justement
se débarrasser. Mais les persécutions
religieuses contre les protestants et
contre les Juifs, quelquefois même contre les catholiques, dont la religion a
tant de rapports de ressemblance avec
la religion nationale Russe, sont une
iniquité telle qu’elle ne peut plus être
tolérée de nos jours. — Une des fautes
les plus graves commises par le gouvernement Russe a été la violation du
serment par lequel le Czar s’engageait
solennellement et publiquement à respecter, comme ses prédécesseurs, l’indépendance et la liberté de la Finlande,
Cette violation d’un serment public fut
la cause pour laquelle furent expulsés
de l’Italie et le roi de Naples et le
Grand-Duc de Toscane et les Ducs de
Parme et de Plaisance, tandis que le
seul roi qui observa la foi jurée fut
proclamé Roi d’Italie. — Le Czar et
ses conseillers ont tellement senti dans
leur conscience la gravité de cette faute,
qu’ils ont rendu à la Finlande les droits
qu’ils lui avaient brutalement ravis,
avant que la main de Dieu les frappât
dans leur personne.
Dernièrement le célèbre et respecté Archevêque Bonomelli, recevant
l’hospitalité de la Reine mère, eut le
courage, pour ne pas dire l’audace, de
lui faire un discours, en présence de
très hauts personnages, dans lequel il
disait qu’il faut la réconciliation de notre Roi et de tout le peuple avec le
Pape, si l’on veut prévenir la ruine de
l’Italie. La paix et la prospérité de
l’Italie dépendent de la bénédiction papale, quand sa sainteté pourra librement et publiquement lever les mains
vers le ciel et deihander à Dieu de
bénir l’Italie.
Quant à moi je puis parfaitement me
rappeler quelques faits arrivés de notre
temps, qui contredisent l’assertion de
l’excellent Bonomelli. — Maximilien
d’Autriche, envoyé au Mexique pour
y être proclamé Empereur, passe à
Rome pour recevoir la bénédiction du
Pape, arrive au Mexique, où il est fusillé, et soD épouse devient folle de
douleur.
Quand la guerre entre l’Autriche et
la Prusse allait éclater, le Pape bénit
l’Autriche, envoie à l’empereur des reliques précieuses, entr’autres, une dent
de S. Pierre, lesquelles sont portées en
procession par toute la ville de Vienne,
accompagnées de l’Empereur et de toute
sa cour. Eu peu de temps l’Autriche
est battue à plate couture, et perd l’autorité qu’elle exerçait en Allemagne.
La rose d’or est envoyée à la reine
Isabelle d’Espagne, et peu de temps
après elle perd le trône et va en exil.
Tout le monde connaît les résultats
de la guerre entre la France et l’Allemagne, guerre voulue, dit-on, par
r Impératrice qui voulait humilier le
Protestantisme Allemand. Comment
veut-on en présence de ces faits, faire
croire qu’un pa}'s ne peut prospérer
sans la bénédiction du Pape 1
Il est vrai qu’un pays ne saurait prospérer longtemps sans religion, mais autre est la religion du Pape, autre la
religion de l’Evangile. Heureux le pays,
heureuse la nation, heureux l’individu
qui, croyant de cœur à l’Evangile, se
laisse guider par l’Esprit de JésusChrist et par sa Parole sainte.
D. T.
V A R I »
Une âme en prison.
Imaginez-vous une fillette née saine
mais devenue à 19 mois complètement
sourde, muette et aveugle. Ne seriezvous pas un peu étonnés si l’on vous
disait que cette même personne à l’âge
de 25 ans a subi avec succès des examens universitaires, a appris plusieurs
langues, a en un mot développé son
esprit à l’égal des personnes qui jouissent des trois sens dont elle a été constamment privée ?
Vous secouez la tête, c’est par trop
une invention à la Jules Verne n’est-ce
pas ? Le fait pourtant n’en est pas pour
cela moins réel, quoiqu’il vienne d’Amériqne. La personne en question existe,
est née en 1880 à Tuscumbia (EtatsUnis) et le fait a été contrôlé par plusieurs savants qui ont publié sur ce
sujet d’intéressants comptes rendus.
Jusqu’à l’âge de 6 ans la petite Helen
Keller a été vraiment une âme en prison n’entendant rien, ne voyant rien,
ne pouvant se faire comprendre, elle
a traîné une misérable existence de petite bête disgraciée.
Ce fut à cet âge qu’on lui procura
une institu.trice qui était au courant des
systèmes d’éducation des sourds-muets
— Miss Sullivan — une jeune fille de
18 ans dont le nom mérite d’être rappelé.
Mais ici la difficulté se compliquait
puisque la sourde-muette se doublait
d’une aveugle. Et alors la jeune institutrice avec une intuition et une patience merveilleuses — avec une patience de femme et une persévérance
d’homme — entreprit de jeter un pont
par dessus l’abîme qui isolait cette âme,
de percer une fenêtre dans le mur de
sa prison.
Elle lui plaça entre les mains une
poupée, la lui fit palper longuement,
patiemment et ensuite, suivant un alphabet de sourds-muets, fit exécuter
aux doigts de l’enfant les Ijuelques
mouvements qui équivalent précisément
au mot d-o-1-1 (poupée). A la fin du
premier mois l’enfant avait appris 18
mots et trois verbes. C’est bien peu
pensez-vous ? C’est le premier pas qui
coûte toujours !
Un jour que l’enfant tenait sa main
sous le jet d’une pompe, l’institutrice
lui épela sur les doigts le mot «eau»,
l’enfant répéta plusieurs fois ce mot,
ensuite, comme si une lumière subite
s’était produite dans son esprit, se tournant vers les objets qui l’environnaient
se prit à demander leur nom en tendant ses menottes. Quand cette jeune
intelligence comprit qu’on lui enseignait
là un moyen de communiquer avec ce
qui l’entourait, avec patience, avec ardeur elle s’appliqua à comprendre son
institutrice. Après quelques mois elle
possédait quelques centaines de mots.
Ce fut plus difficile de lui enseigner à
«nommer» les idées abstraites. Un
exemple : un jour que l’enfant après
une demande restait longtemps sérieuse,
réfléchissant, sa jeune maîtresse lui toucha le front et lui épela sur les doigts
le mot: «penser»... L’enfant apprit
ensuite à lire l’écriture en relief dont
on se sert pour les aveugles — apprit
I* écrire, fréquenta même des cours universaitaires que son institutrice lui « traduisait » au fur et à mesure sur les
doigts.
Helen voulut même apprendre à parler en étudiant avec ses mains douées
d’un toucher exquis les mouvements
des lèvres et du larymx d’une personne
qui parlait. Elle réussit jusqu’à un certain point mais sa parole, gutturale et
sans nuances, n’est pas facile à com
prendre.
Son caractère, chose étrange, s’est
maintenu égal et optimiste : aussi n’a-telle point connu, il est vrai, certains
côtés de l’humanité.
Elle voyagea — et nous a raconté
dans ses « souvenirs » comment son intelligence s’ouvrit, comment le parfum
des fleurs et des grands bois la réjouissent, combien lui plaisent les tièdes
rayons du soleil au printemps, comment
elle resta longtemps près de la chute
du Niagara, qu’elle ne put ni voir ni
entendre, mais dont les vibrations puissantes remuèrent profondémentson être...
Et je m’arrête : j’ai voulu citer ce fait
qui prouve quels obstacles peut vaincre la patience persévérante. Mg.
(Helen Kellet von L. W. Stern).
CfftlOJNI IQlit;
Angrogne 16 Déc. 1905.
Cette semaine a été, pour notre chère
paroisse d’Angrogne, partiiulièrement
bénie.
Dimanche dernier la chaire a été
Saillt-Jean. Inaugurations et autres
fêtes, dans la dernière semaine de Décèmbre et la première de Janvier.
Mardi 26 Décembre au Temple à 3 h.
fête de l’Arbre de Noël.
Dimanche 31 Décembre, à 3 h. Inauguration de la Maison Vaudoise de
S.t Jean : plusieurs discours et quelques
chœurs. M.r le modérateur et l’ancien
pasteur de S. Jean M. Ant. Gay y
prendront part. Nos frères des autres
paroisses y sont cordialeRient invités.
Lundi l.er Janvier: à 10 h. i\2,
au Temple, inauguration de la Galerie
pour la Société chorale.
2® à 11 h. 1J2 mise en vente du
Livre du centenaire du Temple, intitulé
« Temples et pasteurs de S.t Jean »
(120 pages de texte et 43 illustrations
hors texte). Prix 2 francs. (Pour les
souscripteurs du centenaire i franc).
3® à midi, à la Maison Vaudoise,
dîner offert par la paroisse à M. et M.me
Et. Albarin, donateurs de ce bel édifice.
Prix : 2 francs par personne. Tous les
Vaudois qui voudront s’unir à cette
manifestation de reconnaissance, seront
les bienvenus, et sont priés de s’inscrire
chez M.r tanton aux Blonats avant le
30 Décembre.
Samedi 6 Janvier, à 8 h. du soir, à
la Maison Vaudoise, soirée donnée par
les Unions Chrétiennes de S.t Jean
avec représentation du drame « I Valdesi » de F. Govean.
Dieu veuille bénir ces fêtes pour
notre paroisse et pour tous ceux qui
y prendront part 1
Colonia-Vaidense. — Un nouveau
deuil a frappé la famille du regretté
Jean Daniel Revel dont nous avons an.
nonce le décès U y a quatre semaines.
Madame Madeleine Revel née Morel
occupée par M. le pasteur B. Gardiol,
président de la Com. Exécutive.
Une nombreuse assemblée, venue de
toutes les parties de la Vallée, malgré
le temps très mauvais, eut ainsi le
privilège d’entendre une excellente prédication sur Marc 5119. Le culte fut
immédiatement suivi de la visite d’église, sous la présidence du M. Gardiol.
Nous eûmes aussi le plaisir d’avoir
au milieu de nous M. le Major Beux,
Vice président de la Com. Exéc. Plusieurs membres de l’assemblée prirent
la parole pour répondre aux différentes
questions qui furent adressées par le
président.
Nous eûmes ainsi la joie de constater
qu’un travail sérieux et efficace s’accomplit pour le bien moral et spirituel
de notre chère église.
M. le Major Beux, en exprimant sa
satisfaction pour les nombreux témoignages qui sont rendus à l’activité de
ceux qui travaillent au sein de cette
paroisse, exhorte tous les membres de
l’église à mettre la main à l’œuvre.
Dès Dimanche et jusqu’à Jeudi soir
nous eûmes une série de réunions, présidées par M.rs Gardiol de Boby et
Aug. Jahier de la Tour qui parcoururent notre, paroisse dans tous les sens.
Nos 12 quartiers furent visités; et
de nombreux auditeurs, qui se pressaient,
surtout le soir, dans les différentes
écoles, eurent ainsi l’avantage d’entendre
des exhortations et des appels pleins
de chaleur et d’amour pour les âmes.
Que Dieu veuille faire germer la semence qui a été jetée et qu’il l’accompagne par la force de son Esprit, afin
qu’elle porte beaucoup de fruits. Que
nos deux frères reçoivent nos remercîments bien sincères,
A. Balmas.
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a suivi de près son mari dans les demeures célestes. Un télégramme de son
fils, M. Aug. Revel pharmacien, daté
du 14, nous annonce son décès. Nous
en donnons la triste nouvelle à ses parents et connaissances des Vallées, en
exprimant notre vive sympathie à ses
enfants et à tous ceux qui pleurent
cette digne compagne du meilleur Vaudois qui ai£ honoré notre Colonie.
Nouvelles et faits divers
— Le Conseil national des Unions
chrétiennes de jeunes gens d’Angleterre a offert la présidence, comme
successeur de George Williams, à lord
Kinnaird qui, dspuis plus de trente
ans, s’en occupe activement.
Le D. John AVatson, plus connu sous
son nom de plume d’Ian Maclaren,
se retire du ministère actif après 25
années de travail à Liverpool, comme
pasteur de l’Eglise presbytérienne. Le
soir du 17 octobre, sur l’invitation du
maire, les principaux citoyens de la
grande cité se retrouvaient à l’hôtel
de ville pour exprimer à l’illustre auteur
leur reconnaissance et leur affection.
Même l’évêque anglican a tenu à témoigner au ministre non-conformiste
la haute estime qu’il a pour lui. Au
reste les forces physiques et intellectuelles d’I. Maclaren sont loin d’avoir
décliné et on lui a souhaité de pouvoir créer encore des chefs d’œuvre,
pour servir l’Eglise de Christ, par la
plume et la parole, et son pays dans
sa vie publique et dans les intérêts les
plus élevés de ses concitoyens.
L’abondance de publications à cette
époque nous empêche de rendre compte
comme nous le voudrions des ouvrages
suivants. Nous ne pouvons cependant
renvoyer à plus tard, car c’est à ce
moment de l’année que les nouveaux
livres, les bons livres, sont surtout recherchés et appréciés.
