1
Cinquante et unième année.
19 Février 1915
N. 8.
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l ËCHO DES VALLÉES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an;
Vallées Vaudoises • Fr. 2,50 —■ Italie • ... Fr. 3,00
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l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
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S’adresser pour la Rédaction AM. C.-A.Tron, past., Torre PeKice,
et pour l’Administration A M. J. CoissoN, prof., TorrePelliet.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV, 8).
SOMMAIRE: Communication officielle —
La nouvelle naissance — Une mort
touchante — Sensation du soldat avant
et pendant une bataille — Courrier de
l’Evangélisation — Une lettre importante — L’Echo des Vallées — Chronique
vaudoise — Nouvelles politique^.
COWIMUNICATION OFFICIELLE.
Conformément aux articles 61, 62, 63
des réglements organiques, les conféren-,
ces de district nommeront leurs députés
au prochain Synode, dans les proportions suivantes:
!"■ District - Vallées 35
II® » - Piémont 4
III® » - Lombardie 3
IV® » - Toscane 2
V® » - Rome-Naples 4
VI® » - Sicile 3
VII® » - Amérique 5
La Tour, le ig février 1915.
Pour la Table:
B. Léger, modérateur.
LA NOUVELLE NAISSANCE.
Dans son livre The natural law in the
spiritual World, le prof. Henry Drummond d’Edinburgh, établit un intéressant parallèle entre les lois qui régissent
le monde intérieur de la matière et le
monde spirituel. Au sein de la nature il
distingue deux grands règnes, celui inorganique et celui organique. Il soutient
que ces deux règnes sont séparés par un
abîme infranchissable. Les éléments appartenant au monde inférieur du règne
minéral par exemple, ne peuvent monter
tout seu'.s dans le monde supérieur du
règne végétal. Si les atomes appartenant
au règne minéral auront un jour la vie,
c’est parce qu’ils auront été assimilés
par le règne végétal.
Dan.s la sphère spirituelle, dit-il, nous
pouvons noter le même phénomène. —
Nous laissons au prof. Drummond la
responsabilité de prouver la vérité qu’il
avance aux hommes de science et i\ous
tâcherons de voir si elle peut vraiment
s’appliquer au monde spirituel, à la lumière de l’Evangile.
L’Evangile sépare d’une manière tranchante, absolue, l’homme naturel d’avec
Uhomme spirituel. Que dit-il en effet ?
« Si un homme n’est pas né de nouveau...
si un homme n’est pas né d’eau et d’Esprit, il ne peut pas entrer dans le Royau-'
me de Dieu ».
Mais comment pouvons-nous naître
de nouveau et avoir la vie ? L’Ecriture
répond d’une manière parfaitement simple et parfaitement claire à cette demande : « Celui qui a le Fils a la vie et
celui qui n a pas le Fils de Dieu n’a pas
la vie ». C est à dire que la vie spirituelle naît d un contact avec la vie spirituelle. Elle ne peut pas naître toute
seule. Christ est la source de la vie spiri
tuelle, aussi celui qui n’a pas Christ n’a
pas la vie. « Ce qui est né de la chair est
chair et ce qui est né de l’esprit est esprit ».
L’Ecriture considère comme mort
celui qui n’est pas né de nouveau. « Tu
as le renom de vivre, pourtant tu es mort »
« mais pour celle qui vit dans les plaisirs,
elle est morte, quoique vivante ». « À
vous qui étiez morts dans vos fautes et
dans vos péchés il a donné la vie».
Mais pourquoi avons-nous besoin de la
Révélation pour connaître cette grande
vérité touchant le monde spirituel ?
Parce que c’est un besoin scientifique.
En effet « l’homme qui ne vit que de la
vie animale, n’accueille pas ce qui vient
de l’Esprit de Dieu: c’est pour lui une
folie — et il ne peut les comprendre,
parce que ces choses demandent à être
jugées spirituellement». L’homme de
science naturel, lorsqu’il parle du monde
spirituel se déclare agnostique, il ne
connaît pas. Et il a raison car il ne peut
pas connaître. Qu’est-ce donc qu’un
chrétien ? — C’est un homme qui possède le Christ et par le Christ une vie
nouvelle, une vie spirituelle. En réalité
il n’appartient plus à ce monde, mais à
l’éternité.
La différence entre l’homme naturel
et l’homme spirituel ne consiste pas dans
une différence de développement, mais
de génération. C’est une distinction de
qualité et non de quantité. Un homme
ne peut pas parvenir par lui-même en
évoluant à la vie spirituelle. C’est le
Christ qui doit le créer en lui.
Le devoir qui découle de ces observations si simples et si vraies est celui-ci:
Nous devons rechercher le Christ jusqu’à ce qu’il soit venu habiter en nous
et nous ait donné ainsi la vie nouvelle.
Que chacun de nous puisse s’écrier avec
l’apôtre: «Je vis, toutefois ce n’est pas
moi, mais c’est Christ qui vit en moi ».
