1
Seconde Année.
24 Novembre 1876.
N. 47,
LE TÉMOIN
»Jovimal do l’Ég’liso lilvang'élìcitio Vaxidoi
Paraissant chaque Vendredi
SO
Vous mr $erez témoin», .4ctes I. 8.
Sninant la ììériU ac/?c la charité. El», h 15.
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On s'ftbonne:
Pour VIvìérievr cliex MM. le» pasteurs et lo»
libraires de Torn* Pellico. j
Pour VK.Tléríeur au Bureau Aflmiii «tration.
Un numéro a«^paré: 10 eentime»,
Anni»nc(*8: centiinca par ligne.
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Dur<‘aii de /*<?roia .dr^rnitna.
rí
le
Polir I» Urlarli«« artressrr ainsi: A la Dirpriion iln Tt^mnin . PomarPlto (Pinorolo) lialip.
Ponr l'.4dmlaî)»tralioii atlrossor ainsi: A rAilmiriisIralion il'i Témitin, l’oniarpllo (l'inerolo) llalio.
!^o ijr» 1« a I re.
34 Novembre : l'ne proposilion retirée
de l’ordre dn jour du deruier Synode.
J-’K^lise rél'orinée de Kraiiee. — ie comprends maintenant. — Notre force. —
Joie dans l’affliclion. — Chronique taudoùo. - fíente politique. — Compte b;1iisse.s. — Temple du Serre. — Aniionco
i\ I\0U«BIIE
Quoiqu’il nous reste à parler
encore soil des anciens colloques,
t^ue l'on prend volontiers pour
point de de'parl de rélablissetnenl
des conferences légales , soit des
coijfereiices libres dont nous sommes partisans autant que personne,
nous pensons qu’il est utile de
porter à la connaissance de nos
lecteurs la question très importante aussi que sr iu've la proposition qui va suivie. Les signatures qu’elle por<e ont un poids
tel que noire résistance en serait
facilement vaincue si notre conviction personnelle était moins
profondément enracinée.
P L.
i.>E rKoro8mo,\ RETiitÉe
de l’ordre du jour du dernier Synode
Celte proposition est celle de
l’institution d’un secrétariat inamovible pour la Table. Le retrait
qu'en ont fait ses promoteurs ne
signifie nullement qu’ils ne la jugeassent point bonne et même plus
que cela, urgente. Mais l’importance exceptionnelle de cette proposition; l’examen approfondi auquel il était indispensable — à
cause de son importance même —
qu’elle fût .soumise; l'impossibilité
pour l’assemblée do .se livrer à un
pareil examen, à l’iieure plus que
tardive à laquelle elle en fut
nantie; toutes ces circonstances
réunies ont fait penser aux proposants qu’il valait mieux la retirer de l’ordre du jour de cette
session pour la représenter à la
session prochaine.
Ils s’y sont décidés d'autant
plus facilement encore, par la con
sidération que celte proposition
portée à la coniiaiss.ance du public
par la voie de la presse, ne manquerait pas de revenir au prochain
Synode, — grâces au débat en
sens contraire auquel elle aurait
donné lieu , — améliorée et plus
propre que sous sa forme actuelle
à produire les bons résultats riu'en
attendent ceux qui l’ont mise en
avant.
La voici, du reste, telle qu’elle
à été présentée:
Le Synode considérant:
1“L’agrandissement lonjoiir.«croissant de la sphère d’activité de la vénérable Table;
2" L’impossibilité de nlus en plus
évidente — pour une aumiiii.siraiion
dont les membres non scnlemeni sont
épars, mais rempli.«senl chacun d’eux
des Coriclioiis imporlanles et plus que
sudisantes à absorber la très grande
partie de leur temps et de leur activité — de faire l'orcc aux obligations i
qui leur sont imposées comme membres de celte adminislralion;
3“l/impossibililénon moins grande
— poiii' les membres d’une administration susceptible, de par la coustiiutioii qui nous régit, d’être modifiée
chaque année — de se mettre assez
promptement au courant de la marche
des alfaires, pour que celle-ci n’en
soit pas, en bien des cas, considérablement entravée;
4“ IjCS inconvénieiiis de bien des
sortes qui ne peuvent pas ne pas résulter Dour la chose publique d’un
pareil étal de choses .s'il se perpeliie;
Arrête la ciéalion d’un secretarial
inamovible et à résilience fire, pour
la Table, dont le titulaire — (pii n’aurait, en aucun cas, au sein do celle-ci
que voix propo.silive — serait à sa
disposition pour la seconder, par les
moyens jugés les meilleurs dans l’accomplisseinenl de sa lAchc.
Les allriliulions de ce secrétaire seraient, enlr’aiilrcs, les suivantes:
oj Sc tenir, chaque jour do l’année, à 'l’exception des dimanches et
autres solennités, le temps <|ui serait
jugé nécessaire, dan.< le local ordinaire
des séances de la Table pour y ordonner, à quiconque l’cn requerrait,
toutes les explications cl informations
en rapport avec sa charge.
b) Assister aux délibérations, soit
de la Talde , soit du Corps des pasleurs, pour en rédiger les procès- verbaux.
c) llédiger et soumettre à la signature du Modérateur ou de la Table
toutes les pièces d’oUice: leiiies, circiilaires etc., dont on jugerait devoir
lut confier la réilaction, et les Iransciire au liégistre ainsi î|uc les aulies
que le .Motléralcur écrirait directement
liii-iiième.
il) Tenir la com|)tahiliié de la
Table, dans toutes ses parties, et faire,
à norme des règles établies à col eliet,
la réparlilioii des dilférenis subsides ’
à la disposition de cette dernière.
ej Fournir aux memlues de la
Table et au Modéraleiir eu pai-liciilier,
toutes les données dont ils ponnaient
avoir besoin en vue dos délibérations
à prendre.
f) Enfin mettre et tenir les archives, soit du Synode, soit de la Taltle,
dans le meilleur ordre possible.
L’honoraire all'er.té A celle charge
est de L. ir»fX) avec logeiueul ou indemnité corre.spoiidanle; et si le titulaire est un mmisire de la Parole, non
seulement il conserve son droit de
séance au Synode, mais tout le temps
2
486
LE TÉMOIN
passé dans cet office lui comptera
pour faire valoir ses droits soit à l’éraéritalion, soit au décanat.
Signés: J. P. Meille pasl.
n Malteo Prochet.
» J. D. Charbonnier.
> Et. Bonnet.
» Barlh. Tros.|
> Giosué Vola.
» Henri Tron.
Que l’adoption de ce projet
prête le flanc à plus d’une objection sérieuse, et qu’il faille
affronter, pour le mettre en pra*
tique, des difiScultés de plus d’un
genre, c’est ce dont nous sommes
convaincu autant et plus que personne. Mais c’est précisément à
provoquer ces objections et à
fournir à chacun l’occasion de
mettre en avant les modifications
et améliorations à y apporter ,
pour rendre ces difficultés moins
grandes que la publication que
nous en faisons est destinée.
Quel meilleur usage en effet,
pourrions-nous faire du journal
de notre Eglise, qu’en nous en
servant comme d’une arène où les
divers intérêts de celle-ci seraient
débattus franchement, loyalement,
en même temps que charitablement ?
La question dont il s’agit —
quelqu’opinion que l’on ait d’ailleur à son sujet — n'est pas de
celles qu’il convient d’ensevelir
sous le silence ; car ne c'est ni
du caprice de quelques uns , ni
d’un besoin maladif de changements qu’elle est surgie, mais
d’une nécessité tous les jours plus
évidente.
Au lieu donc de faire le silence
autour d’elle, qu’on en parle;
qu’on s’en entretienne particulièrement dans les conférences pastorales; qu’on en écrive; et que
chacun qui a, là dessus, un avis
à émettre , soit dans le sens do
l’adoption, soit dans celui du rejet,
se fasse un devoir de le communiquer à ses frères. x.
l’Eglise réformée de France
La division continue à régner
dans l’Eglise réformée de France.
Quatre partis s’y dessinent de
plus en plus, au lieu de deux. La
droite composée des évangéliques
qui acceptent les décisions du Synode de 1872 en ce qui concerne
la doctrine et la discipline . le
centre droit qui accepte ces même
décisions pour eux. mais qui, ne
pouvant se résoudre au schisme,
sont disposés à entrer en pourparlers avec les libéraux, afin de
maintenir l’union , par des concessions réciproques; le centre
gauche qui, plus positif que la
gauche , a cependant fait cause
commune avec cette dernière au
Synode et depuis le Synode; enfin la gauche, composée des libéraux qui sont opposés à toute
confession et à toute déclaration
de principes évangéliques et positifs, et qui prétendent appartenir
à l’église réformée par droit de
naissance.
Une tentative d’entente aétéfaite,
entre laCommission du Synode elles
représentants des libéraux ; mais les
bases de l’accord ayant été interprétées différemment et d’une manière tout-à-fait opposée, par les
membres de l'assemblée synodale
et les membres de la commission
libérale, il semblait que toute entente était impossible. — Cette divergence d’opinions et de convictions avait surtout été accentuée
par les libéraux à la conférence
de Nîmes et par les évangéliques dans celle du Vigun —
Mais dernièrement les partisans
de l’union, quand même, de l’union extérieure, sans unité spirituelle, ont tenté un nouvel essai.
Ils ont convoqué une assemblée
à Rouen, composée essentiellement
de membres des deux centres dans
le but de maintenir cette union,
si ce n’est sur le fondement de la
même foi , sur celui du respect
pour la doctrine promulguée par
le Synode.
M. le professeur Sabatier présente sur cette question un rapport
dont les conclusions sont: qu’il
ne faut consentir ni au schisme,
ni à la liberté illimitée de l’enseignement dans l'Eglise; que le
système synodal doit être maintenu et que, pour ce qui est de
l’enseignement, c'est la voie de la
répression qui doit être adoptée
au lieu de celle de la prévention.
Après avoir entendu plusieurs
discours, la réunion adopte l’ordre
du jour de M. Sabatier amendé
par MM. Amphoux et Alfred Monod. En voici la substance; Le
schisme doit être évité, le régime
synodal maiatenii; les élections
presbytéralei seront faites conformément aux règles établies par
le Synode; il est reconnu que c’est
le droit et le devoir des eosps
ecclésiastiques de réprimer les attaques contre la foi générale de
l’égtise; le Synode seul autorisera
les formulaires de consécration;
la demande d’obliger les pasteurs
à adhérer à la déclaration de foi
doit être retirée.
L’on craint que ces essais de
conciliation n’amènent d’autres
divisions et peut-être un schisme
de la part des évangéliques.
JE COMPRENDS HiüVTEÜÎl^T
— J’ai trouvé Christ maintenant et il m’a sauvée ! s'écria une
pauvre vieille malade pendant que
j’allais m’asseoir près de son lit.
Ces paroles me furent d’autant
plus agréables que celles qu'elle
avait prononcées lors de ma dernière visite avaient été les suivantes :
— Je voudrais bien aller à lui,
j’en serais bien aise si je pouvais
le faire, mais hélas! je ne sais
comment le trouver. Quoique
pleine d’anxielé au sujet de son
âme, elle semblait si complètement
aveuglée, qu’il me fut impossible
de lui faire comprendre ce que
c’est que d’aller à Christ. Le Seigneur plein de tendresse et de
miséricorde, satisfit le désir de
son cœur, il se révéla à elle et
lui donna la joie et la paix par
la foi.
Pe« après elle me disait :
— Je ne pouvais pas comprendre ce que vous vouliez me dire
par • aller à Christ, • mais je
comprends maintenant. J'avais, il
I est vrai, l’habitude de prier, mais
! je priais en l’air et j’espérais que
¡ mes prières iraient au ciel d'une
manière ou de l’autre. Mais maiii! tenant je vais droit à Jésus, à
ses pieds, je parle à Lui même ,
j il m'entend et me répond. Oh oui!
je l’ai trouve, je vais à Lui maintenant, il a pardonné mes péchés,
il a sauvé mon âme et ne me laissera point périr. Maintenant je
suis heureuse , il ne me manque
plus rien que de mourir et d’aller
au ciel.
3
LE TÉMOIN
187
Notre force
Si la force d’un homme consiste
dans l’opulence, cet homme est
exposé à la banqueroute qui peut
lui enlever sa force à tout moment. Si sa force est dans la réputation, la diffamation pend sur
sa tête comme l’épée de Damoclès
et peut à chaque instant le priver
de sa force. Si elle consiste dans
ses relations sociales, celles-ci peuvent lui manquer à toute heure,
car les relations sociales sont souvent comme la neige qui disparait
au premier souffle du zéphir printanier. Lorsque nous nous appuyons sur quelque chose de purement humain, les vicissitudes et
les épreuves de la vie peuvent
nous enlever cet appui.
En Dieu seulement réside notre
vraie force. « Le Dieu fort, qui
» est ma force , est la véritable
» force, et il a aplani mon chemin
» parfaitement • ( 2 Sam. 22, 23 ).
Joie dans l'affliction
Un Brahmine converti qui portait le nom de Dondabaavait perdu,
pour embrasser le christianisme ,
sa maison, ses champs, sa femme
et ses enfants.
Un missionaire lui demanda un
jour comment il supportait son
affliction. • Hélas! répondit-il, on
» me demande souvent comment
j’endure mes afflictions, mais on
ne me demande jamais comment
je supporte ma joie, car j’ai de
la joie dans mon cœur et ma
joie n’est pas troublée par les
(u'rconstances extérieures », Le
Seigneur Jésus , ajouta t-il, m’acherché et m'a trouvé , moi
jiauvre brebis égarée au milieu
des broussailles: il m’a portée
dans son bercail et il ne m’abandonnera jamais. A qui m'en
devrais-je aller, si je le quit- i
tais Lui ? “ I
(fThrontquc ©auboiec
Êtorn. — Lundi dernier, 6 no- |
vembre a eu lieu la conférence annon- |
cée qui a commencé par un service \
religieux pré.'-idé par M. Calvino avec j
le concours actif des pasteurs et ins- |
tiluteurs présents. Dans l’après midi la i
conférence s’est constituée et a nommé
son président dans la personne de M.
.1. D. Charbonnier qui à son tour s’est
adjoint M. Chanibeaiid en qimlité de
Vice-Président et M. Hngon en qualité
de secrétaire. Le réglement déjà él,iboré le 18 septembre à Torre-Pellice
est adopté provisoirement avec une
légère modification pour ce qui conconcerne la cornposilion même des
conférences. Voici le sens de l’article
modifié: « Font partie de.s Conférences
du Val-Pellice les membres nés du
Synode et deux délégués de chaque
paroi.sse ». Comme il s’agit de conférencesjnon officielles, les paroisses sont
tout simplement invitées à se faire représenter, et ne sont nullement liée.s
par les délibérations auxquelles pnm raienl prendre part leurs délégués.
Le pasteur de Horà lit ensuite un
travail soigné et approfondi sur les catéchnm'més dans lequel il fait l’Iiistoire
de l’instriiclion religieuse dans l’F.glise
primitive, chez les anciens vaudois et
chez les vaudois de nos jours, il mentionne le.s divers catéchismes f|ui ont
enrichi récemment la liltératnre religieuse des Vallées et constate que nous
avons l’embarras du choix entre les
nombreux manuels qui nous sont offerts. Il indique enfin les causes du
peu de progrès de l’inslniction des caIcchumènes et les moyens à employer
pour obtenir plus de fruit de rinstriiclion religieuse de la jeunesse.
Une conversation aussi intéressante
que fraternelle s’engage ensuite,el pi'esqiie tous les membres de la conférence
V prennent une pari active. On relève quelques difficultés qui rendent la
lâche du catécliiste bien difficile. Il
n’est pas facile en efl'el de faire marcher de front fit' à 70 catéchumènes
d’âge, de sexe el de développements
difl'érenis el les difficultés aiigmenlenl
lorsqu’on e.ssaye d'en faire deux ou
plus de classes. L’on confie souvent
bien lard les enfants au pasteur pour
les lui enlever lorsqu'ils coinmenceraienl à profiter des inlmclions qu’on
leur donne. Les parents sont parfois
peu empressés pour envoyer icgulièrernent leurs enfants au catéchisme el
trop pressés pour les jihirc admelire
dans l’église, lors même (jue les conditions requises poiii’ cela ne sont pas
entièrement fournies. Il serait l'orl à
désirer que partout les instructions religieuses l'n.ssenl prolongées jusqu’à
Penlécôlc, au inoiii.'^ le dimanche, depuis l’àques.
L’instruction religieuse devrait commencer <à fi ou 7 ans dans les écoles
(le quarliei’ pour continuer dans les
écoles paroissiales de gardons et de
filles. Les pasteur prendrait les enfants
di'is l’âge de douze ans el les inslruiraii jusqu'à ce qu’ils crissent léuni
toute les conditions voulues pour (Mre
admis dans l'Lglise. L’on saii bien que
la religion a la [dace d'honneur dans
nos écoles soit de quartiers, soit paroissiales. Mais nous ne nous lasserons
jamais d’insister pour que le côté re
ligieux y soit .soigné par do.ssiis tonte
autre branche. L'arilhméliqiie, l’oilographe, la géogr.aptiie et tant d’nuti-e«
bonnes choses ne serveni que pour
celte ferre, tandisque la piefé a le*
promesses de la vie présente el de
celle qui esl à venir
La fréqnenlalion des écoles du dimanche esl in.slamrnenl recommandée
aussi en vue de l'instruclion religieii.se
de la jeunesse. Les meilleurs catéchumènes sont généralement ceux qui fiéqnenlenl l’école du dimanche. Dans le»
quartiers un peu éloignés du centre
chaque régent devrait avoir sa modeste
école du dimanche. On ne lui demanderail [las de faire un discours s’il n'en
est pas canahlc, — mais simplement
de faire lire la Parole de Dieu aux
enfunl.s, leur faire réciter quelques versets — même sans explication, s’il n’est
pas à même de la faire. On chanterait
un cantique ou un psaume el le régent
ferait ou lirait tout honnemenl une
prière dans la liturgie. L’on aurait ainsi
une école du dimaiiclic qui ferait iiii
grand bien tout d’abord an régcnl qui
anrail ou prendrait des liahilndes fiicases, aux grandes personnes qui pourraient se recueillir pour adorer Dieu
dans l’école el aux futurs catiichiimènes
qui commenceraient de bonne heure
à connailre le Seigneur el à le servir.
L’on admet généralement au sein de
la conférence la nécessité d’un mannel
pour résumer les doctrines qu’il faut
cependant aller chercher dans la Ifihle
comme à la source des sources. Mais
il faudrait parlotil le même manuel
adopté par l’église et placé par elle
dans les mains de tons les caliicliistes.
Sans cela chaque [lasleur serait obligé
de compiler un catéchisme pour sa
classe. Il ferait ce caiéchisme à son
image el cà sa ressemblance cl l’iiisIriiclion de la jeunesse pourrait y gagner ou y perdre selon les mérites de
l’auteur. Avec un tel système on pourrait bien risquer aii.ssi' celle précieuse
unité de doctrine qui manque à d’aiitn s
églises et qui a fait jusqu’ici lagloiie
de la nôtre.
Un membre de la conféience recommande l’abolition des réccptioiDi
publiques 0(1 l’on verse parfois bien
des lai’mes qui sèchent avant le soir
el où la robe neuve joue un l•('Me li’oi»
important. La demande individuelle et
el spontanée du catéchumène accompagnée de l’exposition des motifs pour
lesijiiels il désire faire partie de, l'Kgllsc remplacerait avaiilagensemenl le
triage traditionnel où le néophile esl
trop fiassif. linsiiiii; d’un examen .sali.—
faisant subi par devant le Consistoire,
le pasteur délivrerait un certificat d’insIrnclion sulüsanle cl laisserait sni- la
conscience du calédiuinène ( qu’il aurait soin de bien éclairer à cet égard )
de communier lorsqu’il sentirait en lui
les dispositions nécessaires pour l'ahe
une bonne communion.
La nuit approchant, on fut obligé de
renvoyer la contimialion de cet intéressant entretien à la conférence qui
4
188
LE TÉMOIN
sera convoquée à Tone-Pellice vers le
coiTiinencemenI de février prochain. Le
pasteur d’Angropne esi chargé de préparer poui’ celle époque un travail sur
Vailmission dans l'Eglise. Le soir un
très nombreux audiloii’e écoula avec
beaucoup d’allention les exhorlations
faites par les pasteurs de Rorà et d’Angiogne.
(jiioique non officielle, celle conférence nous a lail du bien et nous a
démontré que nous pouvons nous enIrelenir fralernellement sur Ions les
sujets qui concei nenl l'avaiicemenl du
régne de Dieu sans être pour cela
munis de pouvoirs législatifs et disciplinaires.
Angronn«. — L’assemblée générale de la paroisse vient de ie()ourvoir
la place d’ancien devenue vacante dans
je quai’lier de la (iarsinera en suite
d’une mesure disciplinaire prononcée
par le dernier Synode. L’assemblée
électorale de la paioisse a tenu compte
celle fois du choix des électeurs du
quartier, dont la presque totalité s’est
prononcée pour ,lean Long. Sur soixante-dix-sept volant.«, Jean Long, le
candidat du quartier, a obtenu soixante
sept voix et dix scidemenl ont été données à K. Pons. Le nouvel ancien a
été régidièremenl installé en suite d’un
examen satisfaisant subi par devant la
Commission dont inenlion est faite
dans le § 30® de la Conslilnlion.
On connail l’ancien Long pour un
homme de paix et l’on sait qu’il s’occupe de l’école du dimanche depuis
nombre d’années. Aussi la paroisse
et tout, spécialement les habitants du
qutirlier sont henieiix du choix qu’ils
viennent de faire.
IKcoue politique.
Btntie. — Sa Majesté le Roi Victor
Emmanuel a inauguré, lundi dernier,
la 13® législature du Parlement national. Le Piince llumbi'il, la Princesse
iMarguerile, le Prim e Eugène de Carignan avaient |uécédé le Roi qui s’est
rendu du Quirinal à Monte Cilorio à
10,30 h. précises.
Le discours de Sa Majesté, plus long
?|ii’à l’ordinaire, a été tiés applaudi,
fuelques passages oui été parliculièremenl bien accueillis, et tout d’abord
le premier, conçu en ces termes; « Afjligé d’un deuil domestique auquel je
vois avec gratitude mou peuple (uendre
une part si vive, je viens aujoui'd’hni
chei'clier la meilleure des consolations
dans racoomplissement d’un devoir o.
{ Très vifs apjilinidissfvienls de la part
fie la Chambre et des tribunes). — El
¡1 la véi lté il ne m’est jamais arrivé
d’inauguiei’ cette solennité sans sentir
s’accroilre dans mon cœur ma foi dans
les destinées de l’Italie et dans l’avenir
des libres institutions que nous avons
jurées. (Apphwdissemeiils prolongés).
3a Majesté, apiès avoir rendu hommage à l’activité des législatures pré
cédentes qui ont consolidé l’unité italienne annonce aux représentants de
la nation que les Ministres qu’il a appelés , en suivant les indications des
votes parlen^entaires, avec une confiance pleine et entière, à la direction
de l’Etal, présenteront aux Chambres
plusieurs projets de lois que le Roi
recommande à leur sollicitude et à
leur patriotisme.
Parmi ces projets nous notons celui
de la cessation graduelle du cours
forcé , la diminution de la dureté de
la perception des impôts et une plus
égale répartition de ces derniers. —
Les dépenses militaires ne peuvent pas
être diminuées et les travaux publics,
surtout les voies de communication
ne sauraient être négligés. — Les rapports d'amitié avec tous les Etals étrangers permettent d’espérer le maintien
de la paix. — Le Roi annonce ensuite
des projets de loi destinés à donner
une plus grande autonomie aux provinces et aux communes à rendre la
surveillance du Gouvernement sur les
administrations publiques et les œuvres
pies plijs prompte et plus sûre , et à
améliorer la condition des employés
de l’Etat; et ainsi, tout en élevant la
dignité, à établir la responsabilité de
leurs actes. Le Code de commerce et
le Code pénal seront également soumis ;iux délibérations des Cbambi’es.
Le passage le plus applaudi du discours de la Couronne a été le suivant:
ï II nous reste à affrontei' un problème
qui n’a pas été tentés jusqu’ici. Les
libertés accordées dans notre Royaume
à l’Eglise, aussi largement que dans
aucun autre Etat catholique, ne peuvent être appliquées de manière que
les libertés publiques soient lésées et
les droits de la souveraineté nationale
diminués.
B Mon Gouvernement présentera à
votre examen les mesures nécessaires
pour donner efficace aux réserves et
aux conditions indicjuées dans la loi
même qui sanctionnait les fianchises
ecclésiastiques ». (La loi des gaianlies).
Tra ités de commerce, exercice des
cbemius de fer, marine militaire, organisation de l’armée , fortitications ,
modilications de la loi électorale, écoles
popidaires : tels sont les principaux
objet dont les Chambres devront s’occupei'.
« Reaucoup a déjà été fait, a dit le
roi en terminant, mais il reste beaucoup à faire. Il reste à accomplir l’œuvre qui exige la plus grande patience
et la plus grande concorde, celle de
consolider tout l’édilice gouvernemental
et là où est nécessaiie, de le coi rigei'.
— Je vous montre le chemin, et je
suis cerlain que dans ces batailles (lu
rachat civil, ma voix trouvera une
réponse de nobles sacrilices et dc'glorieuses victoires». ( Ajiplawlissemenls
très vifs et cris de vive le Itoij.
ffueation ti'Il est toujours question de la coid'érence, l’on
|)arle toujours encore de paix; en altendanl la Turquie s’arme et reçoit
les secours en hommes et en argent
de toutes les nations musulmanes;
l’Angleterre prépare ses vaisseaux et
les munitions de tout genre comme à
la veille d’une déclaration de guerre;
et la Russie tout en déclarant que ses
armements, loin d’être une menace,
sont un grand sacrifice que fait l’empire
en vue d’a.ssurer les bienfaits de la
paix et de protéger les chrétiens, fait
avancer ses nombreux bataillons vers
la frontière turque, soit en Asie, soit
en Europe.
Les autres puissances regardent faire.
Compte Bâtisses des Ecoles de Pérouse et Envers-Pinache (paroisse de
Pomaret).
PÈRoesK. — Entrées.
M' James Leiiox..................L, 3000
D’un comité de dames do Leydo » 2i)0
MM. .V. Oaydou ( outre le terrain ) » .ôOO
Oo feu M. Meynier, aucieu . x 100
RIienne Ray.....................» 100
•t. T. Cril du Korl .... » 100
Michel Maurin...................x 50
P. I.antaret....................» 50
Fi. t.ong ......................» 15
Charles Itoslan.................» 40
■I. lieynaud....................» ,30
\nt. ttostan....................» 40
Ph. Peyrot......................» 20
Michel Griot....................» 2
CItarles Vola ...... x bO
Comité de llollando .... » .500
Mis.s RI. Warne....................» 700
Total !.. .5497
Total de ta sortie x 7843
héiicil à couvrir L. 2346
Rsvehs-I'inacub. — Eiiirée.s.
M. lames l.cmix..................L. 2000
■M™ de Schérer.....................* 160
liév. M. Kowle, en deux fois . » 479
M™« Siralen........................> 130
Itév. linscarlet..................'> 27
Comité de Hollande .... » .58-5
,\l. .los. Malan...................» 500
■M, Charles Vola...................» 50
.Mis.s Eli.se Warne ...... 786
Do la Coinniune d’Rnvers . » 300
Tnlal C. 5017
Total de la sortie > 7094
Délicit à couvrir C 2077
A. li. La Commune doit encore fournir
L. 200,-»mais il reste à enfermer la cour
d’nne balustrade et il fournir plusieurs
bancs à la grande salle de l'Rcole.
TEMPl.E 1)13 SRlîRE
De M™® .Marie Brandt Mathieu
de Berlin par M. le cand. .41.
Vinay, en or . , . . . . Fr. .37 50
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