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Année Seplièrne,,
SO Décembre 1881
N. 51
LE TEMOIN
’f
ÉCHO DES VALLÉES tfAUOOISES
Paraissant chaque Vendredi
„Vous me
ssrii téoioins. Actes 1, S.
, Sulvanl la vérité avec la cTiarilé^ JSp. ), )5,
¡PRTXD'ABBOKNEMËNTPAR AN Italie . . S 1 Tous les pays de rUnioii , 1 de poste ... X d 1 Amérique • • ’ P 1 On Æ’jibonne V 1 Piur l'IniérieHr chez MM. ie» pasteurs et íes JibraLres de j Terre Pellîçe. Pour rifficfárííiír RU Bureau d‘Ad- mifiisttation. j Un ou plusieurs numéros sépa- rés, demandés avant ]e rap-e ÎO cent, chacun. . AnooncM: 25 centlmés p«rHgne. Les envois d’arffenf se font par, lettre reconifnamièâ ou pat' mandats sur le Bureau de P«. rosa Àrçentina. —
Pour la RÉISACTION adresser Ainsi : A la Direction 'du Témoin , Pomaretto (Pinerolo) Italie, Pour I’ADMINISTRATION adresser ainsi : A^rAduiinistraiioii du remnÎK, Pomaretto - Pinerolo J Italie
SoiïAmaire.
30 hécpmbre. — Point de place pour
Jésus ? Correspondance. —‘ Bolles étreu
nes. — Pensées»sur la prière. — Nouvelles religieuses^— Souscription.
30 X>ëG<y
Le Témoin éprouve Îe besoin de
s'enlrelenir encore un moment avec
ses lecteurs dont 'la bienveillance
l’a accompagné jusqu’ici, et qu il
voudrait encourager à lui demeurer
fidèles. Mieux que,, nul d'enir’cux',
il sait ce qui lui î0 manqué pour
les i..ié''essi.. davantage; il va môme
jusqu’à les [prévenir qü’it ne compte
pas faire beaucoup mieux pendant
l’année qu’il va commencer. Il a
dit déjà, et ne devrait pas répéter, que
si les Vaudois veulent avoir des
nouvelles plus fréquentes louchant
leurs propres affaires, ils doivent
eux-mêmes les itii donner, ce que
presque personne n'a fait. Gr ce
n’est pas avec le montant de leur
abonnement (après lequel plusieurs
le font soupirer), qui ne couvre pas
les frais d’impression et d’expédi
tion, qu’il peut entretenir des comr
mis-voyageiirs parcourant les Vallées pour recueillir des nouvelles.
Mais ce n'est pas pour rappeler
CCS misères, dont il s'était promis
de ne plus parler, que le Témoin
a pris encore la parjole dÆm.s sa
propre cause ; c’est pour quelque,
chose de mieux,’ il espèr^ du moins
que ses lecteurs seront én c^q d’accord avec lui. - 1
Voici ce qu’il veut dire. — Si
riiisloire présente de la petite Eglise
vaiidûise, se fait avec une lenteur
qui étonne tels de ses amis, au point
de leur faire craindre qu’aucun
chapitre, nouveau de quelque intérêt n'en puisse être écrit, -r- en
quoi lious ne sommes nullement
d’accord avec ,eux, — sph'hisloire
ancienne est une riche mine à laquelle le Témoin, se propo'se de
puiser plus abondamment qu’iL né
l’a fait jusqu’ici, et il sait d’avancé
qu’il en tirera des détails du plus
haut intérêt. ‘
Il aura même la hardiesse de
revenir sur celle question des ' origines des Vaudois, autrefois si controversée et que, plus ou moins Ira-
2
V 410'x'/'-'VUWV'AiS'sy w*
ditionnellemenl, depuis le savant et
pieux professeur Plerzog, on représenle comme définitivement et irrévocablement tranchée.
Elle peut l’être pour d’autres,
elle ne l’est nullement poui*^ le Témoin et pour quelques uns de ses
amis. Seulement il se permet, comme
il se souvient de l’avoir déjà fait
une fois, de la poser, non pas à
la manière ordinaiÿe, mais dans les
termes suivants ; '
t En arrivant dans les Vallées,
qui plus lard ont été appelées Yatidoises, les disciples de Vaido, y ontils trouvé une population professant
siir la question spéciale de la Parole de Dieu, comme règle suprême
de la foi et de la vie, des croyances
pareilles aux leurs? »
Le Témoin ose affirmer que c’est
un peu trop à la légère et cavalièment que l’on s’esl permis de
traiter de légendes et de fables
toiii ce qui n’ est pas d’accord
avec les résultats , plus ou moins
unanimes, de la critique historique de notre siècle. A aucune
époque de leur histoire, les Vaudois n'ont mérité l’ombre d’un reproche d’exaltation fanatique, ou
de vanité nationale. Pendant de longs
siècles, ils n’ont plalôl démandé
qu’à être ignorés, et même en accomplissant courageusement, autant
que prudemment leur œuvre missionnaire, ils ne se sont jamais
vantés ni de leur nom, ni de leur
ancienneté.
Affirmation pour affirmation, le
Témoin, qui est Vaudois’jusqu'à la
moelle, donnera toujours la préférence à celle qui est fondée sur
la tradition unanime de ses pères,
mais prêt à s’incliner sans trop de
regret, devant des preuves historiques bien constatées.
En s’occupant de ces questions
qu’il appelle patriotiques, il aura l’occasion de rendre compte avec quelque
étendue, d’un bon nombre d'ouvrages
récents, qui témoignent du vif intérêt
qu'inspire l’histoire de l’Israël des
Alpes; il ne fait que les énumérer
ici. C’est d’abord une biographie
d’Henri Arnaud, publiée par le pasleur Klaiber du Wurtemberg; puis
c’est le récit d’un procès de l’inquisition contre les Vaudois de
Fribourg en '1420, publié par M.
le pasteur Oebsenbein de Berne; ces
deux ouvrages sont en allemand.
Une troisième publication à laquelle
le Témoin compte aussi faire quelque emprunt c’est la monographie
du pasleuf et marljx vaudois Jean
Louis Paschala, éente et publiée
en une 2® édition par l’infatigable
M' A. Lombard de Genève. Il se
propose surtout de faire connaître
à ses lecteurs le très remarquable
ouvrage de M* de Rochas, chef de
bataillon du Génie français, qui a
paru récemment sous le litre de
ir Histoire Militaire des Vaudois». —
A-t-il besoin d’ajouter que chacun
des historiens vaudois > anciens ou
modernes, sera l'objet d’études sérieuses et bienveillantes?-Ce ne sera
pas pour la forme et pour un effet
momentané qn une Société d'histoire
Vmdoise, aura été fondée aux Vallées, et le Témoin espère en obtenir plus d’une intéressante communication.
Il lui semble donc qu’avec une
pareille perspective, ses anciens
abonnés ne doivent pas hésiter à
faire un peu de propagande autour
d’eux pour le soutenir d’une manière efficace.
3
POl^TDE PUCE POUR JÉSUS?
Si un vieillai’f] enlrail au temple
lorsque les bancs sont déjà tous
occupés, je pense clie chacun se
lèverait pour lui faire place. La
vierge Marie arrive à Bethlehem
après un voyage long et fatigant ;
n’y a-t'il personne, point de femme
compatissante qui se gène un peu
pour lui faire place? Ses vêlements
laissent apercevoir qu’elle n’est pas
riche ; elle est bien de race royale,
mais déchue jusqu'à u être que la
femme d’un modeste charpentier.
Cela explique comment il ny avait
point de place pour eux 'dans l’hôtellerie (Luc II, 7). Dans les hôtelleries on ne rencontre guère que
des inconnus, des personnes qui
n’ont entr’elles aucun lien de parenté, ni d’affection. Là chacun pense
à ses propres affaires ; les uns mangent et boivent, d’autres jouent et
chicanent, et alors nous comprenons qu’il n’y ait point de place
pour Jésus dans l'hôtellerie.
En serait-il de même dans le
monde ?... Le monde est une vaste
hôtellerie, les uns arrivent, les autres
partent, tous s’y arrêtent peu, ce
n’est qu’un va et vient de personnes
qui naissent qui meurent et ne font
que traverser ce tabernacle terrestre.
Au temps où la Parole a été
faite chair, le monde romain n’élait
qu’un tout informe sans unité et
sans cohésion, avec des langues et
des intérêts divers. La corruption
la plus effrénée, le matérialisme et
l’idolâtrie, poussaient ce cahos à la
décatience et à la ruine. Peu de
personnes songeaient, à y faire une
place pour Jésus, '
Il n’ en [était guère autrement
parmi les juifs: les divisions, les
sectes nombreuses, ralte.Ble d’un
monarque comme David ou Salomon,
l’aveuglement du peuple et de ses
conducteurs, rattachement à la Iradiciion plutôt qu’ à la Parole de
Dieu, ont poussé à la rejecUon du
Messie. Il est venu chez les siens
et les siens ne l'ont point reçu.
Est-ce que le monde moderne
ménage plus que l’ancien une place
pour Jésus ? 11 est des nations chrétiennes qui sont riclies, puissantes
et heureuses parce qu’elles donnent
à Jésus la place d’honneur dans
leurs sein , parceque leurs chefs,
leurs magistrats, leurs conseillers,
leurs syndics sont chrétiens, et donnent l’exemple d’une vie chrétienne.
Comme la justice élève les nations,
il arrive d’un autre côté que l' injustice les abaisse, et nous voyons
des nations qui courent à leur perle
parce que leurs conducteurs laissent
triompher l’immoralité, l’injustice,
la violence, la profanation, l’impiété
et qu’au lieu de faire une plîwîe pour
Jésus, ils tendent à l’enlever du cœur
comme de l’école, comme de partout. Aussi voyons-nous régner la
corruption, le mensonge , la soif
des richesses, l’immoralité, la rapine. Il n’y a certes pas de place
pour Jésus dans une semblable liôlellerie.
Y en a-t-il davantage au sein de
la famille. C’est selon. Il y a une
place pour Jésus, même la première,
dans la famille clirélienne. Aussi y
voyons nous régner l’affection, le
support réciproque, la joie et la
paix. On ne manque jamais d’inviter
Jésus aux fêtes de fomille, aux
baptêmes, aux noces; et au lieu d’orgies , et de vacarmes payens, vous
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„412
avez des fêles sanctifiées par la présence du Seigneur. Au lieu de la
joie bruyante , impure et artificielle,
vous a;vez la joie véritable et pure,
et voire maison est un vrai paradis.
Il n’en est pas de même au sejn
des familles qui ne font aucune
place à Jésus. Vous y trouverez la
discorde, le tourment, et la ruine.
C’est que Jésus n’a pas présidé à
la formation de la famille ; on ne
l’a pas même consulté pour le mariage. Les intérêts raalériets, la forte
dot, une inclination plus ou moins
artificielle ou apparente ont présidé
à ce contract, comme on l’appelle
souvent avec trop de raison ; mais
il y manque trop souvent l’affection
réelle et la présence de Dieu. Aussi
vous voyez la discorde succéder à
la lune de mie! et pousser souvent
à de scandaleuses séparations, qui
paralysent l'éducation des enfants.
Peut-il y avoir une place pour Jé.sus
dans une semblable hôtellerie?
El dans ton cœur, lecteur bienaimé, y a-l-jl une place pour Jésus?
Elle y est si ton cœur est ouvert
au Seigneur, .si tu fais de ton Sauveur le centre de ta vie. Mais si
ton cœur n’est régénéré, il ne sera
qu’un réceptacle de passions et de
mauvais désirs, parceque tu n’y as
pas encore ménagé une place pour
Jésus. El alors comment peux-tu
communier? Avec qui corninunierais-lu.
Aujoiird’ hui Jésus frappe à la
porte de ton cœur pour y trouver
une place, pour l’enrichir de ses
dons. 11 se peut faire qu’un jour
les rôles soient intervertis et que lu
frappes loi-même à la porte du ciel
disant : Seigneur ouvre, donne-moi
une place dans ton paradis. Prélendrais-lu occuper une place dans le
palais de ton Dieu pendant que lu
refuses à Jésus une place dans ton
cœur et au sein de ta famille ? Il
est allé préparer la place dans le
ciel, Demandons-lui de préparer en
même temps nos cœurs pour l’y
recevoir à tout jamais.
Correeponb/mcc
.....20 décembrf^ 1881.
Mon cher Monsieur,
Il y a déjà un peu de temps due
j’aurais voiiiu vous écrire , el les sujels
ne manqiienl pas, niais c’est singulier!
je ne sais pas s’il vous est jamais arrivé d'éprouver quelque cliose de
pareil; j’en doute: bien souvent il m’arrive de prendre la plume pour parler
de quelque question que je connais
un peu ; je la tiens un quart d’heure
à la main, je la trempe dix Cois dans
l’encrier, puis je la pose, sans avoir
éciil autre chose que le litre, ou la
date. Celle fois j'espère que cela ne
m’arrivera pas car il s’agit de quelque
chose que j’ ai connu dans ma jeunesse et que je connais encore trop
bien aujourd'hui. Je veux parler de
la lettre de votre correspondant qui
signe X, que je m’étonnais de ne plus
voir paraître dans votre journal. Je
regrette qu’il n’aîl pas voulu nous dire
clairemeni où s’est passé ce qu'il raconte , non pas comme si son récit
valait plus ou moins, selon, qu’il se
rapporte à telle localité plutôt qu’à
telle autre, mais parce que je voudrais
connaître le personnage principal, de
ce récil. Ce digne homme me plail ;
i[ y a entre nous quelque communauté de goûts, el de principes aussi,
j’espère. La culture qu’il possède il
l’a acquise eu servant dans une bonne
maison, el je puis bien dire que, le
peu que j’en ai, je l’iii, en bonne partie, acquise pendant mes cinq années
de service mililaire.
J'ai fait aussi à peu près les mêmes
expériences'que lui au sujet des veillées
5
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.413
• w ».*n/\ivwuwwuv
dnns les éciiries'i assez innocentes autretbis, et qui le sont beaucoup moins
anjoiirrriiui. Je puis allesler ce flernier
fait, car si, comme vous le pensez bien,
ces’sortes d’eiilreliens ne sont plus ni
de mon âge, ni selon mes goûts, je
crois savoir ce qui se passe dans toutes les écuries de mon village et je
suppose qu’il e,n est de même a peu
près partout.
Voici donc ce que j’ai vu et ce que
je sais de la manière la plus positive,
■parioul où ¡1 y a des parents chrétiens ou siuiptemeni honnêtes et priidenis, ces veillées communes n'ofTrent
pas plus de dangers, ou d’inconvénients , qu’une promenade à la campatrie on qu’nne rGnconlre diins \t\
maison. Un jeune homme dépravé et
malhonnête se couvre de dehors convenables, ou bien il est mis a la pot le,
j’ai vu cela. Au contraire, lorsque les
parents n’ont aucun souci de l’honneur et du bonheur de leurs enfants,
ou lorsqu’ils ont une confiance sans
bornes et tout à fait absurde dans la
la vertu et l’incorruptibililé de leurs
filles là , sans doute . le danger est
grand ; mais il l’est toujours et piuloul,
moins peut-être que. parioul fdleurs
dans les écuries, où se rassemble d ordinaire une nombreuse société.
Il a bien rai.son ce brave homme
de dire que I’ écurie est le salon du
pauvre. Dans mon village qui est assez
considérable, et où il n’ y a pas une
seule famille tout à fait pauvre , je
viens de compter qu il n y en a pas
plus de trois, y compris la mienne,
qui puissent, à la rigueur se passer de
l’écurie pendant nos 3 ou A mois
d’hiver. El que voudraii-on que i on
fît de 5 à JO, ou 11 heures du soir/
On ne veut pas s’accoutumer à dormir
une douzaine d’heures sur 24
Mais savez-vous ce qui pourrait,
d’une manière presque mlaillible ,
changer en bénédiction ce que 1 on
regarde inainleniinl comme une occasion de beaucoup de mal et la cause
de déplorables désordres ? G est tout
simplement ceci '. qtJ® cria^tjue
village, si possible, en tcnt cas dans
chaque commune , il y eût des hommes dévoués qui se fissent un devoir
d’aller eux-mêmes dans les écuries où
se réunissent le plus de gens, jeunes
et vieuü, pour y faire des lectures édifiantes,, ou seulement intéressantes et
instructives.
Ici aussi je parle par expérience, et
je puis dire que je suis toujours le
bien-venu, lorsque je puis aller passer
quelques heures dans les écuries de
mon village, soit pour lire, soit simplement pour parler. J’ai lu la Rentrée des Vaudois dans leur patrie, et
à certaines moments si je m’étais tu,
on aurait entendu voler une mouche,
tellement on retenait son souffle pour
ne pas perdre un seul mol. J’ai fait
autrefois d’autres lectures à des auditeurs tout aussi allenlifs. Même la
Bible, quand on a le bpn sens de ne
pas vouloir la donner à trop fortes
doses, est écoulée avec un véritable
recueillement.
