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Année [luilième.
3 Février 1882
N.
LE TÉMOIN
ECHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
V,IKS me eer-ei lémoitis. \ctks 1, S.
StiiVaii/ ¿U vérité uvee ¿a chante. Kp
PRIXD’ABHONNEMENTPAR AN
Italie . . I-. 3 j
Tous les pays lie l'UnioTi I
rie poste
Amériqae
~ Il Un ou plusieurs iiiiinêros .sépa
On ! ..bnnne : || svanì le ii
Pour VIniérieur vhetz MM. Jes |l raire 10 cent, chai’ini.
pasteurs et les libraires dei Annonces: Sd eeutiines p«r |ip-n«,
m.. .. 1,-11:.. envüf.s d'üi()t;t\t ye l'out. pur
tetîre recommauUe ou par
mandata sur le Burean de Pe»•o.sci Ari/etitiiiit.
Torre PelUce.
^ j Pour rJíaííiíWetfi’aia Bureau d'Ad
•• P il miuisUütion.
Pour la RKPACTION adresser ainsi : A la IMraotiriti ou Témoin , Pomaret.ro (Fîuernlo) Uolie.
, pour l'AIiMlNISTllATlON adresser ainsi ; AI'AdmiiiÎKtniiiuii du TémtiU). PoimireUi. l'iiiei-nli. ' Italie
Soiiuïiaire.
3 Février. — L’Kglise ot l’Ecole. —
Correspondance. — Noucelles religieuses -~
UecHO politique. — Soiiscriplions,
3 ïT’évriei'
K i.a vie inôuiu » sans
s,cien.ce^ n'est pas un bit;» s
f Pfiüv. 19, i2). ■
Qu’une exisLence, pleine li’airiialioris el de soucis, de souffrances
et de privations, ne soit pas une
chose agréable, c’est ce que l’on
comprend sans peine , el sans en
avoir iail soi-même l’expérience.
Ce ri’esi pas uniquement dans les
années de sa décrépitude que l’homme
dira qiT il n’y prend point de plaisir {Ècgl. 12, 3^. Accablé sous
le poids de la dure épreuve à laquelle il est soumis pour son bien,
Job, encore dans la force de l’Age,
a maudit le jour de sa naissance
( Ch. 3 ). lis ne sont pour la plupart,
ni vieux ni malades, ni entièrement
dénués. des biens de ce monde ,
ces hommes, toujours plus nombreux, qui recourent au suicide pour
terminer plus tôt une vie qui n’est
plus un bien pour eux. Sont-ils
au moins privés d’intelligence et
dépourvus de science tous ces hommes qui portent une main sacrilège
sur leur propre existence, qui est
l’œuvre et la propriété de Dieu ?
Sauf de rares exceptions, c’est à
la classe moyenne, même à la
classe supérieure, qu’ils apparhennenl, ce .sont de<ces privilégiés de
la' naissance el de la fortune qui ,
pour un temps, ont été les objets
de l’envie de plusieurs. La classe
des savants et des bomincs de
lettres a fourni son contingent à
celle armée de suicidés. Quoiqu’ils
fussent abondamment pourvus de
science, ils ont cependant montré,
que pour eux la vie n’élail plus
une bonne chose. Est-ce donc à
tort que Salomon a prononcé el
que le peuple, dépositaire des oracles de Dieu , nous a transmis la
parole que nous avons inscrite en
tête de ces lignes?
La plupart de nos lecteurs n’auront aucune peine à répondre, et
tel d'enlr’eux pensera peut-être
que la réponse est trop facile pour
2
34.
qu’il valûl la peine de la provoquer.
Nous ne sommes pas de cel avis,
el, nous savons de la manière la
plus positive que bien des gens,
tnèine parmi les plus instruits, ne
se Ibnl pas une juste idée de celle
science sans la quelle la vie même
n’est pas une bonne chose. — Nous
en appelons au jugement de toute
personne intelligente; n’est-il pas
constaté que l'instruction a fait
dans notre pairie, comme à peuplés partout ailleurs , d’incontestables progrès ? que le nombre des
illettrés a considéiablement diminué ? mais le nombre des heureux
s’cst-il accru dans la môme proportion ? Les plaintes et les récriminations ont-elles jamais été aussi
'fréquentes que de nos jours, le mécontentement de son sor*l plus universel, pourrait-on presque dire? Or
le mécontentement , plus que tout
autre chose, fait que le plus beau des
jours de l’homme n’est que travail
el tourment ( Ps. 90 ). Quelle est
donc la science qui aura la vertu
de faire de la vie de l’homme une
chose bonne, môme lorsqu’aux yeux
du monde, elle semblera être plutôt une chose triste ?
Sous l’ancienne alliance c’était
la connaissance du Dieu d’Abram,
d’Isaac, de Jacob, du Dieu vivant
et vrai, de ses gratuités immuables
et de ses promesses certaines. Sous
la nouvelle alliance c’est la connaissance du même Dieu vivant el
fidèle, de ses gratuités é'ierneltes
et de Celui qu’il a envoyé dans le
monde pour chercher et sauver ceux
qui sont perdus. Mais encore fautil que celle connaissance soit devenue vivante dans les âmes, car
c’est aux chiéliens que l’apôtre
Paul rappelle que la science enfle.
comme la connaissance peut demeurer sans fruits,
-La vie devient une chose bonne,
même une chose excellente , l’une
des plus excellentes que l'on puisse
imaginer, lorsqu’elle est devenue
une vie^ nouvelle, la vie éternelle , créée par la puissance du
Saint-Esprit, el moyennant la foi
en Jésus-Christ, le Fils du Père.
Alors on peut être toujours joyeux,
se glorifier même dans les afllictions
et les angoisses que l’on rencontre
sur son chemin, car on sait que si
le châtiment ne semble pas être,
sur l’heure, un sujet de joie, mais
de tristesse, il produira un fruit
paisible de justice à ceux qui sont
exercés par ce moyen {Héb. 12,1'!).
El môme lorsque cel enfant de Dieu
f' car c’est le litre que reçoit le racheté), est comme dans une fournaise pour être éprouvé et épuré,
il ne le trouve nullement étrange,
mais il glorifie Dieu dans ses souffrances , allendant Celui qui doit
venir’le prendre à lui, el qui ne
lardera pas. • — La science du
salut, la jouissance du salut,
reçu par la foi, est la seule
science qui fasse une bonne chose
de celte vie que le péché a changée
en un train de guerre continuel,
tellement qu’un sage a pu dire, que
l’homme nail pour s’agiter comme
l’étincelle pour voler.
L’ËGLISË ET L’ECOLE
II.
LE PRINCIPE CHRÉTIEN '
ET l’instruction.
Nous avons affirmé que l’Eglise a
des devoirs envers l’école. Contre
ceux qui les lui contestent, essayons
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-------35
de les établir en considérant l’influence du principe chrétien dans
toute saine éducation et instruction
solide.
La Parole de Dieu l'ait un devoir
aux parents chrétiens de ne pas conlier leurs entants à des maîtres dont
l’enseignement ne confirmerait et ne
compléterait pas celui qui est donné
à la maison. Si nous avons l’obligation « d’inculquer à fios enfants » les
commandements de l’Eternel, si nous
devons « les instruire et les avertir
selon le Seigneur » (Deut. vi, 6-10;
Ephès. VI, 4), est-il possible de nous
acquitter de cette noblo tâche sans
nous préoccuper des principes qui
animent l’instruction donnée, en notre
nom ?
Vinel, l’un des plus grands éducateurs de notre siècle, a dit sans détours que « le chrétien seul conçoit
toute la dignité de l’instruction. C’est
l’héritier du ciel qu’il forme dans
ses écoles..., ses maîtres sont en
quelque sorte des apôtres, ses élèves
des prosélytes, ses écoles des temples, la science qu’il enseigne, la
science même de Dieu ». Puisque
instruire est quelque chose de mieux
Su’informer, car c’est armer et fortier intérieurement, l’Eglise renferme
l’Ecole ; il ne'' peut y avoir d’après
la nature même du christianisme
d’E^'lise sans école. Partout où le
christianisme évangélique s’établira ,
vous verrez naître des écoles, et si
l’Evangile s’emparait des masses, par
ce fait seul l’instruction aurait fait
un pas immense. Le vrai christianisme aime et favorise l’instruction
pour elle-même, parcequ’elle éclaire,
et aussi comme un moyen indispensable pour arriver à la pleine et entière connaissance de la vérité.
.. Il est utile d’entendre sur ce point
la voix autorisée du célèbre pédagogue Henri Pestalozzi : « Nous sommes
appelés, dit-il, à mettre en œuvre tous
les moyens pour faire comprendre
aux enfants ce que veut dire ce mot
plein de bénédiction: Vhomme a été
créé à l’image de Dieu. Il doit donc
vivre- et mourir comme un enfant de
Dieu, no point se borner à s’instruire
mécaniquement, mois parvenir au développement de ses facultés morales,
de la force de Dieu en lui, force qui
l’élève non seulement au dessus du
bœuf qui creuse le sillon , mais de
l’homme vêtu de pourpre et de soie qui végète misérablement au dessous
de sa destination primitive ».
Ensuite l’influence religieuse est
nécessaire, parcequ’elle est le moyen
pédagogique le plus eificace. Sans elle,
c’est encore Vinet qui le déclare, on
croit élever les enfants landi.s qu’on
n’a fait que les dresser. On substitue
l’amour propre à l’amour, réussissani
à faire de la vanité la vie morale et
le mobile de toute une génération.
Cette passion aride brûle dans l’âme
enfantine, à mesure qu’elles y paraissent, les tendres pousses de la bienveillance et de la générosité.
L’enfant dès son jeune âge, nous
dit le pieux jiédagogue Gauthoy, a
des défauLs à corriger, des qualités
morales à acquérir, des obligations h
remplir, des rapports à régler avec
tout ce qui l’entoure; bien plus, il a
un cœur à donner à Dieu et une âme
à sauver. Comment s’acquitter de tout
cela sans le puissant secours de l’Evangile ?
Une école d’où la vérité chrétienne
est bannie,, retarde et compromet,
peut-être pour toujours, le développement et l’avenir religieux de l’enfant. Si la jeune plante n’est pas
cultivée dans le sens chrétien , elle
prendra nécessairement une fausse
direction. Tous les peuples privés de
la Révélation se .sont égarés. 11 faut,
à tout prix, éviter à l’enfant ces tristes
circuits dans le pays de l’erreur, du
doute et do la vanité ; « Instruis le
jeune enfant dès l’entrée de sa voie,
cjuand il sera devenu vieux il ne s’en
ecarlera pas ». C’est le conseil du
sage Salomon et il n’a point perdu
de sa vérité, car le commencement
de toute vraie sagesse, c’est toujours
la crainte de l’Elcrnel.
S’il en est ainsi , dans quel temps
les vérités .saintes peuvent-elles mieux
s’enraciner, dans re.sprit et dans le
cœur, que dans l’âge tendre 7 Et à
quelle époque, ce qui doit agir pour
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• 36
l’éterniti, pourrait-il mieux s’apprendre que dans celle où l’on n’oublie jamais ? Nous devons donc profiter de ces bonnes dispositions de
l’enfance et de la jeunesse, pour enrichir le cœur et l’esprit de eeux que
Dieu nous a confiés afin que nous les
élevions pour lui. 11 faut jeter, à
pleines mains la semence qui ne périt
pas, dans ces âmes que le monde
n’a pas encore enchaînées et rivées
au vice. Ces semailles, avec la bénédiction du Seigneur, fructifieront
abondamment.
Voilà ce que nous désirons mettre
à la base de tout enseignement, dans
nos écoles. Que l’Eglise évangélique,
de tous les temps, ail partagé cette
conviction et praliqué ce devoir, c’est
ce qu’une rapide excursion à travers
l’hisloire va nous démontrer.
.... sf! jnneier fsn/.
Cher Monsieur le Direcleur,
r/esl la [ji'emière fois que je li.s le
jminial qui a pour liire ia Chambre
liante; iioli'e pasieui' n’y esipas abonné
cl je suis sûr que dans ma Commune
il n’esi arrivé jusqu’ici que le seul
numéro que vous avez eu la boulé de
m’envoyer. Je l’ai lu d’un bout à l’auIre avec un très grand plaisir', je puis
dire aussi avec édilicalion, car il coiilionl une foule de cho.sos inléres-sanles.
— Pensanl que vous me l’aviez fait
remelln? simplement pour me donner
lie quoi faire une bonne lecture comme
je les aime, j’ai commencé par le commencemenl, sans être pressé d’arriver
à la lin. Mai.-i à ia Ü“ page, j’ai renconlré ie pel il arlicle ,que vous avez
iuan|ué au crayon cl j'ai aiissil.ôl com(iris ie but de voire envoi.
Voici ce que j’y lis: «Un pasleiir
des Vallées vaudoises, voudrait que ce
pays lui mieux connu, et il esl assuré
ipie les pi'olesianls (pii émigrent en
Algérie ou ailleiii's, viendraieiil liabi
ter les Vallées, où le clirnal esi fort
sain, où l’on a des liberlés et des
pi'érogaiives fort grande.^, et où se.
Irovvenl d acheter de. belles et mules
propriétés •.
Je suis lonjoiirs heureux lorsque
j’enloiids"dire du bien de mon pays ,
siirloul de iio.s ebêres Valléc.s. Il esl
Irès VIai (pie le climat en esl l'on
sain, et si les maladies sont mainlenaril beaucoup plus fréqiicriles qu’il
y a viiigl ans, c’e.st la faille des malades et non pas du clirnal. Des libellés
nous eu avons, grâce au Seigneur, aiilunl que nous sommes capables d’en
porter, peiil-êii'e même un peu plus.
Des privilèges, si l’on enlend parla
les avanlages maKÎriels que nou.s valenl tes sympalbie.s de nos nombreux
amis, nous en possédons égalemeul de
ti'ès considérables; jusque-là je, suis
loiil-à-faii d’accord avec le paslenr
dont oit rapporte l’opinion , mais je
ne le .suis plus pour le reste , c'esi-à
dire que j’ignoi'u absolument quelle
esl la parlie des Vallées où l’on trouve
à acheler de belles et vastes propriétés. Ce n’est pas dans ma commune
ni dans celles qui en sont assez voisines, pour que je puisse en parler
avec connaissance. Ce n’e.sl pas dans
la vôtre où, à ce que j’apprends, les
prés et les vignes se vendent à raison
de douze mille- francs l’hectare et les
champs, de iajilaine s’enlend, à raison
de dix mille. Serait-ce à St. Jean ou
à La-Toiir ? je ne le pense pas. De
temps à autre i! se vend en effet
quelques lares propriétés, mai.s à un
prix tel que, même avec beaucoup de
travail, on en retire à peine le 5 0|0
Je sais bien que plms d’un habitant
de la parlie la plus montagneuse de
nos vallées, serait trop lieiireiix s’il
pouvait déscendre el s’établii' dans la
plaine; mais il ne trouve point d’acbeleiir, ou s’il en trouve, ils offrent des
prix aux quels on ne peut pas descendre, sans se réduire à la misère,
puisque pour s’établir ailleurs il faudrait vendre cinq fois plus qu’on
n’acheterait.
Si dans ia plus part des communes
des vallée.s, l’émigration se fait sans
inieiTiiplion depuis vingt ans, parce-
5
qn'oti s'y sent trop à l’étroit , et que
les terres lie suffisent plus pour nouirir
lu popnhition., je ne vois pus comment
(les iigriculteurs de quelqii’niUreconlree
poiisTuienl trouver leur convenance à
venir s'élahlir au milieu de nous, —
l’eiil-êtrc que je me trompe, car mes
alTaiies, ne m’appellent plusà parcourir
nos vallées comme je l’ai fait autre
lois et à entretenii' des relations assez
IVéqiienles avec mes collègues en agriculture.
A dire la vérité, l’idée qu’il y a
dans le petit coin de terre qui e.sl l'hérilage que nous ont transmis nos pères,
de vasles- el belles propriétés à vendre,
ne me plail pas dn tout, et je souliaite que le l'ail que l'on allègue ne
soit pas exact. Car qu'esl-ce qu’il siguiliei'ail? Ceci sans doiile; que les
vaudois, peuple agriciilleui' de géné
ration en génération, commencent à se
lasser d’une prol'ession qui nourrii, il
est vrai, et même généreii.semenl, ceux
qui l'e.xercent, mais qui n’euricliit pas.
l’our moi qui puis dire, pour en avoir
fait l’expérience, que l’agriculture est
la lu'ofession la plus saine pour' le
corps et j’oserais presque ajouter, pour
l’âme , je déplorerais du fond du cœur
cl comme un ¡i iéparable malheur que
les vaudois en perdissent le goûl, et
qu’il échangeassent la simple vesle du
campagnard contre l’habit à queue du
garçon de café.
Je vous serai très reconnaissant si
de temps autre vous voulez bien m’envoyer qneiqtie numéro de la Chambre
Haute el je conlinne à me dire, etc.
Jacques.
Momieur le Diveciewr,
Vous avez relevé à plusieurs reprises
dans le Symbole apostolique de la UIm'gie ilalierine (l£d. de 1880) la grave
omission de 1’ ai iicle de la descente
aux enfers, donl on a si bien su lirer
parti conlre I’ Eglise Vaudoi.se.
Vendiez me permettre de signaler
une autre omission, bien plus grave à
mon avis, tpie je rencontre dans i’an
cieiiiie Liturgie , actuellement encore
en usage dans les Eglises de I’ Evangélisation (Guida perle pubbliche pre(jhiere ecc. Ed. de 1868).
il s’agit toujours du même Symbole.
Ouvrez à la page S'i'"® l'article" si important. bien plus, certes, que la
présence de ce niaiiirmrenx Ponce Pilate,
de \i\ rémission desséchés est compìélemenl passé sous sdetice! A la page
/r7"'", (réception des c.alécimmèiies) de
même!
Il est de la dernière évidence que
celle lacune, quelque regrettable qu’elle
soit, ne saurait êli e volontaire. On ne
peut, selon moi, que l’attribuer à un
singuliei' lapsus calami, dont nul, sauf
peut être le correcteiir, ne doit être
tenu responsable; cependant comme
il ne manquera pas, un jour ou l’autre
de se trouver quelque brave personne,
fort disposée (j’allais lâcher un antre
mol) à s’en scandaliser liautemenl .
je tiendrais pour ma part la prévenir el à lui épai'gnei’ celle peine.
El pour en finir avec les omissions
de celte .sorte, laissez-moi remarquer
encore que dans la confession de foi
insérée dans notre liturgie française ,
à Part. III qui traile des saintes Ecritures, l’Epitre de Philémon ii’est, pas
menlioiinée, bien que, à ma connaissance, nul n’en conteste l’aulbenlicilé.
Votre dévoué serviteur
iiouueUee religteuece
Italie. — Le Corriere delle Marche
rend compie , de la manière la plus
favorable, d’une conférence donnée à
Ancona par M. Ribelli, sur. les oaw.se.s
de. l’incrédulüé en Ilalie. De sou côté
l’Evangélisle Vaudois dans celle ville,
M' P. Calvino, écrit â i’Halia Evangelica, sur le séjour de M. Ribelli à Ancona, la lettre suivante :
i M. Ribelli, pendant un séjour de
11 jour.s dans celle ville, a donné six
conférences d'apologélique el de polémique el une prédication exclusivement d’édification. Toutes ont été
6
.38
jioiilées J d’abord par les frères, en
snile aussi par le publie, pnisq\ie la
salle élait bondée de monde, el que
beaucoup de personnes oni dû s’eu
ieloiirnei’, sans pouvoir entendre aulie chose qu’une voix dans le lointain.
» Ce soir, mardi, au milieu de la
ronléience, on eiilendii une détonation
terrible produite par un pétard lancé
d’une main ennemie , pai' la fenêtre ouverte. Heureusement il n’y a
pas eu d’autre doitimaee que la peur,
» L'E”lise d’Ancone remeicie aussi
bien M. Ribelti qui l’a visitée tjue
ceux qui ont eu l'excellente idée de
le lui envoyer, et plusieurs forment
le .souhait qu’il revienne bientôt ».
Suisse. — La représentation d’un
opéra intitulé Uérodiade el dans lequel le caiaclère du l’iécurseur e.si
indignement travesti, devant avoir lieu
sons peu sur le théâtre de Genève,
et une souscription publique ayant été
ouverte en vue de la ravorisrr, nn cerlain nombre de courageux citoyens
ont publié, comme tels, dans le Journal do Genève , une protestation des
plus énergiques contre « la représentation ( aux fr ais en gr rrrrde par tie des
contribuables ), d’ttne pièce dans l;rqrrelle des faits du domaine religieux
sont indignement travestis », et qui
ne peut à ce lilie qrre « blesser' profondément rrne partie de la poprrialion
rJans ses corrviclions les plrrs respectables ». Celle généretrse protestation
honore grandement cerrx qui ont err
le courage de la faire , et si petites
que soient les cbauces qu’elle a d’êtreprise en considération par ceux que
cela regarde, nous ;rvons la contiance
qu’elle ne sera point perdue. « Fais
ce que dois, arrive que pourr.'t ! »
— Une fêle des plus intéressantes
a‘ eu lierr le 8 et le 9 janvier dernier'
ilarts le villrrge des Rr encls, ciurton du
Nertclrâlel. Il s’agissait de célénrer le
(|ri;iranlième anniversaire de ririslirllir-‘
lion corrrme pasterrr' de cette iniroisse
de M' J. F. Otbenin Girar d , dont le
jour rral qrri uorrs fournit ces détails ,
la Semaine relitjieusc, norrs dit « qrr'il
Irri est dernerrré fidèle dans la bourre
el darrs la rrrauvaise forlrrne i.
« M. le pasterrr Nagel, y lisoirs nous
encore, président du Synode, est venu
le dimanche 8 occuper la chaire el a
fait une éloquente prédication sur ce
verset du P,saurne XXVlI ; Mon cœur
me du de ta pari : cherchez ma face.
Je chercherai la face 6 Eternel ! Après
avoir résume tous les appels que lo
Seigneur avait fait entendre à la paroisse pendaitL le long ministère de
son pieux el vénéré pasterrr, il a insisté sur la manière dont chacun de
vait y répondre. Prtis s’adressant au
pasterrr' lui-même, il lui a cbaleureitseinenl témoigné la reconnaissance et
le respect qu’éprouvent pour lui ses
paroissiens, ses collègues dans le pastoral el le Corps directeur de l’Eglise;
il a lei'trtiné par des vœirx pour' qire
ce pastoral contimre encore el soit
abondamment béni. — M. Girard a
remercié avec vive émolioti el exprimé
les sentiments qrri rempli.ssaient son
cœur.
» Le lendemain, une délégation des
anlorilés locales venait au nom de la
population toute entière, complimenter le pasteur el l’assurer de son sincère allacitemenl. Dns lettres de félicitations et de vœitx, des caries, des
lélégramnres arrivaient avec des fleurs
el d’arrtres .soitvenirs de toutes les
parties du canton el arrssi des cantons
voisins. II est à remarquer que dans
ces témoignages afTeclucrix, il n'y avait
point de distinction entre rnernbres'de
l’Eglise nationale el membres de l'Eglise indépendante. L’amoui' en Clrrisl
effaçait loule différenceécclésiaslique».
La Gazzella di Pinerolo annonce que
rinspecieiir scbolaire de l’arrondissemenl, iU. le professeiir Pavesio a été
transféré à Treviglio dans la province
de liergame, et qu’il sera remplacé h
Piglierò! par M. Rolando acïiiellemeni
Inspecteur à Aoste.
iNous lisons dans le même journal
que te 22 Janvier dernier a été signé
par le Roi le décret qui autorisé la
consiiliiiion de la Société Anonyme ,
ayant pour but la construction du
Lraiïiway à vapeur entre Pigrierol cl
Pelosa Argentina.
7
-39
ïlc0uc plittc|ue
MtaUe. — Los Chambres se sont
occupées de lois d’inlérêl secondaire.
La Chambre des députés a commeucé
la discussion du projet de loi du seruliu de lisie.
I.,es journaux publient, d’après le
Secolo de Milan, un exirait d’une coin*
iiiunicalion conlidenlielle adressée par
notre ministre des affaires élranjîères
au comte de Launay notre ambassadeur à iierliri. Celle communication,
eu date du 10 janvier,'se rapporte à
nos rappoiis avec le /Vatican.
1/bon. Mancini soutient que celte
question est une question italienne et
non pas internalionaie. Ct quoique le
^'ouverncmenl aliematid u’ait jamais,
ni direeternenl ni indirectement, manifesté rinlentiou d’intervenir dans
nos relations avec le St. SièRC si ce
n’est en exprimant une fois le désir
que la papauté eût une position plus
responsable; le ministre Mancini donne
à notre .‘imbas.'iadeur toutes les instructions nécessaires pour répondi t» aux
accusations ou aux observations éventuelles que le Gouvernement allemand
pourrail présenter à ce sujet. Le pape
jouit de la plus grande liberté, preuve
en soit le conclave, les nombreux pélei'inages. Les meetings contre la loi
des garanlies, ni tes désordres piovoqués pai‘ les cléricaux, lors du iransfert des cendres de Pie IX, n’onl pas
rimpoi'Lance que les journaux ennemis de l’i^alie leur ont donnée. Le
gouvernement du reste, loin de s’y
associer, s’y est opposé, dans la mesure que le comportaient nos libertés
conslitulioiinelles. 11 espère que la
divergeance de vues sur les principes
de gouvernement et de politique, n’em
pêcheront pas les deux nations qui
ont tant d'intérêts communs d’enlrenir des rapports loujonrs plus intimes.
Jfrnnce. — Le ministère Camlieila
ayant été ballii à la Chambre des députés par environ 280 voix conli e 2,'10
.'uir la question de la révisioti partielle
(le la constitution demandée par le
gouvernement et spécialement sur celle
du scrutin de liste, Gambetta^ et ses
collègues ont offert leur démission
qui a été acceptée. La majorité oppo.'ée à Gambetta était formée de la
droite et de ceux qui ne voulaient
|ioinl de révision, de la gauclie extrême qui voulait une révision de toute
la constiluliou, rabolilion du Sénat ,
la suppression du présideni de la république, et une seule chamtire a la
fois pouvoir législatif et pouvoir exécutif, et enfin par un bon iiombi'e de
députés que le sciuliii de lisie aurait
lais.sés à la porte de la Gbandnr. Le
présideni Grévy a chargé M. de Kreyciiiel de la formation du nouveau ministère. Cette adminislralion e.'^t constiliiée avec Freycinet pour la présidence et les affaires étrangères, Léon
Say pour les finances , Jaureguiberry
pour ta marine, Tirard pour le commerce, Coebery pour les poste.', etc.
— C’est un ministère du centre gauche,
dont le programme a reçu un bon
accueil (le la pari des Chambres. Il
est question d'envoyer de nouveau
Gbanity a St. Pélersbourg et de rappeler Rousian de Tunis. — Gambetta,
le créateur de ropportunisine a éié
en général fort tranclianl et très peu
opportuniste pendant les 72 jours de
son ministère. — Les Chambres ont
volé la prorogation des irailés de
commerce avec l’Italie et .¡’.êiigleterre
poiii‘ 3 mois.
La Banque catholique VUnion générale, dont Boiiloux était le président
a suspendu ses payements.
AUemagne. —BismaiJi interpellé
sur le rescril impérial qui réclame
pour rp]mpereur la're.spons:d>ililé personnelle de tous les actes de son gouvernement déclare neMemerii que le
principe cousiilutionnel d’après lequel
le roi règne et ne gouverne pas, n’a
jamais été ap|)liqiié en Prusse et ne
doit pas l’être. Il s’élève contre leparlernenlai isme qui aurait été impuissant
à faire I’unité et la grandeur de l’Allemagne.
Il repousse avec une virulence toute
dictaloi iale et militaire les attaques de
ses contradicteurs qui lui reprochaient
8
de se faire de l’Enipereur un bouclier
deirière lequel il se mel iijl’abn. Les
poings fermés , il s’avance vers ses
adversaires el il leur oi ie: « que jeux
qui oseni m’accuser de lâcbelé se monIrenl ».
Espagne. — On allend à Rome
une vraie armée de pèlerins espaijuols.
On parle de plusieurs milliers.
Angteierre. — On continue à
faire des nombreuses arrestations d’Irlandais révoltés.
SOL'SCIiU’TtON
CK fa veut' fies VaiuioU de Freynaïnière
M' el M"’“ Niccolini . .
M’"et \l''>'’ E. Malan . ,
Sousciipiion précédente .
fr. 5
» 5
» 378 25
Total L. 388 25
SOUSCRIPTION
en faoeui'
de ia Fiiitre du régent Monnet d’Anfirogne
M. Matthieu Gay, pasleui IV. 2
M. le professeur ü. Monnet,
Pignerol 2
M” N. N » 2
Les enfants de l’Ecole du di-
manche de Brescia . . . » 6
M. Quatlrini Evangéliste . . » H
M'"® fl. Grandis de Brescia » 5
M. Chai les Ro.stan .... « 2
M™® Mevnier de Pei'osa . . » 1
M. et M™® Niccolini , » 5
.M. et M“® R. Malati . » 5
Liste précédente , . 144
Total IV. 177
SOUSCRIPTION
pour in rcuee ¡Sonhotat
M. .Vlalthien Gay, pasteur fr. 2
.M“® N. N ï 2
M*”® Meytiier ..... » 1
Liste précédente . » 64 50
Total IV. 69 50
Le soussigné a transmis à M'"" la
veuve Marguerite Monnet qui les a
reçues avec la plus vive reconnaissance les sommes que voici:
Première, liste publiée le 23
décembre 1881 . , . fr. 45
M. .Iules Bonnet évangéliste » 5
M. Henri Corsani instituteur évangéliste ...» 5
M. J. D. R. Cougn inslit. » 5
M"’“ Marguerite Meille (via
Oliva).....................» 4
Comité d’Evangélisation . » 50
Cinq enfants qui ont encore leur papa ...» 1 50
Collecté par M. J. D.
Prochel, institut, à Turin.
— Première liste.
M. J. P. Meille
pasteur . . fr. 10
M C. A. Tron . » 6
M' P. Bounous » 5
M ,1. D. Prochel
Insliluleiir . > 5
M">® Marie Fulamann . . » 4
fr. 30
30
Total au 9 Janvier 1882 IV. 145 50
Quelques amis de Livourne » 20
M' N. N. de La Tour . » 5
M’' J. B. Bosio, Evang. » 5
M'‘‘ Calli. Fontane . . » 1
M"® l.ydie Travers . . » 1
Total au 23 Janvier 1882 IV, 177 .50
Etienne Bonnet, pasteur.
j\ ïirionooss.
En vente chez iM. Gilles, libraire à
La Tour, au l''janvier prochain :
Lettres d’Alexandre Vinet
et de quelques uns de ses Correspondants, suivies d'un Choix de pensées inédites du même auteur. — 2
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prix 14 francs.
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Pignerot, Irnp. Chianlore et Mascarelli.