1
C&nipt«-couranl avee la Poali
D'ABONNEHBNTPAR an
. . . . Fr, 3
Granger ... j 6
Autrleho-Hongrie,
pelgiquG, Brésil, Danemark,
¿gypte, Hollande, Suède,
Suisse, etc., en s’abonnant
« la poste . , Fr. 3
On s'abonne ;
Au bureau d’Administration;
¡^«ez MM. les Pasteurs;
*-00® M. E. Robert (Pignerol) et
a l'imp. Alpina à Torre Pellico.
^^ubonnertLtìfll part du 1. Janvier
______et se paye d'avance._______
Année XXL N. 31.
i Août 1896.
Numéros sépEurés demandés avant
le tirage, 10 eentlmee chacun
Annoneet: 30 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Rédaction à M.
le Prof. H. Melile, Torre Pellice, et pour l’Adniluistration
à M. Jean Jalla, prof., Torre
Penice.
Tout changement d’adresse osi
pavé O.tO centimes._________
LE TEMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
m« sorsz témoins. Aet.l, 8. Suivant la vérité avec la charité. Epli* IV, 15. Que ton règne vienim.^»tth. VI,^
4» lU m » 1 r e s
L’amour caché — Les eaux jaillissantes —
Causeries sur la constitution — Une
autre réponse au Pape — La fête du
Statuto sur la route du Zambège —
La prière d’un jureur — Seulement
deux — Chronique Vaudoise — Hevue
- .Politique _ Avis.
L’AMOIR CACHÉ
Il y a des pages dans les prophètes qui éliraient. Ce sont celles
*|Ui contiennent les menaces prononcées contre le peuple devenu
infidèle ou celles qui décrivent les
niaiix dont il a été frappé. Des
murailles croulées, des maisons
en ruines; de fertiles campagnes
devenues les habitations des bêtes
sauvages, la faim, la peste et l’épée
Semant le pays de leurs ravages,
les vierges pleurant sur leur honl'eur, les jeunes gens jonchant le
de leurs corps transpercés, parfont le sac, la cendre, les larmes,
i®s gémissements, les cris d’angoisse;
^oilà ce qui va arriver, voila ce qui
déjà arrivé. O Dieu d'Israël tes
ootnpassions envers ton peuple ontoiles atteint leur terme? L’amour
®'t'il péri dans ton cœur.^ Ne brûlene brùlera-t-il plus désormais
que d’une ardente colère? Serait-il
vrai, comme le disent tes ennemis,
que tu es un feu consumant, impitoyable, que tu n’es pas, que lu ne
demeures pas, dans tous les instants
de ton éternelle existence, le Dieu
d’amour ?
Grâces t’en soient rendues, ô Dieu
d’Israël, ô mon Dieu. À travers ces
pages tantôt sombres comme la nuit
noire, tantôt éclairées par un feu
d’incendie, je distingue la face et Je
te vois tel que tu es: Dieu d’amour.
Si tu n’avais pas continué à aimer ton peuple, même lorsque tu
le menaçais, même lorsque tu le
frappais à coups redoublés, tu aurais
cessé de lui porler. La perdition
serait tombée sur lui d’un ciel muet.
Mais le fait que tandisque tu le
châtiais, tu lui parlais, me montre
que tu restais pour lui un père.
Tu lui parlais et que lui disais-tu?
Tu lui expliquais la cause unique
de ses maux, sou péché. Es. 59, 2.
Tu te plaignais de ce que, malgré
les châtiments répétés, (tes bienfaits
qui lesâvaient précédés n’ayant servi
à rien), son cœur semblait s’endurcir tous les jours davantage et
qu’ainsi cette punition que tu lui
avais envoyée uniquement pour qu’il
se convertît à toi demeurait inutile.
Tu lui faisais comprendre que ses
^.r
'"•h
2
1
— S50 —
maux ne te laissaient pas insensible;
qu’en le frappant c’était Loi le tout
premier que tu frappais: « Que feraije de toi, Ephraim? Dois-je te livrer,
Israël? Mon cœur s’agite au dedans
de moi; toutes mes compassions
sont émues ».
Tu lui laissais entrevoir qu’à peine
tu découvrirais en lui le plus petit
germe de repentir, la punition cesserait; que pour un pas qu’il ferait
vers toi, lu en ferais cent vers lui ;
que ta main guérirait une seule
plaie par une multitude de bienfaits.
« Oh! si tu écoutais mes commandements, ta paix serait comme un
fleuve et ton bonheur comme les
îlots de la mer ».
Tu lui annonçais que dût le peuple périr à cause de ses iniquités,
jamais tu ne permettrais que tout
le peuple pérît. Toujours tu te réserverais un reste, un reste que
personne ne pourrait arracher de
tes mains.
Tu lui annonçais, enfin, que dans
celte lutte entre la rébellion et ta
grâce, ta grâce finirait par avoir le
dessus. U ne s’agit plus maintenant
d’un misérable reste épai'gné; il s’agit de tout un peuple comblé de
tes faveurs. « Je ramènerai les caplils de mon peuple d’Israël. Ils rebâtiront les villes dévastées et les
habiteront, ils planteront des vigties
et en boiront le vin; ils établiront
des jardins et ils en mangeront les
fruits. Je les planterai dans le pays,
et ils ne seront plus arrachés du
pays que je leur ai donné, dit l’Eternel ton Dieu.
O mon frère, ma sœur, Iis désormais la prophétie à la lumière de
cette pensée: « Dieu toujours amour»
soit qu’il frappe soit qu’il panse
et bénisse, et tu y trouveras des
trésors que lu n’y soupçonnais pas
jusqu’ici, des tré.sors qui rempliront
ton cœur, plus que de joie, d’un
saint ravissement.
Un des fruits les plus remarqua*
blés du réveil de 1859-bO fut l'évan*;
géliste, que l’on peut bien appeler^
unique dans son genre, Robert Cuft'.
ningham connu dans toute l’Ecossâ'l
sous le nom de «BoucherdeBriggetï
C'était un lutteur de foire, un ivrogneJ
homme adonné à tous les vices,!
un
une nature féroce et sanguinaire.|
Il était généralement considéré conr*
me un être irrévocablement perdu
comme un réprouvé. Une seule personne ne désespéra jamais; ce fut
sa mère qui jamais ne cessa de prier
pour son salut, II ne savait pa®
lire; à quarante-six ans il n’avad
pas encore vu la sain le-cène préparée
il fut converti en 1859 dans l’Eglip
de Wynd à Glasgow. On le vit,
après une réunion, agenouillé datis
un coin priant de cette façon .sin*
guliére: « Seigneur, voici le catial;;
toi verse l’eau ». Il avait soif d’eau
vive et elle lui fut accordée. De
changement qui se produisit en lui
fut si merveilleux que pour beaucoup
il fut un signe, une prédication, un
évangile.
Dans se.s allocutions, se ressentant
pour la forme de la rudesse de son
caractèie et de ses occupations, Ü
n’avait guère qu’un sujet et qu’üu
texte : « Je suis un monument de;
la grâce », comme Paul avait diO
« C’est par la grâce de Dieu que j«
suis ce que je suis ». C’était l’hisloif®
de sa conversion et bien qu’il l’eût
répété des centaines de fois, jamais
ce récit ne perdit de sa fraîcheul’
et de sa force! À Huntly, par ex.,_
on vit une assemblée de milliers
de personnes parmi lesquelles se troU^
valent uii grand nombre des gens
de qualité, appartenant aux classes
-Cultivées, des officiers de l’arméeei
le la flotte, fondre en larmes à
l’ouïe des paroles de cet homna®
qui avait appris à beaucoup aiinef
parcequ’il lui avait été beaucoup
3
- ssl
pardonné. Pour montrer que le méchant trouve sur son chemin la
souffranhe, il s’aiTêlait au milieu de
- son discours et il montrait du doigt
hh de sés yetlx qui n’y voyait plus.
Ahí mes amis, disait-il alors, le
'Service du diable est dur; vous
Voyez que j’ai perdu un œil à son
■ Service !
A Nairn ses amis craignaient que
dans son ignorance de la théologie
Systématique, il n’oiïensât les Highlanders dont r orthodoxie est très
chatouilleuse. Mais ils se trompaient.
N Au commencement », ce fut ainsi
flu’d commença son di.seours, « Dieu
créa les cieux et la terre, lorsqu’il
o'y avait personne ni pour l’aider
Oi pour s’opposer à lui. Mes amis
cegardez-moi ! ». Il se dressa alors
de toute sa liauleur, et il étendit
ses bras musculeux. « Regardez-moi;
Je suis un monument de sa grâce ».
Et tandis qu’il racontait riiistoire de
Sa conversion, il établit un contraste
entre les deux créations. Pendant
que dans la première il n’y avait
personne pour s’opposer à Dieu ou
pour l’aider, dans la nouvelle création
de la grâce, il n’y avait personne
pour aider mais beaucoup pour
^’opposer c’est à dire le diable, le
ip'Onde et la chair. Cette singulière,
diais touchante allusion à la puissance
de Dieu dans la conversion des
pécheur.s, lui gagna le cœur des
Highianders qui reçurent de ses
paroles une profonde impression.
Phénomène singulier! D’habitude
les auditoires de Bobert Cunningham
étaient beaucoup plus ferrés que
loi sur la lettre des Ecritures; mais
|1 s’imposait à eux. Il parlait avec
la puissance d’un maître et produisait
des elfets que beaucoup de savants
docteurs, comme le disait le D'' J.
Hwen en parlant de la prédication
dé Runyan, auraient voulu pouvoir
produire au prix de leur main droite.
E’est ainsi que notre attention est
démenée à cette parole que l’ou'
'^üblie' trop facilement: « Ce n’est'
Pds par la force, ni par la puissance ;
mais par mon Esprit, dit le Seigneur. »
Robert Cunningham rendit courageusementson témoignage,étayant hondrablernent terminé sa carrière, il
mourut dans la paix.
CAUSERIES SUR LA GOUSTITUTIÜN
l-i
Gónclnsitín.
L’article précédent était destiné à
être le dernier de la série. Mais
tout raisonnement doit aboutir à
une conclusion; je ne puis donc
poser la plume sans formuler celle
qui résulte des Causeries qu’on
vient de lire.
Nous avons vu qu’il n’est pas
probable que le synode puisse adopter une nouvelle constitution cette
année, ni, peut-être, l’année prochaine, et qu’en attendant les églises
de la Mission n’ont pas l'organisation
qu’elles méritent et qui poun'ait
favoriser le plus leur développement,
ou, pour rappeler une image déjà
employée, étant donné que l’habit
neuf est trop large et le vieux trop
étroit, en quoi pourrait consister Je
vêtement provisoire ?
Evidemment dans un organamento
modifié et complété de manière à
s’adapter aux besoins actuels des
églises, mais qui ne serait mis en
vigueur que provisoirement en attendant la nouvelle constitution définitive.
Inutile d’insister sur les avantages
qu’olï'rirait cette ihaniére de procéder. Il suffit de rappeler que toute
innovation, quelqu'attrayartte qu’elle
puisse paraître, ne peut être, aussi
longtemps qu’elle n’a pas passé par
le creuset du fonctionnement, qu’une
théorie dont il est impossible de
prévoir tous les effets dans l’application pratique qui réserve souvent
des surprise.s; taudis que si l’on
était en présence d’une organisation
qui aurait fonctionné pendant un an
OU’ davantage, on serait à même de
■ ■■■r'.
4
- 252
juger avec connaissance de cause
de ses mérites et de ses défauts.
J’ai dit à titre d’essai, parce que
nous nous trouvons entre un organamenio.condamné et une nouvelle
constitution encore à l’étude. L’occasion est donc belle pour faire des
essais.
La compilation du document n’oFfrirait d’ailleurs aucune difficulté,
car nous possédons plusieurs bases
dont il pourrait être une résultante,
savoir:
La constitution de 1855;
IJorganamento actuel;
Le Projet de constitution;
Les critiques dont ce projet a été
l’objet.
Un organamento rédigé d’après
ces données pourrait très bien faire
ses preuves en attendant que le
Projet à l’étude soit mûri, après
quoi il n'y aurait plus qu’à t’introduire, avec ou sans modifications,
dans, la nouvelle constitution.
On m’objectera, peut-être, que
cette façon de procéder serait la
négation du Projet de constitution
présenté par la Commission. Erreur. Le Projet repose sur un système synodal et un système administratif nouveaux; mais ni l’un ni
l’autre de ces deux capisaldi ne
seraient démolis par Y organamento
modifié, tel que je le conçois. Celuici viserait, sans doute, les systèmes
actuels, parce qu’il les trouverait
en vigueur et qu’il devrait fonctionner tout d’abord comme l’un de
leurs rouages, mais le jour où il
plairait à l’Eglise d'adopter des innovations telles que les synodes régionaux et général et la Table de
onze membres, il n’y aurait que
quelques mots à changer pour adapter l’organamento provisoire aux
nouvelle.s dispositions et en faire le
chapitre de la constitution qui traiterait. des églises de la Mission.
