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Troisième Année.
19 Octobre 1877.
N. 42.
L £
aixf.
•Joiir*nal de l*Ég*lise Évan^éliq^ue Vaixdoise
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Actes I. 8.
Suivant la vérité avec la charité. Ep. 1, 15.
Prix db l’abohhbubnt par an Italie L 3 Tons les pays de l'Union de poste ...... » S Amérique .... . » 8 On s'aboiine: Pour VIntérieur chez MM. les pasteurs et les libraires de Torre Pellice. Pour VEéüféi'ieur au Bureau d'Administration. Un numéro séparé; 10 centirnsB. Annonces; 25 centimes par ligne. Le.s envois il'arçent s- font par îeiir* r>- commande'e ou p&r mandats sur le Bureau de Penosa Argentina.
Pour la Rédaction adresser ainsi; A la Direction du Témoin, Pomarelto (Pinerolo) Ilalie. | Pour l’Administration adresser ainsi: A l’Administration du Témoin, Pomarelto (Pinerolo) Italie. |
parfaitement clair et parait d’une
sseuiêssu e-n même temps que d’une
•lap<!^''^BR.trJ«^xreeornraandable. Mais
iiîi^ pfts^ difficulté. ^ Cette
^^#Î%apparait plus sépêlo sur la montagne. — Un ivrof!’»»,, [ jnxd'i'îne Ce qui n’a pas été
sauvé ! — Médecin et malade. — t'andi^i
—- Japon. — Souscription. — .Annonce.s.
¡Sommai x*e.
19 Octobre. — La conversion «te Spar*-“'
geon racontée par lui-méme.
faire fortune à Marseille 1...
i9 OTTOBRE
Nous avons mentionné le règlement sur les ministres de notre
Eglise, adopté par le dernier
Sjnode; nous avons même signale'
la disposition par la quelle la
Table sera désormais armée d'une
autorité suffisante pour faire cesser
les très graves irrégularités qui se
sont introduites dans le rôle des
ecclésiastiques vaudois.
Nous avons été assez simples
pour nous imaginer que désormais
l’équivoque et le non-sens n’étaient plus possibles; c’était un
erreur, ou une illusion qui n’a
pas doré longtemps. 11 parait que
nous sommes très loin encore de
une solution rationnelle et cbrétienne de la difficulté qui nous
travaille depuis bien des années.
— A la question : de qui se compose le corps des pasteurs? le
nouveau règlement a bien répondu :
a) des minisires en exercice.
b) des ministres émérites ,
c) des im.poaitionnaires, et des
ministres en congé régulier. Ce
congé ne peut se prolonger au
delà d’un an sans avoir été ’renouvelé, ce qui veut dire, avec
les Synodes annuels, qu'il ne le
sera qu’avec l’approbaiion de notre
Autorité suprême.' Tout cela est
'Végfementé.et''^U! méritait surtout
de l’être, ce sont les circonstances dans les quelles un congé
peut être accordé, les conditions
très précises sous les quelles il
ne saurait être obtenu et les effets
de ce congé. Nous voulons, pour
plus de clarté, énumérer un certain nombre de cas dans les quels
une demande de*^congé est légitime et sera toujours favorablement accueillie.
Plusieurs des nos ministres
même parmi les jeunes, sont loin
d’avoir une santé robuste. Plus ils
seront actifs et fidèles, plus aussi
ils sont exposés à des crises plus
ou moins prolongées où le travail
leur sera interdit. Trop jeunes
pour demander l’éméritation, ils
se borneront à un congé pendant
le quel ils chercheront à se retremper pour continuer l’œuvre
de leur ministère.
Et si à une santé délicate s’unissent les rigueurs du climat de
nos paroisses montagiipuses, le
besoin impérieux de repos se fera
sentir beaucoup plus tôt. Nous
exprimons à ce propos notre conviction très arrêtée, qu’un jeune
homme auquel le Seigneur n’a
pas donné un corps robuste ne
devrait pas, au moins dans notre
pays, embrasser la carrière du ministère.
Il peut arriver encore qu’un
jeune ministre pénétré del'importauce de sa vocation, soit qu’il
enseigne , soit qu’ü évangélise,
sente vivement tout ce qui manque
encore à son développement intellectuel et scientifique; que pour
rendre son travail plus fructueux
il se décide à aller faire un séjour
à l’étranger, dans ce cas encore
une demande de congé nous paraîtrait légitime et devrait être
accueillie, à moins que par ce
départ quelque poste important ne
fût laissé en souffrance.
Un ministre accomplissant ^une
mission lointaine dont l’Eglise
l’aura chargé, n’a pas besoin
d’obtenir un congé: il est en service actif et s’il n’a pas volontairemeai renoncé an poste qu’il
occupait, il est pourvu à sou remplacement et il reprendra possession de ce poste, à son retour.
11 "y a sans doute plusieurs
circonstances analogues à celle
que nous venons d’indiquer et
dans les quelles un ministre
peut obtenir un congé régulier; il
n'est pas nécessaire de les énumérer toutes , ^— 'mais en voici
d’autres dans les quelles la demande et l’obtention d’un ,congé
seraient une véritable dérision.
Un ministre dans la force de
l’àga et de la sauté quitte le
poste qui lui était échu pour s’occuper d’agriculture, d’industrie,
ou de commerce.
Ou bien encore ce n’est qu’en
:ap.parence que sa retraite est
volontaire; en réalité, il y a été
contraint par des causes connues
plus on moins de. tout le monde
,6t qui ne sont pas à rhouneur
du ministère.
Un autre (trouvera peut-être que
la condition matérielle faite aux
employés de notre Eglise est si
mesquine qu’elle les condamne à
2
170
LE TÉMOIDf
des préoccupations pénibles sans
cesse renaissantes, tandis qu’ailleurs les services d’un ministre
sont mieux appréciés et mieux rétribués.
Après quelque hésitation, considérant que la terre et tout ce
qu’elle renferme est au Seigneur
et qu’on peut le servir partout
il quitte sa paroisse, sa station ou
sa classe, pour aller faire valoir
ailleurs le talent qu’il a reçu.
Qui sait? Peut-être un troisième
trouvera que le champ dans lequel il a commencé à déployer
son activité est bien humble et
bien caché en proportion de la
capacité qu’il a reçue du Seigneur.
Persuadé que chacun est. appelé
à exercer le ministère particulier
qu’il a reçu, là où ce ministère
semble destiné à porter les plus
beaux fruits, il n’hésitera pas à
reconnaître la volonté du Seigneur
dans un appel humain, et laissera
à de moins bien doués le soin de
la modeste église de ses pères.
Ici encore mous ne pousserons
pas plus loin l’énumération des
cas deiceite seconde catégorie, et
nous poserons à nos frères la
question suivante: >
Par quel étrange' raisonnement
parviendra-t-on à nous convaincre
que des ministres, lesquels se
trouvent dans l’un des cas mentionnés ci dessus, ont le droit
d'être maintenus au rôle des pasteurs vaudoi s, ou simplement qu’il
est possible de les maintenir?
Quant à ceux qui ont abandonné le ministère, de leur plein
gré ou sous la pression très légitime de l’opinion publique, qui
ont renoncé à toutes les fonctions
du ministère, qui même ont défaiti rompu avec l’Eglise, nul
n'osera revendiquer en leur faveur
le droit d’être maintenu au rôle
des ministres et d’obtenir à cet
effet’leur congé voulu par le règlement.
il 11 n'eu est pas de même de
ceux qui n’ont jamais cessé de
rendre honorable leur ministère,
qui ne recherchent pas un repos
prématuré et de loisirs paresseux, mais qui ont simplement
quitté in service de notre Eglise
pour entrer à celui d’une antre
Eglise ou d’une société chrétienne.
C’est ici où nous nous séparons
probablement de plus d un de
nos amis qui font appel à la largeur chrétienne aussi bien qu’à
la prudence qui nous conseille de
ne pas nous appauvrir sans nécessité. Nous dirons, dans un
prochain article, comment l’on peut
sans étroitesse et sans imprudence
ne pas être du même avis qu’eux.
ü COPËRSIOPi DE SrUBGËON
racontée par iui-mème
J’aime, pour autant jque je le
puis, à prêcher les doctrines de
la grâce et puis de clore mes discours en invitant mes auditeurs
à croire simplement en JésusChrist. Ah ! chers frères, combien
d années quelques uua^'entre hotu i
n’ont ils pas dû tra^^ser, avahi'
que de saisir cette v'erité! Pendant
cinq ans mon jeune cœur a été
travaillé par une amère douleur.
Je sais pourquoi maintenant. Pendant ces cinq années je me rendis
dans tous les lieux de culte qui
étaient à ma portée, avec un désir
sincère de trouver le chemin du
salut. Comme j’étais attentif! J’écoutais et je languissais de savoir
comment je pourrais être sauvé.
Un dimanche j’entendis ce que
1 on est convenu d’appeler un sermon pratique sur les devoirs du
'peuple de Dieu. Je sentis que je
ine pouvais rien faire. Je voulais
être au clair avant tout sur mon
salut et non sur ce qu’il me fallait faire. Le dimanche suivant le
sermon roulait sur la précieuse
doctrine de l’élection. Il n’y avait
rien là pour un pécheur tremblant
qui désirait savoir s’il avait quelique droit à la grâce de Dieu. Je
retournai de nouveau et j’entendis
|Un sermon riche d’expériences
ichrétiennes. On y apprenait au
jPetit enfant qui a mis le pied
dans le ruisseau, à nager. Mais...
et si l’enfant n’avait pas su parvenir jusqu’au ruisseau? Et moi
je ne le|8avais pas. Une autre fois,
la loi de Dieu me frappa de ses
rudes coups. Sans doute cela me
fit du bien, mais il me fallait
autre chose, il me fallait connaître
le plan du salut. Et ce plan je
ne crois pas l’avoir entendu développer une fois pendant ces cinq
années. Je ne pourrais pas blâmer
les frères qui prêchaient, mais je
pensais néanmoins qu’ils me soumettaient au supplice de Tantale;
car je m’étais rendu à la maison
de Dieu pour y entendre parler
de la « seule chose nécessaire ».
Je n’oublierai jamais le jour où
j’entrai dans une petite chapelle
où prêchait un pauvre ministre
dépourvu de science et de talents.
Il monta en chaire et lut son texte:
« Regardez à moi et soyez sauvées, vous toutes les extrémités
de la terre ». Il n’était, pas assez
sage pour prêcher autre chose que
Christ. Il n’était pas assez savant
pour s’éloigner de son texte. Le
pauvre homme, il était si simple
qu'il fut obligé de se tenir collé
à l’Evangile. Plût à Dieu qu’il y
eût beaucoup de simples de son
.^çtfipèce ! Mais avec quel sérieux il
parlait. 11 nous dit que quiconque
« regarde » à la croix de Christ,
« est sauvé ». Mon âme • regarda
à Jésus», alors pour la première
fois je sus ce que c’était que de
croire en lui et mon esprit connut
le bonheur des rachetés. J'aurais
voulu me lever et sauter de joie.
Je chantais avec une allégresse
inexprimable, « je suis sauvé ! •
— « Je suis sauvé! » — «Je suis
sauvé!» O pécheur tremblant regarde à Jésus et tu seras sauvé ! »
Dis-tu peut-être, «mes péchés
sont nombreux ?» — Son expiation est merveilleuse. T'écrie-tu :
« mon cœur est dur ! » — Jésus
peut l'attendrir. Dis-tu: «Je suis
si indigne! » — Jésus t’aime parceque tu es indigne, « Je suis si
abject ! » — Jésus est venu chercher et sauver ceux qui périssaient
idans l’abjection. Homme, tombe à
terre, tombe à terre avec toimême et relève toi avec Christ.
Maintenant tourne vers lui ton
regard. — Vois. — 11 souffre. —
11 verse son sang. — Il meurt. —■
Il est enseveli. — Il réssuscile. —
11 monte au ciel. Aies confiance
en lui et tu seras sauvé. Rejette
toute autre assurance, appuie toi>
sur lui et tu « passeras de la mort
à la vie ». Le signe certain, —
la preuve évidente que l’Esprit
nous a été donné, — que le Père
nous a élus, — que le Fils nous
a rachetés, c’est que notre esprit
ait été amené à se reposer et à
se confier simplement et uniquement en Christ.
3
' LE TÉMOIN
171
Allons faire forlone à Marseille!.,,
Quand j’allai à Marseille pour
la première fois, je fus bien puni
pour avoir voulu abandonner mon
vieux père et ma bonne mère qui
avaient grand besoin de mes deux
bras pour leur donner du pain.
Je ne savais au monde quel genre
de place j’occuperais dans ce
grand centre de corruption et
j’allais d’une porte à l’autre cherchant un emploi, ou au moins
quelque ouvrage qui me permît
de vivre auijour le jour.
Ma petite bourse commençait à
s'aplatir et je continuais abattre
le pavé sans trouver du travail.
Le jour vint où ma bourse ne
contenait plus le sou et je ne savais trop comment me procurer
un morceau de pain et un logement pour la nuit. C'est alors que
je pensai à la . nourriture simple
mais abondante dont j’aurais pu
jouir en paix chez mon père , si
un malheureux caprice ne m’avait
conduit si loin du toit paternel.
J’allais à tout moment à la poste
dans l’espoir d’y trouver une lettre
de ma sœur dont j’attendais
quelque secours dans ma détresse.
Point de lettre à la poste, point
d’argent dans ma bourse, point
de pain à manger.
La lettre tant désirée arriva
enfin. Je 'm'empressai de la lire,
mais j’y cherchai en vain le secours impatiemmentattendu. Après
m’avoir donné les nouvelles de la
maison et exprimé le désir d’avoir
bientôt des miennes, ma sœur employait une longue page pour me
mettre en garde contre les filous
qui, lui avait-on dit, abondent K*
Marseille et sont très habiles à
tirer l’argent de la poche de leur
prochain. Elle s’imaginait , la
bonne fille, qu’il n’y a qu’à venir
à Marseille pour gagner de l’argent, et n’avait peut être jamais
pensé qu’à Marseille aussi on
souffre la faim. Combien de personnes qui sont dans la même
erreur et ne savent pas que^ le
plus grand danger que la jeunesse
court à Marseille n’est pas celui
d’avoir faim. 11 y a bien pis que
cela,
( Un montagnard}.
La lempète sur la montagne
Dans une réunion de prière du
Dimanche soir toutes les, personnes qui prirent la parole parlèrent des douleurs, des afflictions et des épreuves que rencontre
le chrétien sur cette terre. On
vit alors se lever un vieillard
respectable. La joie brillait dans
ses jeux, et ses beaux cheveux
blancs retombaient sur ses épaules,
— Vous ne parlez pas, dit-il ,
en vrais fils de roi.
Toutestlurnièreautour dutrône.
Si un inconverti allait entrer et
vous entendre, il ne pourrait
concevoir aucun désir de devenir
chrétien, tant on lui représente
la vie des rachetés pleine d’épreuves.
Il me vint un jour le désir'
d’aller voir le lever, du soleil sur
une montagne et le matin après
j’étais en route de très bonne
heure, précédé par un guide.
Mais voilà qu’une effroyable tempête se déchaîné et je dis à mon
guide qui allait de l’avant;
— Ce sera inutile d’aller plus
loin, car nous ne pourrons pas
voir le lever du soleil; la tempête
est terrible.
— Oh monsieur! dit le guide,
noua irons au dessus do la tempête et là nous verrons le lever
du soleil.
L’éclair brillait et la vieille
montagne semblait s’ébranler au
bruit du tonnerre, il faisait très
obscur. Mais quand nous fûmes
parvenus plus haut que les nuages,
tout était lumière et splendeur ,
le soleil brillait dans toute sa
gloire.
Ainsi, m^s frères, si c’est obscur ici, montons plus haut. Ne
restons pas tristement assis dans
les ténèbres, élevons nous près
du trône de l’Eternel ; là tout est
lumière. Pouvant m’élever là où il
y a joie et lumière, je ne tiens
nullement à croupir dans l’obscurité en proie au découragement.
Elevons nous plus haut, au
dessus des misères de ce monde
éphémère. Aux enfants de Dieu
est réservé le privilège de s’élever
au dessus des nuages et d’y jouir
de la lumière céleste.
(Moody).
Un ivrogne siinvé!
Si vous voulez avoir une idée
de l’Enfer, vous n’avez qu’à visiter
la maison d’un ivrogne. La misère,
la détresse et la désolation régnent
dans ce taudis, dépourvu des meubles les plus indispensables.
Le père est absent, tout à coup
l’un des enfants s’écrie en s’adressant à son petit frère.
— Ecoute ! c’est papa qui vient.
Ils écoutent tous les deux, car
ils reconnaissent à la démarché
lourde et incertaine quand le père
rentre ivre.
La mère tremble, car cet homme
qui aurait dû la rendre heureuse
a été pour elle un tourment continuel. Plus d’une fois elle a porté
pendant des semaines les marques
des coups reçus de lui. Plus d’une
fois la main brutale de cet homme
dénaturé s’est appesantie sur sa
pauvre tâte sans défense. Et maintenant elle l’entend rentrer, et
s’attend à être maltraitée de nouveau et à ouir les terribles blasphèmes de l'homme ivre,
11 entre et lui dit; — Je suis
allé à la réunion , et j’y ai entendu
que, si je le veux, je puis être
converti. Je crois que Dieu peut
me sauver. La pauvre femme,
rayonnante de joie, bénit Dieu
pour le bien qu'il vient de lui
faire.
Allez voir maintenant cette maison. Quel changement ! On ne s’y
reconnaît plus. En approchant vous
entendez quelqu’un qui chante. Ce
n’est pas une chanson vilaine et
immorale ; mais bien le bel hymne :
Rocher des siècles. Toute la famille
chante, le père, la mère et les
enfants. Ceux-ci n’ont plus peur"'
de leur père, ils grimpent au contraire sur ses genoux, en le caressant. Sa femme est près de lui
et le regarde en souriant. Elle
est heureuse maintenant que son
bien aimé n’est plus l’esclave de
la boisson et ne la maltraite plus.
Convertissez vous donc, et vous
verrez la différence qu’il y a entre
le juste et le méchant, entre celui
qui sert Dieu et celui qui ne le
sert point (Malach. 3, 18).
^ . {Christian Age).
4
172
LB TÉMOIN
Médecin et mnlade
J’ai connu un médecin qui ne
faisait jamais d’opération un peu
douloureuse sans dire à son malade:
— Regardez d’abord la blessure
puis fixez vos regards sur moi et
ne les portez ailleurs que lorsque
j’aurai terminé l’opération.
Le pécheur doit faire de même
Qu’il regarde bien la plaie du
péché qui est en lui, pour en
connaître toute la profondeur, puis
qu’il fixe les regards de sa foi
sur Jésus Christ qui est le seul
médecin capable de guérir nos
âmes. Ne regardons pas ailleurs,
tenons les yeux constamment fixés
sur le Chef et Consommateur de
notre foi. Alors l’opération réussira et nous entrerons tout guéris
dans le ciel.
(Ch. Age)
Uberò,
Le nombre des écoles du dimanche existant actuellement en
France s’élève à 1070. Paris
figure pour 88 écoles, fréquentées
par 8414 enfants et par 791 moniteurs et monitrices.
Certains gouvernements ont
gardé la détestable habitude de
faire de l’argent au moyen de
loteries officielles. L’Italie n’a pas
encore proscrit de chez elle cet
usage immoral. On a calculé que
depuis 1862 l’Etat y a pris dans
les poches desjoueurs 884 millions
et a restitué sous forme de gains
516 millions. D’où il résulte que
les joueurs ont payé en 14 ans
369 millions d’impôts que la loi
ne les obligeait pas à verser.
(Eglise Libres
JAPON
La bonne influence du Mikado, ou
Souverain actuel de ce riche et intéressant Empire se fait sentir en particulier sur les hauts fonctionnaires de
l’Etat. En voici un touchant exemple.
Il y avait jadis une loi qui punissait
de mort quiconque portait atleinle à
la propriété du taïkun ou vice-empeenr. Aussi personne n’ôsait-il toucher
aux canards sauvages qui prennent
leurs ébats dans les lacs et les canaux
des jardins impériaux. Un jour cependant qu’un enfant jouait dans un de
ces jardins, il eut l’idée de jeter des
pierres’à ces immenses troupes de canards pour les voir s’effrayer et prendre
tous ensemble leur vol. Chacune de
ces pierres faisait lever une multitude
de ces oiseaux, lorsqu’un de ces projecljles vint à frapper si malheureusement l’ua d’eux qu’il en tomba raide
mort. Aussitôt la police de se saisir
du pauvre enfant et de le traîner devant le juge, avec ses parents au désespoir et le canard mort.
Le juge se fit faire un récit détaillé
de l’affaire; puis il considéra avec la
plus grande attention le canard mort
et finit par dire aux parents de l’enfant: « la loi est claire et nette; si
votre enfant a réellement tué ce canard, il est coupable du crime de lèsemajesté, et mon devoir est de le condamner à mort. Mais si, par hasard,
l’oiseau n’était pas tout-à-lbit mort,
votre fils ne serait point coupable et
mon devoir serait de l’acquitter sans
autre.
î Or, il est possible que le pauvre
oiseau ne soit qu’étourdi du coup de
pierre qu’il a reçu de voire enfant et
j’espère que dans ce cas il en reviendra
promptement. Prenez-le donc chez vous
et soignez le de votre mieux, et si demain matin vous pouvez me le rapporter vivant, votre enfant vous sera
aussitôt rendu ».
A l’ouie de cette sentence vraiment
digne de Salomon, le pauvre père se
mit à pousser des cris déchirants, car
il ne savait que trop que le canard
était bel et bien mort, puisqu’il était
déjà tout froid et tout roide; mais la
mère comprit la pensée du juge,
saisit l’oiseau, le cacha dans spn sein
et s’éloigna en toute hâte. De retour
chez elle, elle n’eut rien de plus pressé
que de faire disparaître ce cadavre et
de se procurer un autre canard chaud
et vivant, qu’elle vint, le lendemain,
présenter au juge d’un air triomphant.
A cette vue, le juge se mit à sourire:
« je vous l’avez bien dit, dit-il à la
mère en lui rendant son fils, que ce
canard se remettrait de son étourdissement: reprenez donc votre enfant,
et tâchez que pareille chose ne lui
arrive plus à l’avenir ».
(Missions au XIX siUeleJ.
SOUSCRIPTION
EK FAVEUR DES INCENDIÉS DU CROUSET
M. Barone 3
M. E. Mylius » 20
M. C. Mylius » 10
M. Massaglia . » .3
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Les mauvaises lectures
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