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L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous meserei! témoinij. Aüt, t,3. Suivant la véi'ltft aveo la ohavité. Eph. IV, 15. Que ton l'ègna vienne. Matt. VI 10
Sommaire ;
Pehos de la semaine — Ednoation et race
— Correspoti dance— Clironiqne—Deux
départs — BibliograpMe — Eevue Politiçiue — Annonces.
Echos de la semaine
Ceux qui s’occupent des ouvriers
italien.s à l’étranger font une œuvre
qui devrait exciter au plus haut
degré l’intérêt et la sympathie de
tous les chrétiens d’Italie, Ces pauvres travailleurs, généralement fort
ignorants, sont obligés de passer la
meilleure partie de leur vie loin de
de leur famille, de lutter sans cesse
contre la misère ; éloignés de toute
espèce d’idéal par le souci- continuel
de l’existence et par un travail souvent excessif, ils ne trouvent dans
la seide religion dont ils aient quelque connaissance ni les consolations
ni l’espérance dont ils auraient besoin,
mais plutôt un système fait pour les
exploiter et opprimer leur conscience.
I-e milieu où ils se trouvent à l’étranger, même quand il est plus sain et
plus cultivé que celui auquel ils sont
habitués, n’exerce guère d’influence
sur eux, La différence de moeurs et
r obstacle de la langue les empêchent
de frayer avec les habitants des
pays où ils travaillent ; ils n’y sont,
du reste, guère encouragés par l’opinion que l’on a généralement d’eux,
et qu’ ils ne laissent malheureusement pas de justifier quelquefois.
Quoi d'étoimant, dans de telles çon-,
ditions, qu’ ils prêtent facilemeet l’oreille aux discours subversifs de gens
qui, se donnant pour leurs seuls amis,
leur persuadent que le seul moyen
de voir se lever pour eux l’aurore
de meilleurs jours consiste dans le
renversement de tout ordre établi,
et leur prêchent la haine de classes
et le meurtre de ceux qu’ ils appellent leurs oppresseurs. Ceux qui ont
l’occa.sion de les voir dans les endroits où ils se trouvent réunis en
grand nombre ne le savent que trop,
et nous ne voyons que trop souvent les
fruits d’une telle propagande.
Apporter l’Evangile à ces pauvres
ouvriers, c’est opposer à ces influences pernicieuses l’influence bienfaisante et régénératrice par excellence ; c’est, en même temps qu’une
œuvre de propagande religieuse, une
œuvre sociale des plus nécessaires —
et pour nous, une œuvre du plus pur
patriotisme qui devrait être approuvée
et encouragée de tous ceux qui ai
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- 26
ment véritablement notre pays. C’est
le sentiment que nous éprouvions
dernièrement à la lecture de divers
documents se rapportant à l’évangélisation et à l’éducation morale de
nos compatriotes au dehors. C’ était
d’abord le conipta-rendu de l’œiwre d’évangclisafloit parmi les ouvriers italiens
résidant dans le canton de Vaud. C’était
— il vaut la peine de le rappeler —
la correspondance de Milan publiée
dans Vt'cho il y a trois semaines,
nous parlant de « deux sœurs de la
Suisse française » qui se rendaient à
Florence où elle « se proposaient de
perfectionner leur faible connaissance
de la langue du pays, afin de pouvoir, à leur retour, faire un peu de
bien aux ouvriers qui étaient dans
leur ville ■». C était une lettre de
Berlin, nous apprenant qu’un jeune
étudiant vaudois réunissait de petits
vendeurs de statuettes et leur avait
préparé une fête à Noël. — C’était
un appel, aiussi énergique qu’ affectueux, que le président de la ligue
italienne antialcoolique, M. le pasteur
Giov, Rochat, adressait aux ouvriers
italiens à l’étranger... Nous nous
disions que toutes ces œuvres, si
humbles que soient quelques-unes
d’entre elles, sont bonnes et saintes,
et nous aurions voulu pouvoir tendre
la main à tous ceux qui s’en occupent de quelque manière que ce
soit pour leur dire : « Merci ! Persévérez, et que Dieu vous bénisse».
Education et race
( Voir N» 2 ).
L’ enfant a besoin d’air pur et de
mouvement comme de nourriture.
C’est une vérité banale, mais constamment oubliée. Laissez-lui le plus
de liberté possible — au moins les
premièni'S années — et laissez-le vivre
le plus possible au grand air. S’il
use trop de souliers, mettez-le pieds
THIS — dans la bonne saison — plutôt
que de comprimer la nature. Il
s’ en trouvera pas plus mal, au contraire. Flabillez-le simplement, grossièrement même, si vos moyens ne
permettent pas qu’ il soit aussi ble/i
mis que tel de ses petits camarades
— il n’ en sera pas plus tnalheureux.
Mais ne faites jamais consister l’économie à le priver de la liberté de
mouvement et de 1’ exercice que son
âge demande.
Ne cherchez pas non plus à développer trop tôt ses facultés intellectuelles, Point d’impatience I C’ est au
développement physique qu’il faut
donner tous vos soins pendant cette
période de la première enfance. Surtout, ne r envoyez pas trop tôt à
r école. La loi ne permet pas qu’ on
r accepte avant six ans. Je vous
conseillerais, pour ma part, de ne
pas r envoyer avant sept, à moins
qu’ il ne soit exceptionnellement fort
et développé physiquement. Cela ne
veut pas dire qu’ il ne doive rien
apprendre avant cet âge, au contraire.
Pour peu que vous secondiez sa
curiosité naturelle, il apprendra une
foule de choses, et, ce qui vaut mieux
encore, il s'habituera à l’observation,
C’ est par les yeux, et en général
pai' les sens, qu’ il faut apprendre,
avant d’apprendre par les livres.
Rien n’empêche, du reste, que vous
ne lui enseigniez à lire, ce que vous
pourrez faire à la maison sans fatiguer le moins du monde son cerveau
encore trop faible pour un travail
intellectuel soutenu, et sans le soumettre à une longue immobilité,
nuisible à son développement. Et
quand il commencera, ainsi préparé,
à fréquenter l’école, il n’ aura pas
de peine à faire en un an ce qu’il
aurait fait en deux en commençant
à l’âge minimum règlementaire. Le
paradoxe de Rousseau : «Pour gagner
du temps il ■ faut en perdre » est
presque toujours vrai en pareil cas.
Il serait à désirer que l’école élémentaire, au moins dans ses classes
inférieures, fût organisée de manière
que les jeux et les exercices corporels
3
iiij
6,'
I
aux examens, soit parce qu’ils n’ont
pas l’intention de continuer, soit parce
qu’ ils ne se sentaient pas bien prêts,
et dans oc cas on leur conseille même
de ne pas se présenter, car ils risqueraient d’indisposer la Cunimission examinatrice et nuiraient aux autres.
M'. Benjamin Pons, agent de la
Société Biblique, nous a visités cesjours-ci. Il transfère sa résidence à
Buenos-Aires, tout eu conservant un
dépôt au Bosario.
Comme c’ est la fin de 1’ année je
rappellerai quelques départs qui ont
attiré l’attention. On a déjà parlé do
celui du père Bonjour. Je citerai deux
décès imprévus : celui de J ean Pierre
Bertinat, fils de 1’ octogénaire Elisée
Bertinat du Yillar, qui est tombé mort
de cheval, comme il so rendait avec
sa femme chez une parente malade ;
et celui d’Anne Eavatior, veuve Bastie,
qui a aussi succombé, en route, à une
mort subite, en revenant de chez des
parents. Un départ triste est celui de
Marie Pons, femme de Jean Andreon,
parce qu’ elle laisse onze orphelins,
tous en bas âge; mais aucun n’aura
été aussi senti et ne le sera de longtemps, que celui de 'mmjna Marie
Constantin, femme de Pierre Beux.
Il n’y a guère de famille à la Colonie
et aux alentours, où elle n’ ait rendu
de ces services qu’on ne peut récompenser, Bien des fois par son travail
elle a sauvé la mère et 1’ enfant, tandis
que ses paroles chrétiennes relevaient
le courage des malades, les engageant
à la confiance en ^ieu. Qui pourra
jamais dire les nuits blanches qu’elle
a passées au chevet, des malades,
bravant le mauvais temps, le froid,
la pluie, tout pour rendre service et
sans attendre aucun gain? Humble,
ne désirant pas môme des remerciements, elle est aujourd’ hui encore '
regrettée et pleiirée par un. grand
nombre de mères de famille, quoique
plusieurs mois se soient écoulés depuis
son départ. Sa vie a été bien remplie
et on la remplacera difficilement.
Kecevez etc.
L. J. •
Oh nous communique :
Salle île lecture. — L’Union
Chrétienne de Torre Pellice, a recommencé cette année à tenir tous les
soirs, sauf le Mardi, sa salle du Vieux
Pensionnat, bien éclairée et chauffée,
à la disposition des jeunes gens qui
désirent consacrer quelques moments
de leurs soirées à la lecture de livres
et journaux instructifs et moraux, ou
à quelque petit jeu de société, tel
que échecs, dames, dominos etc.
Tout en louant cette bonne initiative, je souhaite de tout mon cœur,
que notre jeunesse veuille bien profiter de l’occasion qui lui est offerte,
plutôt que de courir après des distractions malsaines et nuisibles sous
tous le.s rapports.
L’Union sera aussi reconnaissante
envers les personnes qui voudront
l’aider dans ce but, en lui procurant
des livres ou des journaux bons et
intéressants.
Un unioniste.
Nous venons de recevoir le deuxième
Rapport du Refuge Roi CharlesAlbert, pour l’année 1899. Nous
voudrions en citer de longs passages,
si l’espace nous le permettait: aucune
lecture ne saurait intéresser davantage nos lecteurs. Plus d’un sentirait
ses yeux se mouiller de larmes en
pensant à toutes les souffrances qui
trouvant un « refuge » dans cette
maison, et aussi, hélas ! en pensant
à la dure épreuve par laquelle Dieu
fait passer celui qui l’a fondée.
Pendant les trois années écoulées
depuis sa fondation, le Refuge a
donné abri à 55 personnes, atteintes
des maladies les plus diverses, et
ajmnt donné un total de 12.960 journées de présence, dont la moitié
environ a été fournie par l’exercice
actuel. ,^5 malades y ont séjourné
du I janvier au 31 décembre 1899.
Il en reste actuellement 22, dont 10
hommes et 12 femmes. Les dépenses
4
sè
se sont élevées à plus de 12.000
francs.
Le fonds de dotation versé à ce
jour assure une rente annuelle de
1220 fr., y compris le Lit*de Genève,
dont la rente de 400 fr. est dès
maintenant intégralement payée, quoi
qu’une partie du capital soit encore
à trouver. Il reste toujours la dette
de 36,000 francs environ qui pèse
sur l’immeuble. « Il ne faut ¡}as, dit
le rapport avec l’énergie et l’assurance que donne la foi, U ne faut
pas que, l’uu 1900 finisse, sans que le
Refuge a’t été affranchi de ce lourd
fardeau. Que cela devienne le mot
d’ordre de nos collaborateurs et de
nos bienfaiteurs ». Que Dieu accorde à
notre frère « qu’ il lui soit fait selon
sa foi ».
Deux départs
Le docteur Jahn MacDougaU,
pasteur de l’Eglise écossaise de Florence, est rhort le 6 courant, à l’âge
de . 68 ans. On sait avec quelle ardeur, quel dévouement et quelle persévérance il a toujours soutenu et
aidé r Eglise libre ou évangélique
d’Italie dans son œuvre d’évangélisation. Mais il avait commencé par
aider l’Eglise vaudoise dans la même
œuvre, et en 1861, lorsque l’Ecole
de théologie fut transportée à Florence, ce fut lui qui reçut église et
école dans sa chapelle. C’ est ce que
M. Geymonat a rappelé avec émotion
et reconnaissance dans le discours
qu’il a prononcé sur .sa tombe. Toutes
les églises évangéliques à l’œuvre
dans notre patrie étaient représentées
à ses funérailles. Nous nous unissons
de cœur à ces paroles par lesquelles
notre vénéré professeur a terminé
son discours :
« Au docteur MacDougall, donc,
le repos bienheureux auprès du Soigneur ; — à nous, qui survivons, la
paix et la concorde ! A tous : à ses
bien-aimés, de la famille, de l’église
et de l’évangélisation, la bénédiction
de Dieu qui transforme les douleurs
en une bienheureuse et glorieuse
espérance ».
Nous recevons de Gênes Ut nouvelle de la mort de M. le pasteur
Giuseppe Moi*eno, de l’F.glise
Méthodiste Wesleyenne. Il était âgé
de 70 ans. « Nous ne savons, écrit
son ami M. B. P. dans V Italia Evangdka, dans quelles circonstances il
connut r Evangile... mais nous le
trouvâmes, en 1864, à l’Ecole vaudoise de théologie à Florence, et
s’il a passé, avec d’autres compagnons, au service de l’Eglise M.
Wesleyenne, il a conservé une solide
amitié avec tous et des rapports
personnels toujours affectueux. A
Mezzano-Inferiore, à Naplés, à Florence, à Gênes, partout où il a été
appelé à annoncer l’Evangile auquel
il avait fermement cru, il a su gagner les cœurs et les ouvrir à l’influence salutaire de la grâce de Dieu».
Notre sympathie à la famille affligée.
Al ¡‘red Bertriind. En Afri<jue avec '
le missionnaire Coiliard. — Genève,
Eggimann 1899.
Récit rapide, mais intéres.sant et
d’une lecture agi^able, tracé par le
fondateur des Zambézias et dédié aux
amis de la mission du Zambèze. Après
avoir parcouru tous les pays de langue française, et même la Hollande
et l’Angleterre, en faisant surgir partout des sociétés pour le soutien, de
cette œuvre, M. Bertrand a accompagné M. Coillard jusqu’à l’entrée
du désert. Son récit, beaucoup moins
étendu que dans son premier ouvrage
sur le Zambèze, nous parle de toutes
les régions du Sud de l’Afrique que
la guerre actuelle met sur les lèvres
de chacun: Colonie du Cap, Orange,
5
- Si
Lessou to, Transvaal. De Buluwayo,
où il a quitté la colonne Coillard, M.
Bertrand s’est rendu à Beira, près
des bouches du Zambèze, à travers
la Rhodesia et les possessions portugaises, dans une région où la colonisation s’étend rapidement et que
va atteindre une ligne de chemin de fer,
qui s'avance depuis la côte à travers
des dif&cultés inouïes.
L’itinéraire .de M. Bertrand l’a
ensuite amené à Mozamleipu, à Diego
Suarez où il s’est embarqué sur le
même vapeur que le général Gallieni
gouverneur de Âladagascar, puis par
la Mer Rouge et la Méditerranée
jusqu’à Marseille et Genève,
Les observations qu’il fait sur tous
ces différents pays portent sur l’histoire, la nature des lieux, la flore et la
faune, les moeurs, les moyens d’existence, l’industrie, le commerce etc,
dé sorte que, tout en parcourant ces
pays à la vapeur avec notre guide,
on en garde une impression, claire
et détaillée.
Les 38 gravures et la carte contribuent heureusement de ce résultat.
L’édition, élégante, en fait presque
une édition de luxe. J. J.
Deuxième Rapport du Refuge Roi
Charles-Albert, fondé pour les incurables pauvres des Vallées Vaudoises
du Piémont, à Lusorna San Giovanni.
Turin, Iràpr.del’Union typogr. éditrice,
1900. {K Chronique).
El Amigo del Hogar, Almanaque
popular para 1900. Edltores D. ArmandTJgon y IL Griot, Colonia Yaldense.
•— Casaimpresora: Dornaleclie y Reyes,
Montevideo.
Je connais pen d’almanachs populaires aussi
riches en renseignements, faits et notions utiles
et pratiques sur les sujéts les plus variés:
chronologie indications relatives il l’aimée
astronomique, àTannéo civile et à ses divisions;
mesures et monnaies en usage dans tous les
pays ; agriculture ; jardinage ; économie domestique; hygiène;anecdotes et faits divers etc.,
le tout présenté sous nue forme simple et
populaire qui en rend la lecture aussi facile
qu’attrayante môme pour cens — et je suis
du nombre — (jui ne coüiiaissent pas la 'langue
espagnole. Véritable “ ami du foyer „ digne
à tous égard de devenir l'A/miinrii:?/ populaire
de l’Amérique espagnole, ce que je souhaite
de tout mou cœur à nos amis, auxquels il doit
avoir coûté non seulement beaucoup de travail,
mais aussi beaiic.jup d’argent.
K T.
Un habita.nt de Vew-TIaven construit
en ce moment une arche de Roë sur
le sommet d’une colline aux environs
de la ville. Dieu lui a révélé, assure-t-il,
que les Etats-Unis, comme du reste
toute la terré, vont être punis de leurs
crimes üt do leur impiété par un nouveau déluge et lui a ordonné de construire une arche pour lui et une vingtaine de personnes ayant trouvé grâce
devant le Seigneur.
Pour rester dans la tradition, le
brave liomnio songeait à construire son
bâtiment selon le modèle de celui de Voë,
mais toute réflexion faite, il a préféré
lui donner la forme moderne d’un yacht,
offrant plus de chances de sauvetage.
Il y attendra ainsi sur la colline le déluge qu’il prévoit pour l’été prochain.
{Jourmd de Genève)
Revue Politique
Les vieux s'eu vont. Parmi les généraux
ayant pris part en qu.alil.é d'offieier.s supérieurs à toutes les guerres de notre indépendance, Cucchiari était le seul survivant, après
la mort du général Délia Ilocoa, d'uii an
plus jeune que lui. Sa carrière militaire fut
rapide et brillante ; il commiinda un des
quatre grands corps d’armée lors de la malheureuse campagne, de 1866. Il vivait depuis
hou nombre d'aimées retiré à Livourue, ainsi
que son vaillant compagnon d'armes, Cialdini,
qui l’avait précédé dans la tombe, et il y était
l’objet delà vénération univer.selle. Deniièreineiit encore, à l’inauguration du monument
de V. Emmanuel, à Turin, où il revêtit son
vieil uniforme dé général de 1859, il obtint
un vrai succès de curiosité respectueuse. C’est
un très vieux brave qui est parti à 1’ âge de
99 ans révolus.
Autre deuil, et dans notre, monde politique
celui-ci. Domenico Fariui, digne Jils du célèbre Cario Luigi, vient de mourir à Rome
à l’âge de 66 ans, après une longue maladie.
Il présida pendant six ans la Chambre des
députés, et pendant oqze ans consécutifs,
6
32
Sénat. L’Italie a peidu nn homme de caractère intègre qui s’ est constamment dévoué à
son service, et le Roi, un conseiller précieux.
“ Je souhaite, écrit,-il dans son te,stainent
politique, à l'Italie la concorde qui l’a rachetée. Que le souvenir du servage de jadis
la délivre des esprits municipali.stes et de la
licence qui l’y replongeraient à nouveau,,.
En France la campagne électorale pour le
renouvellement partiel du Sénat a commencé,
et les discour.s politiques pleuvent dru coinmo
grêle. La "ligue de la patrie française „
descend dans la lice avec un programme à
elle, anti-répnblioain quoi qu'on dise. H. François Coppée, le nouveau converti..., au prêtre,
est un de ses candidats.
Les ministères ont la vie courte en Autriche-Hongrie ; ils durent moin.s qii’ e.n Italie
et, chose étrange, nioiiis qu’en France même.
Le nouveau Cahinet Kœrher, le troisième en
moins d’un an, aura pour mission d'opérer
un rapprochoinent entre Tchèques et Allemands.
On lui souhaite, dans tout l’empire, d’être,
mieux que ceux qui l’ont précédé, à la hauteur de la pénible tâche.
An Transvaal, la période des incertitude,s
et des temporisations est Lien finie. Les Anglais ont enfin passé le Tugela et .s’ avancent
à petites étapes vers Ladysraitli qu’ils u’out
pas encore renoncé à l’espoir de délivrer. Le
général Fronch à étendu sa ligne vers I’e.st,
menaçant sérieusement les positions des Boer.s,
que le général Warren a essayé de tourner.
Ce dernier a réussi, dimanche dernier, après
un combat de plu.sieurs heures, à déloger
r ennemi de ses retranchements. Mais ce
n’est là encore qu’une escarmouche et ou
attend la bataille décisive qui sera, à a’eu
pas douter, des plus sanglantes puisque les
Boers ont au Natal une année de 48.000 h.
environ, et que les Anglais dépassent de
beaucoup ce chiffre formidable.
Une dépêche du Caire annonce que le fameux
Osman-Digma, qui a joué un rôle' prépondérant dans l’insurrection mahdiste, vient d’être
fait prisonnier par un détachement angloégyptien. Le Calife avait été tué dernièrement au Soudan.
J. c.
ET DES FAMILLES
(75.e année)
«Tournai illustré destiné particulièrement aux enfants do 10 à 15 ans.
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de 12 grandes pages. — Prix 5 fr.
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dresser à l’Administration du Journal. |
la Suida delllialiano a larigi
IV Iv Jv lOOO
per l’occasione della Grande Esposizione
Per l'Ol’.casioRO della iivossima Kspossizione Uni«
versale di Parigi, la Gmzetta dtl ì'opoìo fa un bellis»
8Ìmo vedalo a coloro ohe prenderanno l'abbonamento
per unMnt-era annata.
DA loro in dono una elegante GUIDA ILLUSTRATA
DKLL’JTALIANO A PAttiGU che si sfa stampando appusitumeni.e per gli abbonati della Gu^zefta
del roijt/io. tioi.esLa OOxr>A. sarà ili grande
utilità a tutti guelli die vorranno fare un viaggio
nella capitale franceBe.
Inoltre la Gazzf'tta del Popolo si è assicurata pel
IDOO la pubblicazione di romanzi originali cU Anton
Giulio narrili, di litloardo Calandra, di Vittorio
Uersezio, di De GaStyne e di altri acclamati
scrittori.
Il SERVIZIO TELEGRAFICO della Gazzetta del
Popolo verrà pel 1900 ancora ampliato, e, grazie
all’acquisto di una quarta macchina rotativa perfezionata, detto giornale sarà in grado di escire con
tutte le pagine tagliate, ingoimiiate e piegate e di
pubblicare al inauino le ultimissimo notizie della
notte.
Coloro che si abbonano alla Gazzetta
(IH Popolo direttamente al suo ufficio
d'aimninistrazione in Torino, o con vaglia o con
cartolina-va‘dia, -hanno diritto:
1, A la Gazzetta del Popolo della Domenica,
settimanale, illustrata;
2. Alla Cronaca Agrìcola, colle lezioni della
Hr'Ufiht Aoran'a deirUiiiversità di Torino, e coi prezzi
dei nrincinali Mòrcati italiani ed EstavL
dei principali Mercati Italiani ed Esteri;
3. Al Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Finanziarie, colla Pifi/H/u htmenstie. dei corsi dei valori 6
titoli quotati alle Borse più importanti d'Europa.
Coloro che pvenderamio Tabbonamento direttamente allAmministrazione della Oitzzettn del Popolo
in Torino riceveranno gratuitamente la Cronaca
Agricola, le Estrazioni Finanziarie e la Gazzetta
del Popolo della Domenica (letteraria-illustrata).
L’abbouamento per le quattro pubblleazioni riunite
costa L. 1,60 al mese. L. 4,80 per tro mesi, L. 9,60
per sei mesi, L. 19,20 per un anno.
Oli abbonati ammali avranno diritto alla GUIDA
DELI/ITALIANO A PARIGI NEL 1900, che si
«ta preparando per la Gazzetta del Popolo, Per
redizione di lusso, cent. 5Q oltre V importare delTahbonamento annuo al giornale.
J. Jai.LA, génmt-admhmlratmr.
La Tour — Imprimerie Besaoii,