Savez-vous ce que je puis ajouter
encore ? G’ est que dans une cerlaine
écurie, où il n'y avait pas de jeune
fille, comme on avait appris que j’étais
venu fiour lire, j’ai vu arriver quelques jeunes gens qui avaient quitté
celle où il y en avait ; d'où j’ai conclu
que s’ils avaient le choix ils préféraient une distraction utile à un passelemps frivole.
On me dit que, dans quelques villages, le régent de l’école de quartier
emploie ainsi ses soirées, et que tout
le monde est content. — Vous qui
avez quelque àulorilé pour rendre
cette excellente pratique générale dans
nos paroisses, ne pourriez-vous pas
l’imposer à tous le régents de quartier, avec promesse d’une gratification
à ceux qui se seraient acquittés fidèlement de celle mission ? Une dixaine
de francs à chacun, ne serait pas une
grande affaire, soit pour les communes
et les consistoires, soit pour la Table ,
et je suis persuadé que ee serait là le
moyen le plus efficace pour rétablir
un peu la réputation terriblement endommagée de nos écuries. C’est pour
faire 'celte proposition que j’ ai écrit
celle lettre, commencée le 20, mais
achevée quelques jours après, comme
c’est mon habitude.
Votre toujours ¡lévoué
J&CQUES.
6
Mi
Beltes Elrennes.
Il y avait une fois un prince orienlal qui envoya à sa fiancée un étrange
cadeau ; c'était un œul en fer brut.
€ Quelle affreuse boule! » s’écria la
princesse en la jetant avec colère sur
le soi. La secousse fli jouer un ressort
secret ; l’œuf se fendit et il en sortit
un écrin d’argent ciselé que la jeune
fille se bûla de ramasser. Au contact
de ses doigts , l’écrin s’ouvrit à son
tour ; il contenait une couronne de
rubis, et sous celle couronne une bague enrichie de diamants d’un éclat
sans pareil. Cette bague était le cadeau de fiançailles.
« Que je suis sotte d’avoir jugé sur
les apparences, se dit la fiancée, lîh !
je n’avais qu’à loucher un ressort pour
avoir toutes ces richesses ! »
Ami, l’année nouvelle se préseniel-eUe à vous rude comme la boule du
Êrince orienial, dure comme le fer
l ut ? ne vous hâtez pas de la mépriser , elle n’ en est pas moins le don
préciein de Dieu. Oui, croyez-le ! et
deninndez-lui de vous faire découvrir
le ressort secret; alors vous verrez
quelque chose de plus beau que l’écrin
d’argent, de plus enviable que la couronne de rubis, de plus splendide (pie
la bagne de diamants, quelque chose
Odi vous enrichira et vous fera vivre
aàjiis la gloire durant l’éternité.
‘" Vous trouverez l’amour de Dieu, dans
lequel est la vraie sagesse , la vraie
force , la vraie beauté morale , la vraie
patas, la vraie joie, le vrai bonheur !
fout ce que Dieu noûs révèle et que
nous tenons de lui est foncièrement
vrai et durable. C’est d'ettpérience personnelle que nous vous‘Certifions qu’il
y aura chaque jour une nouvelle surprise pour vous, car la source secrète
que r amour do Dieu fait jaillir est
toujours fraiolie, toujours limpide',
toujours abondante; elle jaillit en Vie
êiei'fielle !
[ l’Ami «¡6 ifi, mfíííou J.
La soif (Ictror.
Le Christian Hérald raconte que
le steamer * Central America», fut
détruit par les flammes sur la haute
mer; une femme trouva dans les cabings abandonnées une grande quantité d’or dont elle remplit ses poches
et lia autour de son corps plusieurs
sachets d’un poid considérable. Elle
atcounil ensuite sur le pont d’où elle
voulait sauter dans une embarcation
qui allait prendre le large.
Malbeureiisemenl elle manqua son
but en sautant, et disparut au fond
des eauï comme un boulet de canon.
Le poids de l’or mal acquis 1’ entraîna dans l’abîme, comme l’aurait
fait une meute de moulin attachée à
son cou.
— Trouvez-vous ce fait étonnant î
— Dans tous les cas il n’est pa.s
rare. Combien de personnes sont précipitées dans l’abyme sans fond, préci.«émenl à cause de leur soif immodérée de richesses qu’elles acquièrent
en outre par de mauvais moyens. El
d’iin aiilre côié combien il en est peu
qui comprennent, ou mieux qui se
souviennent que le but de noire vie
ici bus n’esl pas d'amasser des richesses
mais de glorifier Dieu quelle que soit
noire position.
N’aimons point le monde ni les
choses qui sont au monde, car si
quelqu’un aime le monde, l'.amour du
Père n'est point en lui (1 Jean h 15).
PENSÉES SUR LA PRIÈRE
Comme vous avez un temps fixe
pour manger, pour dormir et pour
Iravailier, accordez de même un temps
à ta prière.
Mettez-vous dans l’esprit que la
prière est une des choses capitales de
chaque jour.,,. Quelle que soit l’affaire dont vous vous occupiez , faites
une affaire de la- prière.
Une nation ne devient pas plus
pauvre parcequ’elle perd une année
7
«415,
sur sept en gardant le sabbat. Jamais
un chrétien ne trouvera non plus qu'il
a perdu quelque chose dans le cours
d’uoe longue vie pour avoir persévéré
dans la prière.
Nous devons enlrelenir en nous l’habilude d’attendre des réponses à nos
pi-ières. — Nous ne devon.s nous tenir
pour satisfaits que quand nous obtenons quelque réponse... Un ancien
docteur disait avec raison, ï qu'il n y
a pas de signe plus certain d une priere
vaine que le peu de souci, chez ceux
qui la font, d’obtenir ce qu’ils ont demandé.
Rien de plus commun que d’entendre des fidèles se plaindre du peu de
progrès qu’ils ionl. Ils ne croissent pas
autant dans la grâce, disent-ils, qu ils
le voudraient,luais ne pourraU-oa pas
plutôt supposer avec raisoa qu’ils ont
autant de grâce qu’ils en ont demandé ?
Nous ne devons pas nous coBlenier
de généraliser nos demandes; mais
nous devons exposer nos besoins en
détail devant le trône de la grâce.
Gbn. 82, H, 24, 12. Dan. 11.
Dites-moi ce que sont les prières
d’un homme, et je vous dirai bientôt
quel est l'étal de son âme.
^ Ryle.
Plus un ennemi nous a nui, plus il
doit nous sembler à plaindre , et par
conséquent plus il doit eicilerd intérêt dans notre cœur, plus il doit prendre de place dans nos prières.
L’on ne peut se rendre le témoignage d'avoir pardonné à ^un adversaire qu’après qu’on a prié pour lui.
Quand nous avons prié pour un ennemi, ce n'est plus pour nous le meme
homme, ce n’est plus notre ennemi,
c’est notre protégé. Vinet.
fioutfellc0 religtcueeô
France, — La Société biblique de
France vient de publier une édiüon ,
petit format, au prix d' 1 franc de la
Bible Version Osiervald révisée. — C’est
une bonne nouvelle que nous donnons
à nos lecteurs, celte révision ayant sur
la traduction proprement diïel, une
grande supériorité.
— La nouvelle loi sur les cimetières
ne compte pas pour le clergé calho-/.
lique. Témoin le fait suivant rapporté
par le Liberal de l'Est:
« Une femme proleslanle vient {de
mourir à Valdoie, dans l’arrondissement de Belfort. Le jour de l’enlerremenl, ont vint avertir les parents que
la cérémonie ne pouvait avoir lieu ,
attendu que le curé était à la porte
du cimetière avec ses bedeaux, sacristains et marguilliers, et qu'il entendait
s’opposer formellement a l’enterremenl
de la défunte dans sonciinèHère. De plus,
il avait fait combler, de sa propre au*
loi’Ué, la fosse creusée, le jour même,»'
avec l’aulorisalion du maire. Gelui*ci,
prévenu immédiatement, se rendîlvprès
du curé pour lui enjoindre de laisser
procéder à l’eiitei remenl , lui seul
ayant la police du cimetière, mais
r homme d’église persista dans son
relus de laisser pénétrer le convoi dans
le ctiamp des morts. Le secrétaire de
la prélecture fut mandé aussitôt. Ce
fonctionnaire, accompagné de deux
gendarmes , somma le curé d’avoir à
déguerpir ; mais celui-ci refusa calégoriquemenl et émit la prétenlion de
faire enterrer le corps de t riiéréliqiie i
à r eïüéffiilé du ciinelièfe, dans un .
endroit isolé. Devant l’ obstination eU
les paroles violentes du curé, fe secrétaire général ordonna de s’emparer de
sa personne. Les fossoyeurs purent
alors recreuser Ja fosse, non sans être
invectivés par le t bon » prêtre , et
l’enterrement put avoir lieu, s
Angleterre. —Le Congrès annuel de
l' Eglise anglicane, qui a éu lieu à
Newcastle, du 5 au 7 octobre, sous la
présidence du docteur Ligbifoot, évêque de Durham, n’a pas compté moins
de 3500 membres munis des caries
8
%
V •
'Ì%;,
payantes. Tonte? les questions,théorjqties et pratiques qui se !pOiîent à celte
heure au sein d'e l’Eglise anglicane y
oM été ahorcf.éès avec franchise et dis(luties avec c-onrtois'ie. ' ' •
ClÂ'fltEMAGNEi Ce; qiihn'i peut ' faire
aveiCdes boute cfe cijfam.'îüne Socléiè>qui compte 360 membres s’esi'fohdée'
en Allemagne, et sel propose d’utiliser
les bouts de cigares pour.raccômplissement de quelque œuvre de: bienfai-:
sance. Lès collecteurs, réunis rècemmenl en assemblée générale, ont présenté le rapport de J’acliviié de l’œu-.
vre nouvelle, güi n’a èncore que deuxs
années di’existènce. Dans ce court espace de temps - la Société a souienuf
300 enfants ipauvres ; dS'd’entre eux
onbété habinés de pied en cap, d’autres. ont reçu des chaussures , etc.
AciuelleménC les collecteurs disposent
d’iin fonds de près de 900'francs et
de quelques centaines de ^ livres de
.'bouts de cigares. -i ■■
I-,,, to éifl de diaconessee
des idéputés à un congrèsréuni. Ifs 15' septembre dernier
à rEaisèK^vvëttlil) ¡Les côtés faibles de
l’œuvre ont été disqitiés ^ fond. Un
livre paru récemmeStij» cl dont 'une
ancienno élève de la màisait, de Kaisér.s'erw®rtls est l’auleur, jettd^’ifiW^ur
peu favorable sur 1’insiitulion.
édilionSïde cet ouvrage s’enlèvent avec
un très grand èrapressement, tant il
est vrai que le monde est prêt à cherdterilanjôdrs le défaut du talon d’Acènlte: dans tout ce qftie produit le
christianisme. . ’
!'. AFRiquE. -ri Une société de Missions
Si.est fondée eri Angleterre, peu de
. temps après la découverte, par Stanley,ac^u véritable côurs du Congo. Celté'
, Société ‘ sans ,attache ecclésiastique
' 'eônstiluéfeüpàr l’initiative du RéviGralhon«'Uui!ne8S> directeurs de là maison
des-Missions "de Londres, a fondé un
cermint''inQm'bre de stations-'sur les
bords du Gengo.--Le chef de la Mission,;
M. Adam^M^c Ail vient de mourir.
, C’est ¡ le 4®'’mission,naire que pei d en
I lAjiannées là SociénAdans celte région’’'
. Biais il reste au Congo 15 agePis de
laoSociélé, , dont 9 arrivés à leur poste
depuis quelques mois seulemèiii, et il
'est possible ' que des renforts soient
lehvoyé|* bienrôi à celle va.illanle petite
(troupe de pionniers de l’Évangilel
SOüSCUthTlON
en'famur des Vaudois de Freyssinière
Mad"i8- Rivoire, Pomarei ' . fr,,, I
M. ¡Gay, pasteur de Ptaly ’»
M e i i 1 e, V i a d ’ ü I i V a, La To m' »
M. Am. Beri, pasteur . . *
Madame Beri . . . . »
Sóuscriplien'précédente
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Total L. 232 50'
; SOUSCRIPTION EN FAVEUR de là Ÿême du r^mt Monnet 4’Àngrogtìtf
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.M. Félix Mu'ston , ; ,. **,
SOUSCRIPTION ' w-i
en faveur de la veuve Honholal de Niee
M. Félix Muston
fr.
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La Tour, mr«%fti^ayier prochain:
Lettres d’Aléa^^jre Vinet
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