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Année XXXVlI.
25 JuiîletT1902.
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L’ECHO DES VALLEES
CHAQUE? VUJVDHUHI
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S’adresser pour la Rédaction à M. N. Toum, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. Jean Jalla, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Fête du 15 Août — La Tour de St.
Marc — La Moisson — Evangélisation
— Correspondance — Nouvelles de
M. Georges Yolla — Questions morales et sociales —Nécrologie — Chro' nique — Nouvelles et faits divers —
Revue Politique — Annonces.
La semaine prochaine l'Echo sera
remplacé par le Vaudois, Echo des
Vallées mensuel.
Fête du 15 Août
La fête du 15 Août pour le Val Pélis
aura lieu D. V. cette année, au Villar
(à VËnvers), de 9 1[2 heures à midi. On
est prié d’apporter les Cantiques (nouveau recueil).
Le président de la Conférence- du Val Pélis
* Teofilo Gay.
LA TOUR DE S." MARC
Qui ne connaissait pas, au moins
par ouï dire, le fameux clocher de
Venise, haut de cent mètres environ,
qui depuis près de mille ans ornait
la grande place de Saint Marc et
formait l’orgueil du peuple de la
Laguna ?
On venait de loin pour le voir, on
montait au sommet pour jouir d’tm
panorama unique au monde et on
se laissait dire par les ciceroni que
Napoléon I, ou un autre conquérant
y était monté à cheval.
Depuis la semaine dernière cette
tour si belle et si admirée n’existe
plus ; elle s’est effondrée l’autre jour
en quelques minutes, encombrant la
place de ses ruines et gâtant plus
d’une bâtisse de ses proches.
Nous comprenons la douleur des
Vénitiens, car on s’affectionne aux
beaux monuments de sa ville; nous
comprenons les manifestations de
sympathie parvenues à Venise de
toute l’Italie et de tant de pays divers, car la disparition d’,i:^n monument semblable est une perte pour
l’Italie dont les chefs d’œuvres artistiques forment une si grande partie
du patrimoine national.
Mais n’y a-t-il pas quelque chose
de plus utile à retirer de ce désastre,
qu’un cri de détresse ? Jésus un jour
rappela à ses auditeurs la chute
d’une tour pour en faire l’occasion
d’une leçon solennelle. N’est-il pas
permis d’en faire autant à propos de
la chute du clocher de Saint Marc?
Pour moi, j’y vois trois leçons :
1. Chaque génération voit disparaître quelques-unes des œuvres les
plus glorieuses de ses précédentes,
car tout passe ici-bas. On le comprend mieux quand on assiste soimême à l’effondrement de quelques
• Uns de ces monuments que l’orgueil
humain croyait impérissables. L’art,
la science et l’industrie sont impuissants à créer quoique ce soit que le
temps ne finisse pas par ruiner. Il
faut regarder plus haut pour trouver
quelque chose qui ne passera jamais.
« Le ciel et la terre passeront, a dit
Jésus, mais mes paroles ne passeront
point». Et voyez là cet Evangile, toujours le même, toujours jeune, malgré ses 19 siècles, survivre et planer
au dessus des ruines de tout ce que
le Judaïsme, la Grèce et l’empire
Romain avaient produit de plus grand.
De toute cette époque antique, il ne
nous reste plus que l’Evangile intact,
dans toute sa force, qui au lieu de
passer, s’avance à la conquête du
monde.
Et tout ce que le monde a de grand
aujourd’hui passera aussi, et notre
planète même sera un jour la proie
du feu, comme l’ont été déjà, au dire
des astronomes, plus d’une autre
planète... et l’Evangile de Jésus-Christ
survivra à tout. «Rien ne nous séparera de l’amour que Dieu nous a
manifesté en Jésus-Christ». Donnons
lui donc la place qu’il mérite dans
nos études, dans notre vie, dans les
œuvres auxquelles nous nous intéressons.
2. L’on dit que depuis quelques
temps déjà des lézardes avaient apparu par-ci par-là dans les murs de
la tour de S.t Marc et ceux qui étaient
chargés de la conservation de ce
monument viennent d’être punis par
notre gouvernement pour ne pas
avoir fait à temps des réparations,
qui auraient pu peut-être empêcher
le désastre.
Hélas ! qu’il est commun ce défaut
de négligence à l’endroit des premières lézardes qui se manifestent
dans notre édifice moral ! Que d’effondrements auraient été évités, si
on y avait été attentif!
Tous les pères et les mères, tous
les éducateurs sont des « conservateurs de monuments » à qui Dieu a
confié des âmes immortelles ; et chacun de nous a en lui-même un monument sur lequel il doit veiller.
« Garde ton cœur plus qu’aucune
chose » Gare aux lézardes !
3. Les Vénitiens étaient fiers de
leur tour de S.t Marc, mais il y a
des gens qui n’en ayant pas une
pareille s’en font une... « dans leur
imagination». C’est Salomon qui le
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dit, (Proverbes 18: 10, 11, 12). Ils se
font une haute tour de leurs richesses, ou de leurs talents, ou de leurs
forces, ou de leur beauté, ou de leur
position sociale, ou de leurs relations.
Ah ! le jour vient bientôt où toutes
ces tours s’effondrent. Il n’y a qu’une
tour qui ne tombera jamais. « Le
nom de l’Eternel est une tour forte ;
le juste y court, et il y est dans
une haute retraite ».
Teofilo Gay.
La Moisson
I.e Dieu qui a fait les cieux et la
terre a établi que les moissons ne cesseront point tant que notre globe durera
(Gen. 8. 22). La succession régulière des
saisons est connue partout, il ne s’en
suit pas cependant que tous les hommes
attribuent au Dieu 'souverain la gloire
d’avoir donné à la nature les lois si
sages et si bienfaisantes qui la régissent.
Ce que Dieu a promis il l’a maintenu. Chaque année, depuis le déluge
qui a eu lieu au tempç de Noé, la terre
a rendu son fruit. Mais la promesse de
Dieu n’ôte, en aucune mesure, aux
moissons le caractère d’un libre don
et n’empêche pas, celui qui l’a faite,
de refuser, ici ou là, quand il le trouve
bon, les produits du sol. Tu sèmeras et
tu ne moissonneras pas (Mxchèe 6,15). Et
moi, je vous ai refusé la pluie lorsqu’il
y avait encore trois mois jusqu’à la
moisson; J’ai fait pleuvoir sur une ville,
et je n’ai pas fait pleuvoir sur une
autre ville ; un champ a reçu la pluie, et
un autre qui ne l’a pas reçue s’est desséché (Amos 4, 7). En envoyant la famine dans les villes et le manque de
pain dans les demeures, l’Eternel se propose de ramener à lui les ingrats et les
rebelles et en donnant les saisons fertiles et l’abondance de nourriture il
veut rendre témoignage qu’il est le
Dieu d’amour. La terre ne donne à
r homme que ce qu’ il plait à Dieu de
nous accorder. Sachons bénir la main
invisible qui nous comble de biens!
Il n’y a pas de moissons sans semailles. Celui qui veut moissonner doit
d’abord semer. A cause du froid, le paresseux ne laboure pas; à la moisson il voudrait récolter, mais il n’y a rien. (Prov.
20,4.) Les moissons ne cesseront point
mais à condition que les semailles ne
cessent pas non plus. Les promesses de
Dieu ne sont pas faites pour favoriser
la paresse.
L’homme sème et arrose, mais c’est
Dieu qui donne l’accroissement. Dieu
a donc le droit de disposer, comme il
le fait, d’une partie des récoltes en faveur des indigents. Quand vous ferez
la moisson dans votre pays, tu laisseras
un coin de ton champ sans le moissonner,
et tu ne ramasseras pas ce qui reste à
glaner. (Lév. 19,9).
La moisson est un temps de grande
activité- «Celui qui dort pendant la
moisson est un fils qui fait honte ». Cependant Celui de qui dépend l’abondance des produits du sol a voulu, dans
sa tendresse paternelle, nous réserver
un repos convenable même dans ce
temps-là — Tu travailleras six jours, et
tu te reposeras le septième jour ; tu te reposeras, même au temps du labourage et
de la moisson (Ex. 34, 21).
On sème avec larmes, on moissonne
avec chants d’allegresse, mais cette joie
doit être en l’honneur de TEternel. Tu
observeras la fête de la moisson (Ex. 23, 16).
*
* *
La moisson des blés n’est pas la seule
moisson dont nous parle la Sainte Ecriture. Il y a une moisson plus importante, la moisson d’un peuple de semence divine. Tu multiplies la nation,
tu lui accordes une grande joie! Ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit à
la moisson. (Es. 9, 2). Israël réduit par
le jugement à un faible reste redevient
un grand peuple par la conversion des
païens qui se joignent à lui au moment
du retour de l’exil et de l’avènement
du Messie. Cette moisson qu’on célébrera avec des cris de triomphe devra
elle aussi être précédée par des semailles
longues et douloureuses (Ps. 126).
Le Seigneur Jésus en voyant la multitude du peuple, fut ému de compassion envers eux, de ce qu’ils étaient
dispersés et errants commes des brebis
qui n’ont point de berger. Alors il dit
à ses disciples: la moisson est grande,,
mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le
Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers
dans sa moisson. (Matt. 9 : 36-38) La
moisson est grande, car le champ c’est
le monde humain qui périt loin de
Dieu. Il s’agit de faire une moisson
parmi les hommes en les détachant du
champ de la chair dans lequel ils sont
nés et dans lequel ils vivent et les
transporter, par la nouvelle naissance,
dans le royaume de Jésus-Christ. Cela
se fait en semant dans leur cœur
la semence incorruptible, vivante et
permanante de la parole de Dieu, qui
a la vertu de changer un enfant de rébellion en un enfant du Père céleste.
Le froment, produit par cette semence
divine, sera un jour recueilli dans le grenier de Dieu. Alors les justes luiront
comme le soleil dans le royaume de
leur Père (Matt. 13, 30. 43.)
Les semailles de blé, dans les champs,
et de la parole de Dieu, dans les cœurs
ainsi que la moisson des blés et celle
des âmes sauvées se font sans interruption; mais nous attendons, sous ce
2
double rapport, des temps de prospérité inconnus jusques à maintenant dans
l’histoire de notre monde. Voici des jours
viennent, dit VEternel, où le laboureur
joindra le moissonneur {Amos, q: 13.) Lâ
semence n’aura pas plus tôt été répandue dans le sillon, qu’elle réapparaîtra
comme moisson. Nous en avons un
exemple réjouissant dans ce qui nous
est raconté dans le chap. iv de Jean,
au sujet de la conversion des Samaritains. Dans le même jour les semailles
ont été faites et la moisson a été recueillie. — Le semeur et les moissonneurs se sont réjouis ensemble. Nous
attendons, en souffrant et en priant, ces
temps heureux !
*
* *
Tous les hommes, qu’ils le veuillent
ou non, sont des semeurs et des moissonneurs. Les semailles sont abondantes, car elles durent toute une vie, la
moisson est proportionnée aux semailles;
tenant compte qu’un grain en rapporte
trente, un autre soixante, un autre cent.
Il y a des moissons partielles pendant le
temps présent, mais il y aura une moisson définitive au jour fixé par Dieu.
L’avenir éternel de l’homme dépend de
ces semailles et de cette moisson. Puisqu'ils ont semé le vent, ils moissonneront
la tempête {Osée 8:7.) — Semez selon la
justice, moissonnez selon la miséricorde —
Défrichez-vous un champ nouveau ! Il est
temps de chercher VEternel, jusqu'à ce qu'il
vienne et répande pour vous la justice.
Vous avez cultivé le mal, moissonné l'iniquité (Osée 10, 12).
Toutes nos pensées, toutes nos paroles, toutes nos actions sont autant
de grains de semence que nous répandons. Les produits de ces pensées, de
ces actions tombent constamment sur
le sol et forment de nouvelles semences
qui toutes fructifient pour notre compte.
Aussi la moisson définitive sera-t-elle
immensément grande. Ce que l’homme
aura semé, c’est ce qu’il moissonnnera
aussi. Celui qui sème pour sa chair, moissonnera de la chair la corruption; mais
celui qui sème pour l’Esprit, moissonnera
de VEsprit la vie éternelle. (Sal. 6, 7. 8.)
Semons.... mais pour l’Esprit.
h.
Palerrae. Parmi les 23 personnes qui
sont venues s’ajouter à cette église, se
trouvent un Allemand et sa femme,
dont le cas est tout particulièrement intéressent, car il prouve une fois encore
la vérité du verset 105 du Ps. CXIX:
« Ta parole est une lampe à mes pieds,
et une lumière sur mon sentier ». —
Ce frère, en effet, il y a quelques années s’était fait catholique romain pour
épouser une Sicilienne ; mais Dieu dans
ses voies mystérieuses l’ayant ramené
à sa vieille Bible, longtemps oubliée,
pour y chercher les consolations dont
il sentait le besoin, cette Parole a ouvert son cœur pour le ramener à la
vérité. Sa femme aussi s’est convertie
et c’est dans la connaissance de l’Ecriture et dans la crainte de Dieu qu’ils
élèvent maintenant leur nombreuse
famille.
Calt&nissetta. La correspondance de
M. R. dans le Bollettino de Juin se distingue par plusieurs notes réjouissantes.
Les préjugés tombent peu à peu et
l’esprit d’intollérence diminue de jour
en jour; nous le voyons dans ces Sociétés philanthropiques et patriotiques.
— 2
souvent très florissantes, au sein desquelles nos frères sont, non seulement
reçus comme membres, mais même portés avec enthousiasme au fauteuil présidentiel.
Le Parole de Dieu se répand et la
Bible en entier ou le Nouveau Testament
ou quelques portions ont été placés dans
un grand nombre de familles catholiques. Dans les soufrières nous avons
des frères et des adhérents qui emploient leurs heures et leurs moments
de repos à la lecture de l’Evangile.
Des dix nouveaux membres qui se
sont rattachés à notre Eglise dans le
courant de l’hiver, deux sont des parents que leurs enfants ont amenés à
notre Ecole du Dimanche d’abord, puis
à nos autres cultes.
Tenda. Grâce a Dieu, notre Ecole
est toujours pour moi un Eden, écrit
M. K. Quand j’entre dans notre salle
à 8 h. et que j’y trouve mes trente
agneaux, j’oublie les épines pour cueillir
ces fleurs qui font ma joie et ma force.
Tous ces élèves — parmi lesquels j’aperçois le frère du sociétaire communal, le
fils du géomètre de l’Etat, la fille du
sacristain etc. — fréquentent régulièrement l’Ecole du Dimanche. — Le
curé et les religieuses n’ont négligé
aucun effort pour les ramener à leur
catéchisme, mais sans aucun succès; et
les menaces et les offres dont nos élèves
ont été les objets, ainsi que la persé vérance et le courage avec lesquels ils
y ont résisté constituent une belle page
dans l’histoire de notre œuvre....
A propos, voici, d’après le rapport
du Comité, comment ces chers enfants
savent répondre à ceux qui cherchent
à les détourner de notre Ecole.
« Deux religieuses rencontrent quelques fillettes, les arrêtent et la conver.sation s^engage: D’où venez-vous? —
Nous venons de l’Ecole du Dimanche.
— Quelle école du dimanche? — Celle
des évangéliques.
— C’est très mal ce que vous faites
là, vous ne pouvez apprendre que de
mauvaises choses dans cette école.
— Mais non, vous vous trompez. On
nous enseigne à connaître le Seigneur
Jésus, à l’aimer et à le servir.
— L’Ecole est excommuniée et si
vous continuez à y aller vous irez en
enfer. — Oh! non, Jésus a dit: «Laissez
venir à moi les petits enfants....» nous
allons à Lui et sûrement il nous prendra dans le paradis.
— Oui, le paradis des protestants ! I
dit d’un ton moqueur la religieuse, je
voudrais bien savoir où il se trouve.—
Je puis vous le dire, réplique une des
fillettes. — Vraiment ? et où se trouvet-il? — Un peu au-dessus de celui des
catholiques !
Milan. Ici encore c’est du témoignage d’une enfant que M. B. nous
entretient. Depuis des années l’Ecole
du Dimanche dirig'ée par notre frère
s’ouvre et se clôt par la prière adressée
à Dieu par deux de ses élèves désignés
pour cela 8 jours à l’avance. Il arrive
quelquefois qu’un des deux est absent;
c’est généralement une fillette de six
ans environ qui se charge alors de le
remplacer.
Elle est fille unique, et ses parents
après bien des revers de fortune, ont
réussi à se caser comme portiers dans
la maison d’une riche famille catholique romaine — Les maîtres savent que
leurs employés sont protestants, mais
étant bien servis ils n’ont garde de s’inquiéter d’autre chose — Ils sont de
ceux qui vivent et laissent vivre.
La jeune fille fut dernièrement invitée
dans cette famille à une lête à laquelle
un grand nombre d’amis étaient conviés — On allait faire honneur à la
table richement garnie, quand notre
élève s’écrie avec amabilité: « Allezvous manger avant d’avoir imploré la
bénédiction de Dieu?» — Grand étonnement chez tous les convives qui s’empressent de demander qui est cette
enfant — Chère petite, répond la dame
de la maison, si personne ne prie, veuxtu bien le faire toi-même?
— Oui, et la prière monte aussitôt
vers Dieu pour devenir ensuite le sujet
principal de l’entretien de tous les invités. Et maintenant, presque à chaque
fête qui se donne dans cette maison,
notre jeune élève est un des hôtes que
l’on préfère.
Le 19 Mars dernier, jour de la SaintJoseph, on fêtait la maîtresse de la
maison. Quand tout le monde eut pris
place à table, la dame invita la jeune
fille à présenter à Dieu la prière avant
le repas, croyant qu’elle se serait très
probablement contentée de la prière du
Seigneur, en y ajoutant tout au plus
quelques mots. Mais l’enfant, après avoir
remercié le Seigneur pour tous ses bienfaits, continua à lui témoigner toute sa
reconnaissance pour la nouvelle fête
qu’il daignait lui accorder ainsi qu’à sa
maîtresse (les 2 s’appellent Joséphine),
et ne s’assit que quand elle eut imploré
les bénédictions divines sur la famille
entière et sur les invités. La dame en
fut si touchée que, la prière finie, avec
les yeux pleins de larmes, elle embrassa
la jeune élève de notre Ecole en disant:
« Merci, ma petite, que Dieu te bénisse
et te garde toujours bonne et heureuse ».
Par la bouche des enfants et de ceux qui
sont à la mamelle. — Tu as fondé ta
ÿloire, pour confondre tes adversaires, —
Eternel, notre Seigneur! Ps. viii 3.
Le Glaneur.
CÛ11ISP01M1CI
Livourne, le 21 Juillet 1902.
Cher Directeur,
Peu de mots sur Livourne, et avant
tout les bonnes nouvelles.
Nous avons eu, les semaines dernières,
les examens à l’Istituto Evangelico Livornese. Pour la première fois on a demandé à l’Inspecteur les examens de
proscioglimento, qui ont été accordés. La
commission formée de deux régents
duMunicipe et du maître de la 3.6 classe
examina 13 candidats et tous furent
prosciolti à l’exception d’un jeune garçon
qui doit répéter la composition. La
commission manifesta à M. Buffa sa
satisfaction pour les bons résultats obtenus. Le soir du 18 eut lieu la fête des
promotions, qui fut faite dans le jardin
illuminé artistiquement. Devant un nombreux auditoire, et à la présence de
l’Inspecteur M. Zuppelli, du chef du
District M. J. Tron et d’autres personnages importants, les enfants chantèrent, récitèrent et firent de beaux
jeux gymnastiques avec accompagnement d’harmonium. La gymnastique
surtout plut beaucoup, soit pour la
précision des mouvements, soit pour
l’originalité de la chose. Les applaudissements ne manquèrent pas, et...
dois-je le dire ?... la claque ne manqua pas non plus ; elle était formée
par les élèves même ! !.. - M. Buffa
dans un petit discours donna des renseignements sur la marche de l’Institut et fit une comparaison entre l’année passée et celle-ci. Voici quelques
chiffres. L’année passée, 182 élèves furent inscrits, cette année, seulement 74
L’année passée 61 elèves quittèrent
l’école avant la fin de l’année, cette
année seulement 12 dont un mourut.
L’année passée 3 2 élèves ne furent pas
admis à l’examen, cette année seulement 4. L’année passée 33 élèves furent promus, même nombre cette année.
Et pour terminer, l’année passée on
encaissa L. 179, et cette année les recettes sont montées à L. 486,50. Ce
ne sont que des chiffres, mais il est
bon de les mettre sous les yeux de
tous. Nous sommes certains que l’année
prochaine il y aura quelque progrès.
«
H
*
Et maintenant la mauvaise nouvelle.
Hier, Dimanche, eut lieu l’ensevelissement de M.lle Marie Bonnet de Luserne S. Jean (Ponsa). Elle était gouvernante dans une des principales familles de la ville. Tombée malade le
19 juin, après quelques jours ses maîtres devant aller faire une cure de
bains à Salsomaggiore, ne voulant pas
la laisser seule à la maison confiée aux
soins des infirmières, l’envoyèrent avec
le consentement des parents à l’hôpital
dans une chambre à part, et payaient
pour elle L. 10 par jour. Tout ce qu’on
put faire pour elle fut fait. Les médecins de l’hôpital lui prodiguèrent les
soins les plus affectueux ; mais tout
fut inutile ! Son père et sa sœur, le
premier venu de S. Jean et la seconde
de Sestri Ponente, arrivèrent encore
à temps pour la voir quelques jours,
et comme elle fut contente, la chère
Marie, de les voir. Samedi matin à 8 h,
elle entra dans son repos à l’âge de
22 ans, et hier elle fut ensevelie dans
une tombe perpétuelle, achetée exprès
pour elle par M. Orlando, son maître.
M. B. dans un beau discours s’adressa
aux nombreux catholiques qui étaient
reunis au cimetière, les encourageant
a rechercher les choses d’en-haut et à
se souvenir que le but de l’homme
n’est pas de jouir sur cette terre, mais
de se préparer une place là-haut dans
le ciel. — Aux familles Bonnet et
Corsani, éprouvées par la mort de leur
parente, les sentiments sincères de notre fraternelle sympathie.
Votre dévoué
H.
m
%
NOUVELLES DE M. GEORGES VOLLA
(â’une lettre particulière)
320 kilom. de Loulawaio
en route vers le Zambèze
ee 13 Juin 1902.
Mon très cher.
Nous apprenons que la voiture de
la poste descendant à Boulawaio passera dans notre campement dans quelques heures. Aussi nous dépêchonsnous d’écrire au moins deux ou trois
cartes, le temps nous manquant pour
faire davantage. Nous voici à la jonction de la Sand road et de la route
que nous avons suivie en longeant la
Guaé. Nous avons ainsi allongé de 50
milles anglais, mais c’était nécessaire
pour avoir de l’eau. Depuis 15, jours
la poste entre le Zambèze et Boulawaio se fait par coach. La voiture qui
passera aujourd’hui est la seconde. C’est
un grand progrès, et nous le saluons
avec joie. Nous sommes tous en bonne
santé ; la vie en plein air nous fait
beaucoup de bien.
Depuis deux jours nous avons quitté
la Guaé, et nous longeons la Deh,
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— 3 —
espèce de rivière à peine digne de ce
nom pendant la saison des pluies, et
qui en ce moment n’est qu’un marais
noirâtre, où nous nous désaltérons et
nous lavons ; c’est dire que nous sommes noirs comme des charbonniers.
De plus, nous avons de la poussière et
des tourbillons tels que, lorsque nous
'sommes assis dans notre wagon, nous
n’apercevons pas le wagon qui nous
suit et dont nous entendons le bruit
des roues. Avant hier, l’ami Champod
! a tué un beau crocodile au confluent
de la Guaé et de la Deh. Tous les
soirs les hyènes abondent autour de
nous, et déjà deux fois, Louis Jalla et
moi avons entendu rugir le lion. Avëc
’ma femme avant hier soir, j’ai vu une
lionne pas plus loin qu’un tir de fusil.
Il y a deux jours seulement, un des
hommes du camp voisin du nôtre est
mort trois jours après avoir été griffé
à la tête par un lion, qui est venu
l’attaquer sous son wagon. J’ai dû
m’interrompre pour courir m’aider à
circonscrire un grand feu de prairies,
qui, un moment, a menacé d’environner
nos wagons. Grâce aux efforts de tout
notre monde de près et de loin, de
notre camp et du camp voisin, le danger a pû être écarté. C’est pour nous
une grande délivrance, dans laquelle
nous voyons clairement la main de
Dieu, car si le vent avait été un peu
plus fort, c’en était fait de nous. Nous
vivons dans la pleine réalité des dangers dont on nous parlait, mais nous
sentons plus vivement que jamais que
nous sommes gardés par notre Père
qui est aux cieux.
Je t’embrasse tendrement
Georges Volla.
OUESTIONS MORALES ET SOCIALES
Une question qui préoccupe beaucoup les philanthropes chrétiens anglais
de nos jours, c’est ce qu’ils appellent
le housing problem, c’est-à-dire du remède à apporter aux conséquences désastreuses de l’entassement de nombreux locataires dans une seule pièce,
au sein de la plus déplorable promiscuité.
A Oxford, un Comité composé de
douze membres s’est donné pour tâche
de visiter systématiquement 1.707 maisons occupées par des ouvriers ou employés de la ville, en s’enquiérant minutieusement des conditions de salubrité
et d’hygiène. Voici le résultat de cette
enquête. Sur 6.125 personnes, 2,786
logent à deux, 1574 à trois, 463 à
quatre et 334 à cinq dans une seule
pièce.
A Londres, c’est pire encore. Il résulte d’une enquête de M. Ch. Booth
que sur 15,285 logements visité et ne
renfermant qu’une seule pièce, 11.27g
sont habités par quatre personnes, 4.000
par cinq et 6 par douze.
A Spitalfields, un des quartiers les
plus misérables de Londres, huit,
neuf et jusqu’à dix personnes, d’âge
et de sexe différents, occupent souvent
une même chambre. Il est fort difficile
a des jeunes Allés de vivre honnêtement dans un milieu pareil ; aussi s’eston préoccupé des moyens les plus propres à les mettre à l’abri des tentations
de tout genre auxquelles elles sont fatalement exposées dans ces taudis infects.
On a eu l’heureuse idée d’ouvrir à
.leur intention un asile où, pour le prix
très minime d’un franc cinquante centimes par semaine, elles peuvent trou
ver un logement sain et confortable
pour la nuit. On a fait, il y a deux
ans, un premier essai avec quatre jeunes filles, puis on a loué un appartement de trois pièces renfermant dixhuit lits avec salon et chambre de
bains. Chaque matin les pensionnaires
font leur lit elles-mêmes et préparent
leurs chambres avant de se rendre au
travail, de maniéré à trouver tout en
ordre a 1 heure de leur retour. Cette
tentative a si bien réussi qu’il faudra
probablement bâtir d’ici à peu de temps
une maison plus spacieuse pour pouvoir répondre aux demandes d’admission qui arrivent de tous côtés.
*
* *
Une autre entreprise, qui n’existe
encore qu’à l’état de projet, est celle du
garden-city, construite en pleins champs
aux environs de la capitale des fabriques avec des logements d’ouvriers
entourés de jolis jardinets que ces derniers pourront cultiver en respirant
l’air pur de la campagne : tel est le
plan que l’on a en vue. — Un Comité
s’est formé dans ce but ; dès qu’il aura
réuni les fonds nécessaires, il fera l’acquisition des terrains où s’élèveront
ces constructions. Des facilités de paiement seront accordées aux locataires,
de telle sorte qu’ils puissent, au bout
d’un certain temps, devenir les proprietaires de leurs maisons et les gérer
eux-mêmes. C’est là, on en conviendra,
de la bonne philanthropie sociale qui
ne peut manquer de produire les effets
les plus bienfaisants.
*
* *
Un fait d’un autre genre, mais qui
n’en est pas moins intéressant à constater, c’ est l’orientation nouvelle de
l’œuvre bien connue qui s’ appelle
Toynbee-IIall. Cette belle institution, fondée il y a déjà bien des années par
la jeunesse universitaire dans le but
de combler le fossé qui s’était creusé
entre elle et les ouvriers, alarmée
de voir l’abîme s’élargir toujours plus,
se décida dans un bel élan d ’ enthousiasme, à ouvrir à Londres des
cours populaires, où les plus pauvres
gens pourraient recevoir une instruction soignée et entrer en contact avec
les hommes les plus distingués au point
de vue de la culture et du talent.
Cette œuvre d’éducation populaire a
fonctionné avec succès jusqu’à ce jour,
mais depuis une année elle est entrée
dans une voie un peu differente en
revêtant un caractère plus directement
social. Au lieu de se borner à être
une université populaire, Toyiihee-IMl
se transforme peu à peu en un grand
cercle d’ouvriers, en une vaste association fraternelle, où on enseigne moins
et où on agit davantage. Un changement de cette sorte était inévitable,
car le but premier des fondateurs de
cette entreprise ayant été d’opérer un
rapprochement entre les ouvriers de
la pensée et ceux qui travaillent de
leurs mains, ils devaient en venir un
jour ou l’autre à grouper leurs adhérents en les unissant par un lien plus
étroit sur le terrain qu ’ ils avaient
choisi, celui de la solidarité et de la
fraternité sociale. On ne peut qu’applaudir à cette transformation qui montre, une fois de plus, à quel point les
préoccupations de cet ordre s’imposent
de nos jours à tous ceux qui s’intéressent au bien-être de la classe ouvrière dans nos grandes cités industrielles.
*
*
Un des moyens les meilleurs et les
plus surs d’apaiser les conflits sociaux,
c’est d’entrer toujours plus dans la
voie fécondé de la participation aux
bénéfices. Ce mouvement grandit toujours plus en Angleterre. La participation aux bénéfices a pour effet d’identifier si étroitement l’intérêt du patron
et celui de l’ouvrier, que le travailleur
devient son propre employé. A quoi
bon, dès lors, se mettre en grève ? On en
perd vite l’envie, comme le montre ce
propos d’un mécanicien qu’on voulait
pousser à quitter le travail : « Je ne
puis pourtant pas me mettre en grève contre moi-mime ! » L’ouvrier, une fois devenu propriétaire d’une petite maison
et actionnaire de la société qui l’emploie, ne songe plus à autre chose
qu’à jouir paisiblement des bénéfices
résultant pour lui de cette heureuse
combinaison. Et c’est là un des plus
grands bienfaits de notre temps que
ce système protecteur et émancipateur
qui assure à l’ouvrier la dignité et
l’indépendance.
*
* ^
Il s’est tenu dernièrement à Londres
et dans d’autres villes de nombreuses
réunions de groupes dans lesquelles
On a rappelé le devoir qui incombe
aux Eglises d ’ entrer toujours plus
directement dans la voie du christianisme social. « Il faut qu ’ elles apprennent, a dit 1 ’ évêque de Coventry,
à regarder d’un œil indifférent les récompenses et les honneurs terrestres,
car ce n’est qu’à cette condition qu’elles
pourront exercer une véritable influence,
travailler efficacement à l’établissement
du royaume de Dieu.
On a recommandé aussi à tous ceux
qui désirent le bien du peuple de se
mêler toujours plus à sa vie, de l’étudier de près. « A quoi sert-il, en effet,
de savoir que tel ou tel est cocher de
fiacre, si on ne se rend pas compte du
fait qu’il a une moyenne de dix francs
à payer par jour et que parfois ses
courses ne lui rapportent que 2 fr. 50 ?
A quoi bon constater qu’une femme
est proprement vêtue, a un air respectable, si l’on ignore qu’elle meurt de
faim et s’exténue de travail pour ne
pas vivre, elle et ses enfants de la
charité publique ?» Il y a là certes,
conclut l’excellente Bevue du Christianisme Social, d’où nous empruntons tous
ces détails, de quoi nous faire réfléchir, et quelques épis à glaner dans
cette gerbe de bons conseils d’un caractère si pratique.
J
NECROLOGIE.
Turin le 19 juillet 1902.
La paroisse de Turin vient de faire
une perte douloureuse par la mort du
doyen de son Consistoire Mons. le chev.
Gustave De Fernex, décédé le 16 courant,
à l’âge de 81 ans.
Né à Genève d’un père qui était
pasteur et d’une mère descendante
d’une famille vaudoise du Piémont, ce
cher frère exerça la profession de banquier. Ses intérêts financiers ne lui
firent cependant jamais oublier ceux du
règne de Dieu, et il laissa à tous ceux
qui l’ont connu de près le souvenir
d’une piété profonde et .sincère.
Les deux versets imprimés sur la
lettre de faire-part, choisis par la
famille dans les chapitres que le défunt aimait à se faire relire pendant les
derniers jours de sa vie, nous montrent
quelles étaient les aspirations et la foi
de ce dernier: «J’élève les yeux vers
les montagnes d’où me viendra le secours. Mon secours vient de l’Eternel !»
(Ps. 121).
« L’affection de l’esprit produit la vie
et la paix. (Rom. 8).
Au fond de sa vie religieuse se trouvait la franche acceptation par la foi
du Salut par grâce en Jésus Christ.
Ayant reçu pour lui-même le pardon
gratuit, il savait le pratiquer largement.
Plus d’un employé ou serviteur infidèle
en sont la preuve vivante. Sa piété
était humble comme lui; elle ne s’imposait pas par une austérité dédaigneuse,
mais elle attirait par sa douceur. Il est
grand le nombre de ceux qui en ont
fait la preuve, dans toutes les classes
de la société. Jamais un pauvre ne
frappait en vain à sa porte, et toutes
nos œuvres de bienfaisance (sans compter celles du dehors) avaient en lui un
ami fidèle et dévoué. Plus d’une fois
nous avons entendu de sa bouche des
paroles qui étaient presque un reproche
pour ne pas nous être adressés à lui
dans le but de soulager telle misère
dont nous lui parlions. Ce cher frère
ne donnait pas seulement, mais il
savait aussi se donner. Chaque semaine
il consacrait un bon nombre d’heures
a faire la lecture à des personnes infirmes ou qui pouvaient jouir de ses
services. Ses collègues du Consistoire
savent avec quelle fidélité il accomplissait ses devoirs de caissier, et avec
quel dévouement il collectait lui-même
parmi les membres de la paroisse. Nous
disions qu’il était le doyen de ce corps
ecclésiastique ; en effet, nous le trouvons
déjà en 1851 parmi les membres de la
Direction de la colonie protestante de
Turin, et dès lors il n’a cessé de fonctionner; soit comme secrétaire, soit
comme caissier du Consistoire, jusqu’au
moment où, il y aura 14 mois, sa santé
l’obligea à se retirer.
Il s’est endormi dans les bras de son
Sauveur. Que notre mort soit semblable à la sienne; mais pour cela que
notre foi et notre vie soient ce que
que furent sa foi et sa vie!
D. P.
C fî !{ O ]NI I Q iJ
La Tour. Promotions des Ecoles Elémentaires. — Dimanche dernier, 20 c.,
à 4 h. de l’après-midi, dans le Temple
Neuf, a eu lieu la séance de promotion
des Ecoles primaires de la paroisse, en
présence d’un public plus nombreux que
d’habitude. Après l’invocation et la lecture de quelques versets de la Bible,
M. le pasteur Jahier, qui présidait, s’appuyant sur Col. 3. 15, exhorte les centaines d’enfants qu’il a devant lui à la
reconnaissance envers tous leurs bienfaiteurs, notamment envers Dieu, envers
leurs parents et leurs maîtres d’école, et
termine son allocution en invitant enfants et parents à se souvenir avec affection et gratitude de la longue et
bienfaisante activité que M. l’instituteur Forneron, démissionnaire, a déployée au milieu de nous, et en remerciant ce dernier au nom de l’Eglise
de La Tour et de la Commission Scolaire, pour tout le bien qu’il a fait,
pendant ces trente dernières années, en
faveur de notre jeunesse studieuse,
M. le prof. J. P. Malan, directeur
didactique, donne ensuite lecture des
points obtenus par les élèves, après
4
--i '
- 4
quoi on procède à la distribution des
prix.
Enfin, M. le Prof. Bertin syndic et
Mr. Fomeron instituteur prennent la
parole, le premier, pour se réjouir des
résultats très satisfaisants des examens,
le 'second, pour prendre congé de ses
chers collègues dans l’enseignement et
de ses très chers élèves, qu’il quitte
’avec un serrement de cœur, mais auxquels il ne cessera de penser avec affection.
JLa.cérémonie intéressante, egayée par
plusieurs Chants exécutés par les écoliers, se clôt par la prière du président.
Saint Jean. Nous recevons:
C’est avec une vive satisfaction que le
nombreux auditoire réuni dans le temple
des Blonats a revu en chàire son pasteur
reposé et remis de son indisposition. Il a
commencé son discours sur le texte: “Le
ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point», par une. description de la ruine dont tout le monde
parle, celle du clocher de St. Marc; il a
mentionné les plus célèbres monuments de
l’antiquité, ceux de l’Egypte, de l’Assyrie,
de la Judée, de l’Asie Mineure, de la
Grèce et de Rome, et nous les a montrés écornés, ébréchés, ruinés, ensevelis,
disparus, tandis que les vérités fondamentales de l’évangile non seulement sont
debout, mais s’étendent chaque jour à
des contrées nouvelles. Témoin entr’autre
le roi Zambézien Léwanika, maintenant
à Londres, sinon rattaché publiquement
à une église, certainement transformé par
l’évangile. Quelques personnes, regrettent
qu’après le sermon, dans l’après-midi, il
n’y ait pas dans un des centres de la paroisse une réunion, présidée par le pasteur, mais où la parole serait accordée
à ses collègues ou à des Iniques qui la
demanderaient. A quand aussi les services dans le temple si bien restauré du
Ciabas ? . >
— Asile des Vieillards, Le Consistoire
a nommé M. l’ingénieur Servettaz ' membre honoraire, et Messieurs David Albarin
(du Fort), et Henry Benech (du Fond de
Saint Jean) membres du Comité de
l’Asile.
— Bazar du « Printemps ». Le Bazar
annuel de la Société du Printemps, en
faveur de l’Evangélisation et des Missions, aura lieu D. V. Mardi 5 Août, à
3 heures de l’après midi dans le jardin
de M. Malan-Muston, près des Blonats.
En cas de pluie, il sera renvoyé à Jeudi
7 Août.
— Temple du Chabas. Les cultes au
Chabas recommanceront D. V. Dimanche
prochain 27 Juillet, et auront lieu pendant l’été chaque Dimanche à 4 h. de
l’après midi, avec le concours de plusieurs pasteurs.
M. le chevalier David Pellegpîn,
syndic de Saint Jean pendant 40 ans et
président de la Commission des hôpitaux
pendant presque autant, vient d’antrer
dans son repos hier 24 courant. L’ ensevelissement aura lieu Dimanche 27 en
partant de sa villa à 5 heures.
les a devancés et qu’un jour nous nous
trouverons au ciel tous ensemble.
X.
NouYelles et faits divers
Villar. Accident mortel.
Samedi passé notre frère et ami J.
Etienne Baridon en allant abreuver son
mulet, fut par celui-ci lancé contre une
muraille, et frappa de la tête contre de
grosses pierres. Il fut tout de suite transporté à l’Hôpital Vaudois, mais hélas pour
y succomber presque aussitôt. — Notre
frère était un homme très estimé au sein
de la Paroisse du Villar, aussi, il est
bien regretté par toute la population.
C’était aussi un chrétien qui avait fait
la paix avec son Dieu, dé telle manière
que la mort, ne le surprit pas, mais le
conduisit auprès de son Père Céleste. —
Nous comprenons facilement la douleur
des orphelins, déjà privés depuis quelques années de leur mère; mais qu’ils
sachent une chose, c’est que leur père
Italie. M. le Commandeur Paul Aleille,
que nous sommes habitués à voir à la
tête de toutes les bonnes initiatives,
vient encore d’en prendre une fort louable et qui mérite un plein succès. Il
s’agit de convoquer à Turin, pour le
mois de septembre prochain (du 25 au
30) un Congrès National Pro infantia.
Le programme du Congrès est formulé
en 14 articles groupés en trois chapitres:
I® Igiene ed assistenza medico-chirurgica.
2® Educazione ed istruzione.
3O Assistenza e beneficenza pubblica e
privata per l’infanzia e l’adolescenza; h«tela e provvedimenti legislativi e giuridici.
Une vingtaine de mémoires et communications ont déjà été annoncées
au Comité, auquel un bon nombre de
personnes compétentes, ont en outre,
promis de traiter des sujets importants;
de sorte que le succès du Congrès peut
être dès à présent considéré comme
assuré.
Pour prendre part au Congrès il faut
s’inscrire, avant le 15 septembre, à la
présidence du Comité exécutif, Via Magenta 32 Torino, et transmettre en même
temps au trésorier du Comité, M.. Ernesto Zoppi, Corso Vittorio Emanuele, 71,
Torino, la taxe d’inscription, de 10 francs.
Kevue Politique
Les déclarations que lord Lansdowne
a faites dernièrement à la Chambre des
Lords à propos du statu quo dans la
Méditerranée, ont eu pour effet de remettre sur le tapis la question dite de
Tripoli. Lord Lansdowne a laissé comprendre que l’Angleterre ne verrait pas
volontiers troubler le fameux équilibre
de la Méditerranée ou en d’autres termes
que l’occupation éventuelle de Tripoli
de notre part serait loin d’avoir son approbation. Voilà qui vient à propos pour
calmer l’enthousiasmé des expansionnistes
en général et de. M. Prinetti en particulier. Il parait même que la majorité
du Cabinet serait contraire à l’occupation, à moins qu’une autre puissance menaçât de nous prévenir. Ce n’est que
dans ce dernier cas que l’Italie serait
forcée d’intervenir ; mais il est à souhaiter que personne ne vienne troubler
la tranquillité dont nous jouissons présentement et que Tripoli, qualifié de
« cattivo osso spolpato », continue à faire
partie des possessions turques pendant
de longues années encore.
Le Roi est rentré dans son château
de Racconigi dimanche soir. Avant son
départ de St. Pétersbourg, il a fait distribuer aux pauvres de la ville 10.000
roubles. On a pu constater que la visite
de V. Emmanuel a’ produit une excellente impression ; elle a servi a dissiper
une foule de préjugés sur notre patrie
et à relever son prestige. Voilà pour le
présent. L’avenir nous dira si le voyage
a eu la signification politique que la
presse européenne lui attribue, s’il prélude à une nouvelle orientation do notre
politique, et s’il constitue réellement un
évènement comme on s’est plu à le qualifier. On tire les meilleurs présages pour
les relations commerciales des deux pays,
de la longue entrevue qui a eu lieu entre
Prinetti et le ministre des finances russe.
— M. Combes a été nommé président
du ministère français pour appliquer dans
toute sa rigueur la loi dite des congrégations. Dana un discours prononcé tout
récemment, le chef du cabinet déclare
qu’il s’acquittera jusqu’au bout de sa
pénible mission “ car les lois sont faites
pour être appliquées „. Les cris de persécutions, les menaces, les meetings promus par les nationalistes, M.. Coppée en
tête, ne l’émeuvent pas et il est convaincu, à tort ou à raison, que les con
grégations se mettront en règle, à peu
d’exceptions près. M. Combes compte
donc pour rien la croisade organisée dans
toute la France contre ses mesures qu’on
qualifie de draconiennes ; il feint d’ignorer
la protestation collective des archevêques
français, ainsi que celle des mères de
famille dont une commission a été reçue
par M.me Loubet. Puisse-t-il garder son
optimisme jusqu’au bout et sortir victorieux de la lutte formidable engagée
contre le cléricalisme, peut-être encore'
plus puissant en France que chez nous.
— Vu l’état de santé d’Edouard VII
qui continue à s’améliorer de jour en
jour à tel point que le roi peut séjourner sur le pont de son yacht la plus
grande partie de la journée, la date du
couronnement est définitivement fixée
pour le 9 août. Le 11 août la flotte se
réunira à Spithead pour la grande revue
navale.
— Aux Philippines, soumises un peu
malgré elles aux Etats-Unis, le clergé
romain était devenu un élément insurrectionnel redoutable. M. Roosevelt a
donc ordonné au pape de faire rappeler
les moines insurgés. Léon XIII ayant répondu par un refus formel, le président
lui a fait déclarer que le gouvernement
des Etats-Unis se verrait dans la nécessité d’expulser tout simplement les
moines des Philippines. Il est fort probable que le pape revienne de son intransigeance pour ne pas trop exciter
l’opinion publique aux Etats-Unis ; mais
avant de céder il veut prouver aux moines qu’il a fait tout ce qui était en son
pouvoir pour les sauver. En attendant
un délégué apostolique va partir pour
Manilla avec la mission d’évaluer les biens
des moines de là-bas.
j. c.
CûHilE DI TDI
AVVISO DI CONCORSO
Il Sindaco infrascritto
Visto la deliberazione Consigliare 11
Settembre 1900 di nomina della Maestra
della Scuola Mista 2.a e 3a elementare
della Villa, in via provvisoria ai sensi
dell’art. 142 del Regolamento Generale
per l’istruzione elementare 9 Ottobre
1895;
Visto il verbale 14 Maggio p. p. con
cui il Consiglio Comunale prese atto
delle dimissioni rassegnate li 29 Aprile
u. s. dal Maestro della Scuola di Santa
Margherita ;
Visto l’art. 127 del Regolamento sopracitato
NOTIFICA
Essere aperto il concorso ai seguenti
posti :
1. Di Maestro della Scuola Maschile
elementare di Santa Margherita, classificata di grado superiore rurale di la
classe, cui va annesso lo stipendio annuo
di L. 1000 pagabile a rate bimestrali
posticipate, oltre l’alloggio.
2. Di Maestra della Scuola mista elementare della Villa, classificata di grado
inferiore, rurale di la classe, coll’annuo
stipendio di L. 800, pur pagabile a rate
posticipate, oltre l’alloggio.
Le domande degli aspiranti, redatte
su carta da L. 0,60 ed i documenti
tutti di cui è menzione all’articolo 128
N. 4 del citato Regolamento Generale,
dovranno esibirsi all’Ufficio Comunale
non più tardi del 31 Luglio p. v.
Il certificato medico, l’attestato di moralità e la fedina penale, dovranno essere di data non anteriore agli ultimi
sei mesi.
Torre Pelltce, 2 Giugno 1902.
Il Sindaco
D. Bertin.
N. 338
Nulla osta
Pinerolo, 16 Giugno 1902.
L’ Ispettore
Pochero.
RINGRAZIAMENTO,
La sottoscritta si fa un dovere di esprimere pubblicamente per mezzo di questo
giornale, la sua profonda riconoscenza "
verso il Sig. Dott. Davide Rivoir per /
le cure valenti ed assidue da esso prodigatele durante la sua malattia, e per
la completa guarigione ottenuta in un
caso quasi disperato. G. M.
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