1
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LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vons me serei témoins, iet. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Bph. IV, 15. Q»e mn régne vienne. RaUli/fl, 10
¡Sommaire:
Vie pour vie — Activité religieuse des
laïques — Une cammunioation — CorPespondance — Nécrologie — Asile
des Vieillards — Nouvelles religieuses
. ■— Souscriptions — Revue Politiqne
— Avis.
VIE .POUR VIE
ou
Le service raisonnable
Que de donner notre vie à Celui
,t[ui nous a donné sa vie soit un
«"aïsownaè^e qui pourrait le
niRi' Y Mais quelqu’un contestera peut■le que ce soit un service possible.
Uni, clira-t-il, si notre vie nous appaitenait, si nous pouvions en faire
ee que nous voulions, le consacrer
a la personne de notre choix; mais
elle appartient, d'un côté à ceux
.gue nous devons servir, qui nous
. le pain de chaque jour;
ue 1 autre à ceux auxquels nous
lent des obligations que nous ne
pourrions et ne voudrions jamais
patrie, amis, parents, famille,
a Q autres termes la vie se divise
subdivise en autant de '¡devoirs
uom la plupart sont d’une nature
res pratique, pour ne pas dire terre
^ terre. Et si nous voulons les ac
complir iidélement U ne nous restera
guère de temps pour cette vie religieuse, mystique, de contemplation
de Christ, de communion avec Lui,
que vous nous recommandez.
Mais voilà la double erreur; en
premier lieu, qu’il nous soit possible
TÎe mentir une vie ptrur nous el une
pour Christ-, en second lieu que la
vie donnée à Christ soit c]uelque
chose qui Hotte sur la vie telle
qu’on la conçoit généralement, comme des nuages qui planent sur la
terre, Certes, cette vie a des moments
d’élévation, de contemplation, voire
même d’oubli de la terre ; mais elle
est habituellement une vie terrestre,
active, pratique. Nous allons plus
loin, nous disons que ce n’est qu’en
vivant de cette vie là que nous
pouvons accomplir les devoirs si
variés, si nombreux que nous rencontrons tous les jours sur notre
chemin.
fin eiïet pour pouvoir accomplir tous nos devoirs, pour ne
pas les sacrifier les uns aux autres
ou les sacrifier tous à un seul,
il faut d’abord les avoir tous constamment en vue et pour cela il
faut nous tenir toujours à une
certaine hauteur. Ce n’est pas en
parcouiant un étroit passage que
l’on peut se faire une idée exacte
2
— 18
des mes et des places qui composent une grande Ville, mais en gravissant une colline avoisinante. De
même ce ne sera pas celui qui se
laissant absorber par ses affaires ou
ses études oubliera qu’il est citoyen,
membre de sa famille et membre
de cette famille plus grande et où
se comptent en si grand nombre
les malheureux, qui parcourra la
carrière la plus utile et bienfaisante, mais celui qui aura eu constamment en vue tous ses devoirs.
Or pour les voir tous, il faut les
contempler d’une juste hauteur, c'est
à dire, il faut se placer à côté de
Christ. Cette hauteur est juste car
il est le Fils de l’homme plein de
sympathie pour tout ce qui est terrestre et humain. Mais c’est une
hauteur .suffisante, c’est déjà une
hauteur céleste d’où l’on domine la
terre, car il est le Fils de Dieu.
2. Pour pouvoir accomplir tous nos
devoirs, il est nécessaire de posséder
un esprit de droiture qui nous préservera de la fraude, un esprit d’amour et de saint enthousiasme, qui
nous fera enlever le travail placé
devant nous et un esprit de persévérance et de force qui ne nous
permettra pas de nous arrêter à
mi chemin mais qui nous stimulera
et qui nous soutiendra jusqu’àce que
tout soit fait et bien fait. Or cet esprit nous ne l’avons pas en nous mêmes. II nous faut le puiser dans la
communion avec Celui dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de
fraude, de celui qui a dit: « Ma
nourriture est que je fasse la volonté
de Celui qui m’a envoyé » et « J'ai
accompli l’œuvre que ïu m’as donné
à faire ».
