1
Cümpte-couranl avec la Posle
PRIX D'ABONNEMKNTPAR AN
Italie............... L. 3
Tous les paya de rUnlon
de poste.............» 6
Amérique du Sud . ...» 9
On s'abonne;
Au bureau d’Administration;
Chez MH. les Pasteurs;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à l’imprimene Alpina à
To rre Pellice.
l/abonuemeat part du 1. Janvier
et se paye d'avance. I
Année XX. N.
1 Novembre 1894.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces; SO centimes par ligne
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 foie et au dessus
S'adresser pourla Eédaction àM.
le Past. E. Bonnet Angrogne,
(Torre Pellice), et pour T AdministTAtlon à H. Joan Jalla,
prof., Torre Pellice»
Tout changement d’adresse est
payé 0,10 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Veus ma aarei témoins. Act. I, B. Suivant la vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que ton régna vienne. »aHh. 10
M O III tn » t r e t
nos lecteurs — Que faites vous d’oxtraorilinaii'e? — Les Vaudois du Würtetri“
berg — Unions chrétiennes — Ecarts
dans les réveils — Souscription Peyronnel — Souscription Colonia Valdense — Abonnements payés.
................ i. ... ii
A NOS LECTEURS
Si nous avons hésité il y a un
an à nous charger — môme provisoirement — de la rédaction du
rémom, c’est pareeque nous étions
— et nous sommes encore persuadé
que le rédacteur doit être plus prés
de l’imprimerie et d’un centre où
l’on puisse se procurer des nouvelles fraîches; et d’un autre côté
moins chargé d’occupations de ce
que nous ie sommes.
L’essai d’un an nous a pleinement
confirmé dans ces convictions et
noœ w pouvons recommencer Ijrate campagne d’hiver avêc une
charge_ gui est au dessusjje nos
tefe^, qui ne so'nT plus ce qu’elles
élàîent autrefois, et lorsque cette
charge vient s’ajouter au travail
considérable qu’exige actuellement
la paroisse d’Angrogne à laquelle
nous nous devons avant tout.
1^6
fWi
Nous en avons averti il y a longtemps ceux auxquels il incombe de
songer à la succession, et notre
responsabilité c^qmme rédaçLeurCflS_se_
avec ce riumerô.
" E. Bonnet, pasteur.
UNE ONZIEME QUESTION
Que faites-vous d’extraordinaire?
Math. V, 47.
Jésus ne fait pas cette question
à tous les hommes. Il ne l’adresse
ni aux païens, ni aux publicains.
ni même aux scribes et aux pharisiens (v. 47. 46, 20). Ce sont les
disciples de .fésus, tous les disciples
de Jésus, mais les disciples, à l’exclusion de toute autre créature humaine, qui sont appelés à faire des
choses extraordinaires.:
Le païen, c’est l’homtne dans sou
état naturel qui ne peut connaître
Dieu que par.ee qui est manifesté
de lui, dans les œuvres de la création
et de la 'providence, et qui ne possède d’autre règle ’de conduite que
celle qui est écrite dans sa conscieuee. Le publicain, c’est l’homme
dans son état naturel qui a, à sa
portée, la révélation de Dieu dans
les Saintes Ecritures et qui vit dans
i
1
2
- 346
un pays où le culte au vrai Dieu
est célébré; mais' qui néglige ces
moyens d’instruction religieuse, et
qui ne se soucie pas de marcher
dans les voies de l’Eternel. — Le
scribe ou le pharisien c’est l’homme
dans son état naturel qui lit la Bible, fréquente les cultes, craint
Dieu et s’efforce de faire sa volonté;
mais qui prétend mériter la vie
éternelle, par ses œuvres et entrer
dans le ciel sans être né de l’Esprit.
Les païens, les péagers et les pharisiens, malgré la différence souvent
énorme, qui existe entr’eux sous le
rapport des connaissances religieuses
et de la vie sociale, ne sont cependant, les uns et les autres, que les
enfants légitimes du premier Adam,
l’homme terrestre et pécheur, dont
ils portent l'image. Ils forment, dans
leur ensemble, cette race perverse
qui n’aime pas Dieu et ne se soumet jamais à sa loi et de la quelle
les disciples du Sauveur doivent se
séparer (Actes 2, 40; Rom. 8, 7-8).
On trouve au sein de cette humanité irrégénérée des choses grandes et glorieuses et on y accomplit
des œ-uvres admirables. Mais il n’y
a rien qui dépasse la mesure de la
nature humaine. Or tout ce que
l’homme peut produire, en fait de
dévouement, de sacrifice, de noblesse,
de conduite, en mettant en action
les forces naturelles de son corps
et de son âme, ne mérite pas le
nom de œuvre extraordinaire.
Pour faire des choses extraordinaires, il faut être des hommes extraordinaires. Les païens, les péagers
et les pharisiens, tous les hommes
qui ne portent pas l’image de Jésus
l’homme céleste, sont et restent des
hommes ordinaires.
Il faut être avant de faire.
Les disciples de Jésus forment,
dès maintenant sur la terre, une
race d’hommes à part, la race des
enfants de Dieu (Ps. 73, 45).
Ils sont humbles, doux, miséri
cordieux, pacifiques. Us ont faim et
soif de la justice plus que de la
gloire des hommes et des biens de
la terre. Ils sont heureux en tout
temps, même dans les conditions les
plus douloureuses, et leur joie est
sans cesse renouvelée dans leurs
cœurs, par l’assurance qu’ils ont de
contempler bientôt la face de Dieu,
dans les demeures célestes (v. 3-12).
Les disciples de Jésus sont, parmi
les hommes, ce qu’est le sel pour
les aliments, ce qu’est la lumière
au milieu des ténèbres (v, 13-16).
Les disciples de Jésus sont des
hommes extraordinaires, car ils ne
sont point nés de sang, ni de la volonté de l’homme (comme c'est le
cas pour tous les autres membres
de l’humaaité), mais ils sont nés de
Dieu (Jean 1, 13). Ce qu’ils sont ils
ne l’ont pas toujours été. Par leur
première naissance ils étaient enfants
de colère comme tous les autres,
comme eux ils ont vécu autrefois
selon leurs passions charnelles, accomplissant les désirs de la chair
et de leurs pensées. C’est par un
effet de la riche miséricorde et de
la grande charité de Dieu en Christ
qu’ils ont été lavés de leurs péchés,
ressuscités à une vie nouvelle et
qu’ils ont été revêtus du nouvel
homme, créé selon Dieu dans une
justice et une sainteté véritables
(Eph. II; IV). ^
La marque à la quelle on reconnaît les disciples de Jésus-Chtist,
c’est qu’ils sont transformé à son
image de gloire en gloire, comme
par l’Esprit du Seigneur (2 Cor. 3,48).
Les disciples de Jésus étant des
hommes extraordinaires, il est juste
que leur Maître leur demande de
faire des œuvres extraordinairesIls doivent observer la loi de Dieu,
en général, et chacun des commandements qui la composent, en particulier. Us doivent obéir à cette
loi, non seulement selon la lettre;
et d’une manière extérieure, mais
3
— 347
selon l’esprit et avec amour. Ils
doivent réaliser dans leur cœur d’abord et ensuite dans leurs paroles
et dans leurs actions la sainteté de
Dieu, dont ils sont devenus les enfants par la nouvelle naissance.
IjGS commandements de Dieu, qni
sont un fardeau écrasant pour l’homme irrégénéré, ne sont pas pénibles
pour celui qui est né de lui (d Jean
5, 3;.
Oh ! que ton joug est facile !
Oh! combien j’aime ta loi!
Mais souvent les disciples de Jésus
ont peur de se tenir à la place où
le Maître les a mis, en face du
monde. Ils veulent bien être disciples, mais en secret par crainte des
Juifs. Et pour qu’on ne les accuse
pas d’avoir honte de Jésus, ils cachent leur manque de courage
sous le manteau de l’humilité. Nous
gardons notre sel dans le vase de
notre cœur, nous mettons notre
lampe sous le boisseau, le monde
est content de nous. Nous nous
sommes réduits à la mesure de
Vhomme ordinaire’, les inconvertis
n’ont pour nous ni mépris, ni blâme, mais ils restent dans leurs ténèbres et dans leur corruption, et
le nom de notre Père céleste n’est
pas glorifié!
Frères et sœurs que faites-vous
d'extraordinaire^ Aimez-vous tous
les enfants de Dieu, y compris ceux
qui ne sont pas membres de la
même Eglise que vous? — Quelle
part prenez-vous, par votre travail
personnel, par vos dons en argent,
et par vos prières d’intercession, à
l’œuvre que le Seigneur poursuit
sur la terre pour le salut des pécheurs? — Faites-vous tous vos ef
forts pour vous maintenir, en pensées, en paroles et en actions, fidèles à la race des enfants de Dieu,
à la quelle vous vous honorez d’apjiartenir? La question du Maître
reste là devant nous. Que faitesvous d’extraordinaire ?
nr.
Yaiidois du Wurtemberg
Cher Monsieur le ’Rédacteur!
Permettez-moi de raconter aux
lecteurs du Témoin quelques unes
des choses qui nous ont le plus
frappés, M” le prof A. Vinay et moi,
dans un voyage de 15 jours que nous
venons de faire en Würtemberg
parmi les colonies Vaudoises.
Pour ne pas allonger mon récit,
je ne dirai rien de la petite ville de
Maulbronn, ni de son ancien couvent, ni des fêtes qui y eurent lieu
le Dimanhe et le Lundi, 23 et 24 Septembre.—Mon compagnon de voyage
se chargera je l’espère, de vous donner ces détails dans un prochain numéro. Laissez-moi vous dire seulement, qu’à l’issue du service principal, je me vis entouré d’une vingtaine
d’hommes et de femmes dont plusieurs parlaient notre patois, et m’accablaient de questions sur les Vallées, les productions du pays l’état
de l’Eglise etc. etc.
De Maulbronn nous fûmes en 30
minutes à Schônemberg, grâce à
Î’obligeauce d’un bon Monsieur, qui
mit à notre disposition sa voiture à
deux chevaux, A Schônemberg, village a moitié Vaudois, on célébra un
culte dans la jolie petite chapelle
bâtie tout récemment; après cela
nous visitâmes la tombe d’Arnaud
et ayant salué plusieurs Vaudois, et
tout particulièrement la famille Talmon dont le chef est venu aux Vallées en 1889, nous partîmes pour
Pinache.
Pinache est presque tout vaudois;
son pasteur M' A. Mârkt qui nous
a reçus chez lui avec une extrême
affabilité et nous a accompagnés
partout, avait annoncé notre arrivée
dans le village, et, à 8 heures, il
nous conduisit dans une assez grande
salle où se trouvaient réunis de 40
à 50 hommes descendants des anciens Vaudois émigrés. — Le Prof.
Vinay leur parla en Allemand assez
4
348
longtemps,., il vous répétera ce qu’il
leur a dit ! — Le lendemain nous
eûmes un culte dans le petit temple
où se réunit un bon noml)re des
habitants du village, surtout les
femmes et les enfants.
De Pinache nous allâmes au Serre,
jolie bourgade vaudoise où demeure
le brave frère Gilles que plusieurs
d’entre nons ont entendu en 1889;
là j’ai pu parler le patois du val S.t
Martin devant une auditoire de cinquante personnes environ, — Le
Jeudi matin nous fûmes conduits en
voiture à Pérouse qui est au dire
de personnes très-compétentes, le
village vaudois le plus pauvre.
C’est à Pérouse que l’eau potable
est rationnée et nous avons pu voir
l’agent de la commune venir le matin de bonne heure ouvrir la pompe
et assister à la distribution du précieux liquide; chaque propriétaire
arrivait avec son petit baquet qu’il
remplissait quand son tour était
venu et repartait emportant sur la
tête sa provision d’eau pour la journée; l’opération terminée, l’Agent
fermait la porte et s’eir allait. —
l.e pasteur de l’endroit, actif et dévoué, travaille de toutes ses foi'ces
pour leur donner aussi vile que
possible une bonne fontaine. — Nous
n’oublierons jamais la belle journée
que nous passâmes à Pérouse avec
le pasteur M"" Kopp! il fut pour
nous un hôte alfectueux et un guide
infatigalde de Calvi' à Irsaw, à Gannsladt, et à Slultgardt. — Nous traversâmes à pieds la Forêt Noire
pour arriver à un autre village vaudois Neùhengstelt (l’ancien Bourset)
où j’eus le plaisir de me faire indiquer le chemin par une brave
Vaudoise.
Le Dimanche matin, 30 Septembre, nous étions à Nordhaùsen où
nous assistâmes au culte à 10 heures.
Qu'il me soit permis de faire ici
une petite digression. J’aurais voulu
qu’un grand nombre de nos frères
des Vallées du Piémont eussent vu
l’ordre, le sérieux et raltention qui
régnèrent pendant le service divin.
Il n’y a pas des groupes de gens
arrêtés devant le temple, mais quand
ils entendent la cloche chacun s’en
va directement prendre sa place
dans la chapelle.
Les petits temples ont à peu près
partout une grande galerie occupant
toute la largeur au fond de Eglise
et s’avançant jusqu’au tiers dans le
sens de la longueur, pour se prolonger à droite et à gauche jusque
prés de la chaire. — Les femmes
s’asseyent en bas; les hommes montent sur les galeries; les enfanls qui
depuis l’âge de 12 ans fréquentent
tous le culte se placent aux deux
premiers bancs, en bas, en face de
la chaire, et c’est édifiant de voir
avec quel sérieux ils chantent les
cantiques et écoutent la prédication!
— Je ne pus m’empêcher de faire
un rapprochement, au caléchisme
surtout, f]uand je vis arriver une
vingtaine de garçons et autant de
jeunes tilles dont plus du tiers pouvaient avoir de l4 à 17 ans; ils ne
criaient pas et ne se l)ousculaienl
pas comme hélas ! cela se voit trop
souvent chez nous; mais, entrant
avec ordre, iis allaient prendre leur
place accoutumée. — Je remarquai
surtout l’altitude recueillie des catéchumènes: ils se tinrent debout
tout le temps que dura l’explication
du pasteur : là comme dans les autres villages que nous avions visités
les chants ne laîs.saient rien à désirer. ,,
Après Nordhaùsen, il ne nous restait qu’à voir Petit-Villars et GrosVillars que nous visitâmes dans la
journés du Lundi...
Avant de reprendre le chemin de
l’Italie. Jetons un dernier regard sur
ce pays si ho.spitaiierIII est partout
ondulé et formé de vallons très gra
cieux et assez fertiles; les hauteurs
sont couvertes de magnifiques forêts
(le sa[)ins, de chênes et de hêtre.s.
De belles routes fort bien entretenues et bordées d'énormes poiriers
et pommiers vont d’un village à
fe.'
5
340
l’aulre et jusque dans rinlérieur des
forêts. — Ce qui rn’a fiappé d’admiration c’est que personne ne vole
un fruit le long de ces routes; le
passant écarte du pied la pomme
ou la poire qui le gêne, mais il ne
l’emporte pas] Oh! rtieureux pays!
Les villages vaudois se ressemblent tous: deux rangée.s de maisons
à droite et à gauche du chemin;
un jardinet ou un espace vide entre
une maison et l’autre, et de 300 à
500 habitants à chaque village. —
Toutes les habitations sont blanchies
à la chaux, proprettes et les fenêtres y ont des vitres très brillantes.
— II n’est pas rare de rencontrer
un paysan avec un, et même deux
beaux chevaux; dans un seul village
l’on trouve jusqu’à vingt de ces nobles quadrupèdes. — C’est dire que
la position matérielle de nos frères
d’Allemagne est bonne, à peu près
partout; ce qui n’empêche pas un
certain nombre dentr’eux de se considérer comme hors de leur patrie:
témoin ce Vaudois qui disait en
m’accompagnant à une gare « mi,
l’a glia quatr’an, vouliou d’co ana
dedint » et ce dedint c’est nos Vallées; il n’a pas renoncé à son projet, mais il a quatre fds avec lesquels
il faut compter...
Et moi qui ai mon foyer « dedint »
je suis tout heureux d’y rentrer et
de retrouver mon beau soleil d’Italie,
emportant dans le cœur les plus
doux souvenirs et une vive reconnaissance envers les nombreux amis
qui nous ont accueillis et li ai tés
avec tant d’allection.
Voire dévoué
El. Cûstabel.
X
Nous savons de bonne source que
RL le D*' A. Vinay, qui a vu de
prés lui aussi nos frères du Wurtemberg, donnera prochainement une
conférence avec de nombreux détails sur ce sujet.
Red.
ÜINIO^S CHRÉÏiE^XES
Une circulaire du Comité central
intarnalional, signée par MM. G,
Thophel président et Cli. Fermaud
secrétaire, invite toutes le.s unions
chrétiennes du monde à consacrer à
la prière la 2® semaine de Novembre
et à faire à l’occasion de ces réunions des collectes en faveur de
l’extension de l’œ-uvre ries unions.
Celte circulaire termine par les
paroles que voici:
« A l’œuvre donc, bien chers amis,
à l’œuvre avec un nouvel enthousiasme ! Oui, accourons tous aux
pieds de notre Roi et là, réitérons
solennellement notre serment de fidélité! Que la semaine de prières
de 1894 inaugure dignement la .seconde moitié du siècle unioniste.
Point après point examinons, à la
lumière de la Bible, toutes les parties de notre travail et de notre vie.
Laissons-nous juger, purifier et envahir par l’Esprit de Dieu, afin qu’un
nouveau feu, pris sur l’autel du
sanctuaire, embrase nos cœurs pour
le salut de la jeunesse contemporaine.
« Chers amis, les temps sont de
plus en plus sérieux : jamais le Seigneur n’a fait un appel plus pressant à sa jeune milice! A nous de
Lui répondre, et d’une seule voix:
« Me voici, envoie-moi, et que la
force s’accomplisse dans ma faiblesse » !
« Que Celui qui peut faire infiniment plus que nous désirons et
pensons, nous accorde, à Sa gloire,
une puissante semaine de prières! »
Sujets proposés :
Dimanche 11 novembre.
Actions de grâces, humiliaUons.—
Aux sujets généraux d’actions de
grâcesj tels que ceux que mentionne
notre lettre, chaque Union aura,
certainement, à en ajouter beaucoup
qui la concernent particulièrement.
De même pour motifs d’humiliation.
6
SSÓ
Ps. ÌOS; 1 Chron. 29,10-25, 1 Pierre
5, 5 10.
lundi 12 nOTembre.
Benouvellement de notre consécration, — Prières pour que chaque
membre de noire Alliance soit dislinclement à Christ et en Christ.
Prières en faveur des membres spirituellement stationnaires, tiédes, rétrogrades, découragés, minés peut
être par quelque ennemi secret.
Prières pour qu’en tous, au contraire, s’accomplisse la promesse du
Seigneur; Jean 7, 38; pour que tous
les jeunes chrétiens glorifient leur
Sauveur par une vie fidèle et aimable au sein de la famille, de l'Eglise et de la Société. Rom. 12; 2
Tim. 2; Tite 2, 11-15.
Hardi 13 iiorembre.
Renouvellement de l’amour fratel: 1® Au sein de chaque Union. —
L’Union dans l’Union ! Prières pour
que l’Esprit de Christ, vainqueur
des mutuelles froideurs, petite.s antipathies et mesquines menées de
l’esprit de coterie, fasse battre tous
les cœurs à l’unisson.
Que cette journée soit marquée
par des réconciliations, s'il y a lieu,
des rapprochements, et, en tout cas,
des progrès décisifs dans les rapports entre membres. Jean 15,12-17;
1 Jean 3 et 4.
Mercredi li novembre.
2° Entre Unions. — Prières pour
qu'un courant de vie divine, plus
puissant que les barrières nationales
et confessionnelles, opères les mêmes
effets entre toutes les parties de
notre Alliance.
Prières en faveur des Unions isolées et dont l’existence, au sein de
populations indifférentes, ignorantes
ou hostiles, est un miracle permanent. Jean 17; 1 Cor. 12, 12-27.
Jeudi 15 novembre.
Nos moyens d’actiom et nos organes. —■ Prières en faveur des
réunions bibliques et des réunions
de prières. Plus d’esprit de prière
et de foi au sein de celles-ci, plus
de vie, de liberté, de puissance et
do participation générale au sein
de celles-là. La Bible, Christ, fondement et centre de nos Unions.
Prières en faveur de tous les comités et commissions, des secrétaires
et des journalistes. Que des jeunes
gens, remplis de l’Esprit de Dieu, se
lèvent nombreux pour la mission
parmi les jeunes gens.
Prières en faveur de l’œuvre du
Comité Central International. 2 Tim.
3, 14-4,8; Epb. 6, 10-18; Exode 19,
8-16.
Vendredi 16 novembre.
La jeunesse inconvertie. — Prières pour que chaque membre de
nos Unions brûle de l’amour des
âmes qui a fondé jadis nos Unions.
Prières pour que le Seigneur nous
ouvre de nouvelles portes au sein
de catégories de jeunes hommes
peu ou point atteintes, jusqu’ici, par
nos Unions: ouvriers, étudiants, soldats, jeunes gens de la classe riche.
1 Tim. 4, 12-16; Eph. 6, 49-20; Col.
1, 28-29; Act. 10, 37-38; Act. 16,
9-10; Act. 26, 16-18.
Samedi lî novembre.
Le règne de Dieu en général. —
Prières en faveur des Ecoles du
dimanche, des Unions cadettes et
Unions de Jeunes Filles, Sociétés
de Tempérenee, de Moralité publique, du Dimanche, des Missions et
des Facultés de théologie, des Egli- ’
ses, etc. Mat. 6, 9-13.
Ecarts dans les réveils
Nous ne voulons pas dire que les
réveils, les vrais réveils qui ne sont
au fond que la conversion des cœurs
à Dieu, cachent des dangers en eux
mêmes. Loin de là, les vrais réveils,
les conversions réelles ne nous apportent que des bénédictions; et cela
d'abord dans le cœur qui a été ré-
7
- 351
veillé, puis dans la famille, dans
l’entourage immédiat, dans l’église
et dans le monde.
Mais à cause de la faiblesse humaine les œuvres qui ont la plus
belle apparence extérieure, même
les plus recommandables ont souvent leurs imperfections et leurs
écarts. Les mouvements religieux
n’y ont pas échappé et l’histoire des
réveils est là pour le démontrer.
Quelques réveils restent en deçà
de la limite juste et convenable et
leurs résultats sont incomplets et
n’aboutissant qu’à une réforme superficielle, une demi-réforme une
demi-conversion. Gela n’empêche pas
que les personnes qui sont dans cet
état spirituel ne s’imaginent, tout
aussi sincèrement que gratuitement,
d’avoir touché le ciel du bout du doigt.
D’autres sont allés plus loin, même
trop loin et ont dépassé la limite
convenable, sans avoir atteint le
vrai but qui est la conversion du
cœur à Dieu. Ces espèces de réveils
ont donné lieu à l’exaltation des esprits, ils ont poussé jusqu’au fanatisme, à l’excès, à l’étroitesse des vues,
même jusqu’à cette critique à la
fois onctueuse, malveillante et médisante contre ceux qui ont cru bien
faire en ne donnant pas dans le
mouvement qui les a transportés.
11 n’est donc pas hors de propos
de signaler ici quelques dangers qui
se rattachent à certains mouvements
religieux, dans le but de nous en
garder. Gomme l’exception ne fait
que confirmer la régie, en signalant
quelques écarts possibles nous nous
réjouissons autant que personne pour
les réveils réels et pour les conversions véritables qui ont eu lieu dans
nos Vallées. Nous sommes tellernent
pour le réveil que nous ne voudrions
pour rien au monde nous contenter
de ce qui n’en aurait que l’apparence
extérieure.
Si nous voulons nous épargner
plus tard des déceptions regrettables
et pénibles, gardons-nous d’abord
d’un sentimentalisme malsain et
exagéré. N’allons pas croire qu'une
vive émotion, quehiues larmes qui
ont paru dans l’œil, soient une
preuve assez sûre de la conversion,
U est des gens dont le cœur est tendre dont les larmes coulent en moins
de rien et pour des raisons assez
insignifiantes. Gomment leurs yeux
ne s'huraecteraient-ils pas en présence d’orateurs qui visent au sentiment plus qu’à la conscience, à
l’émotion plus qu’aux devoirs à remplir. L’auditeur pourrait avoir été
louché, même ému jusqu’aux larmes,
sans avoir cessé d’être ce qu’il était
auparavant.
Gela serait donc peu sûr, pour
ne pas dire dangereux que de se
fier aux larmes qui n’ont aucune
peine à couler. Il ne faut pas nous y
méprendre, car ces émotions passagères disparaissent parfois aussi vite
que les larmes essuyées par un
mouchoir, et en disparaissant elles
ont fait place à des pen.sées qui
sont tout autre que religieuses. Que
de fois avons-nous vu des coeurs
tendres s’émouvoir à nos réunions,
même jusqu’aux larmes, ^ sans que
le vieil homme ait cédé un seul
pouce de terrain, laissant la conduite de celui qu’il possède à-peuprès ce qu’elle était auparavant. Elle
reste pire quelques fois parceque
le cœur finit par s’endurcir à force
de s’habituer à l'émotion dans le
sens que celle-ci finira par le laisser
comme elle l’avait trouvé. Un prédicateur qui aurait réussi à vous
toucher, même jusqu’aux larmes,
est donc loin d’avoir tout fait, s’il
n’a pas ébranlé votre conscience,
fait abonder vos péchés à vos yeux,
mis en relief vos devoire et s’il ne
vous a pas amené contrit et repentant aux pieds de celui qui peut seul
vous convertir et vous sauver.
E. B.
8
- 352
SOUSCRIPTION
pour l’érection d’un Temple
à Colooia Valdcnsic
Report L. it. 825,50
Par le D'’ Prochet, collecte
(Je l’Eglise (le Villechéche 36,90
M. David Pollegtin 50 —
Par M. le D‘‘ Prochet: Collecte Temple Ciabas 81,10
Par le D'' Prochet : Anonyme 100 —
Par M. Em. Longo : Quelques amis de l’Eglise de
Vérone 10 —
M. Paul Galvino, past. 5 —
M. B. Pons, Florence 10 —
M. le D''Chev. D. Monnet et
Miss Martin, Florence 100 —
M. Jean Jalla, Prof. 5 —
M. Jacq. Marauda, past. 5 —
M. B.my Raynaud, Abbadia
Alpina 5 —
M. Matthieu Costabel, Secret. 10 —,
N. N. '7 —
Total, L. it. 1250,50
SOUSCRIPTION
en faveur de la Veuve et des
Orphelins PEYRONNEL
Report L. 1256,20
Société Chorale de Prarustin.
M.mes et M rs
Michele Goucourda, maestro 4,—
Rostan Edoardo, » 5,—
Gaudin Marta, ex-maestra 2,
Sig.ra Constantin (Liodera) 2,—
Codino Davide di Filippo 3,—
Robert Giovanni 1,—
Cbiavia Michele 1,—
Gay Emilia 1,—
Robert Alberto 0,50
Gönnet Michele 0,50
Paschelto Paola 0,50
Paschetto Giacomó (Sei') 0,50
Costantino Cristina 0,50
Prantslin.
D. Gay, pasteur 5,—
Pierre Pastre, Lalamanda 0,50
D. Gaudin-Bion, Rina 5,—
François Pasquet, Gay 1,50
V° Marg. Pasquet, Pianot 1,—
Jacques Breuze, Charvet 1,—
Pierre Gardiol, Villa 0,75
J.s Rostain, anc., Saret Inf. 0,50
V® Bouvier, Farcoula 2,—
J.s Constantin, ancien Gollerey 0,50
J.b Constantin, Secrétaire
Lioudera
Pierre Forneron de Lyon
J. P. Grill ancien, Tempes 1,—
Sophie Pasquet, Brusis 1,—
P. Tron, Intit Ev., Rocheplate 3,—
Daniel Gay, Sers 1,—
Albert Gardiol, Costanlungia 2,—•
Villechéche.
10,
5,
Alexandre Genre
Pierre Grill, ancien
J. Raynaud »
Adelaide Peyronel
Henri Guigou
J. Massel, régent
2
0. 50
1, 0,50
0,60
0,40
53,—
6,25
5,30,—
5,3,20 —
10 —
2 —
Corn. H. Soulier
Erzketzer, Aix la Chapelle
A. J., Torre Pellice
J. Aguet, Rome
V.ve S. Andréoli
A. Coïsson, Appiots
Chev, Av. J. Vola
P. Calvino, pasteur
Bastie, S. _Jean
P.re Fenouil, diacre, S. Jean 2 —
Total L. 1459,70
Âboimemeiits payés:
Pour 1894 M.rs Geymonat, Florence, Et. Malan ancien, Angrogne:
Daniel Long, Pramol; Tron, Rocheplate; M.me Susanne Rostan, Paris.
^ Pour l’hiver 1894 95 M" Bleynat,
Cannes.
Pour tout 1895 M.rs Albert Gostabel, Nice: Notarbartolo, Rio Marina; Th. Gay (Brescia); Lachenman,
Bodeischwing, Riedel (Allemagne;
M.rs Fowle (Angleterre).
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina