1
ÎVeuvlème année
N. lES.
Vendredi 17 Avril IS'7'4.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialemenl consacrée anx intérêts matériels et spiritnel
de la Famille Vandoise.
Que toutes les choses qui sont véritables.,
vos pensées — ( Philippiens., IV. 8.)
mix D ABORNBHEHT :
Italie, il domicile (un an) Fr, 3
Suisse...................* 5
Prance...................» 6
Allemagne . . , . . . t 6
Angleterre , Pays-Bas . » 8
Un numéro séparé : 5 cent.
Dn numéro arriére : 10 cent.
BDHEADl d’aBONIIEMEMT
PiGNBRoL : ('hoz Chiantore et
Mascarelli Imprimeurs.
Florence : Libreria Evangelica. via de’Panzani.
ANNONCES: 20 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S'a
dresser pour l'administration
et la rédaction a la Direction
de V Echo des Vallées, Torre
Pellice.
^omxn.air*e.
Le chant dans le culte public. — Les
conseils d’Oberlin. — Evangélisation. —
Nouvelles religieuses. — Divers. — Glanures. — Chronique vaudoise. — Chronique politique. — Annonce.
LE CHANT
dans le culte public
Le ch.'tnt, ce moyen puissant
d’exprimer eu commun les divers
sentiments qui nous animent, a
toujours eu une place importante
dans le culte public. Les psaumes
de Bèze et les cantiques de Luther,
disait un jésuite, ont tiré plus d’àmes que ne l’ont fait leurs livres.
Voici comment l’historien Michelet, en se plaçant à un autre point
de vue, exprime^ la même idée:
• Ceux qui , tant de siècles, ont
désespéré l’<àtne humaine, la laissaient inguérissable’l inconsolable
jusqu’au premier,.chant de Luther,
C’est lui qui commença et alors
toute la terre chanta.,. ^ Ce ne fut
pas le morne chant du moyen â^e
qu’un grand troupeau humain, sous
le bâton du chantre officiel, répétait éternellement dans un prétendu
unisson; ce fut un chant vrai, libre , pur, un chant du fond du
cœur, le chant de ceux qui pleurent et qui sont consolés ».
Longtemps avant Luther, des
personnes consolées avaient exprimé, dans leurs chants, la joie
qui inondait leur àrne. Le Psalmiste
invitait, d’une manière pressante,
les hommes à célébrer la puissance
infinie de Dieu. Poussez, leur disait-il, poussez vers Dieu des cri.s
de joie, vous tour habitants de la
terre U C^nte^^A^ggjfeoire, de son
nom I CérébresÆp|iéljjife par vos
louanges. LoueWEte^eUîhvoquez
son nom I Faites conn^re parmi
le peuple ses hauts faits. Chantez,
chantez en son honneur I — L’apôtre Paul, parmi les conseils qu’il
adresse aux chrétiens des églises
d’Ephèse et de Colosses, leur recommande vivement de^s’entretenir par des psaumes, par des hymnes et par des cantiques spirituels,
chantant^et psalmodiant au Sei
a:
tr
CS
2
-114
gneur du fond de leurs cœura.
— Nous entendions, l'autre jour,’
faii'e une observation frappée fiu
coin de la plus grande justesse:
c’est que le chant, et un ‘chaut
plein de vie, a toujours accoippagné un réveil religieux au sein
d’une église. Les journaux nous
fournissent un exemple à l’appui
de cette observation. Dans le réveil
béni qui remue maintenant l’Ecosse, M. Saukey évangélise par
le moyen de son chant. Doué d’une
superbe voix de bariton, il chante
pour amener les âmes à Jésus. Cette
méthode d’évangélisation en vaut
une autre. — Ainsi toujours et partout le chant a eu une place importante dans le culte.
Dans nos églises des Vallées, le
chant est malheureusement dans
un état bien triste. Nous n’avons
pas l’intention d’en rechercher et
d’en signaler aujourd’hui les causes. Nous nous contenterons de
faire quelques simples observations.
Si le chant laisse autant à désirer parmi nous, c’est que, d’abord,
l’on a généralement du culte'une
idée incomplètëi nous dirions même faussé. ‘ i*ourtiuoi Và-t-on au
culte? Pour s’édifier ensemble?
Pour entendVë la lecture de la parole de Dieu? Pour élever à lui
l'hommage de notre' adoration ?
Pour tout cela peut-être, mh,is on;
va', avant'tout, chercher dans le
temple le serinon.
Deux vaudois ou deûx vaudoisfes
se rencontreà't le ditnanbhfe'îiiatin.
Après'les salutations^ d'usàge ëa\
pareil cas, pôS iùtérlociitéurs ont
éhtr’è'uîi' lè’âiiàlb'güe süivkiit'i‘«i‘àl
lez-vous au. sermon^^^—\ Oui, et
vous? — Moi aüSsi; A l’issue
du service, ce qui fait l’p^jet des
conversations de quelques personnes , c'est encore le sermon. Lui,
rien que lui, toujours lui. Pour
notre population, un culte sans
sermon serait un phénomène étrange. Nos vaudois aiment en outre,
non seulement un peu, mais beaucoup , mais presque passionément
la réceptivité. Ils seront tout ce
que vous voulez, sauf actifs. Les
voyez-vous au culte? Ils se lèvent
pour la prière, s’asseyent ensuite,
se lèvent une seconde et une troi
sième fois, et en cela se résume
toute leur activité. Nous nous
trompons. Quelques-uns se donnent
parfois assez de mouvement pour
offrir la traditionelle et, vu l’endroit , fort peu respectuese prise
de tabac k leur voisin de droite
ou de gauche, au voisin placé devant, voirè même à celui qui est
placé derrière. On doit leur être
reconnaissant de ce qu’ils passent
sous silence la formule : • én usez■’vous?»'— L’on peut dès Iprs facilement comprendre', en voyant
'Cette réceptivité'innée , pourquoi
l’on attache si'^peü d’importance
à cet élément’ du cülte qui s’appelle'le chant. Que voulez-vous?
Le (¡hant èe n’ést'pas le sermon.
C’est polir cëlui-ei'etnbn pour celuilà que l'off a^ été au temple. C’est
jiour Dâisls^r /’aire et nOn pas pour
/hire. Si Ton pouvait, unebonnefois
¿y 'pénêtréf'de cette idée que'le sertribn , 's'il blit un'élément essentiel
dW'culte', h'’est pas,■ à lui seul,
le éulte, le chant; üous en som'îrieé 'cöidVaiiifcd^i'he jouerait plus
3
-115
le rôle très-seconduir^ .-qu’on lui
fait maintenant jouer/il nous faut
donc, sans plus tarder, mettre la
main à l’œuvre et, eu profitant
de tout ce que nous aurons à nôtre
disposition , travailler activement
à la réforme de notre chant religieux , car il est, dans nos églises, la seule partie^ du culte qui
réclame de l’auditoire une certaine
activité.
( Sera peut-être continué).
Les Conseils d’Oberlin
Onnoiis communique ce qui suit;
» Enlisant, l’autre jour, dans l’£cho des Vallées , les conseils sous
forme de questions adressés par
le bon Oberlin à ses paroissiens
du Ban-de-Ia-Roche, je ¡me disais
combien hélasi ces mêmes conseils
seraient opportuns chez nous.
Laissant à d’autres mieux qualifiés le soin de nous rappeler nos
devoirs envers Dieu , envers nos
semblables, est-il permis à une
faibleivoix de s’élever contre la
cruauté envers les animaux dont
si souvent nous sommes témoins
.1 ,
le cœur serre, impuissants y
remédier d’une façon efficace , et
recevons parfois des injures pour
quelques observations 'faites en
passant, à'de cruels charretiers.
Qu|il|i^st triste de voir dé pauvres
mulets, par .exemple, dont les
os percent la peau saignante , qui
ne'peuvent plus avancer sous une
charge impitoyablemettt[trop lourde et qui pour^ tout secours, ne
reçoivent que de.nouvelles volées
de coups: de leurs féroces oon->
ducteurs. Pourquoi;les magistrats
no prendraient-ils pas aussi en
Italie, comme ils le font ailleurs,
la défense de nos pauvres serviteurs
à quatre pieds, si utiles et si bons
lorsqu’ils sont bien traités.
Voici un fait authonti(|ue qui
s’est passé , il n'y a pas longtemps , et qui n’est jias sans
intérêt. Un voiturier conduisait
une charrette pesamment chargée
dans l’intérieur de la ville de P.
le cheval fatigué ne prend pas,
comme sou maître l’entendait,
le tournant de la rue ; battu,
chargé do coups, il recule, regimbe, s’affaisse et refuse obstitinément ( soit qu’il ne le pîlt pas
ou ne le voulût pas ) de prendre
la bonne route. Tandis que le
charretier exhale sa colère en
imprécations, arrive un liomme
qui l’aidait dans ses charriages.
Il s’approche du cheval , le caresse
sur le cou, et l’appelle amicalement par sou nom. Le cheval
tourne la tête, fixe sur lui ses
gros yeux, et semble lui dire :
« Je ferai tout pour vous cjui ôtes
bon pour moi 1 . A l’instant en
en effet, il se relève, tourne avec
sa charrette dans l'étroite rue et
se met à trotter comme si son
pesant fardeau sé fût allégé tout,
à-coup.,/.
Puisse le temps arriver bientôt
dansiflos vallées, où chaque possesseur de bétail quelconque , se
rappellera aussi ces paroles de
pqtre vieille Bible,: ,
• Le juste a égard à la vie de
sa bête ~. { Proverbes 12 40).
4
-116.
Nous lisons dans l’Eglise libre:
Ou nous adresse du Nord de la France
celle f|nestion : * Quelle conduite les proteslanls doivent-ils tenir aux enterrements
cathülinues? » Nous croyons, répond VE¡¡lue libre, à laquelle nous nous associons
entièrement, « que le chrétien évangrélii)ue doit non seulement se refuser à participer directement à de telles pratiques,
mais encore manifester hautement qu’il
les réprouve eu s’abstenant de les honorer
de sa présence. Ainsi à l’enterremeul d’un
catholique romain , le devoir strict nous
paraît être, pour le protestant, de ne pas
IVauchir le seuil <le l’église. Il doit lui
suffire , pour honorer le mort et sa famille, d’accompagner la dépouille mortelle
de la maison jusqu’à la portée de l’Eglise,
et de là jusqu’à la tombe. Le reste ne le
regarde pas... ».
De lor fondation de colonies agricoles en
Italie. — Dans la Scuoln ilalica , journal
de Naples, uous lisons une excellente
élude de M. C. Coscioni, magistrat napolitain, qui apporte de nouvelles lumières
sur la question de l’émigration italienne
à l’étranger.
M. Coscioni propose de fonder, dans les
provinces méridionales, i]ui sont les plus
incultes, des colonies agricoles dont les
habitants .s’adonneraient à la culture du
sol qui est des plus, fertiles. Il voudrait
i]ue ces colonies fussent soumises à UU|
regime presque militaire.
Par cette espèce de colonies M. Coscioni;
espère rendre à la fertilité les terrains incultesde la Calabre et de retenir dansaolre
patrie un si grand nombre de nas compatriotes, qui sont maintenant aftirés vers
le Nouveau Monde par la perspective souvent trompeuse d’une vid libre et pros
péra.c •
:)
I i>a
R.pm©.. M. J. Ribet, pasteur vaudois
à Rome, a publié dernièrement trois lettres qu’il avait écrites à l’amiral Fishbourne pour lui donner sa démission do
membre du Comité de la Société biblique
italienne et pour répondre en môme temps
à certaines accusations gratuites lancées
par l'amiral contre M. Ribet et contre l’F,glise Vaudoise. Ces trois lettres sont très
utile à connaître. Voici quelques lignes
de la troisième ;
« J’avoue, Monsieur, que j’éprouvai une
douloureuse impression, quand, arrivé à
la fin de votre lettre, je lus les curieux
anathèmes que, abusant de certains pas
sages de la Bible interprétés au rebours,
vous lancez fort peu charitablement contre moi. En effet, vous croyez savoir que
Dieu m’a envoyé l’indisposition qui depuis
quelque temps déjà m’empêche, de prêcher,
pour me punir d’avoir réfuté les mensonges de M. De Michelis et consorts contre
l’Eglise vaudoise , et pour me dire comme
jadis à David:» «tu es un homme de
guerre, c’est ¡pourquoi tu n’auras point
de part à la fabrication du temple dans
lequel habile le prince de la paix ».
» Il vaut la peine d’observer que si Dieu
n'a pas accordé à David le privilège de
lui bâtir un temple matériel, il lui a accordé le glorieux privilège de travailler
par le moyen de ses admirables psaumes
i> l’édification du temple spirituel dans
lequel Dieu se complaira d’habiter éternellement. Plût à Dieu que je pusse faire,
pour l’édification de l’Eglise, la millième
partie de ce qu’a fait David ».
I « Du teste, n’est ce pas une chose grandement étrange qu’un atpiral qqi, grâce
à son courage personnel, à ses exploits
et aux Uanglanlès victoires remportées
sur les ennemis de sa patrie, est parvenu
I à un grade élevé .dans la hiérarchie navale, m’applique,un passage qui s’appli
qnp ,beaujQon,p .ipinu^t à luî-mêroe ? Comme
David, vous avez été. Monsieur l’Amiral,
*un guerrier dans lè vrai sens du mot, et
‘VOUS,avez prObablemeol', comme le roi
prophète, versé le sang de vos frères a.vec
5
-117
vos mains courageuses. J’ai, au contraire
combattu, et, si Dieu me prête vie et|force,
je combattrai aussi longtemps que je le
pourrai, non pas avec la fronde, ni avec
l'épée ou les canons, mais avec la parole
et les écrits, contre les ennemis do l’Evangiln et do l’ancienne Eglise vaudoise
à laquelle j’ai l’honneur d’appartenir».
On peut se procurer ce petit opuscule
chez M. Benech libraire. Prix, vingt cent.
Un ancien do l’Eglise presbytérienne
d’Ecos.se’, dans une lettre que l’on peut
lire dans nu dos derniers numéros du DiHtto a publiquement protesté, au nom des
membres de son église, contre la violence
du langage de M. Gavazzi, lors de la seconde assemblée de la société biblique
italienne.
Messine. La Gazzella di Messina
contient une demande adressée aux membres du Cercle de lecture et signée par
74 d’entr’eux pour que le cercle soit immôidialemenl réuni et condamne les actions
odieuses dont les évangéliques ont été les
objets. En voici la traduction : « Une populace fanatique s’est permi, ces derniers
jours, une altitude bien peu digue d’un
peuple civilisé et libre. Poussée par une
passion digne de ces temps où du fond
de sa sacristie le prêtre mettait le monde
sens dessus dessous, elle a cru pouvoir
impunément violenter la conscience d’un
certain nombre d'excellents citoyens, dont
la modération vraiment évangélique nous
a évité des désordres que la faiblesse de
nqs autorités semblait vouloir provoquer.
Notre cercle man<|uerait à unjdevoir sacré
s’il ne stigmatisait un aussi, grave attentat
au grand principe de la liberté. Afin qu’il
y avise, les soussignés demandent la
prompte convocation do tous ses membres. [Suivent les signatures).
ilCî'-tl’
filil'l h t-.-: . i‘‘
ItouDclUs reitgteueee
F»ar*ls. Le 23 courant aura lieu l’assemblée générale annuelle de la Société
des .Missions. Celte réunion célébrera eu
même temps le 50' anniversaire de la fondation de la Société, dont la première
assemblée générale date du 23 avril 1824.
— Sur 2572 électeurs inscrits dans
l’Eglise réformée de Paris, 1.400 ont demandé leur maintien sur la liste conformément aux conditions nouvelles. Plus
de 200 nouveaux électeurs ont demandé
leur inscription.
Oênos Nous extrayons du 16' rapport
annuel de l’Hôpital protestant de Gênes
quelques données sur cette importante
constitution. Le nombre des malades qui
y ont été soignés a été de 183 et celui
des journées passées par eux à l’asile ,
de 4594. — La journée des malades qui
n’avait coûté que 2 75 tout compris, en
1857 s’est élevée peu-à-pou et pour 1873
è Ir. 5 20. La dépense totale a été de
fr. 23.670.95; ou y a fait face par les
pensions des malades payants, fr. 7.207;
par les souscriptions annuelles et les dons
éventuels fr. 8.968.80 et par les intérêts
des fonds que possède l’Hôpital. L’Hôpital
a eu caisse 60.000 francs destinés h acheter
une maison ou à bâtir un asile ; cette
somme est encore insuffisante ; il faudrait
la doubler ou à pou près.
Oonève. On écrit de Genève à
VEglise libre : Les solennités de la semaine
sainte ont été marquées, dans toutes les
églises, par une fréquentation tout-è-fait
inaccoutumée des temples et autres lieux
de culte. Indépendants, ultramontains,
catholiques, protestants nationaux, il
semble qu'en présence de circostaoces
gra.ves dans lesquelles se trouve la société, tous aient senti le besoin de confesser leur foi et se rapprocher de Dieu.
Chaque soir, de nombreuses prédications
rassemblaient les foules, à la Madeleine,
à S. Germain, au Temple unique et ailleurs,
à la campagne comme à la ville. La
6
-118
grande préoccupation du moment, est^ Ja
loi du culte protestant^sur laquelle" le
le peuple doit se prononcer définitivement
le 26 avril courant.
— M. Louis Thomas, docteur en théologie et pasteur national à Cologpy, près
Genève, vient d’être appelé par la Société
évangéliqno do cette ville à la chaire de
théologie systématique lais.sée vacante par
la mort de M. Prouier. (Eglise libre).
— Le correspondant genevois du Temps
termine ainsi une de ses lettres: « La
vieille église nationale de Genève n’est
plus qu’une ruine. Orthodoxes et libéraux
se la disputent, ils feraient mieux de l’abandonuer. Les ruines sont malsaines à
habiter.
France. On écrit de Bourg lAin)
à VEylise libre que le résultat le plus net
dont les protestants sont l’objet dans ce
département, c’est la suppression de toute,
réunion publique d’évpngélisatiou et suppression de tout colportage biblique. Le
cléricalisme a envahi toutes les sphères
admiuistratives et y dicte ses ordres.
IVIexiîqxie. Assassinat d'un missionnaire au Mexique. Les journaux de NewYork publient la dépêche ‘suivant datée
de Mexico ; — « Un crime horrible a été
commis à .\hualuoco. Le matin un prêtre
de cette ville avait prêché un sermon
incendiaire recommandant, en termes violents, la complète exterihination dBapTo-^
testants; l’auditoire se dispersa très excité.
Le soir du même jour, f,une troupe de
200 hommes armés so'téunit et'au cri de
« vive les prôtreà ! 'k se dirigea vors^ laj
résidence du rév. Jplhtr'li. Steveüs, pas-'
leur au'service dù' Cbmité' des Missions
éiraffgères de Boston'. m |
Gés"bahdits enfoncèrent lë-s porte.^, ¿ié-:
nétrèrent dans la' ’maison et S'empytr'ànti
du pasteur, lui écrasèrent' Ia'tîlte’‘et'c6u-j
pèrent'son corps teh' nlbrceallx.' Unis ils
pillèrent la maison empertantïô'ot cb qui
'àvàit ^uéïqiie‘i^àleür!"'
‘^‘’Minrs seuléin'éhl' là'fér^o arméé"'iiite‘rvint*'èt’dispêrsa Ih' fôtile; tob'ëtiiiliête est
c6rtliù%à‘cée';' tous 'lèé' ‘jJréfréà ' tfè' la’ riljé
HntWarirèlés. f-fiiedme'» si o j
Chronique^
Aiigrogixe. — L’installation de M.
Bonnet qui devait 'avoir lieu dimanche
dernier 12 avril, est renvoyée à dimanche
prochain 19; le retard dans l’arrivée de M.
Emile Long è Rio-Marina et d’autres circonstances ont empêché M. Bonnet d’être
à Angrogne dans le courant de la semaine
dernière, comme il l’avait annoncé. Nous
avons lieu d’espérer que non seulement
rien n’est perdu , mais que nous serons
plus favorisés par le temps.
Le Corps des Pasteurs, dans sa récente
convocation, s’est occupée:
1. Sur l’invitation de la Table, de quatre,
demandes de consécration, et la Table a,
par une délibération subséquente, fixé au
27 mai prochain l’examen de foi et de
convictions religieuses des cànditdats qui
se proposent de se présenter devant le
corps des pasteurs pour recevoir l’imposition des mains ;
2. Dans le but d’avoir un catéchisme
plus simple et plus à la portée des enfants des vallées, que ne l’est celui dont
on .s’est "servi'pendant les dix à quinze
(fernières années, la Tablé est invitée à
ouvrir un concours et à publier un programme bien précis; ’ '
3. Le corps des pasteurs informé qu’üne
’'seconde édition' du recüèil‘de chants en
' tisage dans notre' ÊgliSè ést en" cours
' a’Îtopressifaiù.''décide'd’ÿ ajouter' uh' petit
'süpplémeht d’uné' déuzàinè'de 'nouveaux
“hantiquey!* Les pasteurs','les instituteurs
lé¥ tous les^ fileiÀbr^ de notre'Egliâe sont
îdVités à faire parvëhif leurs tééux^' ce
'^ei: à MM. Ips pWfessBurs Ttb'n et Char
"bbnnièr qiiè le Corps dès Pasteurs à charde veiller an choii des chants de ce
'àiïp'plériient.'—, Poèi“ tout le reste cette
seconde édition, qui est confiée à la typographie Claudienne à Florence sera entièrement conforme à la première, sauf que
l’ancienne mélodie est rétablie dans deux
ou trois chants.dans lesquels on l’avait
cbangée à l’insu des premiers éditeurs.
7
-119.
Collecte pour la famille Grill
Lisle précédente Kr. 263
1,'n vaudois de Turin p. M. Gay
pasleur " 20
Ed. Rostan Doct. » 2
Total . Er, 285
La faiTiillo Oi’ill. Le CuUimlear
mudois (|ui nous a envoyé le don généreux de fr. 50 pour la famille Grill, a accompagné sa conlribulion de quebiues
nouveaux ilélails Lieu propres à augmenter
notre intérêt et notre sympathie pour la
famille d’Elienne Grill, qui, quoiijue très
économe, intelligent et actif, a laissé, en
mourant, sa famille dans le dénument le
plus complet. -- Nous souhaitons au cmîlicaleiir caudois beaucoup d’imitateurs aün
que rhonuêto famille Grill puisse être releveé do la misère.
tVtïcrologie. — Madame Ga.«ille
.Muston, née Monastieh, a rendu son àme
à sontSeigneur, mercredi dernier ; elle
laisse dans le deuil deux familles éprouvées, il y a quelque|'mois seulement, de
la manière la plus sènsibla., Notre frère
M. Muston pasteur de Piaœal resseulira
doublement la perte qu’il vient de faire
d’une épouse, affeclionuée |(t dévouée. —
Qu’il reçoive, avec la famille de Madame
Camille Monëaiîer , l’assuMnce de^ootre
syinpalhip chijétienne.
mloi.
ITTTTTTTTTI .y»l • I.
-01 1'U‘Aq i
, , JiiT
Jn.i i nod i:
Que pherche-t-on aujourd’hui, payout,
clîek'' nous moins qu’aill^âÎI‘lüâis‘ches
nous ajussj malheure,usemenlj^ tous prétexte de séparer les chos^^ës de l’Etat de
¿elles dé l’Eglise j< ee à' quoi ou iispire tin
fond, c’est à chasser la religion de la morale d’abord do l’éducation ensuite; Ce
serait leur donner lo co^ip de mort à l’une
et à l’autre. Quelle morale que celle qui
refuse de se rattacher à Dieu ! Quelle éducation que celle dont la religion n’est pas
le nerf et la vio 1 Sur cos deux points l’on
no saurait trop insister.
Une assemblée formée en majorité de
non-croyants ii’est pas l’Eglise do r.hrisi,
elle n’a (|Uo dos œuvres mortes, quo la
forme de la piété sans la force. Revenez
après deux ans dans une telle soi-disant
Eglise, vous la trouverez toujours la même ; pas une conscience no sera réveillée
pas une âme n’aura [senti le besoin do
quelque chose do nouveau , pas ou seul
do scs mombres n’aura Irouvé la paix.
lin bon cœur ne dit pas tout ce quo
peuso une tête folle.
4 TRAVERS LES JOURNAUX
. \ "
Revue politique
I ■
On se souvient d’une lettre que., le dur
doGramont miniStredes alfaires étrangères
en France, au moment de la déclaration
de guerre (juillet 1870), avait écrite pour
justifier, même conjre l’évidence, la politifiue impériale d’alors. Dans cette lettre
l’ex-ministre citait un passage d’une dépêche <10 comte Beusl alors premier ministre d’Autriche, d’après lequel celui-ci
promettait le secours, do 'Son pays * dans
la limite du possible ». La chose, jusqu’ici
passablement obscure, vient d’être récemment éclaircie par la'publication in extenso
de la fameuse ' dépêche. Ces limites du
>pos3ib)e,<consi»taieubtont simplement dans
un® neulralitéTansSi'bienveillante i|ue pacifique et cola par ta bonne raisqn qu’une
attitude plil» décidée de-'l’iAulricbèjin’aurail eu d’autre effet quBdtôlendre ta guerre
& doute d’Europe. D’ailleurs d’Autriclvenrofusait de s’engager à quoique ce soitq< à
8
-12e
moÍBS d’étre appuyée par l’Italie, qui
n’aurait pu devenir une alifée sincère que
dans le cas où France lui aurait abandonné Rome. Chose euriense. La première
proposition de l’abolition du pouvoir temporel, est partie de Vienne. Toute la dépêche montre, en un mot, confrairoment
au* assertions de Gramont, Olivier, et
tutti quanti, que la France devait se dire
qu’elle serait seule, absolument seule ,
dans le grand conflit que son gouvernement provoquait d’un cœur léger.
Celte dépêche est aussi un très grave
coup pour les ultramontains. Que la proposition de l’occupation de Rome par
l’Italie pût partir de Florence, de Berlin,
soit, mais de Vienne! de l’Autriche, boulevard de la réaction !
Heu ! quantum mutatus ab illo !
Et ce n’est pas le seul soufflet qui leur
soit venu de là, dans ces derniers jours.
L’empereur catholique a adressé au pape
une réponse à sa lettre plus modérée dans
la forme peut-être, mais tout aussi ferme
dans le fond, que celle de l’empereur
protestant. Aussi le pape, contrairement
à sa coutume lorsqu’il reçoit quelque lettre de^souverain étranger, a-t-il aussitôt
congédié l’ambassadeur qui la lui avait
portée.
La loi militaire passera au Reichstag
allemand avec quelques modifications acceptées par le gouvernemeat. Bismark
sort donc, comme toujours, vainqueur de
sa lutte contre certains partis, et pas ne
sera besoin de recourir à une poKtiqne
de réaction et de ménagements envers
l’ultramontaniBine. C’est à ce point de vue
surtout, que ce résultat est précieux, ne
fût-ce que pour maintenir le salutaire
exempte d’un pays où l’on met les évêques |
en prison, comme de simples morteLsi,
toutes les fois qu’iks refusent d’obéir attx I
loisi/i-, 1)'Mit.i'iiii .. . ■'lii lisiil 1
Il y a tant d’autres pays, où ils disent
et font ce qu’ils veulent impunément !
Témoin la France où ils remettent eu
branle les clochettes des pèlerins, dans le
but d’implorer du ciel une nouvelle restauration , c’est-à-dire la destruction du
gouvernement actuel qui les laisse faire!
On est entré, semble-t-il, dans le période
militante des effortsrestauratifs, et le comte
de Chambord se porterait en France de
sa légitime personne, pour être plus à
portée d’un coup de main. Les journaux
discutent tranquillement cette éventualité,
et d’y toucher l’on n'ose.
Quant à l’Espagne!......... Le Charivari,
journal caricaturiste parisien, représentait,
dans un des derniers numéros, un homme
qui avait l’air parfaitement idiot. Au dessous la légende: Poui’ avoir essayé de
comprendre les affaires d’Espagne. Rien
de plus difficile en effet. Hier, Serrano
jure ses grands dieux de mourir ou de
délivrer Bilbao, aujourd'hui il s’abouche
avec don Carlos, et prend le chemin... de
Madrid. A quel propos, mystère. Le mauvais temps, qui s’en mêle, entrave de son
mieux les opérations des républicains que
l’absence de leur chef n’encourage pas.
Aussi n’y reviendrons-nous pas souvent:
il est plus sûr, pour parler du siège actuel d’attendre à l’année prochaine. Peutêtre saura-t-on alors à quoi s’en tenir.
A veiiAr©
dans Torre Pellice même
Une jolie maison de plaisance,
avec mobilier complet, jardin arrosable, serre et autres dépendances, le tout parfaitement clos et
en bon état.
adresser,au notaire J. Vola.
' ‘ È. HaÌaìi plibétéür-Gérant.
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iPigaerel Impr. Ghiaatoré’et Méscufelli.