Deux grandes et plusieurs petites
innovations ont été suggérées dans
nos Causeries, et certaines lacunes
qui caractérisent Vorganamento actuel y ont été signalées.
Or, pour donner un corps palpable à des idées et en rendre la
discussion facile et profitable, il n’y
a rien de tel que de les exprimer
sur le papier sous la forme qu’elles
pourraient revêtir si elles étaient
réalisées. Il s’agirait donc de rédiger
les propositions et les conclusions
de nos Causeries en une série d’articles de réglement, c’est-à-dire de
publier un projet de nouvel organamento.
C’est ce qui aura lieu, je l’espére,
dans le courant du mois d’août. '
Mais ce projet n’aura naturellement
aucune prétention à être définitif
ni même complet; ce ne sera qu’un
cadre sur lequel on pourra broder
tout ce que la sagesse collective des
hommes compétents et d’expérience
voudra bien suggérer.
Et le synode de septembre... i
que fera-t-il? Pour le savoir, ami
lecteur, vous voudrez bien attendre
un mois et le demander à l’assemblée souveraine.
F. H.
UNE AUTRE RÉPONSE AU PAPE
La lettre par laquelle Léon XIIÈ '
invita les Anglais à s’unir à l’Eglise
de Rome a mis en émoi les esprits
au delà de la Manche, et plusieurs
réponses ont été faites à la lettre
du pape. Voici en résumé la substance de celle qui a été publiée
par le Rev. J, W. Worsfold M. A.
Recteur dTladdlesey dans le Yorkshire.
Nous en donnons volontiers quelques extraits parcequ’elle met en f
saillie des faits historiques qui jettent
une précieuse lumière sur la question
qui nous occupe. c.
11 est fort regrettable que plusieurs ignorent le fait im.portant que ce
n’est pas à l’Eglise de Rome que
l’Angleterre doit la connaissance de
5
- ÎÎÔ3 _
l’Evangile. L’Evangile était connu en
Angleterre des centaines d’années
avant que les moines envoyés par
le pape Grégoire arrivassent dans
le Kent en 597.
Les résultats de cette mission italienne furent très limités, n’ayant
atteint que le comté du Kent; iûen
que la fondation du siège épiscopal
de Cantorbéry — rival de celui de
York qui est beaucoup plus ancien —
formât un noyau autour duquel les
usages romains prirent peu à peu
de la consistance en opposition à ceux
de l’ancienne église du pays.
Nous ne pouvons partager l’erreur
dans laquelle plusieurs tombent en
oubliant que l’Eglise de Rome telle
»jü’elle est de nos jours est très loin
de ressembler à celle du 6’’ siècle.
Il n’y a presque plus de point dans
lequel ces deux églises soient exactement les mêmes.
Dans le courant du 17® siècle
l’Eglise de Rome a ajoute, lors du
Concile de Trente, une nouvelle
confession de loi aux trois confessions
de foi déjà existantes dans l’église
catholique, tandis que l’Eglise d’Angleterre conserve de nos jours les
mêmes croyances qu'elle eut dès les
premières années de son existence.
Dans ces quarante dernières années l’Eglise de Rome a ajouté à
son credo de nouvelles doctrines
qui n’ont rien à faire avec celles
de la véritable église universelle.
C’est pure erreur que de croire
que, même avant la réformation du
XVI® siècle, l’Eglise de Rome ait eu
en Angleterre d’autre position que
celle d’une usurpatrice des libertés
et des émoluments de l’Eglise indigène qui a toujours été appelée
dans les documents tels que la Grande Charte — l’Eglise d’Anglelerre.
Il est donc évident qu’eil nous
tenant sur le terrain des Saintes
Ecritures et de l’histoire, il est
beaucoup plus raisonnable que l’évêque de Rome relourne à l’Evangile
qu’if ne l’est que l’Eglise d’Angleterre
ï’enonce à sa gloiieuse histoire, à sa
liturgie scripturaire et aux articles
de son credo pour les; décrets du
Concile de Trenle, les dogmes de la
mariolâtrie, les absurdités du Concile
Vatican et les ilogmes perséculeurs
des encycliques et du Syllabus de
1864.
La l'éponse que mérite la lettre
du pape est celle qui lui a été faite
par le digne évêque .Hall: « Nous
« ne pourrons, taire aucun accord
« avec -Rome que lorsque Rome se
« mettra d’accord avec Dieu. »
E. B.
La fête É Statuto sar la roüte du Zambèze
— 0—
D'une lettre particulière de M. P.
Davit du 10 Juin iS95:
Voilà 15 jours que j’ai quitté
Paiapschwé. Dans six semaines je
serai D. V. à mon postp au Zambèze.
La sauté est excellente, mais mes
compagnons de route m’ayant devancé, je suis maintenant seul avec
des indigènes que je ne comprends
pas, et qui ne me comprennent pas
davantage. Dimanche passé,, jour
du Statuto, je me suis éloigné de
mon wagon d’enyirpn deux' heui'es
sur une colline voisine. A [défaut
d’une grande assemblée,, comme yous
en avez à Bobi, je me suis Recueilli
tout seul à l’ombre 4’un grand
arbre, et bien que seul j’étais en
présence de Dieu, et je l’ai bien
senti. Puis vers 5 heures du soir,
comme la nuit s’approchait, (notez
bien que nous sonaraes maintenant
en hiver) et que, j’étais au milieu
d’une forêt où les arbres secs he
manquent pas. i’ai vite ramassé au
pied d’un arbre laissé debout, un
tas de branchés ¡mortes, et j’ai voulu
avoir moi aussi mon fèu de jpie qui
dura 3 heures, et le, raalin il y avait
encore un immpnse brasier.
La grande question c’est toujours
l’eau. Jusqu’àjPal^pschwé nous en
avions, quoiqu’elle fût parfois bien
épaisse. Maintenant nous n’eh trou-
6
— èÈ4 —
'r.'.
vons rtiême plus de celle-là, sinon
après deux ou trois jours de marche,
adsci nOuS faut-il cfuelquefbia renoncer à la la loiletlè.
B. G.
LA PRIÈRE O'UN JUREUR
Samuel Kîlptn, pieux pasteur anglais, rencônlra un soir d’été, en se
promenant, une bande d’oiivriers
qui revenaient de leur travail, l/un
d’eux, en passant prés de lui, se
mil à jurer de la manière In plus
épouvantable, ce que Kilpiii se contenta de remarquer, sans essayer
de lut adresser la parole. Cependant,
rentré dans sa demeure, il réliédiit
au tort qu’il avait eu de lai.sser un
homme tenant à côté de lui un
pareil la ri gage, sans taire au moins
utt ellbrt pour l’avertir du péché
qu’il commellait. Cette pensée le
troubla à tel point, qu’il ne put
reposer pendant toute la nuit et
qu'il se mil à chercher le moyen
de réparer sa négligence. ]1 se leva
de bonne heure et fut se placer à
l’angle dé la rue par où l’homme
devait probablement passer en re-tournant à son ouvrage le matin.
Après avoir attendu avec anxiété,
enfin ü le vit venir et l’aborda en
lui disant:
— Mon ami, vous êtes la personne
que je cherchais.
_ — Monsieur se trompe sans doute,
dit l’homme, ce né peut être moi.
— Il est vi'ai que Je ne vous
cbimals pas; reprit le pasteur, mais
je vous ai vu hier, lorsque vous
i-eveniez de votre travail, et je vous
ai attendu ce matin quelque temps.
— Vous vous trompez certainémenl, répéta l'hortme, je ne saclie
pa.s voii^ avoir jamais vu.
— Et cependant, répliqua Kilpin,
si Dieu avait eu égard à votre prière*
Vous be seriez pas ici ce matin. .Te
vous ai entendu demander qil’iÎ Vous
arrachât les yeux et qu’il damnât
voire âme.
À ces mots, l’homme changea
de couleur, et répondit:
— Oh 1 Monsieur, appelez-vous
cela prier? C’est vrai, je l’ai fait.
— Bien, vous en convenez donc!
dans ce cas mon aiîaire à moi,
en cherchant à vous revoir, est de
vous supplier que, dès à présent,
vous mettiez à la recherche de votre
salut autant d’ardeur que vous avez
mis à demander votre damnation,
üe mon côté, je prierai le Seigneur
qu’il veuille avoir pitié de votre
âme.
Dés ce moment, cet homme suivit
avec assiduité les prédications de
Kilpin, et parvint peu après à une
vraie connaissance de la vérité.
(L’Appel)
— Moi, dit
m.
je vous ai
entendu prier hier au soir.
— Oh! pour le coup, Monsieur,
je sais positivement que vou.s éites
datiS' rerreÙP, car je n’ai prié dé
ma viet
Seulement deux chemin.s; un spacieux et l’autre étroit, un conduisant,
à la perdition et l’autre à la vie.
Ije grand nombre parcourt le premier, le petit nombre suit le second.
Lequel suis-tu ?
Seulement deux classes de personnes. Beaucoup de peuples, de
tribus, de langues, de sectes, de dénominations; mais devant Dieu il
n’y a que deux catégories de personnes, les justes et les méchants,
le froment et la paille, les vivants
et les morts. Dans quelle catégorie
es-tu, cher lecteur ?
Seulement deux genres de mort,
la mort du juste et la mort du pé- .
cheur. Quelle sera la tienne? Si tuj'
allais mourir maintenant ferais-W
la mort du juste Es-tu? réconcilié^
avec Dieu par Jé.sus-Ghrisl?
Seulement deux places au jour
du jugement: à droite, ou à gauche.
7
W-'
— 255 —
Ceux qui seront à droite seront
bénis et Dieu leur dira: Venez les
bénis de mon Dére. Ceux qui seront
à gauche auront la malédiclion et
Dieu leur dira: Retirez-vous de moi,
maudits, et allez au feu éternel qui
est préparé au diable et à ses anges !
Seras-tu béni au grand jour ? As-tu
l'ait ta paix avec Dieu V Reçois-tu
Jésus-Christ comme Sauveur unique
de Ion âme ? Nous devons tous
comparaître devant le tribunal de
Christ, pour y recevoir selon nos
œuvres, soit bien, soit mal. Quelle
sentence iras-tu entendre? De (juel
côté du trône seras-tu placé?
E. B.
CHRONIQUE VAUDÜISE
PIGNEROL. - Le 2 Juillet, à
Chambéry, M, Etienne Danne, natif
de Pignerol et originaire de S. Jean,
ancien éléve du Collège, a reçu la
consécration au S. Ministère. 11 est
actuellement pasteur à Guillestre
(Hautes Alpes). Parmi les vingt
pasteurs qui ont pris part à la
consécration, nous notons comme
pouvant être connus de tels de nos
lecteurs MM. Brunet de S. Laurent
du Cros, Boyer de Chambéry, Noyer
d’Annecy, Liotard de Fraissinière,
Horace Monod de Lyon. Nous félicitations à M. Danne et nos vœux
pour que Dieu lui donne un ministère
long et béni.
TURIN. — Nouveau docteur en
médecine et chirurgie. Le 24 Juillet
M. Emile Mey.nier a obtenu, à pieni
voti legali, le diplôme de docteur
en médecine et chirurgie. Que Lui
et les siens veuillent bien pecevoir
■nos cordiales félicitations.
Revue Polllique
ITALIE. Baratieri, gouverneur de
l’Erythrée est arrivé à Rome, où il
a reçu l’accueil le plus flatteur de
la population, de la chambre, des
ministres, des généraux et du roi.
La chambre a appi'ouvé une loi
régularisant la position des officiers
dont le mariage n’élaitpas coiiformo
aux lois de l’état.
Les bilans des divers minisières
ont été approuvés à la suite de
courtes discussions nécessaire.s pour
sauver la bienséance, car on savait
d’avance que tout plierait devant
la majorité dont peut disposer le
Ministère.
Blanc, ministre des afl'aires étrangères, a prononcé sur notre.poli tique
en Afrique un discoures aussi modéré qu’il a été énergique. 11 a dit
que l'Italie ne [permettrait pas que
d’autres nations se mêlent de ses
affaires.
Catalan! ambassadeur à Constant
tinople vient de mourir.
BULGARIE. Il partiit -,prouvé ([ue
Slambouloiï, voyant sa vie en danger, avait désiié quitter Solia pour
se rendre aux bains de Carlsbad.
Le Gouvernement le lui avait défendu.
JAPON. Une terrible épidémie
cholérique s’est déclarée. Les morts
se comptent par milliers.
LIVRES D'OCCASION
Ane. catéchisme vaudois, en patois et français, L; 0,15. — Ghanig
Spirituels à l’usage de da'Chapelle
de la Légat, de Prusse à Turin.
1845, avec musique, 61 caht. relié
L. O'iiO. — Bert. 1 Valdesi, Torino
1849j 500 p: L. 3j50. ^ La Charité.
Vers d’un exilé toscan à ses frères
en J. C. 1853. L. 0,10. — B. Tron,
Pierre Valdo. Pignerol 1879, 175 p.
L. 0,60. — Due parole sul tempio
di Pinerolo, con dati storici. 1860,
L. 0,15.^- 17 Feb. 1861. I Valdesi.
L. 0,10^-(- 9 » 1872. G. L. Pas
cal. L. OflO. — Batziglia, Anno 1
)2 N® ^ Anno 11 1863 Nji 2, 3,
), 9-10; ogn,i N® L. 0)10. — Scuola
8
- 250 ~
rlellii Dumenicsi (peiiodico tileiialo).
1865, 200 p. gr. L. 0,25. — Guida
per le pubhliciie pi'egiiieie n. Cliie.s-a
Valdese, 88 p. gr. Firenze 1868. L.
0,10. - Amico di Gasa, 1870, 1871,
ognuno L. 0,15 — Iæs confesseurs
de la vérité à Florence (Madiai).
Nice 1853 G. 0,10.
S’adresser â l’Administration du
Témoin
AV I S
Temple du Ciahas. Dimanclie, 4
Août, à 3 II. exercices de chant pour
la fête du 15. A 4 h. allocutions de
MM. Thorp et King, membres de
la Société des Amis.
ISTITUTI OSPITALIERI VALDESI
Avviso di Concorso.
Gol 1“ Ottobre, p. v. sarà vacante
la Horsa Giacomo Pellegrino di lire
Mille — destinata ai giovani « Vaidesi » aspiranti alla carriera di me'dico-cbirurgo, di farmacista, o di
notaio, i quali assun^ano l’impegno
molale di esercitare nelle Valli Vaidesi, se vi é un posto vacante.
Il Goncorso è aperto alle seguenti
condizioni; 1? Il Goncorso si farà
per tiloli'0 per esami fra concorrenti « già in possesso della licenza
liceale o di cerlilìcati equipollenti
che permettano riscrizione in una
delle facoltà universitarie suddette r
(Art. 3“ del Reg. Modif. dal Sinodo
1893),. 2® L’epoca del concorso é lìti
d’ora lìssata alla seconda quindicina
di Ottobre; ulteriore avviso farà
conoscere la data precisa.
Le domande (su cat ta semplice)
corredate dai cerlilìcati e titoli che
del ca.so, dovranno spedirsi, prima
del 15 ottobre p. v., al Presidente
della Gommissione. A chi ne farà
richiesta sarà spedito il Regolamento
della Borsa medesima.
Torì'e PelUce, addì 10 Luglio 1895. ■
Giovanni Maggiore, Presidenle^,
ORARIO
DELLA FERROVIA TORINO-PINEROLO TORRE PELLICE
Torrepellico 'pari.
Lus. S. Giov. »
Bibiaiia »
Briclicra.sio »
Capp. Morero »
San Secondo »
Pi ne mio »
Torino arrivo
5,15 8,50
5,22 8,57
6,32 9,7
5,42 9,18
5,47 9,23
5,53 9,29
6.10 9,43
7,31 Ib
is,50
13,58
14,8
14,17
14,22
14,28
14,44
15,57
Torino
pari. 5,50
Pinerolo
San Secondo
Capp. Moreri
Rrtcherasiu
Bibiana
Lu.9. Si Giov,
7,23 10,49
7,32 10,57
7,39 11,4
7,46 11,11
7,55 11,20
8,6 11,31
Torrepellice arr/»o 8,13 ¡1,38
Abonueinents payés pour 1895:
MM, J. IL Sappé, Pramol ; F.
jOtig, Caroline.
AVIS
—-A/VW-"
l.e poste de régent paroissial du
Périer est vacant. Durée de l’école:
8 mois. Honoraire: 550 1rs, Adresser
les demandes documentées, si possible, au soussigné, avant le 11 Août
prochain.
Ph. Rostan, pasteur
présid. du Consistoire.
TORRE PELLICE
Le soussigné, propriétaire de
F «Albergo Piemonte», avertit sa
clientèle tpi’il vient d’agrandir et de
remettre à neuf le dit établis-semenl.
Pension à frs, 4,50 par jour
chambre comprise.
Arrangement pour familles.
Daniel Pasquet.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina