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Première Année.
iX. 12.
«joui:*i:ia,l de TEg-lise Evangélique Vandoîse
Parai^tsant chaque Vendredi
Vom me serez témoins. Actes I, 8.
Suivant la vérité avec ta charité.
Ptttx DW L’ABONNPMPNT PAH AN
Intéfieur.................L 3
Suiase....................» 5
France, AlIeEnagne . » 6
nran<Je-RretHgne et HolJande » R
On s'abnnii«$: k Ptgnero) au Bureau de l'administration Mai$on Micoî.
A La Tour chez M. («jlli libraire.
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A Pomaretchez M. La.vtarst Pa^t. Directeur.
Pour la France le» abonnements se font a la
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inseriioos des timbres>poste de
tout pays.
î^oniim£il
L’Eglise raiidoise et l’œuvre de l'EvangélisatioD. — Eli ! Eli ! Lamma-SabachIhani ! — Lelirc d’une Catéchumène, —
Correspondance. — Nouvelles religieuses et
faits divers. — Chruyiigue Vaudoise et lo
cale. — Revue PolitiqiAe. — Souscription.
L’ÉGLISE VADDOISE
et l’œivre de i’Euogélisalion.
L’œuvre d* Evâiigélisalion entreprise et poursuivie depuis tantôt
un quart de siècle par 1’ Eglise
des Vallées Vaudoit-og.,—a—
qué cette opinion a cours. Parmi
les nombreux amis que notre
Eglise compte à 1’ étranger , et
I qui en suivent avec le plus toui chant intérêt les 'différentes péri! péties, il en est beaucoup plus
qu'on ne le croit communément
qui la partagent. Et qui ne se
souvient d’avoir entendu tel d’entr’eux s’en faire le défenseur chaleureux, au sein même de notre
Assemblée synodale, auprès de
laquelle il avait été délégué?
La question est donc tout autre que vidée et-se ne sera nul
I e— • —i—^mm,vmm mj • ^ mn ■ ■ ■■ —
profité ou nui à cette Eglise? —
Telle est la question à l’examen
de laquelle nous voudrions consacrer quelques colonnes de notre
petit journal.
Non, qu’à cet égard notre conviction ne soit .fane depuis longtemps et bien faite ; que, depuis
longtemps, nous ne soyons pleinement persuadés, quant à nous,
que raccomplissement d’une telle
œuvre est pour notre Eglise, tout
autant qu’ un devoir sacré , un
privilège et de tous les moyens
de concourir à sa vivification, un
des plus efficaces.
Mais cette persuasion n’est pas
celle de tout le inonde. 11 se trouve
encore beaucoup de gens en effet
au milieu de nous, qui, sans nier
précisément le devoir , sans être
absolunieni insensiblesau privilège,
ne prenant que le fait tout nu ,
tel qu’il se présente, sont d’avis
que — pour le inomenl du moins
— cette œuvre, au lieu de profiior
à notre Eglise, lui a nui, sous plus
d’un rajipurt, et dans des proportions même considérables.
Et ce n'est pas seulement au
sr-in de la population vaudoise
quç nous consacrerons à l’étudier
et, si possible, à la résoudre
Cela posé, quelles sont les raisons dont on cherche à étayer
ce point de vue du tort que
r œuvre d’Evangélisation aurait
fait à l’Eglise Vaudoise.
La première, et l’une des prin
cipales, se résume en ce que
l’œuvre de l’Evangélisation aurait
attiré à elle et en quelque sorte
absorbé la plus grande partie de
l’intérêt et partant des ressources
j qui de l’étranger, — avant que
cette œuvre eût été entreprise —
se déversaient chaque année sur
1 notre Eglise.
Et vraiment, que cet intérêt ait
I été et soit encore très-grand ; que
mieux que par des discours et
des adresses il se soit manifesté
par des faits et notamment par
une coopération pécuniaire des
plus abondantes, c’est ce qu’il
serait absolument impossible de
■ méconnaître. Mais cela anrail-il
I eu lieu, comme on l'aftirrne, a».
I délrimenl de l’Eglise des Vallées
I et de ses instilutioms soit ecclosiasiique, soit scolaires, soit chaI riiables'' Nous ne le pensons pa^.
Laquelle, en effet, de ces institutions existant antérieurement à
l’œuvre de l'Evangélisation a vu
ses ressources diminuer et l’intérêt qu’on lui portait s'éteindre
ou seulement s’affaiblir depuis
que celte œuvre a été entreprise?
Nous ne pensons pas qu’on pût
nous en citer une seule.
Bien au contraire, les ressources de la plupart, au lieu de diminuer se sont accrues; et c’est
à dater de cette époque, que plusieurs de nos institutions les plus
importantes et dont l'Eglise-mère
Tfetete •pteioiè'igrii.sstiVoT
male, l’Orphelinat, les Artigianelli
valdesi et d’autres encore — ont
pris naissance et se sont développées.
Envisagée donc à ce point de
vue, l'accusation que l’œuvre, de
Evangélisation entreprise par l’Eglise Vaudoise l’ait été à son
détriment matériel-, est aussi infondée que possible.
Mais nous irons plus loin et
nous demanderons: que serait-il
arrivé si — le moment venu où
cette œuvre pouvait être entreprise, — l’Eglise Vaudoise avait
tergiversé, et — au lieu de s’y
engager joyeusement, résolument,
comme à l’œuvre en vue de laquelle surtout le Seigneur l’avait
si miséricordieusement et si miraculeusement conservée — prise
par le plus conpable et le plus
imprudent égoisme elle avait jugé
plus conforme à ses intérêts de
s’en abstenir.
N’esl-il pas évidein que sinon
tout, au moins la plus grande
partie de 1’ intérêt qui lui avait
été manifesté jusqu'alors, se serait
retiré d’elle?
2
46
LE TEMOIN
Car cet intérêt — celui surlout
que lui avaient porté, si ardent,
si infatigable, les Gilly, les Beckwith , les Stewart, et avec eux
et par eux, d’autres en si grand
nombre, où prenait-il sa source?
— Sans doute, dans l’intention
charitable de venir en aide à une
Eglise placée dans des conditions
trop défavorables , pour pouvoir
se suffire entièrement à elle même;
dans l’intention non moins charitable de manifester aux descendants des anciens martyrs la vive
sympathie qu’ont éveillée dans le
cœur des chrétiens évangéliques
du monde entier, les souffrances
de leurs pères , pour la vérité;
mais surtout 1' espoir que nourrissaient ces hommes vénérables
— espoir qu’ils ont souvent exprimé — que cette Eglise était
l'instrument choisi de Dieu pour
rallumer le flambeau de l’Evangile en Italie ?
Que cet espoir eût été déçu,
et c’en était fait de cet intérêt,
et l’Eglise Vaudoise eût prononcé
sur elle même, par ce fait, la plus
terrible des sentences.
Kli! Ëli: I.iimiiia-Sabacliihaiii !
Maitïi. 37, 4t).
Il n'est pas toujours vrai que la
voix du peuple soit la voix de
Dieu, selon l’adage Vox popuh',
poæ Dei. Le peuple entrait à Jérusalem en saluant par des acclama- j
tiens le Messie, faisant des ovations i
au Roi débonnaire et s’écriant avec '
chant de triomphe; Hosannah ! béni
soit Celui qui vient au nom du Seigneur ! Cinq jours après, ce même
peuple avait déjà abandonné le Rédempteur, il se moquait de Lui ,
et, poussé par les sacrificateurs, il
s’écriait; Crucifie-lel Crucifie le!
Les docteurs de la loi , les scribes et les sacrificateurs , quoique
plus instruits dans les prophéties
qu’ils savent expliquer aux Mages,
sont cependant les preini<‘i’s à abandonner Jésus, tant il est vrai '
qu’ils méconnaissent leur devoir
et les choses qui appartiennent à
la paix de leur âme. Ils le calomnient auprès du peuple et le con- j
damueul au supplice de la croix.
Pilate pouvait le défendre; il ne
trouve aucun crime en lui. Mais
il veut plaire au peuple et délivrer
Barabbas , un voleur , plutôt que
Jésus le Saint et le Juste.
Ses frères, os de ses os et chair
de sa c^âir, Pont abandonné; aussi
Saint Jean nous dit qu’ils ne
croyaient pas en Lui (Jean
Personne , en effet, ne se montre ,
ni Jacques, ni Joses. ni Simon, ni
Judfi, ni aucune de leurs sœurs.
Les apôtres , ses disciples , ses
amis qu'il avait choisis, instruits
et comblés de bienfaits; eux au
moins le suivront jusqu’à la fin....
Eux aussi l’abandonnent. O hommes de peu de foi ! Pierre le suit
de loin, puis Je renie devant une
servante; Judas le trahit et le vend
pour trente sicles d’argent (93 fr.
environ). Quelles souffrances pour
le cœur ulcéré de Jésus!
Un seul , d entre les douze, est
là, un seul. .. c’est le disciple que
Jésus aimait. Imitons son exemple,
n’ayons jamais honte de la croix
de Christ, n’abandonnons jamais le
Seigneur et nous serons les disciples qu’il chérit.
11 est là, pendu au bois maudit;
son sang innocent mouille la croix
et arrose le sol du Calvaire. Si au
moins ce sang précieux pouvait
de mon Sauveur serait abrégée ;
mais les clous qui ont déchiré ses
mains et ses pieds ne font que
rendre la douleur plus aigtie sans
abréger les souffrances Cela ne
vous touche-t-il point? Vous tous,
passants, conlenifilez, et voyez s'il
y a une douleur comme sa douleur! Lam. I, 12.
Il est abandonné des hommes;
même la mort semble vouloir se
faire attendre. Une froide sueur
baigne son front devenu pâle , et
oppressé par une" douleur indéfinissable, il s’écrie :
Eli ! Eli ! Mon Dieu ! Mon Dieu !
11 invoque son Père céleste,
Celui qui prenait eu Lui tout son
bon plaisir. Celui qui l’a aimé de
toute éternité et qui l’appelait
son • Fils Bien aimé ». Mon Dieu !
Mon Dieu! s’écrie i-il à cette heure
extrême et solennelle.
Un morne silence est l’unique et
terrible réponse à son cri déchirant....
Mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu
abandonné ?
Le Père abandonne ¿le Fils ! O
profond mystère ! Qui le sondera?
Adorons en silence !
11 n’est pas abandonné pour de»
péchés qu’il ait comoris, ruais uniquement par amour pour nous. Il
représente l’humanité pécheresse
et dans ce moment solennel il est
navré pour nos forfaits et froissé
pour nos iniquités (Esa. 53(5).
Pour nous il a été fait malédiction,
pour nous il est abandonné du
Père, battu de Dieu et affligé, pour
nous il verse jusqu’à la dernière
goutte de son sang , pour nous il
rend l'esprit. Oh quel amour !
Combien souffre-t-il celui qui est
abandonné par son frère , par ses
enfants , par son père !... Et l’on
peut espérer un retour. Mais abandonné de Dieu.... à l’heure de la
mort.... en face du sépulcre.... en
présence de l’éternité !
O Seigneur ! Prépare un avenir
moins terrible à quiconque aura lu
ces lignes. Augmente notre foi, et
que nos âmes aient le salut éternel
que tu nous as acquis par ta mort.
Lettre li’aiie tlatéchaniène.
Très honoré Monsieur^
Eu vuua ipujerciant aineèreioent
de r instruction religieuse que
vous avez bien voulu me don ner,
ainsi qu’à tant d'autres catéchumènes, je viens aussi vous demander humblement d’être reçue
comme membre actif de l’Eglise
de Jésus Christ. Je désire sincèrement confirmer le vœu qui a été
fait pour moi dans le baptême. Je
veux aussi comme une pierre vive
entrer dans la structure de l’édifice.
Je crois que Dieu est mon Créateur et mon Père, que Jésus Christ
est mon Sauveur, et avec le secours
du Saint Esprit que j’implore ardemment sur moi, je veux désormais renoncer au monde et à ses
plaisirs, à la chair et à ses convoitises, et vivre dans le but de
glorifier «ion Dieu tout Pui.ssant
Père, Fils et Saint Esprit. Comme
enfant de Dieu , je désire aussi
avoir part à toutes ses grâces et,
tout particulièrement, recevoir les
gages sacrés de mon Sauveur, en
participant à la Sainte Cène et déclarer ainsi publiquement que tout
comme il est vrai que je prends
le pain et le vin , symboles du
corps et du sang de Jésus Christ,
3
LE TÉMOIM
47'
de même je suis sûre et certaine
que Christ est mort pour moi et
qu’il est mon' Sauveur.
Veuillez agréer, mon cher et
très honoré pasteur, avec ma demande, les salutations respectueuses de votre dévouée
G. M. F.
Angrogne, IB mars 1 875
A côté de cerlains caléchninènes
qui affligent 1e pasteur parcequ’il ne
les admet pas à la communion quand
il craint qu’ils ne sachent pas encore
discerner le corps et le sang du Seigneur,, on qu’ils ne viennent boire
leur propre condamnation; il est doux
d’en renconirer d’aulres qui le remercient atiectueusemenl pour la peine
qu’il se donne en les inslriiisanl dans
les vérités de l’Ëvangile. Nous insérons celle leltre /ussi pour indiquer
aux enfants et aq'x parents dans quel
esprit et avec quelles dispttsilions les
catéchumènes doivent demander leur
admi.ssion dans l’Eglise de .fésns Christ.
(íTorrcójJonbaiice
AMgri'gne, Mars IH7Ô.
Nous recevons pour la bâtisse de
Pra-del-Torno une aulie liste de
souscripteurs que nous devons h M"*
Louisa Stewart qui suit si fidèlement
les traces de son vénérable père et
de sa digue mère, constants bienfaiteurs de noire Eglise. Nos affectueux
remerciements à M"“’ .Stewart et à cliacnn des ,j7 donateurs qui nous envoyeiii la jolie somme de 117 francs.
.Après avoir donné comiaissaiire à
son troiqiean de la circulaire de la
Table, .M' .1. I*. Pons a initié ans.si une
soiisciiption qui l’a mis à même de
nous IransmcIIre pour le même objet ;
De la part de l’Egli.'C de
Venise . . . Fr. dS.S.'ü
De la pari de VL'niune
Evongplirn di Venezia » 5,15
M' .1. P. Pons accompagne son envoi des ligues s\iivanles que .M' le
Mndi‘1 aleiir a l)ien voulu nous Iransinelln; pour le Témoin.
« ,1e voir-- adresse le produit de iiOIre
« collecte comiTie un faible lêmoign.ige
« d’eslirue et de reconnaissance de la
« part d'uiic sœurcadellcà sasœm ainéc,
« l’Eglise EvangéliqtieVaudoise d’Angro« gnc. Ce n’est pas la bonne vojonté qni
<1 nous a mauqiié ici, mais les moyens. ;
8 Bien des personnes qui n’ ont pas i
8 tous les jours de quoi manger à ;
« leur lâim m’ont apporté dix, vingt, j
« voire même cinquante centimes per
« la CoppcUa dclle vaUi. C’est donc, on
« peut te dire, l’oholo del povero, car
* nous n'avons pas un seul riche dan.s
« l’Eglise de Venise ».
SE
En IransnTeUanl ',1e produit de la
collecte faite au sein de L* ünione
Evangdica di Venetia , le Tré.?oriei‘
de celle société écrit ; « Avremmo vo« luto far di pife, ma le nostre finame
» non ce lo permisero Voglia accef« lare quesl’obalo in segno di ricono* scema verso la Chiesn Valdese. ».
L’Eglise de Gênes nous envoie aussi
la belle somme de fr. 194 pour la
bâtisse de Pra-del-Torno. Nous exniiTions notre vive reconnaissance â
Josué Tron évangéliste qui a rei cueilli les dons et h Ions les donateurs qui ont bien voulu répomir? à
son appel.
Nous publierions bien volontiers les
noms des donateurs, mais le Oirecleiir
du Témoin nous fait observer que
noli’e modeste feuiije est trop petite
pour pouvoir accorder une place aux
37 noms de la liste de Livourne ,
aux 51 de celle de Gène.s, sans compter
ceux qui viendront ensuite. Nous sommes donc obligé, bien malgré nous,
de taire dans le journal les noms de
nos généreux amis; mais ils seront
conservés aux Archives de la Table
qui dressera une liste complète de
tous ceux auxquels nous devrons la
bâtisse de Pra-del-Torno.
Nos frères Vaudois qni sont ,a
r étranger et dirigent bien .'onvenl
leurs reg.ards vers leur pays natal, la
belle, Italie , s’empiesseroht aussi de
nous envoyer leur offrande pour la
l)àlisse en’question. ‘Voilà déjà M"®
Lonr.se Hertin qui, du fond de la brumeuse Irlande, nous remet (avec son
abonnemenl au Témoin) trois francs
pour la bàli.sse de Pia .(Jcl-Torno que
nous recommandons ericoi’c elialeuleirsemcii! à no.s leeloms et ;i leui’s
amis.
E. Bonnkt, pasteur.
iiouDcUee rcii^i^uscs
et faits divers,
Sicite. — Vciici ce qui vient de se
pas.ser dan.s la commune de Giotia,
dans la [tiovincc de Giiguili.
L’évêqne de ce diocè.sc ;ivail frappé
d’interdiction cinq prêtres de celle localité qui opposaient quelque ré.si.siance
à l’acccplalion des nrineipes du .syllabus cl au dogme de i'infaillihilé ])ap;de.
Tous les autre.s pi’êli’cs des diver.ses
es
églises de Grolla et de ses environs
.se .sont réunis au nombre de 25; ils
ont lédigé une proleslaiioii dans laquelle ils déclarent vouloir se souslaire à la .suprématie eeelé.sias|i(|iie de
leur évêque et adopter le culte des i
vieux-calhoünue.s, qu’ils ont décidé |
d’inaugurer aans leurs paroisses, le |
dimanche suivant. L’évcqiio s’empre.ssa i
d’informer de ces faits le préfet de
Girgenli, en le priant d’envoyer .sur les ;
lieux 5es troupes, pour maintenir l’or- !
dre , le peuple paraissant dispo.sé à j
soutenir le clereé. En délacliemcril fut
' envoyé à GroUa, el les solidáis virent
j les fidèles, hommes et femmes, accourir*,
en foule dans les églises et. assister
avec le plus grande recueillement au
I chant du Te Deum et à rinangnralion
du nouveau rite.
Grolla est un petit pays de 5000 ha> ■■
bilanis; mais l’exemple donné par le
clergé de celle localité a produit une i
vive sensalion dans’toute la province
de Girgenli.
Home. — Dimanche dernier a en
lieu la dédicace du lemple des chréliens baplisles , .situé sur la place de
San Lorenzo in Lucina, dont M. Wall
sera le principal pasteur. L’ Vnüà
CaUolka, qui nous donne celte noiivellfe, annonce l’arrivée d'Angleterre,
de 56 chrétiens évangéliques de celte
dénomination, conduits par M, Cook,
pour assister à celle cérémonie.
Portoferrnio ( Elba ). — Nous
voyons avec satisfaction que la petite
station de Portoferraio se relève el
au’une école vaiidoise composé de 16
élèves commence à prospérer
Clironiquc ®auboioc
et locale
La Table a convoqué le corps des
pasieur.s dans le but de s’entendre avec
eux .sur la convenance et l’opportunité
d’engager quelques chrétiens étrangers
à venir nous faire une visite dans le
but (le réveiller, au milieu de nous ,
dans nos égli.se.s, la vie religieuse, el
d'avoir des réunions comme celles qni
ont été si abondamment bénies' im
Ecosse, en iilande, en Angiclerre, particulièrement à Oxford, pni.« pins près
de nous à Nîmes, à Mar.scille, à Berne
el à Genève. — Un second objet de
celle convocation est l’invitation d’adliérer à la grande confédération des
Eglises presbytériennes. Ce projet a
été formé p.ar de.« chrél iens presbyleriens
d’Amérique et communiqué, depuis
quelque temps déjà, aux églises de même flénominalion.
X-tETowe. Le lyphns dont la Tour
el ses environs sont,travaillés depuis
|>lusi(Mirs sem.ainos avait pi'is depuis les
preiniors jours de mar.s, un caractère
pariicidiéremeiil alarmant. Le nombre
de.s cas avait diminué, ilesi vrai, mais ils
présijiilaienl dcssymi)tômes pins grave.«.
Nous avons aiijourohni la joie d’annoncer qu’il y a une amélioration sensible dans l’étal .sanilaiie, grâces à Dieu.
L’on nous assure qu’à la lin de cette
semaine le lazaret des Ayrals-Blancs
poiin a peut-être être fermê.jl ne re.«lera
pins tpie la petite succursale do l’hêpilal
où l’on a réuni à part les personnes
an nombre de 5 ou 6 atteintes du
typhus contagieux, afin de ne [>as exposeï' les autres malades.
4
LE TEMOIN
Quelques localités ont été plus que
d'autres visitées par la maladie; ainsi
une maison au centre de la Tour, sur
la place du municipe, a vu presque
tous ses habitants atteints par le typhus,
mortel pour 9 ou iO. Mais cette maison était, assure-t-on, habitée non seulement par les humains, mais encore
par des quadrupèdes domestiques des
plus immondes qui avaient leur domicile au premier ou au second étage.
*El cependant il y avait à la Tour |
ime Commission sanitaire qui se rén- :
nissait souvent, allait en tournées, faisait des contraventions, et surlout des
rapports, qui, transmis aux Autorités
supérieures, étaient ajoutés à tant d’autres paperasses, et seront de précieux
documents pour écrire, dans quelques
années, l'histoire du typhus de la Tour
en 1875. — Que de rapports , et de
statistiques inutiles encombi'ent les
rayons des bibliothèques de nos administrations publiques !
Malgré la maladie , et en partie à
cause de la maladie, la Société de
Chant VE^pérance a donné un concert
vocal et instrumental au Collège, à la
satisfaction de ceux qui y ont assisté;
et quelques jeunes gens ont oITert à
notre public une soirée littéraire dont
le produit net qui s’est élevé à environ
fr. 160, est destméàêlre employé en entier au soulagement des malades du
typhus.
Mnce»»aie. — Dans la nuit de
jeudi à vendredi de la semaine dernière, entre minuit et une heure, un
incendie a éclaté dans la fabrique de
drap de M. Avalle au Ciambon. La
cause en est ignorée; peut-être est-ce
une lampe mal éteinte dont le pétrole
s’est eullammé, et s’est répandu, après
avoir brisé son récipient. — Al. et
jjine Avalle dormaient dans leur fabrique. Quelques minutes encore et ils
ne pouvaient plus en .sortir. En moins
de demi heure le feu avait tout envahi,
et lorsque la pompe de M. Malan de
Pralafera et celle de la municipalité
sont arrivées sur le lieu du désastre ,
le mal était irréparable. Elles ont cependant bien fait leur devoir. 11 ne
reste debout que les quatre murs calcinés. Tout le monde a une parole de
sympathie pour M. Avalle qui jouit de
l’estime générale. — La perle s’élève
assure-t-on , de 80 ii 90.000 francs.
Mais la fabrique était assurée pour la
plus grande partie de cette somme.
<Im eitnetière. — Enfin nos Pères conscrits après des mois
d'études et de recherches ont pris une
décision. L’emplacement du nouveau
cimetière est fixé par eux à la Via
d’L7i’ra, au Nord du nouveau chemin,
c’est-à-dire précisément là où devraient
s’établir des maisons de campagne, si
la Tour continue à se développer. L'est,
poui’ cette raison et pour d’autres ,
rendi'oit qu’il ne fallait pas choisii’.
Heoue ptUtque
itntt«. — A la Chambre des députés M. Minghetti a déposé les projets de loi sur le budget définitif de
1875 et sur le budget présomptif de
1876 et a fait son exposition financière.
La loi sur l’augmenlation des frais de
enregistrement a passé a une Taible
majorité. Le Sénat a voté les budgets
et a continué l’examen du Code pénal
jusqu’à l’article 319. — Les journaux
italians démentent absolument l’existence de la note du gouvernement prussien adressée au gouvernement italien
au sujet de la loi des garanties; il y
aurait eu cependant des observations
verbales à ce sujet.
M. Bonghi, ministre de l’instruction
publique, a pré.senté un projet de réorganisation de l’instruction secondaire.
D’après ce projet le gymnase et le lycée ne formeront qu’une école avec
un cours d’études de 8 ans, — tout
comme chez nous. — M. Bonghi demande à la Chambre des pleins pouvoirs pour les modifications qu’il a en
vue.
Le 22 a eu lieu à Venise, en présence du représentant du roi, des députations du Sénat et de la Chambre
et de nombreux étrangers, l’inauguration du monument Manin.
«
— M. Audilîret-Pasquier
a été nommé président de l’Assemblée
nationale et .VI. Leclerc (de la gauche)
vice-président. Dans son discours M.
Audilfret - Pasquier fait l’éloge du régime
parlementaire et signale les dangers
que court une nation qui néglige de .se
prévaloir des libertés publiques et de
les soutenii-. Ce discoui's bi’ef et vigoureux est loué par toute la presse libélale et la dédommage de 'la tiédeur
otficielle de celui de .M. Buffet.
♦
MSHi*agtme. — Les choses semblent
prendre une meilleme tournure, en
tant que la division est dans le camp
des carlistes. — L’évêque de Saen a
adressé au gouvernement une pétition
pour le rétablissement de l’unité religieuse en Espagne. Les évangéliques
en présence de ce fait, et d’autres non
moins significatifs, ont bien motif de
s’alarmer et de demander aux gouverments évangéliques d’intervenir amicalement en faveur du maintien de la
liberté religieuse menacée.
♦
AUeu/u*gt*t;. — La Chambre prussienne a adopté, en premier et en secon<l débat, la loi supprimant les allocations au clergé catholique romain.
Le ministre des cultes. Al. Ealk, justifie le projet par la désobéissance du
clergé envers l’Etat. L’Etat ne saurait
rétribuer ceux ipii refusent forngdle
ment de lui obéir. Tel est le but de
la loi qui n’est nullement, comme l’a
appelée le député cléi'ical Beidiens
perger, «une loi de vengeance». 11 déclare qu’en dépit de toutes les menaces
et de toutes les insultes personnelles,
il saura remplir son devoir, qui est
de remédier à l’étal de choses actuel
en extirpant, jusqu’à la racine, les éléments d’un desordre pernicieux. 11 est
persuadé que, non seulement la Chamnre, mais la grande majorité du peuple
prussien et du peuple allemand l’appuyeront dans l’iaccomplissemenl de
de sa tâche. ( Tonnerre d’applaudissements ).
M. De Gerlacli (membre de la fraction
ultramontaine, quoique protestant^ venait de dire qu’il convient d’obéir à
Dieu plutôt qu’aux liommes, lorsque
M de Bismark entre, et toute la
Chambre, à l’exception du centre, composé des députés cléricaux, éclate en
applaudissements prolongés.
M. de Bismap’k prend la parole et
dit: Je dois m’élever contre la fausse
interprétation qu’on donne à ces paroles : « Il vaut mieux obéir à Dieu
qu’aux hommes». J’admets l’entière
justesse de cette maxime, mais je crois
obéir à Dieu en faisant mon devoir; je
sers mon l’oi, en protégeant les intérêts du pays contre des influences
étrangères. Ici il ne s’agit pas de savoir
si l’on doit obéir à Dieu plutôt qu’aux
hommes, mais bien de savoir si l’on
doit obéirai! pape plutôt qu’au roi,
(applaudissements) et je vois une différence essentielle entre Dieu et le pape.
Or il s’agit de savoii' si dans les choses
de ce mondé, lorsqu’il n’est pas question
du salut de nôti'e âme, nous devons
obéir au pape ou au roi. Peu importe
si la loi nous vaudra un succès. Le
pape et les évêques sont trop riches
pour que la perte d’une somme aussi
minime leui' soit sensible; en présentant cette loi ilous ne faisons que notre
devoir. Nous protégeons l’indépendance
de l’Etat et nous défendons la cause
de la libel lé intellectuelle du peuple allemand contre l’oppression de Rome,
contre la domination universelle des
jésuites et du pape qui se laisse conduire par les jésuites. El nous le faisons avec Dieu, pour le roi et la patrie.
Cette allusion à la devise prussienne,
qui était surtout celle du parti vieux
prussien de M. de Gerlach , est accueillie par de nouveaux applaudissements.
SOUSCRIPTION
POUR UN MONUMENT À L.V MÉMOIRE
DU DocT. CH.AIILES M.tL.vN
Montant île la liste précédente L. 308
Ü. A. R. - H. It ..... 10
M. Gay pasteur «lu Villar . . 2
M."* Marianne Bonnet . . » 5
M. B. Pons évangéliste . . » 2
Total
Eksest Robert, Gérant H Admin
L. ;127
istnUeur.
l'ignerol, Inipr. t’.luaiitoro et Masi'arelli,