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Quarante-huitième année.
16 FéTrler 1918
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. /F, 8).
"PP
SOMMAIRE:
Le 17 février - Le père Hyacinthe-Loyson Un empire qui se transforme - Correspondance - Chronique vaudoise - Nouvelles politiques.
LE ^ 7 FÉVRIER
■---1---
Demain dans toutes nos Vallées, à
Paris, à Genève, dans nos colonies de
l’Amérique du Sud et du Nord, ainsi
que dans la plupart de nos églises de
la mission, on rappellera la date du
17 février, la fête vaudoise par excellence.
Ce sont nos enfants qui ont la place
d’honneur dans cette commémoration
de la liberté, et c’est juste, puisque
ce sont eux qui doivent prendre place
dans les rangs qui s’éclaircissent chaque année. Il est tout naturel qu’ils
soient élevés, avec l’idée qu’ils doivent perpétuer, ce qui a fait la joie
de leurs pères et de leurs aïeux.
Défilez donc, chers enfants, guidés
par vos maîtres, à l’ombre du drapeau
tricolore, et apprenez à être de bons
soldats fidèles à la patrie terrestre et
à la céleste. Vous vivez sous le drapeau de la liberté, regardez à lui et
honorez-le. Dieu et patrie, que ce soit
le mot d’ordre de toute votre vie.
'^oivQ jeunesse aussi s’associera à la
fête vaudoise et à elle est réservée la
partie récréative, cette partie où elle
peut déployer un peu de son entrain
et de son enthousiasme. N’oubliez, pas
trop tôt les impressions reçues quand
vous étiez enrôlés dans les phalanges
des écoliers. Gardez vos traditions qui
ont fait de votre peuple les grands défenseurs de la liberté de conscience,
qui aujourd’hui est une des gloires de
l’Italie. Elle a coûté des sacrifices, du
sang, mais elle a été appréciée et bénie.
Rappelez vous le roc duquel vous avez
été taillés, et dites-vous toujours: « noblesse oblige ». Ce qui a été la force
de nos ancêtres, sera aussi notre force,
un idéal que nous ne devons jamais
perdre de vue.
Le 17 février aura aussi le privilège de réunir autour d’une table les
membres de la famille de la paroisse
qui, en prenant part à une agape fraternelle, aimeront à se revoir, à se
serrer la main, à se redire bien des
choses du passé, à se retremper ensemble. L’agape pour simple qu’elle
soit, sera toujours un luxe inconnu à
nos ancêtres, qui n’avaient pas ce loisir ni les moyens. Raison de plus, pour
donner gloire à Dieu, en le remerciant
des grâces qu’il veut bien, dans sa
miséricorde infinie, nous accorder. Apportons à cette fête un cœur bien chaud,
un cœur reconnaissant et une grande
Bobriété. C. A.Tron.
LE PÈRE HYACINTHE-LOYSON
La mort vient de faucher une des
personnalités les plus connues dans le
monde religieux. Le père Hyacinthe
avait sa place marquée à Paris, à Genève, aussi bien qu’à Rome. À Paris,
où on le considérait comme l’héritier
direct de Lacordaire, où il apprit à
se faire connaître comme le plus brillant orateur, en prêchant son carême
à Notre Dame et où il attira le tout
Paris religieux et curieux au pied de
sa chaire. Doué d’une voix sonore,
d’une parole onctueuse, d’une foi ardente, il sut s’emparer des cœurs en
pulvérisant la morale indépendante et
en proclamant la vérité, avec une largeur d’esprit, à laquelle on n’était plus
habitué. Appuyé par l’archevêque de
Paris, Mgr Darbois, qui devait mourir martyr de la Commune, il crut
pouvoir s’exprimer librement sur les
différentes religions, ne comptant pas
sur ses ennemis qui le suivaient pas
à pas, pour le dénoncer, et se venger
d’une gloire qui leur portait ombrage.
On était à la veille du Concile Vatican et on se préparait à proclamer
Vinfaillibilité du pape, aussi le père
Hyacinthe n’hésita-t-il pas à dire que
c’était un blasphème. Des amis influents
cherchèrent à le sauver du naufrage,
en le priant de dissimuler, d’autant
plus qu’ un avenir brillant s’ ouvrait
devant lui. En homme de caractère,
le père Hyacinthe répéta les célèbres
paroles de Luther : •î Je ne puis autrement ».
Alors commença un long calvaire.
Ayant accusé le catholicisme, Pexcommunication majeure l’atteignit.
Il s’associa au mouvement vieux
catholique du savant chanoine Doellinger et alla s’établir à Genève où il
desservit l’église catholique nationale,
mais poui’ très peu de temps. Il alla
à Londres et retourna à Paris où il
s’efforça de faire revivre l’église Gallicane mais, malgré des foules énormes d’auditeurs, il échoua dans son
plan. « L’effort de ma vie a échoué »
disait-il lui-même avec une tristesse
résignée.
Rome a tenté de mille manières de
ramener la brebis égarée au bercail,
en le flattant, en lui offrant des honneurs, mais il a été inflexible. Léon
XIII s’était promis de réussir, mais il
se heurta à la fermeté de la foi de
l’excommunié.
Le ramener au catholicisme aurait
été victoire retentissante, aussi, grande
a été la désillusion de ceux qui espéraient dans le retour.
Le père Hyacinthe s’était uni en
mariage avec une américaine. qu' il
avait convertie au catholicisme à Paris,
lorsqu’il était prédicateur à Notre Dame. Elle a été une vaillante compagne,
très dévouée à son mari, qu’elle soutint dans ses luttes. Etant décédée, il
y a quelques années, le père Hyacinthe en fut fort affecté et resta attaché
à la mémoire de sa chère femme.
H s’en est allé entouré par le respect de tous. « On sentait en lui, écrit
le Jgurnal de Genève, l’apôtre noblement désintéressé de l’idée. Ce n’était
point un logicien très rigoureux; c’ér
tait un croyant. Sa culture était vaste
et étendue, mais on était surpris de
tromper en cet homme qui avait affronté les plus redoutables puissances
d’icLhas, l’esprit critique aussi peu aiguisé. Il s’exaltait avec l’éloquence
d’un grand lettré auquel la philosophie,
la théologie et l’histoire étaient familières, mais avec la candeur d’un enfant qui tend vers ce qu’il voit de beau
et pqr des mains sans défense. Il ne
savait pas croire à la perfidie des hommes êt il n’y eut de place dans sa vie
que pour la confiance et l’amour ».
Il meurt à 85 ans, n’ayant pas pu
voir son rêve réalisé. Il aurait désiré
réîormer le catholicisme, il aurait voulu
voir l’union du catholicisme, du protestantisme et du mahométisme, mais
hélas ! il aurait vécu cent ans encore
que ce beau projet n’aurait pas pu se
réaliser.
Nous admirons l’homme sincère, l’orateur éloquent, l’homme de foi, mais
nous déplorons qu’il ait gaspillé son
énergie et ses talents, en n’ayant pas
eu le courage de se ranger héroïquement dans les rangs des évangéliques.
Son exemple aurait pu entraîner les
foules; dans tous les cas, l’essai aurait
été tenté. — Le père Hyacinthe est un
exemple frappant, qui doit nous persuader, que nous n’avons rien à attendre du modernisme ni de la transformation du catholicisme. A son lit
de mort se trouvaient le rabbin, deux
popes orthodoxes et trois pasteurs protestants, une véritable alliance, telle
que la rêvait l’illustre père Hyacinthe
Loyson. O. O. N.
UN EMPIRE OUI SE TRANSFORME
Il s’agit de la Chine, d’un empire
qui fait remonter son ère historique
à l’an 2637 avant Jésus-Christ. Il s’agit
d’un immense colosse qui compte au
delà de 400 millions d’habitants. Il en
est de lui comme de celui de Rome,
il s’écroule, ou mieux, il s’ébranle en
se transformant.
La dynastie Mandchoue des Tsin
s’est emparée de Pékin en 1644 et règne donc depuis moins de trois siècles.
Cette race étrangère qui a imposé sa
domination à l’empire de Chine lui a
donné l’immense étendue qu’il possède
actuellement ; elle a , conquis la Mongolie, l’île de Formose, le Thibet, le
Kachgar et porté ses armes victorieuses
jusqu’aux frontières de l’Hindoustan.
Ce fut à son origine une dynastie belliqueuse et conquérante. Puis rassasiée de conquêtes, elle négligea les
arts de la guerre pour ceux de la paix.
Elle en vint à dédaigner le métier
militaire et, comme les empereurs romains de la décadence, confia à des
mercenaires méprisés le soin de défendre l’empire. La Chine fut la terre
bénie des mandarins lettrés. Les Barbares sont venus réveiller la Chine de
son rêve et ils arrivaient d’Europe.
En 1840, le fils du ciel voulut empêcher pur, les armes l’Angleterre d’importer de l’opium dans ses états. Quoi-‘
qu’il eût mille fois raison, l’Angleterre,
à coups de canon, se fit ouvrir cinq
ports à son commerce. Plus tard. Anglais et Français entrèrent à Pékin et,
sous prétexte de défendre les légations
ils pillèrent le palais de l’empereur.
En 1882 la France s’empare de l’Anna,m et du Tonkin, et ce fut le signal
de la curée. Aujourd’hui le Japon possède l’île Formose, la,Corée et une
parti» de la Mandchourie, la Russie
convoite la Mongolie et l’Angleterre
s’affermit au Thibet. Le peuple Chinois, en présence d’une telle débâcle,
a senti que l’heure était arrivée de
se débarrasser de sa dynastie Mandchoue qui, tout en ayant eu un passé
glorieux, n’était plus à la hauteur de
sa tâche, et aussi elle vient d’être déposée avec de grands égards, puisque
jusqu’à sa mort, l’empereur sera traité
courtoisement, une grosse pension lui
étant assurée.
Chose étrange, la Chine retourne au
régime fédératif ancien d’il y a huit
cents ans, chanté par les lettrés chinois comme l’âge d’or.
Chose plus étrange encore Yuan-ShiKai, le premier ministre actuel, le chef
du gouvernement impérial et l’espoir
du trône, se rattache au Confucianisme,
mais il fait élever ses enfants par une
dame missionnaire de la société des
missions de Londres et quatre de ses
fils font leurs études au collège protestant de Tientsin. Il entretient des
relations intimes avec le chef du protestantisme en Chine.
Le président de la nouvelle république, le D'' Sun-yat-Sen, commença ses
études au collège Jolani, Hawai, qui
était alors sous la direction de l’évêque
Willis. Il s’y convertit au protestantisme. De retour en Chine, il fut baptisé par le D"^ Hager de la mission américaine à Hong-Kong. C’est là qu’il fit
ses études médicales. Il reçut son diplôme en 1892 et commença la pratL
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que de la médecine à Macao. Le D'
iSen est âgé de 46 aus. C’est uli chrétien sincère et un patriote‘"ardent qui
a encore plus souffert pour'ses convictions politiques que pour sa foi religieuse. Républicain convaincu et militant^. 11 encourut la haine de l’impératrice douairière, sa tête fut mise à
prix et il n’échappa à la mort que
grâce à l’intervention d’amis puissants.
Le christianisme a donc pénétré
d’une manière officielle dans la grande
forteresse du paganisme, et a un grand
avenir au sein de ce peuple enfant,
quoique très cultivé. Quelle responsabilité pour l’église chrétienne! Dieu
a ouvert les portes d’une manière merveilleuse; aux chrétiens, maintenant
de savoir se maintenir à la hauteur
de leur tâche. C’est bien le moment
de laisser de côté toutes les petites divisions mesquines et de travailler fort
et ferme, en répétant la prière du Seigneur : « Que ton règne vienne ».
C. A. Thon.
CORRESPONDANCE
Chieti, Février 1912.
Cher M. le Directeur,
C’est toujours une grande joie que
de voir arriver VEcho qui nous apporte des nouvelles de nos chères Vallées, auxquelles nous pensons parfois
avec la nostalgie de l’exilé ! Nous voudrions que des liens toujours plus intimes et réels nous unissent les uns
aux autres ; et c’est bien en partie pour
cela que nous désirons tant l’Administration Unique. Toutefois, si ces liens
ne sont pas toujours ce qu’ils devraient
être, il ne serait pas raisonnable de
jeter la faute les uns sur les autres ;
je reconnais, par exemple, que nous,
les ouvriers de la mission avons bien
de quoi réciter le « mea culpa »; et
comme il ne suffit pas de reconnaître
ses torts, je tâcherai dorénavant si vous
le permettez, de vous envoyer plus souvent de nos nouvelles.
Je vous parlerai tout d’abord de
Chieti. La campagne d’hiver s’est ouverte par un fait nouveau et caractéristique. C’était le 2 novembre, le «jour
des morts», j’avais prié les membres
de ma congrégation de se trouver au
cimetière à trois heures. Presque tous
avaient répondu à l’appel. Nous nous
réunîmes auprès d’une petite tombe
qui suscitait une grande douleur dans
mon cœur de père ; et c’est là que nous
pûmes célébrer un culte régulier, et
adresser de pressants appels à la conversion et à la foi dans Celui qui est
la résurrection et la vie à une vraie
foule qui, attirée par la curiosité,
écouta avec le plus vif étonnement et
un grand respect. L’on nous avait pris
pour des ennemis du christianisme, de
la Vierge et des saints, et l’on nousentendait parler du Christ, du ciel, et
de ceux qui nous attendent au sein de
la gloire! Nous vîmes plusieurs personnes émues jusqu’aux larmes. Nous
entreprîmes alors un pieux pèlerinage
à travers les allées du champ du repos,
et à chaque tombe d’un évangélique
nous nous arrêtâmes pour lire quelques passages du saint livre; encore
une vraie foule nous suivit tout le long,
et auprès de la dernière tombe, comme
nous aperçûmes des visages nouveaux,
nous adressâmes de nouveaux appels.
Cette cérémonie nous laissa un doux
souvenir, et nous savons qu’elle a été
fort appréciée. Le soir, notre chapelle
ee remplissait d’une façon réjouissante,
ííotre QçnçréçRtioft çst petite, mai^
elle a fait sans doute des progrès ; elle
est vivante et fidèle à la mission qui
lui est confiée. Je dis: qui lui est confiée, car l’on ne devrait jamais oublier,
autant pour le champ d’Evangélisation
que pour les Vallées, que tous doivent
travailler: si les pasteurs sont laissés
seuls, les choses ne pourront guère
bien aller. Eh bien, nous avons ici des
membres qui apparemment ne peuvent
pas faire grand’chose, mais qui en réalité font une grande chose. •— Quoi
donc ? — Ils sont d’une régularité exemplaire dans la fréquentation des cultes.
Et cela est beaucoup, soit pour celui
qui préside le culte, soit pour ceux
que nous voulons y attirer. Nous avons
le sentiment que pendant nos quatre
cultes par semaine dans la chapelle
et ceux que nous tenons dans les familles, la divine semence est jetée dans
bien des cœurs, et que le Règne de
Dieu avance, malgré le souffle mortel
de corruption et d’indifférence qui ravage ces contrées pourtant si belles!
Semons avec foi, et le Maître de la
moisson fera germer.
Outre nos beaux auditoires, citons
le fait peu commun d’un moine authentique, rappelé provisoirement sous
les armes, assis dans son uniforme de
caporal à l’harmonium, ou bien dans
l’auditoire, chantant nos cantiques de
tout son cœur! Plusieurs autres soldats
ont suivi son exemple. Citons encore
quelques officiers de la garnison.
La fête de Noël a été bien tenue et
édifiante. Notre chapelle garnie de palmes, etc., nous a paru surtout remplie
de l’Esprit du Sauveur. Une belle assemblée assistait.
Faisons maintenant par la pensée un
petit voyage d'environ cinq heures, et
allons visiter notre Eglise de Salle,
qui - à vrai dire - n’est pas non plus
très grande, mais c’est pourtant Je
noyau principal de l’œuvre vaudoise
dans les Abruzzi.
Dieu merci, cette Eglise est fiorissante, aujourd’hui surtout qu’elle est
en grande partie confiée aux soins de
M. Alexandre Pons, régent-évangéliste,
lequel à son tour est aidé efficacement
par sa compagne, M“® Tron-Danesi.
Ceux-ci ont donné un grand développement aux Ecoles, et ont su attirer
bon nombre d’élèves, soit aux Ecoles
diurnes, soit à celles sérales. L’Ecole
du dimanche est fort réjouissante, et
nous avons l’impression que l’Evangile
y est fort apprécié; cette année, elle
a été réorganisée, avec moniteurs et
monitrices.
Les cultes sont bien fréquentés. Chaque fois- que je monte à Salle (ordinairement une fois par mois) je suis
heureux de trouver des auditeurs attentifs et qui sentent la Parole qui leur
est annoncée : ce ne sont pas des auditeurs passifs, comme hélas l’on en
rencontre souvent.
La fête de Noël a été célébrée avec
joie. D’abord, l’on allume un bel arbre pour les enfants, qui récitèrent et
chantèrent avec entrain; à minuit, un
culte toujours fécond d’émotions saintes, avec S. Cène; un autre culte le
matin même de Noël. A midi je devais
être à Tocco auprès d’une famille évangélique, et le soir ici à Chieti.
Il y a peu de temps, vous avez traité,
M. le Directeur, dans ces colonnes, le
sujet de la participation à la S. Cène
dans nos chères ‘Vallées. Il est sans
doute bien triste de devoir constater
que plusieurs tournent le dos à la Table du Seigneur, et s’y approchent au
plus une fols ou deux par an! Vous
nous dites qu’il y a eu pourtant un
peu de progrès, et cela nous a fait
plaisir.
Ici, autant à Chieti qu’à Salle, nous
célébrons la S. Cène tous les mois, et
jamais il ne m’arrive de voir un seul
communiant s’en aller après le sermon,
sans s’approcher de la Table du Seigneur. Tout au plus, s’il arrive qu’un
tel ne se sente pas dans les conditions
requises, il reste à sa place, mais il assiste j usqu’à la fin. Nous ne sommes pas
nombreux, il est vrai, mais le fussionsnous bien davantage, il n’y aurait pas
de différence. C’est que nos frères ont
conservé «la première charité» (Apoc.
II, 4), et je sais qu’ils considéreraient
comme un manque de rçspect très
grave pour le Seigneur, que de tourner le dos à Sa Sainte Table, et comme
un grand malheur que dn ne pas se
trouver dans les conditions requises
pour s’en approcher! Puissions-nous
tous sentir à nouveau la « première
charité » des beaux temps de l’Eglise
primitive, la fiamme de l’amour pour
Dieu et pour nos frères brûlant dans
nos cœurs vraiment convertis, — et la
Table du Seigneur ne sera plus désertée, et Vordre de notre Sauveur
bien-aimé ne sera certes plus foulé aux
pieds par l’indifférence ou le manque
d’une piété vivante et réelle. C’est là
une prière ardente, tandis que je vous
demande, frères Vaudois, de prier à
votre tour pour vos messagers qui annoncent l’Evangile au milieu de mille
difficultés.
Veuillez agréer, cher Monsieur, mes
salutations fraternelles.
Jean Bertinat.
Nous disons à notre collègue Bertinat
un merci de cœur: envoyez toujours
de bonnes nouvelles, cela nous fera du
Rédaction.
Turin, le 4 février 1912.
U. le Directeur de V « Echo des Vallées »
Torre Pellice.
Cher Monsieur,
Voulez-vous me permettre d’attirer
l’attention de vos lecteurs sur un sujet
qui ne peut manquer de les intéresser?
L’administration de l’Opera Balnearia G. P. Meille, une des institutions
plus sympathiques et plus utiles que
nous ayons à Turin, par les soins de
laquelle chaque année de 70 à 75 enfants chétifs ou malades peuvent jouir
d’un bon séjour à la mer — se trouve
actuellement dans la nécessité de penser à doter cette œuvre d’une maison
à elle au bord de la mer, non pas seulement pour rendre plus agréable et
plus confortable le séjour aux enfants,
mais parce que bientôt elle ne saurait
comment résoudre autrement la question du logement, vu la difficulté, pour
ne pas dire l’impossibilité de trouver
des propriétaires disposés à Jouer des
appartements à une colonie d’enfants
malades.
Mais pour modeste et petite que
soit cette maison, elle ne coûtera certes pas moins de vingt-cinq ou trente
mille francs. Et vingt-cinq ou trente
mille francs ne se trouvent pas, hélas,
au bord du chemin, ni au coin de la
rue, même quand le but est excellent
et le besoin impérieux....
C’est pourquoi il nous faut faire appel à la libéralité du public en demandant à tous ceux qui s’intéressent aux
enfants de bien vouloir nous aider dans
cette entreprise.
J’ai le plaisir de vous dire que nos
braves et généreux turinois ont déjà
souscrit en deux ou trois semaines une
somme de plus de quatorze mille francs.
Cela est vraiment encourageant et plus
d’un de vos lecteurs pensera peut-être
que comme les turinois ont si bien
commencé, ils pourraient tout aussi
bien continuer et tout faire par euxmêmes.
C’est ce qu’ils font d’ordinaire ; mais
je ne crois pas, pourtant, que cela serait juste, cette fois. En effet, quoique
1 administration de l’œuvre soit à Turin, la .très grande majorité des enfants qu’elle envoie à la mer, sont
des enfants des Vallées. Chaque année au mois d’avril les demandes nous
arrivent par dizaines et dizaines des
différentes paroisses des Vallées et nous
faisons de notre mieux pour en accepter le plus grand nombre possible.
Ne croyez vous pas, cher monsieur, que
cela étant, les Vallées devraient aussi
faire un effort pour apporter quelques
bonnes pierres à la maison qu’on va
bâtir pour leurs enfants là-bas sur les
bords ensoleillés de notre belle Méditerranée ?
Je pose tout simplement la question,
et j’espère que les réponses.arrive
ront aussi par dizaines et dizaines.
En attendant, j’accuse réception, avec
reconnaissance, des dons suivants reçus des Vallées:
M“® C. Beckwith . . . L. 500,—
Société des Demoiselles de la Tour
et de Saint-Jean . . , » 50 —
N. N. . . . . . . , 25!
Total reçu des Vallées L. 575,—
Veuillez agréer, cher monsieur, mes
salutations les meilleures et me croire
Votre dévoué
Ernesto Giampiccoli
15, Via Pio Quinto - TURIN
L’appel adressé par M. Giampiccoli
aux Vaudois des Vallées, n’a pas besoin d’être recommandé. S’il s’agissait
d’une œuvre nouvelle, nous ne pourrions pas le faire, vu qu’il y faudrait
la sanction des administrations de l’Eglise, mais Vopéra halnearia est trop
connue et a déjà rendu de si grands
services à nos enfants des Vallées, que
non seulement nous n’hésitons pas à
l’appuyer, mais nous invitons aussi
chaleureusement que possible, tous
ceux qui le peuvent ainsi que tous les
amis des enfants chétifs, malingres,
scrofuleux, anémiques que nous voulons sauver, dans l’intérêt même de
l’aveüir de notre peuple, de ne pas
laisser échapper une si bonne occasion
afin de montrer que nous aimons les
pauvres et que nous voulons accomplir notre devoir vis à vis d’eux, au
nom de Dieu.
L’Echo des Vallées recevra volontiers les dons pour les transmettre à
M. Giampiccoli.
M. et M“® C. A. Tron . . . L. 10,—
Diaconie de la paroisse de la Tour » 50,—
CHRONIOUEJ/AUDOISE
Angrogne. Samedi soir à 7 li2 h.,
dans la grande Ecole, l’Union, chrétienne de jeunes gens de St. Laurent,
célébrera la fête de notre Emancipation par une soirée récréative de bienfaisance.
Le prix d’entrée est de 25 centimes.
Colonia Valdense. La Union Valdense, dans son premier N. de 1912,
apparaît à ses lecteurs avec un beau
groupe, représentant le Comité de rédaction et composé de MM. B. Pons,
J. P. Gönnet et L. Jourdan.
Q La fête des enfants de Colonia,
a eu lieu le 21 novembre, avec un
riche programroe,
3
t
C Le 18, 19 et 20 décembre dernier
ont eu lieu les examens du Lycée avec
de bons résultats. Le Lycée se rouvrira le 15 mars prochain.
S L’Eglise de Alejandra a collecté
113 piastres pour sa sœur de Iris.
S Les pluies torrentielles ont occasionné des dommages sensibles; par
contre, les prairies sont recouvertes
d’une herbe.tendre, de laquelle bénéficiera le bétail.
S Le fond d’actions de grâces, collecté par les différentes Eglises, a été
placé sur l’estancia St André, avec
l’approbation de la commission exécutive, ce qui peut rassurer tout le
monde.
8 Colonia a envoyé à Iris 150 pesos.
8 Le !'■ dimanche de décembre, l’Eglise de Cosmopolita s’est accrue de
20 admissions.
Derna. 'LéAvvisatore et des lettres
particulières annoncent le décès du soldat de la croix rouge M. J. P. Chauvie,
d’Angrogne, victime de la maladie.
Un officier a parlé sur sa tombe, et
d’une manière si touchante, que plusieurs soldats versèrent d’abondantes
larmes. Ce jeune Vaudois, tombé sur
la brèche, plein d’abnégation, a noblement accompli son devoir, ce qui
doit être une consolation pour les
parents.
On a parlé d’un acte d’intolérance
religieuse par rapport à son ensevelissement. Nous sommes informés de
bonne source que le gouvernement,
nanti de la chose, est tout disposé à
un acte de juste réparation.
Fiorenee. Le rapport sur la marche
des Ecoles Vaudoises de Florence vient
de paraître. Il s’agit plutôt d’autant
d’œuvres sociales, qui ont un cachet
• moderne, telles que le repos des mères,
la Margherita et la maison chrétienne
du peuple. M. le past. J. H. Meille est
très entreprenant et soupire après la
maison du peuple. C’est bien simple,
il s’agit de donner l’ei;emple et on va
de l’avant.
La Tour. La soirée donnée par les
étudiants, le 10 du mois, au profit de
la croix rouge, n’a plus attiré la foule
du 3 février, mais la représentation
n’a rien laissé à désirer, ce qui est
tout à l’honneur des acteurs.
8 Soirée récréative. Quelques étudiants du Lycée, vaillamment secondés par Mlles E. Gay, P. Honegger
et M. Bernoulli ont répété samedi dernier à Vaula magna, le drame patriotique de Eovetta « Romanticisme »,
au profit de la Croix Rouge.
Ne voulant pas faire de jaloux, nous
nous bornerons à dire que cette « 2°
représentation » a été en tout digne
de la première, et que la plupart des
jeunes acteurs - notamment les interprètes des rôles principaux - ont eu
un jeu aisé, naturel, brillant parfois,
que le public a souligné d’unanimes
applaudissements.
Dans le but de varier un peu le
programme, la farce désopilante « la
grammaire » de Labiche, a été remplacée par «j'invite le colonel » autre jolie bluette qui pèche peut-être
par excès de mièvrerie, mais que Mlle
Bernoulli, MM. F. Prochet, Gay et Pons
ont su interpréter avec... courage et
efficacité, et par là exciter à maintes
reprises l’hilarité du public.
Somme toute, belle et bonne soirée.
Dommage que la salle ne fût pas bondée comme elle l’avait été le lundi
précédent, car il aurait valu la peine
de se déranger. Reporter.
9 M. le candidat Jules Tron est parti
pour Florence, où il doit subir les
grands examens, sur Vhistoire ecclésiastique et sur la dogmatique. Nous
lui souhaitons un bon succès.
8 Le 17 février, outre la fête des
enfants et l’agape à l’Hôtel du Parc,
il y aura à l’Aula Magna une soirée
consacrée au culte et à un entretien
récréatif. On payera 0,30 centimes d’entrée qui iront au profit des Unions
chrétiennes.
S M. Rogers, missionnaire adventiste
en Afrique, a visité nos Vallées et en
a été profondément impressionné.
8 Nous avons jeté un coup d’œil sur
la brochure qui va être distribuée, demain, aux enfants Vaudois; c’est une
page historique due à la plume du
prof. Jalla, bien dite et bien imprimée.
Londreti. C’est M. F. Rostan, de
Gênes, qui a été appelé à se rendre
en Angleterre, pour solliciter la sympathie des chrétiens au profit de notre
œuvre d’évangélisation.
Lug;ano. M. le pasteur Calvino étant
parti en tournée de collectes, en Allemagne, le Comité l’a fait remplacer
par M. Joseph Quattrini pasteur à
Lucques.
i\’ew»York. Décès. Mercredi, 24
janvier, nous avons accompagné à sa
dernière demeure Mme Madeleine Cesan, née Cougn, de la Tour, frappée
d’apoplexie tandis qu’elle descendait
d’un tram. Elle laisse à New-York, un
fils de 18 ans, et à la Tour, son mari
qu’elle avait quitté en octobre pour venir gagner quelque argent. Elle comptait retourner au pays dans la belle
saison... La collecte qu’on à faite,
comme d’habitude dans des cas semblables, a surpassé les frais de sépulture. C’est une nouvelle preuve de
l’esprit de solidarité qui anime de
plus en plus les Vaudois de New-York.
Il est juste cependant, de dire que des
140 dollars collectés, 60 ont été donnés par le « French Home » où Mme
Cesan était employée, et 5 par M.
Grand Liénard, pasteur de l’Eglise
Française. Entre parenthèse, voilà un
homme de Dieu ! En fondant une Eglise
Vaudoise à New-York nous avons détourné de ses cultes, sans le vouloir,
bon nombre de nos compatriotes; et
cependant il ne continue pas moins à
nous aimer et à nous faire du bien.
A lui et à Mlle Biollies directrice
du « French Home » un cordial merci
et à M. Cesan qui ne reverra plus sa
compagne, ici-bas, notre sympathie
sincère.
8 A propos du Dr Amédée Rostan
du Perrier, qu’il me soit permis de
dire combien les Vaudois de New-York
qui l’ont connu de près ont été attristés par la nouvelle de son départ. Ils
me prient d’exprimer à Mme Rostan,
au moyen de l’Echo, leur vif regret
et en même temps leur profonde sympathie. S’il y a une consolation pour
Mme Rostan et sa famille c’est de penser que le Docteur est tombé, comme
a bien dit le Directeur de VEcho, à
la brèche, c’est à dire en accomplissant sa rude mais noble tâche : « Heureux ce serviteur que son Maître trouvera faisant ainsi quand il viendra!»
(Luc XXIV, 46). P. G.
P ramol. Depuis ma dernièiœ communication, nous avons eu trois autres
services funèbres : celui de notre jeune
sœur Lydie Mar^guerite Long des Tournin, âgée de 26 ans seulement, qui a
suivi son père, l’ex ancien Louis Long,
de bien près, à peine dix jours, après
une longue maladie qui l’avait mûrie
pour le ciel; c’est ensuite celui de no
tre frère Thomas Ribet des Bouchard,
décédé à l’âge de 74 ans, lui aussi
après avoir souffert pendant de longues années.
Le troisième ensevelissement a eu
lieu à St-Germain où notre sœur Lydie
Mélanie Plavan, épouse Baral de Peumian, est morte à l’âge de 30 ans. Le
service a été tenu par les pasteurs de
St-Germain et de Pramol.
Nous exprimons encore ici toute notre sympathie chrétienne aux familles
dans le deuil et nous implorons sur
eux tous les consolations et les bénédictions de Dieu. p. h.
Sé-Germain. Mardi à deux heures
ont eu lieu les obsèques de Elisée Jahier des Gorges, décédé dans sa 78“®
année. Originaire de Pramol, depuis
longtemps il s’était établi à St-Germain.
Nous exprimons notre sympathie à la
famille frappée par ce deuil, et d’une
manière spéciale à la veuve et à nos
deux paroissiennes établies à la Tour,
l’institutrice M“® Jahier et M“® Travers.
8 Nous tenons à remercier, au nom
de VAsile des vieillards, les personnes
suivantes qui ont bien voulu nous envoyer leur obole:
M“® Louise Reynaud frs. 2,50 - Demoiselles Oudry de Rome 5 - M“® Brigham 12,50 - M. Berger de La Valle
10 - M“® Caroline Hugon 5 - M“® Hugon
(La Tour) 4.
San Remo. Le deux février, devant
un auditoire choisi et intellectuel, M.
le pasteur Ugo Janni tînt une conférence ayant pour sujet: « La fede e la
conquista délia vita ». L’orateur avec
sa logique serrée et persuasive, n’eut
pas de peine à soutenir sa thèse, approuvée par son sympathique auditoire.
Nouyelles politiques
Dans quelques jours nous aurons la
rentrée des Chambres. Elles sont convoquées toutes les deux pour samedi
prochain, 22 courant et le premier
point mis à l’ordre du jour sera la
ratification du décret royal du 5 novembre dernier, proclamant l’annexion de la Tripolitaine et de la Cirénaïque au Royaume d’Italie. Malgré
quelques prophéties des pessimistes, il
n’est pas à douter que le Parlement
donnera son approbation à grande majorité. Il n’y aura que les voix discordantes de quelques socialistes, une
trentaine dit-on, qui seront contraires.
En effet le groupe parlementaire socialiste, réuni il y a peu de jours à
Bologne a voté un ordre du jour décidant de refuser sa confiance au cabinet Giolitti, responsable de la guerre
en Tripolitaine, et de provoquer sa
chute par tous les moyens.
C’est sur la chute du ministère que
comptent aussi les Turcs jeunes et
vieux, pour obtenir l’abrogation du
décret d’annexion et que l’Italie renonce à ses visées ambitieuses et retire son armée des côtes de l’Afrique.
Mais ce sont des illusions dangereuses
que les cercles gouvernementaux gardent dans l’empire ottoman. Ils repoussent avec auteur les propositions conciliatives des neutres et ils croient de
pouvoir continuer indéfiniment dans
l’état de choses actuel vu que la guerre
est presque entièrement localisée dans
le Nord de l’Afrique, et qu’en Europe
tout danger d’une action vigoureuse
de notre fiotte semble écarté. Mais la
situation n’est pas aussi rassurante,
pour les Turcs, en Arabie. Nous avons
déjà parlé de la révolte des princes du
Yemen, qui profiteraient de la. guerre
pour se rendre indépendants, yoilà
une perte qui serait bien grave pour
la Turquie, et notre intérêt est de favoriser autant que possible ces mouveinents séparatistes et d’en profiter
lors de la conclusion de la paix que
nous souhaitons prochaine.
Le général Caneva doit être parti
de Rome hier jeudi pour retourner à
Tripoli reprendre son commandement.
Les résultat de ses entrevues avec les
ministres et les autorités militaires
ne sont pas publiés, comme il est naturel. Mais l’impression générale est
que le gouvernement a pu se convaincre que le général a toutes les qualités d’un chef et que sa confiance a
été bien placée. Les autorités compétentes ont entièrement approuvé le
plan de guerre. La chronique de la
guerre ne varie pas : attaques repoussées à Derna et à Bengasi: l’ennemi
tient à montrer qu’il est toujours là
et qu’il faut nous tenir sur nos gardes. Les aviateurs ont pu recommencer leurs périlleuses reconnaissances
aériennes : deux officiers ont accompli
un raid magnifique en volant au-dessus de l’ennemi de Tripoli à Homs,
un parcours de 300 Km. aller et retour. Ils ont pu heureusement échapper aux coups de fusils et canons des
Turcs furieux de ne rien pouvoir contre ces ennemis ailés.
L’arrivée à Tripoli d’un bataillon de
soldats indigènes de notre colonie Eritrea a fait une grande impression sur les
Arabes, étonnés de voir des africains
enrôlés dans l’armée italienne. Nos soldats ont accueilli fraternellement leurs
camarades bruns et noirs, dont on espère d’excellents services pour la
guerre dans le désert.
France. Le sénat français a terminé
la discussion de l’accord franco-allemand après de longs débats et malgré
les discours d’opposition de MM. Clémenceau et Pichón qui ont produit
grande impression. Mais M. Poincaré a
fait remarquer que le rejet de l’accord
risquerait de créer une situation difficile, et qu’il faudrait abandonner la
politique suivie par la France en Afrique depuis le XVIII“® siècle. Et le sénat a accepté le traité voyant qu’on
ne pouvait faire autrement et l’a ratifié par 222 voix contre 48 contraires.
Allemagne. Le voyage à Berlin de
Lord Haldane, ministre des affaires
étrangères d’Angleterre est très commenté par la presse internationale. On
y voit un signe de rapprochement entre les deux puissances rivales, et l’indice d’un relâchement de l’entente
cordiale de l’Angleterre avec laFrance.
On dit aussi que le ministre anglais
veut proposer une réduction des armements maritimes.
La monarchie a cessé d’exister en
Chine et la dynastie Mandchoue a fini
sa 267“® année de règne. L’empereur
conserve son titre honorifique, mais
sans aucune autorité politique et le
titre ne sera pas héréditaire. Trois décrets impériaux approuvés et signés
par l’impératrice mère donnent la
grande nouvelle: puisque « telle est la
volonté du ciel et de la majorité de
la population il est établi que la forme
de gouvernement sera la république
constitutionnelle ». Le ministre YuanShi-Kai est chargé, avec pleins pouvoirs, de constituer un gouvernement
provisoire et de pourvoir au rétablissement de la paix. E. L.
Ab. payés ët non quittancés.
1910-11; M. Bertin, Pignerol (a aussi payé
1912).
1912: J. D. Hugon, La Tour - Paul Gonin,
Pra-du-Tour- David Coïsson, New-York - César Peyronel, Id. - François Grill f. Jean (Ville),
Pral - Elisa del Fabro,” Florence (naanque fr.
0,50) - M. Maurer, La Tour - Elise Ribet, Halle
(solde 1912)- Poët Henri (Faët), Perrier - Pons
Jacques (Bessé), Id. - Poët Ernestine (Traverses), Id. - Eli Bertalot, Cuneo.
C,-A. Tron, pir$ot^ur-responsable.
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