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Troisième Année.
7 Septembre 1877.
N. 3tJ.
JToixr'xial de l’Ég’lise Évan^élic)[ue Vaixdoise
Vous me serez témoins. Actes I. 8.
Paraissant chaque Vendredi
' ' Suivantda éérüe avec la charité. Er. Ib.
Prix db i,’îbonnbmbnt par an Italie L 3 Tons les pays àe l’Union de poste » fi Amérique .... . » 9 On s’abon ne : , t, . ' Pour Vintérieur chez MM. les pasteurs et les libraires de Torre Pellice. Pour VEtvtèrieur an Bureau d’Administration. J Un numéro séparé: 10 centimes. Annonces: 25 centimes par ligne. Les envois d'argent s- font par iettre re- commandée ou par mandats sur le Bureau de Perosa Ai-srettfirlo.
Pont’ la Rédaction adresser ainsi: A la Direction du Témoin. Pomarello (Pinerolo) Ilalie. Pour l’Administration adresser ainsi: A rAdminislralion du Témoin, Pomarello (Pinerolo) Italie.
Sommai r'e.
Concile Presbytérien d’Edimbourg. —
Le Synode de 1877. — Missions évangéliques. — Dédicace de la chapelle de Pradol-Torno. - Réunion au Col des Fontaines
■“ Collegio valdese.
tJ SYi^OÜË DE 1877
Le Synode de l’Eglise Vaudoise
a été ouvert le ,4 septembre courant dans le temple neuf de la
Tour par un discours de M'' J. P.
Meille pasteur à Turin, sur ces
paroles de l’Apôtre Saint Paul
« Toi donc, endure les travaux
comme un bon soldat de Christ »
U Tim. 2. 3.
L’orateur dit que son discours
doit avoir un double but: oiivrir
la session annuelle du Synode et
imposer les mains à six candidats
en théologie. Auquel de ces deux
buts accordera-l-il rattention principale? Le premier est de la plus
haute importance et il serait tenté
de s’y concentrer d’une manière
toute spéciale. Mais en présence
de six jeunes frères et parmi eux
un fils, c’est vers eux que son
cœur le porte; et cela d’autant
plus que les réflexions qu’il doit
présenter s’adressent au peuple
chrétien tout entier qui a, comme
tel, le devoir d’évangéliser, et
spécialement à des pasteurs et à
des ouvriers dans l’œuvre du Seigneur. ' f m
Soldat de Christ, ceiie parole
serrée de près tous dira ce que
vous devez être dans notre mi^nistère.
1“ La carrière dans laquelle
vous entrez n-'est pas une carrière
de calme et de repos, mais une
carrière de combat; cela a été
vrai, dans certains temps, d’une
manière plus évidente et extérieure, mais c'est encore vrai de
nos jours. 11 n’y a pas de vrai
ministère sans lutte, sans contestation, â moins que le ministère
ne soit un métier. Le vrai calme
doit être cherché au milieu de la
lutte dans le regard attaché sur
le Sauveur. « Si le grain meurt
il porto beaucoup de fruit; »
2" Le soldat de Christ doit
avoir la conviction intime que
celui qui l'a envoyé à la guerre,
c’est le Seigneur lui-même. Le
ministre de Christ est appelé un
ambassadeur. Et S* Pau! dit de
lui qu'il est envoyé comme Apôtre,
non de la part d’un homme, mais
de la part de Dieu et du Seigneur
Jésus-Christ, et c’est là le secret
de ses services ;
3° Le ministre de l’Evangile est
soldat de Christ, dans ce sens que
le salut par Jésus-Christ est le
grand but de son ministère. —
L’Evangile est très compréhensif
et parfaitement humain. Rien de
ce qui est humain ne doit être
étranger au chrétien; mais chaque
chose à sa place; la chose nécessaire d’abord, la chose secondaire
ensuite. « Cherchez avant tout le
royaume de Dieu et sa justice,
et le reste vous sera donné par
dessus. Ce reste ne doit pas devenir la chose principale, car votre
ministère serait par là même frappé
de stérilité. C’est là la tentation
du-siècle. )
4® Le soldat emploie des armes, le ministre ,de l’Evangile fait
usage de certains moyens pour
remporter la victoire. Ces moyens
sont: 1® Une vue on une convic
tion profonde des vérités qu’iî
doit annoncer. 11 faut que l'on
sente à son accent qu’il les a reçues. « J’ai cru, c’est pourquoi
j’ai parlé; » 2“ La parole de Dieu,
non pas iin arsenal, mais le pain
de vie. •— Que le ministre de
l’Evangile ne fasse pas usage de
concordances, ouvrages faits à
bonne intention, mais pernicieux;
3° La prière en tout temps, —
matin et soir. — Beaucoup prier,
c’est beaucoup travailler, disait
Luther, qui employait trois des
meilleures heures de ses journées
à ce saint service; 4® Une vie
saiule; 5° Une grande patience.
Ces deux moyens ne sont, faute
de temps, qu’indiqués.
Le prédicateur insiste sur un
dernier moyen, la charité. JésusChrist a parlé, agi, prié, mais il
a surtout aimé, et son Apôtre
Paul se faisait tout à tous pour
en sauver quelques uns. La charité de Christ le presse et le possède.
L’orateur s’adressant, à la fin
de son discours, plus directement
aux candidats, les presse de se retirer d’une guerre pour laquelle
ils ne sont pas faits, s’ils n’ont
pas les qualités du soldat de
Christ; mais, par contre, s’ils les
ont en quelque mesure, s’ils peuvent dire au Seigneur: je suis à
toi, envoie moi. Soyez bénis, leur
dit-il , et réjouissez-vous, car ce
jour est le plus beau de votre vie.
— Vous sentez sans doute que
votre responsabilité est très grande,
vous êtes prêts à vous écrier: qui
est suiflëàrit pour ces choses? Non
vous seuls, mais vous avec Jésus
Christ. — En avant donc, appuyés
sur vôtre Seigneur, et nous vous
2
146
LE TEMOIN
soutiendrons par noire inte'rêt et
par nos prières.
Après ce discours dont nous
n’avons pu donner qu’une imparfaite ébauche, et qui est’exclusivement un discours de consacra'
tion, le corps des pasteurs, très
nombreux, a procédé à l’imposition des mains de six candidats
dans l’ordre suivant; MM. Roman,
Vinay, Guigou, Revel, Rostan et
Meilie. — Une assemblée très nombreuse et très recueillie a pris
part à cette double cérémonie. Un
chœur dirigé par M. l’institnteur
Forneron a exécuté quelques chants
bien préparés pour la circonstance.
• Dans l’après-midi le Synode a
eomtneticé ses opérations sous la
présidence provisoire de M le
Jîasteur Lanlaret. Le bureau définitif est composé de MM. Lantaret, président, Weitzecker, vicepré sident, de trois secrétaires,
Aug. Meilie, Ilugon J. D.] do Rorà
et E. Bonnet pasteur à Angrogne
et de deux assesseurs. Phil. Peyrot
et D.' Albarin.
Deux rapports de paroisses,
ceux de Pramol et de Praly, ont
été lus sans donner lieu à des
observations- bien importantes. —
Sont extraits au sort les rapports
des stations de Pignerol et de
Naples.
CONCILE PRESBYTÊIUËN
d'Edimbourg
tContinuation, voir nuin. 34 J.
Le Dimanehe.
VI.
La place que nous devons naturellement donner soit à la Chronique locale, assez riche ces temps
ci, soit surtout aux opérations
de notre propre Synode, ne nous
permet pas de nous étendre davantage sur les travaux du grand
Concile Presbytérien d’Edimbourg.
Et d ailleurs si ce que nous en
avons fait connaître dans quelques
uns de nos derniers numéros ne
suffisait pas pour en donner à nos
lecteurs vaudois une idée satisfaisante, nous pourrons y revenir
encore plus tard, lorsque les actes
de cette assemblée œcuménique
auront été publiés en entier.
Nous voulons seulement mentionner en ^finissant, l’opinion d'un
homme très compétent en, pareille
matière, laïque, pieux autant qu’intelligent, vétéran éprouvé dans les
luttes en faveur de l’Evangile
Quoique sa vieille et fidèle affection
pour les vaudois lui ait plus d’une
fois inspiré une indulgence peutêtre excessive en faveur de ceux
d’entr’eux qui ont été en rapport
avec lui, nous aurions mauvaise
grâce à nous en plaindre, et c’est
avec un très vif sentiment de reconnaissance que nous le voyons
saisir avec empressement toutes
les occasions qui s’offrent à lui
de plaider la cause de notre évangélisation.
C'est du numéro du mois d’août
du Voice from Italy que nous détachons le passage suivant;
« Les membres de toutes les
églises évangéliques , presbytériennes ou autres, s’accordent
pour regarder la réunion d’Edimbourg comme un évènement remarquable dans l’histoire de l’Eglise de Christ. Si les églises
presbytériennes du monde entier
se sont entendues pour envoyer
à cette assemblée d’alliance des
délégués accrédités, ce fait a révélé’non seulement l’énorme étendue de cette branche de l’église
de Christ, mais aussi sa substantielle unanimité en tout ce qu’il
y a dé vital dans la doctrine et
dans la discipline. Les craintes
que l’on pouvait nourrir au sujet
de divergences d’opinions, ou de
discussions déplacées furent dissipées dès la première, séance, et
il serait difficile d’apprécier trop
hautement lesjouissances procurées
jour après jour par ces réunions,
la fête intellectuelle offerte par
les rapports lus et les discours
prononcés par des hommes de tant
de nationalités différentes, le ton
élevé et spirituel'qui a caractérisé
la marche de l’assemblée du commencement à la fin.
» 11 est hors de doute que l’un
des résultats pratiques les plus
importants de ce Concile a été
l’accroissement d’intérêt en faveur
des églises militantes du continent,
et l’augmentation de secours moral
et matériel qu’elles recevront des
puissantes églises de Grande Bretagne et d’Amérique. C’est de
l’Italie uniquement que notre petite feuille, Voice, est appelée
à s’occuper; mais il est impossible
de refuser un tribut d’admiration
et de respect à ces délégués qui
ont représenté les églises du continent en général. Leur position
spéciale d’épreuves et de conflits
avec l’erreur puissamment retranchée et tyrannique sans scrupule,
a formé des caractères d’une forte
individualité combinée avec un
profond sérieux, d’amour pour le
Seigneur et de désir de proclamer
la liberté de l’Evangile aux peuples esclaves au milieu des quels
ils habitent.
L’Eglise vaudoise a envoyé deux
représentants, l’un et l'autre natifs
des Vallées, des hommes dont la
visite sera longtemps rappelée et
qui ont. fait naître une affection
profonde et durable.
La brièveté du temps dont le
Concile pouvait disposer n.’a pas
permis à M. Pons de Venise, un
homme dont les services dévoués
sont bien connus au milieu de
nous, de prendre la parole devant
l’assemblée. M. Charbonnier, modérateur de l’Eglise vaudoise, a
prononcé un discours très effectif,
dont l’éditeur du Voice from Italy
indique les points principaux , lequel a été souvent applaudi, mais
que nous nous dispensons de reproduire, parceque les faits qu'il
signale sont connus de la plupart
des vaudois.
»lissions ÊVANGËLlQliES
Un missionnaire travaillant dans
la partie Nord-Ovest de Londres
raconte dans son rapport annuel
l’incident suivant survenu dans un
dépôt de charbon qu’il a l’habitude
de visiter.
En entrant un jour dans la cour
je remarquai un homme qui me
regardait fixement, et quoique je
ne lui eusse jamais dit un mot, il
débuta pour me dire; Je ne crois
pas à la religion, il n’y a aucun
bien en elles; n’est ce pas Bill’f
dit-il en s’adressant à un autre
homme noir à côté de lui.
Je répondis tout d’abord, que
je n’étais pas surpris de l’entendre parler ainsi ; qu’il n’était
pas lé seul homme qui eût cette
opinion. Cependant, ajoutai-je, je
ne veux pas discuter avec vous
pour savoir s’il y a, ou s’il n’ÿ
a pas quelques bien dans la re-
3
LE TEMOIΫ
447
ligion; mais si voulez m’écouter,
je vous raconterai une histoire très
intéressante. Cette offre les fit s’assemblerautour de moi., au nombre
d’environ seize; quand je les vis
tout oreille, je commençai ainsi;
» Il y a quelques années, deux
ou trois messieurs descendirent de
Londres à Birmingham, pour faire
une série de conférences sur l’incrédulité et pour prouver que les
hommes étaient plus heureux sans
religion, qu’avec une religion.
Parmi les ouvriers qui les allèrent
entendre il y avait deux mineurs
membres de la Société Wesleyenne
et très réguliers dans la fréquentation des soirées et des réunions
à leur chapelle. Ayant écouté
attentivement l'argument des conférencier, ces deux hommes arrivèrent à la conviction que ce que
ces messieurs disaient [était très
vrai et ils tombèrent d’accord de
renoncer à la religion et de n’avoir
plus rien à faire avec elle.
Environ un an après, un autre
série de conférences sur le même
sujet fut annoncée dans la même
localité, mais cette fois, un seul
de ces deux mineurs parut à l’assemblée. A la fin de la première
conférence cet homme s’approcha
de l’orateur et lui demanda s’il
pourrait lui dire deux mots. Certainement, dit-il. Le mineur lui dit:
Vous vous souvenez d’être venu
ici, il y a environ un an, et d’y avoir
donné une suite de conférences.
— Parfaitement, lui fut-il répondu.
—‘ Eh bien! M. Jemmis et nous,
nous vînmes pour vous entendre
et nous pensâmes que tout ce que
vous disiez était très vrai, ensorte
que nous rejetâmes l'un et l’autre
toute religion. — Très bien! dit le
conférencier, je me réjouis beaucoup de l’entendre, et vous vous
êtes trouvé beaucoup mieux, n’est
ce pas vrai? —' Attendez un
moment, fnonsieur, et iaissez-moi
finir. Nous allâmes en avant très
joliment jusque, il y a environ
six mois. Alors Jernmis et moi
nous étions à travailler ensemble
dans la mine’à détacher le charbon,
lorsque un énorme bloc du poids
d’environ une demi-tonne , tomba
sur la partie inférieure du corps
de Jemmis et l’écrasa. Que croyezvous qu’il se soit mis à crier
lorsque la masse de charbon fut
sur lui? — Je ne saurais, dit le
conférencier, — II commença à
crier: Oh! Seigneur Jésus, Oh!
Seigneur Jésus, aiez pitié de ma
pauvre âme. Voyez-vous, monsieur,
votre religion peut être belle et
bonne, quand tout va bien à un
homme; mais lorsqu’il tombe sur
lui un bloc de charbon . toute cette
religion là s’en va. — Ayant
achevé mon histoire, ils me dirent
que tout cela était très vrai, qu’il
n’y avait pas à s’y méprendre, —
et, depuis lors, ils ont toujours été
polis et attentifs, lorsque â ces
terribles buveurs jureurs je parle
de l’amour de üieu et de JésusChrist comme de leur meilleur ami.
Bédicace de la cliapelle de l'ra-deHonio
»
Le 3 sepicmbrc 1877 a été un jour
de fêle pour les vaudois réunis pour
rendre, grâces an Dieu, des délivi'nncés
et lui dédier Poleninellenient uii nouveau sancluairc. Un temps inagaifique
a permis à un grand nombre de vaudois
d’accourir de tonies les Vallées pour
prendre pari â ce que cliaciin est
convenu d’appeler la fête. Vous auriez
vu de grand malin de joyeux groupes
se Iiâler vers le rendez-vous. I.os uns
arrivaient par le sentier qui longe
l’Angrogne, d'autres venant de Doby,
Villar et La Toui' dcsccndaicnl le beau
plateau de Barfé, ~ d’anlres encore
venant des vallées de Saint-Martin et
Pérouse arrivaient par Via Nova la
Vachère et le Collet, pendant que le
plus grand nombre suivait la route,
qui passe par S‘ Lnureni. et le Serre.
Même les rochers abruptes de la Rociailla ont été traversés par bon nombre
deconrageux montagnards. C’est depuis
plus d’une heure avant jour que les
Angrognins ont vu arrivei' leurs frères
des autres paroisses par groupes de
vingt, trente cl jusqu’à quarante personnes dont quelf|iies unes chantaient
des cantiques. Aussi les, habilaïUs de
la localité disaient iis qu’ils n’avaient
jamais vu tant de monde dans leur
vallée.
En entrant dans le vallon de Pradel-lorno piopremenl dit, un magnifique spectacle s'olîrail à nos yeux.
Là haut sur un immense rocher appelé la — Rocca de Pra-del-torno, —
se présente loiit-à-coiip h vos yeux
une jolie chapelle avec une école et
un logement pour rinsUtuteur, le tout
formant une seule bâtisse de très-belle
apparence. Vous ne pouvez en le voyant
pour la ^première fois vous défendre
d’un cri d’agréable surprise, et il est
difficile, croyons-nous, qu’on oublie
de si tôt l’impression que produit ce
coup d’œil.
La chapelle, la petite place qui l’entoure, ainsi que leurs abords immédiats,
sont occupés longtemps avant riieure
fixée pour le commencement du service, et lorsque M. le Modérateur es'saye d’entrer il a beaucoup de peine
à se frayer un pa.ssage, et il est obbligé
d’employer plusieurs minutes pour parcourir les douze mètres qui séparent
la porte d’entrée de la chaire. Ou a
le temps de chanter presque en entier
les deux versets du cantique 31. « Trois
fois saint Jéhovah l» Une fois arrivé sur
la jolie petite tribune qui remplace
Irès-avanlageusemenL la chaire Monsieur J, D. Charbonnier, pasleuretModérateur de l’Eglise Vaudoise, y ¡dépose
solemneüeracnt une belle Bible en invoquant le nom du Dieu trois fois saint.
Cette Bible, très jolimeiu reliée porte
sur son dossier les mots Sacra Bibbia
et sui' l'extérieur de la couverture l’inscription argentée que voici; Alla legge
cd alla teslimonianza. Isaia 8, 2t). —
Presented for use in the Memorial Churh
of Pra-del-iorno by a mmiber of lhe
Qiurch of England? september iS77 ‘h.
Dans la Bible est un très-joli signet
fait par la fille de monsieur le Capitaine Martin Erobisher de Londres,
qui est venu avec plusieurs de nos.
corréligionaires de l’étranger assister
à celle fêle vaudoise et au Synode qui
la suit iipmédialemenl.
Le Modérateur lit ensuite la Confe.ssion des péchés et le ch. vin de
1” Rois depuis le v. 22, après quoi
vient un chant de dédicace et une
prière de dédicace, également prononcée par M. le Modérateur. A ce
moment, il devient impossible de conlinucr dans' la cliapelle qui ne peut
contenir que 200 personnes environ
landisque le nombre de ceux qui sont
accourus pour la fête a été évalué à
plus de trois mille personnes. Le
Modérateur qui présidait annonça que
la réiinion serait continuée dans une
vaste prairie du voismage, où une immense imiilitiide SC trouva bientôt assise à l’ombre de grands arbres et
toute prêle à entendre les prédicateurs.
Ceux-ci montant les pas d’une modeste
échelle , allèrent s’établir sur le toit
(1, Offerte pour l'usage de ta Chapelle Monument de.Pra-del-torno par on membre de
J'EgÜse (fAngleterre. ^ Septembre 1877.
4
i 48
‘LE TÉMOIN
d'une maison peu éleyée qui fui tout
à coup transformé en une' lribune.
Bonnet.,,^ pasteur d’Angro^ne ,
prenant pour texte les paroles de JésusChrist lux lucet in tenebris qui ont
été écrites au desS.us de la porte de
la bâtisse avec le reste des armoiries
vaudoises, parla successivement de la
vraie lumière, de son action sur les
hommes et de l’accueil qu’on lui fait.
Le président présente ensuite il l’assemblée • le Révérend John Napper
Worsfold, A. M. Recteur de Haddlesey
dans le Yorkshirc en sa qualité de
promoteur et principal soutien de
l’œuvre qui vient d’être accomplie à
Pra-del-lorno. Interprété par monsieur
le Ministre Auguste Meille , monsieur
Worsfold témoigne de sa joie et de
sa reconnaissance en voyant que le
Seigneur lui a permis d’accomplir le
désir formé en son cœur il y a six
ans lors de sa1 première visite aux
vaudois. 11 est heureux d’avoir pu contribuer è l’érection d’un monument
qui rappelle les merveilleuses délivrances accordées par le Seigneur à
nos ancêtres et va servir à l’édification
et à riuslruclion des nombreux habitants du vallon de Pra-del-lorno. Ce
digne bienfaiteur et ami 'des vaudois
fait des vœux très-ardents ,pour que
le glorieux exemple de nos ;pères soit
suivi "par tout vaudois et pour que
Pra-del-torno soit, comme jadis, un
foyer de lumière.
Notre récit deviendrait trop long
pour les colonnes du Témoin si nous
allions y ajouter l’analyse des nombreux
et éloquents discours qui ont été prononcés dans celte mémorable journée.
Qu’il suffise, pour le moment, de dire
que l’assemblée a écoulé avec un recueillement et une attention dignes
de louange, comme aussi avec une
visible satisfaction', les paroles louchantes, incisives, profondément évangéliques de M. Junod, professeur à Bâle,
de M. George Appia, pasteur à Paris,
de M. Jacques Weilzecker, évangéliste
à Nice, de M. Nicot et Brunei qui sont
eux aussi pasteurs de vaudois ou de
descendants de vaudois, [bien qu’ils
habitent l’autre versant des Alpes, et
enfin de M. le Docteur Appia qui est
venu en sa qualité de médecin et de
savant rendre aussi le plus beau témoignage à l’Évangile, Ces trois derniers
ont parlé pendant le service de l’aprèsmidi et M. Ant. Gay, pasteur de SaintJèan a terminé par la prière.
Le Modérateur rappelle le progrès
notable quils’esl fait depuis un demi
siècle à Pra-del-lorno en fait de moyens
d’instruction cl d’édification. If y a
40 ans les catholiques romains possédaient déjà une chapelle, alors presque
neuve, et les vaudois étaient obligés de
tenir leur école dans l’écurie Là les
enfants étaient souvent efl'rayés par
les animaux divers qui s’échappaient
parfois de l’enclos où ils étaient parqués dans l’écurie môme, pour se
précipiter dans le compartiment réservé
aux enfants.
Au nom de l’Eglisé Vaudoise le
Modérateur remercie le Révéï cnd J D.
Worsfold et tous ceux qui ont contribué
à l’érection de la nouvelle bâtisse et
lit une lettre signée par les principaux
chefs de falnille de Pra-del-lorno où
l’on remercie avant tout le bon Dieu,
puis M. Worsfold, ia Table Vaudoise,
le pasteur d’Angrogne et tous ceux qui
ont concouru à la construction de l’édifice dont on vient de faire la dédicace.
Entre les différents discours ont
été chantés avec harmonie et précision
plusieurs cantiques et deux chœurs
préparés pour la circonsiance par la
Société de chant d’Angrogne et sous
l’intelligente direction du régent paroissial M. François Guigou.
Après le chant du Te Deum et la
bénédiction invoquée par le Modérateur, celle grande assemblée se relira
peu à peu et les nombreux groupes
défilant tranquillement par les divers
chemins qui aboutissent à Pra-dellorno , retournèrent à leurs demeures,
heureux d’avoir pu entendre tant de
bohnes choses en un seul jour.
Nous bénissons Dieu de ce que tout
s’est passé de la manière la plus convenable; pas le plus petit accident, pas
le moindre trouble qui soit venu déranger la réunion qui a duré de 11
heures du malin à 4 heures de l’aprèsmidi, sauf bref repos accordé à midi.
Une collecte faite pour contribuer
à combler le déficit de quelques milliers de francs qui pèse encore sur
la bâtisse, a produit fr. 241,10. Nous
avons remarqué bon nombre de vaudois
qui ont donné généreusement quoique
plusieurs^eussent déjà donné auparavant. En résumant nos impressions sur
cette belle fêle, nous sentons le besoin
de rendre grâce au Seigneur et de
nous écrier avec le Psalmisle; «Mon
âme bénis l’Eternel et n’oublie pas
un de ses bienfaits » . r„ ur:
, . I .
E. BoNwet Pasteiir.
COLLEGIO VALDESE
Ooiioor-so alle Borili anonime della
Einnaird e Bùrgess, al quale sono ammessi lutti gli sludenii del Collegio Valdese i quali hanno ire anni almeno da
passare ancora in quel Collegio.
Programma.
1. Storia e Bibbia, — Storia del Tabernacolo e del Tempio.
2. Geografia. — L'Australia con Van Diemen
e la N. r.hinoa, con (jualclie conno
storico intorno alla scoperta o alia
colonizzazione.
3. Matematiche. — Radici quadrala o cubica e proporzioni.
4. Lingua latina. — Sallustio : Bellum
Jugurthinum. I primi venti capitoli.
5. Lingua greca. — Senofonte; [Memorabilia: Libro in. prima metà, ossieno
i sette primi capitoli.
nota.
1. L’epoca deirosame sarà fissata ulteriormente, ma non prima deirullima
settimana di ottobre 1877.
2. Gli esami si fara'nno parte in lingua
italiana, parte in lingua francese, —
e tutti per scritto.
Torre-Pellice, agosto 1877.
Il Moderatore
G, I). CllARBONNIER.
COLLEGIO VALDESE
Anno Scolastico I877-IS7S
IN RETORICA.
Lingua greca. -- Senofonte. Memorab.
Libri iif e iv. — Omero. Iliade. Canto iv.
Temi e grammatica.
Lingua latina.' - Sallustio: La guerra di
Giugurta. — Virgilio. Eneide. Canto i
Temi e grammatica.
Archeologia — Geografia e antiebità.
IN FILOSOFIA.
Lingua greca. — Platone. Il Fedone. —
Sofocle. Edipo a Colono. — Vocaboli e
grammatica.
Lingua Ialina. Tacilo : La Germania. —
Orazio : VArte poetica. — Temi o grammatica.
nota.
1. Il greco sarà tradotto in lingua francese. — Le altre lezioni si faranno in
lingua italiana.
2. Deirinlerpretazione di Virgilio (2.ore)
0 di Orazio ■{! ora) è incaricato il
sig. Prof. Niccolini, — delle altre lezioni
il sottoscritto
Il Direttore
G. D. Charbonnier.
IL Tron.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
Pignero), Impr. Chianfore et Mascarelli