Quand le Christ sera venu, il se produira en nous ce que nous appelons la
conversion. Un moment ou l’autre nous
devons en arriver là, si nous voulons que
la vie spirituelle devienne véritable et
profonde et durable. Si nous interrogions
les membres de nos Eglises, les étudiants de nos Collèges, les ouvriers, les
hommes que nous rencontrons dans la
rue et nous leur demandions: Possèdestu le Christ et par le Christ la vie nouvelle, sans laquelle personne ne peut entrer dans le royaume de Dieu ? Combien seraient-ils ceux qui pourraient répondre ouvertement et sincèrement:
Oui, je possède tout cela ?- *
Cette pensée doit nous pousser à travailler avec plus d’ardeur que jamais à
amener les âmes à Christ, afin qu’il leur
communique la vie éternelle.
E. B. Bertalot.
UNE MORT TOUCHANTE.
M. le pasteur Lortsch, de Paris, écrit
M. Saillens dans Grâce et Vérité, a passé
quelques semaines à Bordeaux, où sa
connaissance de la langue allemande lui
a permis de remplir les fonctions d’aumônier pour les prisonniers allemands
blessés, dans les hôpitaux de cette ville
et des environs. Il a été grandement encouragé dans ce travail, pour lequel il
avait reçu une grâce particulière. Il a eu
la grande joie de voir deux ou trois blessés se donner à Dieu avant de mourir.
L’un d’eux. George F., fils de parents
pieux de Berlin, mais qui avait mené une
vie très dissipée, se convertit d’une manière frappante. « Jamais, dit M. Lortsch
je n’ai été conscient des puissances du
monde à venir, comme dans ce cas ». Notre frère fut conduit près de lui d’une
façon, tout à fait providentielle. Au bout
de peu de jours, le pauvre garçon, d’abord très fermé, ouvrit son cœur à la
grâce#Il disait souvent ; « Je craine que
ce soit la peur de la mort qui m’ait décidé
à nie convertir ». Ce scrupule montre
quelle était la sincérité de ses sentiments.
Il fut en grande édification à ceux qui
le soignaient ; les sœurs de charité admiraient sa foi, et l’une d’elles raconta à
M. Lortsch que, au cours d’une douloureuse opération, il n’avait cessé de prier
Dieu. Dans une de ses dernières visites,
M. Lortsch lui dit: «Si vous guérissez,
j’espère que vous resterez chrétien ». À
quoi il répondit: « Ich bin es und bleibe
es 1 » (Je le suis et le resterai). Ses parents
sont baptistes et le jeune homme demande
à être baptisé, ce à quoi M. Lortsch accéda volontiers.
Notre frère écrivit aux parents, leur
donnant des détails circonstanciés sur
les derniers jours de leur fils, et sur sa
conversion si réelle. La lettre fut lue publiquement dans l’une des églises de
Berlin et aussi dans celle de Francfort, à
laquelle une des sœurs du jeune homme
appartient. Le père et la sœur répondirent de la façon la plus fraternelle; on ne
pourrait jamais croire que ces lettres furent écrites, au plus fort de cette guerre
atroce, par des Allemands à un Français.
Le père dit, entre autres choses : « Nous
pourrions vous serrer étroitement, vous
Français, sur notre cœur, et réellement
nous nous sentons étroitement unis à
vous par l’amour de Christ». E.B.B.
SENSATION OU SOLDAT
AVANT ET PENDANT UNE BATAILLE.
Nous nous sommes souvent demandé
quelles sont les impressions des soldats,
tandis qu’enveloppés dans le bruit et
dans les lueurs effroyables de l’artillerie,
ils attendent le signal de l’attaque.
Ils n’ont rien à faire ; ils tiennent les
armes à la main, mais il leur est défendu
de s’en servir; il sont immobiles quelquefois pendant des heures et toujours exposés à la mort qu’ils ont continuellement devant les yeux et dans toutes ses
horreurs. Ainsi ils ont le temps de penser: la vision de leurs familles, de la
douce paix passe et repasse devant leur
âme; ils s’attendrissent et frissonnent
sous les angoisses de la mort. Presque
tous alors deviennent sérieux et se replient dans une prière silencieuse : ils recommandent leur âme, leur famille et
leur patrie à Dieu, le protecteur de leur
juste cause; ils sentent directement daùs
son entière réalité le cantique de Luthet :
« C'est un rempart que notre Dieu... ». Ces
moments, rapides comme le temps et
pleins comme l’éternité, sont souvent interrompus, j’allais dire profanés, par
quelque observation gaillarde d’un bon
vivant. On se secoue alors de son rêve
et on rentre en plein dans l’attente d’une
vie tragique.
• Lorsque les soldats reçoivent l’ordre
d’àvancér, ~ lorâl^u’îTs ramasSéift ■ toutes
leurs énergies dans un effort suprême et
se lancent contre l’ennemi, quelles sensations éprouvent-ils ?
Ils s’ébranlent aux éclats d’une marche militaire, puis ils entonnent l’hymne
national; ils chantent, mais sans penser
à la valeur des paroles qu’ils prononcent;
ils mêlent à leurs chants leurs volontés
et leurs efforts individuels; en quelques
minutes ils se suggestionnent et s’exaltent et se fondent en une masse organique vibrante et formidable ; ils respirent
la grande âme de la nation, ils en forment la puissante poitrine; ils jettent
dans les lignes adversaires leurs voix retentissantes. On a oublié parents, femme et enfants, on ne pense plus à soi,
l’instinct de la conservation s’est dissipé.
Chacun se sent envahi par des forces jusque là inconnues ; chacun comprend
qu’il s’agit d’accomplir quelque chose
d’extraordinaire, de défendre l’existence,
l’honneur, la gloire de sa patrie, d’en
imposer à l’ennemi en se montrant supérieur en adresse, audace et bravoure.
Alors on traverse tous les obstacles et
tous les périls; on n’a qu’une volonté:
être irrésistible, avancer, toujours avancer; on n’a qu’un but: être vainqueur.
Heureuses les armées qui conquièrent
à leur patrie ses frontières naturelles,
l’indépendance, la liberté et la solidariété, les trois seuls biens qui donnent de
la valeur à la vie.
Courrier de l’Evangélisation.
Le texte du calendrier à effeuiller de
cette année est le suivant: Ceux qui se
confient en VEternel renouvellent leur force.
Ils marchent et ne se fatiguent point (Esaïe
XL, 31).
Ce texte a été pour moi d’un grand encouragement.
2
j’ai dû laisser les verdoyantes rives de
la Pescara le 19 octobre. Lifle Seigneur
m’avait permis d’accomplir une œuvre
à Salle, Tocco-a-Casauria et. Castiglione
pendant une année. Ce ravissant paysage
reste imprimé dans mon esprit et je
pense aux amis que j’ai laissés de l’autre
côté de la Majella. Me voici maintenant
dans la vallée du Sangro, parallèle à celle
de la Pescara et ayant pour point culminant la candide Majella.
Lorsque j’étudiais la géographie, j’ignorais ce coin poétique de l’Italie, et
combien de Vaudois ignorent la structure
géologique de notre patrie et fort probablement notre œuvre...
Plus que jamais c’est un devoir des
évangélistes et des pasteurs de tenir allumé aux Vallées le feu sacré de l’Evangélisation et des Missions. L’Eglise Vaudoise doit faire par elle-même en bonne
partie et ne plus compter trop sur
l’étranger. Notre pénurie de pasteurs,
d’évangélistes et d’argent doit nécessairement produire un réveil chez nous,
comme il l’a produit en France.
Je lis dans le N° de août-décembre de
Grâce et Vérité, organe des amis de Chexbres-Morges et des amis de Christ de
Paris, un article de M.r Saillens, dans
lequel il s’exprime ainsi : « C’est maintenant qu’on peut voir combien nécessaire
et conforme aux Ecritures est le ministère laïque dans l’Eglise. Dans une Eglise
de l’Est c’est la femme du pasteur, nous
dit-on, qui préside le culte et le fait avec
beaucoup de simplicité. Il fallait la
guerré pour révéler ce que nos Eglises
possédaient de dons cachés et précieux ».
Puisse l’ouragan de fer et de feu qui
parcourt l’Europe purifier nos Eglises et
chacun de nous pour nous rendre aptes
au service de Dieu. Cela dit, je parlerai
des quelques Eglises confiées à mes soins.
Borrello. Cette commune est placée sur
un plateau au centre de la vallée à 800
mètres d’altitude.
Dans le fond de la vallée on voit le
Sangro, puis la nouvelle voie ferrée, ensuite la route provinciale, le charmant
village de Quadri; plus haut Civitaluparella, plus haut encore la Majella. Cette
Eglise compte deux pasteurs issus de son
sein: M.r Del Pesco, pasteur à Turin, et
M.r De Francesco, pasteur aux EtatsUnis. L’âme de la congrégation est le
docteur Carusi, qui aide notre Eglise en
fournissant le logement à l’évangéliste.
Son idéal est dé semer le bien aiitour de
lui ; on peut dire qu’il sème les bienfaits.
Sa dame le seconde dans son œuvre philantropique. Si nous avions beaucoup de
membres comme le docteur Carusi, nous
pourrions alléger lés soucis du Comité.
Monteferrante. Cette commune est juchée sur un pic (jui domine la Vallée. J’ai ^
rarement vu un panorama aussi vaste été
sûperbe. Pour arriver là-haut il faut descendre au fond de la Vallée, puis, après
quelques kilomètres, on grimpe sur le
flanc de la montagne. C’est ici que le
texte que j’ai cité au début de l’article
est utile à méditer.
Quand on arrive là-haut, on est chaleureusement accueilli par les membres
de la congrégation et je vous assure que
moralement on reçoit beaucoup plus de
bien qu’on en fait.
Voici le frère Nicola Valentini, paralysé depuis vingt ans, et qui souffre avec
une patience angélique, digne témoin de
la puissance de l’Evangile; voici le frère
Polidoro, converti en Amérique, qui préside les cultes. Je suis si heureux de voir
l’Esprit de Dieu à l’œuvre dans les cœurs.
L’huissier communal va comme un héraut
annoncer dans la commune mon arrivée
et notre salle de culte se remplit bientôt.
On oublie, dans ces instants, la fatigue
et tout ennui pour annoncer l’Evangile
du salut avec force.
Ici aussi nous avons un pasteur issu
de ce pays des Abruzzes et qui maintenant
annonce l’Evangile à Denver (Colorado).
Frères Vaudois, ne voyez-vous pas là
une preuve miraculeuse de la puissance
de Dieu qui a suscité de ces pays esclaves
pendant des siècles des prêtres et, des
Bourbons, des messagers de l’Evangile ?
Si nous nous taisions, nous, Vaudois, les
pierres mêmes crieraient. '
Castel del Giudice. À vingt kilomètres,
vers l’ouest, nous trouvons la commune
de Castel del Giudice. C’est le pasteur
Grilli de Florence qui a fondé cette'œuvre. Il a dû lutter au début. Maintenant
les évangéliques sont respectés. Il n’y a
que peu de jours que j’ai présidé un enterrement d’un petit enfant.'Nous nous
sommes rendus au cimetière avec l’accompagnement de la musique. Dans
cette circonstance l’Evangile a été largement semé.
Pescolanciano. J’ai déjà dû me rendre
une fois jusqu’à Pescolanciano, charmante petite ville qui se trouve sur le
plateau du Molise, sur la ligne du chemin
de fer qui va de Castel di Sangro à Campobasso. Voilà une œuvre qu’on peut dire
fondée par un laïque, M. Calderara. Ce
frère, converti en Amérique, retourna à
son pays natal avec Tardent désir d’amener à la vérité ses parents et amis. Il
y réussit si bien qu’il fonda une petite
Eglise qui promet pour l’avenir. Ces amis
se réunissent dans une jolie salle, mais
ils espèrent inaugurer une chapelle.
Le terrain a déjà été acheté.
Ce qui m’a frappé, à Pescolanciano,
c’est le vaste édifice scolaire, construit
récemment, et qui prouve qu’ici on eist
progressiste, et le château qui domine la
gare et la petite ville. Que Dieu bénisse
ce frère Calderara et toute la congrégation, afin que Chianci, Carovilli, Agnone
et toutes ces belles localités soient aussi
visitées.
Je méditais hier au soir à Borrello, sur
Esaïe XI, 9: Car la terre sera remplie de
la connaissance de VEternel, comme le fond
de la mer des eaux qui le couvrent...
En jetant un coup d’œil sur la carte
géographique de notre patrie, je trouve
encore beaucoup de localités qui n’ont
pas encore été visitées I II est vrai que
Dieu est riche en moyens et que nous ne
sommes que de pauvres instruments et
qu’il nous semble, à vues humaines, que
certaines choses sont impossibles parce
que notre foi est faible 1 ! Dieu se sert ici
surtout de Témigration aux Etats-Unis
pour accomplir son œuvre.
Le contact avec ces Eglises florissantes
d’Amérique a un très bon résultat. Même
dans la République Argentine il a des
foyers de lumière et de chaleur; j’ai pu
le constater d’après une correspondance.
Dieu se sert des Eglises d’abord, pour
qu’elles soient un moyen puissant d’évangélisation, mais elles ne doivent pas
se décharger sur les Comités ou Sociétés
religieuses. La formidable crise financière
par laquelle nous passons actuellement,
nous ouvre les yeux et nous montre que
chaque Eglise particulière doit faire tout
ce qui dépend d’elle pour évangéliser,
sans attendre le secours directement
d’un Comité.
Quand une Eglise a dans son sein assez
de vitalité pour entreprendre des œuvres
sociales, cela prouve qu’elle est vivante.
Une seconde leçon qui se dégage de ce
que nous venons de dire, c’est une leçon
de consécration.
Il est évident que notre ministère ne
sera béni qu’en proportion de la consécration à Dieu et à son œuvre.
Dieu a voulu par la guerre éprouver
non seulement les nations, mais les Eglises. Il nous prive parfois des moyens matériels pour mieux nous faire comprendre
que nous dépendons de Lui; c’est Son
œuvre que nous accomplissons et non la
nôtre. Si par malheur nous regardons un
moment au secours humain, nous tremblerions, mais nous regardons au secours
divin.Les hommes passent.Dieu seul reste.
Humilions-nous, chers frères Vaudois,
de ce que nous n’avons peut-être pas fait
tout ce que nous aurions pu faire et dû
faire. Nous avons trop compté sur nousmême et pas assez sur Dieu.
Cela me rappelle un trait de notre
, histoire Vaudoise.
. Lorsque en 1488 le légat du pape, Albwt Cattâiiée, passa du Piémont dans
la vallée de Freissinière pour persécuter
les Vaudois, il résusit à les surprendre
dans une grotte du Mont Pelvoux.
Quatre cents petits enfants furent
étouffés dans leur berceau ou entre les
bras de leur mère 1 1 1 Les Vaudois s’étaient si bien retranchés là-haut, qu’ils
se croyaient sûrs; mais, comme dit l’historien Muston, ils avaient à craindre l’assurance même que leur donnaient ces
précautions humaines. Se reposant avec
sécurité sur ces moyens de défense dus
à leur propre force, ils oublièrent trop
que la foi seule transporte les montagnes
et délivre des plus grands dangers.
Dans l’œuvre de l’évangélisation nous
devons avant tout compter sur Dieu
pour tout ce qui nous concerne. Si nous
devons de nouveau vivre par la foi, c’est
que cela est nécessaire. L’Eglise Vaudoise
dans son ensemble, dans chacun de ses
membres, doit s’humilier et prier.
Priez pour nous, chers frères, qui sommes à Tavant-garde. Priez pour vos pasteurs et évangélistes.
Le frère Banchetti, qui est à Chieti,
m’écrit que lui aussi a beaucoup à faire.
Il m’a succédé dans la vallée de la Pescara et je comprends ses difficultés.
Prions pour lui. Si le démon de la guerre
s’est déchaîné dans toute sa fureur. Tange
tutélaire de la paix agit aussi.
Dans sa paraphrase du Psaume lxxii,
M.r Saillens s’exprime ainsi;
Par Lui, la paix, venant des deux
Descendra de toutes nos cimes;
Il sauvera les malheureux.
Il mettra fin à tous les crimes...
Comme par la pluie, au printemps
La terre fleurit, rafeunie.
Fleurira le juste en son temps
Au sein d’une paix infinie...
Il aura du prix à ses yeux
Le sang des martyrs anonymes.
Plus d’hécatombes sous les deux.
Plus de tyran, plus de victimes I
La race humaine fleurira
Comme une herbe que nul ne foule;
Le nom du Roi resplendira
Soleil divin, sur cette foule.
Veuillez agréer mes salutations sincères.
Votre tout dévoué G. Bert.
UNE LETTRE IMPORTANTE.
Nous devons à M. le chev; prof. D.
Jahier la lettre suivante, qui t e rapporte
au 17 février, et que nous insijt'ons avec
reconnaissance:
MonsieurBEur, Ministre du Culte^audois
Maison Bellgra.
Monsieur,
Je suis chargé de vous transmettre ,1e
message de S. M. en réponse au désir ex
(9)
L’Ectio de^ Mbb^
Ses origines et son histoire.
N’oublions pas de relever que dès
Juillet 1906, VEcho est imprimé avec
les beaux caractères de la Typographie
Alpine de M. Auguste Coïsson.
Dans son Programme (7 Janvier 1910)*
le nouveau Directeur s’exprime ainsi;
Nous nous efforcerons de suivre les traces
de nos prédécesseurs, en vous offrant tout
ce que nous croyons bon et utile. En suivant Vancien programme de /’Echo, nous
nous permettons d’y apporter une légère
modification, en consacrant le premier numéro de chaque mois aux abonnés actuels
et à ce millier de familles (abonnées à la
Sentinella Valdese), qui ne pourraient
pas ou ne voudraient pas s’imposer le
sacrifice de 3 frs. par an... Nous désirons
que le premier numéro de chaque mois pé
nètre, si possible, dans toutes nos familles
vaudoises, et nous croyons qu’un certain
nombre voudront alors s’abonner au journal hebdomadaire.
Cependant cet arrangement ne dure
pas longtemps. Dès la fin de Tannée
(n° 48), le Rédacteur écrit: A nos lecteurs du numéro mensuel: Depuis que nous
avons dû assumer la direction de /’Echo
des Vallées, feuille hebdomadaire, nous
sentons que le numéro mensuel perd de sa
valeur, de son originalité, de ce cachet qui
le; faisait apprécier et même désirer. Aussi
avons-nous cru bon, dans l’intérêt de tous,
de suspendre le numéro mensuel, à notre
grand regret, mais avec l’intime conviction
que cela s’imposait.
M. Tron n’est pas seul à la tâche. Il a
la collaboration des membres de l’ancien
Comité de rédaction. M. le prof. Coïsson
continue de se charger de l’administration du journal, de sa correction typographique et d’une collaboration régu
lière ; M. le prof. Longo de la Revue politique; d’autres collaborateurs, réguliers
ou occasionnels, coopèrent avec eux à
rendre VEcho varié et intéressant.
Les Méditations redeviennent plus
fréquentes; le journal s’enrichit d’un
Courrier américain, assez régulier et de
la rubrique Causeries politico-sociales.
Les nouvelles et faits divers sont abondantes; la Chronique des Vallées et de
l’Italie Vaudoise en général, est toujours
riche. M. Tron a l’esprit curieux, le flair
du journaliste et le don de se procurer
des nouvelles concernant les églises et
leurs ouvriers. Assez souvent les pages du
journal sont parées d’un portrait d’un de
nos chers disparus, ou de quelque illustration de choses qui nous tiennent à cœur.
Tout cela nous explique que le tirage de
VEcho ait sensiblement augmenté ces dernières années. Voici, à titre de conclusion,
un petit tableau statistique comparatif
des abonnés de 1898 et de ceux de 1914,
1. Paroisses des Vallées: 1898 1914
Bobi 14 11
Villar 18 19(1)
La Tour 73 140
Angrogne 21 31
Luserne St-Jean 31 67
Rorà 5 6
Prarustin 22 41
Pignerol 19 32
Turin 46 . 42
St-Germain 25 40
Pramol 14 39
Pomaret 34 55
Villesèche 10 6
Perrier-Maneille 24 35
Massel 3 9
Rodoret 4 4
Prali 6 31
2. //a/ie (hors des Vallées) — 119
(i) Le nombre des abonnés Villarencs a
augmenté, ces dernières semaines, et est, au
I®' Janvier 1915, de 51.
3
4^
primé par la Députation Vaudoise de se
présenter au Roi pour lui offrir son drapeau,, et l’expression de sa reconnaissance. S. M. éprouve le plus grand regret
de ne pouvoir admettre en sa présence la
députation; ayant adopté une règle qui
pour être juste doit être sans exception,
celle de ne pas recevoir de Députation.
Celle de Gênes n’a pas été reçue en corps
réuni, mais simplement par individus séparés. La Députation des employés
royaux voulait aussi présenter son drapeau au Roi, et n’a pas été reçue par la
même raison. S. M. sera charmée de recevoir votre drapeau par l’intermédiaire
du ministère de l’intérieur, où j’ai vu
moi-même celui des employés royaux qui
sera présenté au Roi par S. E. et elle
vous fait déclarer que si quelque chose
avait pu la déterminer à altérer sa résolution ce serait le désir qu’elle aurait eu
personnellement de connaître les députés
de cette brave et estimable population,
désir qu’elle a dû sacrifier à ce sentiment
de justice et d’impartialité par lequel le
Roi croit mieux mériter l’estime et l’amour de vos coreligionnaires.
Vous pouvez donc vous présenter demain dans la matinée chez S. E. M. le
C.te Borelli, Ministre de l’Intérieur, qui
aura l’honneur de vous recevoir aussi
nombreux que vous jugiez à propos de
vous y présenter et d’être auprès de vous
l’interprète officiel des sentiments de S.
M. et de la satisfaction qu’elle éprouve
à cette occasion par la nouvelle marque
de respect et de dévouement que vous
voulez lui donner.*,
Agréez, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma 'haute considération et de
mes sentiments très distingués.
koBERT D’AzEGLIO.
De l’hôtel, 29 février 1848.
CHRONIOüLJ/ftUDOISE
LA TOUR. Encore sept décès; Collino.
Thérèse, de St-Second, décédée à l’hôpital, revenant de Bruxelles, et épouse
de M. Oscar Monnier; Pellegrin Ernest
de Jean; Eynard Michel de David; et
Pasquet Giulia, épouse de M. Maggi, revenant de Brà, et emportée en peu de
jours, après des souffrances aiguës. Bien
connue à La Tour, ses obsèques ont
été un vrai plébiscité de témoignage d’affection et, rarement, nous avons vu un
si nombreux cortège à l’hôpital vaudois.
Notre .sœur laisse un mari qui lui a été
très affectionné et trois orphelins. Que
le Seigneur veuille les soutenir et les consoler, ainsi que la mère, les frères et
sœurs. — Sophie Caisson née Bourlier,
décédée aux Dagots, à l’âge de 88 ans.
De, cette sœur nous pouvons bien dire
qW’elle a été vaillante dans sa foi, rendant toujours un bon témoignage au Sei
3. Etranger:
France
Suisse
Amérique du Nord
Amérique du Sud
Autres pays
— 35
— 20
— 81
— 120
— 39
Total 1022
*
4c
Nous pourrions tirer de nombreuses
conclusions de tout ce que nous venons
de dire. Nous ne le ferons pas. Le
temps nous manque et votre patience
est à bout. Nous ajouterons une seule
parole.
L Echo des Vallées a fait beaucoup de
bien à notre population vaudoise, et rendu
de signalés services à notre Eglise, pendant son demi-siècle d’existence. Malgré
ses défauts, — que ses Rédacteurs sont
les premiers à reconnaître, - il a édifié,
consolé et instruit; il a renseigné des milliers de personnes sur mille et une choses
gneur par sa conversation et par sa régularité aux cultes. Nous exprimons à
spn ^niari et ù sa fille, Mme Servettaz de
Turin, notre profonde sympathie chrétienne. — Andréon François décédé à
Ste-Marguerite à l’âge de 60 ans,• emporté en peu de temps par une pneumonie. Jourdan Pierre décédé aux
Coupins Inférieurs à l’âge de 55 ans.
Que Dieu soutienne toutes ces familles
frappées par le deuil.
-- Malgré le temps peu favorable, notre jeunesse s’est trouvée à sa place dans
la derniere réunion de dimanche dernier.
Le soir, à Stç-Marguerite, M.le pasteur Tron a traité le sujet du problème
des inégalités sociales, devant ùn auditoire bien attentif.
— La fête du 17 février a été célébrée
par un temps superbe, le soleil invitant
tout le monde à se joindre à la joie générale. Il n’est donc pas étonnant que
notre temple fut bondé d’auditeurs petits et grands. C’est dire que la fête des
enfants ne pouvait pas réussir mieux et
précisément parce qu’elle a dure moins
que d’ordinaire, elle a laissé un souvenir
d’autânt plus intense. Les récitations ont
été, en général, bonnes, et le chant bien
beau. Les orphelines se sont distinguées
par un chant qui a beaucoup plu. L’allocution a été faite par M. Lévy Tron et
M. le pasteur Tron, qui a présidé, a clôt
par la prière et des remerciements sincères aux enfants, aux régents, et surtout à notre Père céleste, de qui nous recevons de si grands bienfaits.
— Le repas en commun, qui a eu lieu
à l’Hôtel du Parc, a réuni 92 convives.
Tout s’est passé de la manière la plus satisfaisante, avec une bonne harmonie,
une joie reconnaissante, sincère. M. le
pasteur Tron, après avoir parlé de l’aniiée exceptionnelle pour la patrie et pour
1 Eglise, des conditions de la paroisse de
La Tour et du devoir qui l’attend, après
avoir lu la lettre de l’hon. Giretti, député
du collège de Bricherasio et avoir donné
lecture d’une dépêche du comm. Bosio,
syndic de Pignerol, porte une santé à la
patrie et, d’une manière spéciale, à celui
qui la représente: S. M. Victor Emmanuel.' M. le syndic chev. Arnoulêt, M. le
prof.,Attilio Jalla, M. le prof. chev. D.
Jahier et M. J. J. Jourdan, ainsi que M.
le prof. J. P. Vinay, parlent successiver
ment sur La Tour, l’indépendance financière vaudoise, le col. Beckwith, les régents et le pacifisme.
La soirée de la Jeunesse, après un
culte présidé par le pasteur, invitant
l’auditoire à se rappeler du passé, du
présent et de la mission de l’avenir, a
été consacrée à la musique par trois
chants admirablement exécutés par la
Chorale dirigée par M. A. Rivoir et par
la récitation de deux monologues, et de
deux comédies. Tous les acteurs ont été
hautement appréciés, mais d’une manière spéciale Mlles A. Chauvie, E. Cougn,
Charbonnier, ainsi que MM. D. Stallé et
l’incomparable A. Jouve. L’Aula Magna
était bondée d’auditeurs; malheureusement les petits, à cause du prix n’étaient
plus le grand nombre comme par le
utiles et bonnes à savoir. Il a rempli un
vrai ministère dans notre Eglise et en
faveur de notre peuple. Il a droit, par
conséquent, à l’affection et à la reconnaissance du peuple et de l’Église des
Vallées.
Les Rédacteurs de notre feuille et leurs
collaborateurs ont fait une somme de
travail considérable, gigantesque, comme peuvent s’en convaincre ceux qui parcourent ses 50 années de vie et d’activité,
et nous nous hâtons d’ajouter un travail
entièrement gratuit.
Ayons donc une pensée d’affectueux
souvenir pour les fondateurs et rédacteurs de l’Echo qui ne sont plus : JeanPierre Meille, Jean Revel, Barthélemy
Tron, Albert Revel, Etienne Malan, JeanPierre Lantaret, Henri Meille et Etienne
Bonnet, et disons un cordial merci aux
directeurs qui sont encore au milieu de
nous, et auxquels nous souhaitons de longues années de vie heureuse; MM. H.
passé. La soirée a laissé une bonne impression par Tordre et le choix des
pièces. Somme toute: excellente journée.
POMARET. Ayant reçu au dernier
mortient seulement la triste nouvelle du
départ dé Mme Pegrot, nous n’avons pu
que consacrer deux mots dans notre dernier numéro au deuil qui a privé M. Peyrot de sa .compagne. Nous qui avons eu
le privilège de la voir de très près auprès
de son. mari, nous savons comme elle
1 entourait d’affection et comment sa
maison, bien tenue, était toujours prête
à offrir l’hospitalité aux amis. Originaire
de P’raly comme son mari, Mme Peyrot
a été la fidèle compagne de celui qui
a consacré toute sa vie à l’instruction.
Ce qu’ils ont été dans cette belle œuvre,
on a pu s’en faire une idée le jour des
obsèques, où le temple de Pomaret, plus
que bondé, a vu accourir les représentants de toutes les classes pour témoigner
à celle qui n’était plus et à celui qui avait
été laissé seul la plus profonde sympathie et la plus vive reconnaissance. Nous
regrettons de n’avoir pas pu accourir
auprès de notre ami, mais nous pouvons
l’assurer que nous prenons part à son
deuil et que nous demandons à Dieu de
le soutenir dans son épreuve.
Ces lignes étaient imprimées quand
nous avons reçu les lignes suivantes que
nous insérons de grand cœur.
i Comme vous Tavez annoncé, c’est
le 11 cour., à 2 h., p. m., qu’ont eu lieu
les obsèques de Mme Marie Pegrot née
Rostan, enlevée à l’affection de ses parents et de ses amis au rhoment où elle
allait achever sa 66.me année.'
Malgré la neige qui tombait à gros flocons, une véritable fouïe, accourue de
tous les points de la paroisse et des paroisses de St-Germain et du Val St-Martin et d’ailleurs encore, a accompagné
les dépôuilles. mortelles de notre vénérée
sœur au champ du repos,
Mme, Peyroti laissé après elle le souvenir^bienfaisant de la cordiale hospitalité qu|avec son cher mari elle a exercée
avec tant de grâce dans la maison qu’elle
a hafâtè pendant plus de 41 ans et du
prorrij^t 'et entier d^puenaent avec le-^^
quel elle a secondé et aidé jusqu’à là fin *
toutes les œuvres de la paroisse qui ont
fait Appel à son activité et à sa générosité.
Que le Seigneur soutienne et console
notre cher régent paroissial, M. Peyrot,
et que l’estime et l’affection dont il est
si sincèrement entouré lui aident aussi à
poursuivre vaillamment son œuvre si appréciée. X.
IVouvelIes politiques.
La Chambre des députés a repris ses
travaux le 18 courant, mais au moment
où nous écrivons ces lignes nous ne savons pas le résultat de la première séance.
C’est un moment très” grave pour notre
pays et nous espérons que nos représentants laisseront de côté toutes les compétitions personnelles et les questions de
partis pour ne penser qu’aux véritables
intérêts de la patrie. Si l’Italie sera entraînée dans la guerre européenne, il
Bosio, J. Jalla, N. Tourn et C. A. Tron,
sans, oublier leurs collaborateurs : admi-^
nistrateurs et autres.
Quant au journal lui-même, nous faisons pour lui un vœu bien cordial. C’est
le vœu si bien exprimé dans ces parole^
que le regretté Henri Meille écrivait, en
1895, en déposant sa charge de rédacteur ;
A Dieu sois-tu, et plus que jamais, cher
petit fournal, qui as cependant une si
grande œuvre à accomplir. Qu’Il fasse de
toi toufours plus un instrument élu pour
convertir les cœurs à Lui, pour fortifier les
faibles, pour consoler ceux qui pleurent,
pour occuper les esprits et les cœurs d’une
foule de cho.ses utiles, aimables, de bonne
réputation. Puisses-tu devenir dans nos
humbles intérieurs un hôte toufours plus
agréé, mais aussi toufours plus utile et béni,
(1895, n. 45).
Auguste Jahier, pasteur.
faut que toute la nation soit unie et prête
à supporter les sacrifices inévitables et
douloureux que l’état de guerre ahaène
avec soi. Il faut aussi que le gouvernement se sente fort pour agir avec décisioA et énergie, dans la voie qu’il choisira. Le cabinet balandra a fait ses preuves; depuis sept mois que dure la guerre
Tautôrité et l’estime dont il jouit dans le
Parlement et dans lé pays n’ont fait que
augmenter. Il pouiya don'c prendre toutes les décisions sûr de l’approbation de
la grande majorité des italiens. Les bruits
de conspirations parlementaires dans le
but de miner la position du cabihet' sont
résultés sans fondement; on a autre
chose à penser qu’à renverser des ministères ! .
Une question importante qui viendra
incessamment à Tordre du jour est la
question des blés. Qu’a fait le gouvernement pour assurer l’approvisionnement
régulier des céréales ? L’abolition du
droit d’entrée a été très opportune, mais
les compétents disent qu’il aurait fallu
Tabolir plus tôt pour augmenter les réserves ayant le renchérissement général.
D’après les calculs faits il/nous manquerait quelques millions de quintaux de
froment' pour arriver à la prochaine
moisson. Mais en employant une farine
moins fine, ou en fabriquant du pain mélangé avec une petite quantité d’autres
céréales, la provision pourrait suffire et
on n’aurait pas à craindre la disette. En
attendant le problème est discuté et
étudié partout.
Les ministres des finances de France,
Angleterre et Russie se sqnt réunis à Par s pour fixer les termes d’un accord économique et financièr qui rendra encore
plus étroite Tunion des puissances de la
Triple Entente. Les emprunts internationaux porteront désormais les signatures des trois ministres. Chaque, Etat
sera cautionné financièrement par les
deux autres. Ensemble ils aideront de
leurs ressources les nations moins fortunées qui sont entrées ou entreront dans
la lutte. Cet accord financier» complète
et renforce le paetç de Londres par lequel chacùne des trois puissances s’engageait ày ne pâ». conclure paii, séparée. • ..,,.,...,.4 ' T.-"’
Une escadrille de 30 avions anglais a
exécuté un .raid sur les positions ' allemandes en Belgique ’ dans là région de
Bruges à Ostende. Ils ont jeté une grande
quantité de bombes, qui doivent avoir
causé de grayes dégâts. La gare d’Ostende a été incèndiée et détruite, la ligne
de chemin de fer détruite aussi en plusieurs points. Tous les pilotes sont rentrés indemnes, malgré le feu très vif des
mitrailleuses allemandes. Les nouvelles
de source allemande disent que le résultat militaire de cette expédition a été
presque nul. E. L.
Le 13 février Dieu reprenait à Lui
Madame SOPHIE CÉSONnde BOURLIER
dans sa 89. me année.
Les familles COÏSSON, SERVETTAZ
e/ CAVALLO, remercient tous ceux qui
par téür présence et leur sgmpathie les ont
entourées dans cette douloureuse épreuve,
, Torre Pellice, i8 Février 1915.
Ab. payés et non quittancés.
1914: V.ve Marie Charbonnier, La Tour.
1914-15’ Bt. Balmas, Monet — L. Jahier
(Clot), Pramol.
1915: Catherine Maghit veuve (Vigna),
Villar — Jèan Planchon (Ruà), Id. — S.
Janavel, Filadelfia — J. D., Garnier, Gainst
ville — Agostino Piscini, Roma — Coucourde Ardoine, Envers Pinache—Soulier
François, Pramol — Avondet fi.my. Envers
Portes (2”>e abonnement) — D. Revel, Milan)
(solde ab. jusqu’à fin déc. 1915) __ M.te
Poët veuve Rostan, Pomaret — Josué Lageard, Envers Pinache (éch. l'juillet 1915)
H. Bein, La Tour — M.me veuve J. D.
Hugon, Id. — Rostan, concierge. Id. — D.
ForherOn, past., Rorà —- B. Roàtan, Milan
Robert Alphonse, Ogden — Jules Long,
Jacinto — Arn. Malan past., Nice.
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
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Fra due binilii era Intarfa una queatlon»
E pareva» due cani Intorno a un oooo,
La mamma li guardava in approntlone.
Ma culi'uccio però otava a ridoaio.
OifAcile è II caper chi avoa ragiono;
Gridava» tutt'e duo a più non posso
Per l’acqua di Chinina di Migone.
Che poi flniron col gettarsi addosso.
Par che alla madre il fatto non dispiaccia;
Anzi dir si dovrebbe che lo garba.
Che I bimbi si profumino la faeeia.
Per stupor poi resti senza parola.
Quando vide venir tanto di bari»
Sul minto difiA ibisila sua pnic
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