Le Livre de l’Action Bonne, que
le regretté Fallot n’a pu faire paraître
de son vivant et qui vient d’être publié par les soins de sa famille, est comme la synthèse de la pensée forte et
vigoureuse de cet homme d’action, qui
n’a pas beaucoup écrit parce qu’il ne
croyait les livres utiles qu’en tant qu’ils
« stimulent la pensée pour aboutir à
l’Action », mais qui savait admirablement se servir de la plume quand ce
mode d'Action lui paraissait utile. Ceux
qui ont connu Fallot croiront l’entendre encore en lisant ces pages où la
clarté et la vigueur de la pensée trouve
l’expression qui lui convient dans la
précision et la clarté du langage. —
Paris, Fischbacher, Prix ; 3,50.
« Quoique mort, il parle encore ».
C’est ce que nous pouvons dire aussi
du pasteur Frank-Henri Lauga, dont
la famille a recueilli, en un beau vo
lume intitulé Pensées de Vie, de nombreux et substantiels*extraits de prédications, lettres et conférences, avec
une introduction où M.me M. Dugard
raconte la vie de Lauga. — Même Librairie. Prix : 3,50.
Voici un autre ouvrage qui mériterait un compte-rendu plus complet que
nous ne pouMons le donner aujourd'hui.
Nos gloires protestantes au XVI.e,
XVII.e et XVIII.e siècle, par A. Fisch,
préface de Matth. Lelièvre. Faisant
suite au volume publié il y a quelques
années sous le titre : Une galerie de
portraits, M. Fisch nous présente ici,
dans de courtes et vivantes biographies,
six héros du protestantisme français :
Bernard Palissy, Olivier de Serres,
Pierre du Bosc, David Ancillon, Jean
Claude et Rabaut Saint-Etienne. Le
livre (orné de cinq illustrations) est une
œuvre de vulgarisation et non d’érudition, mais il est écrit avec beaucoup
de soin et la lecture en est aussi intéressante qu’instructive et édifiante. —
Même Librairie. Prix : 2,50.
Le volume contenant les souvenirs
de la vie du regretté pasteur Henry
Appia vient de sortir des presses de
M. Jeheber éditeur à Genève. Ceux qui
ont souscrit le recevront au prix indiqué de L. 3,50 (plus les frais de port).
Le prix du volume pour les non souscripteurs est de Fr. 6, (et pas 5 comme
il avait été annoncé). L’éditeur n’a pu
éviter cette augmentation de prix, le
volume ayant dépassé les proportions
qu’il avait prévues.
Le numéro de Décembre de La Rivista Cristiaiia est tout entier consacré à la Commémoration du Cinquantenaire de la Faculté de Théologie. A
la première page une Epigraphe de .M.
Luzzi rappelant la délibération du Conseil de Théologie de conserver dans ce
numéro « les expressions d’amour fraternel » adressées à l’Ecole en cette
occasion par « les amis d’Italie et les
Facultés théologiques de l’étranger s-.
Suit le remarquable travail de M.
Bosio, lu à la fête commémorative, sur
les Origines de la Faculté Vaudoise de Théologk. Puis les Communications officiel'es
d’églises sœurs et de nombreuses Facultés protestantes, et les Communications
privées de plusieurs amis et anciens élèves. Enfin les discours des délégués des
Facultés, églises ou autres institutions
qui avaient pu se faire repré.senter à
la fête. Une brève Conclusion, par laquelle M. Luzzi montre combien ^olennelle est l’heure présente et quelle
mission s’impose plus que jamais à
la Faculté, termine ce beau « Numéro commémoratii » sur lequel il était
bien à propos d’appeler l’attention de
nos lecteurs d’une manière toute spéciale.
Les Nouveaux Actes des Apôtres
ou les merveilles des Missions modernes, par Arthur T. Pierson, Doct. en Théol.
Traduit par D. Lortsch, pasteur, avec
une préface de M. Charles Porret. Deuxième édition revue et augmentée. Lyon,
E. Bichsel, 1905. Un fort volume de
580 p. in-8'\ Prix : 5 fr.
Le livre du Dr. Pierson est si connu
que toute recommandation serait superflue. Nous nous bornons à annoncer
cette nouvelle édition, qui arrive juste
à propos pour que ceux qui désirent
offrir en cadeau ce beau volume — ou
se l’offrir à eux-mêmes — à Tocca
sion des fêtes de Noël et Nouvel-An,
aient le temps de se le procurer.
NB. — Les abonnés à VEcho des Vallées peuvent avoir les Nouveaux Actes des
Apôtres au prix de 3,50 franco au
lieu de 5 fr., en s’adressant à M. J. P.
Dardier, Oratoire, Genève.
Carlo Vercelloni : Auto-Consei'Vazione. Lecco, Tip. G. Magni. Br. de ,54 p.
L’auteur de cette brochure y recommande un sien système d’embaumement
ou d’auto-embaumement, comme il l’appelle, dont il dit merveilles. Adres.se,
pour tous renseignements : Carlo Vt r
celioni. Lecco.
Pro Pace. — Sous les soins de son
entreprenant président, M, E. T. Moneta,
V Unione Lombarda de Milan, vient de
publier à 40.000 exempl. son almanach
pour 1906, Pro Pace. Cette brochure
de 130 pages est très intéressante et
comme d’habitude contient des articles
inédits de E. T. Moneta, C. Lombroso
G. Ferrerò, Ed. Giretti, Cesarina Lupati,
maintenant madame Fortunio Guelfi
de Nervi, ecc. ecc.
Comme par le passé, cette année
encore il sera distribué gratuitement
aux membres de notre Société de la
Paix qui seront en régie avec le Caissier.
Vient de paraître :
Du Cap de Bonne Espérance au
lac Victoria Nyanza par Louis Jalla
missionnaire.
Notes de voyage avec 36 illustrations,
Florence, Tip Claudiana.
Broché 2 fr. 50, relié toile 4 fr.
Minerva.
Sommario del N. 2.
Rivista delle Riviste : La rivoluzione in
Russia — La stampa turca — La Lega
navale tedesca — Lettere di antichi
filosofi a donne — Il brutto e i suoi
caratteri contemporanei — Un apparecchio per camminare sull’acqua —
Il pane del soldato francese — Questioni
del giorno — Spigolature — Fra libri
vecchi e nuovi — Et ah hic et ab hoc :
La bibliofagia — Rassegna settimanale
della stampa
Il latte solidificato —
Una scuola di servizio domestico —
La « cattedra Roosevelt » all’università
di Berlino — Il voto delle donne nel
Colorado e i suoi risultati — Due eccellenti scuole private industriali e commerciali — Scrittura diritta e scrittura
inclinata.
Revue Politique
Dès le début de la discussion du « modus
vivendi » avec l’Espagne il était facile
de prévoir que le Cabinet n’aurait pu
résister à la terrible poussée de l’opinion
publique réclamant le retrait de la malheureuse loi, et que la Chambre aurait
donné raison.... à ceux qui savent crier
fort. Aussi, lorsque bon nombre d’orateurs,
appartenant aux différents partis de la
Chambre eurent démontré que le Gouvernement était en devoir de revenir sur
ses décisions, malgré les affirmations contraires de MM. Fortis, Tittoni et Rava,
l’assemblée s’est-elle prononcée, à une
assez grande majorité pour le rejet du
«modus vivendi». Seulement, comme
quantité d’opposants, auraient voulu ménager le ministère, tout en sacrifiant la
loi en question, on a convenu de voter
séparément sur les deux parties de l’ordre
du jour Gorio, ainsi conçu : La Chambre
confirme sa confiance dans la politique
du Cabinet et passe à la discussion de
l’article unique («du modus vivendi».)
La l.ère partie est votée par 253 voix
contre 190 ; la deuxième est repoussée
par 293 v. contre 135. C’est dire que
120 députés amis du ministère approuvent
Sa politique générale et désapprouvent
sa politique économique. De plus éc^irés
irti
que nous vous diraient qu’il y a 1*une
contradictions de fait. Et que dirons-nous
de l’attitude des députés socialistes, tous
libres-échangistes, tous plus jaloux, en
théorie, des intérêts des consommateurs
que de ceux des producteurs, qui votent
comme un seul homme contre une loi
qui aurait favorisé les consommateurs ?
La belle logique ! Nous n’entendons pas
dire par là que la Chambre n’ait pas eu
raison en repoussant le «modus vivendi»;
mais H était de notre devoir de signaler
les contradictions dans lesquelles on est
tombé des deux côtés en se plaçant à
deux points de vue diamétralement op
posés ; les uns voulaient écraser le Ministère, les autres le sauver.
Mais M. Fortis a été correct et plus
conséquent que la majorité en remettant
entre les mains du Roi la démission du
Cabinet, qui va cependant demeurer en
fonctions pour l’expédition des affaires
courantes. Après avoir consulté, selon
l’usage, les présidents de la Chambre et
du Sénat, on dit que S. M. a nouvellement chargé M. Fortis de former un
nouveau Ministère, qui va être recruté
encore parmi la^majorité actuelle, 0. à d.
parmi ceux qui ont voté la première
partie de l’ordre du jour Gorio. Il ne
sera question, paraît-il, que d’exclure les
ministres Tittoni, Maiorana et Rava, —
les plus directement compromis dans la
conclusion du modus vivendi — de déplacer quelques anciens ministres, de promouvoir quelques sous-secrétaires. Ainsi
M. Facta aurait le ministère des Postes
et M. Marsengo celui de la Justice. Bref,
nous aurions une deuxième édition du
Cabinet Fortis, revue et corrigée.
— Nous n’avons malheureusement rien
à dire de nouveau au sujet des affaires
de Russie. Les noms des localités où
sévissent les troubles changent, les faits
sont toujours les mêmes. Ces derniers
jours, la révolution s’est déchaînée dans
les provinces de la mer Baltique, notamment à Riga où les ch. de fer sont bloqués, les fils télégraphiques coupés et où
toute activité est suspendue. De nouvelles
mutineries de troupes sont signalées- du
Caucase, de Rostow de Moscou ; de
nouveaux désordres de Karbin où tous
les employés des postes et des ch. de
fer se sont mis en grève. La déclaration
que le czar a fait dernièrement d’être
bien décidé à exécuter toutes les réformes
mentionnées dans son manifeste du 30
octobre, n’a donc pas eu le moindre effet.
— M. Rouvier a fait dernièrement à
la Chambre française au sujet de la
question du Maroc, des déclarations, qui
pour être mesurées dans la forme n’en
sont pas moins très explicites. « Nous
invoquons, dit-il, de la Conférence que
nos intérêts commerciaux et financiers
figurent en première ligne parmi ceux
des autres états européens»... « La France
désire entretenir avec les autres nations
des rapports de confiance réciproque....
et sûre d’elle-même elle n’aspire, nous
l’affirmons hautement qu’à sauvegarder
ses droits, ses intérêts, sa liberté ». On
ne peut pas dire plus clairement que la
France ne veut pas transiger, et pour
peu que l’Allemagne se montre irréductible, la prochaine conférence pour régler
l’affaire du Maroc, va être bien mouvementée et peut nous réserver des surprises.
j. c.
Ab. payés et non quittancés.
1905: Ribet Jacques, Pomaret; Costabel Jean,
Pramol; Elisée Jahler, id.; P. Longo, Turin;
H. Maurin, Pinache; Benvenuto Celli, S. Pierdarena.
1905-06 : M.me Mylius, Turin ; Henri Breuze,
Salse.
1906: Mathilde Benech, S. Jean; Etienne Albarin, id.; Hugon Marie, Lugano; J. Béchet, S.
Remo; Veuve Gay, S. Second; Pascal past., Pignerol; H. Tron, Villar; Marie Roux, id.; Bein
Henri, la Tour; Emilia Conti, Laveno; John
Biava, Milan; Eugène Revel, Pramol; Enriquez
Genre-Bert, S. Gustavo; Veuve Morel, la Tour;
Rostan Etienne, S. Jean ; Rostan Louis, Livourne ;
H. Long, Envers Pinache; J. Jacques Grill, Pérouse (3 ex.); Elise Schalck, Turin; Bertetto J.
Henri, Envers Pinache; Rivoire Lorenzo, Piacenza; Mattia Toscano, Turin; Famille Toscano
la Tour; Frédéric Balmas, Rodoret; A. Balmas,
Angrogne; Marie Meille, la Tour; Auguste Meille,
Florence; Chiesi-Alinari, id.; Jenny Delessert,
Suisse; Billour, Vallecrosia; Donald Miller, Gênes.
Errata. Dans le N. 49 nous avons publié le
nom de Jean et Louis Peyrot, Praly an lieu de
Jean Peyrot, ancien.
A. Rivom, gérant.
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