3. Pour pouvoir accomplir tous
nos devoirs, il faut qu’ils sôient
transformés à nos yeux, qu’aucun
ne nous semble plus ni trivial, ni
monotone, ni fatigant, ni humiliant,
ni repoussant; que tous nous semblent élevés et attrayants. Or qui
pourra transformer, je ne dis pas
cette eau en vin, mais ce fiel amer
en miel découlant du rocher? N’estce pas Lui, et seulement Lui ? Ne
sentons-nous pas que si même une
main aimée nous présentait tel devoir, nous n’hésiterions pas à la
repousser? Mais com'ment repousser
la main percée, comment ne pas
estimer bon, agréable, parfait ce
qu’elle nous présente ? Ne sentonsnous pas que si c’est de Lui, réellement de Lui que nous recevons cette
tâche nous l’accomplirons avec empressement et avec joie?
Ce que nous avons dit de nos
devoirs en général s’applique d’une
manière spéciale à nos,devoirs Visà-vis de ceux que Dieu a placés
prés de nous pour que nous leur
fissions du bien. Où trouverons-nons
la sagesse pour répartir entre eux
nos affections d’une manière équitable de manière que l’un ne soit pas
rassasié et l’autre n’ait pas faim; pour
reconnaître les vrais besoins, les besoins les plus importants de chacun?
Où trouverons-nous la richesse pour
y pourvoir? Où trouverons-nous l’abnégation pour ne pas nous aimer
en aimant les autres, pour ne chercher ni attendre aucune récompense ? Où trouverons-nous cet amoor qui avertit et réprimande,
mais qui, d’autre part, attire celui
qui en est l’objet, le remplit de joie
et l’entraîne avec lui? Où trouveronsnous celte passion qui aime l’âme,
qui la serre dans une étreinte irrésistible et la gagne à Dieu pour
l’éternité? Evidemment pas en nous,
seulement en Christ,
Ah! n’avions-nous pas raison de
dire, que la vie donnée à Christ, et
dès lors toute pénétrée de l’esprit
de Christ, est la seule raisonnable,
car c’est la seule qui nous permette
d’accomplir fidèlement nos devoirs
de tous les jours?
H. M.
3
- 19
L’activité reiifliiuse ies laïqyes
dans l’Eglisü
(Suite, voir N. 52)
Organisons nos forces.
En terminant notre premier article sur l’activité laïque, nous insistions sur le fait que, si l’on veut
empêcher la ruche d’essaimer, il
faut lui laisser faire du miel.
I Aujourd’hui nous ajoutons que si
la ruche veut vivre, il est nécessaire que toutes les abeilles soient
laborieuses.
Dans l’église, toute foi, toute parole
qui ne s’incarnent pas dans une
œuvre, qui ne deviennent pas chair,
vie, exemple, activité et dévouement,
ne sont que pur formalisme ou un
Rnensonge.
Les groupes de frères et de sœurs,
que l’Esprit a vivifiés, doivent agir;
car s’il leur arrivait de ressembler
à ces oxiuriers qui restent tout le
jour sur la place, sans rien faire,
sous prétexte que personne ne les
a loués, l’oisiveté les aurait bientôt
vejetés dans le sommeil, si ce n’est
dans la mort.
11 y a dans toute âme convertie
Une force qui demande à s’employer,
et, de son application, dépendent ses
progrès dans la vie spirituelle, le
Salut de ses semblables, celui du
monde qui la contemple et l’épie.
Un instinct merveilleux guide les
enfants de Dieu. Ils tendent à se
^approcher. De là naissent les réu-^
•Uions intimes de prière et d’édificafion, avec ou sans l’aveu des églises
de leurs conducteurs, selon le
®iilieu où le mouvement se produit.
, Pasteurs et anciens qui êtes sour^l^mux d’obéir à l’Esprit et de voir
vie se propager, encouragez ces
S’i'ûupemeSts de fidèles, mus par
vif amour fraternel. Provoquez-p®» s’il y a lieu, secondez-les touet partout. Autant que cela se
P®Ut, présidez vous-mêmes ces pe“œs assemblées, qui deviendront
grandes, étudiez-y la Parole de Dieu
avec soin, et faites une large place
à l’édification mutuelle et à la prière
d’intercession et d’action de grâces.
