1
Comple-courant avec la Poste.
PRIX D’ABONNKMKNTPAR AN
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^Uemagne, Autriche-Hongrie,
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postal selon Y A coor ¿1 de
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MM. los Pasteurs ; et à
î'imp. Alpina à Torre Pelhee.
^'ubonnemont se_paye d’avance.
U Juillet 1898
Année XXXIII. N. 28.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
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de ligne pour 1 fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
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Jean Jalla, prof., Torre PellicÀ
Tout changement d’adresse coût
15 centimes, sauf ceux du com|
mencement de Tannée.
L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous ino SBi'o/, léini'in.s. AcL I, 3. Suivant la vérilii avec la charité. Eph. IV, 15. Que Ion régne vienne. MaUli|^VI, 10
K O ui III aire :
Calvin uu Cauvin — Evangélisation —
Missions — Questions ît résoiulre —
Chronique vaudoise — SoeiéLé iiahenne de livres religieux — Nouvelles
. l’oligieusos — Informations — Ifovuc
• politique _ Avis divers.
Calvin ^ou Cauviii
Nous ne jurons ni par Calvin ni
pui' LtUiier (|ui ne .sont que îles
iioirimes et qtii n’oiit de valeur pour
tiüs E^-lises <|u’eu lanL qu’ils ont été
des inslrumeuls pour accomplir une
grande œuvre au seiu d’une société
eorrompue. Si Calvin est coupable
•tous ne l’approuvona pas, s’il a laissé
Condamner à la mort un Servet,
flous reconnaissons qu'il aurait pu
faire autrement; la faiblesse des réformateurs n’intirme en rien leur
témoignage rendu à-la vérité et le
travail accompli avec fidélité. M” le
prof. Combe a vaillamment démasqué
les insullateurs de Luther qui voudraient taire périr cet homme d’une
manière horriblCj et nous voudrions
avoir sa ¡iliime pour flétrir ceux qui
osent à leur tour mentir sur le
compte de Calvin.
On accuse ce grand réformateur
« d’avoir été marqué au fer rouge,
par la main du bourreau à cause
de ses turpitudes » et qui ose s’associer à un tel jugement, c’est ni
plus ni moins (|ue l’évêque de Lugano.
Le premier à lancer cette accu sation a été le médecin Boisée qui
avait eu maille à partir avec Calvin ;
après lui c’e.st la père Jésuite Les*sius, en 1610, avec Tapprobation de
S.t François de Sales. Joseph de
Maistre et M"' de Ségur se sont associés à ces calomniateurs.
Heureusement qu’un auteur catholique, l’historieii Abel Lefranc,
archiviste aux archives nationales et
secrétaire du Collège de France, a
réfuté victorieusement cette infâme
calomnie. Son ouvrage est intitulé
la Jeunesse de Calvin-, il a paru à
Paris en 1898.
M' Lefranc constate que dans le
registre des archives de Noyon, où
le nom de Calvin se trouve à plus
d’une reprise il n’est fait aucune
mention de la prétendue condarflnation infligée au réformateur de
Genève. En revanche, il a retrouvé
à Noyon, à la date de 1550, soit 18
ans après le départ de Jean Calvin,
une sentence prononcée contre un
chapelain vicaire, du nom de Jean
Cauvin, qui fut fustigé sous la custode. Cet homonyme et parent du
2
- 218
réformateur aurait, suivant l’auteur
des chroniques de .Noyon, Levasseur, été pourvu d’une chapelle vicariale, qu’il perdit pour mœurs déréglées.
L’Eglise Catholique est miséricordieuse pour ceux qui lui demeurent attachés. Ce personnage
mourut curé de Traey-de-Vol et,
ajoute, Levasseur; Bon catholique,
grâce que Dieu lui fit pour n’avoir
jamais tourné casaque, ni changé
de religion, à quoi sa vie libertine,
et l’exemple de Calvin hérésiarque,
son correspondant en l’un et l’autre
nom, semblaient lui donner pente».
La calomnie est une arme infâme
et les Jésuites savent s’en servir
pour ternir la réfmtation même des
plus grandes gloires, cependant la
vérité se fera toujours apprécier par
les hommes de conscience et intègres. Calvin sort de la calomnie
plus que jamais à la honte et à la
confusion de ses détracteurs. Quel
exemple pour nous apprendre à être
fermes et courageux en accomplissant fidèlement notre tâche!
C. A. Thon.
ÉVANGÉLISATION
La conférence du district de Toscane-Sardaigne a tenu sa 27° session
à Bise sous la présidence de M. le
pasteur Em. Rivoir de l’Ile d’Elbe,
aidé de M. O. Corsani secrétaire!
Elle s’est ouverte par un culte présidé par M. B. Lissolo qui a prêché
sur ce double texte: Hors de moi
vous ne pouvez rien faire et Je puis
tout par Christ qui me fortifie.
Après les préliminaires d’usage,
la Conféience passe en revue l’état
actuel des diverses églises du district.
L’Eglise de Florence, Via dei Serragli, possède 267 membres, de
nombreux caléchuménes qui pourront être admis pour la Noël, des
écoles qui comptent une centaine
d’élèves et une école du Bimanche
florissante.
La vie religieuse et la vie ecclésiastique sont en progrès, les finances .
sont dans un état prospère, l’église
se suffit à elle-même et l’œuvre de
propagande s’étend par des moyens
divers dans la ville même et dans
ses environs.
Les cultes sont aussi bien fré- '
quentés dans l’Eglise de Via Manzoni, le nombre des auditeurs ayant
été de 330 au maximum et n’étant
descendu à 70' que le malheureux
jour où l’état de siège fut proclamé.
Cette Eglise compte 297 rnembre.s;
elle vient d’admettre 14 nouveaux
adeptes et ses catéchumènes lui promettent de nouvelles recrues dans
un avenir peu éloigné. M.me Geymonat dirige une société qui travaille pour les missions du Zambèze et M.me Rochat en préside une
autre qui rend aussi de précieux
services à l’œuvre du Seigneur. M,
H. Pons évangéliste prête son concours pours les dilîérentes œuvres
de cette église.
M. Nardi donne de bonnes nouvelles de Lucca, qui produisit jadis
d’éminents serviteurs de Dieu et
qui est connue de nos jours pour
son attachement aux prêtres. Trois
nouveaux membres ont été admis
et l’évangéliste est plein d’espoir
malgré les difficultés.
Le culte principal à Pise reste dans
la rue du Mus.ée, mais les réunions
du soir se tiennent à Porta a Mare,
centre ouvrier où les *auditoires sont
bien fréquentés aussi. Les difiicullés
ne manquent pas, mais M. le pasteur E. Revel va de l'avant; l’Eglise
s’est accrue de 5 nouveaux membres et d’autres catéclmmènes reçoivent l’instruction religieuse, [.es
écoles de la semaine comptent 183
élèves et celle du Dimanche' est
fréquentée par 15Ü enfants.
M. Revel a tenu aussi des réunions a Lucca, Barga, Viareggio,
VoUerra et Piombmo où se rendent
aussi M. Wood-Brown et M. J, Ouat-
3
- 219
trini. Des réunions se liennent aussi
à Cecinn avec quelque espoir de
succès.
Les décès et les changements de
domicile ont enlevé quelques membres à l’Eglise 'de l.ivourne; mais
ces vides ont été plus que comblés
par 13 nouvelles admissions qui ont
porté ù 142 le nombre des communiants .Les cultes sont bien fréquentés,
les écoles continuent d’être florissantes avec leurs 193 élèves inscrits
pendant que celle du Dimanche en
compte 108 avec 9 moniteurs. Quel/pies demoiselles membres de l’église
travaillent sans bruit et vont se constituer bientôt en société ayant pour
but le travail et l’édification.
L’année du cinquantenaire a été
bénie aussi pour l'Eglise Elboise,
non seulement à causes des réunions
spéciales qui ont été tenues comme
ailleurs, mais aussi parce que ce
l'qt une année de paix, d’ordre, de
vie religieusé et de consolation dans
les épreuves. Les cultes sont bien
b'équentés soit au temple soit au
sein des fatnilles et membres de
l’église rendent témoignage à la vérité évangélique. Les membres de
l’église ont atteirit le chiffre de 104,
grâce à l’admission de 9 nouvelles
recrues sur 16 catéchumènes qui
ont reçu riustruction religieuse. I.e
nombre des élèves a dépassé les
200 à l’école du Dimanche et il a
été de 236 dans les écoles de la semaine. C’e.st là un beau chillre pour
Rio Marina qui n’est pas une ville,
‘ mais un village qui n’a pas la population de Torre Pellice. 1/inspecteur a reconnu les bons fruits (jue
donnent les écoles évangéliques de
Rio Marina sous la direction de M."
et M.® Rivoir,
Ij’oii a aussi de bonnes nouvelles
delà Sardaigne qui aurait besoin d’un
ouvrier à poste fixe et que M.'' le
pasteur QuattrÎni visite depuis Livourne. Il a eu de belles réunions
à r/so/a Maddalena, où l’on compte
8 communiants, il y ei\ a 18 a
Sassari avec 4 catéchumènes et
quelques adhérents qui donnent de
belles espérances et il y en a 20 à
Iglesias avec 17 enfants baptisés,
selon les rits évangéliques.
La conférence a nommé ses députés au prochain synode dans la
personne de M." Egisto Cignoni de
Livourne et de M.'' Hector Ravazzini
de Florence, qui ont pour suppléants
M.' Antoine Nicati et M." Auguste
PaolineUi de Florence.
(Résumé de ritalia Evangclica).
E. B.
— La Conférence des églises vaudoises de Toscane a nornmé ses députés au synode MM. Egisto Cignoni
de Livourne et Ettore Rayazzini de
Florence, et comme suppléants MM.
A. Nicati et Auguste PaolineUi de
Florence.
MISSIONS
Le N” de juillet du Jon.rnal des
Missions contient le rapport annuel
de la mission dû Lessouto, rédigé
par M.‘ Barthélemi Pascal, secrétaire
de la dernière conférence. Nous
espérions y trouver quelques détails
sur son œuvre, mais précisément
parce que c’est son œuvre, sa modestie l’empêche d’en dire autre
chose que ce qui suit:
(( Parler de Sébapala c’est parler
de la station la plus montagneuse
du Lessouto; c’est le trait d’union
qui relie notre œuvre avec celte du
Griqualand-East. Une des principales
difficultés pour l’évangélisation consiste dans sa position géographique.
Le pays est découpé par de hautes
montagnes et de nombreuses rivières,
les annexes sont forcément éloignées
les unes des autres et par conséquent
de la station. L’œuvre, sans avoir
fait de grands progrès, n’est pas
restée stationnaire et, comme dans
les fleurs d’aloés accrochées aux
collines, il arrive de cueillir du miel
sur des plantes bien amères, »
De ce même rapport, nous exIrayons encore les passages suivants .•
4
220
« Le Consistoire de Makéneng,
préoccupé de voir que la majorité
de nos membres d’églises sont des
femmes, a pensé de s’ajoindre quelques femmes fidèles pour l'accomplissement d’une partie de ses fonctions concernant la cure d’âmes. Et
l’essai semble répondre au désir du
missionnaire. Les services dit-il, rendus par les femmes désignées pour
remplir des fonctions analogues à
celles d’anciens, sont très satisfaisantes. Elles se monirent généralement plus zélées que les hommes
auxquels elles donnent une certaine
émulation.
« L’histoire des cloches, au point
de vue missionnaire, serait bien intéressante à faire; voici le joli trait
fourni par celle de Béthesda. À Morobong avait lieu une fête de circoncision. De tous les villages des
groupes de païens y affluaient. Dans
un de ces groupes marchait un
homme d’un certain âge, qui n’était
pas le moins ingambe. Tout à coup:
ding! ding! le tintement d’une cloche frappe ses oreijles. « Ce n’est
pas dimanche, se dit notre homme.
Ah ! c’est l’évangéliste qui appelle ses
catéchumènes ». Un vague trouble
saisit son cœur, il bâte le pas. La
cloche continue à sonner; ¡’inquiétude du Mo.ssouto augmente, les
plaisirs qu’il se promettait à la fête
{lerdent de leur puissant attrait.
Dingl ding!... c’est plus fort que lui,
c'est Dieu qui l’appelle. Il délaisse
ses compagnons, se hále vers l’annexe et se précipitant chez l’évangéliste: « Moi aussi je veux être
instruit », La porte se rouvre, et
une femme se glisse à ses côtés.
Elle aussi a entendu la cloclie, s’est
détachée d’un de ces groupes païens
et... celle femme, c’est la sienne. À
l’insu l’un de l’autre, ils se rencontraient en vue du même but, dans
la maison de Dieu ».
— Le même Journaljlcs Missions
donne des nouvelles de l’expédition
vers le Zambèze dirigée par M, Louis
Jalla.
À lire aussi les détails saisissants
des premiers travaux missionnaire.s
dans file de Sumatra, et les nombreux actes d'héroïsme du missionnaire schleswigois Npmmenscn.
QUESTIONS À RÉSOUDRE
Nous lisons dans Exode XX, 9,10.
Tu travailleras G jours et tu fera.s
toute ton œuvre; mais le septième
jour est le repos de l’Elernel ton
Dieu. Tu ne feras aucune œuvre en
ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni la
fille, ni ton serviteur, ni la servante,
ni ton bétail, ni ton étranger qui
est dans tes portes.....
Exode XVI, 26. Pendant 6 jours
vous le recueillerez mais le septième
est le sabbat: il n’y en aura point
en ce jour-là.
Néhémie Xllt, 15 et suiv. En ces
jüurs-là je vis quelques personnes
en Juda qui foulaient aux pres.soirs
le jour du sabbat et d’autres qui
apportaient des gerbes, et qui en
chargeaient des ânes: qui les char
geaient de vin, de raisin de
ch.arges
figues
et
Jérusalem le
les sommai le
les provisions
et de toutes sortes de
qui les apportaient à
jour du sabbat; et je
jour qu’ils vendaient
de ne plus le faire.
Nous li.sons encore dans S.l Luc
VI, 1-5. 11 arriva au .jour du sahbal
que Jésus passant par des Idés, ses
(lisciples arrachaient des épis et, les
froissant entre leurs mains, ils en
mangeaient.
S.t Luc XIII. Mais le Beigneur
lui répondit: Hypocrite cliacun de
vous ne détache-t-il pas son bœuf
ou son âne de la crèche le jour du
sabbat et ne le méne-t-il - pas
abreuver.
S.t Luc XIV, 5. Qui est célui
d’entre vous qui voyant son âne ou
son bœuf tombé dans un puits, ne
l’on retire aussitôt le jour du sabbat
D’apres ces passages, devons nous
nous abstenir tout-à-fait de tout tra-
5
221
vail le dimanche on pouvons-nous
faire.,, quoi j)ar exemple? soigner
le foin ou le l)lé parce qu’il a plu
la semaine passée ou qu’il pleuvra
la -prochaine ?
,l’invite chaleureusement chi di
dovcre à vouloir nous donner une
exjilication pratique là-dessus; car
si les paroisses de la montagne
s' abstiennent assez formellement
de travailler ce jour-là, les paroisses
de la plaine ne se (ont pas scrupule (le soigner le foin, le blé et
même, en petite partie déjà, le
raisin, parce qn’ii a plu la semaine
écoulée et que s’il continue à pleuvoir la récolte pourrait se gâter.
O*'
n, e.
OHKÜNIQUli VAUDOISE
l'A TOUR. Insiruotion secondaire
Ues examens de promotion à l’Ecole
pupérieure et au Collège ont eu
•ou dans cette seconde quinzaine
• de juillel avec des résultats plus
Ou moins sallaraisants. Nous disons
plus ou moins satisfaisants, vu que.
Collège, environ la moitié des
élèves auront une ou plusieurs branches à refaire eu automne. Il est
pourtant juste de relever aussi que
lü première classe s’est particulièrement distinguée, puisque 4 élèves
oot été promus à toutes les branches,
^ans examens. Quant au Pensionnat,
m proportion des élèves promues
Ci^t naturellement supérieure : les
deux tiers sont promues et plusieurs
fivec des résultats absolument salisfaisanls. Une élève de 5® a été
promue sans examens.
Les examens de licence gymnasiale présidés par M® le prof.'Tourn,
assisté ¡rar le commissaire royal, M""
Ifi prof, de lilléralure italienne, Anlognoni, du Eycée Cavour, ne seront
lerminés que demain au soir; mais
oii a lieu de croire qu’un certain
nombre de can'iidats r’éussiront à
enlever leur licence du premier
coup. Quod est in votis,
\ — Nous apprenons avec plaisir que
, iVI. Emile Benech, de la Tour, a
j terminé avec succès ses études de
■ pharmacie à l’Université de Turin,
j et que M. Jean Gay, de Pérouse, a
I obtenu sa licence lycéale au lycée
I de Pignerol. Nos félicitations à ces
I deux anciens élèves du Collège de
la Tour.
La SociÉté Italienne de Livres Relinieux
Celte Société fondée à Turin, en
i 1855 puis transférée à Florence,
' publie aujourd’hui son 43® rapport
annuel.
Pendant l’exercic'.e 1897-98, l’Imprimerie Claudienne, qui en (iépend,
[ a publié 54.400 copies de 15 ouvrages nouveaux, et 44.900 copies
de 4 almanachs. En outre 77.600
copies de 39 ouvrages réimprimés,
36.000 de' 14 traductions, 82 000
I copies des S. Ecritures, et 410100
i de feuillets volants. En tout, ipi! primées 725.000 copies, vendues
722.113.
Le rapport cite plusieurs traits
qui prouvent combien est étendue
l’influence de ces publications, et
dans combien de cas leur lecture
ouvre de nouvelles portes à la prédication de l’Evangile. Mentionnons
particuliérement Monlaldo, qui Int
un temps la première des colonies
vaudoises des Calabres.
L’état des finances, devenu assez
précaire, a été relevé grâce aux
nouveaux souscripteurs enrôlés par
le secrétaire, au cours de son voyage
en Grande-Bretagne, en aulomne
dernier. Le bilan de la Société dépasse les 50.000 francs.
Nouvelles Religieuses
Florence. — L’église réformée
suisse française a appelé M. le pasleur l’ony André à remplacer son
père, décédé récemment. Le nouveau pasteur a commencé ses éludes
6
— ti'ì. —
Ihóolngiqucs ii la Faculté vaudniso
de Florence et les a terminées à
Genève,
Genève. — M. le |)asteur Henri
Appia a été api)elé à remplacer son
oncle, le regretté Docteur Ijouis
Appia, au sein de la Société Evangélique de Genève, Cotte Société
lui a aussi confié renseignement de
la lliéologie pastorale à la Faculté
de l’Oratoire,
ïiOndros. — De 2-2 Juin on célébrait
dans cette ville,la fondation del'Hôpital
fondé en 1728 pour les pauvres protestants français et leurs descendants
en Grande-Bretagne. Parmi les pensionnaires, qui y sont actuellement
entrelenus, est un vieillard de 94 ans
qui se flatte d’avoir parlé à Napoléon. La cérémonie religieuse a été
faite selon la liturgie anglicane, mais
en français.
Au lunch. Sir H. Peek, qui présidait, souhaita alTectueusernent la
bienvenue à M.rs Prochet, de Rome,
et Bonnefon, de Cannes. M, Prochet
répondit par une allocution pleine
<Vhumour, en notant la ressemblance de la coiffure des orphelines
de l’établissement avec le bonnet
vaudois. M. Bonnefon porta un ioasl
aux fïuguenots d’Angleterre, d’Italie
et de France.
Etats-Unis. D’après le journal
le Volksfreund, l’Eglise où l’Evangile
est annoncé dans le plu.s grand nomlire de langues est l’Eglise luthérienne des Etats-Unis. Depuis 1038
plusieurs de ses communautés étaient
édifiées en langue suédoise ; dés
1687 ce fut le tour du hollandais;
en 1701 celui de l’allemand. En 1839,
le norvégien était introduit. Dans
d’autres communautés dominent le
danois, le finnois, le français, le polonais', le celte et le slovaque. C’est
le miracle de la Pentecôte renouvelé
et l’accomplissement de la prome.s.se:
« Toute langue confessera le Seigneur ».
Maiiila. — Voici les arguments
que l’archevêque de Manila lait
valoir dans une pa.storalc adressée
à ses ouailles pour les exciter à la
guerre contre les Etats-Unis:
« Chrétiens ! défendez votre foi
contre les hérétiques qui ont dres.sé
une barrière infranchissable devant
l’immortalité do fàme, que réduisent
le peuple en esclavage et enlèvent
les croix des cimetières, qui défendent aux prêtres de liapti.ser, de
célébrer les mariages et les funé
railles, et de donner l’absolntion
aux pécheurs ».
Dans sa crasse ignorance ou son
insigne fausseté, ce haut dignitaire
du papisme nous dépeint quel doit
être le régime imposé aux minorités
sous le bienheureux gouvernement
de Sa Majesté Catholique.
Espagne. — Le.s moines jouent
dans l’histoire contemporaine de
l’E.spagne un rôle néfaste. I.e général
Blanco, qui fut gouverneur général
des Philippines, a publié un mémoire dans lequel il déclare qu’il
avait eu l’intention de soulever le
voile qui cache les mystères des
Philippines, mai.s qu’il avait tremblé
à la pensée des innombrables horreurs que ce voile recouvre. Il s’exprime comme suit sur le fonds même
de la question; « l.a prépondérance
des moines suffit, à elle seule, a
expliquer la décadence de l'Espagne».
Quant aux .lésuites, officiellement
expulsés de l’Espagne en 1868, il®
sont restés très puissants dans ce
pays. Ils sont propriétaires occulles
de la Société transatlantique chargée des transports militaires, et on
affirme qu'ils ont gagné des millions
à transporter environ .70000 homme®
Un prêtreii’lamiaîs remisasaplaeo
Un protestant irlandais, s’étani
marié à une demoiselle catholique»
devint au bout d’un an père' d’no
garçon. Dés que le prêtre appi’Ü
que Madame pouvait recevoir des
visiteurs, il se hàla d’aller la voirAprès avoir admiré le liéhô, le cure
déclara qu'il fallait le haplisei' et
7
- 223
l’élever dans la sainte religion caUiolique.
«Je ne puis faire cela, dit ia
mèi-e, sans le consentemenl de innn
mari et. vous feriez bien de le vuir
à ce sujet.
— Volontiers, Madame. Quand
ponrrais-je le voir '?
— Il sera absent demain pour
aiVaires ; mais vous pourriez le voir
ce soir.
~ I! sera absent demain, répéta
le prêtre avec une figure rayonnante.
Eh bien ! alors ullendona à demain,
et, quand il sera parti, je baptiserai
l’enfant et vous ne direz rien de
cela.
Sans répondre la jeune dame
sonna et la domestique parut.
— Marie, dit-elle, conduisez sa
révérence à la porte. Je ne veux
pas (jue mou fils soit elevé dans
une reliiT-ion où l’on enseigne aux
lemmes à tromper leurs maris ».
informations.
Le ministre do la guerre a ordonné de
congédier les initi taires d’artillerie et du
génie des classes 1873 et 1874, rappelés
ün service. Ceux des autres corps seront
aussi congédiés graduelienient.
— Le Parlement a reconnu que les arbres plantés le long dos routes ne nuisent
pas à la viabilité mais sont au contraire
favorable.s à l’hj'giène, à l’agriculture et
aux pa.ssants. Le Gouvernement a été iti.^ité à encourager, et même à ordonner
de telle.? plantations le long des routes
Nationales, communales et provinciales. I.a
UH revient enfln au bons sens. L’exécutei'a-t-on maintenant que toutes nos routes,
'tcpouillécs par ordre supérieur de ce qui
«Il faisait d’agréables promenades, ont été
fóduitos on longs bandeaux poussiéreux?
Dan.s la votation par appel nominal,
faite à la Chambre pour l'autorisation à
procéder contre les députes impliqués dans
les troubles de Milan, les bon. Soulier et
b’aota ont voté en faveur de oette autorisation.
— La .junte provinciale a approuvé ]o
rapport tinaucier ds la lîoursc des pauvres
d’Angrogue, ot le tarif du dazio conmmo
au Villar,
— l’arnii les places d’instituteur ou
institutrice actuellement au concours -.jusqu'au 31 .juillet dans l’arrondissement, il
' y a les suivantes : la Tour, l.rc rurale,
raixte, bonoraire.s 800; Rorà, .S.e rurale
mase., 700; Massai, mase. 7ÜÜ, f’émin. 560;
Fuiiostrelle, l.o rurale mase, 800; l’igiierol, 2.C ui'baiiiG mase., OoO, deux places.
Rev lie RolHiquc
Commençons par uno nouvollo prestpie
incroyable: le l'arlemont tient régulièrement ses séances depuis tantôt ilix .jour.s,
et... il travaille enfln plutôt sérieusement.
Pourvu que cela dure. Plusieurs projets
de loi ont été approuvés, entre autres le
projet relatif au percement du Simplón
qui a été adopté presque sans discussion.
Vers la fin do la semaine dernière la Clianibre a voté à l’appel nominal, par 207 voix
contre 27 et 10 abstentions, l’autorisation
de poui'suit.e.s contre les députés Turati,
De Andreis et Morgari arrêtés à l’occasion
des troubles, ainsi que contre le fameux
Pescotti qui a réussi à se mettre ci» surête.
Elle refuse par contre, à la presque unanimité, l’autorisation de poursuites contre
Costa, Bi.ssolati et Bertesi. Dans ^ les dernières séances, la Chambre a été appelée
à se prononcer sur les « mesures d’urgence
temporaires pour le mantien de l’ordre
public», soit le.s projets concernant l.o
la ratification de l'état de siège; 2.o la
militarisation du personnel des chemins
de fer; 3.o l'ajournement des élections administratives ; 4.0 la remise en vigueur de
la loi .sur le domicile forcé. Vous pensez
bien que les socialistes n’orit pas manqué
l’occasion do so déchaîner avec la plus
grande violence de langage contre ce qu’ils
appelent l’anti-libéralismo du üouveriiemeiit qui continue <ià violer la liberté»;
»nais les incartades et les interruptions
insolentes de Ferri, Nofri et consorts n’ont
pas empôché la Chambre de faire son devoir, et les «me.sures d’urgonce» ont etc
votées à une grande majorité, après un
discours aussi mesuré qu’énergiquo du
Président du Cabinet. Aux gi’and maux
les grands j'emèdos.
r.es électeurs du premier collège de
Turin SC sont réunis dimanche dernier
pour procéder à la nomination d’un député
.en remplaoemont do Brin. Il y a ballottage
entre De Amicis, porté par les socialistes
et Rabbi, candidat du parti constitutionnel;
mais on prévoit qu’à uno seconde votatio»»,
le candidat monarchiste aura la majorité.
Malgré la brillante victoire des Américains à Santiago, malgré la presque totale destruction de la flotte de Camara,
le Gouvernement espagnol, influence par
le puissant parti militariste, semble avoir
rintontion de continuer la guerre. On prétend que le général Toral, commandant
de Santiago, aurait déclaré (ju'il était rc-
8
- 224
soUi à défendre la place jtjsriii'à la mort.
D’un autre côté, il n’est guère probable
qu il puisse résister pendant bien longtemps,
vu que la général américain Shafter a
oneoro reçu tout dernièrement un renfort
de ciôüO il. et 4 batteries d'artillerie, et
qu'un nouveau bombardement formidable
et iléh’nitif de deux côtés, peut avoir lieu
du jour au lendemain. La reddition do
.Santiago amènera nécessairement la solution du conflit, et l'Espagne ne l'ignore
pus, quoiqu'elle n’oso encore, se l’avouer
et s'escrime à démentir les bruits de paix
qui s’aceeutuent do jour en jour.
A Manille, les Espagnols se fortifient ot
SC préparent à la lutte suprême, avec peu
de chance de succès, cependant.
PÜMARET. llectification. — La
socoiide partie de la recette indiquée
par M. Weitzecker pour réaliser,
ou pratiquer, la droiture n’a pas été
d’user, ni môme d’employer, une
petite corde pour ôlc., mais que
chacune de nos paroles soit ellemême une cordc qui tious lie, en
sorte que notre oui, en toutes circonstances, soit bien oui et notre
non non,
3Sua.Z,A.3R.
Nuu.s avütis l’honneur de rappeler
aux personucs qui veulent bien s’intéresser a rUnion Clirétienne de
Torre l'ellice qu’elle prépare pour
la semaine du .Synode un Ituxnr
au ^ profit de la projetée Maison
Unionuiste et que les dons en arjjent,
ou en objets de n’importe quel ^fenre,
sont, dés à présenl, reçtis avec recounaissance chez le président de
rUifioff M.'- LOUIS .lOURDAN, né
^'ociant, ou par les autres membres
de la Commission,
BUREAU UE RENSEIGNEMENTS
Les jeunes persormes qui désirent
se placer par le moyen de notre
bureau sont ¡¡fiées de se Taire inscrire cliez JE Meyne«., chapelier,
Maison Muslon, vis-à-vis de la librairie Gilles,
loutc correspoiulatice concernatit
le ÜLireau doit être adressée : Au
Hnreaïi de Renseignemenls — Torre
Peliice, sans autres désignations. On
ne répond i|u’aux lettres contetiant
uti timbre-poste pour la réponse.
Le Thireuii.
NB. — Nous avons actuellement
quelques places très recommandables
de cuisiniéces et de bonnes à tout
faire.
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Si l'bisloire de toutes les bonties
actions était publiée, le rnotfde entier ne pourrait pas en cotiletiir tous
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