1
Année XII'*.
PRIX D'ABONïrëMENTlMirAN '~ !
Uftllij . ., , . li, 3 i
Tous le» pays de rUnlon de
poste . . . » 0
AjnéHniio Sud . . » » 0
On s'abonne:
Au liiirean d’Aflministratlon ;
Ohez MM. ifi»'Paslours .
Cheî? M. Ernes: Koberfc (Pigaei’oij et
f la Librairie Cbiantore et
MascareUi ( ÎMgnerol ).
I/àbonnewienfe part du 1» Janvier
et >iâ pale d'avance.
N. 46.
Numéroe sAparês demandés avAiLt:
le tirage 10 ccnlimos ofaaoini.
Art-notirc^ : 20 conlimos par ligne
pour une seule fola, —«Ifi centime« de 2 à S iois et 10 centii^ies pour 0 fols et au dessus.
S’adresser pour la Kédaetion et
l'Adinlnftf.rafion à M, le Pastour K. Boslo — Sahit Germaini (Plnerolo) Italie.
Tout chaiiRHTuont d'adresse est
payé b,2r> oentltûiîe.
LE TEMOIN
ËCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
^ j Vouff Ml« fcrei Aotbs 1, 8,
■Soin maire.
I,B hlmrlé pour l’Ëgliso Nationalo ni
Alli-aiagne. — 1/Elrniel èst lardif ii
calèr'o.' ^ PimceUen religieu.m. — Chronique vnudoue.— /fef'îiR jjoiiiiijiîte, — Annonces. ■
La liberté pour l’Eglise Hialionale
en Allemagne
Le 20 oclobie se réunissaient d.ans
la grande salle du Vereinshaus h
Barmen, plus de800 personnes, pasteurs el memlÎres d’Eglise appartenant
aux provinces du Rhin et de la Westphalie, auxquels s’étaient joints quelques représentants des provinces de
l’Est. Une seule pensée les animait;
rechercher ensemble le bien de l’Eglise
Nationale Prussienne, la plus grande
dii continent européen, en demandant
et obtenant pour elle une liberté, une
indépendance dont elle n’a pas joui
jusqu’ici, et à défaut de laquelle sa
vie a été conslammenl paralysée et
son influence n’a fait que déchoir au
sein des populations dont elle devrait
être la lumière et le sel. Les limites
.S’i+i>nni fa vérité avee ia Hph, iv, 15.
si étroites de notre petit journal ne
nous permettent pas de donner même
un maigre aperçu des rapports préparés pour la circonstance. Nous nous
limiterons à citer textuellement la
péroraison du splendide discours prononcé en cette occasion par l’avocat
doit. Frowein, et les principales délibérations que l’Assemblée prit avant
de se dissoudre:
«Oh, donnez», s’écria l’orateur,
«donnez à l’Eglise la liberté, afin
qu’elle redevienne une puissance pour
le peuple; afin que, cessant désormais
d’êire entravée de quelque considération mondaine que ce soit, elle
puisse, avec la force de la vie iramortelle, se jeter dans le temps qui
s’envole rapidement; afin que, délivrée
de toute confiance dans le secours
humain elle puis.se, partout, avec
force, pouvoir de persuasion et succès
triomphant., annoncer le grand salut
!qiii nous a été donné; afin qu’elle
plante dans les cœurs l’amour et l’humilité, pour vaincre la haine et les
inimitiés; comme une lumière pour
notre peuple, à l’éclat de laquelle,
on puisse voir la lumière. Nous
2
-.374
souhaitons de tout noire cœur, .que
notre Egljsè gerVe,.&rfldtre peuple dans
l’esprit de çelqi qui a ditf'lV.Je rsüis
au rqilieu,,d'e yqps comme celui qui
sert ». Nous avons présente à l’esprit
1a parole': « Soumettez-vous ai^x puissances établies » ; mais aussi la parole:
«Mon règne n’est pas de ce monde ».
Ô’esl pourquoi, «rendons à César ee
qui revient à César, mais à Dieu ce
qui revie^’* à ]|leu
àis$emenM). tí
■’ i Ji.-.'i ■
Délibéralions principales. — 1«L’Eglise évangélique a besoin, conformément à sa nature intime et pour
être fidèle à sa divine vocation d’une
plus grande indépendance. L’Etat accomplirait 'iib' dievoir''et' ferait son
in-térét en l'octroyant ii)!. ' ! '
- 3,1 «!La' méthode suivie jusqu’ici
pouci remplir 'les! places' ^ui ‘onl trait!
au gouvernertienit de*'l’Eglise';' soit*
dansilc'siCion6ÏstéiMS',laoitdans te Coti-'
seil Ecclésiaistique'Supérieurne correspond: pas I às 1 l’intérêt ’véidtable de
noitre Egtise'évangélique inatiohale ».
3. «On ne peut reconnaître'au ministère‘des cuites, puisqu’il est placé
sous l’influence d’une chambre des
députés me se rangeant'àmucune confession' de foi, une inHuence prépondé rían te d a ns la no m i n a t io n a u x ch ar ges
ci-dessus», i'' ' ■
i4.i!i«iIi’Eglise a le'ipluë haut intérêt
ài ce queusés futurs serviteurs reçoivent''nheéduoation Sdientifique, et
morale conforme .aux' exigences de
leurimiriistère». . i>q ■.'! >
'5iU«DÉ6íJ'orS', l’Eglme'''à droit à
parlici ¡ter :ct l’élection: des professeurs
deiilihéplofiie; dahanlës universités eti»
des ptafesseurs dfrre%ion dans les étar.
blisseinentsr.d’ôducation supérieureWi
sition,.,suivant laquelle on doit detnander ie<préavis du Conseil Ecclésiastique Supérieur, relativement à
la confession de foi du professeur à
nommer».''
J 7. «Cette disposition doit être corrigée dans ce sens: aj La présidence
du Synode général s’entendra avec le
Conseil Ecclésiastique Supérieur; b)
des deux auront dypit non se,plemenl
à donnçif un préavis,punáis c|8ssi, le
cas échéant, à oppd^ser leur^refo à
la nomination de tel professeur».
8. «Le décret du 3juin 1876, suivant lequel chaque loi ecclésiastique,
avant que d’être sanctionnée par le
roi, doit être soumise au ministère,
au cas où celui-cj aurailquelqueraison
d’Etat à lui oppose,r, est en contradiction soit avec la position hiçtorij^ye
qu’a prise, depuis lors, le Roi Evangélique., en sa qualité de chargé suprême du gouvernement de rEglis©
et. de protecteur de la religion évangélique, soit avec-la position (jiii revietlf auí repfgsénlahts dè' -'l'église
nationale dans?.leuF^'apports avec un
Etat sans confession de foi».
9. «11 faut donc ayoif,, l'ecqurs à
tous les moyens légaux, poui| am.Qner
l’abolition^ de oe,t,le, dispositÎQn et
d,’ailtres semblables contenüos dans
le .rïiêfpe,débi'çttoute^ limitant d’une
mânière, excessive l’indép^ondance de
l’Eglise, et une révision, radicale de/
toute la législation quij'a. réglé,, j|USr;
qu’ici jj les rapports, dq rEgÎi,^o ayec
l’Etat»-, '. ' i ... .
, ' ■ ». , , I
I K . I.'i ! !'. il«*''' J'.' , ■ir. « 1 :. ; ;f-■
•Gorarrie òri le voit* par'les''articles
ci-dessus, nous'soiilimes encoré bien
loin, lmênrtë parrnî'ces avancés, ces
progressUM"àe Barïhen, 'de l'Eglise
poiûli d» 'tou.t gafaritie patii la;: dispo
:6in|«lInèifìtelleiiipar.licipatÌQBJ!n’est.; likrc dúMk> l'Elai ' Kréê.n Ou oe> >veut
pàs se¡i détacher du' gouvernement .
i'.nu! n:
■! il,
■ I (
3
i; i.Wpy ^^VWlrtrtrvr^A<^^ V >í ■
V wwt^n'«rvw>rmi<w'w'
37i5
Tout cè q'ii’oh Uif iSènrtàndfe c’èst ceci:
i(Ne rtbüs pi^etiez ^âè à la gorge; üe
nôüsfoulôz gà'é âuii pieds - îâTssez^ridüs
respirer ; ' ■ respectez-rioüs ; â'dcordéz-’
noas au mdtisle drôitd’avôif^uelqü.y
chose à dire dans l’élection de h'è‘S'
céiiseiHers, '^e ttbs sUnrttendaniy, de
rids prôfesSeùris dé théologie; ne nb'us*
liiez pàS'la faertUé' de pPotiiplgtièl’,'
dahs hdè'Sytibdèié;* deè'Idis àjfaHt t'râïP
au bied-êttè' dè l‘feglisè, Sâns craindi-'é
qu’elleS 'Soîèhk bientôt àiihüïlée's pdf
un miriiSiêre'édnop'ôiléd’Ültfa-lciènsè'rvateurs, d’indifférents ou d’incrédules», 'M
Ces demaridies sont évidefiitnéiit jus
tes; bien qu’elles soient nrodesteS, trop'
modestesi Pourquoi fatit“il seulement;’
qiie, tandisque nos frères’d’Allemagne
semblent soustraire tme dèleiits mains
à l’étreinte dé f’Btatj ils lui donnent '
l'occasion d’empoigner plus fortement
l’autre? Et c’est cependant ce qu’ils
font; car l’autre main ils la teqdent
vers l&' 'pddr Tui âèmhHder tlfté augmentation de subsides. L’assemblée
de Barrnen en effetaccepta, avec
le oiétHB bon vouloir quelles aùtresj i
les résolulioqs suivantes; .. ,i,
«dj L’Etat prussien'ai, .vis-à-vis dé
l’Eglise nationalé; I le devoir de doiery
d’une manvèi’»! suffisante/ ses dignilairesy sesiinstituts di'sës ministres».
ôj I/Etat n’a accOihpli ce devoir,
jnsqU!ieSV :ijue‘i très-' ifnparfaitèment.
C’est;’ eë' iquë*’ prouvent- les ’ bèsèitis
nombréM' ’ et ciHlilits j’ ■ qui existent
dans'‘l’Bglisé évAngéliquë depuis’ dé
longues anti'éè'sv niais durit la vôi'x
est dëvëriùë, aàjUurd’riiii, menaçante.
C’ëst ëe qUë"prOütént' ’le défaut' de
térrtplèS et dé cUrè' ’d’ârtles, ‘surtcrût
dans‘les grandes villes, darts les districts ‘indiistribls et dans la diaspora;
lefs iSaÎaï'fë^ iiisufflsàriitSi des eccîésiàiU'
tiques, la détresse de béaucbupd’ëmériles, de Vb'uVés et de fils dé'pàs-*
tetifs etc:
c) Ceqelaut d’une.d9tplÍ0,nf.ufi^sante,
de' sqn'^^^gljse e.st seri,tt9,¡d;.apt^^^
dpuloureusemépt par (g ppPjUlglion,
évangélique',, que^ r|tg,t,!a pqpl’yp.gé:!
néreuséfnput ki|X.‘,nécgpù^ de l’^liser
Catholique kornaine dp |a,i^pi|tié moiu6.
nombreuse, tellement qú’eíie a^reçu,
de dS2É à 1875, G2 millions de plus
que l’Eglise évangélique tandisque
ceí’te-ci'ÜUratt dil ■ eA'* récéf^ïè Î49’ dë
plus, .
'ü'j L’assemblée prWfes'te'hauteideht
contre cétte injustiOé; dèmaride‘Tà'“i;
bolitiori de l’état dé cbo'SeS actUël, ët'
que les subventions soiëffl fixées parjloi et suivaúti'lá régie To'urnië'pàr le
nombre des- Uiembres des 'dëüli 'corií¿*'
fessions religieuses.’ ;iui'/!i! ,
Quel sera mainlënari.t le resuÎlal de^'
cette assemblée 7 Nu)' dbule *qué sès '
déiííréralions’ne 'produisèrit ùne*^'yive
isétisatiôn 'Batís' trilhe l’J^Hblnagn^ ÍÍ
est certain qu’elles attireront siir eiÎéb''
lés mdtjüçrîes dé la presse càtuoli'^u^^
et 'qu^elfè's suSçi^tbrônt unè'ôppositïon..
acharnée dans'lë'cam'p*’dès' di'tlip'doxçs.j
des' p'rôviricès'‘dé''l’Est noh'raoina’que
dans celui des libéraux. Qqarit au ‘
^od'Verrierrifent, ¡Í' 'éSt,''téés'. pr
quM| leur ferdle mo‘''dettarmu
porte; là ldite'éè7à aù''m'ômé'eq^g^
^Quelle en sèbà l’isspe^'Ìjieu'‘ìe’sait.''
Pour nous, nous souhaitons ardenime’rit auü chiélj’ens 'vjvanii’'de l’éllèniagne;" pub l’Ëlàl,
cédér à leurs rè^uêtès
toup, et qu’îis'‘sèîént‘'cbnt'raTnt's d‘è .
prëÙdre ce qu’on'ri'é pv'ëut'’ pas''leur
doUiïér, et de prendre bë’àilcoup plus
encore ; d'é prendre cetté liberté'complète, Saris' Ih'qiieÎ'fe !’Égti.Se ne ' pé'ii'f
ni 'prospérer àii dcidaiiS,’'w'Féga^iiir"
è'n'''ioin
‘d’é
i: ' refuse
4
-370.
I»A*AAAAAA AAA A AAAAAAAAAAAAAA .
sur le peuple l’influence qu’elle a
perdue — s’en remettant à Dieu,
pour tout ce qui a trait aux nécessités
matérielles; à ce Dieu qui est maître
de l’or et de l’argent; à ce Dieu qui
a prouvé maintes fois, surtout en
ces derniers temps, que ceux qui se
privent du secours des puissants de
la terre pour le servir fidèlement,
n’ont à manquer de rien.
H. M.
Écoles laïqaes et Écoles cléricales
Par écoles laïques l’on entend aujourd’hui, en France et en Italie,
les écoles d’où renseignement religieux est banni. — Le défaut de ces
écoles est de ne donner à l’enfance
que ¡'instruction dont l’intelligence
a besoin, mais sans se préoccuper
de ¡'éducation du cœur. Un père libéral se plaignait naguères dans un
journal de la capitale, do ce que,
en trois mois, son enfant n’avait
appris dans les écoles communales
que des blasphèmes et de sales paroles
tellement qu’il s’étail vu obligé de
l’envoyer dans un collège clérical —
Cet état de choses, ajoute t-il, est déplorable.
Nous le comprenons sans peine;
mais une école d’où sont bannis les
principes religieux, quelle base solide
d’éducation peut-elle avoir?
*
* *
D’un autre côté, quel enseignement religieux doihne-t-on dans les
écoles cléricales? VÜnilà Catt. (N.
i256) se charge de répondre ; t On y
éduque le cœur; mais on lui offre
comme premier objet d’amour le Dieu
qui nous a créés et faits chrétiens :
après Dieu le cœur doit aimer Marie,
la plus noble et la plus pure de'
toutes les créatures qui ont été, qui
sont et qui seront. Un cœur qui
aime, mais qui n’aime pas, par
dessus tout Dieu et sa très sainte
Mère, est un cœur qui ne sait pas
aimer ».
Peut-être le journal clérical auraitil été plus dans le vrai s’il, avait dit
qu’on enseigne à aimer,, à adorer et
prier Afarie avant tout et par dessus
tout, puis ,aussi le Dieu, qui nous a
créés et même iquelquefois le Sauveur qui ,s’est donné .pour nous. .
*
Entre ces deux types d’école dont
l’une conduit à l’incrédulité et l’autre
à la Euperstiliou, les Vandois aurontils assez de bon sens pour conserver
une école qui évite ces deux grands
écueils et qui soit simplement chrétienne,? Ai posieri fardua senlenza.
H. B.
Note sur les œuvres
«Lesœuvres,non seulement ne sont
pas nécessaires au salut, mais souvent y nuisent. Combien souvent la
bienfaisance, par exemple, nuit à la
charité! On est actif à son comité, !
on fait les affaires des pauvres, etc.,
et l’on se distrait, au milieu de ce
bruit de vivre, de sa propre misère;
on croit que tout va bien, pareequ’on
court beaucoup; on se drape en protecteur, et l’on oublie d’aimer; on
ne sait ni consoler, ni sauver. Oui,
toute.s les œuvres extérieures, si elles
ne parlent point de la vie intérieüre,
ou si seulement ellçs dépass.ent la
mesure de grâce qui nous est donnée
par l’Esprit, ne font qu’épuiser et
dessécher le cœuf,jœt il est bien des
âmes pour lesquelles tel péché qui
5
-.. 377.
leur ouvrirait les yeux sur leur véritable état, vaudrait mieux que telle
bonne œuvre prétendue qui ne fait
que les aveugler sur eux-mêmes ».
Louis Meyer,
lioiiüellea rcUgtcueeo
Italie. — Un nouveau journal. —
Nous'dvons repu le second numéro
d’un nouveau journal évahgéüqüe,
Il Fâro, qui se publie à' Brïndisi
(Largo S. Dionisio) sous la direction
de M. le pasteur Rodio, évangéliste
vaudois dans cette ville. Le journal
paraît chaque 15 jours et coûte cÎewis
francs par an pour l’intérieur, trois
francs pour l’étranger. Le N° que
nous avons sous les yeux est assez
varié et écrit en bon italien, ce que
l’on ne pourrait pas dire de tous tes
journaux évangéliques qui se publient-en Italie.
Bon succès au Faro et puisse la
lumière de l’Evangile qu’il fait briller, éclairer bientôt les provinces
méridionales au bien desquelles il
désire travailler tout spécialement.
¥
★ ★
Union Chrétienne de Turin. — Cette
Société compte aujourd’hui 36 membres effectifs et;:14 honoraires. Elle
a tenu, en 1885-86, de novembre à
mai, non moins de 28 séances, dans
une salle des Arligianelli Valdesi.
Trois séances publiques, dont une à
l’occasion du 17 février ont attiré
des auditoires assez nombreux.
La Bibliothèque de la Société s’est
enrichie ide plusieurs volumes. Livres
et journaux français et italiens sont
lus avec intérêt par les membres et
mis à la disposition des soldats protestants. , . I ,■
L’Union chrétienne' s’est occupée
au dehors de visites aux malades et
de secours aux pauvres.
11 s’agit actuellement de grouper
en une Fédération les 30 sociétés chrétiennes de jeunes gens existant en
Italie et, pour sa part, celle de Turin
est favorable au projet, parce que,,
entr’autres raisons, « l’on donnerait
ainsi un,e nouvelle impulsion à l’œuvre Mwiowrste en Italie ».
*
* *
Christianisme très romain et point
apostolique. L’Unità Cattolica raconte
qu’en 1867, lorsque les troupes papales rentrèrent à Rome après la bataille de Mentana, elles furent accueillies avec de grands cris de Yive le
Pape-Roi.
L’on observa cependant un vieillard qui, à chaque cri, joignait les
mains et s’écriait: Vive la Madonne!
Pourquoi, lui demanda sa fille, ne
cries-tu pas comme les autrqs? —
Mais, parce que c’est la Madonne
qui a tout fait. Quant à moi, Vive
la Madonne!
,À quoi VUnità, qui espère encore
pouvoir laisser un jour ses vêtements de deuil,,, ajoute: « El la
Madonne qui a déjà tant fait pour
Rome et pour le Pape est toujours
la même Mère très puissante et très
tendre et, en son temps, elle saura
faire plus encore. Prions,'en attendant avec les Romains et préparonsnous à crier, un jouri ou l’autre:
Viva la Madofina!
*
* *
Culte des saints. — L’abbé Lambruschini, écrivant à Ricasoli sur le
culte des saints, le condamnait en
ces mots: « Le principe de ce’culte est
bon, savoir il’admiration, l’amour,
l’imitation de ceux qui hommes corn-
6
„ST8^
nie nous, ont été vertueux plus que
nous; mais la pratique de ce cùUe est
très mauvaise.
L’on attribue aux saints une puissance qu’ils lî’ont jamais eue et qu’il
n’ont pas maintenant, on a recours
fl eux et non à Dieü, ou tout àU
moins, à éux plus qu’à Dieu.
Noüê nous' éloignons de Dieu ‘et
dé JêsUs-Christ pour noué mettre éii
communication àvéc une dtéàlure
imparfaite ».
ittlirûttiqwe
Lè député té0,i sur Jos. Malàii, ^
L’hon. Tégas, député au Parlement,
a porté sur Jos. Malan, dans la Gàzzetia di Pinérolù du 23 octobre, un
jugement dont nous croyons devoir
communiquer qnelqües traits aüt
lecteurs.
«Tandis que les journaux, dit-il,
retentissent chaque jour des louants
prodiguées à la mémoire de pâles
héros de théâtre, traînant dans la
mollesse et l’oisiveté une vie sans
gloire, l’homme juste et bienftiiSant
s’en va sans qu’un mot dé regret
accompagne sa mémoire. ’ ■
«Ainsi en a-l-iî été de Joseph Mâiatl
décédé à Turin le 17 octobre à' l’âge
de 7& ans!
«Et cependant il avait revêtu dés
charges importantes, et plus qu’aucun
autre, îl a été, dans sa vie et dans'
sa mort, un vrai bienfaiteur de l’humanité....
« Vaudois de la vieille roche, s’il
avait vécu au temps de CromweH, il
aurait appartenu 'à la secte des puritains.
« Sa vie a été un tissu d’actes de
piété et de bienfaisance, où la nfiain
gauché ne savait ce qüë faisait' la
droite. Mais lés doiis fréquenls d’ùn
anonyme à la Table vaudoisè, chacun
savait d’où ils venaienu....
« Fuyant lès Imnneurs après lesquels tant d’autres soupirent, il aima
et suivit la vraie humilité et simpUcité évangélique; et lofeqûe,'* 3 yïa
quelques années, il fut nommé officier
de l’ordre des SS. Maurice et.Lazare,
il accueillit la nouvelle avec un certain dépit, À son lit de mort il rer'
commandait encore qu’on ne parlât
pas de lui sur sa lombes,i
i II n’en vivra pas moins dans la
mémoire et dans le cœur : de tous
ceux qui l’ont connu ce type de
bourru bienfaisant y d'honmit homme
à toute épreuve, de croyant sincère,
sur la tombe duquel l’on peut inscrire
avec raison les saintes paroles: «/’at
combattu le bon combat,, j’ai achevé
la course, j’ai gardé la foi».
Ecolé' de méthode de La Tour.
Ouverte à Sainte^Mârguerité Te lundi
Tr coiiraUt, cette écdle a été frêquêntée
par .31 régenté et 17 maîtresses, en
tout 48 personnes.
Voici l’état de service dé’Ties mbdestes OUvriéré: 6 ont dirigé' une
école depuis 10 ans an moins.
12 depuis 5 à O anS;
10 depuis 1 à 4 ans; ■
11 commencent celte annééi ■:'v
Cinq parmi ceux' qui étaient disi
pensés, .soit par leuré aniiées de service, soit par les diplômes qu’ils
possèdent, de fréquenter l’école ofit
tenu cépendant à faire acte' de pr,é+
sence.
Tous les membres de là commission
chargée dé donner les leçons, et pré*'
sidée par Mr. le pasteur H. Trotr,
7
„379,
se scqui.ttfe de líiUF l4«he régn^
lièt'emiiit, avee esafcliliide el amour.
Les six* personnes qui ónt con-sacrê
une, semaine à l’inslructiion de nos
trieîtres dq quartier leur rendeut ’le
meilleur témoignage. Pociles, a¡Uenrtifs, bien disposés el, pleins d’enlrain,
ces utiles ouvriers semblent qualifiés,
pour la plupart,, pour diriger une
humble écale.où ils 4e,iveut, enseigner
les premiers éléments de loulei con^
naissance,
La commission, dans sa séance
préparatoire, s’est, occupée, sans la
réwudfe, de la quespon du eboix
d’une bonne méthode d'émiiute k int
troduire dans oos; écoles. Ensuite,
elle s’est^^ anssî” préoccupée de la méthode suivre jyqa’iqi pour l’enseignement t|e "¿g, ieçibrpf,'.N’y, apraU-p pex
ayqfltage íi'.p¡u,b|ier une série' «Je iafttemtó: d’après une méthode plus raipnnelle? Pour aider l’administration«
el, leé; auippftép seolpirési 4 feii’é'Mjiî*
boíl choix ,' il serait désirable que tés
persprines çflmpétep tes voujiussentbien
éludièi' cea deux questions, et faire
connaître leur avis par le moyen de
ce journab, ou en, le' cpmra,uniquant
directement à. la. Table | VaudQÍse.
Nous,, ne terminerons pas ce bout
de chronique, sans renouveler à tous
nos frères« et sœurs, qui sé sont
ofTei'ts pour diriger une de nos petites
écoles, rassuranc.fe que nos meilleurs
veeurç les accom.pàgnfin.l dans l’accomplissement dé leuir tâche, qui est
encore plus importante qu’elle ne
paraît humble. j. p. p.
. ¡'Ml'■ ' ■ «n ¡. ■*i *1
- ¡ Cmféiænc&axm'Glos de Yülesèche. —
La cobférenc6:d’auio«mne des instituteurs des deux vallées' de St. Martin
et' de Pérouse, s'est réunie aux Glos;
le|samedi 6 novembre, sous la présidence de Mr. J, Tron de Massel.
4pi% lé culte cl la leciurq du
procès vçrbal. dé la dérniére séajqpe,
I4 ÇQnférepee a passé iv la tractation
dn.iSHjet désigné: h re&pecd,.
d. Le respect d®s élèves dans l’école. bé eammenceraent de l’année
scolaire est toujours le moment le
plus difficile pour abtcniv de l’enfant
le respect, preuve évidente que l’éducation à cet égard,, laisse à désirer
dans la famille. 11 faut habituer l’é-.
lève à saluer en, entrant en classe, à
répondre avec respect et à avo.i,i' des
manières convenables.
%, Le respect hors de l’école.. Il
est bon, aulanl que faire s.e peut,
que le régent sache comment ses
élèves se comportent lain de- récole
et surtout dans la famille,. Le régepl
et les parepts doivent se voir et s’en^
tendre.
3. Le respect, pour Dieu est indispensable poiif obleniir le reste.- Ili
, doit être la baseï de l’éducatiiont Ibv
culte de 10 minu,tes. Le inafiiipi, avant
i les leçons, est le vrai moyen de préparer l’enfant à l'attentioneiau i’es
PqCl. J,),
La,:séapce!, qui aivail EotiMnefteé it
lOjhenrés,, fut close vers 1 heure
par la prière el le chant d’un canliqpe.
Outre une, dixaine de membres
effectifs, la, conférence comptait une
douzaine de régents des écoles de
quartier de la Vallée.
¥ *
PoMARE^t. — UEcok de méthode
pour les Vallées de, Pérouse, et Saint
Martin , ouverte le 1'■ novembre, a été
suivie avec une régularité très satisr
faisante et non sans fruit, croyons
nous, par 41 régents et 18 maîtresses
d’écoles de quartier. Le nombres de
ces. dernières tend naturellement à
s’accroître à mesure que celui d,es
vieux régents diminue, d’année en.anr
née. Les jeunes hommes pourvues
d’une certain degré d’instruction el
ne craignant pas le travail, trouvent
aisémenL ui^ oocapalion plus rémunératrice.
Des 59 l’égenls qu,i, o,nt ag.sislé à
l’Ecpl'e de'méthode, 5 seulèmentiOnt
dépassé leur 10" année de service; ils
8
-380,
est vrai me 17 autres ont été dispensés. Mais d’un autre côté 23 en
sont à leurs débuts, él 13 à leur 2®
et 9 à leur 3® année. Cette année
encore et plus que jamais, le nombre
des Comissions scolaires et tout spécialement les pasteurs auxquels revient, et auxquels aussi on laisse
volontiers la plus grosse part do travail et de la responsabilité, ne devront
pas épargner a ces jeunes gens inexpérimentés leurs directions et leurs
encouragements.
Quant au ,salaire que les communes
et les consistoires fournissent ensemble
pour assurer la tenue des ces modestes
mais précieuses écoles, il continue à
être à peu prés partout insuffisant.
C’est la paroisse de St. Germain
qui continue à occuper le premier
rang; la moyenne de l’honoraire de
ses régents est d’un peu plus de 20
fr. par mois, Pramol vient ensuilo
avec une moyenne de 17 fr. Ppmaret
la suit des près, même elle la dépasserait si l'école du quartier de Pérouse était comprise pour former laraoyennne dans toute la vallée de
St. Martin, si bon excepte quelques
écoles privilégiés de Masse! et Praly,
la moyenne du salaire mensuel n’atteint pas 12 fr., en sorte que c'est
grâce à la longueur des hivers pendant lesquels bien des personnes
sont sans occupations que les écoles
de quartier sont ouvertes pendant
quatre ou cinq mois. Comme il serait
peu sage de compter qu’il en soit
toujours de même, il y a urgence
h ce que les deux admiiiistrations de
qui les écoles dépendent, fassent les
plus sérieux efforts pour assurer un
meilleur salaire aux régents et les
encourager ainsi à rapcomplissemcnt
toujours plus dévoué de leur tache
si difficile et si importante pour l’avenir de notre Eglise.
Ectïue ijolitique
La famille royale eit à Florence
où elle séjournera probablement jusqu’à l’ouverture du Parlement fixée
définitivement au 24. Beaucoup de
députés sont déjà arrivés à Rome.
Ce sont essentiellement les membres
des nombreuses commissions parlementaires qui doivent préparer leurs
rapports. (Test bon signe; on perdera
moins des temps; les budgets, entr’aulres, pourront être immédiatement discutés et votés avant les vacances de Noël. — On parle beaucoup d’une relation imprimée, adressée à domicile aux députés,^ par les
ministres des affaires étrangères sur
Massaua et les autres possessions ita-^
liennes sur les côtes de la mer rouge.
La mémoire a pour but d’expliquer
comme l’Italie a été conduite a prendre possession de quelques points de
la côte africaine et les raisons qu’elle
a de les garder.
Pfanxte. — Les inondations recommencent plus menaçantes encore
et des éboulements considérables interrompent sur plus d’un point les
comraunicatioiis par chemin de fer,
La Durance, lè Drac et l’Isère inspirent les plus grandes iitquiêtudes
par leur crue incessante.'Si la pluie
ne tombera pas en neige sur les Alpes
ont peut s’attendre à d’effrayants désasti’es,
A la chambre on bataille sur la
question financière; les uns prétendent que les finances sont dans les
meilleures conditions; les autres, par
exemple Mr. Raoul Duval ex-bonaparliste, affirment que le déficit est considérable et qu’on le cache par des
expédients peu corrects.
BuM'Htrie. — Le dénouement est
proche. L’assemblée va nommer un
souverain agréable à la Russsie et le
ministère sera modifié dans le même
sens, quoique, à ce qu’on assure, le
Czar n’exige pas que tous les ministres
soient à ses ordres. Les ÿrawcies puissances laissent faire, et si l’on ne,
peut les blâmer de leur répugnance
a courir les chances d’une ' guerre
européenne pour soutenir le , febn
droit du faible, il est permis ¡de se !
demander si elles ont fait en voie
diplomatique tout ce qui était en leur
-pouvoir.
Ermest Robeut , Gérant
Pignerol, ImpriiuTChiamore et Mascarelli