En agissant ainsi, on se forme
une petite armée ; et des ouvriers
qualifiés se préparent pour le travail qui les attend et doit s’accomplir, par eux, autour de nous. Retrempés et fortifiés, dans la communion avec le Seigneur, et par l’étude
de la Parole, les frères et les sœurs
se répandront au dehors, leur Bible
à la main et l’amour du Sauveur
et des âmes dans le cœur, pour
exhorter, reprendre et soulager les
faibles, les endurcis et les affligés.
Je ne crains pas de dire qu’il est
bon, indispensable même, de favoriser toutes les initiatives, en les
redressant et corrigeant, lorsque cela
est nécessairej mais sans jamais rebuter les bonnes volontés. N’y eût-il
qu’un talent, laissez que celui à qui
le maître l’a confié le fasse valoir.
Tâchons de découvrir et discerner les
aptitudes, les vocations réelles, sans
les forcer.
Nous connaissons les enthousiasmes du premier amour. Sans être
trop indulgents, nous gardant surtout d’alimenter 1’ orgueil spirituel
des nouveaux convertis, efforçonsnous, par beaucoup de sagesse, de
prudence et d’affection chrétienne,
à maintenir chacun à la place qui
lui convient, dùt-elie lui paraître
bien modeste. Mais n’étouffons aucun
germe d’activité .saine et spontanée.
Dieu lire sa louange de la bouche
des petits enfants!
Sur un qui a reçu le don de prier
et de parler dans une petite réunion,
il y en aura dix qui devront se contenter (trouveront-ils que c’est trop
humble !) de visiter un malade, un
enfant infirme, ou de servir comme
moniteurs et monitrices à l'Ecole
du Dimanche. C’est d’après le bien
qu’il auront fait auprès du lit de
souffrance, ou dans le groupe d’en-
4
V ,,.,p
âo
lants qui, leur a été confié, qu’on
jugera et qu’ils s’apercevront euxmêmes s’ils ont reçu le don de taire
ce qui exige une aptitude plus grande, un don de parole plus’rare qu’on
ne croit. Quand on se livre, sans
préparation, à ce que l’on a appelé
ft un vain babil « la vie cachée du
cœur est menacée.
Prochainement, nous vous entretiendrons de ces sociétés d’aciivité
chrétienne nées ily a à peine 13 ans
eu Améi'ique, et qui sont déjà au
nombre de 25000, comptant un million et demi de membres. Elles nous
serviront de modèle pour ce que nous
voudrions voir s’établir üu sein de
nos Eglises vaudoi.ses.
S. E. N.
UNE COMMUNICATION
ailleurs, à M“'
.ÍÍ, Florence.
Inutile de
Nous prenons la liberté d’informer
les lecteurs du Témoin qu’il exiijle
depuis quelques mois aux Vallées
une section de la k fugue italienne
de Tempérancé, » ligue dirigée par
M’' le pasteur J. Rochat dp Florence.
La section Vaudoise San Giovanni
Torre Pellice, compte un certain
nombre de membres actifs, soit
complètement abstinents, soit tempérants, et, sachant qu’il arrive que,
avec tel ou tel but, des personnes
deviennent abstinentes pour un temps
plus ou moins long, tout en restant
isolées ou en so rattachant à des
sociétés étrangères, elle tient à affirmer son existence, alin que l’œu
prenne corps,, se con
vre nationale
solide et s'étende par l’union de
tous ceux qui, parmi nous, s'intéressent à la question de la tempérance. Dans le but de se rallier les
uns aux autres, il faut pour le moment s’adresseï' à iVl.lle A.
Luserna S. Giovanni, si l’on
les Vallées; el, si l’on est
Jalla,
habile
établi
J. Rochat, Via Arelina
rappeler ici le but et
l’utilité pratique de l’œuvre de Tempérance. Un regard jeté sur ce qui
se passe en Suisse, en France, en
Angleterre et ailleurs, suffit ]iour
informer ceux qui désirent connaître,
et pour prouver à ceux « oui ont
des yeux pour voir et des oreilles
pour entendre, » que celte œuvre a
fait ses preuves et se trouve désormais au-dessus des atteintes de la
critique.
Qu’on n’allègue pas la différence
entre l'état des cho.ses en Italie et
l’état des choses dans d’autres pays;
— qu’on ne s’appuie plus sur la
bonne excuse de notre sobriété traditionnelle. Ce sont là armes qui
ont vieilli, et il suffit de vivre à
proximité d’une auberge pour se
convaincre que l’intempérance est
parmi nous un flot qui monte et
qui renversera ses digues, déjà rom •
pues en maint endroit, si un peuple
de franche volonté ne se lève pas
pour réagir et pour trouver une
réponse satisfaisante à cette question
qui retentira quelque jour: « qu'as- tu fait de ton frère ivrogne? » I Des plaintes et des gémissements
j platoniques^ ne sauvent pas mieux
1 l’ivrogne que les autres pécheurs
perdus: la force de l’amour et de
l’exemple, voilà la seule force
conquérante.
IVon objectera qüe la conversion
est le vrai remède pour débarrasser
le buveur de son vice. Il est certain
qu’un tempéroM inconvêrti n'est
guère plu.s prés du salut que l’ivrogne; il n’a que l’avantage, qui n’est
pas à dédaigner, d’avoir l’esprit libre pour réfléchir avec plus de
suite aux questions de la vie éteiv
nelle. Mais d’autre part, l’expérience
a prouvé que la conversion d’un
ivrogne est souvent feu de courte
durée parce que, l’ancien démon
n’ayant pas été complètement chassé,
la main, l’œil et le pied qui ont fait
tomber dans le péché ii’ayant pas
été retranchés courageusement alors
que le « premier amour » était dans i
toute sa , vigueur, le mauvais esprit j
5
âl
est revenu dans la maison balayée
et ornée, y amenant peut-être sept
autres esprits avec lui, et le dernier
état de cet homme est devenu pire
qu’auparavant. — Un engagement
pris, une signature donnée auraient
sans doute été un élément de résistance de plus, une digue utile
alors que la foi naissante et la communion incomplète avec Dieu ont
été attaquées avec rage par le «serpent ancien. » — Nous faisons donc
ici aussi appel aux personnes qui
s’occupent du salut des autres, ainsi
qu’aux buveurs qui déjà ont répondu
à l'appel du Maître, et nous les engageons à ne pas mépriser l’appui
d’un renoncement total, au moins
pour un temps, au moins jusqu’à
ce que la foi et la communion avec
Dieu soient assez développées pour
qu’on puisse approcher ses lèvres
du verre fatal sans que le démon
qui est au fond ait encore le moindre pouvoir de les retenir là plus
longtemps qu’il ne faut.
L’œuvre de Tempérance en Italie
n’est encore q'une petite pilante qui
sort à peine de terre, aussi ne
peut-on pas encore lui demander
de fruits mûrs. Mais ils viendront,
car « la droite de l’Eternel fait vertu,» « il travaille, et qui l’empêchera?» (Es. XLIII, 43), Lui qui,
parce qu’il réclame toute la gloire
pour Lui-même, ne craint pas de
se servir même « des choses qui
ne sont pas pour confondre celles
qui sont.»
û. J.
CORRESPONDANCE
r-—
Livorno, 42 Gennaio 4895.
%^regio direttore,
B Consiglio della Chiesa Valdese
di Livorno, mandando la nota di
sottoscrizione, dalla S. V. pubblicala
in uno degli ultimi numeri del Témoirii lo fece per due ragioni ; o
per aiutare gli evangelici danneg
giati dal terremoto (direttamente o
indirettamente ciò non importa (*)),
0 affinchè gli evangelici si affermassero in modo speciale, mandando
uno sui luoghi (il Sig. Buffa sarebbe
stato adaltatissimo), compiendo all’uopo anche un'opera di evangelizzazione fra quelle popolazioni.
Ecco perché la somma raccolta fu
spedita al Témoin, solo giornale evangelico che con entusiasmo avesse
aperto una sollosorizione, e non fu
data al Comitato istituitosi qui nella
nostra città; — e se avessimo preveduto che tal somma sarebbe stata
mandata a Torino, l’avremmo invece
spedita direttamente al Sig. Buffa di
Messina.
Tanto sente di dover dichiarare
il suaccennato Consiglio, anche riguardo ai sottoscrittori che avevano
manifestate tali idee.
Distintamente salutandola,
Per il Consiglio di Chiesa
E. CoRSAN], Segretario.
II n’y avait, nous semble-t-il, pas
lieu à celte réclamation, puisque M.
Corsani avait pu voir par le dernier numéro du Témoin que nous
avons envoyé à M. Buffà L. 115,90,
c’est à dire plus que ce que l’Eglise de] Livourne ne nous avait
confié, (L. 104,50). C’est ce que nous
prions les membres du Conseil de
cette église de bien représenter à
leurs ressortissants.
Il est entendu, en même temps, que
si un malheur pareil à celui que
nous avons cherché de soulager venait à se reproduire, ce qu’ à Dieu
ne plaise, nous serions reconnaLssaiiLs aux'églises évangéliques qui
se proposent de secourir d’une manière spéciale leurs coreligionnaires
d’envoyer directement leurs dons
aux pasteurs.
Pour rassurer pleinement nos
souscripteurs au sujet du don que
I (■) Nos amis' de Livourne ne nous en
I voudront pas si nous continuons à croire
que cette diiTérence est très réelle.
6
- 22 _
nous avons erivoyé, par le canal du
comité de secours Turinais, voici ce
que nous lisons dans la Piemontese
(lu •14-'15 cour.
Il Comitato, adempiendo alla promessa
fatta siti dai primordi della sottoscrizione,
ed in omaggio all’ unanime deliberazione
presa dalla Commissione generale, spedi
sui luoghi del disastro due suoi commissari, i signori eav. Vincenzo Gariazzo e
barone generale Carlo Marietti, i quali,
partiti da Torino il 2 corrente, già sono
giunti colà, passando prima per Milano per
affiatarsi col Comitato milanese: essi ebbero una lunga conferenza col segretario
dottor Giani e col delegato milanese E.
Mangili. Presero nota delle località visitate
dai delegati milanesi, dei sussidi erogati
in denaro, in letti, medicinali, baracche ed
indumenti ; e con queste cognizioni e colla
pratica acquistata dai prelodati signori Gariazzo e Marietti nella lunga dimora fatta
in quelle contrade non v’ha dubbio che i
soccorsi saranno dati là ove veramente
esiste il bisogno. Ad essi fu spedita una
prima somma di L. 10,000 e le rimanenti
si spediranno man mano che ne faranno
richiesta.
Il Comitato, quando le somme raccolte
saranno state distribuite, presenterà il resoconto morale e finanziario della sua gestione.
M. le EDOUARD ROSTAN
Nous apprenons avec un vif regret que M, le û’’ Edouard Rostan
s’est éteint Mardi, le Î5, à S. Germain à l’âge de 69 ans. L’enseveli.sseraent a lieu Jeudi à 2 h. Nous
espérons pouvoir, dans notre prochain numéro,donner quelques détails sur la vie utile et bienfaisante
de notre frère, qui était un des
hommes les plus populaires, les plus
aimés de nos Vallées. En attendant,
que les membres de sa famille, et
d’une manière toute particulière son
flls M. le D"' Amédée Rostan, veuillent recevoir l’expression de notre
sympathie chrétienne, et nous ne
craignons pas de le dire, de celle
de tous les lecteurs du Témoin.
Asile des Vieil a rds
En écrivant notre dernier article,
nous ne nous attendions pas à l’agréable surprise de pouvoir ajouter
dix lits à l’établissement, aussi sommes-nous heureux de porter à la
connaissance du public Vaudois cette
bonne nouvelle en invitant les pasteurs ou les Consis'oires de nous
envoyer les demandes, s’il y en a,
aux conditions énoncées dans notre
dernière correspondance. Ces dix
bourses gratuites seront réservées
par la direction aux personnes qui
correspondront le mieux à l’esprit
du règlement. — Toute demande
doit être envoyée au plus tard le
25 du mois courant,
St. Germain, te i4 Janvier Î895.
C. A. Thon.
Madame X. X. 50 — Soirée du
11 Sept.bre 56,15 — Bazar du 11
Sept.bre 411,60 — Mlle M. Monnet
15 — M.me Galh. Grill, veuve, Perrier 25 — M.' Henri Rostan, Pignerol 25.
Total L. 582,75.
Nouvelles Religieuses
Les nouvelles qui viennent de
VOuc/anda (Afrique) sont bien réiouissanles. Dans l’automne du 1893
les missionnaires se sentaient très
découragés en remarquant des signes
de défection parmi les chrétiens indigènes. On se décida donc à convoquer des réunions de prières et
d’exhortation et les résultats ont
été extraordinaires. Des averses de
bénédictions sont descendues et ,il
s’est manifesté un esprit de sérieux
qui a gagné le roi lui-même. « Nsus
sommes au milieu d’bn grand réveil
spirituel», écrit-on de là-bas. «Notre
joie est inexprimable. Après le service du mâtin deux cents personnes
au moins s’arrêtèrent pour des en-
7
23
tretiens particuliers et je crois que la
plupart s’eu allèrent joyeux. Dans
l’après-midi je prêchai à la cour sur
les différences qui existent entre
christianisme apparent et réel. De
trente à quarante restèrent pour
s’entretenir avec moi et presque
tous s’en allèrent ayant l’air heui’eux. Le roi était parmi ceux qui
tious quittèrent avec un air triste,
ne l’ai jamais vu si malheureux.
Personne actuellement n’est mieux
connu ni plus honoré en Amérique
que leD’’Parkhurst. C’est un ministre
de New-York qui commença il y a
quelques années à attaquer les abus
sociaux qui pendant si longtemps
avaient souillé cette ville. 11 rencontra tout d’abord peu de sympathie
et une terrible opposition, mais il
persévéra et maintenant toute la
partie la plus saine de la nation ne
peut assez le louer, car c’est surtout
à ses eiforts que l’on doit l’anéantissement de ce « Tammany Ring »
qui avait rendu si affreusement
corrompu le gouvernement de la
métropole des Etats-Unis. Une parole du Parkhurst est bien digne
d’être reproduite: «Je n’appelle
plus désormais mon église, mon
champ de travail, je l’appelle ma
force. »
Nous nous permettons parfois de
penser que l’on fait énormément
pour l’Afrique; mais y a-t-il quel3u’un qui réfléchisse à ceci : combien
il reste à faire pour elle? Voici
quelques faits bien frappants. « Un
sixième de la population payenne
^u monde se trouve en Afrique,
'^inq cents de ses langues et dialectes n’ont jamais été écrits. De la
.eégaSibie à l’Abyssinie (4 à 500
«ailles) il y a une population de
quatre vingt dix raillions d’âmes,
pt Cent langues dans lesquelles la
^erole dé Dieu n’a jamais été traduite. Cette région n’a pas été étudiée, c’est à peine si elle a été
touchée; et en attendant les Arabes
y font pénétrer le Coran. Les marchands ont atteint le cœur de cette
contrée y apportant le gin et la
poudre à canon. Mais les messagers
de Jésus, l’eau vive? Pas encore.
Le Repos du marin, the sailors
rest, de Gênes compte une année
de plus d’activité richement, bénie.
Elle s’étend aux Suédois, Norvégiens,
Allemands, Hollandais, mais surtout
aux marins de langue anglaise. Le
nombre de ceux qui ont fréquenté
le Repos et assisté aux cultes a
été de 12874. « Nous recevons constamment, » dit le dernier rapport
« des témoignages d’hommes pieux
qui nous disent que nos services
les ont confirmés dans la foi, et les
ont poussés à avancer sur le chemin qui mène au ciel. Et bien que
nous n’entendions pas parler aussi
fréquemment de l’effet de nos cultes sur les inconvertis^ nous pourrions nommer des hommes qui ont
senti la puissance de la Parole de
Dieu. Cette parole a parlé à leur
conscience et les a arrêtés sur la
pente qui les conduisait à l’abîme.
Le domestique qui nous écrivait
dernièrement d’un autre port pour
nous dire qu’un sermon sur Elisée
qu’il avait entendu dans notre Repos
avait été béni pour son âme n’est
pas le seul enfant prodigue auquel
la douce voix soit parvenue pendant
ces derniers douze mois.
Supplément à la
SOUSCRIPTION
pour les vlctiies du Ireiiilileiiiept de terre
dans les CALA^BRES et en SICILE
M*” J. Weitzecker 5.
Supplément à la
souscription pour la famille Peyronel
---VW'v'—
M. François Peyran, Perrisr 1,
8
24
Revue Politique
ITALIE. La Chambre traitée absolument comme un enfant irrespectueux a été mise à la porte, et rien
ne fait prévoir quand on lui permettra de rentrer. En attendant
chaque jour qui se passe rend plus
difficile la reconvocation de la chambre actuelle ou l’élection d’une autre
sous le ministère actuel. Les journaux ministériels se font forts du
calme du pays et l'interprètent comme une approbation tacite de la
conduite anticonstitutionnelle de Grispi, Mais ce calme n’est-il pas plutôt
un signe de profonde lassitude, de
véritable scepticisme en politique?
ou bien encore, n’est-on pas calme
pareeque l’on craint que le moindre
mouvement, quel qu’il soit, nous
fasse glisser sur une pente aboutissant à l’abîme? En attendant nous
vivons sous un régime personnel.
Le Parlement, représenlant de la
nation, a été renvoyé par un coup
d’autorité et il est tenu par la force
loin de Monte Gilorio. Lorsque Grispi
s’en ira, ce ne sera pas un ministre
constitutionnel qui donnera sa démission; ce sera un dictateur qui
sera renversé.
L'hon. Zanardelli a prononcé à
Brescia un discours politique remarquable par la justesse et l’élévation
de ses vues. Ge n’est pas un homme
qui en attaque un autre comme le
faisait trop voir la lettre de Gavallotti ; c’est un citoyen qui défend
les libertés les plus précieuses de
son pays. Si cette voix ne secoue
pas notre nation, c’est qu’elle n’est
plus digne d’être libre, c’est qu’elle
est mûre pour le despotisme.
Une première rencontre a eu
lieu entre Baratieri et Ras Mangascià
à Goatit. L’ennemi s’est retiré avec
perle, mais tout fait prévoir un
nouveau combat. L’inaction complète
de l’Angleterre qui nous a poussés
Ù occuper Massaua et qui a autant
à craindre des Derviches que nous,
ne laisse pas que d’être étonnante.
FRANGE. Le cabinet Dupuy et
le Président de la République luimême, Gasimir Périer, sont démissionnaires.
Abonnements reçus :
Pour 1894: M.me E. Vinçon, S,
Germain (aussi 1893); M.r J. Louis
Long Pramol; M. Aguet, Rome.
Pour 1895: M. M. : Geymonat,
Villar; Butfe, Bonnenuit; M.me Revel, S. Second; M.me Micol Veuve
Gay, ib.; Pascal, Pignerol, — ENVERS-PORTES. Je. Avondet anc,;
Bertalot anc.; Monnet anc.; M.me
Beux; M.me Monnet. — S. GERMAIN.
G. A. Tron; Lantelme; Am. Robert;
M.me G. Rostan; anc. Long; M.me
Revel; F. Bouchard anc., Gostabelle;
M.me El. Vinçon. — POMARÉ. J,
Balme; Peyrot inst.; V.ve Mg. Rostan.
— V.ve Lageard, Envers Pin.; Villelm rég., Gl'os; Martinat, Maneille;
J. Ant. Micol, Maçel; M.me TronPons, Salse. — TURIN. M.e Sus.
Goïsson; Union chrét.; D. Goss; D.
Favat; de Fernex; Ferrerò; Eynard;
D. Peyrot, — Balmas, Garpi; Aguet,
Rome; Benech, Iglesias; Bureau
Postes, Poschiavo; Pons-Karrer, Gorizia; Peyrot, Bordeaux; Riddai,
Belfast; Glapier, Utah; M.lle Avondet,
Prai'ustin; Ribet, Pittsburgh; Union
chrétienne. Milan.
^ A S. GERMANO CHISOI^E
da VENDERE piccola casa di
tre membri con giardino e campo.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina