1
Première Année.
r Oembre i87o.
N. 39.
«Joux*]!ia.l dL^ ]ÉvÉ|ii^^lì<3fti*e Vaxi^olso
Paraissant chagua Vèndiredi
Kou» ttu: êtm limùim. Acru it 9.
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SuicaAi la vérité avec ta eHarité..
Prix ds l'xbonrbhrmt p«r an
Intérieur................I. 3
Suisse................ » 5
France, Allemagne >6
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A La Tour chez H. Gilli libraire)
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Ou reçoit pour abonnements e'i
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tout paya.
SomKiiial i*e.
La caiholicisnriPD’«9tpasprèsde muorlr.
— Barihélemy Praotiil — Le vent et l’Esprit. - Correspondance. — Revue politique. - T»We Vandiiise. — Annonce.
LE (.ATHOLKJSHE
n'e.sl pas près de ffloorir
11 y, a qnelq,aes années, el spécialement lorsque la brèche de
Porta Pia eût porté on coup sensible au pouvoir temporel', noos
avons plus d'une fois entendu dire
que la papauté touchait à son lertne
et même que Pie IX pourrait bien
être le dernier pape. Nous n’avons
jamais partagé de tels sentiments;
an contraire nous les avons toujours qualifié d'exagérés et de superficiels. Le catholicisme romain,
dont la papauté est le couronnement nécessaire, est trop conforme
à la nature déchue de l’bomme
pour mourir d’une si belle et d’une
si facile mon. D’une manière générale nous pouvons bien dire que
si la papauté n’était pas, on l’inventerait; et non seulement les catholiques y mettraient la main,
mais les protestants eux-mômes,
au moins un certain nombre d’é-^
glises protestantes se feraient une
gloire de travailler au grand œut>re. Nous avons de puissants motifs (1 t* croire que si elles ont été
préservées de cette grave chute
jusqu’ici, c’est grâce à l’existence
du pape de Rome et aux dangers
qu’il tait constamment courir aux
libertés politiques, civiles el religieuses du monde. La vue du pape
de Rome, en guise d'épouvantail, a
•l'iusirau plusd'une égliseà de petits
pape.s qu’elles se seraient créés, —
M"Us ne pouvons nous empêcher
da voir dans de telle«, tendances
Rœnvre incessante de l'esprit des
ténèbres, du prince de ce nfiondte’.
qui, eii grand* comme en petit, vent
inainteuii; sa domination et eon^
server le royaume, au préjudice de
Jésos-Cbcist, notre unique Seuvenr-r
notre unique Roi. m«8 dtiirt le
• royaume n’est pas de çe moud'e»/
Les efii'orts du cléricalisme ou de
la papauté pour maintenir et pour
accroître son influence, non pas
spiritueHe, ce serait contraire à sa»
nature qui n’est pas gpirituel'le,
dans le vrai seas .du marinaisaàa
influence temporelle, mieux encore
mondaine ou charnelle, dans tous
de l'Eglise romaine est èe bsuèsK
verser la. société ciuilev et catteiBtentioa.se développera sans dont«,
suas des formes variées, selon le
temps et les oircemstances ; maia
elle »’est Dulèe part plus évidente
qpufeD; ce qui concern« les lois do
mariage «. Et après arsdr cité des
exemptes frappant», M Gladstone'
coihtinue en ces termeS':
•L’église latine compte probaiblement cepLquatina-vlngts millions
d'sdbérenta» au moins de nom., des
pxètres. par ceiUaiae de mUle^, .llfb
.miliian d’évêques,, sous la oonduite^
souveraine du. pape. L’aulorifé hié-^
rarchique presque entière de ceitta
les pays civilisés, prouvent que | grande cooimunion , et avec elle
nous ne nous somme.s pas trompé ■ une faction partout répandue, parCe n’est pas seulement en Aile- . tout active, composée de laïques,,
magne, où lé cléricalisme a trouvé \ ont formé et poursuivent <léliun adversaire puissant dans le j bérément un dessein qui se disnouvel empire et particulièrement ; tingue par les deux caractères
dans le gouvernement du prince suivants: Au fond il tend à la des
de Bismark qui défend pied à pied
les droits de l’Etat et de la société
civile contre les empiètements
d’un clergé sans patrie et tout
docile aux ordres des jésuites et
du "Vatican, mais c’est en Russie,
en Autriche, en Italie, en France,
en Suisse et en Angleterre, que
truction de tout droit non pa» en.
tant qu’opposé à l’injustice, mais
en tant qu’opposé à l’exercice d'uno
volonté arbitraire. Si la conspiratioa
réussit, il n’y aura plus de droit,
dans les évéques contre le pape,
dans le* clergé contre l’episcopat
et le pape, dans la société laïqi e
l'armée bien disciplinée de Rome j contre aucun des trois. En fait.
' a engagé une lutte à mort contre
I la société moderne, contre ses con' quêtes, contre ses libertés, comme
; aussi contre l’Evangile.
J Le parti clérical est si dange; reux en Angleterre même, que M.
Gladstone a pris la plume et a pui blié plusieurs écrits sur la politique
de ce parti. Ces écrits viennent de
paraître en un volume dans la collection l’auchnitz. Nous extrayons
ce qui suit de la préface de cet
ouvrage: •L’intention de ceux qui
gouvernent les chefs ostensibles
elle entend que la société spirituelle, ainsi organisée, puisse, en
ce qui touche le bien et le mal, se
placer à sa volonté en dehors et au
dessus de toute action du pouvoir
civil, et qu’elle puisse aussi employer la force, comme et quand il
lui paraîtra bon pour l’accomplissement de ses desseins. Il s’agit,
comme on l’a dit, d’établir « l’absolutisme de l’église et l’absolutisme dans l’église«.
Quant à l’intention de recourir
aux luttes sanglantes à la première
2
#54
us TÉMOIN
occasion faTçrable, -iO||«con'^ti*^
terai de consign^f^i la c^^^on
très explicite de|'’airchevè(}aa(i]uin’tenant cardit^l) libnnij%#^ElIm(ft
été faite au meeti^ de la Ligne
de St, Sébastien, le 20 Janvier
1874: «Maintenat, qoand les na>
tions de l’Earope se sont mises en
révolte, quand elles ont détrôné,
autant que cela est possible aux
hommes, le vicaire de Jésus>Christ
et quand elles on fait de l’asurpation de la Cité Sainte une partie
du droit international, quand tout
cela a été fait, il n’j a qu'une so<
lution de la difficulté, une solution
que je tiens pour imminente, et
c’est le terrible fléau d’une guerre
continentale, une guerre dont les
les horreurs dépasseront celles
d'aucune des guerres du premier
empire. Je ne vois pas comment
cette guerre peut être conjurée. Et
c’est ma ferme conviction ,qu'en
dépit de tous les obstacles, te vicaire de Jésus-Christ sera remis à
sa place légitime ».
Ce discours fut prononcé quelques mois avant que l'attention du
public anglais fût appelée sur les
plans dé la conspiration. L'idée
de la force n’est pas nouvelle Elle
a été réalisée par l’occupation française de Rome de 1849 à 1866,
et par l'occupation de Civitaveechia
à une date postérieure. Pour le
moment, on le prend sur un ton
plus doux; on invite seulement
l’Italie à détruire celte unité nationale si chèrement conquise, et
après qu’une longue oppression a
pesé sur tant de générations. —
Vienne l’occasion propice et l’on
entendra de rechef le langage le
plus intempérant et le plus sanguinaire. (à suivre}.
BAHTHfiLGUY FEüiOlliL
L’homme excellent dont nous
votions de transcrire le nom , a
trop honoré notre Eglise et comptait parmi nos lecteurs vaudois
trop de parents et d’amis, pour
que la courte notice ci-après, que
nous transcrivons, en l’abrégeant
encore, de l’excellent journal parisien , le Christianisme au XIX"
siècle, ne soit assurée de rencontrer,
dans notre petit cercle, l’accueil le
plus sympathique.
^ Lea«H|rere#^S
WlisUiSPRtIwImy rendait BOQ
Imie â^^^ii^llontai^rÿDd son pays
^’adoptfi>t^« ;Vâge': de soixante-huit
'ans. ce S(w‘’^i%ppe1té^ è pluBieiirS de
mes lecteurs le souvenir d'un messager
'^de l’Evangile,'hum&le autant que
pieux, d'un frère qui, avec un caractère à part et une originalité qui
était bien à lui,'“a sc travailler fidèlement, pendant plus de quarante ans
à l'œuvre de Dieu dans notre pays.
A ces titres on lira peut-être avec intérêt quelques détails su rcette existence moleste, mais précieuse à tant
d'égards, qui vient de s’éteindre.
Barthélemy Fenouil naquit A SaintJean, dans les vallées vaudoises. en
1807. Ce fût â l’âge de vingt ans environ qu’il fût amené â la connaissance de l’Evangile. Le Réveil qui
avait éclaté depuis quelques années
à Genève, commençait à étendre au
dehors sa bienfaisante influence. Un
ami lui prêta le Voyage du chrétien de
Bunyan, et cette lecture fut. dans les
mains de Dieu, l’instrument de sa
conversion. Les allégories du célèbre
puritain devaient convenir admirablement à la tournure d’esprit de
noire ami. Il savait presque par cœur
cet ouvrage, et nous l’avons entendu
chanter bieu des fois les cantiques
qu’il renferme et que M Bost a mis
en musique.
Nature expansive et généreuse'. Barthélemy Fenouil forma bientôt le
projet de consacrer toutes ses forces
à l’évangélisation. Dans ce but, il se
rendit â l’école du Bourg-du-Fonr,
dirigée par M. Guers, où il reçut
aussi des leçons de MM. Lbuiller et
Empeytaz. C’est en parlant de ce temps
d'études â Genève, qu’il-avait coutume
de dire: (J'étais alors â l'école de M.
Guers Piiissé-je aller toujours à celle
du Saint-Esprit Lâ du moins on n’a
jamais vacance! •
M. Fenouil vint dans la Drôme vers
18‘J5. Il y fut appelé par M. Vernier
qui, fixé alors â Saillans, rayonnait
dans les environs. II voyait un grand
nombre de portes s'ouvrir devant lui
et ne pouvait suffire â la tâche.
C’est alors qu’éclata ce magnifique
réveil dont ces deux hommes de Dieu
furent les principaux instruments.
D’aborl on prit ces humbles messagers
de la bonne nouvelle pour des prêtres
déguisés et on lança contre eux la
vieille acrusalion de vouloir changer
la religion des pères. Mais bientôt les
pécheurs, réveillé» à salut par la prédicaiion de la croix, s’écrièrent par
centaines: « Que faut-il que je fasse
pour être sauvé'/ »
M. Fenouil travailla à côté de M.
Vernier comme agent de la Société
évangélique de Genève, avec des dons
ditrerent» , mais avec la même foi.
S’il n’avait pas au même degré la
chaleur communicative, l’aciivilé dévorante lie son ami, son langage original et imagé attirait rattenlion et
gravait dao&-.4«s cœui^ les vérité«
scriptumlres,
• Il vqu« élt aufsi difflclte, disait-il
un joui, ,àe vous liauvar .^u moyeu
de vos Donnés œuvrés que de puiser
de l'eau avec un panier. » Cette parole fut tin trait de lumière pour oo
frère qui me i’a rapportée. Une autre
fois il présidait le culte á Beaumont
dans la pension de l’excellente Madame Arnaud. Ayant indiqué un cantique qui pariait de la joie du chrétien
il ajouta: « Que celles, d’entre vous
qui ne peuvent tenir ce langage se
taisent! » Une des élèves garda le
silence, mais cette parole avait pénétré
comme une flèche dans son cœur.
Bientôt après, elle trouva la paix et
devint plus tard la compagne dévouée
d’un pasteur du Midi. On pourrait
multiplier ces exemples.
Qu'il me suffise de rappeler encore
la scène touchante dont je fus témoin
le dernier dimanche que notre frère
a passé sur la terre. Il remerciait une
sœur de sa visite, t Ah! c’est bien
plutôt â "moi de vous remercier, reprit
cette dernière, avec l'expression de la
plus vive reconnaissance, car c’est
grâceâvous que jeconnais le Seigneur!
Et maintenant, si nous essayons
de caractériser en quelques mots M.
Fenouil, nous dirons qu'il était avant
tout l’homme de la Bibiti. fl conversait
familièrement avec les patriarches,
les prophètes et les apôtres ; il se
faisait leur cuntemporain par la pensét»
et les désignait par des expressions
pleines de tendresse. Pour lui, comme
pour Saint Paul, la parole était divinement inspirée dans ses détails
aussi bien que dans son ensemble.
 ses yeux chaque mol avait sa valeur
propre, son importance capitale Aussi
ne cessait-il de la relire Concordance
vivante, il savait par des rapprochements quelquefois hasardés, souvent remarquables et toujours ingénieux, l’expliquer par elle-même.
Une brochure qu’il fit paraître, il
y a deux ans. peut donner une idée
de la méthode qu’il suivait dans l’exposition de l’Ecriture. Elle e.si intitulée: Un Rayon de l'amour de Dieu
le Père, d'après la Bible, avec cette
épigraphe tirée du Deutéronome; «L’Eleniet aime les peuples«. Ce n’est
guère qu’un centón de passages biI bliques, mais ils sont en général bien
I choisis et témoignent d'une connaisI sanee approfondie de l’Ecriture. • Je
; Il ne saurais comme saint Luc écrire
» par ordre», dit l’auteur en commençant « C’est beaucoup que Dieu
» me permette d’être le répétiteur de
» sa parole, des grandes et précieuses
• promesses qui sont écrites pour
» nous » Et si le Seigneur le permet
• j’espère que mes amis le permettront
• aussi. — Vous imiterez l’abeille qui
» trouve du miel môme dan.s l’ah
.. sinthe ..
» On ne rejette pas une pêche à
, » cause du noyau qu’elle renferme.
» On ne rejello pas non plus le
3
liK,,TEMQiK
m
/> froment ÿ cause de lÿ, paille. ni â
O cause de la balle. Au- reste, ce que
» je dis, vous le trouverez dans notre
• Bible. Et si j’essaie de rassembler
X ces paroles, c'est que je désire, je
» souhaite qu’elles fassent du bien à
» mes amis, comme elles en ont fait
» d mut-tbême... Comme dit le bien*
» heureux saint Paul; t Je ne vous
» écris pas pour vous tendre un piège
X et si je ne puis dire avec Samuel:
> je ne viens que pour votre bien»
» je désire au moins ëçrire pour
» votre bien et vous dire ce que vous
» savez déjà: c’est que Dieu est amour.
Homme de la Bible. M. Fenouil
était aussi l’homme de l’amour (ra*
lernel et de la joie chrétienne. Quel
cœur affectueux que le sien et d'autre
part comme il jouissait de ce grand
salut que Dieu lui avait accordé à
lui, • le plus pauvre qui fut en Ma*
nasse •' Il arrivait chez nous toujours
inattendu et toujours le bienvenu.
On subissait avec plaisir son éuer*
gique serrement de mains, et toujours
iuyeux et reconnaissant, il s’a-sseyait
à la table de famille.
Il apportait des nouvelles et des
salutations des amis éloignés • depuis
Oau jusqu'à Bëerseba > , et, chose
prrécieuse autant que rare, jamais
une parole médisante ne venait se
mêler à ses longs épanchements. Ce
frère qui . a tant aimé pendant sa vie
a été payé de retour. Des hommes
distingués: Adolphe Monod, Merle d’Au*
bigné. Gausseii . Auguste Rochat et
tant d'aiitresluiavaieiil fait riionueur,
selon son expression favorite, de le
mettre au noml re de leurs amis. Et
c’est toujours avec bonheur qu'on
Yecueillait de sa bouche quelque particularité intéressante sur la vie de
ces éminents serviteurs de Dieu.
Notre frère avait souffert, ces dernières années, de l’affaiblissemeitt de
l’amour fraternel qui avait coïncide,
chez plusieurs chrétiens, avec le relâchement de la foi et de la vie chrétienne. Il disait d'eux avec tristesse
• qu’ils étaient allés visiter les glaciers des Alpes b ; mais des joies bien
vives lui élaieiU réservées avant sa
mort. 11 as.sisla aux réunions de consécration de Monlmeyran et de Nimes
et les salua comme l’aurore de jours
meilleurs qui se levaient sur l’Eglise.
C'est en revenant de cette dernière
ville (ju'il éprouva , dans l’irdèche ,
les premiers symptômes de celle faiblesse qui alla toujours grandissant
et qui lui faisait dire, lorsqu’il nous
.arriva tout épuisé à Monlmeyran: «.le
ferai comme Abraham qui,ayant perdu
ses forces, mourut dans une heureuse
vieillesse •. Il n’a pas souffert une
heure pendant sa maladie . et souvent le frère qui veillait à sou chevet
a surpris sur ses lèvres de paroles
de louange et il’aclions de grâce La
veille de sa niorl, je lui dis; «Vous
allez bieiiiüt retrouver vos amis dans la
gloire B, — Voilà, me répomiit-il, j’en
suis bien indigne; mais ce sont les
gr^tjlités de l’ElerpaU.f Cette parole
caractérise biejá. la piété humble et
confiante de. notre frèrjs, et nous voudrions répéter en terminant â tous
ceux qui ont eu le privilège d'e le
connaître et de l’enteudre, cette parole
de l’Ecriture: < Souvenez vqus de vos
conducteurs qui vous ont annoncé la
Parole de Dieu, et itnilez leur foi. en
voyant t’issue de leur vie. x. t Héb„
xm. 7). D Benoît.
Le veal el l’Kspril
Le oent souffle o& il veut. Et
comme dit l’Ecclésiaste (I. ô). Le
vent va vers le midi et tourne vers
l'aquilon Tous les hommes réunis
ne peuvent changer la direction
du vent, pas plus qu’ils ne peuvent' arrêter dans leur cours les
les astres qui parcourent le ciel.
Tu en entends le bruti. Deux seuls
de nos cinq sens sont affectés par
le vent, et l’ouïe plus que tout
autre. Cependant tu ne sais d'oû
il vient ni oû il va. Cela est tout
aussi vrai maintenant qu’avant
l’institution des stations anémographiques. U tourne ça et là, et
retourne à ses cirouits, dit l’Ecclé*
siaste 1. 6 // en est de même de
tout homme qui est né de l'Esprit.
Ce glorieux mystère enveloppe la
nouvelle naissance dans chaque
àme. Toole ame rachetée est un
profond mystère à elle même. Cela
est opéré par l’Esprit. La nouvelle
naissance on Christ commence,
nous ne savons pas contmenl. Cela
nous transporte, nous ne savons
pas où; car ce que nous serons
n’est pas encore manifesté. Nous ne
savons ni le pourquoi ni le comment. cela nous vient par la grâce
de Dieu. (Exam- and Chr.J.
(iTorrcoponbatice
Monsieur le Directeur,
Peniiettez-moi quelque» observations sur l'article in.séré dans le dernier numéro du Témoin el intitulé.Quelques réflexions sur la marche de nos
Synodes. Nous sommes d’accord avec
son auteur sur l’énorme perle de temps
à laquelle nous sommes condamnés,
nependanl je ne saurais appuyer toutes
les mesures radicales qui sont proposées. Que la Table ne suive plus l’exemple de la Commission d’Ëvangélisalion et ne transcrive pas dans son
rapport, du moins par extraits, ceux
de chaque paroisse. Je pense que c’est
une réforme désirable; mais pour cela
il faut, qua |e.3ynod« a«.le lui prescrive pas , comme, il l'a fait depuis
3 ou 4 ans;.que| lea edmmisaions exa*
mtoatrieea fassent des relations eonrtes. c'est bien aussi Mais ou ne saurait reprocher à celles du Synode do
187b d’avoir failli d la recommandalion. Ce n’est pas de ce côté qu'il y
a eu perte de temps. Aussi l’examea
de la gestion dé la Table n’a-t-ella
pas exigé plus de 5 á 6 heures. Vraiment on ne saurait parcourir un aussi
vaste champ en moins de temps. U y
a même eu comme un accord tacila
de ne pas soulever des difflcnltës et
de ne pas ae perdre dans des détails.
Mais si je suis d'accord avec l’auteur de l’article sur ces points, Je ne
le suis pas sur la suppression de la
lecture d’un ou de deux rapports de
paroisses et d’un ou de deux rapports de
stations Le synode en prescrivant cette
lecture a suivi l’exemple d’autres synodes évangéliques, el a voulu prendre,
pour ainsi dire, quelques paroissea et
quelques stations sur le fait. s*e faire
une idée plus exacte et, je dirais presque, plus concrète de l’état de l’église.
Je crois que c’est là une bonne chose,
seulement pour éviter les répétitiuna
et les longs discours plus ou moins
édifiants sur des généralités, je proposerais que la lecture des deux rapports de paroisses eût lieu après l’examen de la gestion de la Table, et
celle des deux rapports de stations
après celui de la gestion de la CoiU;
missioD d’évangélisation Celte leciurè
ne donnerait probablement plus lieu
à aucune discussion.
La lecture de ces rapports a eu et
aura, à mon avis, un avantage, c’est
de porter les pasteurs et les évangélistes à donner toujours plus de soin
à la rédaction de leurs relations.
Recevez, M. le Directeur, mes salutations respectueuses.
Iftctme politique
Mtaliv. — Les ministres continuent
à voyager. Le ministre de l'insiruction publique a parcouru la Sicile,
accompagné de quelques savants éIrangers, entr’aulres Renan. Partout il
a été bien reçu elfôlé; partout aussi
il a fait des largesses, à Palerme, à
Messine , à Catane , à Siracuse. Les
journaux étrangers sont d’accoril à reconnaître l'activité el les capacités de
l’honorable Bonghi. On lui attribue
ainsi qu’à son collègue des travaux
publics, M Spavenla, riniention d’introduire des réformes dans son dicaslère, en diminuant le nombre des
employés. — Il parait que le congrès
de Palerme el le voyage de M. Bonghi
ont proluit un excellent effet en Sicile . surexcitée par le projet d’enquête et par la loi des mesures exceptionnelles, .
Les ministres ne sont pas les seuls
à voyager, le prince Humbert, qui
4
pensera pas ptq» (paie Son père irfl
rof foinëaat, dît atf (MiirreBpondacii Hu
Journal des dêiMi , sè rauUiprie Yéritablement ; il est i Naples, an Sltjfte,
A Gènes, à Miîan; anjchird'fiut 11-assiste à up congrès scientifique, demain fl préside aux éfétutions militaires d*nne partie de nôtre armée. ^
A Rome on a célébré Tanniversaire de
la brèche de i'oTia Pla; tout s’est bien
passé, avec ordre et diaprés le programme de la municipalité; et cela
malgré la présence é Rome de beaucnnp de pèlerins français . conduits
par des prêtres et accompagnés de
femmes qui vont à Rome faire pro
vision de brins de paille du cachot
du prisonnier du Vatican et qui ne
réussissent pas à trouver même l'ombre du martyre.
AUentteif»«. — La décision définitive du voyage de l’Empereur d’Allemagne en Italie, déjà précédemment
fixé au 3 octobre, sera prise d BadenBa4len où ce monarque doit arriver
le 30 septembre courant. Tout dépend
maintenant de Tavis des médecins.
Plusieurs journaux de Berlin, enir’autres le Post, qui uni un caractère
semi olfieiel. engageaient depuis quelque temps l'Autriche A s'agrandir du
Côté de la Bosnie, aux dépens de la
Turquie, tout en laissant entrevoir
que l’Allemagne, île son côté, pourrait bien s'annexer quelques provinces
allemandes de rAiitridie. Un tel langage était propre A éveiller des soupçons A la cour de Bussie et ailleurs.
On faisait ivinonter ces prétentions
au guuveinemenl et à M. de Bismark.
Aussi le Moniteur de l'Empire a-t-il
dei'iiièrenitiil décliné toute responsabiliiê dans la manifeslaliun de semblables idées, en dëi'larant qu'il n’avait depuis longii nips rien comuiutiiqiié A ces journaux ni oralement ni
par écrit, et que le (jouverneinenl de
l'Empereur ii’a d'antre intention que
celle de s’unir a l’Autriche et A la
Russie pour amener une réconciliation et pour travailler an maintien
de la paix,
#>«vMce, — Décidément M. Buffet
n’aime pa.s la répiiltlique dont il est
l’un des ministres II profile de tonies
les occasions pour 'lire assez oiivertemeut que le gouvernement actuel
Veut non seuleiiieiii l'orilre, inai.s est
l’a'iversaire ilii parli avance, tandis
qu’il ii’a pa.s un mol -le IdAirm contre
les menées iln parli clérii'iil El cependanl c’est île ce côié qn’e.sl le
danger dans c.e monieiil. ainsi que l’a
fort bien signalé M 'le (j'iriselinkotf ,
premier niiiiisire le Itnssie. 'laiis ses
enlrelieiis avec le lue lì. i-az. s . miuislre 'les aliaires ttraingércs el avec
JU. Tliiers — .M liniis"lia1<oll' a passé
en revue av. c. M riU''rs les liverses
qiieslimis à l’or Ice in ¡.¡nr; cl il n’en
voit point qui m- iiai e I.' ir"iililer la
paix laiis nu proidi un av. nii' I, Empereur le Russie sc f.iii l'irl II- la iiiauiie
LB" tfiittiîlt"
‘ uir; cè|fi»danf, a-t-iDfifft'W^ a u» point
noir, c’fest Ih (ilérieallhinfe qui' est en
guerre ouverte avec! jâsocPeté modeiffle,
le ciléricalismé qui’a obtenu des gages de pragrë.s daus la loi de lè Îibertê de- l’enseignement supérieur que
le ministère français’d’a pas combattue
et qui''est toute A Tavanlage des jésuites Ür la France devient dé jd»s en
plus le bras du parti clérical. De lA les
craintes , tes défiances légitimes des
Etats voisins. C'est de ce côté que la
paix de l’Europe pourrait être troublée dans un avenir peu éloigné.
Æa$^a0t»0. — Progrès sensibles des
Alfonsistes Environ IBOO carlistes ont
passé sur te térritoire français et ont
été internés
lM0irméif0Viee0 — Rendant que
les consuls des puissances protectrices
délibèrent, les Turcs el les insurgés
se livrent des combats partiels qui me
lai.ssenl pas d’être très meurtriers.
nm VAUD4HSË
Circulaire à MH. les Pasteurs (*)
Torre Peilice, le 28 septembre 187.i.
M. le Paslewr, el très cher frère.
C'est avec regret que je me vois
encore dans la nécessité do vous
importuner au sujet des écoles de
votre paroisse. Daus le dernier
tableau que nous avons envoyé au
vén. Comité Wallon, il y avait des
erreurs, des lacunes et des inexactitudes, ce qui a occasionné de la
part du Comité des décisions défavorables à certaines paroisses et
de la part de ces dernières des
réclamations que nous avons transmises el au milieu des quelles le
Comité a de la peine à s’orienter.
En conséquence le V. Comité nous
demande un nouveau tableau exact
el complet qui puisse lui servir de
base certaine pour l'assignation
de ses subsides.
S’il y a des variations rendues
nécessaires par les circonstances ,
nous ne doutons pa.s que le Comité
ne soit disposé -à les reconnaître,
mais il faut qu’elles soient clairement indiquées et motivées. Le
Comité (l’agit pas d’une manière
arbitraire, comme il a pu sembler
à quelques-uns. Son but est de
relever les écoles élémentaires et
en particulier celles de quartier;
pour cela il est certain qu’un des
premières moyens à employer,c’est
C'' Mrssieur« l-s pa-îlenrs sont prii*« âe
c*»n coinine leur l’étant officielleroent
adressée la présente enculairi:.
d’éléveï' des tttàflres
colé'i de/Ut la eonditÂoa par jui;
posée ^ et dont il ne se départlira
pas. qn’ili y ait dè la part de ta
Conraïune ou d'antfé pitovenance
au fhoihs tatterum tantUfiÎ' podr
i que son subside-soit maintenu ; et
cet aMerum tantum , qn’on veuille
bien le û(Jter, le Conaité Texige
pour chaque école et non pas seulement d’tme ^ manière générale
dans la somme des contributions
fournies par le Conseil Communal
ou par les particuliers pour l’ensemble des écoles Si le Comité
l’entendait ainsi, il saurait luimême. de reste, que toutes les paroisses seraient plus qu'en règle.
Pour éviter toute erreur et tout
malentendu, je viens donc. Monsieur et cher frère, vous prier de
vouloir bien nous faire tenir un
tableau de toutes les écoles de votre
paroisse «vm indication do subside
communal (ou d'autre provenance)
affecté d chacune, d’elles. J’ose in-,
sister pour que le nom ou les noms
des écoles soient écrits distinclément Ce sera sur ce nouveau tableau dressé d’après les données
fournies par chaque pasteur que
le V. Comité réglera la distribution des subsides peur la nouvelle
année scolaire. De là l’importance
qu’il soit de la plus grande exac- ,
titude, et la nécessité de l’expédier
promptement pour ne pas retarder
l’arrivée des subsides, comme cela
a eu lieu déjà deux ans de suite.
Je compte donc sur votre obligeance’, cher Monsieur et frère ,
pour avoir, le plu.s tôt qu'il vous
sera possible , le document susspéciflé.
Votre tout dévoué en N. S
J. D. Charbonnikr Mod,
.VnTioiieeis.
À V iti (I K K
Une jolie pelile propriété, dite f
I Malanas. S lean Pélis.
I Pour les renseignements s’adresser
* chez M“”® Marie Voile veuve, aux Va
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• lans près de la Caneuva.
I Ernrst Robert, Gérant et Administrateur.
■ Pigoerol, Impr. Chiautore et Ma5Car'?!ii,