1
Année Huitième.
PRIX D’ABBONNEMBNT PAR AN;
Halls . . .. 3
Tous les de rUiiitin
de^ poste , , . > B
.Amérique ... » 11
0»t s'H]!j<>mie ;
l'uur VIntérieur iiliez MM. Ibm :î
pasteurs et les libraires de II
Torre Pellice, ■
Pour rKiCieWeiivau Huresu d*Ad- |j,
miriisbracion. I:
N. 28,
^'Juillet Ì882
Un ou plusieurs numéros séparés, dentftudés avant le ttrape lô cent ohacuu.
Annonces: 25 centimes par ligna.
I/eB envois d'argent se font par
leltre recommandée ou par
mancÎais sur le Bureau.de Peroaa Argentina,
Pour la RÉDACTION ndrewser
ainsi : A la Direc ion du Témoin t
Pomaretto (Piner lo) Italie.
’our l'ADMlNISTRATION adresser ainsi; A l'Adinittistration du
Tévioin, Pomaretto ^Pinerolo;
Italie.
LE TEMOIN.
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
H Paraissant chaque Vendredi
VoM.s m. sai-ei Actes 1, 8. , Siiiconi îa «!!*■>« aesc la chcfH«. Kr • 1,16«
!“iotii iïi a 1 re.
L& devoir du la libéral hé. idinilipmu’.
(nuitej. — Correspondance — Le Coin
d’un Barbe. ~ ¡^omelles religieuses. —
fíeoue polUique. — Auuonce.
■ i:.. Si;
Le devoir de ta libèralUé chrétienne.
!V
Le domaine du devoir.
Maintenant, cher lecteur, venons au fait.
Noüs vous avoqsreprésenté que,
pour être vrairn|ent libéral, il faut
s’ôtre donné au'Seigneur, et que
tout Chrétien, riche, ou pauvre,
a le devoir de donner; ensuite,
nous vous avons montré que, pour
bien .donner, il faut le faire avec
ordre et avec régularité , selon ce
qu’on a, et comme chacun l’a résolu
en son cœur, mais aussi conformément au principe apostolique des
contributions hebdomadaires, enJin , nous vous avons invité é considérer la nature diversé des dons
que vous pourriez offrir. Il ne nous
reste plus qiï’àvons indiquer leisobr
jets même de votre libéralité Ci^nij
est naturel que vous connaissiez Tes
besoins auxquels vous devez venir
en aide. Or, comme nous avons
dit aussi que le premier devoir
commence à la maison, et s’exerce
ensuite de proche en proche, il
importe que souvent vous ayez
Tœil fixé sur les œuvres de l’Egltee à la quelle nous appartenons,
et que souvent vous en repassiez,
dans la mémoire, la diversité.
■I. Tout près de vous, dans votre
Eglise, votre attention est, tout
d’abord, sollicitée par les secours
à donner aux pauvres. « Vous aurez
toujours des pauvres avec vous, »
a dit notre Seigneur-Jésus-Clirist
(Jean 12, 1 ss). Nous ne parlons
pas des paresseux ; la seule aumône
à leur faire, c’est de les inviter
et de les exhorter à manger leur
propre pain, en travaillant paisiblement (2 Thess.3, 12). Nous
parlons des vrais pauvres qui souffrent de la nudité et de la faim
(Jac.2, 15) et qui attendent devons
d’être vêtus et nourris. Une seule
fois, dans l’histoire de l'Eglise
Chrétienne, le paupérisme a été
vaincu et effacé par un déploiement inouï de libéralité. C’était
lÏ Jerusalem, pendant les quelques
années qui suivirent la Pentecôte:
« Tous les croyants avaient tout
2
^218.
en commun; ils vendaient leurs
propriétés et lenrs biens, et ils
en partageaient le produit entre
tous selon les besoins de chacun..
Ils n'étaient tous qu’un cœur et
qu’une àme. Nul ne disait que ses
biens lui appartinssent en propre,
mais tout était commun entre eux..
Et une grande grâce reposait sur
eux tous, car il n’y avait parmi
eux aucun indigent.... » (Actes 2,
A4, 45; 4, 32-34. ) La bienfaisance
moderne, malgré son immense patrimoine des pauvres, malgré les
ingénieuses ressources des ses cuisines économiques, de sesbons de
pain, de soupe, de viande, malgré
ses subsides et secours de toutes
sortes, malgré ses bazars, malgré
même ses bals de bienfaisance, at-elle jamais obtenu un pareil résultat, ne fútil que momentané
et local? Malgré la multiplicité
même des moyens employés auxquels nous devons ajouter les refuges,les hospices, les sociétés pour
la répression de la mendicité, malgré tout cela, le paupérisme, nq,fait
que s’accoître , et la parole de
Christ, que nous avons citée plus
haut semble, bien certainement
contre ses intentions, assumer lecaractère d’une menace permanente. C’était donc vraiment une
grande grêce accordée à l’Eglise
de Jérusalem , 'que d’avoir, par la
hardiesse de sa charité, supprimé
l’indigence.
Un pareil état de choses, il est
vrai, n'a pu durer très longtemps
à Jérusalem même; l’accroissement
numérique de l’Eglise ne permit
plus l’application île la communauté volontaire des biens ; il fallut recourir à l’organisation des
secours quotidiens, à l’institution
des diacres ; les Eglises de Syrie,
d’Asie et d’Eurdpe se levèrent ensuite , les unes après les autres,
pour organiser un système de collectes en faveur de leur sœur aînée. Mais le fait n'en subsiste pas
moins comme type et comme mo
dèle; c’est que, partout où il y
a de la bonne volonté et de la
spontanéité en matière de bienfaisance chrétienne, il est possible
d’obtenir la même grando grâce et
d'en goûter la douceur. Il est donc
du devoir de chaque Eglise de subvenir en premier lieu et avant tout,
aux nécessités de se.? pauvres et d'alimenter, par ses offrandes la caisse
de ladiaconie: Au reste pas de coterie, pas d’exclusion ! Exerçons la
bienfaisance, surtout envers le.s
frères en la foi (Gal. 6, 10); mais ne
repoussons pas les étrangers ! Les
Eglises des premiers siècles, recueillant l’héritage de l’Eglise Apostolique, ne limitaient pas à
elles-mêmes les effets de l’amour
chrétien; leur charité s’exerçait
tout aussi bien envers leurs ennemis; sans rien perdre de son
élan, et malgré eux les païensse sentaient forcés de rendre un
éelatanf témoignage à ces chrétiens qu’ils détestaient, parce qu’il
y avait, chez cès derniers, quelque chose de mystérieux , de surhumain , d’incroyable (c’est le mot
du sceptique Lucien,) qu’ils no
pouvaient comprendre. «Si nous
•ne donnons rien pour vos Dieux,
répondaitTertullieu, nous donnons
pour vos pauvres; et notre charité répand plus d’aumônes dans
vos rues, que votre fausse religion
ne recueille d’offrandes dans vos
temples ». « Ne disons pas que l’Eglise des premiers siècles a emporté avec elle le secret de ses
œuvres ; partout où l’Evangile est
annoncé , il peut encore produire
les mêmes fruits» (Rivier).
2. Vous avez ensuite, cher lecteur, tout près de vous, ce qui tient
au culte ; frais d’entretien et de
construction des temples, frais
d’ameublement, de chauffage, d’éclairage, de propreté. Vous ferez
dans vos contributions, une part
à cela, car vous avez des devoirs
particuliers envers l’Eglise dont
vous êtes membre. Et lorsqu’il s’a-
3
r ■
-210..
git, par exemple, de construire,
ou de bâtir un lieu de culte , vous
auriez mauvaise grâce à crier au.
secours , avant (¡ue d’avoir fait
vous-même tout cc qui est en
votre pouvoir. i>,‘S gens qui savent
s'aider, sont sûrs d'être aidés.
Parfois il arrive qu’ils ignorent
ce dont ils sont capables. On raconte qu’un pasteur était sur le
point de partir pour un voyage
de collecte, afin de couvrir les frais
d’un nouveau local de culte. Avant
son départ, il réunit le.s anciens et
membres de la congrégation , et
leur dit. i<On va sans doute me
demander si, avant de collecter,
nous avons fait tout ce qui était
en notre pouvoir pour le paiement
de cette somme; que faudra-t-il
répondre? Frère X... pouvez vous
me dire en conscience que vous
avez donné selon vos moyens?
« Eb bien, monsieur,» répondit
X, «puisque vous vous a,dressez
à ma conscience, je suis forcé
d’avouer que je pourrais faire quelque chose de plus » La même question fut adressée â un second, à
un troisième, et ainsi de suite,
tous firent la môme' réponse, et
le pasteur n’eut pas besoin de partir; la somme entière fut bientôt
trouvée.
3. Sans sortir de chez vous,
c’est à dire de votre paroisse,
vous avez un troisième sujet d'intérôt. A côté de vos pauvres et
de voire culte , vous avez vos écoles: écoles du dimanche, écoles
de quartier, école.s paroissiales.
Vous avez là vos enfants , les os
de vos os, la chair de votre chair .
Leur instruction intellectuelle et
religieuse, leur éducation ne doi
vent elles pas vou.s tenir à cœur?
Voici surtout les écoles de quartier!, l’institution dont on a dit
avec vérité que, «sans elle, notre
Eglise ue subsisterait pas un demi
' siècle ! » La modeste instruction
que l'on y donne et qui dure en
moyenne quatre mois, e.st la ri
chesse de la population Vaudoise;
ce sont les seiile.s écoles par les
quelles passent les deux tiers de
notre population! Eh bien! le journal le Témoin nous a dit ce qu’était la situation matérielle des
maîtres et maîtresses d'écoles de
quartier. «Ces hümble.s ouvriers,
dont l'influence sur l’avenir de
notre Eglise est beaucoup plus
considérable qu’on ne pense généralement,-» ces hommes d’abnégation « dont la plupart sont tout
à fait à la hauteur de leur belle
tâche, » et que l’ou voit, «avec
un sentiment d'admiration et de
respect , » assister en nombre à
l’Ecole de méthode qui se tient annuellement, ces pionniers de l’instructron primaire et secondaire,
que reçoivent-ils en moyenne? Dixsept francs par mois ! Le maximum
de leur salaire mensuel, est ûèvingt
francs ; le minimum descend â
douze! Si donc l'on ne peut à aucun prix, renoncer à aucune de
nos petites écoles, il faut mettre
sansretard, la main à l'œuvre pour
assurer, au moyen de contributions volpntaires, le salaire des régents, en le portant à une moyenne
qui ne soit pas une véritable moquerie. Et les grandes Ecoles de
garçon.s et de filles, pourront-elles
donner, elles aussi, tous leurs fruits
si la position matérielle des instituteurs n'est pas sensiblement aniéliorée? Au sujet de toutes les
écoles, grandes ou petites , il y a
donc urgence d'apprendre à donner avec ordre et avec régularité.
(à suivre ),
(flîorrc0|)imbancc
Naples, 6 juillet 1,883.
Très honoré Monsieur,
Le n° 25 du Témoin (que je n’ai
pu lire qu’aujourd’hui) publie la correspondance rcrile de Naples ail Jour-
4
.,220..-.^,
./WVN/VS^VWW ./>
ml de Genève, sur les scènes plus
que déplorables dont a été tout dernièrement le théâtre la plus f,uande
ville d’Italie. Je sens qu’il est de mon
devoir de vous envoyer à ce sujet
quelques rectifications dans l’unique
but de tranquilliser aux Vallées ceux
qui ont ici des parents et des amis.
Avant tout, il faut avouer qu’il est
difficile de connaître la vérité et que,
de part et d’autre, on a beaucoup
exagéré les choses. Ce n’est pas d’hier,
ni d’avant hier seulement, mais dejuiis
J876 que les cléricaux ont relevé la
tête à Naples et un peu partout. Il
n’est pas exact de dire que, sous le
Conseil Municipal actuel, les processions ont été rétablies dans les rues.
Ce beau cadeau nous a été fait par
l’administration San Donato. H est
vrai que des brochures ont été dirigées contre les protestants; mais en
partie elles sont dues à la plume de
protestants, voire même d’ouvriers
protestants, retournés au catholicisme.
Malheureusement ces feuilles volantes,
avéc gravure représentant un homme
le couteau à la main, avaient un fond
de vérité. La scène n’a pas eu lieu
à Capoue, mais à Naples. C’est un
homme qui, après avoir tué sa femme,
deux de scs enfants et empoisonné le
troisième qui heureusement a été
sauvé, s’est suicidé. Et ce malheureux avait été régulièrement admis
dans une église évangélique, quoique
dans sa lettre au Préfet il eût déclaré
ne croire à rien du tout. Cependant
sur l’assertion des journaux qui le
représentaient comme fanatique, parcequ’il lisait la Bible et fréquentait les
églises évangéliques, comme prédicateur et désireux de devenir pasteur,
le grand public, prenant toujours ici
Sa ni Pierre pour un Allemand, s’écria .• « voilà ce que savent faire les
protestants ».
Je fus obligé de faire publier, dans
un journal de la ville, que ce malheureux n’avait jamais mis le pied
dans l’Eglise dont j’ai l’honneur d’être
pasteur. , ’
Cependant l’occasion était favorable
et les fourbes surent en tirer parti.
A Nota, à Capoue, à Gaëte et ailleurs,
on publia sur de simples feuillets,
mais sous diiférentes versions, le fait
de sang de Naples. Je trouvai près
de Foggia, en allant à Corato, des
femmes qui en possédaient cinq copies, publiées dans cinq villes différentes, et avec des variantes très
fortes. La scène n’avait plus lien à
Naples, mais à Capoue et ailleurs;
ce n’était plus un homme qui égorgeait femme et enfants, mais un protestant qui tuait un prêtre, pour sûr
un moine.
Ces feuilles, distribuées par cinquantaines de milliers, préparèrent le
terrain ; les fonctions del Mese Mariano
(mai) firent le reste. Une étincelle
suffisait ; elle ne tarda pas à se manifester.
Un professeur provisoii'e à l’Universite de Naples se rendant à Rome
aurait adresse au Pape ces parolesci : « les étudiants de Naples ibnl des
vœux pour le rétablissement du pouvoir temporel ». Lorsqu’il fut de retour à Naples, lés étudiants lui firent
comprendre, par une imposante démonstration, qu’il n’avait nul droit
de parier en leur nom et qu’il n’avait
nullement été l’interprète de leurs
semimenls auprès du Pape. Jusqu’ici
les étudiants avaient raison ; mais à
nos yeux leur tort commença lors
3u’ils se rendirent devant le palais
e l’archevêque pour crier « à bas
le pape, les prêtres, la religion, vive
l’opinion des libres-penseurs y>.
Les prêtres,en profilèrent pour dire
à leurs ouailles: «nous voilà menacés, notre vie est en danger ; accornpagnez-nous chez-nous ». Les démonstrations commencèrent tout de suite
et les yeux des fanatiques voyaient
partout dans les rues et dans les
églises des étudiants. Parmi les résultats déplorables d’un pareil état de
choses nous regrettons de devoir signaler quelques vitres brisées à l’église Méthodiste Episcopafe et à deux
églises Baplistes. La porte de l’église
Wesleyenne, au Vieo se^^gente maggiore, n’a pas du tout été enfoncée;
quant à nous, ^râce à Dieu, nous
n’avons pas eu le moindre dérangement ni à déplorer le plus petit in-
5
-^221
convénient. Les autorités qui ont eu
le tort de laisser ces scènes se répéter
pendant plusieurs jours consécutifs,
ne savaient trop de quel côté se tourner, car leur protection était à la
Ibis requise par les prêtres, les étudiants et les évangéliques. Comme je
suis sûr que vous croyez avec moi
que Dieu -donne des leçons à ses enfants pour leur bien, permettez.-moi
d’émettre un vœu. « Que les évangéliques deviennent toujours plus sages,
toujours plus prudents, soit dans
l’admission des communiants et dans
le choix des ouvriers, soit dans l’usage qu’ils font de la controverse et
les moyens qu’ils employent pour
évangéliser ». Si ma lettre n’était pas
déjà trop longue je vous donnerais
très-volontiers quelques détails sur
notre œuvre; permettez-moi au moins
de finir par une bonne nouvelle. La
semaine passée, à l’occasion de la
sépulture de M. Guppy senior, propriétaire et directeur d’un grand établissement mécanique j’ai pu annoncer
l’Evangile à plus de 500 personnes.
•4près le culte fait en anglais par un
pasteur écossais, et sur l’invitation
de M. Guppy junior, j’ai prêché et
prié devant une assemblée composée
en très-grande partie de catholiques.
Ces ouvriers voulaient par force
me baiser la main et s’écriaient :
Sieie voi ora il noslro sacerdote. A
côté des ouvriers se trouvaient aussi
des personnes haut placées. Parmi
SIusieurs autres, le député de Lucera,
1. Jean Daniel Roraano vint me serrer la main en me disant; « merci
des paroles Irés-adaptées, bonnes et
saintes que vous nous avez dites».
Agréez, cher monsieur , les salutations fraternelles de votre dévoué
Jean Pons.
ffc Coin b’un
Deux mots de réponse à M'" M. Prochct.
Quoique M' P. déclare qu’il n’écrit
pas pour nous, nous avons cependant
lu avec attention la lettre qu’il a bien
voulu envoyer au Témoin en réponse
à l’entrefilet portant pour titre: Loterie Biblique. — Nous tenons à le
rassurer, dès l’abord, sur un point
qui nous intéresse personnellement.
Parceque nous ne pouvons pas approuver ce que M' P. soutient, il
croit devoir nous placer dans la catégorie de ceux qui par un détaut de
constitution ou de tempérament, sont
incapables « d’approuver ce qui n’est
pas sorti de leur cervelle», voilà un
procédé bien commode pour fermer
la bouche à un contradicteur. En le
perfectionnant un peu, on arriverait
à ce raisonnement: « tu me contredis,
donc tu as la tête félce; s —.raisonnement que M. Prochet condamnera
comme nous. Dans tous les cas et
quelle que soit notre constitution ,
nous pouvons affirmer à M' P. que
nous n’avions aucun parti pris , lorsque le concours a élé proposé à nos
écoles du dimanche et que si nous
le désapprouvons aujourd’hui, c’est
précisément parceque nous en avons
fait loyalement l’expérience et que
nous en avons pu constater les graves
inconvénients dans l’école du dimanche que nous avons l’honneur de
diriger.
Cela dit, nous sommes reconnaissants à M’ P. d’avoir répandu un po’
più di luce sur quelques points restés
obscurs jusqu’ici et d’avoir corrigé
ce qu’il pouvait y avoir d’inexact dans
ce que nous avons écrit. Ce n’est pas,
la donatrice qui a fourni les demandes
et les réponses J mais c’est M R toî
les a prises dans un bon livre. En
outre il y a des demandes auxquelles
on peut répondre bien, en citant un
passage sur A, 6 ou même 10 indiqués par M' R. C’est une loterie un
peu moins restreinte que ce que nous
avions cru, mais c’est toujours une
loterie. Du reste, si nous avons été,
avec bien d’autres, ihduit en erreur,
sur ce point, à qui la faute ? Dans
le Cristiano Evangelico du 11 janvier
1879 M. Prochet écrivait ces mots :
La persona che ha mandato il danaro
e le domande ha pure mandato le risposte... Le risposte che portavano i
passi fornitici dal donatore vennei'o
6
œiUrosegnate con un B,... Comme,
d’aülre part, on ne demande aux
élèves qu’un passage par demande
(sauf les demandes douules) nous en
avons tiré la conclusion qu’il fallait
deviner le passage fourni par le donateur... qui est une donatrice. —
Etions-nous sorcier pour pouvoir tirer
autre chose des paroles citées plus
haut ?
M’ P. est convaincu que les écoles
du dimanche qui ont fourni les concurrents sont les mieux dirigées. C’est
une affaire d’appréciation dans laquelle nous n’avons garde d’entrer.
'.Mais quand on voit des écoles comme
celles de La Tour, de Turin etc.,
comprises dans ce jugcmenl sommaire, on se demande si Mr P. n’est
pas sous l’empire d’une illusion, —
ce qui' est aussi parmi les choses
possibles.
Nous souhaitons que les concurrents retirent des fruits bénis de leur
travail; mais il est un fruit maudit
que nous craignons fort de voir
croître partout où ce système prend
des racines, c’est la ruse et la mauvaise foi Que sert-il à un élève d’avoir obtenu 25 H accompagnés de 25
francs si pour y arriver il a donné
une entorse à sa conscience en se faisant ou en se laissant aider de quelque manière V Nous avons vu avec
surprise que, sur ce point capital de
la moralité du système , M' P. a gardé,
dans sa lettre, le plus complet silence.
Il a préféré nous inviter à donner
250 fi*. à tout ministre qui pourrait
indiquer les quelques passages notés
dans « un bon livre * comme'réponse
à deux questions de nature générale.
Nous avons nos bonnes raisons pour
ne pas commettre une semblable soU
lise. D’abord, les billèls de 250 fr.
s’obstinent è nous bouder et se tiennent éloignés de notre bourse. Ensuite, si nous avions de l’argent à
dépenser, nous ne voudrions pas Tem-^
ployer établir pour les pasteurs et*
les '^évangélistes une loterie bildique
(même élargie) que nous condamnons
pour les enfants.
ilomicUcs trcÜQÎeuee©
France. — Le Conseil presbyléral
de la paroisse de l’Oratoire, - dont
les six membres laïques appartiennent
tous, comme on sait, au paru libéral
— ayant demandé, comme il fallait
s’y attendre, un pasteur-adjoint de
sa tendance, dans la personne de
M le professeur Viguié, le Consistoire
de Paris à la majorité de 17 voix'sui'
27 votants (i non et 6 bulletins
blancs) a confirmé celte nomination,
en s’appuyant sur les deux considérants que'voici;
Considérant que le Conseil presbytéral de l’Oratoire a déclaré qu’il
veillerait à ce que la Liturgie en
usage dans les Eglises réformées de
France fût maintenue et lue dans son
entier, dans les assemblées de culte
de la paroisse qu’il administre, quel
que soit d’ailléiirs le pasteur qui occupe la chaire;
Considérant qu’il résulte des affirmations spontanées de M. Viguié qu’il
est disposé à maintenir la dite Liturgie
et à donner un enseignement en harmonie avec les vérités chrétiennes
qui y sont exprimées, confirme etc.
■ —' La Société des traités religieux
de Paris met au concours un traité
sur le sujet suivant ; Les Imhüudcs
religieuses.
Dans ce traité, qui sera adressé
spécialement aux membres des églises
clirétienne.s, on montrera la nécéssilé
de soumettre la vie religieuse à une
discipline. Les liabiIndes religieuses
sont les' instruments de celte discipline, On montrera le rôle qu’elles
ont joué, soit dans l’iiistoire du peuple d’israél, soit dans la vie des servileurs de Dieu de l’ancienne et de
la nouvelle alliance, des temps ancien.-^
et des temps modernes.,On insistera
sur les babiUides suivantes: la prière
intime, le culte de famille, l’observation du dimanche, la fréquentation
rcgnlièrc du culte public; la mise à
part d’une portion déterminée de nos
revenus pour le service direct du Seigneur. On ne fera qu’indiquer cliaciin
7
„223™.
de ces sujets, dont la plupart font
l’objet de traités spéciaux; s’attachant
surtout à montrer le lien qui unit
ces diverses habitudes, l’appui mutuel qu’elles se prêtent, leur influence
bienfaisante pour affermir et développer la vie chrétienne chez ceux qui
se sont donnés à Christ, pour retenir
ceux qui s’éloignent, pour amener à
la foi ceux qui la cherchent, pour y
ramener ceux qui l’ont perdue.
L’étendue du traité sera d’environ
24 pages d’impression (format ordinaire des traités pour adultes).
Une somme de 250 francs, miseá
la disposition du Comité par une dame
chrétienne est offerte à l’auteur du
traité qui aura été jugé le meilleur.
Les manuscrits devront être adressés, avant le 31 octobre, à M. Arbousse
Bastide, 33, nie des Saints-Pères,
Paris.
Angletebke. —• Les conférences que
— sous les auspices de La Christian
Evidence Society — M. de Pressensé
vient de donner à Londres sur l’Origine de l’homme, sont appréciées
comme suit, par un correspondant
du Christianisme de Paris :
«Du commencement des conférences
à la fin, un auditoire d’élite est
demeuré suspendu aux lèvres de l’orateur, et íes applaudissements prolongés qui ont suivi la dernière
conférence disaient assez clairement
que, volontiers, l’auditoire viendrait
s’asseoir plus longtemps dans celte
enceinte. Et si l’on a su apprécier le
beau talent de M. de Pressensé, rien
n’avait non plus été négligé pour lui
marquer le degré d’estime dans lequel
on le tenait, et l’importance qu’on
attachait à la question trai,tée. Dans
ce pays, il y a toujours, même dans
lestjmioindres choses, un peu de
solehnité. 11 n’est pas le plus insignifiant « meeting » qui n’ait son président, et vous pourrez juger ordinairement de la place accordée, dans
l’esprit des anglais, à la personne ou
à la chose dont il s’agit, par la qualité du président choisi. Or, assurément, on n’aurait pu faire mieux
pour M. de Pressensé. Sa première
conférence a été présidée par le duc
d’Argyll, le beau-père d’une des filles
de la reine, et lui-même un homme
3ui, à son litre, joint les qualités
’homme d’Etat et de savant distingué. La seconde conférence a été présidée par l’archevêque de Ganlerbury,
le premier personnage du royaume
après le Souverain, et un homme qui,
par les qualités de son cœur et de
son esprit, ajoifle au lustre de sa
position. La troisième et dernière
conférence a été présidée par un troisième pair du Royaume-Uni, lord
Kinnaird, bien connu du public protestant du continent.
Tout cela ne s’est pas non plus
passé en petit comité Tous les principaux journaux politiques et religieux
ont rendu compte de ces conférence.s
en des termes flatteurs. L’archevêque
de Canterbury disait après la seconde
séance que nul ne pouvait avoir une
idée de ce qpe pouvait être un orateur français avant d’en avoir entendu
un ; et le comité de ta Christian
Evidence Society, par la bouche de
l’un de ses membres, a exprimé à
M. de Pressensé le vœu de le voir
bientôt de nouveau parmi nous.
— Les sociétés religieuses d’Angleterre se réunissent comme ou
le sait, en mai et en juin.
Nous avons sous les yeux une liste
de 58 sociétés dont les recettes dépassent le chiffre respectable de 44
raillions. Il nous est impossible d’entrer dans le détail de ces œuvres.
Les plus importantes sont la Chureh
Missionary Society qui a reçu plus de
5 millions, \a Société hiblique britannique et étrangère et la Société des
traités de Londres qui ont chacune
cette année un budget .d’environ 4
millions et demi. La Société biblique
britannique et étrangère a résolu
d’attendre, pour prendre une décision
relative à la révision de la bible, anglaise que l’œuvre soit complètement
achevée. Quant à la Société des traités
religieux, elle a, depuis q[u’elle est fondée, mis en circulation 2.099.000.000
de traités ! Son rapport de l’an dernier
forme un volume de sépl cent pages.
8
-..--224.
ÂLLËiHASNE- — Révision allemande
de ht Bible. — Les allemands travaillent. depitis dix-lienf ans à la révision
de la traduction de Luther, Le texte
va être imprimé et distribué aux facultés de théologie et aux savants.
Ce n’est qu’après avoir recueilli les
critiques et en avoir tenu compte
que la révision sera publiée et recommandée aux églises protestantes.
— Vieux catholiques. — Leur nombre
est, en Prusse de.16.917, dans le
pays de Bade de 16.613, dans le reste
de l’Allemagne de 1,972. Dans ces
chiffres ne ¡figure pas la Bavière.
AuTitiGHE-HoHGmE. -- La Feuille
du dimanahe de Vienne, donne quelques aperçus sur le mouvement des
paroisses protestantes dans l’empire
d’Autriche. Sur 12,i13 naissances, il
n’y en a qiie 1572 d’illégitimes, c’està-dire 11 0|0. 699 personnes ont passé
à l’église protestante durant l’année
écoulée. La population protestante
s’élève à 379.173 âmes (259.166 luthériens,' 120.007 réformés). La Bohême
seule compte 68 6S9 réformés , la
Moravie 40.000, Vienne 5.700, etc.
Enfin, le nombre des protestants re'présente 1 3]4 0[0 de la population
entière de l’empire.
%coue ^^olttiquc
Mtalie. — Maiicini doit se rendre
auprès du rot à Monza où se trouverait aussi Deprétis, pour conférer avec
S. M. au sujet des affaires d’Egypte.
Le Gouvernement commence a sc
préoccuper des élections pour la
Chsmubre. Elles auront lieu, selon
toute probabilité en «novembre, et
Deprétis assure avoir déjà beaucoup
de travail préparé pour le nouveau
‘ Parlement,
— Soit Gladstone,
soit Granville ont déclaré que l’action
du Gouvernement anglais en Egypte
ne dépassera pas les bornes de la
défense légitime.
“ La conférence de
Constantinople ne parait pas avoir
abouti ; car le Gouvernement turc se
refuse à intervenir en Egypte.
tButfvte. — Araby pacha s’est refusé à consigner les l'orlificalions d’Alexandrie à l’Angleterre ; il a au
contraire continué en cachette à les
armer. L’amiral Seymour a ouvert le
bombardement mardi dernier à cinq
heures du matin. Vers onze heures
plusieurs forts avaient cessé de répondre et d’autres très endommagés
ne répondaient plus que faiblement.
Après la prise des forts viendra probablement le débarquement des troupes. De son côté Araby déclare être
résolu à résister ju.^qu’à la dernière
extrémité Environ 80.000 européens
ont quille l’Egypio.
aisinonotî:
--
Une demoiselle protestante capable
d’enseigner raUemand, l’anglais et
un peu te français et la musique désire se placer comme institutrice du
demoiselle de compagnie.
S’adresser à la Direction du Témoin.
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