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Troisième Année.
5 Octobre 1877.
'\i w%.vww •r.'NA <wvv/v>/vw‘/SA«.' /s
N. 40,
<ie l’Ég*lîse Evaiïg'élîq^o.e Vau.<iolîSè^
l^oits ift# serei témoins. ActbS L S.
Paraissant chaque Vendredi
SttiÈçani la vérité avec la charité. Er. 1, 15,
Prix db l'abonnBmbnt par an Ittfli'e L ï Tou* l’ës psys de ¡’Union de poste » Ö Amérique . . . . , . » 9 On s’ibônne: ! Pdü'ii rintérfeur cheï MM. les pasteurs et les libraires de Torre PelHce. Four l'£.Tlërteur au Bureau d.'Administration. Un numéro séparé; 10 centimes. Annonces; 25 centimes par ligne. Les envois d’argent se font par lèlir* r«- commandér où par miandaU sur lé Bureau dé Pérosa Argéntinit. .
Pour la Rédaction adresser àidsî ; A la Direction du Témoin, Pomarello ( Pinerdlo) Italie. Pour l’Administration adresser ainsi; A l'Administration du Témoin, Pomarello (Pinerolo) Italie,
w
Sommai
Le Synode de 1S77. — En songe. —
Une redifination et ub encouragement
aux femmes et aux filles dé pasteurs. —
Uq Convertisseur comme il y en a peu. —
Nouvelles reîigieuset. — Faits divers. —
Chronique vaudoise. — Revue politique.
Souscription. .
IB SYNODE DB fS77
Dernier article.
Aussi longtemps que l’on discute
sur la gestion de la Table et du
Comitd d’e'rangôlisation l’assemblée est nombreuse, quelque fois
même au complet; mais aussitôt
qùe l’on a voté lé dernier ordre
du jour sur cette dernière administration. il se fait un mouvement
géne’ral sur tous les bancs, on
pousse un soupir de soulagement
et l’on s’empresse d’aller respirer,
pendant une benne* petite heure,
l’air pur du dehors.
L’ordre du jour appelle la lecture du rapport de la Commission
des hôpitaux et de celui de la Commission examinatrice; à quoi bon
se priver d’ün peu de liberté pour
entendre parler de malades et de
médicaments ?
Ce n’est pas que le rapport de
la Commission, soigneusement pre'paré par son secrétaire inamomble,
soit moins intéressant qu’aucun
de ceux que l’on a déjà lus ou
entendus. — 41 y a des gens qui
disent qu’il l’est même davantage
et qui demanderaient volontiers,
chaque année, qu’il fût imprimé
avec le compte-rendu du Synode.
— Mais ce sont ceux qui s’arrà
-lent pour en écouter la lecture.
Ceux qui s’en vont déclarent qu’ils
entérrdonÉ précisément donner par
là un témoignage d’entière confiance à f'admiriistration , en sorte
que celle-ci du meine n’a pas
lieu de sé plaindre. Cela n’enpèche pas que noua n'ayohs vu'
quelque fois le sec,rélaire, debout
pour lire son raifort,> faire un
certain gesté comrpe pour jeter
son manuscrit après la foule des
sortants. Se donner tartt de peine
pour des gens qui 'ne daignent
pas môme entendre lire le travail
qu’on a fait!
Nous devons pommant ajouter
que, cette année, les choses se
sont passées plus convenablement.
Non seulement plusieurs semblent
avoir compris qu’ils se privaient
eux-mêmes, en- s’en allant, d’une
vraie jouissance intellectuelle: —
mais l’on savait que la Commission
arrivait au Synode avec une proposition , ou un projet d’une importance considérable. Comme là
gestion de l’administration des
hôpitaux n'à dénné lieu à aucune
discussion , et qu’elle a rêçu un
témoignage d’entière satisfaction,
nous eri venons iramédiatément au
projet en question.
On s'est depuis fort longtemps
préoccupé, au sein de nos Synodes,
dé cette catégorie de malades, si
nombreuse partout,'que l’on désigne sous la dénomination de
chronique. Souvent on les avait
recommandés à l’Administration,
puis l'on avait cm pouvoir lui
imposer l'obligation d’en admettre
un certain nombre. L’expérience
ayant démontré les très graves
difficultés procédant de cette mesure, on l'avait déjà modifiée, en
limitant à trois mois la durée du
séjour d'un chronique dans nos
hôpitaux-. Même avec cetté restriction la mesure qui introduisait
les malades chroniques dans dés
établissements , destinés* au soulagënrtéiït de nààladieà aigüéà ét
péai*Vua d’urt nombre très modesté’
de Irés, offrait encore de sérieux
inconvénients. — 11 faut pour cetté
catégorie dé lilàîades ud’ établis-'
sendént spécial, disaient les membres de l’Administration, ét toutés
lés personnes ayant quelque expérience dans la màtièré.
Or c’est le projet-mêraé, le pian
d’un pareil hôpital, qui a été
sôémis cétlé' année au Synode; et
non séülémént le plan, mais aussi
riridiéatiéri dés voies et moyens
pour l’exécuter.
II ne s’agit, il est vrai, pour
le moment, que d’une dixaîne de
lits’, mais le bâtiment que l’on
codstruirait, au couchant et dans
lé voisinage immédiat de rhôpital
de’ là Tour serait susceptible d’en
recevoir un plus grand nombre,
en attendant qu'un bâtiment parôil
puisse être ajouté à Fhôpital dé'
Pomarel, *
Comme on devait s’y attendre,
le Synode a donné son approbation au projet, et ne pouvant
en étudier en detail toutes les parties , il a accordée à la future
Commission un mandat dé confiance pour mettre le plan à exécution. La dépense s’élèvera approximativement à la somme dé
25 mille francs et elle sera couverte, en partie, par un fonds de
caisse disponible et en partie par
les économies de deux à trois ans.
Le règlement pour la pension
de retraite des instituteurs et des
maîtresses d'école a été adopté avec
un petit nombre de modifications ,
2
162
LE TEMOIN
tel qu’il était présenté par la Commission nommée au dernier Synode. Le brevet de la Tahle\je&i
de rigueur pour tous les enseignants qui ont été, ou seront à
portée de l’obtenir, c’est-à-dire
qui sortent de l’Ecole Normale
de l’église, ou de son Ecole Supérieure,
La Table a la faculté de reconnaître comme équivalant le brevet
du Gouvernement obtenu par des
’enseignants non vaudois. ou qui
n’ont pas eu la possibilité de se
munir aussi du brevet de la Table.
Quoique la pension de retraite
assurée aux régents et régentes,
à la suite d’infirmités avérées, ou
après 25 ans de service actif (et
50 années d’âge),, paraisse au premier abord plus que modeste, —
300 et 200 fr , — nous craignons
fort que dans une dixaine d’année
l’Administration qui devra faire
face à ces engagements ne se
trouve dans des sérieux embarras.
Le seul moyen de les prévenir
serait que les paroisses et les stations fournissent d’une manière
régulière, non seulement l’appoint
nécessaire pour les besoins de
l’année , mais un excédant de quelque importance pour accroître le
fonds dit de retraite des régents,
le quel est encore insignifiant eu
égard aux besoins toujours croissants. *■ J
Pour ne pas prolonger indéfiniment ce résumé, que nous avons
voulu donner plus détaillé que
d'habitude, en considération du
gros de nos lecteurs vaudois qui
ne sont pas membres du Synode , nous ne mentionnons plus
les quelques propositions par les
quelles les délibérations synodales
ont été terminées. 11 n’y en a
point d’ailleurs, si notre mémoire
ne nous fait pas défaut, qui aît
une importance spéciale.
Après une suspension d’une
heure et demie, la dernière séance
du vendredi soir, a été reprise
à huit heures et a duré jusqu’à
minuit. Comme souvent déjà, il y
a eu passablement de temps perdu,
faute d’entente préalable pour la nomination des administrations surtout de la Table. Espérons que
l’expérience finira par convaincre
les plus obstinés que sous tout
régime constitutionnel, ecclésiastique aussi bien que politique.
c’est le président d’une administration qui, s’il a la confiance de
l’a^emblée délibérante, est appelé
à lui^i proposer, des çollègues de
son choix, qu’il n’a cependant pas
le droit d’imposer, pas plus qu’ou
ne peut lui en imposer qui ne lui
agréent pas.
En définitive la Table, le Comité
d’évangélisation et la Commission
des hôpitaux ont été confirmés
en entier, et après lecture des
actes, la session synodale a été
close par le chant du Tedeum.
Nous avons entendu-juger très
diversement le Synode vaudois
de 1877. — Pour les uns, c’est
un des plus pauvres et des plus
insipides que nous ayons eu depuis longtemps; qui n’a été relevé
par aucune question importante,
ni par d’intéressantes discussions.
Pour^d’autres, au contraire, il a
été un bon Synode qui s’est occupé paisiblement et sans bruit
d’une foule d’objets utiles, qui a,
entr’autres, adopté de bons règlements pour le Collège et pour les
ministres de l’Eglise.
Il est hors de doute que, depuis
1848, nous avons eu, dans nos
Vallées, uh bon-nombre de Synodes plus importants et plus intéressants que ce dernier. Mais
à qui'la faute s’il n’y avait cette
année à l’ordre du jour aucune
question d’une gravité exceptionnelle ?
Et qui voudra se plaindre si
aucune question de personnes n’est
venue passionner et diviser l’as
semblée ?
Il est probable qu’il j aurait
eu profit à ne pas laisser passer
sans observations tels paragraphes
des rapports des administrations.
— Mais comme chaque membre
de l’assemblée avait ces rapports
sous les yeux, nul ne peut dire
que l’occasicD lui aît manquée pour
exprimer son approbation ou son
blâme.
En résumé, si ce Synode a été
pacifique, plus que la plupart des
précédents, il serait tout à fait
injuste de dire qu’il a été stérile,
et ce n’est certainement pas l’impression qu’en ont emportée les
amis étrangers qui y ont assisté.
M SONGË
J’ai entendu parler d’une personne qui s’eiforçaîfr"^^ faire quelquegrande chose pour le Seigneur ;
mais comme elle ne „pouvait faire
la grande chose qu’elle désirait,
elle ne faisait rien. Il en est plus
d’un qui ferait volontiers quelque
grande chose pour la cause de
Dieu, s’ils pouvaient s’élever et
voir leurs noms encensés dans les
journaux. Un homme de ce genre
fit un jour un songe, et il lui semblait qu’après sa mort un ange
le conduisait vers un beau temple,
qu’il examina avec grand soin et
où il s’aperçut qu’il manquait une
petite pierre. Il dit alors à l’ange;
— Le temple est beau et entièrement achevé; mais pourquoi
manque-t-il là une petite pierre?
— Cette place, répondit l’ange,
vous était réservée, mais comme
vous avez toujours désiré faire
des choses grandes, sans vous soucier des‘petites, il n'y a point
ici de place pour vous.’
Cet homme se réveilla tout effrayé, et résolut de devenir un
humble ouvrier du Seigneur.
Il a maintenu sa promesse.
(Christian Age J.
Une recliflcaliftH et un encouragement
aux femmes et aux filles
de pasteurs.
Dans une charmanle réunion qui a
eu lieu le 13 courant chez un ami
des écoles" du dimanche j’ai faite une
erreur de date en faisant remonter
là première école du dimanche publique à l’hiver de 184.6, landisque
la première école générale et publique
avait lieu à Saint-Jean deux ou trois
ans plus tôt présidée (par un ami.
C’est par cette école qu’il a ressenti
les premières des continuelles bénédictions de son ministère; réclamation
que par humilité il n’a pas cru devoir
faire, et que par amour pour la vérité
il est de mon devoir de publier.
Quant à l’encouragement aux femmes ei aux filles de pasteurs le voici ;
— • je conseille à toutes celles qui
le peuvent do tenir des écoles du
dimanche dans la paroisse de leur
mari ou de leur père, et elles en retireront de si grandes bénédictions
que,^ si elles peuvent encore le faire,
elles me remercieront du conseil que
je viens leur donner. La femme ou la
fille du pasteur a des encouragements,
près d’elle, elle connaît les enfants
3
LE TÉMOIN
163
'V*.rv‘S/w>rhrwx/w\/Vv>j\/vW^-rV^A#V<«^'VSA/%«*uWW%A'WWVWWWV
qui vont dans les écoles de la semaine,
elles leí suit comme ses chers enfants,
participe à leurs peines et à leurs joies
dans de peliles fêles où eile-les réunit;
elle peut souvent leur être utile temporellemenl et spirituellement; ce sont
autant de liens d’affecüon qui convergent autour du pasleur. Prier pour
les enfants, leur donner des conseils,
(que souvent, il est vrai, ils ne suivent
pas) cela rempli la vie d’une richesse
en Dieu qu’on ne connaît que par la
pratique.
Je ne regretterai jamais d’avoir tenu
des écoles du dimanche, ne fût-ce
que pour la joie que j’ai eue qu’une
petite fille priât pour mois tous les
jours sans que personne le lui eût
dit ; elle a peut-être été un moyen par
lequel j’ai reçü bien des grâces que
je n’aurais pas reçues sans ses prières :
ainsi, femmes et filles de pasteurs,
croyez à mon expérience, tenez des
écoles du dimanche, ne mettez pas
en avant votre incapacité, vos occupations, mais dites avec S‘ Paul: « je
puis tout en Christ qui me fortifie ».
L’école du dimanche sera toujours
pour vous un rayon de joie qui vous
restera, lorsque tous les autres auront
disparu, et dont le souvenir, lorsque
la vieillesse ne vous perraettera plus
de vous en occuper, sera comme une
oasis parmi les tribulations de votre
carrière.
« Travaillez pendant qu’il est jour,
avant que la nuit ne vienne, durant laquelle personne ne pourra plus travailler ». J. D. c.
Un CoQTerUssear eomoie il y eii a peu.
Le vicaire romain de Pondichéry,
monseigneur Laouënan , raconte dans
une de ses lettres que, en dix mois,
• dix-huit tnills personnes ont été baptisées. On donne à chacune d’elles du
riz pour la valeur de dix francs, en
sorte que dix mille francs peuvent
suffire pour baptiser et probablement
( il est joli ce probablenmU ) pour
sauver un millier d’âmes.
iïamjelies treU^tcttac©
Nous Eivons parlé du decret de suspension pour SIX mois prononcé contre
M., le pasteur Barde, et que le Conseil
d’Élal de Genève s’est empressé de
ratifier. Nous donnons ci-après l’adresse
qiiè leí paroissiens du pasteur suspendu
(121 sur 124) lui ont fait parvenir.
Elle est, dit la Semaine Religimm, à
laquelle nous empruntons ce document,
la meilleure réponse aux procédés-violents du Coiisisloire, et elle montre
reslima que font les prétendus amis
de la liberté du peuple à l’occasion,
des [sentiments et de la volonté des
électeurs et, des membres de l’Eglise.
Vandœuvres, 20 septembre.
itfonsietir et cher Pasteur,
A la suite de la décision du Consistoire du 14 .septembre courant, qui
vous condamne à une peine dont nous
déplorons la sévérité a’une voix unanime , nous nous sentons pressés de
vous témoigner notre douleur^de vous
sentir ainsi frappé, et en même temps
de vous assurer de notre profonde
affeclion et de notre attachement inébranlable.
Pendant les douze années que vous
avez passées au milieu de nous, vous
avez montré la plus grande sollicitude
pour les intérêts religieux de la paroisse, pour l’inslruction de nos enfants,
pour le soulagement de nos malades
et de nos pauvres, et vous avez vécu
avec nous en partageant toujours et
nos joies et nos douleurs.
C’est donc avec la plus vive gratitude
pour tes services rendus et la plus
sincère union de coeur que nous vous
présentons nos profonds regrets d’êtpe
privés de voire ministère pendant Six
mois; nous vous assurons toutefois
(jue nous demeurons vos paroissiens
fidèles et dévoués, et que rieii, pas
même la longue attente à laquelle
nous sommes condamnés, né pourra
nous détacher de vous.
Nous vous supplions ici, tnonsiew
et cher pasteur, de bien vouloir rester
au milieu de nous et rtoùs continuer
votre ¡affection et vos prières; c’est
dans cette pensée que nous demandons
à Dieu de vous fortifier dans votre
épreuve par sa hénédiclron, et que nous
avons riionnéur de vous fenouveler,
monsieur et cher pasteur, l’assurance
de notre attachement et de notre dévoueiwenl respectueux.
/Suivent les tsi signatures/,
îniÎQ
Un fait singulief se-pàsse en Silésie,
où, par suite du confîk entre l’Etat et
l’Eglise romaine, beaucoup de paroisses
catholiques sont privées de leurs prêtres.
Plutôt que d’ensevelir leurs morts civilement , plusieurs catholiques ont
prié le pasleur protestant le plus rapproché de présider ii'la cérémonie.
La Flandre lihrcsle -cite un fait qui
se passe de commèùtaires, et qui prouve
combien l’enseignement biblique est
odieux au clergé romain. Un membre
d’une commission scolaire n’a pu,
dans toutes les écoles d’une ville, caLliolique de Belgique, trouver un seul
enfant qui sût lui dire ce qu’étaient
les Evangiles..
JPit0neê'oi. La 4° séance du Conseil
Municipal de notre Chef-lieu d’arrondissement mérite d’être signalée aux
vaudois. Nous empruntons pour cela
le résumé d’une délibération du Conseil,
tel que noos le trouvons dans la Gazette
de Pignerol.
«.... La discussion s’ouvrit ensuite
sur la demande, faite par plusieurs
Conseillers (25), d’affecter à quelque
établissement d’instruction ou de bienfaisance les revenus actuels de VHosptce
des Catéchumènes.
I Après plusieurs observations présentées par les Conseillers César Berlea
(l’initiateur du projet), Per, Carletii,
Davico et autres, on délibéra par deux
votations successives, et à Tunanimilé
moins un vote : 1“ de demander la
suppression de VHospiee des Catéchumènes, 2“ d’en affecter les rentes à
quelque établissement d’inslruction déjà
existant ou à fonder à Pignerol ».
Nous félicitons le Municipe de Pignerol pour celte votation. Depuis
quelque temps il nous a habitués à
des résolulionsjlibérales, ainsi que celle
qui concerne l’usage du cimetière accordé indislinclemenl à tous les ressortissants de la commune, sans distinction de confession religieuse.
Mais certainement le Conseil Communal de Pignerol ne pouvait prendre
une délibération plus agréable à la
population vaudoise que celle par laquelle il demande la suppression de
l’Hospice des Caléchumènes, dont l’exislanco, inutile ou presque inutile, au
point de vue catholique, nuisible au
point de vue vaudois, était cependant
toujours pour nous comme un épouyanlaiL.,Nous confessons, pour ce qui
nous concerne, que le seul nom d’Hospice ^^s Catéchumènes nous faisait frissonnêr et que la vue de celte maison
et de l’inscription qui s'y trouve, nous
transportait, à Pignerol et après 4848,
dans une des cités sombres et tristes
du moyen-âge et évoquait, malgré
nous, le souvenir de faits déplorables
et de temps qui, espérons-le, ne se
renouvelleront plus. — Honneur aux
25 signataires de la proposition! Honneur au Conseil Communal de Pignerol !
Chronique Cnuboioe
Nos informations n’élaienl pas exactes ;
ou bien ce qui était vrai à un certain
moment ne l’a plus été le lendemain.
Ce n’est pas M. Calvino qui a été
chargé des 3® et 4® classes du Collège,
puisqu’il a accepté le poste d’évangéliste à Còme. An moment où nous
traçons ces lignes nous ignorons, à
peu-prés, ce qui a été décidé pour l’enseignement provisoire dans ces classes.
Ce n’est pas davantage àP P. Malan
qui dirigera encore , pendant l’année
scolaire qui vient de commencer, les
1® et 2® années , puisqu’il est engâgé
pour donner des leçons à l’Ecole Normale et au Pensionnat. Nous croyons
4
i U
LË TÉMOIN
célte fois àiré mieux iîifoi'niës- efl àrijioníaot qué fa Tabffi â dûOné à M. le
Prof. Afbéri ^falaII un nouvésti congé
d’un an , en lui laissant la faeufié de
proposer lui-tbême son remplaçant,
que ce remplaçant a été ironté, sans
trop de peine, dans la personne dé M.
Aüf. Malan, frère du professeur. La
preuve qué le reinplaçant a été agi‘éé
par la Table, nous l’avons dans le fait
que i’Aspertibléé élecEorate de Rndorel
est eonvoquéô pour dimanche proebain
à- l'effei de doriner un successeur â
M. Aug. Mabn, (iémissiôiiaîre depuis
dimanche dernier.
A ceux qui pourraient s’étonner que
M. Malan quitte si tôt une paroigse
qoi Parait appelé é fonamitnité, nous
dirions que, roi'squ’on a fait i’épreove
de ses forces sous le climat rigoureux
de nos montagnes, et que l’on a été,
non pas A denx, mais à m doigt de:
la mon, l’on peut, sans lâcheté^
échanger ce champ de travail contre
un autre moins pénible.
Pgrrero, 29 septembre 1877*
Honoré Monsieur,
Nous sommes lellemem surchargés
de: collectes pour différents objets que
c’eel à peine si j’ose faire: appel h la
générosité' des vaudois pour venir enairte à sept famiUcs: qui ont été dou-*
lorvreusement frappées. ^ Jeudi
septembre etJ_ pendani que; la phipari
des hommes élaienl absents,ï le vüIî^
dtt Grquset tout entier a failliidevenir
la- proie des; Bammes; Vers 10 heures
du soitiy.lorsque les habitantsdtihameau
jouissaient du repos après une journée
de faitiignes, tout à co«» uiv erii d’angoisse se fit: eniendre: A» fciv, am feu î
Quel triste réveil pour ces femmes et
cesi enfants.
Grâces à l’iièroïque conduite de plusieurs personnes, nous n’avons pas de
victimes humaines, mais sept familles
ont perdu toutes lés provisions qu’elles
avaient amassée pour Thiver qui est
toujours long et rigoureux sur cette
hauteur. Pour plusieurs les flammes
ont dévoré le produit du travail de
leur ,vie entière. Linge et meubles ,
blé et pommes de terre, le foin , la
paille, tout a été consumé en quelques
heures,
^ Vous dire la douleur profonde que
j’ai éprouvé en présence de ce désastre,
de ces femmes en larmes et de ces
hommes si douloureuscmonl éprouvés
est-chose impossible. La seule consolation efiicacc nous est venue de la
Parole de Dieu. La résignation la
soumission à la volonté de Dieu et la
patience chrétienne de ces pauvres
iamilles prouvent que la lecture de
la Bible et la prédication de l’Evangile
ont trouvé le chemin du cœur de plusieurs;
Mais si nos frères savent se résigner,
ils, souiTrent cependant et heaiicoup.
Certainement les vaudois en apprenant
celle douloureuse nouvelle prieiout
pour les frères afiUgés et leur viendront
en aide. Tout ce que l’on enverra sera
reçu avec rêcouh’aissanoe et dès à
présent noiis rëmercions lés persôimes
qui éhtèndroiiil noiré cri dé détressé
et d’angoisséi Séralt-'Ce trop demander
si j’osais prier mes frères en Christ,
les pasteurs deé Vallées, dé parler eu
faveur des malhéurëux vaudois dii
Croûseï? Quoiqu’il en soit, nous faisons
entéildre nôtre cri d’appel, le Seigrteur
lui-même saura le faire écouler et
disposer les cœurs en notre: faveur.
Agréez etc.
f G, A. Tron pasteur.
iftexiuc )»oltttquc<
MiuUe, Le voyage de Grispi, président de la Chambre , A Paris et à
Berlin, peut-être k Vienne et à Londres,
fait les frais des discussions des journaux , en sens divers. A Paris Crispí
a affecté de faire cause commune avec
le parti d’opposition: au gouVernemeul
aetuel. Oh assure même qu’il a trop
abondé dans ce sens pour un homme
qui occupe eti Italie une position oftidelle et élevée, de telle sorte que
la position de notre ambassadeur en
titrai- le g^ral Cialdini, est devenue
diffleile, en face de Mac*Malion, de
Brôgüe et de Fourtou. Il parait que
la venue à Borne de Cialdini est motivée par cet. incident. — A Berlin
Crispí a été fêlé par le: parti progressiste qui lui a offert un banquet; dans
celte ville il a- fait ses confidences è
un journaliste qui s’est hâté de publier
l’entretien, et il a parlé d’imé manière
peu diplomatique du gouvernement
actuel de la France, des rapports de
ritalie avec l’Empire d’Allemagne, du
futur conclave , etc.
Les funérailles solemnelles de Nino
Bixio, dont les cendres sont arrivées
du lointain Orient, ont été célébrées
à Gênes avec, rintervenlion de plusieurs
personnages, représenlanl le roi, le
gouvernement et nos divers corps politiques.
. «
JFranee. La lut la électorale fait
taire tous les autres intérêts. Impossible de rien prédire sur le résultat
définitif de cette Inlte.
€itamfi*e tt'Orient. — Combats
d’avantposles, bombardement à Chipka,
à Plewna, à Ruischiuk, mais rien de
définitif. Les russes reçoivent des l'enforls; et les turcs en reçoivent aussi.
Là guerre conlinuéra l’année prochairie;
et plus elle se prolonge, plus elle
menace de devenir générale et européenne.
Ètteieg ÛtÊ’ientaleé. Une affreuse
famine qui fait de milliers de viefimes,
peut être de millions, étend ses ravages dans les Indes Orientales et
particulièrement dans ta province de
Madras. La cause en est attribuée â
l’incurie et à la paresse de ces populations et à une sécheresse prolongée.
SOUSCRIPTION
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