1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie............. L. 3
Touâ les pays de l'Union
de poste............. » 6
. Amérique du Sud ... « » 9
On s’abonne;
Au bureau d’Administration;
Chez MM. les Pasteurs;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à l’imprirrierle Alpina à.
Torre Pel li ce.
I/abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
ANNÉE XIX. N. 43.
26 Octobre 1863.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au deseua
S’adresser pour la ttédactlon à M.
le Past.H. Melile, Torre Pellice
et pour rAdniiutstratiou à M
Elisée Costabel, TorrePellice,
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
É(JI10 DES VALLÉES YAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voue ms mîbi térnom.s. Acl. 1,8 Suivant la vérité avec ia charité. Eph. IV, 16. Que ton régne riemie, 9t*t.tb. VI, 10
M 4» IM IH air«:
Unions Clirétiennes. — Le Synode
Avis,
de la Rochelle. - .luif et Gentil. ____
Comment 'nous délivrer de la vanité.
— Ce que serait désormais la guerre.
— Revue Politique. — Avis.
Avis Unportaiil
Nous prioii.s iïisliimment le.s deux
cents sboiitiés au Témoin f.|ui sont
en retard de payement pour l’année courante, et un cerLain nombre,
même pour l’année 1892, de bien,
vouloir Lransmellre, le plus tôt possible, le montant de leur abonnement à l’administration du journal.
Ca n’est qu’à la condition que
chaque lecteur fasse, à cet égai'd,
scrupuleusement son devoir, que
notre petite feuille pourra continuer
à paraître.
Elisée Costabel.
Nous prions nos lecteurs de prendre note, qu’à partir du 1'' Novembre
et jusqu’à nouvel avis, tout ce qui
concerne la RédacUon du Témoin
doit être adressé à M. le pasteur
E. Bonnet, à Angrogne (Torre Pellice). Les directeurs de journaux qui
font échange avec le nôtre tels que
le Témoignage, VËùlaireiir, le Signal,
la Chambre Haute, le Refuge, le
Petit Glaneur, l’Italia Evangelica,
la Civiltà Evangelica, le Piccolo
Messaggero, le Bollettino de la Mission Vaudoise. voudront bien tenir
compte de ce changement d’adresse.
Rien n’est changé par contre à
l’adresse à la quelle doivent parvenir
Eglise Libre etIaSemaine Religieuse.
UNIONS CHRÉTIENNES
Le Comité Central International
aux Unions Chrétiennes de Jeunes Gens de l’Allianee.
Bien chers frères et amis,
Conformément à son mandai, le
Comité central international vient
vous inviter à consacrer la semaine
commençant avec le 2® dimanche de
novembre à des réunions spéciales
de prières en faveur de nos Unions
chréliennes et de la Jeunesse. . '
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238
Chaque année, la perspective de
ce grand eiïort spirituel a de quoi
émouvoir et remplir d’espoir tous
nos coeurs; mais, celle fois-ci, elle
acquiert un caractère de solennité
exceptionnelle.
Vous savez, en effet, que l’année
prochaine un évènement très important se produira dans notre histoire: bien qu’il ait existé, ici et là,
quelques Unions avant les Unions,
comme il y a eu des réformateurs
avant la Réforme, l’année 1844, qui
a vu naître autour de notre vénéré
ami Georges Williams la première
Union chrétienne anglaise, peut être
adoptée, d’un commun accord, comme la date moyenne de la fondation
de toute notre œuvre. Jœ Jubilé cinquantenaire qui ,se célébrera, D. V.,
à Londres en même temps qu’y sera
tenue notre 13® Conférence universelle du 1 au 7 Juin, sera donc aussi
notre Jubilé d’une façon générale.
Eh bien, qu’est-ce qui pourra
le mieux le marquer, ce Jubilé, et
le mieux glorifier Cliri-st le, Divin
Fondateur de nos chères Unions
chrétiennes, sinon un renouvellement de la vie de l’Esprit dans toute
notre Alliance? Oui, sans méconnaître l’importance des progrès accomplis depuis 1844, nous avons soif,
n’esl-ce pas? de nous replonger à
la source de vie où nos chers devanciers ont puisé leur foi, leur zèle,
leur amour des âmes,, leur courage
et leur saint enthousiasme.
Et voilà ce qui donnera, cette année, une grande imporlance à la
Semaine de prières: il faut qu’elle
soit une préparation et, pour ainsi
dire, le prélude du Jubilé de 1894!
Dans ce but, nous vous proposons
une liste de sujets qui portent sur
les bases mêmes de notre vie individuelle et collective.
Que nos chères Unions les prennent au grand sérieux, ces sujets;
que, suspendant pour quelques jours
leurs séances ordinaires, elles confondent, en une même prière, leurs
actions, de grâces et leurs suppfica
lions; qu’à l’issue de cette semaine
spéciale, bien loin de faiblir et de
s’éteindre, l’esprit de prière aille se
développant dans leur sein; alors
l’entrée d’une ère nouvelle de progrès marquera la mémorable date,
et la seconde moHié du siècle unioniste n’aura rien à envier à la première.
Pour qu’il en soit ainsi, nous
comptons sur vous tous, nous comptons avant tout sur notre Dieu!
Recevez, chers frères et amis,
l’assurance de notre allectiori en
Jésus Christ.
Pour le Comité Central International:'
G. Topiiel
Président
,Cb. Fehmaüd
Secrétaire "énéral.
P. S. — Depuis l’institution de la
Semaine de prières — il y a treize
ans, — les Unions ont toujours fait
dans chaque localité, ville ou village, durant celle semaine, une collecte spéciale eu faveur rie Pceuvre
poursuivie par le Comité central
international. Grâces à Dieu, le
produit do cette collecte s’est augmenté d’année en année. Mais notre
lâche s’accroît encore davantage:
nous ne pouvons raccornplir que
pour autant que chacun nous en
fournit les moyens.
Pour arriver à un résultat favorable, nous recommandons de répéter la collecte dans le cours de la
semaine de prières et de s’adresser
à tout le public, pères, mères, sœurs
et amis des Unions. 11 faut habituer
notre public à donner en faveur de
notre œuvre au milieu de la jeunesse: Dieu aime celui qui donne
joyeusement.
Sujets proposés:
Dimanche 12 novembre.
Conversion et nouvelle naissance.
— Les membres des Unions sont-ils
tous personnellement convertis? Ontils reçu le saint Esprit? Possèdentils la joie du salut? — Prières en,
faveur de ceux qui, bien disposés,
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- 239
il’ont pas encore traversé la crise
de la nouvelle naissance; prières en
faveur de ceux que retiennent des
liens secrets et la crainte de se compromettre.
^ Actes XIX, 2; 2 Tim. I, 6-d2;
Gai. V, 24-25.
IjUndi 13 novembre.
La sanctification. — Délivrance
du péché en général et quant aux
défauts du caractère; mort à soimême, progr ès de la vie cachée avec
Christ en Dieu. — Prières pour que
tous gloriiient vraiment le Seigneur
dans la famille et dans la .société;
prières en faveur de ceux qui se
sont peu à peu refroidis ou laissé
ressaisir par le monde.
Eph. IV, 17-V, 21; Rom. VI; Col.
III; Hébr. XII, 12-17.
Mardi 14 novembre.
Le service de Christ. — Consécration entière et joyeuse; zèle de
la maison de Dieu; amour des âmes;
esprit d’évangélisation individuelle.
Hunailité et fidélité dans les moindres parties de ce service. Prières
pour qu’à tous ces points de vue
nous progressions tous dans nos
Unions.
Rom. XII; 1 Pierre IV, 7-11;
2 Tim. II; IV, 1-8.
Mercredi 15 Novembre.
La eommiiniou fraternelle.
b L’amour fraternel qui, par-dessus
■ toutes les banlères, uni! les mains
i- et les cœurs. Encouragements et
» avertissements' mutuels; vigilance
¡.^fralefnelle exercée les uns sur les
■ autres; esprit d’intercessions réci' proques. L’amour non .seulement
;■ entre membres des Unions, mais
I aussi pour tous les enl'anls de Dieu
ï sans distinction.
^ Eph. IV; Jean XVII; Jean XV, 9-17;
Rom. XV, 1-7.
Jeudi 16 novembre.
La Parole de Dieu et lai. prière.
J .eur rôle dans le.s Unions pri
milives ; quel est-il dans les nôtres?
Amour et connaissance vivante de
la Bible; fintimité avec Dieu; le
culte individuel; nos réunions d’étude biblique et nos réunions de
prières. Prières pour qu’elles restent
ou redeviennent fame de nos Unions.
Ps. XLII ; Ilébr. IV, 12-13; 2 Tim.
Iir, 14 17; 1 Tim. Il, 1-8; 1 Thess.
V, 17; Col. IV, 12; Matth. VI, 5-9;
Matth. XVflI, 19-20.
Vendredi 17 novembre.
Nos Comités. — Comités de tout
ordre, secrétaires et agents, journaux
unionistes; les soutenons-nous tous
de nos prières? Les Unions isolées;
Unions en pays païens, musulmans,
catholiques romains et grecs; que
les ; Unions privilégiées n’oublient
pas les plus petites.
La Conférence universelle; le Jubilé de 1894. Actions de grâces pour
toutes les bénédictions antérieures
et actuelles.
1 Pierre V, 1-5; 1 The.ss. V, 12,
13, 25; Eph. VI, 18-20; 1 Cor. XII,
12-27 ; 2 Chron. XXX, 13-15, 26, 27 :
Ezéch. XLVII.
Sgimedi IS novembre.
Le [règne de Dieu. — Mission
intérieure, extérieure; prières pour
qu’il y ait de nouvelles vocations
missionnaires au sein de nos Unions;
prières en faveur des Ecoles du dimanche, des Unions cadettes, des
Sociétés de la Croix-Blanche, de la
liltéralure pour la Jeunesse, des
Ecoles normales, etc.
Ps. CX; Matth., Vf, 910; XXVIII,
18-20; Marc XVI, 15-20; Actes I, 8;
Es. XLIl, 1-12.
Comme nous l’avons déjà annoncé,
c’est à la Rochelle que vient de se
réunir le Synode général officieux
des Eglises Réformées de France.
Nous disòtLs officieux car ces Egli
• ü
■ V
4
- 240
ses sont si bien attachées au char
de l’Etat qu’elles ne peuvent avoir
un Synode officiel et que toutes les
délibérations de leurs assemblées ne
peuvent lier que les pasteurs con sisloires et églises qui veulent bien
s’y soumettre- les autres peuvent ou
ne pas les reconnaître ou les transgresser impunément, car elles ne
sont pas reconnues par l’Etat.
11 y a eu tout au commencement
du Synode grand échange de propos
courtois entre le président de l’assemblée et le maire de la Rochelle,
affirmation de part et d'autre que
les temps ont changé; que la meilleure harmonie règne entre catholiques et protestants, ^
Paix entre les individus appartenant aux diirérentes confessions
religieuses cela est une chose excellenle, qu’on ne saurait trop bénir
Dieu d’avoir obtenue et qu’on ne
saurait trop encourager; mais paix
entre les églises, paix entre les confessions c’est tout auti'e chose; c’est
d’abord vouloir l’impossible, cai’ l’Eglise Romaine ne désarmera jamais;
toujours elle visera à déirnire l’œuvre de la réformalion; c’est ensuite
faire du sceptiscisme pratique, affumer que blanc est noir, que la vérité équivaut au mensonge, que
l’Evangile n’est pas supérieur aux
légendes dont l’Eglise papiste nourrit ses fidèles. Bien ne jioiivait ê(re
plus loin de la pensée d’aucun membre du Synode et encore moins de
son vénéré président.
Nous ne pouvons rapporter ici
toutes les décisions qüi ont élé prises dans ce Synode; piusieui'S ont
un caractère très particulier et ne
peuvent intéresser le public chrétien en général. On s’est très longuement entretenu sur la nouvelle
liturgie. Des heures entières ont été
employées à fixer la place dans le
culte de ce }>auvre symbole dit des
apôtres qui s’est vu ballotté du commencement du service religieux au
milieu, du milieu à la fin, pour revenir ensuite au milieu et remonter
au commencement. -Si nous ne nous
tiompons, il restera au milieu. On J
a décidé très sagement de faire sui- '^
vre la confession des péchés de.*
quelques passages où le pardon des jii
péchés pour celui qui se repent et,
qui croit, est clairement affirmé.
En présence du mal inexprimable
qu’est en train de faire à la France Î
une instruction athée en même
temps que laïque, le Synode « rap- J
pelle les décisions de Marseille (1881) J
tendant au maintien ou à la création |
d’écoles confessionnelles partout où 1
cela est possible. » i
Une autre œuvre excellente que
le Synode se montre disposé à faire, i
à peine il en aura les moyens, c’est,de constituer en églises régulières'
Synodales les postes d’Evangélisation
de la Société Centrale qui promet- ^
tent le plus. Décliargée ainsi d’un rs
poids très lourd, la Centrale pourrait
entreprendre de nouvelles missions j
en des régions où l’évangile n’a pas.d
retenti jusqu’ici.
Lorsqu’on en vint à discuter sur la
discipline, on entendit des voix très autorisées constater les inconvénients I
de rUiiion" de l’Eglise avec l’Etat::!
« Tant que nous ne sommes que des ^
Synodes officieux, nous ne pouvons i
faire une discipline, » dit M. Dou-1
mergue (Marques d’approbation).'^
« Les Synodes officieux sont des-fl
moyens d’édification de paix', de.,
progrès religieux ; ,ne leur demau-.i^
dons pas une discipline qu’ils né;
peuvent donner», dit-on encoré-,’*
« Nos Synodes sont officieux et,
une certaine mesure impuissants
[Grande agtlaiion). — Mais à côté
de la note de la tristesse, celle de-;;:
l’espérance, celle de la volonté ferme J
d'agir, elles aussi se sont fait enten'iJ
dre. « Je tiens à affirmer avec énei’'l|
gie », s’écria M. Daumgartnei', « qa®;|
nous sommes plu.s que des socié'?
tés d’édification; nous sommes ufliÎ
corps organisateur. « Faisons œuvf^ ;,
de puissance », ajoute M. DoumerguéL
« rendons définitive notre organisa*.;
lion provisoire ». (Sritii). Serait-ce'
•ai •'
5
V
- â4l
!e bruit qui précédé la balaille livrée par l’Eglise pour obtenir son
plein airrancliissement?
JlilF Eï GENTIL
Notre feuille se fait le reproche
d’entretenir trop rarement ses lecteurs d’une mission qui devrait éveiller dans tout cœur chrétien les
plus vives sympathies ; nous voulons
parler de la Mission parmi les Juifs.
N’est-ce pas à ce peuple, en elï'et,
que nous sommes redevables de la
conservation des or'acles de Dieu?
N'est ce pas au sein de ce peuple
qu’est né notre Sauveur adorable?
l.es Apôtres qui ont fait' parvenir
jusqu’à nous la !)oune nouvelle, n’é(aient-ils pas Juifs? N’est-il pas écrit
que le monde entier bénéliciera de
la conversion de ce peuple? Des
bénédictions toutes s])6cialea ne sontelles pas promises à ceux qui aiment ce peuple et riui prient pour
lui? Aussi, nous sentons-nous pressés de combler la regrettable lacune
que nous avons signalée et de faire
entrer la mission parmi les Juifs au
nombre des objets sur lesquels nous
désirons attirer de lemps à autre
l’attenlion de nos lecteurs. Noms
commencerons aujourd’hui en citant
d’api'ès le Free Church Monthly
deux réminiscences de ce vaillant
ami de la mission Juive qui s’appelle
le D‘‘ Moody Stuart d’Edimbourg.
Seulement un Juif. « Laissez le
couler bas, ce n’est qu’un Juif »,
tel élait, il y a quelques années, le
cri d'une foule, qui dés quais de ta
Visiule, à Gracovie, assistait à l’agonie d’un jeune homme qui était
tornljé dans le fleuve. N’a-ce pas été
l’exclamation cruelle, et cela pendant
des siècles, de la Chrétienté sur le
Juif; n’a-t-elle pas souvent cherché
à le faire sombrer; de nos jours
encore n’assiste-t elle pas avec une
froide indilTérence aux elTorls qu’il
fait pour sauver sa vie, pour sur
nager. Mais bientôt sur les bords de
la Vistule s’élu va un autre cri: « C’en
..est fait de lui, il dispaiaît ». Tout à
coup un jeune homme fendit la foule,
se précipita dans le fleuve, et lamena au livage le Juif sans connaissance, mais encore en vie. Des
moqueries pour avoir sauvé fa vie
fl’nn Juif furent la seule récompense
de cette noble action; mais elles
cessèrent bientôt lorsque l’on découvi’il que l’homme sauvé était un
Chrétien et que son sauveur élait
un Juif.
L’histoire du monde se liâte vers
une crise et peut-être le jour n’estil pas loin où « le reste d’Israël sera,
au milieu de beaucoup <!e peuples
comme la rosée du Seigneur, comme la pluie menue sur l’herbe, (pu
u’atteml pas l’homme et qui ii’espére
pas dans les enfants des hommes ».
Miel). V, 7. En attendant ayons pitié
de notre h ère, nous qui nous tenons
sur le rivage du salut et le voyons
luttant, pour la vie, contre le cou¡■ant, Hâtons-nous de le secourir disant l’un à l’autre: « Il ne faut pas
qu’il sombre, car c’est un Juif, de
la semence d’Abraham et de la parenté de Jésus Christ qui est venu
pour chercher et sauver « les brebis
perdues de la maison d’Israël, »
Le meurtrier «le notre Seigneur.
« Donnerai-je de l’eau au meurtrier
de mon Seigneur? » c’est par ces
paroles qu’un Boei' Hollandais repoussait un Juif qui lui demandait
humblement un verre d'eau pour
étancher la soif qui le dévorait. On
élait au milieu d’un été brûlant et
toutes les sources sur le bord du
chemin étaient taries. ((Va-t-en,
chien, donnerai-je de l’eau au meui trier de mon Seigneur? » Pendant
■ dix-huit siècles ce refus d’un vene
d’eau froide aux Juifs a été et est
encore la réponse trop fi'équente de
beaucoup qui se professent les disciples de Celui qui assis sur la maigelle du puits de Jacob avait dit:
(ï Donne mol à I)oii'e » et qui a ouvert la source de l’eau vive pour
6
242
nous et pour tous ceux qui ont soif.
Il pria pour ses meurtriers : « Père,
pardonne-leur car ils ne savent pas
ce qu’ils font ». Oh! ne tardons pas
à faire usage de notre grand privi
lêge; apportons à leurs enlauts ce
don de l’eau Jaillissante jusque dans
la vie éternelle, afin qu’avec nous
il puissent boire et vivre.
Comment nous délivrer
de la vanité?
Comment parvenir à nous dégager
de la \>Yé\.m\ïon ü èive quelque chose
(Gai III, 3) prélenliôn aussi nuisible
que vaine? C’est ici qu’échoue la
moralité naturelle, que les efforts
humains sont impuissants. On peut
bien arriver à cacher les manifestations les Iplus grossières, mais non
à arracher du cœur la racine amère
de ce sentiment. Ce n’est pas non
plus avec un Evangile mutilé qu’on
obtiendra la victoire, c’est avec l’Evangile tout entier, avec son scandale et sa folie, qu’on pourra vaincre
un ennemi aussi solidement établi
dans la place. Il faut qu’au règne
du moi et de noire propre culte
nous puissions substituer radoralion
de Celui qui « étant en forme de
Dieu » [n’a pas voulu paraître dans
son éclat divin, mais « s’est anéanti
lui-même » et après avoir échangé
sa vie divine conlre une pauvre existence humaine, a fini par donner
cette vie elle-même pour' ses hères
et par s’immoler juftqu’à la croix.
Mettons-nous chaque jour en face
du rayonnement de cet amour: c’est
le seul qui puisse déraciner notre
amour propre et s’ y substituer.
« Comme un seul est mort, tous
aussi sont morts afin que ceux qui
vivent, ne vivent plus pour euxmêmes. » 2 Cor. V, 15.
(Le Refuge.)
Ce pe serait désoneais la paerre
Voici comment un italien
de la guerre que beaucoup craignent
voir bientôt éclater;
« La guerre qui pourrait éclater
demain, et (]ui espérons-le pour
l’honneur du genre humain, continuera encore pour longtemps à n’être
qu’une hypothèse, serait une calamité
dont le passé ne nous a olfert aucun
exemple. .Aujourd’hui, ce sont les
nations lout enliéres qui portent, les
armes, et le jour où un coup do
canon partirait en Europe, on verrait
les peuples se ruer les uns sur les
autres, pourvus de moyens de d'esIrnoUon dont la puissance est effrayante; le sang coulerait à torrents,
le sol de notre vieux continent tremblerait sous cette secousse épouvantable. Ce ne serait ni une guerre
d’équilibre, ni une guerre de conquête, ce serait une guerre d’extermination, car toute la partie virilè
de la population serait appelée à
jouer un rôle actif dans ce drame
sanglant. Cinqu'aute années de repos,
de labeur, d'économies, ne suffiraient
pas à reconstituer ce qui auraitélé
détruit, à réparer les maux incalculables que les armées auraient semés
sur leur passage, à panser les blessures, à adoucir les meurli’issures,
à consoler l’humanUédeses douleurs,
à faire ouldier les pleurs et le sang
versés. 11 n’est pas possible de concevoir qu’il y ait en Europe un
hornme capable de prononcer de
sang froid, défaire autreraenf qu’en
un accès d’égarement le signe qui
doit déchaîner ces fureurs destructives, qui peut déterminer cette horrible catastrophe.
Si cet homme exislait, on pourrait
dire qu’à côté de lui les plus sombrès
personnages, de la tragédie antique,
les plus sinistres héros du théâtre
shakespearien ne sont que des créatures idylliques.
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J
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7
- 243
L’horreur du sang el du carnage,
la terreur que peut inspii'ei’ d’avance
le spectacle des nations se heurtant
dans un accès de rage aveugle, ne
sont pas les seuls senliments qui
peuvent, au moment décisif, maîtriser
l’esprit des ministres et dos chefs
d’Etat dont la volonlé peut vouer
les peuples au massacre; l’instinct
même de la conservation les l'endra
forcément hésislants, parce que, cette
fois, on ne se battra pas pour un
lopin de terre; chacun jouera sa
sécurité, sinon son existence, car
les vaincus seront écrasés, mutilés;
les plus forts risqueront davantage
et les chances de victoire que les
forces dont ils disposent mettent de
leur côté seront compensées, pour
leurs adversaires, par la supériorité
des risques qu’ils courront el par la
valeur de l’eujeu qu’ils mettront, dans
la partie. »
POUR LA VENTE
en faveur de nos EtaUlissements d’instruciien
ERRATA-CORRIGE
M.lle H. Pasquet, fr. 5 au lieu de 10.
Report Corrigé Fr. 7673,80
M.l‘le .Marie Meille, pour cliauge
de Ir. 25 2,50
M. Barthélemy Chauvie ' 5,—
Une famille reconnaissante ^-O,—
Total Fr. 7720,80
Ile Y lie Polili(|iie
lÉaiic, — Le discours de Giolitti
fait entrevoir la possibilité d’arriver
au parerjgio, mais moyennant de
nouveaux impôts. Lès taxes de
douane sui’ toutes les provenances
de Fétranger seront perçues en or,
ce qui se traduira immédiatement
en une augmenlatiori du prix du
pétrole, du café, du sucre, des tissus
étrangers. De plus un impôt spécial
pèsera sur les revenus nets de 5000
fr. et plus, f.e discours confirme la
polilique de la triple aillance, mais,
à l’étonnement de tout le monde, ne
eonlient pas la moindre allusiun à
la visite de la flotte anglaise.
— Monseigneur Calabiarta, arcbevéque de Milan, est mort,
— La Sicile traverse une crise
pénible et dangereuse. Des a fasci
di lavoratori » où se sont glissés des
éléments socialistes et même anarcbi(|ues se forment partout.
— La flotte .'Anglaise est partie de
Tárenle en roule pour la Spezia où
un accueil chaleureux l'altend.
— Lord Vivian l’atobas.sadeur anglais à Rome, est morl.
Fraïuio — La visite des officiers
Russes continue àu milieu de l’enIhousiasme général. Heureusement
c’est la note de la paix qui domine
dans toutes les manifestations ol'ficiellés et populaires.
Espagne — L’Espagne est engagée dans un sérieux conflit avec
les Maures,
Allemagne — Dans le discours
que l'Efiapereur a récemment prononcé à Brême, il à fait allusion à
la grandeur des hommes que Guillaume I avait choisi comme ses collaborateurs; nouveau symptôme d’un
rapprochement entre lui et Bismark.
¥¥¥¥¥¥¥¥¥
Bibliottièfiiie Vauiioise dite du Collcye
Ouvrages reçus dernièrement:
Monle, H G G, Charles Simeon.
42" Lond. 92 (274. ■— Don de Miss
Holgate, Liverpool.
(Giordano, Dav.* Dr. med., I microbi piogeni nella eziologia della
iSh.'
8
- 244
osteomielite infetliva acuta,
— Sopra vii caso eli rabbia iiell’uomo.
— Sulla lussazione voioiilaria dell'anca con un nuovo caso.
~ Cionlributo allo studio delle
lesioni chirurgiche del pneuinogasirice.
—' Sviluppo di sarcoma entro a
iibibrniomi uterini, — Don de l’auteur, |)rof. de cliir,, Univ. de BoÌogna. — Du même donateur, la continuation du Trattato di Chirurqia
nuplay-ltecluH, livr. 17“ à 32“.
Bcrg'iicr, H, Sermons et' études
bibliques. 12“ Gen. 1893 (366. —
Don de l’auteur, pasteur à Genève.
— Grande joie. Sei'm. de Noël,
8o Gen. 1891.
— De condilionnalisme et l’universalisme conditionnel, 8" Gen. 1879.
lUviciN Théod.,
religion chrétienne. 8“
La vérité de la
Gen. 1888.
— Même donateur.
York, Octobre 1893. (1)
Silo
nyiC'ur,,
Je ne sais si vous n’avez pas trop nettement précisé la distinctirin entre la théologie des deux journaux que je fais etivoyer à M.elle M- ! — Le rédacteur
du « British Friend » dirait, peur sa part,
qu’ il représente 1’ ancienne orthodoxie;
et que nous sommes les innovateurs; le
fait est que la théologie des premiers Quakers n'était pas tout-à-fait uniforme; et
que leui's siicce.sseurs devenaient de plus
en plus enclins ê un mysticisme qui tendait vers l’universalisme; — ensuite vers,
1836, vint une réaction, sous l’influence
surtout de J. J. Gurney, — réaction toutà-fait évangélique. Depuis 30 ans environ
des membres de la Société — relativement
peu nombreux, mais très influente, ont
publié et préconisé _ des vues assez sem
hlciKl/ao Q rtâUoQ rlo w tÎpnfliî f!Iinrp.h
CariiUi, bar. Dom,, Sloria délia
cUtà di Pinerolo. 8“ Pitieiolo, Tipogr.-edil. Ghiaiitore-Mascai'elli, 1893.
(VI11 656. Prix de l’ouvrage, IV. 8.
— Don de Mr. Ghianlore, éditeur.
Godet, G, fi’alliance évangélique.
16“ Neuch. 1893.
— f.e bon droit du dimanclie. 12“
Neuch. 1893. — Don de l’auleiir,
prof, de théol, â la fac. iiidép. de
Neuchâtel.
Nous remercion.s bien cordialement chaque donateur.
La Tour, le 25 Octobre 1893.
Le Bibliothécaire
Al. Vinay.
X
blables à celles de l’école « Broad Church »
— comme, par exemple, de Maurice, de
Stopford Brooke, de M. HawoiSt etc. ; et
c’est surtout cette école que représente le
«British Friend i>. 'Voûtes les nuances de
pensée se trouvent représentées dans le
« Friend », mais il est plu tôt l’organe de
l’orthodoxie actuelle de la Société.
F. THORP.
(1) Voir Bibliothèque Vaudoîse
du
I Numero 39.
Illil 11
Place Charles Em.‘ II (Place Carlina)
,et rue Prince Amédée, 26
TURIN
Frères CHAÜVIE, Directeurs
Bons vins, bonne cuisine. Pension
et chambres meublées.
N. B. — Le Tramway de Porta ;
^uQva à Vanchiglia passe devant i
l’bôtel; et celui de Porta Susa à
la Gmu Macii’e, V passe tout près. V
J. P, Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina q