1
Comple-courant avec la Poste
PRIX D'ARONNEAÌEKT PAR AN
Italie................ i R. iì
Tous les pays de l'Uriìon ^
• poste 6
Amérique du Sud . ...» 9
Oo s’nbormè^i^,.! ^
Au bureau d^Aumiii
TfnihistraUon;
Che® ,MM. !es Pusteura ;
Chez M. Érnost Robert (Pignerol)
et à l’imprimerie Alpina à
Torre Pellice.
Ì/siboTinement part du 1. Janvier
et se paie d'avance.
Année XVI,.
N. 46.
13 Novembre 1890
Numéros séparés demandée avonl
le tirage, lO cenliniee cbacun.
Annorices: 20 centirrlea par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bédaction àM.
le Past.Hi Melile, Tórre Pellice
et pour rAdiuinlstration à M
Elisée Costabel, TorrePelHce.
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLIÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous.iiie 80i',ei làinoins, Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Kph. IV, 15. Que ton rfe’gne vienne. Matth. VI, 10 •
O III m A ire:
Gagner et ne plus perdre — Henri Gay —
Glamires dans le cliamp d’Evangèlisation
— Mission.« _ Une Bibte précieuse —
Correspondance — Chronique Yaudoise —
Coraraunication officîejle — Nouvelles ReligieirsjèS — bibliothèqne dite dh Collège
— Revue Polit,. — Per rigienB pubblica
— Avis^
GAGNER ET NE PLUS PERDRE
Le sentiment de douleur que l’on
éprouve à perdre est bien supérieur
en intenaité au sentiment' de joie
que l’on éprouve à acquérir. Qu’est
la, satisfaction d’un ^négociatii*, qui
gagne mille francs compare^^^si»
tristesse s’il vient à, les perdre ?Hle
est grande la joie qui régne dans une
maison où , un enfant vient de naître, tïiais qu’elle est grande la douleur
qui se révèle dans les cris déchirants
qui éclatent autour d’un petit cereueil!.-. Nous sommesheureux lorsque
nous faisons l’acquisition d’un nouvel
, Émi; mais si lin seul des amis que
nous possédons vientà nous abandonner ou ànous trahir,ne nous sentonsnious pas .dépouillés comme .s’il'ne
, nous en restait plus? Chaque nouvelle marque d’estime de la part des
hommes nous procure une satisfaction qui, il faut le dire, diminue à
mesure que nous avançons en âge
et que nous apprécions plusguste,jnaeriij%fPtleur inj^'inséqtwj pais .un..,.,..,.,
manque d’égard, un blâme quelque
peu sévère jeté sur telle de nos
,aeti,OMs; une, calomnie colpiortée de
bouclie en bouche et qui finit par
nous arriver; cela ne suffit-ii pas §»■
pour nous jeter dans une profonde
tristesse comme si nous n’avions
plus droit à l’estime de personne,
comme si l’édifice de notre honneur
ri’était plus qu’un monceau de ruines ?.(!,
Si donc de fait subsiste qu’il y a
plus de douleur à perdre qu’ il n’y
a de bonheur à acquérir, tout homme sage devra, d’un côté, ne désirer
qu’avec modération, avec sérieUx, se
préparan t à perd re ce‘ qu’ il dési re, a ■
vant même d’en être entré en possession', et de l’autre, il devra chercher à
se procurer des biens qu’Un’aü pas à
perdre. Y en a-t-il de ces biens sur
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cette terre? Non il n’y a rien, il
n’y a personne dont nous puissions
dire pendant la vie,je veux te garder
et je te garderai ; il n’y a rien, il n’y
a personne que nous ne soyons contraints de perdre à l’heure de la
mort. Les choses visibles ne sont
que pour un temps et il est également vrai de dire qu’elles ne sont
iiôtres que pour un temps.
Mais il y a un bien que nous pouacquérir très facilement puisqu’il nous
est offert gratuitement, tous les jours,
avec instance; puisque nous n’avons
qu’à l’accepter. Il y a un bien qui,
une fois que nous en sommes entrés
en possession, ne peut plus nous être
enlevé par personne et que nous ne
pouvons plus perdre, à moins que
nous ne voulions le perdre c’est-à-dire
le rejeter avec violence loin de nous.
Ce bien c’est l’amour de Dieu, A’âmour qui s^épanohe du cœur de Dieu
et qui ne demande qu’à nous remplir jusqu’à ce que nous en débordions. Qui nous séparera de Tamour
de Christ, de celui qui nous a manifesté en sa personne et en son
sacrifice l’amour du Père? Sera-ce
l’affliction ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim ou la nudité ou
le péril ou l’épée? Au contraire dans
toutes ces cho.ses nous sommesplus que vainqueurs par celui qui
nous a aimés ; car je suis assuré que ni
la mort ni la vie, ni les anges ni
les principautés ni les puissances,
ni les choses présentes ni les choses à
venir, ni les choses basses ni les
choses élevée.f ni aucune'autre créature ne pourra nous séparer de
Farnour de Dieu en Jésus-Christ
notrq Seigneur.
Vous l’avez entendu: aucune cala
mité, aucune persécution des hommes, aucune séduction dé la vie,
aucune terreur de la mort, aucune
accusation, aucune violence des démons, le-fait même de la mort, de
cette mort qui nous sépare de tout,
ne po U rra pas nous séparer de Famour
de Dieu. Oh! chose merveilleuse!
Tandis que pour les biens terrestres
il ne nous est jamais demandé: veux-tu
le garder? et que pendant que nous
voudrions les garder, nous sommes
absolumentimpui.ssants poui'le faire;
de ce bien suprême il nous est dit:
Si seulement tu veux le garder, si
seulement tu ne veux pas «te soustraire », si seulement tu ne veux
pas, pour un potage de lenlillesj ven
dre ton nom et ta dignilé d’enfant
d’adoption, rien ni personne ne
pourra te les enlever..« Je leur donne
la vie éterhelle», a dit le Seigneur,
dè toutes les brebis qui ont'entendu
sa voix, «elles ne périront jamais;
ef nul ne les ravira de ma main.
Mon Père qui me les a données est
plus grand que tous; et personne
ne peut les ravir de la main de
mon Père». (A suivre).
H; M.
HENRI
X
O A Y
Il y a un an, c’était le vénérable
pasteur du Villar, qui descendait
dans la tombe. Samedi dernier, c’était son frère qui l’y suivait, à peu
près au même âge. L’un et l’autre
Vaudois de la vieille roche, ils se
ressemblaient à beaucoup d’égai’ds;
le .même bon sourire, la même simplicité, le même e.sprit .sans fraude,
quoique appelés à travailler dans
des champs bien différents, L’activité
3
V'
- 363
intelligente et honnête d’Henri Gay
se déploya aussi bien dans l’agriculture que dans l’administration des
affaires publiques. Nommé plus d’une
fois syndic de la Commune de Saint
Jean, il concourut, par son désintéréssement, à en accroître la prospérité; pendant vingt ans, au moins,
il jouit de la confiance de la Commission des Hôpitaux qui l’avait nommé son trésorier, et s’acquitta honorablement de cette charge; pendant un nombre égal d’années il fut
appelé aux fonctions d’ancien de
son quartier, et là aussi il sut déployer les dons que Dieu lui avait
confiés, jusqu’au moment où l’affaiblissement de sa santé et de ses
forces intellectuelles lui firent un
devoir de se retirer. Et cette faiblesse ne fit que s’accroître, jusqu’au
moment où il s'éteignit, sans aucône secousse, dans les bras de sa
fidèle compagne et de cinq de ses
enfants qui ont pu àvoir une preuve
de l'estime dont était entouré leur
mari et père bien aimé, dans le
nombreux porlége (5 à 600 personnes) qui a accompagné sa'dépouille
mortelle à sa dernière demeure. —
Qu’il nous soit permis, à nous aussi
de leur exprimer notre profonde et
sincère sympathie!
GLANURES
dans le ctiamp de l’éïangéiisation
Rome. — « Nous sommes à Rome
et nous y resterons,» dit un jour le
roi Galantnomo. Avec l’aide de Dieu,
aussi longtemps que le drapeau tricolore flottera sur le Quirinal, l’Eglise Vaudoise, elle aussi, restera à
Rome. « C'est à moi' qu’appartient
la vengeance, » a dit le Seigneur, et
il faut bien avouer qu’il nous l’a
donnée noble et glorieuse. Les suppôts de l’inquisition ont, à plusieurs
reprises, détruit les liutnbles églises
des Vallées, et nous avons élevé,
dans la plus belle rue de Rome, la
plus jolie parmi les églises évangéliques de la Capitale. Des pa.steurs
Vaudois ont été hués par une foule
fanatisée, qui était accourue pour
les voir torturer et brûler, et main-*
tenant d’autres pasteurs Vaudois
prêchent à des centaines, à des milliers de Romains, le même Evangile
pour lequel nos pères sont morts,
tandisque l’inscription placée sur le
majestueux portail de notre temple
répète à tous les passants les paroles de l’apôtre ; « Il y a un seul
Dieu et un seul médiateur entre
Dieu et les hommes, Jésus-Christ
homme. »
L’on compte maintenant cinq églises étrangères, à Rome: quatre
anglaises et une allemande. Plusieurs
dénominations, qui prêchent en langue italienne, y travaillent: l’Eglise
Libre, Wesleyenne, Méthodiste Episcopale, Plimouthiste et Baptiste.
Cette dernière subdivisée en trois
branches, n’a pas moins de dix locaux d’évangélisation. Ces données
ne sont point inutiles pour apprécier
le travail que nous faisons avec l’aide de Dieu. De dimanche eh dimanche, un nombreux auditoire a rempli le temple au culte du matin,
pendant l’hrver et le printemps. En
été, lorsqu’un grand nombre des
membres de l’-Église ont quitté la
ville, il se maintient encore au dessus de la centaine. Le dimanche
soir l’auditoire est plus petit, mais
composé d’ùn autre public. Noua
avons vu souvent des députés et
autres personnages distingués prendre place par mi les quarante et parfois soixante inconnus qui viennent
s’édifier avec nous. « Je vous connais
bien, » disait un jour un chef de
division d’un ministér^^, à notre président, « je vais très souvent entendre
vos homélies à la rue Nazionale. »
Rocca Impériale (Napolitain). —
Si nous y étions arrivés avec M.lle
Bonriet, qpe la Commission y avait
4
?"
ili-.
l-.
liv'f',.
364
envoyée pour ouvrir une école, nous
aurions joui de la réception... disons
mieux, de l’ovation qu’oii lui fil.—
C’était vers minuit quand le train
s’arrêta et quand une timide et modeste jeune fille en descendit. C’était
.“fon premier voyage hors des Vallées,
la bagatelle de Km. 129'2 uu sud de
la Bialera Peyrota. Des frères, des
sœurs, des arals l’accueillent avec
cette^ cordialité méridionale, expansive qui rappelle beaucoup l’Orient.
On a préparé un char .sur lequel
un bon nombre de dames peuvent^
monter, et le cortège précédé et
suivj de porteurs de torobes etule
tireurs de coups de fusil et de pistolet s’achemine verti la ville... L’école s’est ouverte avec 30 éléve.s; il
y en aurait eu bien plus, si la Corn-,
mission l’avait permis. Après huit
mois d'école, des fillettes qui ne
connaissaient ni lettres ni chiffres,,
.avaient appris à lire et à faire les
quatre opérations, sans parler d’autres connaissances utiles, Un jour,,
une petite .s’approche timidement de
la maîtresse et lui dit: « Hier au
soir je m’étais couchée .sans faire
ma .prière; mais. ,|e rn’en souvins à
temps et, je sautai à bas du lit pour
la faire. Jé.sus m’en voudra-t-il? Non
n’e.st-ce pas ? »
On construit maintenant une chapelle à Rocca Impei'iale, et l’œuvre
semble promettre les fi'uils le.s plus
encourageants.
MISSIONS
Départ dé M. Bœgiier pour le
Sénégal ■— M. Bœgner dé.siraiit ëe
rendre contipte, des difficutlés qui, ont
entrnvéjusqu’iei l’œuvre mission naire
uui..Sénégal'fa partir pour celte
lointaine contrée.
Nous rï’avons eu que çieux fois,
M. Bœgner au milieu de nous, mai.s
ce que nous avons vu et entendu
dedui pendant ses deux courts sé
jours aux Vallées nous l’a fait a.ssez
apprécier et aimer pour que nous
accompagnions son entreprise de
nos vœux et de nos prières, Q)ue
le Maître de la moisson se tienne à
ses côtés, pendant son long voyage,
et le ramène au milieu des siens en;
bonne santé elenriclii des iiouvelJe,s
expériences qu’il aura faites de la
fidélité et des miséricordes iiifiniesr,
de notre Dieu ! ■
UNE BIBLE PRÉCIEUSE
Un syndical d’Israélites, s’il faut
en croire la Pétrie du Canada, vient
d’offrir au pape un million de francs
d’un exemplaire de la bible en langue hébraïque.
11 y a déjà bien longtemps que
les Juifs convoitaient la po.s,se.s.sion
de ce Irésofi En 1512 il y a par
conséquent 378 ans de cela — le
pape Jules II, serré de. pi'és' paiLouis XII, roi de France, avait'gfarid'
besoin de fonds pour maintenir la
Sainte Alliance contre les Français.
Les Juifs qui étaient au coui'ant dèda
situation, olîritent au Saint'Pêre un'
blanc-.seing qde Sa Saintèté devait'
remplir en y mettant un ordre sur
un banquier de Venise; pour une
somme égale à la valeur d’or .qui■
pèserait autant que cette Bible.
Le pape fit peser ce volume et
l’on tpouVa qu’il pesait 325 livres
aroir-du-poids, équivalant à 433'livres de ’froie, au taux de 4 livres
sterlings l’once; la Bible valait, par
consequen,f,.2(3.78i livres sterling.
Mais, soit que le pape, ne se crCit
pas autorisé à vendre un ouvrage'
qui n’était pas sa propriété, personnelle, soit que des. catboliqqes influents se fussent opposés à celtej
vente, roffre des.Juifs.fut fmalemenit
rejetée.
Aujourd’hui, après près de quatre
siècles, ' les négociations viennent
d’être reprises 'et les Juiifsmnt olfert
5
. ■ ■ i. ',
- 365 - ^
-i'-' ■»'l-îÇ-Î^
la soname ronde de deux cent mille
dollars, soit un million de francs.
Si le pape accepte cette oifre, cet
exemplaire de la FSible sera, le livre
le plus cher .qui s.e soit jamais vendu
— jusqu’à présent, celte distinction
avait été réservée au missel présenté
par le pape Léon X au roi d’Angleterre Henri VIU, qui fut aciompagné
d’un par-chemin sur lequel le pape
donnait au souverain le surnom de
« Défenseur de la Foi ». Depuis lors,
comme :on sait, le roi secoua lé joug
du pape et aida à fonder l’église
anglicane; mais il conserva le titre
honorifique qu’il tenait de celui dont
ih ne reconnaissait plus l’autorité.
Ce missel, doitné plus lard par
Charles II au duc d’Hamilton, resta
pendant plus de 200 ans dans la fa-,
mille de ce dernier et fut acheté en
1884 par le gouvernement allemand
au prix de L. 50.000.
. ' _ . (Signal) '
CORRESPONDANCE
Lbs Appia, Iq 12 Novemîîro 1890.
A Monsieur le Rédacteur du Témoin.
Cher frère.
Q,u’i| me soif perntis, du sein de
ma Thébaïde,, de venir retnereier:
cQrdialemerit. votre cpri-espondant clfi
Turin, pour l’intérêt bienveillant qu’il
a- voulu démontrer, dans sa lettre, il
y a quinze jours,, à l’institution des
Artigianclli Valdesi, à laquelle tant
de'iiens me rattachent, malgré la
disLahce où je me trouve mom™Iênémentide mon champ de tra.vail.
J’ai été foi'.l agréablement surpris
en apprenant ce que les journapx
n’orit point encore annoncé; et que
par conséquent je n’accepte qu’avec
bénéfice dïinyentaire, qne Tinstitution avait été médaillée. Malheureqt
sement les bonnénrs ne noun-isaeul
que rjamour propre, et chez nos
chers garçons c’est restomaÇ qui
compte^,. en attendant que le cœur
parle à son tour. On fait beaucoup
de bruit eu Angleterre à propo.s de
la détresse causée à l’Irlande par la
potatoes-blight: la maladie de la
pomrne de terre, ce tubercule qui'
constitue à lui seul Ta li'm en talion
principale de ce peuple. Qn craint ‘
même que la famine n’amène à un
renouvellement de la guerre civile.
Le danger n’est pas si imminent aux
Artigianelli, mais, je craindrais plus
d’une guerre mícsíftíe, si. cet article
venait à nous manquer.- L’année
passée je me suis tû, parcequ.o on,
soulTrait par trop dans nos ’Valléps
des; mauvaises l'çcolles. Mais cette
année. Dieu merci, on, a moins à se
plaindi-e, ou mieux, on a davantage
à rendre grâces. Et sans demander
la dîme exigée par la loi de ch-aque
israélite, car notie dépense ne pourrait y suffire, que chaque Vaudois
se rappelle le vieux quatrain:
Ufl vûyageur, en Amérique,
Trouva ce fruit dans un sillon,
Et dans un but patriotique
En envoya un échantillon.
Qu’il' nous envoie «son échantillon et notre pratique lui sera
assurée! Qu’il soit d’un ou de dix
Miriag.; qu’il vienne d’Angrogne. ou
de Pramol; qu’il soit envoyé dans'
un but patriotique ou philantropique,
il sera toujours le très bien venu..,,
et le très bien mahgé; les pommes
de terre ne ponrriront jamais dans
notre dé[)ense ; pas plus que le/beurre
n’y deviendra rance, si on nous én
envoie pour le fondre et le Irasformer en conduit-, pas plus que le vin
ne s’aigrira, dans la cave, s’il venait
à quelquiun Taimable pensée d’en
faire cadeau à nos chers garçpnê
pour leurs jours de fête, Jç puis assurer d’avance tous mes lecteurs, que
— quoique je n’ai pu me concerter
avec euji — ni M. l’,ing. Pellegrini,
qui me remjilace actuellement avec
un dévouement supérieui' .à tout
éloge, ni notre économe, ni, notre
jeune directrice, ne feront aucune
difficulté pour recevoir tout ce que,
les Vallées voudront bien leur ex
ïei'i-,..'
...
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S>Ì^.Vf'
- 3é6
pédier. Je suis tout aussi certain que
les personnes qui ont recueilli jusqu’à présent les dons de diverse
nature, voudront continuerà le faire.
Ce sont: pour la Tour et Angrogne
M. David Marauda, à la Scierie
prés de la gare de Torre Pellice. —
Pour Lueerne Saint Jean et Rorà,
MM. Et. Rostan , aux Grocie, J.
D. Cougn, percepteur et Daniel Bellion, aux Blonats. Pour Praruslin
M. M, Bouvier, ex-régent. Pour St.
Germain et Pramol, M. Louis Vinçon, conducente. Pour Pomaret et
Val S.t Martin M. Pli. Peyrot, instituteur. Qu’ils veuillent recevoir ici
l’expression de ma sincère reconnaissance.
W. Meille.
Chronique Vaudoise
Angro&ne — Le premier Dimanche de Novembre l’Eglise d'Angrogne a souhaité la bienvenue, en son
sein, à M. Antoine Bertalot, ci-devant
instituteur évangéliste à Coazze et
actuellement régent paroissial à St.
Laurent. Et hier, tout juste six ans
apréé l’entrée en fonction de M. le
pasteur Peyrot, le 9 Novembre dans
le même temple et à la même heure,
nous avons eu le privilège de présenter à l’église M. êlexis Balmas,
jusqu’ici pasteur-évangéliste en Sicile.
Nous avons commencé ensemble
la campagne d’hiver dans celle vaste
paroisse, et nous avons invoqué la
bénédiction du Seigneur sur le travail que nous désirons y faire en
son nom. Soit dans les temples .soit
dans les écoles, nous trouvons des
assemblées nombreuses et recueillies pour adorer le Seignéur et pour
entendre sa Parole. Qu’il lui plaise
de fortifier nos mains et nos cœurs
pour que, nous le servions fidèlement.
'■ E. Bonnet.
coiviiviunicatiûn officielle
uvZ/LWVfV—■
La circulaire que la Table doit
adresser chaque année aux églises
(V. art. 26 des Actes du Synode de
1888), sera distribuée, dans quelques
jours, à toutes les paroisses.
Nous avons eu soin d’en tirer un
nombre suffisant pour que chaque
famille en reçoive un exemplaire;
et nous prions Messieurs les membres des con.sistoires, de veiller à
ce que cette distribution se fasse au
plustôtet de telle sorte que le but que
nous nous sommes propo.sé soit pleinement atteint, il ne s’agit pas de
répandre au hasard cette petite feuille,
mais de la faire entrer dans chaque
maison, en la recommandant au
chef de famille, si possible, ou à tel
autre de ses membres.
Torre Pellice, le 12 Novembre 1890.
Pour la Table h
J. P. PONS, Modérgteur.
Nouvelles Religieuses
Le développement du protestahtisme. — Quelques journaux politiques publient la statistique suivante,
qni doit être à peu prés exacte, et
dont l’intérêt ne saurait échapper
à nos lecteurs. Ces chilïres ont
quelque chose de frappant et nous
ouvrent des perspectives encourageantes sur l’avenir dé la Réforme.
La religion réformée s’est propagée depuis moins d’un siècle dans
des proportions véritablement étonnantes. V,ers l’an d80ü, cette reljgion
comptait environ 40 millions d’adhérents; elles en a aujourd’hni d50
millions, soit près du quadruple. La
religion romaine qui, à la fin du siècle dernier, comptait 420 millions de
fidèles, en a maintenant 180 millions; ceux-ci n’ont donc progressé
que beaucoup plus lentement.
Si le protestantisme oontiuue à
, Î I : , \-ti’ *,.
vv'.'f.i.v ..¡■it,'J*.
-T--..-.’ -dr
7
- 367
se développer dans les mêmes proproporliotis, il dépassera numériquement la religion romaine au commencemenl du siècle prochain.
Signal
X
Conversions israélites. — Le Réveil d’Israël raconte, d’après un
journal a'iemand, les deux conversions suivantes:
Un jeune Israélite de la Crimée,
bien au courant du judaïsme, avait
fait la connaissance de quelques
familles chrétiennes. Son goût pour
la littérature lui suggéral’idée de
composer un roman dans lequel il
mettrait en scène des familles des
deux confessions. Pour connaître à
fond le christianisme, il se mit à
lire le Nouveau Testament. Le résultat de cette lecture fut de l’amener à la conviction, que Jésus est
le Messie promis.
Un-peintre berlinois, né dans la
religion israélite, a été également
amené à lire le Nouveau Testament
pour y“ chercher , des i Sujèts de tableaux. Au cours de cette étude, la
beauté morale du caractère de Jésus
l’a si vivement frappé qu’il est arrivé
à reconnaître en lui le Fils de Dieu
et le Sauveur du monde. Il a été
récemment baptisé.
BIBLIOTHÈQUE dite DU COLLÈGE
Ouvrages reçus cette dernière
semaine;
Haupt Herrn., Waldenserthum
und Inquisition im südöstlichen Deutschland, 8“ Freiburg i. B -1890, p.
IV-126 (Les Vaudois et l’inquisition
dans le S. E. de l’Allemagne, tirage
à part du vol l.®"’ et du 3.® du deutsche Zeitschrift für Geschichtswissenschaft/ Don de l’auteur M.’' le doct,
H. H.,« chef bibliothécaire de l’Université de Giessen. Cette étude, divisée en 2 parties, va du commen
cement du 13* jusqu’à la fin du 15®
siècle.
Cliatclanat Ch. pasteur, La semaine du malade, 12® Lausanne 1890,
p. 225. Don de l’auteur. Voy. la recension de ce bon livre dans le n.®
d’oct. 90 de la Revue Suis.se.
Godet Phil., Histoire littéraire
de la Suisse française. 8® Neuchâtel, Paris 1890 p. IX - 569 - Don des
éditeurs MM. Delachaux et Niestlé,
Neuchâtel, Voy. dans la Revue Suisse
du mois d’Avril 1890 la recension
qu’en donne M.’’ Henri Warnery.
Le volume comprend 14 chapitres
outre r introduction et la conclusion : Avant la réforme; les réformateurs; le lO.me siècle après Calvin;
le 17.me siècle; l’éveil intellectuel
et scientifique; Voltaire et Rousseau;
philosophes et. naturalistes; Gibbon
et la société lausannoise; M.me de
Charriére et les Neuchâtelois; la Révolulion; l’Empire; la Restauration
genevoise; Alex, Vinnt et ses amis;
Fribourg et te Valais; Neuchâtel.
Torre Pellicé, il Nov. i890
Prof. Alex. Vina.y biblioth.
Revue Roliri([ue
Le Prince Héréditaire a atteint, le
11 courant sa 21,® année, c’est-à-dire
qu’il est déclaré majeur. Comme tel
U aura un siège au Sénat, mais ne
pourra cependant voter que quand
il aura atteint l’âge de 25 ans.
La campagne électorale continue
.sans trop d’acharnement. Presque
tous les ex-députés qui ont prononiîé jusqu’ici des discours devant
leurs électeurs ont mis dans leur
programme la nécessité de faire de
sérieuses économies pour rétablir
l’équilibre des finances sans recourir à de nouveaux impèts. La plupart ont expilraé, d’un autre côté,
la conviction que l’Italie ne doit en
rjen affaiblir son armée, et que la
triple alliance doit être maintenue
■i'S
■1
■ Vvï'd
8
■
- 368
dans l'intéréL de la pal)!;. Nicotera
lui-même, qui a prononcé à Naples
un discours aspez accentué contre
Crispí, est de cet avis. ^ *
Point de lutte,, jusqu’à présent,
dans le IV.* Collépfe de Turin, La
réélection de MM. Tegas, et PeyroL
paraît assurée. Mais les électeurs,
à notre avis, ne devraient pas trop
.se hâter de renoncer à notre excellent député, le général Geymet, vu
que sa nomination comme sénateur
h’a pas entWe été officiellement annoncée, et que l’on assure que les
nouveaux sénateurs ne seront nommés qu’aprés les élections du 23
courant. Ne serait-il pas pruden t de
le nommer, quitte à refaire la votation s’il n’accepte pas le mandat?
Le banquet de Turin en honneur
de Crispi, aura lieu le Í8 courant;
Le ministre y exposera son programme, et son discours promet d’avoir
Une grande importance.
Le chainïelier Caprivi a quitté
'Milan le 9" courant après avoir été
cordialement reçu par le- Roi’ auquel il a pi'ésenté une lettre dé rilim
pereixr d’Allemagne, Le Roi lui a
conféré les enseignes de l’ordre, de
VAnnunziata, Le plus grand mystère
régne encore sur le but et la portée
politique de ce voyage qui est, en
tous cas, une nouvelle preuve de
riâtimité des rapports entre l’Allemagne et i'ftalie et une nouvelle
affirmation de la solidité de la triple
Alliance.
Per l’igiene pubblica. —
Constato che da molli proprietari dalle case di campagna nei comuni di Torre Pellice,Anillar e Robbio, si ritiene che la vicinanza dei
, letamai alle vie ed agli ahUaii fosse
vietata solo nella stagione estiva.
Faccio osservare che l’ordine della
Legge é assoluto é «ostante, e che
coloro ohe non vi si uniformano
saranno contravvenuti secondo le
pene relativamente severe (non meno
di L. 51 di multa) comminale dalla
legge stessa.
Voglio ancora sperare nel buon
.senso della popolazione, che deve
avere os.servato come colle misure
addottale durante l’estate scorsa si
abbia avuto una notevole diminuzione
dei casi .di ileotifo di fronte agli
anni trascorsi, e non vorrà esporsi
alle- epidemie dell’inverno coÜ’aeeumulare il letame nei cortili, precisamente nella stagione nella quale,
non allontanandosi molto da casa,
si verrebbe a respirare un’aria viziata. .
L’ufficiale sanitario
D. Giordano.
AVIS
Olì cherche. pour un Monsieur
anglais, seul et d’un âge avancé, une
Vaudoise de 25 à 40 ans, couriaissant
assez ïe français- pour le parler et le
li re,’ pou vani pruh dre Ik'dïfôclioti d’un
ménage, tout en prêtant les service.?
d’une première femme de chambre,
ayant quelque aptitude, en cas de
besôin, pour spigner un malade.
Le gage est élevé; un mois de vacance est assuré chaque année et les
frais de voyage aller et retour pour
se rendre chez elle.
S’adresser à M. le pasteur A. Mu.ston,
casa Naccari, via Principe Belmonte,
Palermo.
Nous sommes ^àulorisés à mffrir
aux abonnée dti 7'émom le jdli petit
volume intitulé; les TLermopyles
Taudoises (traduction en excellent
français de la partie du livre de De
Amicis « Aile Porte d’Italia » qui
a trait aux Vaudois), pour le prix
de fr. 0,40 au lieu de fr. 0,80 S’adresser à M. P. Gilles, 'libraire à
Torre Pellice.
ErneS't Robert, Gérant.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina.